jeudi 9 août 2012 - par Louis Dalmas

La Syrie, cible de la désinformation

Le citoyen ordinaire n'a pas le temps de s'intéresser à la politique étrangère. Il a trop de problèmes à résoudre dans sa vie quotidienne. C'est une poignée d'experts ou de journalistes qui mâche l'information internationale pour lui faire avaler quelques idées simples. Le malheur est que chez nous, cette poignée de professionnels est cynique, aveugle ou incompétente. Cynique parce qu'elle relaie ouvertement la propagande américaine ; aveugle parce qu'elle ne décèle pas les objectifs et les méthodes de Washington ; incompétente parce qu'elle ne s'attache pas à la recherche de la vérité.

Ses idées simples vont toujours dans le même sens : celui du mythe dominant.

Nos grands médias – télévisions, radios, journaux nationaux – ne se posent jamais de questions. Une ligne de clichés étant établie, ils la suivent les yeux fermés. Milosevic était un dictateur ; Saddam Hussein menaçait l'univers ; Khadafi étranglait la Libye ; Gbagbo saignait la Côte d'Ivoire ; Ben Ali et Moubarak étaient des autocrates pourris ; Chavez est un tyran ; Poutine trahit la démocratie ; Lukashenko muselle la Bielorussie ; Ianukovitch verrouille l'Ukraine ; Hu Jintao étouffe la Chine dans un étau totalitaire, et Kim Jong Eun cadenasse la Corée du Nord. Aucune nuance, pas d'hésitation, jamais un doute. Tous ces hommes – bien différents pourtant – sont jetés en vrac dans le sac poubelle des pèlerins des droits de l'homme. Sur ordre américain. Je ne dis pas que tout ce qu'on leur reproche est faux. Je dis simplement d'une part, que ne figurent pas dans la liste quelques satrapes arabes, africains ou asiates, aussi autoritaires que les susnommés, mais dont la poigne de fer est agréablement graissée par le dollar ; d'autre part, que dans le cadre d'une information juste, chaque cas cité ci-dessus aurait du – ou devrait – être examiné sans passion, parti pris ou préjugé. Et surtout pas sous l'influence de Washington.

Le slogan vedette actuel de cette liste est "Assad massacre son peuple". Une fois de plus, un jugement à l'emporte-pièce, repris à l'unisson par nos médias. Ne favorisant qu'un seul côté. De la droite à la gauche, à la télé et à la radio, dans la presse du Figaro à Libération, les comptes rendus n'émanent que de sources rebelles, les arguments du régime n'existent pas. Tout ce qui contredit la version du glorieux "combat pour la liberté" est passé sous silence. Les cris de victoire des opposants ont beau être invérifiables, et être démentis par de nombreux témoins sur place, les mises au point sont ignorées. Assad est le diable, comme l'étaient ou le sont tous les "hommes forts" résistant à la mise sous tutelle de leur pays.

Cette partialité médiatique dissimule opportunément le but majeur de la stratégie impériale : se débarrasser de tous ces chefs d'Etats indociles. L'opération est menée par une entente USA-Arabie Saoudite-Qatar – soutenue par Israël qui voit avec plaisir l'affaiblissement de ses ennemis – et s'appuie sur la branche sunnite et wahhabite de l'islam. Le jeu est dangereux. S'adjoindre un adversaire déclaré pour des raisons tactiques est en même temps le renforcer. L'administration Obama croit pouvoir maîtriser l'expansion sunnite qu'il finance et arme contre Damas et Téhéran, d'une part en soutenant des terroristes qui ne perdent pas l'occasion de mordre la main de leur maître, d'autre part en achetant un islamisme soi-disant "modéré" qui se révèle pourtant partisan de la sharia. Pendant ce temps, le fanatisme religieux en profite pour gagner du terrain avec la destruction des régimes laïques qui entravaient sa propagation. Les organes les plus bruyamment partisans de la croisade "humanitaire" (dont les interventions militaires font à chaque fois plus de morts civiles que les soi-disant massacreurs qu'elle combat), sont obligés de reconnaître, à peine gênés, que l'opposition syrienne est truffée de mercenaires étrangers, de militants fondamentalistes et d'enragés d'Al Qaeda.

