jeudi 9 août 2012 - par Louis Dalmas

La Syrie, cible de la désinformation

Le citoyen ordinaire n'a pas le temps de s'intéresser à la politique étrangère. Il a trop de problèmes à résoudre dans sa vie quotidienne. C'est une poignée d'experts ou de journalistes qui mâche l'information internationale pour lui faire avaler quelques idées simples. Le malheur est que chez nous, cette poignée de professionnels est cynique, aveugle ou incompétente. Cynique parce qu'elle relaie ouvertement la propagande américaine ; aveugle parce qu'elle ne décèle pas les objectifs et les méthodes de Washington ; incompétente parce qu'elle ne s'attache pas à la recherche de la vérité.

Ses idées simples vont toujours dans le même sens : celui du mythe dominant.

Nos grands médias – télévisions, radios, journaux nationaux – ne se posent jamais de questions. Une ligne de clichés étant établie, ils la suivent les yeux fermés. Milosevic était un dictateur ; Saddam Hussein menaçait l'univers ; Khadafi étranglait la Libye ; Gbagbo saignait la Côte d'Ivoire ; Ben Ali et Moubarak étaient des autocrates pourris ; Chavez est un tyran ; Poutine trahit la démocratie ; Lukashenko muselle la Bielorussie ; Ianukovitch verrouille l'Ukraine ; Hu Jintao étouffe la Chine dans un étau totalitaire, et Kim Jong Eun cadenasse la Corée du Nord. Aucune nuance, pas d'hésitation, jamais un doute. Tous ces hommes – bien différents pourtant – sont jetés en vrac dans le sac poubelle des pèlerins des droits de l'homme. Sur ordre américain. Je ne dis pas que tout ce qu'on leur reproche est faux. Je dis simplement d'une part, que ne figurent pas dans la liste quelques satrapes arabes, africains ou asiates, aussi autoritaires que les susnommés, mais dont la poigne de fer est agréablement graissée par le dollar ; d'autre part, que dans le cadre d'une information juste, chaque cas cité ci-dessus aurait du – ou devrait – être examiné sans passion, parti pris ou préjugé. Et surtout pas sous l'influence de Washington.

Le slogan vedette actuel de cette liste est "Assad massacre son peuple". Une fois de plus, un jugement à l'emporte-pièce, repris à l'unisson par nos médias. Ne favorisant qu'un seul côté. De la droite à la gauche, à la télé et à la radio, dans la presse du Figaro à Libération, les comptes rendus n'émanent que de sources rebelles, les arguments du régime n'existent pas. Tout ce qui contredit la version du glorieux "combat pour la liberté" est passé sous silence. Les cris de victoire des opposants ont beau être invérifiables, et être démentis par de nombreux témoins sur place, les mises au point sont ignorées. Assad est le diable, comme l'étaient ou le sont tous les "hommes forts" résistant à la mise sous tutelle de leur pays.

Cette partialité médiatique dissimule opportunément le but majeur de la stratégie impériale : se débarrasser de tous ces chefs d'Etats indociles. L'opération est menée par une entente USA-Arabie Saoudite-Qatar – soutenue par Israël qui voit avec plaisir l'affaiblissement de ses ennemis – et s'appuie sur la branche sunnite et wahhabite de l'islam. Le jeu est dangereux. S'adjoindre un adversaire déclaré pour des raisons tactiques est en même temps le renforcer. L'administration Obama croit pouvoir maîtriser l'expansion sunnite qu'il finance et arme contre Damas et Téhéran, d'une part en soutenant des terroristes qui ne perdent pas l'occasion de mordre la main de leur maître, d'autre part en achetant un islamisme soi-disant "modéré" qui se révèle pourtant partisan de la sharia. Pendant ce temps, le fanatisme religieux en profite pour gagner du terrain avec la destruction des régimes laïques qui entravaient sa propagation. Les organes les plus bruyamment partisans de la croisade "humanitaire" (dont les interventions militaires font à chaque fois plus de morts civiles que les soi-disant massacreurs qu'elle combat), sont obligés de reconnaître, à peine gênés, que l'opposition syrienne est truffée de mercenaires étrangers, de militants fondamentalistes et d'enragés d'Al Qaeda.

