mardi 14 août 2012 - par cassandre

5ème anniversaire... de l’abolition de l’esclavage (2ème partie)

 Nous venons de célébrer le... 5ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage sur la planète Terre ! Rien que ça.
Mais cette information n'a pas l'air d'être jugée importante par nos médias. Mais Mme Taubira a pourtant passé sa journée comme si de rien était.

C'est en effet le 8 août 2007 que la Mauritanie promulgue une loi abolissant l'esclavage de l'homme par l'homme. Pour la première fois dans ce pays, l'esclavagisme devient alors un délit passible d'une peine de 10 ans de prison (1).
C'est le dernier pays du monde à franchir le pas.

cet article est en fait la suite d'une 1ère partie que vous trouverez ici


                          Et la loi Taubira fut...

L'esclavage en terre d'islam constitue évidemment l'une des pages les plus sombres de l'histoire de l'asservissement de l'homme par l'homme. La plus longue, la plus meurtrière, mais aussi la plus récente.
Elle nous concerne directement nous européens puisque près de 5 millions de nos ancêtres rejoignirent les 12 millions de Noirs (estimation basse) dans la servitude sous le joug de l'islam (cf.1ère partie).

Pourtant, très bizarrement...la fameuse loi TAUBIRA... n'en parle pas du tout !
La soit-disant loi mémorielle sur l'esclavage parle uniquement de l'esclavage des Noirs par les Européens ! Les autres méritent-ils moins de compassion ?
Mon impression est que Madame Taubira se fout de l'esclavage : elle a pondu une loi concernant uniquement l'esclavage des ancêtres de Madame Taubira... et des électeurs de Madame la députée Taubira.

Comme si pour elle, le trafic de 5 millions d'Européens n'était qu'un détail. Un détail insignifiant de l'Histoire...

Même chose pour l'esclavage des peuples précolombiens, des Chinois, ou des Noirs victimes de la traite saharienne et zanzibarite : ce ne sont pas ses ancêtres.

Cet acharnement contre l'histoire de la France (et par une députée, maintenant ministre !) a quelque chose d'indécent quand des ONG s'escriment encore au XXIème siècle à racheter en Afrique (avec l'argent des contribuables occidentaux) la liberté de milliers d'esclaves à leurs maîtres africains musulmans(ici). Et cela en toute discrétion pour ménager les susceptibilités...

Ou on est contre tous les esclavages, ou on n'est pas contre l'esclavage.
N'en dénoncer qu'un seul volet a quelque chose de malsain...et la loi Taubira oblige l'Education Nationale à ne parler que du commerce triangulaire.
Il est vrai que cette ancienne indépendantiste guyanaise soutient les actuels indépendantistes guadeloupéens les plus enragés (DOMOTA, poursuivi en 2009 pour incitation à la haine raciale. source : wikipédia). La France n'est manifestement pas sa tasse de thé.



           Les paradoxes sont des pavés dans la mare de nos idées reçues


1) Ceux qui stigmatisent l'esclavage des Noirs par les européens (les autres ne les intéressent curieusement pas)... conspuent aussi la colonisation... qui a mis fin à l'esclavage en Afrique ! (même s'il a repris peu ou prou après le départ des colonisateurs)

Pourtant, combien de millions de destins africains auraient encore été broyés si la marine anglaise n'avait pas décidé le blocus de Zanzibar en 1873 ?
Combien de millions d'Africains auraient encore traversé le Sahara à pied et enchaînés, parfois castrés, sans le sacrifice de tant de soldats de l'armée d'Afrique ?
Qui se souvient du capitaine Flatters dont la colonne a été anéantie par des Touaregs esclavagistes ? du commandant Marchand ? du colonel Klobb ?
Ils sont tous morts en Afrique, pour la grandeur de la France, et aussi pour mettre fin à un trafic qui ne risquait pourtant pas de menacer leurs familles à eux...

2) Il est tout aussi étonnant de voir que les antiesclavagistes modernes visent toujours la France...(3)
Pourtant la France et la Grande-Bretagne sont justement les 2 premiers pays au monde à avoir aboli l'esclavage !

..Avant d'imposer cette abolition aux pays africains au nom des droits de l'homme.

 3) Ces mêmes antiesclavagistes, très remontés contre les esclavagistes du XVIIIème (pourtant redevenus poussière depuis longtemps), sont par contre assez frileux quand il s'agit de dénoncer l'esclavage contemporain, qui pourtant concerne des gens qui souffrent maintenant !

De même que les Français victimes de l'esclavage du temps des barbaresques, les esclaves modernes n'ont pas leur place dans l'expo permanente du jardin du Luxembourg, ni dans la commémoration annuelle de la fin de l'esclavage voulue par Chirac, ni dans la loi Taubira. Pourquoi ?

    ...Le sanglot de l'homme blanc couvre les cris des esclaves du XXIème siècle...



                    Maintenant, tout va très bien Mme la marquise


Un rapport du B.I.T de 2005 recense encore 12 millions d'esclaves adultes (esclavage, travail forcé, servitude pour dette...).
Auxquels il faut ajouter pas moins de 8 millions d'enfants-esclaves qui meurent peu à peu au fond des mines, ou manipulent des produits chimiques corrosifs, se prostituent, se tuent dans l'industrie du bâtiment, ou servent d'enfants-soldats (wikipédia, travail des enfants)...

En fait, il se pourrait bien qu'il n'y ai jamais eu autant d'esclaves que de nos jours...simplement ils sont moins visibles, loin des journalistes parisiens. Et puis surtout les esclavagistes n'étant pas européens, c'est pas très vendeur comme sujet.
Ainsi en Afrique, le B.I.T. a recensé 660 000 esclaves travaillant dans des plantations, sous la contrainte d'autres noirs ; ça intéresse quelqu'un ? Vous en avez entendu parler à la TV ?

Sans parler des dizaines de millions de salariés, libres, mais dont les conditions de vie ne sont guère différentes de celles des esclaves, dans les cités-ateliers du Bangladesh, de Chine ou d'Inde.

 


                           Pourquoi tant de haine ?

L'objectif de cet article est de montrer comment on peut manipuler l'opinion publique en ne lui présentant la réalité que sous un certain angle ou en simplifiant à l'excès une réalité par nature complexe.

Mais je m'interroge sur les motivations d'une telle politique systématique de dénigrement de l'histoire de mon pays.
Surtout quand elle est le fait d'une femme qu'on a propulsé au sommet de l'Etat mais qui a commencé sa carrière politique comme militante indépendantiste en Guyane, agissant donc résolument contre la France. Son mari de l'époque passera d'ailleurs 18 mois à la prison de la Santé pour ça !(source : Franceguyane). Et on en a fait une garde des sceaux !

