samedi 10 août 2013 - par MUSAVULI

RD Congo : Le massacre d’un peuple pour le « bonheur » du monde

« Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire » disait Albert Einstein. La phrase résonne comme une prophétie ayant trouvé sa réalisation dans le destin d’un peuple, d’un pays : la République démocratique du Congo. Ici des souffrances indicibles sont infligées à des millions d’innocents depuis deux décennies dans un silence assourdissant des grands médias et des principaux décideurs politiques du monde. Un silence qui en rappelle un autre, il y a un peu plus d’un siècle. Entre 1885 et 1907, les Congolais furent l’objet d’un effroyable massacre à grande échelle, à l’instigation du roi des Belges de l’époque, Léopold II. L’enjeu, c’était le caoutchouc, indispensable à la fabrication des pneus. Aujourd’hui, l’enjeu s’appelle « coltan », « minerai de sang », indispensable à la fabrication de nos téléphones portables. Ainsi, sur une période d’un peu plus d’un siècle, un même peuple, les Congolais, aura subi, dans le silence de la communauté internationale, deux massacres à grande échelle (plusieurs millions de morts chacun), assimilables au crime de génocide. Dès lors, le peu d’espoir, pour les « victimes oubliées », repose sur les initiatives de quelques « indignés » çà-et-là, comme les signataires de l’« appel des 52 », récemment publié, mais sans grand bruit. Hélas…

Un cri dans le désert ?

En effet, 52 personnalités ont lancé un appel pour la création d’un Tribunal pénal international pour la République Démocratique du Congo. Le document, signé entre autres par Rama Yade, Roselyne Bachelot, Ingrid Betancourt et Gisèle Halimi, rappelle les terribles souffrances infligées aux populations du Congo et la tragédie des femmes violées à grande échelle. Des atrocités que subissent nos « semblables », adultes et enfants, réduits au rang de simples « proies » dans la ruée meurtrière des multinationales sur les richesses du Congo. Le document des 52 personnalités interpelle au moins 5 dirigeants de la planète[1] qui, compte tenu des fonctions qu’ils exercent, peuvent tout à fait décider de mettre fin à ces horreurs, et s’assurer que les responsables des atrocités répondent de leurs actes devant des juges indépendants. Tout ce qu’on attend d’un « monde civilisé » prônant « les valeurs universelles  » des droits de l’Homme. Et pourtant…

Les « grandes impuissances »

Il y a peu de chance que l’appel des 52 produise le moindre effet. Le document est d’ailleurs en train de traverser le web comme une minuscule flamme de bougie au milieu des ténèbres et d’un silence lunaire. Parce qu’Obama, Hollande, Ban-Ki-moon, Mary Robinson, et surtout le Belge Van Rompuy et leurs entourages savent ce qui se passe. Aucun des cinq dirigeants n’a le moindre intérêt à entreprendre sérieusement des actions pour mettre un terme à la souffrance des populations du Congo et faire sanctionner les responsables des crimes. Aussi effroyable que cela puisse paraître, ces personnalités doivent être persuadées que le massacre des Congolais aujourd’hui est inévitable. Il serait impossible à la fois d’inquiéter les « machines à tuer et à violer » dans l’Est du Congo et de garantir la prospérité des économies occidentales et le confort des consommateurs, en particulier les utilisateurs des téléphones portables.

Ces appareils sont fabriqués avec du coltan[2], un minerai dont le Congo détiendrait jusqu’à 80 % des réserves mondiales. Les approvisionnements se font dans les zones d’extrême violence du Kivu (Est du Congo) et les confortables marges des multinationales ne sont assurées que si elles continuent de se procurer ces matières stratégiques à vil prix, dans des zones maintenues en situation de non-droit.

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L’internationale impuissance

Tous coupables ?

Le consommateur a besoin de son téléphone portable, toujours moins cher. Les opérateurs de la téléphonie mobile, leurs banques, les compagnies d’assurances,… et les réseaux d’hommes et de femmes politiques, tiennent fermement à leurs profits. Les usines en Chine qui fabriquent nos produits électroniques doivent continuer à fonctionner. Les dirigeants politiques et militaires du Rwanda, de l’Ouganda et de Kinshasa, malgré les millions de morts qu’ils ont sur la conscience, doivent être maintenus au pouvoir pour rassurer ce marché international de la prédation.

Seules quelques rares consciences, çà-et-là dans le monde, tentent de rappeler qu’au bout de la chaine se trouvent des enfants travaillant comme des esclaves dans des mines, ou servant de chair à canon dans les interminables combats. De petites filles (parfois de moins de 10 ans) sont arrachées à leurs familles et utilisées comme esclaves sexuelles. Des mères de famille sont violées en public, contaminées au VIH-SIDA et déshonorées à vie. Des centaines de milliers de familles[3] sont jetées dans la nature, chassées de leurs villages et condamnées à mourir à petit feu dans des camps de déplacés du Congo devenus de sordides mouroirs. C’est un système digne de l’holocauste mais les décideurs politiques des grandes puissances et les grands médias semblent résolus à s’en accommoder.