"Après seize mois de révolution, lit-on dans Libération des 4-5 août 2012, et plus d'un an de révolution armée, la Syrie risque de devenir une nouvelle terre de jihad, comme l'ont été l'Irak et l'Afghanistan. (…) Au moins deux organisations, liées à Al Qaeda, se sont déjà implantées dans le pays." Déjà l'International Herald Tribune du 31 juillet avait tiré la sonnette d'alarme. "L'opposition se radicalise, écrit le journal. Les jihadistes locaux et des groupes de combattants d'Al Qaeda y jouent un rôle grandissant et réclament une part de direction de la résistance. (…) La plus grande partie de l'argent alimentant l'opposition provient de donateurs religieux en Arabie Saoudite, au Qatar et ailleurs dans le Golfe, dont la générosité repose sur l'éducation salafiste." Les rebelles renoncent peu à peu à déployer leur drapeau de l'indépendance nationale au profit de bannières religieuses. Selon Thomas Pierret, de l'université d'Edinburgh, "Le problème du drapeau est un problème-clé. Ils sont sur une voie jihadiste et salafiste de rejet de la structure nationale." Au profit de l'universalisme musulman.

Avec l'imprégnation confessionnelle de la rébellion, deux autres éléments importants de la réalité syrienne sont plus ou moins occultés par nos médias.

D'abord les préoccupations d'Ankara. La Turquie, qui fournissait le soutien logistique de l'offensive anti-Assad, commence à se préoccuper du renforcement kurde à sa frontière. "Le dirigeant du Kurdistan irakien autonome, Massoud Barzani, tenait il y a peu une réunion de conciliation à Erbil entre les différentes factions kurdes de Syrie. Bien que divisées, celles-ci, parmi lesquelles se trouve le PKK (mouvement kurde armé de Turquie), disposent d'armes et contrôlent déjà un pan de territoire jouxtant la Turquie. Ces développements inquiètent Ankara qui vient de masser des troupes à la frontière syrienne." (Libération, 2 août 2012). Le New York Times du 31 juillet avait été encore plus net. "Les militaires turcs ont envoyé hier des troupes, des véhicules blindés et des batteries de missiles à la frontière syrienne. (…) Des morceaux de la Syrie sont tombés aux mains de milices kurdes et une région frontalière est contrôlée par des groupes de jihadistes dominés par des combattants étrangers puissamment armés. (…) Les autorités turques craignent que la Syrie ne devienne une tête de pont pour des militants kurdes résolus à provoquer un chaos en Turquie. (…) Le gouvernement turc considère les séparatistes kurdes comme la plus grande menace à la sécurité nationale. Depuis les années 80, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées dans le conflit opposant le gouvernement au Parti des travailleurs kurdes (PKK). (…) Il y a un autre problème. Des centaines de combattants étrangers – venant de Libye, d'Algérie, d'Irak, d'Afghanistan et d'Europe – pénètrent en Turquie et s'en servent comme zone de transit vers la Syrie. La plupart disent qu'il mènent un jihad, une guerre sainte, dans le but de transformer la Syrie en un pur Etat islamique."

Une seconde conséquence de l'offensive contre Damas est l'anéantissement du pluralisme syrien. Selon l'International Herald Tribune des 4-5 août, "les 2,3 millions de chrétiens, qui constituent environ 10 % de la population du pays, connaissaient sous la dynastie Assad une situation encore plus privilégiée que la secte chiite alaouite à laquelle appartient le président. (…) Alors que les armes et l'argent d'Arabie Saoudite fortifient l'opposition, 80.000 chrétiens ont été "épurés", chassés en mars de leurs foyers dans la province de Homs par l'Armée syrienne libre. (…) Le comportement des rebelles a poussé un certain nombre de sunnis qui les avaient soutenus au début, à renouveler leur loyauté à Assad. Beaucoup d'entre eux qui considéraient le régime comme une kleptocratie le regardent maintenant comme le meilleur garant d'un pluralisme menacé. (…) L'apparente indifférence de la communauté internationale à la dégradation de la situation des minorités religieuses engendre un fort sentiment anti-américain chez les nombreux Syriens séculiers qui voient les Etats-Unis s'allier à l'Arabie Saoudite, la source du wahhabisme, contre l'Etat le plus résolument laïque du monde arabe. (…) Les groupes armés qui ont pris le contrôle de la rébellion, désormais contaminée par les combattants d'Al Qaeda et corrompue par l'argent saoudien, commencent à déplaire à bien des gens."