Ainsi donc en France les écoliers apprennent que l'esclavage, dans l'Histoire, est en gros le seul fait de leurs ancêtres.
Est-ce fortuit ? Devraient-ils culpabiliser ? Auraient-ils, eux-seuls, encore hérité d'une dette, en plus de celle en euros que leur lègue nos dirigeants incapables de l'UMPS ?

Comment demander à des immigrés de respecter un pays qui ne se respecte pas lui-même ? Qui a intérêt à ce que l'intégration se passe mal ?
Et que dire de Taubira, justifiant elle-même, toute honte bue, le caractère partiel (donc partial) de sa loi : il ne faut pas trop évoquer la traite négrière arabo-musulmane pour que les "jeunes Arabes" "ne portent pas sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes"...(ici)
Il faut ménager les susceptibilités, vous comprenez ?



Certains apprentis sorciers feraient bien de relire Ernest Renan (« Qu'est-ce qu'une nation ? ») avant de saper les bases de notre pays.
Surtout s'ils n'ont que le communautarisme anglo-saxon comme modèle de société de rechange.
Enfin si le nom de France a encore un sens pour eux.




                 Cet article s'appuie sur les lectures suivantes :

(1) Malek CHEBEL « L'esclavage en terre d'Islam »
(2) Bernard LUGAN « Histoire de l'Afrique des origines à nos jours »
(3) Jacques SEVILLIA « Historiquemet correct »
(4) Olivier PETRE-GRENOUILLAU « les traites négrières : essai d'histoire globale »
(5) Olivier PETRE-GRENOUILLAU « la traite des Noirs » PUF
(6) Marcel DORIGNY « Atlas des esclavages »
(7) Jacques HEERS « les Barbaresques »



38 réactions


  • Emile Mourey Emile Mourey 14 août 2012 09:50

    @ Cassandre

    Votre article est intéressant, bien écrit et argumenté. Comme vous le soulignez très bien, si, au plus haut sommet de l’Etat, on stigmatise par une repentance absurde l’histoire de notre pays sans mettre en évidence le courant éminent civilisateur qui l’a emporté, il ne faut pas s’étonner du trouble qui agite aujourd’hui notre jeunesse.

    • cassandre cassandre 14 août 2012 17:42

      Merci de votre message. J’aurai peut-être du faire plus long. On peut encore creuser le sujet...

      En plus j’ai oublié un paradoxe rigolo :

      Parmi les premiers à conspuer le commerce triangulaire, on trouve souvent des noirs avec des noms musulmans...
      Leur patronyme trahit infailliblement qu’ils sont bien originaires de sociétés concernées par l’esclavage :

      • soit qu’ils sont descendants d’esclaves capturés par des esclavagistes musulmans (et libérés sous condition de conversion préalable à l’islam)
      • soit qu’ils sont eux-même descendants de marchands d’esclaves ! (ou tout au moins issus de sociétés esclavagistes)
      Mais jamais ils n’auraient l’idée de conspuer la traite musulmane.
      C’est rigolo, non ?  smiley

    • lulupipistrelle 14 août 2012 22:36

      @OMAR : Que savez-vous de notre jeunesse ?

      Je vous rassure le devoir de mémoire quel qu’il soit a les effets absolument inverse que ceux escomptés....
      Encore une dizaine d’années et la génération d’ados actuels, devenue adulte, démantèlera cette morale et ce prêt-à-penser qu’on nous inflige...
      Pour les bénéficiares diretcs ou indirects de toutes ces lois mémorielles, qu’ils sachent qu’ils ont déjà épuisé leur capital de sympathie...


  • blablablietblabla blablablietblabla 14 août 2012 10:34

    «  votre article est intéressant, bien écrit et argumenté. Comme vous le soulignez très bien, si, au plus haut sommet de l’Etat, on stigmatise par une repentance absurde l’histoire de notre pays sans mettre en évidence le courant éminent civilisateur qui l’a emporté, il ne faut pas s’étonner du trouble qui agite aujourd’hui notre jeunesse. »


    En Algérie en 1962 90% de la population de femmes étaient analphabètes et la population masculine n’en parlons même pas ,en effet beau courant civilisateur.

    Vous qui avait étudié l’histoire romaine vous devriez savoir que que beaucoup de populations d’Afrique du Nord se sont intégrés à l’empire romain voire même un empereur arabe dit (Philippe l’Arabe) .

    Mais en Algérie (je prend le cas de l’Algérie comme ça pourrait etre un autre pays africain) 

    y a eu un philippe l’Arabe la bas ou un Philippe berbère ? non .

    Alors si vous saviez se que les africains pensent de votre « courant civilisateur » .

    Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd ! 


     



    • blablablietblabla blablablietblabla 14 août 2012 11:18

      Mais je suis contre la repentance mais quand j’entend l’autre gugusse plus haut parler "de courant civilisateur) c’est vraiment à pleurer.


      Et en ce qui concerne cet article je suis tout à fait d’accord avec ,d’ailleurs j’ai déjà donné mon avis sur le premier avant hier !

    • cassandre cassandre 14 août 2012 12:26

      blablabla,
      vos sources ? pas de sources ? radio FLN ? Pif gadget ? 

      En tout cas j’ai sous les yeux des chiffres concernant la santé (pour l’éducation, faudrait que je cherche...)
      En 1830, avant l’arrivée des Français, il n’y avait aucun médecin digne de ce nom en Algérie. Zéro médecin (à part les « soigneurs » des bains maures, ou les matrones pour les accouchements).

      En 1940, 64% de la population a accès à un vrai médecin, ne serait-ce que pour des consultations ordinaires, et pour des vaccinations gratuites (source : « l’algérianiste »n°11, 1980).

      Les Français ont aussi à peu près débarrassé l’Algérie du typhus, de la tuberculose, de la rage (source : Bernard LUGAN « Histoire de l’Afrique des origines à nos jours »).

      Ils firent notablement reculer le syphilis, le paludisme, et soignèrent le trachome aux sulfamides (de mémoire, thérapie inventé par les Français en Algérie, révolutionnaire à l’époque).

      Le paradoxe est qu’ils ont si bien soigné les populations musulmanes, en faisant chuter la mortalité infantile et augmenter l’espérance de vie, qu’ils créèrent les conditions qui débouchèrent sur leur expulsion.

      • une situation démographique (explosion démographique, entrainant une croissance de la population bien supérieure à la croissance des richesses produites, par ailleurs bien mal partagées il est vrai)
      • une situation économique (multiplication du nombre de pauvres, qui sans leurs soins n’auraient pas vécu. L’accroissement du sous-prolétariat en Algérie n’était en effet pas dû à d’anciens riches devenus pauvres, mais à des pauvres en vie, qui avant la colonisation auraient été morts faute de soins ou de nourriture) ).