Le bilan de la tragédie des Congolais donne du vertige : 5,4 millions de morts selon l’ONG américaine International Rescue Committee[4] (IRC[5]), quasiment la seule organisation qui s’efforce de réaliser un décompte objectif des victimes de la guerre du Congo. Un bilan qui grimpe à 6,9 millions de morts selon d’autres estimations[6] (estimations du New York Time), la moitié étant des enfants.

En réalité, on ne saura jamais exactement « combien de millions de morts ». En effet, dans le « silence international » figure également le silence des pays qui auraient dû se manifester (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Belgique…) et celui des institutions internationales (ONU, Union européenne). Ils n’ont jamais initié la moindre enquête sur l’ampleur de l’hécatombe. On a pourtant des députés, des sénateurs, des ministres,… Tous observent le plus grand abattoir du monde dans un silence à peine croyable. Un choix qui contraste avec leurs prestigieux mandats et les valeurs dont ils se réclament.

Affaiblir le Congo en tant qu’Etat et laisser faire les « massacreurs » ?

Lorsque des personnalités dans le monde s’expriment sur la tragédie du Congo, elles se « défoncent » sur les « autorités congolaises », accusées d’incompétence. Un comportement ubuesque. Car il est de notoriété publique que les « autorités congolaises » avaient été justement placées au pouvoir, de l’extérieur, en raison de leur incompétence notoire[7]. Depuis  Patrice Lumumba, on redoute que des Congolais compétents et « patriotes » accèdent au pouvoir et menacent le juteux « système de prédation ». Ainsi les dirigeants congolais actuels (nombreux sont quand-même de bonne foi) doivent passivement assister au massacre de « leur peuple » et accompagner le pillage de « leur pays ». Ils ne peuvent rien faire parce qu’ils ne doivent rien faire[8]. Ils reçoivent des ordres de l’extérieur. Les Congolais ont été dépouillés de leur souveraineté[9]

La communauté internationale préfère envoyer des ONG et des casques bleus coûtant plusieurs dizaines de fois le revenu moyen des agents locaux[10], pour des résultats parfois risibles. Il suffirait pourtant de laisser les Congolais choisir librement leurs dirigeants et commencer à rebâtir leur pays (mairies, police, armée, écoles, hôpitaux,…), parce qu’au final, il s’agit bien de « leur pays ».

Comment en est-on arrivé là ?

Ce mariage atroce entre le monde civilisé et la barbarie la plus abjecte, a pu se réaliser, et pourrait encore durer, grâce à la combinaison d’un ensemble de facteurs sûrement mieux décrits dans « Congo - Une histoire » du journaliste belge David Van Reybrouck.

Trop tôt, « le sous-sol du Congo s'avéra receler un véritable "scandale géologique[11]" (...) C'était presque trop beau pour être vrai. »[12] Le pays a ainsi, dès sa création, aiguisé les appétits des « prédateurs » de tous poils qui se ruent sur ses richesses, chaque génération à son tour.

Selon David Van Reybrouck, « Aucun pays au monde n'a eu autant de ‘chance’[13] que le Congo avec ses richesses naturelles. Ces cent cinquante dernières années, chaque fois que le marché international a exprimé une demande pressante pour une certaine matière première - l'ivoire à l'époque victorienne, le caoutchouc après l’invention du pneu gonflable, le cuivre lors de la forte expansion industrielle et militaire, l'uranium durant la guerre froide, le courant alternatif pendant la crise pétrolière des années 1970, le coltan à l'ère de la téléphonie mobile -, le Congo s'est avéré disposer de gigantesques réserves de la marchandise convoitée. Il a pu aisément répondre à la demande. »[14]

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Le coltan ou le malheur de tout un peuple

Le caoutchouc, les pneus et l’holocauste congolais : devoir de mémoire

Longtemps avant la catastrophe du coltan, ce fut le caoutchouc. En 1888, l’Ecossais John Boyd Dunlop invente le caoutchouc gonflable. Comme nos ingénieurs des téléphones portables, Dunlop va améliorer le confort des milliers de gens (voyageurs en Europe et en Amérique). Mais il est loin de se douter qu’il vient de déclencher un cycle de massacre qui se soldera par la mort de millions de Congolais et autant de mutilés (les mains coupées). Avant l’invention de Dunlop, les automobiles et les bicyclettes roulaient avec des roues en bois cerclées de métal. On aurait dû en rester là s’il était possible d’empêcher les inventions catastrophiques. La demande mondiale de caoutchouc explosa.

