Syrie, qui croire ? Coalition loyaliste ou coalition OTAN-Golfe-Israël ?
A propos des frappes du 14 avril en Syrie (un samedi pour ne pas être trop dérangé par le peuple) : Avec un peu de recul, tout ceci est pitoyable et tragique pour nos “démocraties”. Nous sommes tellement omnibulés depuis 7 ANS (sept) par le renversement d'Assad afin d'installer le dollar et la dette dans son pays, y faire passer notre futur pétrole saoudien et notre futur gaz quatari, et y briser l'arc chiite de résistance au libéralisme américain tout en empêchant Iran et Russie de se développer économiquement, que nous en avons oublié toutes les lois qui régissent depuis 45 l'ordre international.
Pire. Russes et syriens sont en ce moment même en train de témoigner devant l’OPCW-OIAC à La Haye (photo OPCW-OIAC jeudi 26 avril 2018 La Haye), de la non existence d'une attaque chimique à Douma le 7 avril dernier (banlieue est de Damas, quartier de La Ghouta récemment reconquis par les forces loyalistes sur les groupes jihadistes encore soutenus par notre coalition). Ces témoignages sont relayés par quelques journalistes occidentaux dont Robert Fisk (The Independent, UK), Seth Doane (CBS, USA ), Pearson Sharp (One America News Networks, USA) ou Uli Gack (ZDF, DE), (rien ni personne en France...) tous impressionnés par le nombre de témoignages de civils sur place qui parlent de l'absence d'attaque ou même de l’abscence de tout événement tragique à Douma ce soir-là et cette nuit-là. Eh bien les salauds membres du trio qui a accusé le camp loyaliste puis enclenché des représailles sans preuves à ce jour -américains, français et britanniques- les anciennes puissances coloniales qui ont remplacé les anciens gouverneurs par nos modernes services d'espionnage, ont tous les 3 snobé la présentation des témoignages syriens. Avec des expressions de “Jacassins” telles que “mascarade obscène” ou “manœuvre grossière” (citées dans la presse belge tandis que la presse française à cette heure, 27/4 à 15h00 GMT+2, n’a toujours pas relayé de compte-rendu de cette réunion.
Ce comportement d’enfants gâtés est indigne venant de la part de ceux qui s’autoproclament “gendarmes du monde”. Il les rabaisse au niveau de boutiquiers et d’échotiers. Ils fulminent, ils enragent. Car d’autres pays plus silencieux que ce “triumvirat de la mort” écoutent, notent, enregistrent, et surtout vont rapporter et diffuser. C’est que perdre une guerre est une chose, mais perdre le monopole du discours médiatique officiel en est une autre. C’est insupportable pour nos borgias. Or réfléchissons : jamais auparavant, la Russie n'était allée aussi loin en exposant ainsi sa parole diplomatique. Pensez-vous que la Russie irait ainsi compromettre sa parole diplomatique devant le concert des 192 autres nations de l'ONU qui suivent forcément les travaux de l’OPCW-OIAC, si elle n'avait pas de bonnes raisons ? Depuis Poutine à tout le moins, la parole diplomatique de la Russie a-t-elle été prise en défaut ? Pourtant vous pouvez faire confiance à notre presse officielle pour tenter de le faire. Chaque jour. Chaque minute. Et encore une fois, les “affaires” reprochées à la Russie (Politkovskaïa , Nemtsov, Litvinienko, Skripal etc.) n’ont pas plus de réponse judiciaire satisfaisante, que par exemple les attentats de 2001 et leurs “Gitmo 5” par lesquels toute cette histoire de “guerre sans fin à la terreur” à commencé. Et ni Clinton, Bush Jr. ou Obama, ni Madeleine Albright, ni Colin Powell, ni Blair ou Cameron, ni Victoria“fuck the E.U.”Nuland, ni Sarkozy, BHL ou Hollande, ni Netanyahu ne croupissent en prison alors que ce sont d’authentiques massacreurs de civils.