      Ils est assez amusant de constater que la plupart des indépendantistes algériens n’auraient pas vécu sans le système de soins mis en place par le colonisateur...

    • blablablietblabla blablablietblabla 14 août 2012 12:47

      Alors primo j’ai qu’une nationalité et elle est française deuxio , le F.L.N je l’exècre tout comme la religion islamique ,mais regardons les choses en face ,je ne vais pas énumérer toutes les atrocités qui ont été commises de 1830 jusqu’à 1962 .


      Alors expliquez moi pourquoi y a eu des centaines de révoltes en Algérie depuis la colonisation jusqu’à celle de 1945 à Sétif ou ça a culminé avec un gigantesque massacre ou les navires de guerre tirait sur la population civile.

      Y a eu des articles la dessus ici même ,que vous ne soyez pas d’accord ça c’est autre chose mais les faits sont là et ils sont têtus , et en plus vous le savez ça mais vous faites semblant de pas le savoir.

      Votre poste est digne d’une personne affilié à l’O.A.S 

    • dixneuf 14 août 2012 16:17

      Moi aussi j’ai vu la marine française à Sétif, un jour où j’étais complètement bourré et drogué.... smiley


    • cassandre cassandre 14 août 2012 16:40

      Blablabla
      Pour « pif gadget », c’était du second degré, bien sûr. J’espère que je ne vous ai pas vexé. En tout cas, ce n’était pas mon intention.
      Quant à votre réponse, j’ai pas bien compris : qui nie qu’il y ait eu des massacres en Algérie ?

      Je crache dans la soupe du politiquement correct et de la pensée unique que les médias nous servent à longueur de journée, ça oui.
      Et j’aime particulièrement mettre le doigt sur les vérités que les médias préfèrent escamoter, jugeant sans doute le peuple trop bête pour comprendre la réalité dans toute sa complexité.

      Mais on peut parfaitement reconnaître tout ce que l’Algérie doit à la France (un système de santé, la fin des grandes épidémies, un système éducatif, un personnel administratif déjà formé, des infrastructures pléthoriques, et jusqu’à ses frontières ! jusqu’à son nom !...etc...)

      et reconnaître en même temps qu’il s’agit d’une greffe ratée (ou impossible ?) qui a donné lieu à une longue suite de massacres (de part et d’autres).
      Ou est la contradiction ?

      Ferhat Abbas (le père de l’indépendance) : « Nous sommes fils d’un monde nouveau, né de l’esprit et de l’effort des Français ».


    • blablablietblabla blablablietblabla 14 août 2012 17:05

      Non Cassandre je ne suis pas du tout vexé,là je suis tout à fait d’accord ,toi tu es un petit coquin !


    • Radix Radix 14 août 2012 17:16

      Bonjour Blabla

      Très bon pseudo !

      Un empereur arabe à Rome ? C’est un scoop !

      Il ne s’agirait pas plutôt d’un empereur d’Orient, l’autre moitié de l’empire à Constantinople à une époque où l’empire n’existait déjà plus.

      Faut bosser son histoire à moins que l’omission de la capitale de cet « empereur romain arabe » ne soit volontaire ?

      Radix


    • cassandre cassandre 14 août 2012 22:34

      Omar33 :
      « Le premier muezzin de l’ère musulmane a été un ex esclave noir, Bilal et cela,juste après son affranchissement par le Prophète »

       Effectivement...Bilal, l’esclave converti puis libéré, qui est fait muezzin...
      Merci pour ce magnifique contre-exemple que j’aurai pu glisser dans mon article.

      Mais si vous aviez assimilé la culture de votre pays d’accueil, il aurait dû y avoir quelque chose qui vous choque profondément dans votre allusion. Une chose qui aurait dû vous retenir de l’évoquer.

      Je ne fais pas d’anachronisme, je ne dé-contextualise pas : l’affaire s’est bien passé au VIIème siècle, en Arabie. On doit connaître l’histoire, en tirer les leçons mais pas la juger.

      Mais ce qui est choquant, c’est qu’un musulman du XXIème siècle (qui plus est sans doute Français !) n’y trouve rien à redire et cite même ce cas comme exemple d’ouverture d’esprit !

      Au VIIème siècle, en effet, un esclave en terre d’Islam était obligé de se convertir pour espérer retrouver sa liberté un jour.
      Se soumettre à Allah pour avoir le droit d’être libre...
      Mais vous, ça ne vous dérange toujours pas, au XXIème siècle, Omar ?!

      Au XXIème siècle, l’esclavage est ignoble. Et libérer un esclave que s’il se converti à l’islam est aussi ignoble.


    • blablablietblabla blablablietblabla 14 août 2012 11:30

      " Bin ce fut une princesse : elle s’appelait Zenobie Reine de Palmyre.
      Tout ce joli monde n’en avait rien à faire de l’appartenance ethnique de leurs sujets et les invoquer pour justifier la repentance est une fausseté« 


      Ce que je voulais dire par là c’est que l’empire romain avait un pouvoir d’intégration de population diverse considérable et qui a rien avoir avec la repentance.

      Je n’ai fait que répondre à Emile Mourey en ce qui concerne le rôle de la France »civilisatrice" et comme c’est quelqu’un qui ,d’après sa fiche à étudié la vie de César par conséquent l’histoire romaine et en plus a été en Afrique du Nord je trouve son poste assez partial !





    • cassandre cassandre 16 août 2012 13:10

      Omar,
      Décidément, vous nous racontez de belles histoires. Et vous vous les racontez à vous aussi. Sans doute que vous finissez par y croire un peu vous-même.
      Mais alors continuez, vous m’intéressez :

      Comment interprétez-vous, par exemple l’histoire de cette esclave copte (Mariah) victime des viols de son maître, prophète, criminel et délinquant sexuel à la fois ?
      Peut-être que c’est parce qu’elle aimait le sexe ? Elle aurait dû alors dire merci ?
      A moins que ce Tabari (vol.39) à qui on doit ce récit au IXème siècle, soit un islamophobe lui aussi ? à la solde du F Haine, comme vous dites ?

      Et l’épisode de la belle Safiyya, violée devant la dépouille encore chaude de son mari Kinana ?
      Pour les néophytes je rappelle que ce couple vivait paisiblement dans une oasis juive des environs de Médine, tournée vers l’agriculture et le commerce.
      L’oasis était prospère et le prophète convoitait ses richesses. L’oasis fut donc prise d’assaut et pillée.
      Le mari de Safiyya, Kinanah, était un notable de cette oasis. Il sera torturé à la flamme sur l’ordre du prophète pour lui faire avouer où il avait caché l’or et l’argent de la tribu.
      C’est du moins comme ça que l’histoire nous a été transmise par Ibn Ishaq, historien musulman du VIIIème siècle, base de toutes les biographies suivantes.