Le Congo se retrouva être le seul pays au monde disposant d’immenses réserves d’arbres à caoutchouc. Le roi des Belges Léopold II, « propriétaire » de l’Etat Indépendant du Congo (EIC) mit alors sur pied un système monstrueux pire que le Goulag. Il y a encore des survivants qui témoignent, toujours hantés par les scènes d’horreur qu’un épouvantable souverain répandit sur le Congo. Tout un pays fut transformé en un vaste camp de travail forcé. Chaque Congolais, dans un secteur donné, devait rapporter une quantité déterminée de caoutchouc. Ceux qui s’opposaient à la corvée ou n’atteignaient pas les objectifs, souvent hors de portée, étaient mutilés ou tués. Leurs familles étaient massacrées et leurs villages incendiés. Les horreurs de Léopold II dépassent l’entendement. Les soldats furent astreints de rapporter à leurs supérieurs « blancs », des têtes, des mains ou des pieds pour attester que les cartouches fournies avaient bien servi à « tuer des gens » et non du gibier. Les dérives étaient inévitables. Pour se constituer un stock de cartouches, les soldats se mirent à couper les mains des « vivants ». Selon les historiens, le règne de Léopold II coûta la vie à la moitié des habitants du Congo (entre 8 et 30 millions de victimes)[15]. Le roi des Belges amassa une immense fortune grâce au caoutchouc et l’industrie automobile prospéra… le tout sur les charniers des millions de Congolais.

Nos « ancêtres », ces héros…

Cette hécatombe et l’enrichissement qu’elle procura rappelle étrangement ce qui se passe aujourd’hui sous nos yeux, dans l’Est du Congo autour des minerais de sang. Mais il y a quelque chose d’étonnant dans la poursuite de la tragédie du coltan puisqu’on aurait cru qu’en un siècle, l’humanité fût suffisamment pétrie de valeurs humanistes. La Déclaration universelle des droits de l’Homme est apprise dans les écoles à chacune de nos générations.

En tout cas, la tragédie du « caoutchouc rouge » prit fin lorsque les Européens entreprirent de manifester leur indignation à l’encontre de Léopold II. Les victimes du roi n’étaient pourtant que des « Nègres » à une époque où le racisme était encore publiquement assumé. Mais à un certain seuil de cruauté, les Européens ne pouvaient plus se retenir. Ils basculèrent dans des campagnes de protestation contre le souverain belge, à l’initiative de quelques courageux anonymes comme le journaliste britannique (d’origine française) Edmund Dene Morel[16].

Plus d’un siècle après, l’inertie des descendants des mêmes Européens, pourtant plus instruits et plus sensibilisés aux valeurs humanistes, étonne. Le massacre des Congolais, peut-être, profite à bien trop de monde à la fois (consommateurs, multinationales, banques, usines chinoises, hommes politiques, journalistes (craignant d’aborder le sujet pour préserver leurs carrières)…).

Quoi qu’il en soit, les signataires de l’appel des 52 pour un Tribunal pénal international pour le Congo, préviennent, dans leur document, que les futures générations nous jugerons. Pour le confort d’un téléphone portable, qui ne sera d’ailleurs plus de service dans seulement quelques mois, nous fûmes associés à l’extermination des millions d’innocents…

Boniface MUSAVULI



[1] Le document interpelle Barack OBAMA, Président des États-Unis ; François HOLLANDE, Président de la République française ; BAN-Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, Herman Van ROMPUY, Président du Conseil européen, Mary ROBINSON, ancienne Présidente d’Irlande et envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU dans la région des Grands lacs.

[2] Le coltan. « Cela ne ressemblait à rien, on aurait dit du gravier noir, qui pesait très lourd, on en trouvait dans la boue mais, soudain, le monde entier en réclama. Pour le Rwanda, cette marchandise devint le principal intérêt économique du Congo. Ce qu'était le caoutchouc en 1900, le coltan le fut en 2000 : une matière première présente en grandes quantités localement (le Congo détenait, d'après les estimations, plus de 80 % des réserves mondiales) et pour laquelle se manifesta brusquement à l'échelle mondiale une demande pressante. Les téléphones portables devinrent les pneus de ce nouveau tournant de siècle. Le coltan se compose de colombite (niobium) et de tantale, deux éléments chimiques qui dans la classification périodique de Mendeleïev se situent exactement l'un au-dessus de l'autre. Tandis que le nio­bium est utilisé dans la production d'acier inoxydable pour, entre autres, les piercings, le tantale est un métal au point de fusion extrêmement élevé (près de 3 000 degrés Celsius). Il est donc par­ticulièrement adapté aux superalliages dans l'industrie de l'aéros­patiale et aux condensateurs dans le domaine de l'électronique. Il suffit d'ouvrir un quelconque téléphone portable, lecteur mp3, lecteur de DVD, ordinateur portable ou une console de jeu pour trouver à l'intérieur un labyrinthe vert sur lequel sont fixées toutes sortes d'éléments incompréhensibles. Les petites perles de cou­leur vive en forme de goutte d'eau, ce sont les condensateurs. En grattant un peu, on peut les ouvrir et on se retrouve avec un petit morceau de Congo dans la main. » D. VAN REYBROUCK, Congo - Une histoire, ACTES SUD, 2012, p. 489.