Avec les chrétiens, on peut citer les druses dont 20.000, citoyens syriens, habitent le plateau du Golan annexé par Israël. Selon l'International Herald Tribune eu 8 août, ils vivaient bien sous le règne d'Assad et s'interrogent avec anxiété sur le sort qui leur sera réservé s'il est chassé du pouvoir. 

On ne voit pas grand'chose de tout cela dans les médias français. Le consensus de la désinformation y règne sans partage. Bashar al Assad n'est qu'un tyran assoiffé de sang. Ses sbires ont le monopole des atrocités. Les zones calmes de son pays sont ravagées par des massacres, malgré le déni des habitants. Les principales villes sont aux mains des insurgés, en dépit de nouvelles contraires. Malgré tout ce qu'on sait de son désordre, l'Armée syrienne libre, unifiée et disciplinée, vole de succès en succès. Un tel déluge d'approximations (pour ne pas dire de mensonges) ne fait que mesurer la médiocrité de nos médias.

Un mot pour conclure. On ne peut pas reprocher à l'opinion publique d'ignorer l'actualité internationale ou d'accepter passivement sa tendancieuse et unanime description. Elle a bien d'autre soucis que le sort d'Assad. Mais on peut en vouloir à ceux qui se targuent de rendre compte honnêtement (?) de cette actualité, de n'en évoquer ni la réalité, ni les coulisses, ni les manipulateurs, ni les dangers.

Louis DALMAS.

Directeur de B. I.



115 réactions


  • Yvance77 9 août 2012 08:59

    Salut,

    De l’auteur je cite : « Nos grands médias – télévisions, radios, journaux nationaux – ne se posent jamais de questions. »

    Mais il y a une raison fondamentale à cela ! Ces médias sont détenus par une poignée d’hommes (comptables sur les doigts d’une seule main) et sponsorisent sans honte les dirigeants. Quand le boss de TF1 est le parrain de fiston à Pipole 1er... faut pas trop en demander en retour, sur la véracité de l’information distribuée.

    Puis, si Jean-Pierre Pernault (au hasard) a eu un jour une carte de presse... c’est que même un clébard avec une cravate est capable de l’avoir.


    • Innsa 9 août 2012 12:04

      Il est important de noter que 80% de presse écrite française appartient à 2 marchands d’armes (Dassault et Largardere). Le reste des médias appartient à des milliardaires. Sans oublier la connivence entre les hommes politiques, ceux des médias et de l’économie

      Je pense qu’il ne faut pas s’étonner de la qualité de l’information que nous avons.

    • Martha 10 août 2012 10:41

       Rien n’a changé depuis les élections. Le pouvoir que nous avons mis en place le plus légalement possible pour que les choses changent, ne change rien. Il est transparent et inexistant : valets en mission pour l’Empire.
       Nos médias en sont la preuve la plus évidente : Propagande et mensonges permanents. Zéro changement post-électoral ! Ce n’est pas P.Walls qui me dira le contraire...
       Nous avons beaucoup d’attaches avec les Syriens et une cuture qui par bien des points se rapprochent : Laïcité et pluralité religieuse. Cette pluralité est considérée comme une richesse et cela depuis très longtemps. Un autre point nous étaient commun : notre armée citoyenne. Depuis peu, sur ce point une divergence notoire est apparue : Notre armée est devenue une armée de métier. C’ est un point important et un signe de la dérive Française actuelle marquée par sa dissolution totale dans l’OTAN.
       La politique menée en Syrie actuellement est contre nature et ne peut-être acceptée par les français. Cette propagande anti-Assad est une honte et discrédite totalement nos médias. Il va falloir arrêter ça, cela devient insupportable. Croient-ils encore que les français les écoutent ? Radio fermée, Télé fermée... Ne reste plus qu’internet où on peut encore respirer l’air du grand large et de la liberté.