      Et on pourrait encore parler de l’assassinat du poète Kaab, de Marwan, et de tant d’autres histoires gênantes dont vous devez aussi avoir des versions édulcorées, pour les non connaisseurs et les petits enfants.
      Des versions éditées à partir du XXème siècle à l’intension d’Occidentaux naïfs et incapables de lire l’arabe littéraire des biographies historiques et de la sunna...

      Vous voyez, votre épisode idyllique de Bilal, sauvé par compassion, ne colle pas avec le reste de l’histoire.

      Le coran, je l’ai déjà lu (en partie) par curiosité. Quand vous aurez assez de curiosité et d’ouverture d’esprit pour lire « l’islam des interdits » d’Anne-Marie DELCAMBRE,
      alors on pourra débattre sérieusement, je l’espère.


  • miha 14 août 2012 11:41

    Mme Taubira parle de la traite des esclaves organisée à grande échelle par des Européens (secondés parfois par certains Africains) au détriment d’Africains.

    De nos jours, l’esclavage est illégal, mais il n’est pas aboli, hélas !

    Il y en a encore un peu partout dans le monde.

    Les esclavagistes ne sont pas que blancs et les esclaves ne sont pas que noirs.


  • RBEYEUR RBEYEUR 14 août 2012 12:22

    LA LOI TAUBIRA

    Loi 2001-434 promulguée le 21 mai 2001, criminalisant une communauté de français pris comme responsables du comportement esclavagiste de leurs ancêtres.

    Soit son
    premier article :

    « La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité. ».

    — En premier lieu, cette « loi » stipule que « la République française » considère la « traite négrière » et « l’esclavage » comme un « crime contre l’humanité ».
    Mais un  crime contre l’humanité ne peut avoir qu’une existence planétaire tandis que la loi  française n’implique seulement que la France.
    En conséquence, comment peut-on considérer qu’un crime contre l’humanité ne pourrait être vu qu’au sein d’une seule nation, en l’occurrence la France, alors que ce crime, en l’espèce la « traite négrière » et « l’esclavage », serait tout à fait licite partout ailleurs dans le monde ?
    En inventant un crime contre l’humanité qui n’existe que lorsqu’il est consommé sur le territoire français, la « loi Taubira » ne serait-elle pas anti-française ?’
     
    — En deuxième lieu, il y est dit : « … La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part,… ».
    Désignant uniquement des espaces continentaux d’implantation de l’empire colonial français comme objets de la traite négrière, cette loi incrimine uniquement les ancêtres des « français de souche  » en excluant ainsi les ancêtres des « français d’origine étrangère » évidemment non concernés dans ce contexte.

    — En troisième lieu, il y est dit : « … et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe … ».
    Ces dispositions délimitent l’exploitation esclavagiste dans des paramètres de temps et de lieu qui conduisent à ne désigner uniquement que les ancêtres des « français de souche  ».
    En effet, nous avons, d’une part, la fixation de l’incrimination à partir du XVe siècle en sachant que l’histoire coloniale française ne commença qu’à cette date alors que l’esclavage perpétré par les arabes et les africains prospérait déjà depuis fort longtemps, d’autre part, en restreignant les victimes de l’esclavage aux seules populations des territoires coloniaux français.
    Dans le cadre de cette incrimination, on pourrait donc croire que l’esclavage ne serait apparu dans le monde qu’«  à partir du XVe siècle », et que cet esclavage n’existe nulle part ailleurs qu’« aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe »…

    — En quatrième lieu : il y est dit « … contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes… »
    Depuis que l’esclavagisme existe, d’autres populations que «  les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes » ont subi et subissent encore ce fléau…
    Démonstration supplémentaire du caractère anti-français de cette loi qui ne cite, en tant que victimes de l’esclavage, que les seules populations implantées dans l’empire colonial français.

    — En cinquième lieu, outre la traite négrière transatlantique il y eut, notamment :
    La traite négrière orientale pratiquée par les empires arabes et ottomans après la chute de l’empire romain.
    La traite négrière triangulaire où les roitelets et les chefs coutumiers africains alimentaient la traite transatlantique. 
    La traite négrière intra-africaine qui prit son essor après l’abolition de l’esclavage par l’occident.
    La traite chrétienne barbaresque où les musulmans pratiquaient l’esclavage d’européens.
    Etc.
    Aucun de ces éléments, particulièrement majeurs dans une approche réelle et sérieuse de l’esclavage dans son ensemble, ne figure dans cette « loi »… 

    En conclusion de cette analyse on constate trois choses ;
    1)
    Une sectorisation de l’esclavage à la France par un strict paramétrage de lieu, d’espace et de temps incriminant uniquement et exclusivement notre passé colonial. 
    2)
    Une extraordinaire volonté  de dénigrement de la France qui motive la sectorisation évoquée précédemment.
    Á cet égard, on ne peut que s’interroger sur le fait que ce texte fut promulgué par l’assemblée nationale élue en 1997 ?
    La majorité de cette assemblée générale était-elle donc anti-française ?
    3)
    Une flagellation particulièrement mortifiante des seuls « français de souche » alors qu’une certaine « sémantique » exonère les « français d’origine étrangère ».
    On ne peut s’empêcher d’y percevoir, en filagramme, une haine de « l’homme blanc  »…
    Mais, en tout état de cause et quelles que soient les personnes impliquées, si l’esclavage est effectivement un crime contre l’humanité, que dire du fait de reprocher implicitement à un individu les actes, quels qu’ils soient, commis par ses ascendants ?

    Mais Il y a beaucoup plus grave….

    La portée historique et planétaire de l’esclavage n’est appréhendable que par l’assemblée générale des Nations Unies qui, par exemple, condamne le déni de l’holocauste.
    C’est dans cette dimension que pourrait être envisagée, de manière pleine et entière, la constitution de l’esclavage comme crime contre l’humanité.
    Est-ce possible ?
    Bien évidemment non !
    Outre que tous les pays sans aucune exception furent confrontés (à un moment ou à un autre de leur histoire) à une implication esclavagiste, parmi les cent quatre-vingt-treize États membres des Nations Unies un certain nombre d’entre eux pratiquent encore actuellement l’esclavage de façon plus ou moins inavouée, et parmi ces États figure la France…

    Mais quel est donc cet esclavage actuellement perpétré en France ?