[3] Le Haut-Commissariat aux Réfugiés estime à 2.669.069 le nombre des Congolais déplacés de guerre et à 509.396 le nombre de réfugiés congolais à l’étranger. Source : http://www.unhcr.org/pages/49e45c366.html#

[5] L’ironie veut que cette ONG américaine fût créée en 1933 à la suggestion d’Albert Einstein à qui on doit cette phrase qui résonne comme une prophétie pour les victimes du Congo : « Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire."

[7] L’affirmation suivante du docteur Helmut Strizek me semble pertinente : « Après la mort de Laurent-Désiré Kabila, Kagame obtiendra de ses alliés américains et européens — l'intervention de l'Eufor au Congo est à situer dans ce contexte — que le Congo soit dirigé par ‘un jeune Rwandais inoffensif’, en la personne de Joseph Kabila. Ceci permettrait au Rwanda de faire main basse sur les richesses du Congo et à Kagame d'être sûr que le danger, dans la lutte contre son pouvoir dictatorial, ne viendrait pas de la République démocratique du Congo. » Pierre PEAN, Carnage - Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, Éditions Fayard, 2010, p. 418.

[8] Eté 2004 : l’armée rwandaise occupe la ville de Bukavu dans l’Est du Congo et se livre à des exactions (plus de 200 femmes violées en plus d’assassinats et de pillages, notamment le pillage de la banque de Bukavu). « Le 22 juin 2004, en fin de journée, monsieur Javier Solana téléphone à Joseph Kabila. (…). Ce qui l'intéresse c'est le fait que Kabila doit rester passif devant les incursions rwandaises (…) le haut représentant de l'Union Européenne et l'ensemble des grandes puissances mettent désormais l'accent sur l'élection de Joseph Kabila en RDC. On lui recommande donc la pondération et presque l'immobilisme face à l'agression du Rwanda. Face aux exigences de la « communauté internationale » et de Javier Solana, Joseph Kabila se montre coopératif et donc rassurant. Le président congolais, désigné comme tel à la mort de Laurent-Désiré Kabila, s'aperçoit progressivement qu'il est soutenu par l'Union Européenne, que celle-ci mise déjà sur lui pour les élections présidentielles et qu'il n'est pas dans son intérêt de stigmatiser le Rwanda ou de s'opposer à Kigali. (…) Il affirme donc dans son entretien avec monsieur Solana qu'il va surmonter la crise de l'Est « avec sagesse », c'est-à-dire qu'il ne fera rien (…) » Charles ONANA, Europe, Crimes et Censure au Congo, les documents qui accusent, Ed. Duboiris, 2012, pp. 231-232.

[9] C’est ce qu’il faut comprendre, par exemple, de récents évènements dans le Kivu. L’armée congolaise, commandée par un certain colonel Mamadou Ndala, avait entrepris de reconquérir les territoires sous occupation du Rwanda dissimulé derrière l’étiquette du M23. Les soldats congolais enchaînaient des victoires prometteuses. Le pays avait l’occasion de régler définitivement la question des groupes armés, pilotés par le Rwanda et l’Ouganda, qui ravagent l’Est du Congo depuis trop longtemps. A la surprise générale, l’offensive est stoppée net sur ordre, semble-t-il, de Joseph Kabila et de la Monusco, provoquant la colère de la population de Goma contre Joseph Kabila et la Monusco. C’était le sabotage de trop. Parce que c’est le même scenario depuis deux décennies. Chaque fois que les Congolais ont l’occasion de relever la tête, ils sont sommés de renoncer, comme s’ils n’avaient plus aucun droit sur l’avenir de « leur pays ».

[10] Les 23.734 agents civils et militaires de l’ONU au Congo disposent d’un budget annuel de 1.347.588.800 $us, soit un coût mensuel par individu de 4.731,56 $us. Les 3.069 membres de la Brigade d’intervention (Résolution 2098(2013)) bénéficient d’un budget de 140.000.000 $us, soit un coût mensuel par individu de 3.801,45 $us.