"Après seize mois de révolution, lit-on dans Libération des 4-5 août 2012, et plus d'un an de révolution armée, la Syrie risque de devenir une nouvelle terre de jihad, comme l'ont été l'Irak et l'Afghanistan. (…) Au moins deux organisations, liées à Al Qaeda, se sont déjà implantées dans le pays." Déjà l'International Herald Tribune du 31 juillet avait tiré la sonnette d'alarme. "L'opposition se radicalise, écrit le journal. Les jihadistes locaux et des groupes de combattants d'Al Qaeda y jouent un rôle grandissant et réclament une part de direction de la résistance. (…) La plus grande partie de l'argent alimentant l'opposition provient de donateurs religieux en Arabie Saoudite, au Qatar et ailleurs dans le Golfe, dont la générosité repose sur l'éducation salafiste." Les rebelles renoncent peu à peu à déployer leur drapeau de l'indépendance nationale au profit de bannières religieuses. Selon Thomas Pierret, de l'université d'Edinburgh, "Le problème du drapeau est un problème-clé. Ils sont sur une voie jihadiste et salafiste de rejet de la structure nationale." Au profit de l'universalisme musulman.

Avec l'imprégnation confessionnelle de la rébellion, deux autres éléments importants de la réalité syrienne sont plus ou moins occultés par nos médias.

D'abord les préoccupations d'Ankara. La Turquie, qui fournissait le soutien logistique de l'offensive anti-Assad, commence à se préoccuper du renforcement kurde à sa frontière. "Le dirigeant du Kurdistan irakien autonome, Massoud Barzani, tenait il y a peu une réunion de conciliation à Erbil entre les différentes factions kurdes de Syrie. Bien que divisées, celles-ci, parmi lesquelles se trouve le PKK (mouvement kurde armé de Turquie), disposent d'armes et contrôlent déjà un pan de territoire jouxtant la Turquie. Ces développements inquiètent Ankara qui vient de masser des troupes à la frontière syrienne." (Libération, 2 août 2012). Le New York Times du 31 juillet avait été encore plus net. "Les militaires turcs ont envoyé hier des troupes, des véhicules blindés et des batteries de missiles à la frontière syrienne. (…) Des morceaux de la Syrie sont tombés aux mains de milices kurdes et une région frontalière est contrôlée par des groupes de jihadistes dominés par des combattants étrangers puissamment armés. (…) Les autorités turques craignent que la Syrie ne devienne une tête de pont pour des militants kurdes résolus à provoquer un chaos en Turquie. (…) Le gouvernement turc considère les séparatistes kurdes comme la plus grande menace à la sécurité nationale. Depuis les années 80, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées dans le conflit opposant le gouvernement au Parti des travailleurs kurdes (PKK). (…) Il y a un autre problème. Des centaines de combattants étrangers – venant de Libye, d'Algérie, d'Irak, d'Afghanistan et d'Europe – pénètrent en Turquie et s'en servent comme zone de transit vers la Syrie. La plupart disent qu'il mènent un jihad, une guerre sainte, dans le but de transformer la Syrie en un pur Etat islamique."

Une seconde conséquence de l'offensive contre Damas est l'anéantissement du pluralisme syrien. Selon l'International Herald Tribune des 4-5 août, "les 2,3 millions de chrétiens, qui constituent environ 10 % de la population du pays, connaissaient sous la dynastie Assad une situation encore plus privilégiée que la secte chiite alaouite à laquelle appartient le président. (…) Alors que les armes et l'argent d'Arabie Saoudite fortifient l'opposition, 80.000 chrétiens ont été "épurés", chassés en mars de leurs foyers dans la province de Homs par l'Armée syrienne libre. (…) Le comportement des rebelles a poussé un certain nombre de sunnis qui les avaient soutenus au début, à renouveler leur loyauté à Assad. Beaucoup d'entre eux qui considéraient le régime comme une kleptocratie le regardent maintenant comme le meilleur garant d'un pluralisme menacé. (…) L'apparente indifférence de la communauté internationale à la dégradation de la situation des minorités religieuses engendre un fort sentiment anti-américain chez les nombreux Syriens séculiers qui voient les Etats-Unis s'allier à l'Arabie Saoudite, la source du wahhabisme, contre l'Etat le plus résolument laïque du monde arabe. (…) Les groupes armés qui ont pris le contrôle de la rébellion, désormais contaminée par les combattants d'Al Qaeda et corrompue par l'argent saoudien, commencent à déplaire à bien des gens."