    • Martha 10 août 2012 10:50

      *Une attention particulière pour les mots écoute et écouter.
         Il y a un lien de confiance dans cette affaire. D’autre part où ira le navire si l’écoute est rompue ? Surtout dans la tempête qui s’annonce.


    • bigglop bigglop 15 août 2012 19:32

      Bonjour à tous,

      Merci à @Dalmas pour ce très bon papier, car l’organisation politique, économique, sociale, religieuse de la Syrie est extrêmement complexe, même avant la déstabilisation en cours menée par les USA et ses « supplétifs » européens, saoudiens et qataris.

      Il faut garder à l’esprit que l’Arabie Saoudite et le Qatar sont des dictatures religieuses aussi « intégristes » que les Frères Musulmans, les djihadistes et Al Qaeda

      Depuis le XIV éme siècle les alaouites (Syrie-Asad) sont considérés comme les pires apostats par les wahhabites, sunnites (Arabie Saoudite et Qatar) et une Fatwa prescrivant leur persécution et leur génocide a été lancée, existant encore aujourd’hui.

      Pour aller plus loin et mieux comprendre les enjeux qui nous cachés, je vous demande de lire attentivement l’interview de Alain Chouet, ancien chef du renseignement de sécurité de la DGSE

      Même si les informations proviennent, exclusivement, de sources comme Infosyrie et Novopress (Russie), elles n’en sont pas moins crédibles

      Mais le plus scandaleux est la position politique des pays occidentaux qui « soutiennent » discrètement l’arrivée de dijihadistes, de membres d’Al Qaeda au sein de l’ASL, qui défendent une république islamique en Syrie reposant sur la charia (et la disparition des autres communautés religieuses à terme), et d’un autre côté, à l’intérieur de nos frontières mettent tout en oeuvre pour lutter contre une radicalisation islamique.

      Vraiment, on nous prend pour des Cons.

      Sur un autre sujet, l’interview d’Olivier Delamarche, où il parle de « cons ».


    • Roche 15 août 2012 22:41

      Merci de le dire pour moi aussi ! j’en ai plus que marre de ces bonimenteurs.. et la presse de tirer des conclusions à son avantage, le net aurait tué la presse, mais çà me fait bien rire, avec ou sans le net, il sont loin d’imaginer combien les français en ont ras le bol de leur torchon !!! Le libraire en bas de chez moi ne vend plus aucun papier. La boutique a été reprise par deux nouveaux gérants en l’espace d’à peine deux ans. Le parisien se vend à présent dans la boulangerie et chez le buraliste.... 

      j’espère pour eux que la vraie chute n’est pas loin.

    • rototo 16 août 2012 00:41

      faut voir leur salaires aussi. rares sont ceux (tres rares surtout en ce moment) qui seraient prets a prendre des risques avec leur boulot pour rétablir une partie de la vérité (noyée dans le torrent de la désinformation de toute facon) :(, bref, la boucle est bouclé.


  • bernard29 bernard29 9 août 2012 09:22

    c’est clair que pour se défaire des « centaines de barbus » infiltrés en Syrie, Assad « le LAIC » n’a plus comme seul moyen que de détruire ses propres villes avec bombardements et canardages.


  • Nestor 9 août 2012 09:42

    Salut ...

    « Même commentaire qu’il y a peu ... »

    Moi j’ai du mal à saisir où tout ça peu mener ...

    Ce que j’aimerais c’est que des insurgés soient interrogés et nous disent ce à quoi ils aspirent ... Quelle politique ils voudraient mener après la chute d’Assad ...

    On parle de révolution contre le régime cyrien d’Assad, on nous parle de cette « guerre » et de ses atrocités, mais on ne nous parle pas assez de ce que veulent les insurgés ... Faire tomber le régime, ok ... Mais après ils font quoi ?

    Plein de petits groupes pensant différemment les uns des autres qui veulent tous une part de gâteau et là c’est pas gagné ... Ou un gros groupe très majoritaire ... Mais il veut instaurer quoi pour son peuple ce groupe majoritaire ?

    Les journalistes ont les possibilités de répondre aux questions que je me pose tout comme d’autres, si bien-sûr les journalistes restent objectifs c’est à dire qu’ils ne travaillent pas pour l’un ou l’autre camp ...