Source : http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/monusco/facts.shtml . Le soldat congolais, quant à lui perçoit un salaire de misère, quand il est payé, et son montant est assez mal connu. Selon la Démocratie Chrétienne, un parti d’opposition, un colonel congolais perçoit une solde mensuelle de 80 $us tandis qu’un soldat de première classe est rétribué 65,30 $us. Source : http://democratiechretienne.org/2012/06/16/3178/.

[11] Jules Cornet, géologue belge (1865-1929) décrit le Congo comme un scandale géologique. Il semble incrédule en découvrant les immenses gisements miniers du pays surtout ceux de la région du Katanga dont il réalisa une carte détaillée.

[12] D VAN REYBROUCK, Congo – Une histoire, ACTES SUD, 2012, p. 139.

[13] Le mot « chance » n’est toutefois pas soutenable. Les richesses du Congo sont indéniablement une malédiction qui se traduit par d’indicibles horreurs au quotidien et la désespérance des victimes devant le mur international du silence.

[14] D VAN REYBROUCK, op.cit. p. 139.

 



28 réactions


  • Buddha 10 août 2013 09:10

    Salut je ne suis pas du tout d’accord avec la phrase de albert, qui finalement et je n’en suis as surpris rejette la faute sur le petit, le sans grade, celui qui ne cherche pas à tout envahir et détruire mais juste à survivre car écraser par une machine ignominieuse qui préférera le tuer plutôt que de perdre ..la faute originelle revient bien à ceux qui font le mal...il y a un mal absolu, il dirige la planète, le bien étant juste l’absence du mal, en tant que tel il n’y a pas de bien mais absence du mal..


  • Buddha 10 août 2013 09:12

    Cela dit merci pour cet article smiley necessaire et informateur .


  • Buddha 10 août 2013 09:15

    désolé je voulais mettre ceci : smiley


    • Buddha 10 août 2013 10:05

      Salut

      je ne voulais pas développer plus, c’est juste cette phrase de Albert qui me gonfle,car c’est bien le premier voleur d’une vie collective saine qui crée la spirale infernale de nos sociétés moribondes mentalement..mais là on pense que c’est nouveau parce que on ne lit pas l’histoire même fausse ,mais on la vit, alors que depuis des milliers d’années c’est le même jours qui recommence...

      vous dites : C’est inquiétant ce que vous dîtes, qu’à partir du moment où l’on n’est pas « puissant », on est « irresponsable » en quelques sortes....cela ouvre la voie à une philosophie d’esclaves consentants.

      Ça peut être perçu comme çà oui. Mais nous sommes des esclaves consentant, la majorité l’est et aujourd’hui comme on a moins de flouze et que le gagnant du jeu auquel on a tous joué sauf rares exceptons dit : bon les gars c’est fini faut payer, alors les joueurs de toute la planète gueulent parce que on est en train de casser leur jouet, leur reve, leur fuite du réel de la mort....

      en haut et en bas c’est un jeu sado-maso, et aujourd’hui beaucoup se disent mais on va tout perdre, alors que la majorité a accepté et accepte toujours de jouer au monopoly sans en voir une seconde la finalité, : il y aura un vainqueur..et énormément de perdant...

      il ne faut plus jouer, plus de business, plus de compétition etc etc...

      et là on peut parler..mais qi veut d’un tel monde, quasiment personne, car on est sur de valoir mieux que les autres...

      Parlez d’égalité de salaire autours de vous et voyez les réponses , c’est un truc que je fais souvent, et là vous verrez que les gens jouent toujours au monopoly...tous complices sauf exceptions..

      Parlez en théorie au début comme sujet de suppressions de l’ argent , de la valeur à un métier par rapport a un autre, de la valeur d’un humain par rapport à un autre etc etc etc et vous comprendrez que rien du tout n’est en train de changer dans les consciences..c’est juste le perdant qui gueule et ne fera jamais rien...

      l’humain ne comprend pas du tout la vie, il a mal , et c’est bien sur la faute des autres..

      seul un monde volontairement solidaire donc intelligent réglera les questions de survie par et pour tous..Mais contrairement çà ce que l’on croit l’humain n’a pas trouvé la porte de l’intelligence mais seulement celle des capacités techniques..qui ne portent aucune vie en elle...


    • kyodai ken kyodai ken 12 août 2013 20:36

      Et bien c est tout à fait ce que je pense... Je dirais meme que nous sommes loin, tres loin d un age d or... La technologie s adapte au consentement des peuples. Il y aura tjrs des nantis, la machine productive et les consommateurs ainsi que les sacrifices nécessaires au déroulement de l économie. Une pleine conscience nécessite de laisser son ego de coté, or nos sociétés ne font que l exacerber pour le profit d une économie remplissant les fouilles d une poignée de privilégiés. Si tous les pauvres devenaient riches il faudrait fabriquer d autres pauvres. Meme chez l homme et les codes sociétaux qui lui sont propres, règne un esprit animal et instinctif retranscrit à son niveau de civilisation. L homme et malléable, formaté, éduqué et construit de toute pièce pour servir un système. Ce système change dans la forme mais jamais dans le fond depuis des millénaires à quelques exceptions pres dans l histoire et localement.