Avec les chrétiens, on peut citer les druses dont 20.000, citoyens syriens, habitent le plateau du Golan annexé par Israël. Selon l'International Herald Tribune eu 8 août, ils vivaient bien sous le règne d'Assad et s'interrogent avec anxiété sur le sort qui leur sera réservé s'il est chassé du pouvoir. 

On ne voit pas grand'chose de tout cela dans les médias français. Le consensus de la désinformation y règne sans partage. Bashar al Assad n'est qu'un tyran assoiffé de sang. Ses sbires ont le monopole des atrocités. Les zones calmes de son pays sont ravagées par des massacres, malgré le déni des habitants. Les principales villes sont aux mains des insurgés, en dépit de nouvelles contraires. Malgré tout ce qu'on sait de son désordre, l'Armée syrienne libre, unifiée et disciplinée, vole de succès en succès. Un tel déluge d'approximations (pour ne pas dire de mensonges) ne fait que mesurer la médiocrité de nos médias.

Un mot pour conclure. On ne peut pas reprocher à l'opinion publique d'ignorer l'actualité internationale ou d'accepter passivement sa tendancieuse et unanime description. Elle a bien d'autre soucis que le sort d'Assad. Mais on peut en vouloir à ceux qui se targuent de rendre compte honnêtement (?) de cette actualité, de n'en évoquer ni la réalité, ni les coulisses, ni les manipulateurs, ni les dangers.

Louis DALMAS.

Directeur de B. I.



115 réactions


  • Carida 11 août 2012 15:09

    Bonjour à tous ! Désolé pour ce message qui ne fera pas avancer les éventuels débats ou discussions, mais cela fait hélas un moment que j’ai arrêté de m’informer !

    J’ai entendu beaucoup parler de la Syrie en ce moment et ai aussi remarqué qu’il y a beaucoup de controverses et d’interrogations. Ce genre de discussions m’intéressent mais hélas je n’ai pas le bagage nécessaire. Une preuve suffisante serait de vous dire, simplement, qu’en lisant cet article, beaucoup de choses qui semblaient évidentes pour l’auteur m’étaient inconnues !

    Alors je m’en remets à vous ! Auriez-vous un ou plusieurs liens qui me permettraient de comprendre la situation en Syrie mais également (et je pense que c’est impératif pour avoir ce premier point) le contexte (qui s’étend apparemment bien au-delà des frontières de la Syrie !), les choses qui ont permit à tout ceci de se produire... ?

    (Je vous en demande beaucoup, pardonnez-moi, mais quand je lis ce genre d’article il me manque un réel bagage et c’est très handicapant, et je n’ai pas encore mis la main sur un « abécédaire ».)

    Bref, merci par avance ! :)


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 août 2012 19:09

    L’auteur a fait un bon article qui résume bien la situation.

    Son seul défaut est souligné par la demande de Carida juste au-dessus.

    On aimerait une somme, un traité ou un simple manuel sur la désinformation médiatique sur la Syrie. Le genre de truc qu’on pourrait faire passer autour de soi pour ouvrir les yeux des « gens de gauche » enfermés dans leurs réflexes de cul-bénis humanistaristes (cf. le post de Frida plus haut).

    Mais une fois le constat fait, une fois les yeux ouverts, que fait-on ?

    Je continue de penser qu’une cybermanifestation permanente déclarant le rejet complet des médias alignés sur l’Empire (avec leurs noms) et demandant la cessation immédiate des manoeuvres terroristes occidentales en Syrie, comme en Iran.

    Bref, je pense qu’il nous faut à présent clairement nous désolidariser de l’Empire et nous compter les uns les autres pour nous solidariser et trouver courage dans notre nombre qui est certainement immense mais qui n’a aucun poids tant qu’il reste une virtualité.

    Il est temps que les lucides qui veulent la paix et donc la fin des mensonges et de la violence bien-pensante fassent leur coming out et s’affichent comme des dissidents de l’Empire.

    Il faut passer de la virtualité à l’actualité. Il faut la faire (l’actualité) plutôt que de la laisser aux marchands de soupe.
    Au service de leurs maîtres, ils nous jouent du pipeau pour nous mener en enfer en toute inconscience.


  • Serpico Serpico 11 août 2012 22:29

    Les media sont une bande de faussaires et d’empoisonneurs. Sous couvert de « liberté » de la presse, de parole et de pensée, ils nous abreuvent de mensonges.

    Au nom de la liberté d’expression, de pensée et de parole, je leur demande de se la boucler.

    Comme on bouclerait un restaurant qui nous empoisonnerait.