Ce constat est d’autant plus important, qu’il intervient dans une phase de “transition” dans le quartier incriminé. Le nettoyage de la vermine jihadiste était en cours. Il n’était pas terminé (s’il peut l’être un jour, cf. la situation de l’Afghanistan 16 ans après). Il y restait encore des éléments douteux, et avec eux, des Casques blancs douteux eux aussi, dont les perspectives de vie future étaient comment dire... sérieusement réduites avec l’arrivée de l’armée syrienne après les bombardements russo-syriens. C’est dans ce climat d’extrême tension que les auteurs de l’attaque au gaz chimique ont choisi d’agir. Un moment où le sort d’un quartier peut basculer d’une seconde à l’autre. Et surtout un moment où les forces loyalistes “marchaient sur des oeufs”, car espionnés de façon obsessionnelle tant sur le terrain que par satellites, par les forces OTAN-Golfe-Israël. Pourquoi dans ces conditions, se suicider en direct sur des "BFM" ? Pourquoi ? Vos explications ?
Et d’ailleurs, qu’avons-nous à nous mettre sous la dent en face ? Les témoignages d'attaque chimique viennent “d'activistes” qui ne sont pas clairement identifiés et aucun nom n’a été divulgué à cette heure, à l’inverse des familles syriennes qui témoignent courageusement en leur nom, qu'elles engagent au même titre que leur vie. Ils viennent aussi de secouristes Casques blancs d'origine britannique, extrêmement liés aux groupes jihadistes de toutes obédiences, et tous sous l’influence de l’islam radical de leurs “patientèle islamiste”, tandis qu’à chacun des revers guerriers désespérés de cette “patientèle islamiste” correspond toujours un moment médiatique où sont déclenchées des attaques chimiques de ce fait a priori suspectes vis-à-vis du camp de l'opposition armée (du moins lorsqu’on est un journaliste sain d’esprit). Ben Salmane n’avait-il pas dit “Assad va rester”, et Trump ne venait-il pas de dire qu’ “il se retirait de Syrie” (sauf si Ben Salmane paye sa tournée ?). Belle fenêtre de tir, non ? Pas question que nos parrains se débinent. Vite, un rappel à l’ordre, même en dépit du caractère suicidaire, voire carrément débile, d’une telle attaque en pleine reconquête victorieuse du territoire national. Pas grave. Gap psychologique et omerta médiatique. Plus c’est gros... Les témoignages viennent enfin de civils eux aussi forcément suspects de corruption. Car il faut être honnête : Il n’y a pas que le gouvernement syrien qui serait capable de menacer des témoins. Ainsi nous avons massivement corrompu et menacé les officiers, fonctionnaires, parlementaires de l’armée et du gouvernement syriens dès 2011 afin de couper la tête du commandement militaire, administratif et présidentiel de la Syrie. C’est un fait, pas une supposition. Et ces civils sont forcément suspects aussi d’être sous l’influence de nos services secrets omniprésents sur le sol syrien, tout simplement parce que là-bas nous sommes en guerre, quoiqu'en disent nos "Marcheurs", aux côtés des britanniques et des américains. Pour illustrer ce fait, rappelons que l’affaire LAFARGE ne fait que commencer. Jusqu’où sommes-nous allés avec Al Nusra ? Car il n’y a in fine que 2 camps et pas 3, comme dans toute guerre forcément manichéenne et réductrice.
2 camps et pas plus, avec des girouettes sanguinaires au milieu manipulées par nous, mais in fine habilement et souvent diverties de leur sauvagerie par le camp loyaliste. Songez : Notre camp veut constamment extraire le pire de ces girouettes sanguinaires selon la bonne vieille méthode occidentale, c’est-à-dire “prend l’argent, fait ce qu’on te dit tant qu’on a besoin de toi et ferme-là”, dans le but d'exterminer, alors que le camp loyaliste agit avec eux de façon disons, plus orientale, par allégeances, filiations, discussions, et surtout sans aucun tapage médiatique, dans le but de neutraliser. Au fil de la reconquête de l'intégrité du territoire syrien par les forces loyalistes, le résultat me semble à chaque fois bien moins létal que les résultats de nos choix dantesques : transferts massifs d’armes (dixit Hollande et relire Seymour Hersh et le site Balkaninsight), formation au combat et à la manipulation des médias, et si rien ne fonctionne, bombardements massifs indistincts comme à Mossoul ou Raqqa devenus des cimetières putrides à ciel ouvert oubliés de nos BFM.