  • Agafia Agafia 10 août 2013 10:07

    Merci à l’auteur pour cet article. Et merci d’avoir rappelé les horreurs passées perpétrée par la monarchie belge.

    Le drame du peuple congolais fait face à une indifférence coupable que l’on peut résumer avec cette phrase : silence, on massacre.

    Tout le monde se fout éperdument de ce génocide qui se passe sous nos yeux. Personne ne bronche.
    Honte aux dirigeants internationaux et honte à nous également qui tournons la tête et fermons les yeux sous prétexte que ça se passe loin, en Afrique et que toute façon « ma bonne dame, on peut rien y faire »
    Le fric aura toujours gain de cause.

    Que chacun y pense à chaque fois qu’il utilisera son téléphone payé au prix du sang des innocents.


    • asterix asterix 10 août 2013 20:23

      Bonjour Musa, bonjour Agafia.

      Il est bon de rappeler qu’à l’époque, le Congo appartenait à titre personnel à Léopold II, Roi des Belges, qui l’offrit en héritage à la Nation belge ...qui n’existe plus dans les faits.
      Le colonialisme fut ce qu’il fut. Mais le peuple belge a, plus que tout autre, assumé son rôle de colonisateur. Hormis la Société Minière et ses filiales qui furent - et restent - l’âme damnée du Katanga, le Congo accéda à l’indépendance avec tous les atouts en mains : routes, chemins de fer, hôpitaux, écoles, administration n’avaient d’équivalent nulle part ailleurs en Afrique.
      Finalement, il a causé son malheur lui-même.
      Si Lumumba le pro-soviétique n’avait pas prêché la haine du blanc, le peuple congolais n’en serait sans doute pas là où il est aujourd’hui et, tant Mobutu que les Kabila n’auraient jamais existé.
      On ne refait pas l’Histoire. Le Congo est devenu la colonie du Rwanda. Etonnant, non ?


    • MUSAVULI MUSAVULI 12 août 2013 20:47

      Bonjour Astérix.

      Je crois que le procès de Lumumba a déjà eu lieu. Il fut même sauvagement tué et son corps fut dissous dans de l’acide. Quels que soient les sentiments, favorables ou défavorables, qu’on éprouve vis-à-vis de sa personne, il me semble qu’il n’est pas sain de continuer à lui attribuer la responsabilité de ce qui ne va pas au Congo d’aujourd’hui. Il a personnellement trop soufert pour ses opinions.

  • Shade 10 août 2013 16:15

    Merci, j’ignorais...

    Je ne peux que souffrir pour le continent noir car je connais intimement la pureté de son âme, à jamais plus rare et précieuse que toutes les matières précieuses de son sol...


  • Innsa 10 août 2013 17:36

    Merci à l’auteur pour cet article.
    Je pense qu’il y a différents niveaux :

    1 : Nous, peuple n’avons aucun pouvoir de décision politique. Les hommes politiques au pouvoir mènent la politique qu’ils souhaitent, soutiennent les régimes qu’ils souhaitent, interviennent militairement là ou ils souhaitent etc. Nous, totalement lobotomisés partons voter pour eux en pensant que par ce geste, c’est nous décidons

    2 : Un système basé uniquement sur les valeurs l’argent, les bénéfices et les plus values, ou l’objectif d’une vie est d’acquérir de l’argent, ou la quantité d’agent que vous possédez défini tout (votre statut social, votre pouvoir, votre célébrité, et même parfois le respect qu’on vous porte) génère forcément ce qu’il y a de plus horrible.
    Des hommes sont prêts à tout (vraiment tout) pour acquerir le plus d’argent possible.

    3 : Au niveau de l’éducation, rien, je dis bien rien n’est fait pour préparer nos enfants à résister. Bien au contraire, dès le plus jeune age, les publicités et le marketing des marques les préparent à devenir des prédateurs : porter les dernières baskets fabriqués pas des esclaves chinois, boire son chocolat cueillit par des enfants esclaves ivoiriens, porter des vêtements de marques fabriqués par des esclaves du Bangladesh, arborer les dernier portable fabriqué avec du coltan de RDC etc... c’est ça être à la mode, être tout court.

    4 : je ne parle pas des médias et des journalistes qui n’informent plus...