  • Lina Lina 12 août 2012 07:38

    Merci à vous mr Louis Dalmas pour votre excellent article sur la Syrie ! Vous avez tout dit dans cette conclusion :"on peut en vouloir à ceux qui se targuent de rendre compte honnêtement (?) de cette actualité, de n’en évoquer ni la réalité, ni les coulisses, ni les manipulateurs, ni les dangers.« 

     En effet, nous faisons tous ( arabes et européens) les frais de la doctrine Bush de remodelage du Maghreb & Moyen-orient. Les arabes vivent le chaos et les guerres fratricides, sous prétexte du mot d’ ordre éculé »au nom de la démocratie« , et l’ Europe, en subira, d’ une manière ou d’ une toutes les conséquences de la tragédie de ces peuples qui se joue à ses portes... Car tôt ou tard, cette mise en place des nouvelles dictatures salafistes d’ inspiration wahhabite, n’est profitable pour personne, dans la zone méditerranéenne et son pourtour...

    Car les »révolutions« c’est la plus grande arnaque politique et économique de de 3e millénaire. Ces »révoltes« manigancés à distances, ne profitent pas aux peuples... Villes et patrimoines historiques détruits, exodes de populations terrorisés par des guerres civiles, en plus des bombardements de l’ OTAN ( Libye, Irak, Afghanistan, et bientôt sans doute en Syrie... ne sont pas pour »libérez les femmes arabes et musulmanes« , ni pour instaurer »la démocratie« , mais bien pour affaiblir ces pays ( détenteurs de ressources naturelles) au profit d’ Israël... à qui, nul de ces parangons des droits humains, et de la »libération des peuples opprimés par des dictateurs"... n’ osent remettre en question, son occupation de la Palestine.

    Merci à Agoravox de permettre que des voix alternatives à celles du mainstream, puissent s’ exprimer en liberté.


  • x-jaj 12 août 2012 09:03

    Bonjour, d’habitude je me contente de lire et ne pas réagir car vous avez tous l’air d’en savoir plus que moi. Mais je voulais apporter un petit témoignage au sujet de l’ex-Yougoslavie. 

    J’y ai effectué trois séjours. Un en 1995, un en 1996 et un en 1999. 
    J’ai vu les armes de type M16, Famas, équipement US individuel sans numéro de série. J’ai vu des combattants locaux qui ne parlaient pas un mot local mais avec un accent anglais. 
    J’ai pu constater un très grand décalage entre ce qui s’est passé sur le terrain et ce qui a été diffusé à la TV. (notamment la mort d’un casque bleu en direct en 1995 sur son tracto-chargeur, j’y étais à 200m) 
    J’ai vu un magasin où on vendait l’aide humanitaire. 
    J’ai questionnais la population pour quelle raison était survenu ce désastre ethnique. Et eux-même ne le savais pas. 
    J’ai vu des très des grandes quantités de munitions US ainsi que sous-munitions largués durant 1999. La plus jeune était née en même année que moi (1974) J’ai vu environ 30-35 % de ces engins non explosés à cause de leur âge avancé (mais très dangereuses à neutraliser). 

    Pour moi et d’après mes constats, la Yougoslavie a servi pour le déstockage de l’arsenal occidental datant d’une vingtaine d’année et à l’essaie des nouvelles munitions et systèmes de largage en haute altitude. Pour info la bombe graphite, etc. Après avoir vu toutes ces chose, je peux dire qu’une chose. C’est plus facile de basculer dans le chaos, la misère et la guerre que de retourner à la paix et à l’abondance. Que dire de plus. Désigner les bons ou les méchants ? Non, merci. J’ai vu que même en étant sur place, je n’ai pas tout compris. Mais j’ai vu que les médias mentent, et ce sans aucune gêne. Pourquoi ? Je n’en sais rien, peut être pour le fric, peut être pour la notoriété. J’ai pris pour habitude d’analyser l’arbre selon les fruits qu’il produit. Bonne journée à tous et inutile de cliquer +1 ou -1, je m’en fous. Ce qui compte pour moi, ce que vous avez lu jusqu’au bout.