    Après tout ça peut-on encore parler de droit à l’information ? Ou qui sais-je peut-être de propagande fastoche ?

    Limite on se demanderait si le mot journaliste à toujours le même sens ... Informer ? ... ou ... Détourner la réalité ?


    • Henri Francillon Henri Francillon 9 août 2012 18:23

      Vous avez raison, Nestor, et dans ce cas, comme pour les « révolutions arabes », il faut parler de coup d’état plutôt que de révolution.


    • Nestor 10 août 2012 09:06

      Salut Henri ...

      « il faut parler de coup d’état plutôt que de révolution. »

      Oui, surtout qu’en plus une révolution est sensée amener une évolution ... Et pour l’instant rien ne dit que la Syrie est sur cette voie ... On ne peut rien envisager, rien discerner, car on ne sait pas ce que veulent vraiment les insurgés « les révolutionnaires » ...


    • thepouet 12 août 2012 01:10

      « Moi j’ai du mal à saisir où tout ça peu mener ... »

      Ca pourrait mener à démasquer l’existence de « l’entité » à l’origine de ces événements
      Il y a tant à dire ...

      Ca peut mener à la guerre, si « ils » obtiennent ce qu’ils veulent ...

      Un empire divise pour régner, n’est-il pas ?
      Cet empire monétariste en faillite gigote, gigote, invente des ennemis depuis 11 ans, enfin depuis 300 ans.
      Dans le chaos - les évolutions - à reculons - de l’histoire se font sur fond de prétextes fallacieux, de manipulations, nous rendant complices, dans le sens où nous nous laissons berner.

       Une fois de plus, ces événements syriens pourraient être une occasion en or pour prendre le système médiatique la main dans le sac, sac à désinformation-manipulation- curruption, et produire un « ça suffit », un ! ya basta ! mondial .
      Pourraient être ... On peut rêver !

       Pour lever la tête du guidon, je vous propose cette vidéo et celle-ci
      Bien sûr, ces vidéos, ... si vous ne reconnaissez pas vivre encore dans un empire ... ben j’sais pas, vous aurez du mal, alors à la place de leur visionnage, allez sévir sur RUE89, par exemple, là-bas on sera souvent d’accord avec vous ! 


    • Roche 15 août 2012 21:10

      question de manipulation journalistiques qui passe inaperçue pas une seule fois on a lu « révolutionnaires Syriens », mais « rebelles » puis « opposants », erreur qu’ils avaient commise lors du putch libyen... parce que ce sont des putschs ni plus ni moins ! Ma question à moi, pourquoi on laisse faire ???? 


  • SEPH SEPH 9 août 2012 10:03
    « Parmi la population, personne ne veut de cette guerre »
    Entretien avec Karin Leukefeld, journaliste indépendante allemande installée en Syrie :

    Mme Leukefeld, on entend constamment dans les médias que les insurgés se seraient désormais emparés de la capitale syrienne, qui serait « libérée ». Comment cette libération est vécue par la population syrienne ? Comment la population syrienne perçoit-elle ces insurgés ?

    Tout d’abord, je dois dire que cette représentation n’est pas tout à fait correcte. Damas est une ville de plusieurs millions d’habitants, près de deux millions dans le centre, quatre millions environ dans la banlieue. Les insurgés sont forts avant tout dans les communes autour de Damas. Ils y ont livré des combats qui les ont opposé aux forces de l’ordre et à l’armée. La semaine passée, il y eut ce qu’on a appelé l’opération Volcan de Damas, un assaut sur la ville de Damas. Depuis, les rebelles ont bien avancé vers le centre de Damas, prenant d’assaut plusieurs postes de police.

    Ainsi dans le quartier où je réside, on a entendu très nettement ces affrontements. Ces derniers jours, les tirs se sont tellement rapprochés que je ne pouvais plus quitter ma maison. Mais ces groupes ont été repoussés après une opération militaire de grossse envergure. L’armée syrienne utilise tous les armements à sa disposition, chars et artillerie compris. Des hélicoptères auraient été détruits par ailleurs. De ce que j’ai pu voir, je ne peux le confirmer.