    5:etc


  • vesjem vesjem 10 août 2013 18:39


    "« Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire » disait Albert Einstein. La phrase résonne comme une prophétie
    "

    déjà indiqué pour un article précédent :

    le grand albert était un imposteur et un plagiaire ; on lui attribue un tas de supposés bons mots , qui ne sont qu’évidences , et qui contribuent à une notoriété usurpée .
    le fait de répéter « le grand albert » participe au mensonge


  • maQiavel machiavel1983 10 août 2013 20:29

    Merci pour l’ article ! 



  • 65beve 65beve 10 août 2013 21:19

    Je résume :
    Si les téléphones mobiles n’existaient pas, le peuple congolais vivrait au paradis.

    cdlt


  • crétin alpestre 10 août 2013 21:29

    Bonjour, 


    A ce sujet, on pourra lire l’excellent roman de Mario Vargas Llosa : « le rêve du Celte », qui décrit l’irrépressible emprise de la barbarie au Congo mais aussi en Amazonie au début du vingtième siècle.
    Le parallèle avec les faits actuels a quelque chose de vertigineux...

  • Hervé Hum Hervé Hum 11 août 2013 11:36

    Voici le message que je viens d’envoyer à la présidence de la république. Je ne l’ai pas écrit en espérant qu’il ait une quelconque influence, mais uniquement pour me soulage un court instant comme le l’écris dans le message.

    Monsieur le Président de la république,

    Ce message pour exprimer non mon indignation face au silence coupable de la France à travers votre représentation, mais mon écoeurement le plus total.

    Le génocide qui a lieu en ce moment même en RD Congo ne tient pas de l’indignation, mais du plus profond dégout.

    En effet, celui ci fait suite au génocide perpétré par la Belgique et plus particulièrement sous l’entremise du roi des belges, Léopold II.

    Il me paraît inutile de rappeler ces faits là, mais comment est il possible de voir un même peuple subir deux génocide à un siècle d’intervalle, alors même qu’on prétend qu’un seul est déjà insupportable ?

    Devant ce silence coupable, nous ne sommes plus face à un crime contre l’humanité, mas à un crime de l’humanité, la mienne, la votre, celle de toute l’humanité.

    L’action de Mme Trierweiller ne saurait servir de caution morale, mais au contraire en révéler toute l’horreur car elle fait état de votre pleine conscience sur le génocide en cours.

    Je vous rappellerais, Monsieur le Président, que l’époque des « dames patronnesses » du XIXème siècle consistait précisément à cautionner la surexploitation humaine et non à la diminuer. Enfin, cette pratique était celle des « patrons » et non celle de l’esprit socialiste. Bref, il serait temps, Monsieur le Président, de vous rappeler à votre engagement politique et moral qu’aucun intérêt soit dit « géo stratégique » ne peut justifier.

    Bien au contraire, prendre l’initiative contre cette barbarie et en reconnaître les raisons qui ont présidés au laissé faire est en soi un acte de pure politique socialiste.

    Pour finir, la transparence ne consiste pas à présenter la façade de sa maison, sa fiche de paie ou sa feuille d’impôt, mais à exposer pubiquement ce qui motive la décision politique.

    Dans une démocratie, la transparence est à double sens, dans une dictature elle est à sens unique. Car, si la démocratie c’est la souveraineté du peuple, tout ce qui lui est caché viole sa souveraineté.

    Autrement dit, en matière de politique étrangère la règle est la dictature et la démocratie l’exception.

    Quelle ne serait pas la plus forte marque de votre présidence que celle de transformer l’exception en règle et la règle en exception pour enfin voir la démocratie triompher face à la dictature et toute la barbarie dont elle se nourrit.

    Je doute fort que ce message vous parvienne et qu’il ait une quelconque influence si même un appel lancé par 52 personnalité ne peut le faire, mais il m’aura permit de me soulager un court instant.

    Veuillez recevoir, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes plus respectueuses salutations.


  • ecolittoral ecolittoral 11 août 2013 18:11

    Pas de polémique sur un sujet aussi attristant, mais, après quelques lignes, je n’ai pas pus m’empêcher de faire un parallèle avec « les autres ».

    Pour résumé, voici (que) deux copiés collés légèrement modifiés ().
    « Les dirigeants politiques (), malgré les millions de () laissés pour compte, qu’ils ont sur la conscience, doivent être maintenus au pouvoir pour rassurer ce marché international de la prédation. »
    « Aussi effroyable que cela puisse paraître, ces personnalités doivent être persuadées que la () mondialisation, aujourd’hui est inévitable. Il serait impossible à la fois d’inquiéter les () marchés et de garantir la prospérité des () pays. »
    Autre chose : Que vaut ce bout de papier qu’on appelle « la déclaration universelle des droits de l’homme » sans « la déclaration universelle des devoirs de l’homme » ?
    Les SDF gelés, les Syriens, la RD Congo, les « tubards » des mines de sel, d’uranium, les crêve la faim...ont tous une même origine.