    Cher lectrice/lecteur se trouvant en France au moment de la lecture du présent texte, sachez que dans un rayon de quelques kilomètres autour du lieu où vous vous trouvez, ou beaucoup moins selon la taille de l’agglomération où vous êtes, à l’instant même de cette lecture une ou plusieurs nouvelles nées subissent l’ablation de leur clitoris
    C’est l’excision.
    L’esclavage d’une femme irrémédiablement privée Á VIE de sa sensualité de femme et plus généralement de sa sensibilité d’être humain, condamnée à n’être qu’une usine à fabriquer des enfants en étant définitivement réduite qu’à un objet sexuel totalement et rédhibitoirement passif.
    Une esclave portant une chaîne dont elle ne pourra jamais se libérer.
    Cet esclavage, encore bien plus atroce que tous les autres types, se déroule maintenant, tous les jours, toutes les heures, au vu et au su de tous, dans la plus totale immunité, EN FRANCE...

    Vous avez dit « loi Taubira » contre l’esclavage ?


    • epicure 14 août 2012 20:31

      Le problème à l’ONU c’est l’OCI.
      Déjà à durban ils ont réussi à limiter les critiques que contre israël, mais pas de condamnation du soudan contre le darfour et le sud, par exemple , ben oui c’est un membre de l’OCI.
      Il y a peu de chance pour qu’ils acceptent de reconnaitre leur esclavagisme dans l’histoire pour le condamner.


  • siatom siatom 14 août 2012 12:39

    @Cassandre
    Les sources que vous citez sont des références, vous auriez pu y ajouter l’excellent ouvrage de Tidane N’diaye : le Génocide voilé. Je suis surpris que vos deux excellents articles n’aient pas encore suscité le courroux, voire la haine de la meute des bien pensants qui trainent sur Agoravox dirigée par ineffable Momo le Narvalo.


  • Sauvage Sauvage 14 août 2012 13:40

    @ Cassandre :

    Votre article est une démonstration parfaite de la manipulation de l’histoire.

    En effet, vous vous placez dans la posture de celle (celui ?) qui a « poussé » ses recherches sur l’esclavage et la colonisation, contrairement à certains, et qui donc peut affirmer en connaissance de cause que la France, ancienne puissance esclavagiste et coloniale, n’a aucun devoir de repentance. Alors qu’en réalité, votre démarche est une imposture.

    Nous n’avons sûrement pas les mêmes bouquins d’histoire, car lorsque vous dites que les colons ont apportés la civilisation en Afrique, vous oubliez de préciser que la France, jusqu’au milieu du 19ème, voire début du 20ème siècle était majoritairement analphabète, et les français vivaient dans des conditions d’insalubrité avancées. Votre argument ‘africains barbares, occidentaux civilisés apportant la lumière’ est historiquement faux et toute personne informée pourrait le confirmer.

    De plus, lorsque vous dites que l’esclavage a été abolit pour être remplacé par la colonisation, vous oubliez de préciser que les méthodes de la colonisation étaient quasiment identiques à celles de l’esclavage.

    En effet, au début du 20ème siècle, la SDN avait assimilé le travail forcé dans les colonies françaises à de l’esclavage. Donc vous voyez, il n’est pas suffisant de remplacer un phénomène par un autre pour croire en la disparition du premier phénomène. Avez-vous connu des témoignages d’africains, ayant fait les travaux forcés ? Moi si.

    Donc ne venez pas raconter que l’abolition de l’esclavage est une avancée pour les africains. Cette abolition a été en réalité un glissement vers une autre exploitation barbare. Les africains ont battit de leur sang les colonies françaises, et la richesse des colonies a contribué à bâtir les puissances occidentales d’aujourd’hui, dont la France.

    Mieux, tout comme l’esclavage a glissé vers la colonisation, puisqu’il n’était plus légal, la colonisation a, à son tour, glissé vers la Françafrique.

    Mais les faits parlent mieux que votre sophisme mal articulé : les armées de la France sont toujours stationnées dans ses anciennes colonies, les accords de défense octroient le monopole des ressources des anciennes colonies aux grands groupes français, et les infrastructures appartiennent aux multinationales.

     

    Alors, puisque vous êtes si intelligent(e), pouvez-vous me l’expliquer ? Laissez-moi deviner, parce que les Africains sont incapables d’exploiter leurs ressources, bons uniquement à s’entretuer, incapables d’évoluer ?

    La réalité actuelle, c’est la réalité d’il y a 100 ans, d’il y a 500 ans, rien n’a changé : les occidentaux ont besoin des africains et de l’Afrique pour ses matières premières, pour son capital humain. Si ce que je disais était erroné, la France ne s’agripperait pas de la sorte à ses anciennes colonies. Le prétexte de civiliser ou démocratiser est un prétexte fallacieux : en effet, aucune civilisation n’a le droit de sa placer au-dessus d’une autre, et de s’ingérer dans ses affaires.

    Un dernier point sur la repentance : contrairement à ce que vous affirmez, l’Allemagne s’est repentit du carnage de la 1ère et de la 2nd guerre mondiale. Cette repentance s’est notamment organisée en termes financiers.

    Conclusion :

    La vérité, c’est que vous, générations actuelles de français, avez peur qu’on vous demande un jour de payer, de rembourser tout de ce que vos ancêtres ont volés aux colonies, tout ce que vos compatriotes continuent à piller avec votre accord silencieux en Afrique et dans le tiers-monde.

    Vous devriez donc plutôt faire un article consacré non pas aux bienfaits de la colonisation mais plutôt à votre peur viscérale de payer pour les erreurs de vos ancêtres et vos compatriotes.


    • akatasuna 14 août 2012 14:36

      Que viennent faire vos élucubrations sur la colonisation française.

      Le sujet est l’esclavage et le déni d’un esclavage et d’une exploitation des noirs entre eux (déni que manifestement vous partagez).

      Ne vous en déplaise, le continent africain est dans l’impossibilité d’exploiter ses richesses ;

      Sans le développement technologique dérivé de la révolution industrielle européenne, aucunes de ces richesses n’auraient pu être utilisées.

      L’occident ne vous doit rien du tout bien au contraire.. remerciez-le de vous avoir apporté la lumière dans ce continent perpétuellement sujet à la violence et à un obscurantisme médiéval

      Avant d’exiger la repentance des autres penchez-vous sur celle que vous devez exiger de vous-même. L’esclavagisme noir est de celle-ci.