    Mais les dix derniers jours ont été marqués de façon ininterrompue par des opérations militaires de grosse ampleur, dans la périphérie de Damas. Depuis samedi dernier, la ville a toutefois retroué son calme. Les gens essaient de retrouver une vie quotidienne normale. Les marchés ont rouvert, le trafic routier a repris – à un rythme certes moins élevé que d’habitude, mais il faut dire qu’on est en plein Ramadan.

    De quel soutien les insurgés bénéficient-ils au sein de la population, et plus précisément dans la population sunnite ?

    Je ne demande pas aux gens leur confession quand je leur parle... Je vis actuellement dans un petit hôtel qui était presque vide au départ, mais depuis le début des attaques, il affiche complet. Beaucoup de gens se sont placés avec leurs enfants et un peu d’affaires en sécurité car ils ne savent pas comment les choses vont évoluer. Ces gens n’ont aucune sympathie pour les insurgés armés. Même si ils sentent bien que quelque chose doit changer dans la politique Syrienne, ils rejettent la violence.

    Dans la banlieue de Damas, par exemple dans des communes comme Jdeideh Artuz, Qutseiya ou Tadmoun, il existe probablement une base de soutien pour les forces armées, sinon ils ne pourraient s’installer dans ces régions comme ils l’ont fait. Et on peut aussi se demander si le soutien de la population est vraiment volontaire. On entend beaucoup de cas d’intimidation. Des cas par exemple de personnes devant fermer leurs magasins. Des appels sont lancés à la population, pour qu’elle prenne les armes et rejoigne les insurgés. C’est un chef de famille qui m’a dit : «  J’ai un couteau de famille, pourquoi prendre les armes ! Je refuse. La sécurité de ma famille est la chose la plus importante. »

    Je voudrais avoir des informations plus précises sur la situation des minorités ethniques et religieuses en Syrie. A Damas, 15% de la population est chrétienne – comment leur vie a changé depuis le déclenchement du conflit armé ?

    Je connais beaucoup de chrétiens en Syrie et j’ai des amis chrétiens ici – dont beaucoup vivent dans la vieille ville de Damas, près de Bab Touma, et c’est plutôt calme par là-bas. Les gens vaquent à leurs occupations quotidiennes. Il y a deux jours, je parlais à un jeune homme qui me demandait : « Que pensez-vous des informations venant de l’étranger », je lui ai répondu :« J’ai l’impression que beaucoup ne savent pas vraiment ce qui se passe ici  ». Il était au bord des larmes pour me dire : «  Nous ne savons pas quoi faire pour faire passer des informations à l’étranger, sur ce qui se passe réellement ici ». On se sent isolé, incompris, comme si on décrivait la situation d’un conflit dans un autre pays. Je crois que c’est un souci pour beaucoup de gens, qui ont l’impression que, hors de Syrie, on se fait une représentation déformée de ce qu’ils voient, ce qu’ils pensent de leur sort, et qui ne correspond pas à ce à quoi ils aspirent.

    On a l’impression que le peuple est broyé entre les différentes parties avec leurs intérêts. D’une part, le gouvernement Assad avec l’armée et ses services secrets, d’autre part, les insurgés soutenus par l’Occident. Quelle influence le peuple Syrien a-t-il sur les événements en Syrie ?

    A mon avis, aucune. Les manifestations qui se sont produites en mars, avril et mai 2011, exigeant des réformes politiques, sont désormais hors-jeu. L’opposition politique est elle aussi hors d’état, et la population est elle-même subie à de fortes pressions, d’ordre économique. Pour dire les choses clairement : les responsables de ces pressions économiques sont aussi les sanctions continuellement alourdies par l’Union européenne. Par exemple, il n’y a actuellement plus de gaz pour faire la cuisine. Tous les ménages sont concernés.

    Les gens doivent attendre jusqu’à six semaine voire plus pour obtenir une bouteille de gaz à un prix abordable. L’essence et le mazout manquent, car les sanctions touchent aussi le secteur pétrolier. Ce qui signifie que la vie quotidienne des Syriens est terriblement affectée par les sanctions, par les problèmes économiques et par la violence, ils n’ont donc plus la capacité de s’exprimer sur le plan politique.