    Je termine ! « le silence des instances internationales ONU, FMI, UE... » mais mon pauvre monsieur ! Ce sont elles qui ont créés et qui protègent ce système.
    Pour elles, ces « situations dramatiques » ne sont que le prix à payer pour une gouvernance mondiale, d’ou jaillira la paix entre les peuples et la prospérité, la démocratie et le bien être.
    ...Un jour ! Dans quelques centaines de millions de morts.

  • mathias cohen mathias cohen 11 août 2013 18:12

    Ce qu’il se passe au Congo est l’organisation interne des états et leurs relations géopolitiques au bénéfice des grands groupes capitalistes.
    Et ça me ferait bien chier d’ajouter mon nom sur un parchemin de voeux pieux que Yade et Bachelot ont signé le coeur sur la main. Pour ces tartuffes de libéraux, il faudrait compter sur l’humanisme d’Obama, Rompuy et consorts pour sortir les congolais de la merde... ?
    Défendez vos droits de salariés, où que vous soyez, qui que vous soyez, encouragez tout le monde à le faire, voilà qui me semble autrement plus cohérent que de vouloir faire lâcher la petite larme à Obama...


    • Shade 11 août 2013 18:19

      80% de la richesse produite par le Nigeria s’évade à l’étranger.

      Le pays fait avec le reste, avec Boko Haram en prime (le hasard fait bien les choses)...

    • Croa Croa 12 août 2013 10:05

      « 80% de la richesse produit »...

      En ce qui concerne les 20% qui resterait il y a comme un doute ! (20 % suffirait à assurer une vie décente à ces gens.)


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 août 2013 20:21

    Excellent article, profondément attristant mais informatif.
    Merci


  • Pr ELY Mustapha Pr ELY Mustapha 11 août 2013 21:24

    Merci pour cet article.


    Moi qui ait vécu longtemps en RDC, je ressens encore les souffrances de ce peuple et de ses gens pillés dans leurs biens et leur chair. Pour moi la RDC est l’exemple même de la cupidité de hommes et de la domination des nations.

    Mais ne nous trompons pas, ces « hommes » dont je parle sont autant les étrangers à travers leurs multinationales et les armes qu’ils distribuent pour maintenir le chaos à leur profit, qu’une frange des fils de ce pays qui le vendent et le bradent au plus offrant (et qui se trouvent dans les sphères de l’Etat) à coup de corruption, de détournement et de pillage organisé et complice.

    La RDC, un pays immense, un beau pays, un peuple digne et hospitalier qu’ont détruit chaque jour. 

    Cela n’empêche je reviendrai souvent en RDC, ce pays attachant, et il n’est pas dit que chacun de nous ne puisse pas faire quelque chose pour changer les choses. Triste humanité.
     


    • MUSAVULI MUSAVULI 12 août 2013 16:00

      Bonjour Mustapha.

      Ceux que vous appelez « une frange des fils de ce pays » ne sont ni les fils « dignes du pays, ni les fils du pays tout court. Le Président n’a même pas un ancien camarade de classe, ni au Congo ni nulle part dans le monde. La biographie du Chef de l’Etat est mondialement reconnue comme »bidon« .
      Vous avez dit »fils du pays" ?

  • patrickluder patrickluder 11 août 2013 21:45

    Mais pourquoi diable les Congolais ne peuvent t’ils pas exploiter eux-même ce minerais et le vendre au monde entier à prix d’or ??? Il suffirait d’une décision politique pour se réapproprier leurs propre ressource, déclarer hors la loi tous les contrats passés avec ces exploitants étrangers ... Congolais, réveillez-vous, rassemblez-vous, reprenez votre destin en main, le monde vous suivra dans votre juste combat !!!


  • Ruut Ruut 12 août 2013 06:13

    Je croyais ce pays indépendant ?

    Il faut croire qu’il aurait gagné a rester une province belge.


    • asterix asterix 12 août 2013 19:32

      D’accord avec toi, Ruud.
      Ceci dit, Musa met bien le doigt sur la plaie : le Congo n’est TOUJOURS PAS une nation à part entière et, probablement, la victime du plus grand génocide des temps présents.
      Dans l’indifférence générale...


  • Croa Croa 12 août 2013 09:58

    « indispensable à la fabrication de nos téléphones portables. »

    FAUX, sans coltant ils ne seraient d’ailleurs pas plus chers (mais plus gros certes.)


  • Rproteau 12 août 2013 16:26

    Merci pour cet article qui réveille la conscience… Cela m’a tellement choqué qu’après quelque recherche, j’ai écrit ceci sur la base d’une pièce de littérature que j’ignorais et que tous devraient relire…

     

    http://acarbonworld.wordpress.com/2013/08/12/it-is-us/

     


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