    • Sauvage Sauvage 14 août 2012 15:04

      Avant de donner des leçons de morale et d’évolution, appliquez-vous votre propre conseil et balayez devant votre porte : sans vos soi-disant avancées technologiques, le continent africain ne croulerait pas sous le poids des armes des trafiquants occidentaux,  la moitié de la planète ne serait pas en proie à des guerre de pétrole, initiées par les puissances occidentales, et l’autre moitié de la planète ne crèverait pas de faim, de maladie alors, de pauvreté, alors que les industriels et labos pharmaceutiques produisent suffisamment de nourriture, de médicaments pour tous mais créent, sous l’impulsion de mafieux transnationaux du FMI, de l’ONU ou de la banque mondiale, le besoin, la rareté, la spéculation, tout ça pourquoi ? Cumuler toujours plus de fric et de richesses superficielles.

      Si vous ne voyez pas de lien entre mes propos et ceux de l’article, j’en suis réellement désolé pour vous.

      Aux autres, je confirmerai ce que d’innombrables scientifiques et intellectuels ont confirmés avant moi : l’esclavage, la colonisation et l’impérialisme sont la quintessence de l’exploitation avide de l’occident mercantiliste. Asservissement de populations par d’autres, au nom d’abord de la civilisation, puis de la démocratie, tout ça, uniquement dans le but de produire toujours plus de richesses. En à peine 100 ans, la révolution industrielle et l’occidental, pardon, le capitaliste a épuisé la quasi-totalité de nos ressources renouvelables, tout en décimant les espèces de la faune et la flore.

      Si pour vous, cela représente de l’évolution, les générations futures que nous contribuons à installer dans un obscurantisme, celui-ci, des plus réel, se chargeront de remercier des personnes aussi cyniques que vous.


    • epicure 14 août 2012 20:38

      @ sauvage
       l’esclavagisme, les conquêtes ont eu lieu de tout temps, en toutes latitudes par des gens de toutes couleurs.

      L’article dénonce le mensonge qui voudrais faire croire que seuls les occidentaux auraient pratiqués l’esclavage, et particulièrement celui des noirs, ils n’ont pas été les premiers à organiser la traite négrière, mais ils sont les premiers à l’avoir arrêter.
      Donc au final tu reproches à l’auteur d’énoncer des vérités qui ne sont pas bonnes à dire pour certains.


    • lulupipistrelle 15 août 2012 04:28

      @epicure : et le déni de la Traite des Blancs ? pourquoi le seul esclavage à dénoncer serait celui des Noirs africains ? surtout depuis que nombre des descendants de ces esclavagistes musulmans qui ravagèrent les côtes méditerranéennes pendant mille ans...sont devenus nos compatriotes.
      Est-il indécent de rappeler qu’en Provence et en Languedoc, ces razzias ne prirent fin qu’avec la conquête de l’Algérie en 1830 ?

      Bon on pourrait aussi faire rafraîchir la mémoires de nos voisins Gênois, Vénitiens, etc... et du Vatican même, qui eux aussi ont exercé, quelques siècles, cette entreprise lucrative de trafic de chair humaine aux dépends des peuples non catholiques des Balkans, on ne parlera même pas des Turcs et autres peuplades asiatiques qui vendirent du Slave, ni des Allemands qui chassèrent les Baltes païens, les tribus slaves de Prusse (dont il ne reste que ce nom : les Borusses).. pour acheminer femmes et enfants ( après avoir massacré les hommes) vers les marchés d’esclaves en pays musulmans...


    • Sauvage Sauvage 17 août 2012 14:09

       

      @ Epicure :

       

      1/ Ca sera « Vous » pour moi, et non « Tu », s’il vous plaît. Merci,

       

      2/ Je vais éclaircir mon propos pour vous, puisque vous semblez lire entre les lignes ce qui ne s’y trouve pas.

      On peut faire dire à l’histoire ce que l’on veut, et l’auteur de l’article manipule l’histoire à son gré, pour diriger sa critique vers un négationnisme qui ne dit pas son nom.

      Pourquoi mêler les esclavages modernes et les traites passées ? Surtout, pourquoi y impliquer Taubira ?

      L’auteur de l’article ne peut-il pas dédier un papier aux esclavages modernes, sans politiser son propos ? Pourquoi l’auteur ne milite-t-il pas pour dénoncer ces esclavages, auquel cas, tout le monde, dont moi, serait d’accord avec son propos et le soutiendrait ?

      Et quand bien même Taubira avait utilisé la traite négrière pour apparaître sur le devant de la scène politique, quel politicien n’a pas utilisé les conflits ou les polémiques sociétales pour faire carrière ?

      La question n’est donc pas de savoir si cette bonne femme a utilisé la traite négrière pour ses ambitions (ce qui ne m’étonnerait pas), parce que si l’on ouvre ce chapitre, aucun politique français ne serait épargné par des révélations sur leurs carriérismes.

      La question, c’est d’affronter notre Histoire, dans le cas de la traite occidentale, douloureuse. Cette traite a été mise en avant, plus que d’autres, parce que, outre sa férocité, elle a été industrialisée et africanisée. On parle donc bien de commerce à grande échelle. L’arrêt de l’esclavage s’est d’ailleurs lui aussi fait pour des raisons commerciales, la raison humaniste ne lui a été donné qu’à posteriori par les politiciens pour sauver les apparences et les consciences. J’invite tous ceux qui sont réellement intéressés par la question à lire cette analyse de Fraçoise Vergès, présidente du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage :

      http://www.esclavagemoderne.org/011-613-Francoise-Verges.html

       

      Je renouvelle donc mon propos : la loi Taubira dénonce la traite occidentale en raison de son caractère mercantile. Des êtres humains étaient transformés en bétail, déportés, dans le but de produire des richesses à échelle industrielle, ce qui n’était pas le  cas pour d’autres traites. D’ailleurs, c’est complétement c… de comparer les traites car il n’y a pas de comparaison dans l’indicible.

      Du reste, je suis complètement d’accord sur le fait qu’il faudra aussi parler des autres traites, notamment la traite du monde arabo-musulman des noirs africains. Il existe effectivement un grand malaise entre les africains et les arabes sur cette question, surtout, sur le fait que certains préjugés ou certaines attitudes perdurent encore aujourd’hui.

      Enfin, je vous réponds, ainsi qu’aux autres interlocuteurs du fil, sur la question des autres traites : nous vivons en démocratie aujourd’hui. Et même si un des intervenants a dit que la France est le pays le moins démocratique, nous avons largement accès à l’information, nous pouvons librement militer, créer des associations, défendre nos points de vue, voire, participer à notre législation.