Mais enfin, tout cela ne suffit pas me direz-vous. Pourquoi croirions-nous davantage le camp loyaliste ? Il y a aussi cet argument : Parce qu'en face, du côté des faits, nous n'avons toujours pas retrouvé et analysé le moindre corps d’enfant ou d’adulte parmi les 40 victimes alléguées, alors même que les Casques blancs se sont rués vers les hôpitaux et les caméras pour porter dans leurs bras des blessés arrosés d’eau... on nous prend vraiment pour des cons ou ce n'est qu'une impression ? Où sont les vraies victimes au fait ? D’habitude nos Casques blancs les exhibent devant toutes leurs caméras et celles d’Al-Jazeera et BFM, non ? Ici quelques photos et vidéos circulent, mais les vrais corps des morts filmés ? Ont-ils été analysés ? Pouvons-nous avoir les résultats des autopsies ? Les Casques blancs, pourtant créés par des anciens de l’armée britannique, sont-ils incapables d’ex-filtrer 1 ou 2 corps en leur conservant leur traçabilité judiciaire ? Nous financerions des nazes à ce point ? Une chaine causale à valeur judiciaire relie-t-elle vraiment ceux qui accusent à ceux qui sont présumés morts ? Les données primaires de "l'Evaluation Nationale" agitée par Macron sous le nez de Trump et Poutine sont-elles publiques ?
La vérité est que ces pratiques de barbouzes sont devenues une antienne qui ne fonctionne plus, qui patine. Et leurs orchestrateurs paniquent. Il faut frapper, frapper et encore frapper, coûte que coûte, y compris au mépris de notre honneur, même si cela ne fonctionne plus, quitte à accepter, poliment et discrètement en plus, de pouvoir frapper “sans faire de morts” (!), dernière trouvaille de Poutine qui sauve la face une seconde fois de la Présidence américaine (la première ? Fin Août 2013, lorsqu’Obama s’apprêtait, dans la foulée de Cameron, à recevoir une gifle du Congrès qui allait largement voter contre une frappe US évitée grâce à l’accord de destruction des stocks chimiques syriens à bord de navires américains, proposé par Poutine déjà, et accepté sans un mot par un Obama qui risquait le désaveu). Une trouvaille elle aussi révélatrice : Comme quoi l’OTAN est parfaitement capable d’être professionnelle et discrète quand elle agit dans le sens de la diplomatie, même à contre-coeur, ici comme si elle cherchait à se faire pardonner de ses barbouzeries, ou comme si, jusqu'au boutiste, elle mordait au dernier morceau de viande qui lui reste en attendant une meilleure chasse. Car dans tous les autres cas, l'OTAN agit dans le sens d’opérations de sabotage et de sabordage de la vérité, qui elles sont toujours largement relayées sur nos "BFM" afin que les flashes des sunlights aveuglent nos peuples “sidérés”, comme disait Valls. “Plus c’est gros, plus ça passe”, nous disait un ancien champion nazi de la propagande qui finit lui aussi par s’immoler en martyr de son idéologie un peu “poussé au geste” par l’arrivée des russes, déjà.
Oui mais voilà : Du côté des pays OTAN-Golfe-Israël, excusez-moi, mais leurs mensonges finissent toujours par s’étaler en une des journaux, puisqu'il parait que notre presse officielle est la meilleure du monde. Mensonges de Tony Blair qui s'excuse avec 15 ans de retard, un peu “poussé au geste” lui aussi par le Rapport Chilcot, et malgré les protestations massives de son peuple dès 2003. Mensonges de Sarkozy malgré des sondages du peuple français défavorables aussi, ayant mené à l'assassinat par la DGSE (secret de polichinelle) du seul leader qui avait averti sur le risque d’importer le jihadisme et de créer un exode de réfugiés de guerre vers l’Europe. Mensonges des administrations américaines sur toutes leurs guerres menées depuis 2001 dans le monde, au nom d’un attentat en 2001 aujourd’hui encore bien mystérieux et père de toutes les guerres militaires et médiatiques du camp OTAN-Golfe-Israël, camp incapable de nous faire naviguer correctement entre complots officiels et complots fabulés. Alors excusez-moi tous, désolé, pardon pardon, mais voyez-vous, personnellement, je lis et regarde ce que russes et syriens ont à dire, et à l’aune de notre Histoire récente, je respecte leur parole bien davantage que celle de mon propre pays et des collabos de service auxquels notre dernier ludion en date à l'Elysée ose encore s'associer.