    Ce que vous nous décrivez s’applique avec d’autant plus de force à Alep, avec les événements de la dernière semaine. A Alep, il y a une explosion de violence en ce moment. Des compte-rendus font état de 4 000 rebelles qui auraient pris la ville. Quel rôle joue Alep dans le conflit en Syrie ?

    Alep est la capitale économique du pays, très importante aussi par sa proximité avec la Turquie et l’Europe. C’est une ville qui se trouve sur la ligne reliant la Méditerranée et l’Asie. Il y a l’autoroute, le chemin de fer, des aéroports, une université. C’est une ville d’une grande importance. Combien de rebelles se trouvent dans la ville, je ne peux le vérifier. Hier, j’ai téléphoné à quelqu’un qui se trouve à Alep, qui m’a dit qu’une bonne partie de la ville est totalement calme. Les batailles se déroulent en périphérie, où les pauvres habitent – dans le sud et le nord-est. Et il m’a dit qu’il y avait des problèmes d’approvisionnement. L’électricité est limitée, le pain rationné, l’essence de plus en plus rare. C’est le même schéma que nous connaissons ici à Damas. Je crois aussi que l’importance d’Alep vient du fait qu’elle s’est révélée d’une neutralité totale au cours des 16 premiers mois du conflit. Comme à Damas, il y eut des petites manifestations sur le campus de l’université, que les forces de sécurité ont violemment réprimé...

    Mais la protestation ne s’est pas étendue aux trois millions d’habitants que compte Alep. Alep abrite une population très mélangée. Il y a les Arabes, les Kurdes, les Arméniens, les Turkmènes, beaucoup de chrétiens – plus de 20% de la population – et tout indique que la population ne veut pas de ce conflit. Cette guerre, on lui a imposé. Les gens veulent des réformes politiques, cela ressort clairement des nombreuses conversations que j’ai eu sur place. Mais ils ne veulent pas de cet affrontement militaire. Mais désormais la guerre est là, ce qui a sans doute à voir avec la proximité avec la Turquie, d’où les combattants bénéficient d’un appui logistique et militaire, c’est ce que l’on peut imaginer. Si cette ville est prise, on pourrait la séparer du reste de la Syrie et établir une zone tampon réclamé depuis longtemps.

    On le sait désormais de source officielle, cela a même filtré dans « Der Spiegel » du 26 juillet, que les États-Unis apportent un soutien militaire au Qatar et à l’Arabie saoudite depuis le mois de mai. Pourquoi l’Occident soutient des régimes fondamentalistes comme l’Arabie saoudite, et tentent de renverser des États laïques comme la Syrie ou la Libye ?

    Il y a des raisons géostratégiques. Le Qatar et l’Arabie saoudite possèdent les plus importances ressources et matières premières au monde. Le pétrole, le gaz. Le Qatar et l’Arabie saoudite sont de puissants investisseurs d’économies en difficulté, en Europe et surtout aux États-Unis. Ils sont donc à bien des égards, avant tout sur le plan financier et dans la sécurisation de sources en hydrocarbures, des partenaires clés, que l’Occident veut protéger. Leur dessein est évident, depuis le Qatar et l’Arabie saoudite, construire des pipelines depuis la péninsule Arabique, via la Turquie et vers l’Europe. Et la Syrie serait d’une certaine manière également sur le chemin.

    On veut casser le lien qui existe entre la Syrie et l’Iran. C’est une situation géostratégique et politique très complexe dans la région. L’ingérence de l’Occident pour moi n’a rien à voir avec l’amélioration de la situation des droits de l’Homme et de la situation économique, mais tout à voir avec des raisons géostratégiques qui expliquent pourquoi on coopère avec certains régimes et qu’on tente de faire tomber certains autres.

    Je pense clairement qu’on a la preuve désormais qu’ils n’ont pas intérêt à une résolution politique du conflit en Syrie, ils veulent véritablement mener une guerre ici. Des interlocuteurs m’ont dit ici qu’il s’agit d’une sorte de troisième guerre mondiale entre les Etats-unis et la Russie, sur le dos des Syriens, en pays Syrien. Les Syriens vont en payer le prix fort, sans être aucunement associés à la solution du conflit.