      J’invite donc tous les interlocuteurs qui parlent de la traite des blancs, la traite des arabes, la traite des slaves ou des esclavages modernes à chaque fois que l’on parle de la traite négrière, de militer, afin que la mémoire de ces esclaves, qui semblent subitement tant les inquiéter, soit enfin honorée. Afin surtout que notre Histoire complexe ne sombre pas dans le déni, une interprétation négationniste, une concurrence des mémoires ou une Histoire sélective, qui, plus que la loi Taubira, contribuerait à diviser les communautés.


    • lulupipistrelle 17 août 2012 14:56

      @ Sauvage : Merci, mais il y a des tas de bouquins qui traitent de l’esclavages des Européens, parmi les derniers titres : Esclaves chrétiens, Maîtres musulmans , L’esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800) de Robert C. Davis, ’un universitaire américains, ou encore La traite des Slaves, L’esclavage des blancs du VIII ème au XVIIIème siècle, d’Alexandre Skirda... seulement c’est le silence media...
      Ce sont des Danois qui ont creusé la question : http://www.youtube.com/watch?v=xkQQSaxHU0M...

      Sans doute en France, juge-t-on qu’il faut perséverer dans l’auto-flagellation, et surtout ne pas raffraichir la mémoire des minorités qui prospèrent dans leur statut de victimes supposées...


    • Sauvage Sauvage 17 août 2012 15:55

       

      @ Lulu : vous confondez la démarche de reconnaissance mémorielle des descendants d’esclaves et la victimisation de certaines personnes, souvent exceptionnelle ou démago.

      Un exemple pour vous éclairer sur mon point de vue.

      Pendant la WWII, il y avait, dans les camps de concentrations, des Juifs.  Mais on y gazait également des slaves, des occidentaux (résistants), des tirailleurs sénégalais (qui venaient de toute l’Afrique). Les juifs ont été indemnisés, les slaves, ainsi que de nombreux vétérans occidentaux au terme de longues procédures administratives. Ça n’est pas encore le cas pour les combattants africains. Mais lorsque les juifs, après la WWII ont réclamés leurs indemnités, quelqu’un est-il venu leur faire la morale, en disant qu’ils se victimisaient parce que d’autres ont été gazés dans les camps, et qu’ils devraient arrêter de se la ramener ?

      Vous voyez à quel point c’est ridicule ?

      Ceux qui prétendent que les descendants d’esclaves se victimisent veulent tout simplement détourner l’attention d’une revendication légitime pour des raisons racistes ou négationnistes. Il y a, bien sûr, toujours des gens qui tentent de se victimiser, mais ce sont des exceptions qui ne peuvent pas se généraliser à toute une communauté.

      Enfin, je vous l’accorde, parlons des toutes les traites. Mais dans le respect des mémoires et revendications de chacun communauté.


    • lulupipistrelle 17 août 2012 22:54

      Je suis issue d’un peuple qui n’existe plus (pas les borusses, un autre) , qui a donné son nom à l’esclavage, et je remercie Alexande Skirda d’y avoir consacré quelques lignes...mais je préfèrerais que d’autres historiens creusent aussi la question... juste pour relativiser ... Et à destination de l’Occident, spécialement, puisque j’y vis.


    • lulupipistrelle 21 août 2012 02:07

      PS : Le racisme et le négationisme , rien que ça... Et bien je vous retourne le compliment c’est bien du racisme et du négationisme que de demander aux Français contemporains des réparations quelconques pour des faits commis des générations avant leur naissance, et par une minorité de Blancs... ha,ha,ha... ce n’est parce qu’on est Blanc et Européen et Français qu’on a à réparer des crimes commis par d’autres Blancs Européens Français ou pas.

      Les mêmes qui se complaisent dans ces jérémiades hypocrites, détournent les yeux de l’esclavage contemporains, ha, ha,ha...


  • Sauvage Sauvage 14 août 2012 13:51

     

    @ RBEYEUR : donc si je comprends bien votre logique, parce qu’il existe actuellement dans le monde ou en Afrique des fanatiques religieux qui excisent les femmes, tous les africains doivent être amalgamés, et n’ont donc pas le droit de mettre à nue la barbarie de la France dans l’esclavage, la colonisation ou la néocolonisation ?

    Votre argument est boiteux : en effet, ça n’est pas parce que des français collabos trahissaient et dénonçaient des juifs et des français, que les nazis ne devaient pas être jugés pour leur responsabilité dans la Shoah et dans leurs crimes de guerre ?

    A l’identique, ça n’est pas parce que certains africains ont vendus d’autres africains, ou encore que certains africains tuent ou torturent encore aujourd’hui d’autres africains, que l’on doit perdre de vue la férocité, la responsabilité de la France dans son passé colonial ou son présent impérialiste.

    Pourquoi la France ? Tout simplement parce qu’on est en France et que Taubira est française. Une simple question de logique.


    • lulupipistrelle 15 août 2012 04:40

      L’excision a -t-elle vraiment quelque chose à voir avec la religion ?
      En Egypte, par exemple, ne sont-ce pas aussi bien les musulmanes que les femmes coptes qui sont excisées ?

      « La férocité de la France »...« la responsabilité de la France... »...ne nous faites pas rigoler... parce que la férocité, la responsabilité des Nations dans tous les processus expansionistes, ici ou ailleurs, hein...

      Pour ce qui est du néo-impérialisme, présent, soi-dit en passant, j’espère que vous êtes conscient que le peuple n’est pas consulté quelle que soit le type d’élection, quelque soit le parti qui l’emporte... et que la France est le moins démocratique de tous les pays occidentaux.


  • RBEYEUR RBEYEUR 14 août 2012 16:09

    Plus une discussion est pertinente plus elle fait sortir les loups du bois qui poussent alors des hurlements stridents où s’étalent l’inanité puérile et la mauvaise foi la plus navrante.  
    Tel est le cas de Sauvage, dans sa contribution du  14 août à 14h31 qui réplique à la mienne du 14 août à 12h22 ;
    1)
    « …@ RBEYEUR : donc si je comprends bien votre logique, parce qu’il existe actuellement dans le monde ou en Afrique des fanatiques religieux qui excisent les femmes, tous les africains doivent être amalgamés et n’ont donc pas le droit de mettre à nue la barbarie de la France dans l’esclavage, la colonisation ou la néocolonisation  ?... »

    Tout d’abord, non seulement Sauvage comprend très mal, mais encore, il lit très mal !
    En effet, j’indique tout simplement l’existence « EN FRANCE » de la coutume barbare et esclavagiste de l’ablation du clitoris des nouvelles nées (l’excision), sans aucunement viser une race quelconque ni impliquer le moindre amalgame vis-à-vis de telle ou telle communauté, ceci, uniquement par rapport direct à « la loi Taubira » soi-disant anti esclavagiste.
    Où, dans ma contribution, ai-je interdit à quiconque « le droit de mettre à nue la barbarie de la France dans l’esclavage, la colonisation ou la néocolonisation ».
    De toute façon, que vient faire cette question
    dans le présent débat sur l’imposture crasse de la loi Taubira ?
    J’espère que Sauvage aura le minimum d’honnêteté de répondre à cette question !  
    2)
    « …Votre argument est boiteux… ».

    Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? Argumentations ? Démonstrations ?
    J’espère que Sauvage aura le minimum d’honnêteté de répondre à cette question !
    3)
    « …en effet, ça n’est pas parce que des français collabos trahissaient et dénonçaient des juifs et des français, que les nazis ne devaient pas être jugés pour leur responsabilité dans la Shoah et dans leurs crimes de guerre ?... ».

    Que viennent faire les nazis, leurs collaborateurs et la Shoah dans le présent débat sur l’imposture crasse de la loi Taubira ?
    J’espère que Sauvage aura le minimum d’honnêteté de répondre à cette question !
    4)
    « …ça n’est pas parce que certains africains ont vendus d’autres africains, ou encore que certains africains tuent ou torturent encore aujourd’hui d’autres africains, que l’on doit perdre de vue la férocité, la responsabilité de la France dans son passé colonial ou son présent impérialiste…. »

    Le présent débat porte sur l’imposture crasse de la loi Taubira qui, dans le cadre de l’esclavagisme, incrimine les français de souche tout en exonérant les français d’origine étrangère.
    Que viennent donc faire dans ce débat les responsabilités des africains dans l’esclavagisme et les responsabilités de la France dans son passé colonial et son présent impérialiste ?
    J’espère que Sauvage aura le minimum d’honnêteté de répondre à cette question !
    5
    « … Pourquoi la France ? Tout simplement parce qu’on est en France et que Taubira est française. Une simple question de logique. ».

    Peut-on vraiment se targuer d’être française lorsque que l’on étale à qui mieux mieux un indépendantisme guyanais ?
    J’espère que Sauvage aura le minimum d’honnêteté de répondre à cette question !


  • Sauvage Sauvage 14 août 2012 17:04

    @ RBEYEUR « Peut-on vraiment se targuer d’être française lorsque que l’on étale à qui mieux mieux un indépendantisme guyanais ? J’espère que Sauvage aura le minimum d’honnêteté de répondre à cette question ! »

    « Inanité, mauvaise foi, honnêteté »… Mais dites-mois, vos qualificatifs grandiloquents n’ont d’égal que votre sophisme navrant et acculé. Impressionnant…

    Oui, on peut parfaitement être français et ne pas être d’accord avec les actions, passées ou présentes, de son pays et ses gouvernements.

    Du reste, vous ne semblez pas beaucoup assumez vos propres propos, dès que l’on vous y répond. Dommage, car il faut tout de même un peu de courage intellectuel avant de charger vos interlocuteurs.

    Enfin, mes arguments, exemples ou parallèles historiques sont très clairs. N’hésitez pas à les relire, plusieurs fois s’il le faut, s’ils sont vraiment difficiles à comprendre pour vous.

    Mes hommages.


    • Sauvage Sauvage 14 août 2012 17:08

      lire « Mais dites-moi » plus haut.


    • RBEYEUR RBEYEUR 14 août 2012 18:55

      On ne peut que laisser le rédacteur face à face avec ses propres enfermements logorrhéiques.

      Mais comme il n’en a pas conscience…


    • epicure 14 août 2012 20:47

      "Vous devriez donc plutôt faire un article consacré non pas aux bienfaits de la colonisation mais plutôt à votre peur viscérale de payer pour les erreurs de vos ancêtres et vos compatriotes."

      au vu de cette conclusion de message, en fait toutes tes références sont plutôt des diversions pour éviter qu’on parle du sujet de l’article, c’est à dire l’esclavage dans le monde, et même maintenant.
      Toi qui apparemment te soucis du triste sort des noires sous la colonisation, pourquoi ne sembles tu pas touché par ceux qui subissent l’esclavagisme actuellement au lieu de récriminer contre la france ? Masi au contraire demande à ce qu’on parle d’autre chose.

      Cette phrase démonte toute tes prétentions à vouloir défendre les souffrances de tous les noirs, apparemment les seules qui t’intéressent sont celles causées par des français.


  • RBEYEUR RBEYEUR 14 août 2012 19:56

    De l’ayatollah Omar le 14 août à 16h59 :  

    « …Omar 33…Il convient d’y ajouter plus d’un milliards d’esclaves silencieuses et maltraitées, à travers le monde : elles s’appellent :les chrétiennes soumises...http://www.youtube.com/watch?v=qeK4...... ».

    Où se trouve donc  ce milliard de « chrétienne soumises » ?

    Y en aurait-il donc autant en terre d’islam ?

    S’agissant de l’occident, l’ayatollah Omar nous donne en référence une vidéo traitant des violences conjugales…

    Il est vrai qu’il n’y a pas de violences conjugales en terre d’islam puisque l’homme est le maître et que les femmes n’ont pratiquement aucun droit….

    Comment peut-on être aussi lourd ?


    • epicure 14 août 2012 20:57

      Il faut lire les forums musulmans pour comprendre la logique islamique.
      C’est digne de « 1984 » :
      la soumission ( à l’islam bien sûr, hé pas fou l’islamiste ) c’est la liberté, et donc la liberté (vis à vis de l’islam , du patriarcat, de la tradition religieuse ) c’est la soumission.
      Donc quand il parle des millions de femmes occidentales soumises, il parle de femmes qui sont légalement l’égale de leur mari, que la loi n’impose pas de porter un voile,( ni leur père/mari/frère/ cousin, etc...), de se couvrir de la tête au pied comme avant le 20ème siècle, qui peuvent travailler, disposer de leur salaire , pas obligées de se marier pour avoir des enfant etc....
      Voilà ce qu’omar appelle des femmes soumises.

      Et tu as raison, dans l’islam la femme est la propriété sexuelle de son mari , ou maitre dans le cas des esclaves, c’est la seule conclusion qui peut ressortir des règles islamique du coran concernant les relations homme/femme. Donc finalement ce n’est pas étonnant de voir le statut de la femme dans des pays comme l’arabie saoudite et l’afghanistan. Car cette logique sexuelle, amène forcément une déhumanisation de l’image de la femme.


  • arobase 14 août 2012 22:17

    calmos est en pleine forme ! inspecteur qu’il est désormais ! des travaux finis smiley


    comme moi il est victime de l’esclavage pratiqué par les puissants qui tiennent le fouet. nous on rame.
    mais calmos est du coté du fouet. pourtant il rame !
    va comprendre charles !

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