  • Louis Dalmas Louis Dalmas 12 août 2012 10:06

    Vous êtes à ce jour 117 à avoir donné votre avis sur mon article sur la Syrie avec 93 % d’approbations, et beaucoup de commentaires très intéressants dont je vous remercie. Il se dégage de ces réactions une méfiance unanime à l’égard de nos grands médias et de leur information infléchie par la propagande impériale. Luc-laurent Salvador va jusqu’à réclamer un « manuel » d’arguments à opposer à la campagne de destruction du régime de Damas, et d’autres se rabattent sur l’internet en l’absence de sources fiables de nouvelles dans l’audio-visuel ou la presse.

    Mais puis-je vous rappeler qu’un journal se bat depuis plus de quinze ans pour la vérité de l’information ? Notre mensuel B. I. Tous les mois, il révèle des dessous de la politique internationale ; il rétablit la réalité d’une situation à l’image déformée ; il évoque des faits manipulés ou occultés. De plus, il est une tribune de libre expression. Pourquoi ne nous aidez-vous pas en vous y abonnant ? Nous ne dépendons d’aucun organisme, nous n’appartenons à aucun parti, nous vivons des seules ressources de notre diffusion. Même si les membres de notre comité de rédaction ont des opinions différentes à titre personnel, nous nous accordons sur la recherche de ce qui est déformé ou caché par la propagande, et dans un combat commun contre trois fléaux : la géostratégie du mondialisme impérialiste ; l’emprise sociale et le fanatisme des religions ; les mensonges des médias. Pour le moment, nous n’avons pas les moyens de le faire, mais si nous avions plus d’abonnés, nous pourrions envisager une diffusion dans les kiosques, et cela, ça représente, même à une petite échelle, un véritable contre-pouvoir.

    En disant cela, je ne fais pas de publicité commerciale – vous vous doutez bien qu’un journal comme le nôtre n’est pas une affaire ! – j’appelle à une meilleure efficacité dans la défense de convictions communes. Que cette défense gagne du terrain avec un moyen d’expression plus puissant dépend de vous.  


    • Pierre-Marie Baty 12 août 2012 11:00

      Bonjour M. Dalmas,

      Votre journal me semble avoir un problème de référencement sur Google. Le lien n’est pas facilement trouvable. Plutôt que de taper « B.I. » (qui ne vous renverra rien de pertinent, pour cause de mots-clés trop courts), les internautes doivent taper quelque chose comme « Louis Dalmas B.I. », et ce n’est pas quelque chose que les gens pensent intuitivement à faire.

      Ceci étant dit, outre ce problème de visibilité, B.I. a véritablement fort à faire : tous les médias de presse modernes sont gratuits et disposent d’une version en ligne, et payer pour de l’information papier est bien quelque chose qui semble être passé de moeurs aujourd’hui. Pourrais-je vous suggérer deux choses afin d’améliorer votre diffusion ? Il s’agirait de mettre en place une version en ligne, consultable dans un navigateur web, ainsi qu’une sorte de « formule découverte », permettant à vos visiteurs de goûter au style du contenu avant de se décider à s’abonner. Assortie d’un placard faisant état du pourquoi de cette philosophie de diffusion, faisant clairement appel à l’honnêteté du lecteur.

      J’espère que ces suggestions ne vous offenseront pas. Si elles existent déjà, alors je m’en excuse, je ne les ai pas vues.


    • Pierre-Marie Baty 12 août 2012 11:04

      Aussi, avez-vous pensé à vous rapprocher du Réseau Voltaire de M. Meyssan ? Nonobstant la personnalité controversée de son fondateur et le style parfois suffisant de ses articles, ce site publie des articles provenant de nombreuses agences de presse « alternatives », de tous pays et dans plusieurs langues. De nombreux contributeurs y envoient leurs articles, et ceux de B.I. y feraient assurément honneur.


  • Louis Dalmas Louis Dalmas 12 août 2012 12:30

    Cher Pierre-Marie, vous avez mille fois raison. Le problème est que nous avons un jeune webmaster bénévole qui n’a pas beaucoup de temps à nous consacrer, et qui n’a pas suffisamment de compétence technique et de temps pour nous organiser sur l’internet comme je le souhaiterais.
    Cela dit, nous avons un site – www.b-i-infos.com – qui contient pas mal de renseignements et d’articles, ainsi qu’un bulletin d’abonnement règlable par exemple sur paypal.


  • FRIDA FRIDA 12 août 2012 23:31

    Chaque fois que Fabius arrive à un post de responsabilité il a du sang sur les mains, un vrai vampir

    http://www.youtube.com/watch?v=Us6k9dX1keE

    C’est intenable, il fait arrêter cela,

    nous avons élu une bande de criminels.


