Le quai d’Orsay face à Ahmadinejad
La
position de la France face à l’Iran a pris un tour plus pessimiste ces
derniers jours. On sent que les diplomates français n’y croient plus
vraiment. L’expression utilisée par Douste-Blazy lors de la conférence
de presse de lundi (voir ici) comme par le porte-parole mardi est : "vouloir espérer" :
S’agissant du dossier nucléaire, comme le ministre l’a dit hier, nous voulons espérer que les dirigeants iraniens, dans leur majorité, sont prêts à examiner la possibilité d’un retour à la table des négociations.Effectivement, l’espoir d’un Iran qui se plierait aux volontés françaises et occidentales relève d’un effort de volonté assez prodigieux.
Petit détail qui n’aura pas échappé à la sagacité des lecteurs, maintenant habitués à décoder le langage diplomatique : l’appel à des dirigeants plus "modérés" que le président qui pourraient, eux, comprendre que l’intérêt réel, profond de l’Iran est de ne pas se couper de la communauté internationale. Face à Ahmadinejad qui occupe tout l’espace médiatique ces jours-ci, la France voudrait voir ressurgir des dirigeants plus acceptables et, qui n’est pas peu, "majoritaires". Bref, on n’a pas fini, au Quai d’Orsay, de vouloir espérer.