  • chmoll chmoll 15 août 2012 07:27

    avoir des infos avec des médias étatisés , où qu’c qui faut rire ?
    une pipe un 20H ?


  • Georges Yang 15 août 2012 14:43

    PS Se faire insulter par Morice n’est pas obligatoirement une preuve de qualité, mais ne pas être d’accord avec ses élucubrations en est une

    Cela dit je partage beaucoup de points de vue avec votre article


  • Ensor 15 août 2012 21:41

    A l’auteur, bonsoir,
    Bonne analyse des tenants et aboutissants de ce conflit. Vous faîtes bien de rappeler l’implication des E.u, qui après s’être fourvoyé avec les Talibans en Afghanistan,
    font à nouveau les mêmes erreurs en Syrie. Il semblerait, toutefois, selon le Canard Enchaîné, que les E.U sont réticents à fournir des armes lourdes aux rebelles, de peur qu’elles ne soient récupérées par les agités du Coran, qui participent à cette guerre, ds le but évident de construire un nouvel état islamiste.

    Bonne soirée


  • jocegaly 28 août 2012 14:08

    Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui réalisent que la Syrie, après la Lybie, est un frein à la volonté d’hégémonie de l’OTAN et de ses valets.
    Merci à Louis Dalmas de contribuer par ses analyses à remédier aux « oublis » ou aux « intoxs » des médias français sur ce sujet.

    SYRIE. Les Etats-Unis, « acteur principal » des combats ?

    Sur le NOBS

    Créé le 28-08-2012 à 06h46 - Mis à jour à 08h45
     
     
     
    Walid Muallem, ministre des Affaires étrangères syrien, estime que les Américains utilisent la Syrie pour contrer l’influence de l’Iran au Moyen-Orient.

    Selon le ministre des Affaires étrangères syrien, les Américains utilisent la Syrie pour contrer l’influence de l’Iran au Moyen-Orient. (SINAN GUL/A.A./SIPA)

    Le ministre syrien des Affaires étrangères a accusé les Etats-Unis d’être « l’acteur principal » qui encourage les rebelles à combattre le régime de Bachar al-Assad, dans une interview publiée mardi 28 août par le quotidien britannique "The Independent.

    Nous croyons que les Etats-Unis sont l’acteur principal contre la Syrie et les autres sont des instruments", déclare Walid Muallem.

    Selon lui, les Américains utilisent la Syrie pour contrer l’influence de l’Iran au Moyen-Orient et ont exagéré les capacités nucléaires de Téhéran dans le but de vendre des armes aux pays du golfe.

    Et Walid Muallem de citer une étude récente d’un cercle de réflexion américain, the Brookings Institution, qui a conclu selon lui que "si vous voulez contenir l’Iran, vous devez commencer avec Damas".

    Des émissaires occidentaux nous ont dit au début de cette crise que les relations entre la Syrie et l’Iran, la Syrie et le Hezbollah (libanais), la Syrie et le Hamas (palestinien) sont les éléments majeurs derrière cette crise", explique le ministre.

    "Mais personne ne nous a dit pourquoi il est interdit pour la Syrie d’avoir des relations avec l’Iran quand la plupart, mais pas tous, des pays du Golfe ont de très importantes relations avec l’Iran", ajoute Walid Muallem.

    Le ministre syrien accuse aussi les Etats-Unis de soutenir l’offensive militaire des rebelles en leur fournissant du matériel de télécommunication, ce qui signifie soutenir le terrorisme, selon lui.

    Walid Muallem rejette enfin les craintes d’un usage éventuel d’armes chimiques par le régime Assad, affirmant que "la responsabilité du gouvernement est de protéger son peuple".

    Menace sur les armes chimiques

    La communauté internationale a condamné lundi le massacre à Daraya, près de Damas, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon réclamant une enquête « immédiate et impartiale », alors que la rébellion affirmait avoir abattu un hélicoptère pour se venger de cette nouvelle tuerie.

    L’emploi d’armes chimiques par le régime syrien serait « une cause légitime d’intervention directe » de la communauté internationale, avait déclaré lundi le président français François Hollande.

    Le président américain Barack Obama avait lui aussi, la semaine dernière, averti le régime de Bachar al-Assad qu’un recours aux armes chimiques ou même leur déplacement reviendrait à franchir une « ligne rouge » pour Washington et brandi la menace, le cas échéant, d’une intervention militaire.


Réagir