    Source : http://www.legrandsoir.info/parmi-la-population-personne-ne-veut-de-cette-guerre.html&nbsp ;

    Traduction WM pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/ 


  • Login Login 9 août 2012 10:25

      De plus en plus d’infos sur les exactions des dits rebelles lien

  • cevennevive cevennevive 9 août 2012 11:19

    Merci Monsieur Dalmas pour la description si pédagogique d’une situation que nous déplorons sans pouvoir intervenir autrement que par nos écrits.

    Il serait si facile à certains de nos « vrais » journalistes et géopoliticiens de comprendre la situation en vous lisant. Ils préfèrent tous béler avec le troupeau, c’est plus confortable pour eux...

    Bien cordialement.


  • SamAgora95 SamAgora95 9 août 2012 11:52

    Vous dites :
    « ... parce qu’elle ne décèle pas les objectifs et les méthodes de Washington ; incompétente parce qu’elle ne s’attache pas à la recherche de la vérité. »

    Vous êtes très très très gentille avec nos médias...

    Je pense qu’ils savent parfaitement ce qu’ils font, ce sont des colabo point barre !

  • LE CHAT LE CHAT 9 août 2012 11:57

    Assad est un tyran de type stalinoïde dans un pays où la torture est une pratique courante et les oposants éliminés , et qui n’hesite pas à se comporter avec son peuple comme la Werhmacht en Ukraine pour garder le pouvoir à tout prix , c’est un fait .

    mais ce qu’on ne sait pas , c’est ce qui arrivera une fois le despote éliminé , qui va prendre le pouvoir , certains des opposants ne valent guère mieux que lui .............


    • Nestor 9 août 2012 12:23

      Salut Le Chat ...

      En résumé on sait contre qui ils se battent, mais on c’est pas pour qui ils se battent .
       


    • Nestor 9 août 2012 12:26

      Je refais ...

      En résumé on sait contre qui ils se battent, mais on ne sait pas pour qui ils se battent .

      Et eux le savent-ils vraiment pour qui ils se battent ?


    • SamAgora95 SamAgora95 9 août 2012 12:45

      « Assad est un tyran de type stalinoïde dans un pays où la torture est une pratique courante et les oposants éliminés  »


      1er : Niveau torture quel est la différence avec le régime des USA, et de la plupart des pays dans le monde d’ailleurs ?

      2e : Allez demander au vraies Syriens ce qu’il pensent de tout ça !

      3e : Assad ? ce type qui a été reçu en grande pompe un 14 juillet par un certain Sarkozy, qui aujourd’hui demande ça tête ! 

      4e : Vous connaissez beaucoup de révolutionnaires soit disant civile pour la grande majorité, qui peuvent tenir tête à une armé de métier ?

      5e : Il n’y a pas d’autre cible plus urgente en matière de despotisme ; Corée du Nord ( c’est trop loin d’Israël), pays Africains (Trop loin d’Israël), Arabie-Saoudite (ami d’Israël), Birmanie etc.. etc..

      Tout cela n’est qu’hypocrisie, l’occident ne se bas pas pour la liberté, la démocratie, et les droits de l’homme, et encore moins pour les Irakiens, Libyens, Syriens, ou Iraniens.

      Comment peut-on être aussi aveugle ???? 

    • LE CHAT LE CHAT 9 août 2012 13:29

      @samagora95

      à ce que je sache , la torture est reservée aux terroristes la pluspart étrangers à Guantanamo et dans les bases de l’Otan , et c’est de la torture« light » en comparaison de ce qui se pratique en Syrie contre les opposants syriens , avec de nombreuses « disparitions » , rien de tel aux States , des milliers de disparus , ça se saurait .........
      Quand à l’opportunité de s’en prendre à celui là en particulier , à part que BHL ne l’aime pas , c’est surtout que c’est là que ça bouge ! où sont les opposants à Mugabe ?

      @nestor
      ouaip , ça risque de remplacer la peste par le choléra , comme en Libye ou en cote d’ivoire


    • SamAgora95 SamAgora95 9 août 2012 14:31

      @Le chat


      Réservé aux terroristes, ou aux terroristes présumés ?




      Vous êtes d’une grande naïveté, pourtant vous avez accès à l’information, ou alors vous faites l’autruche et n’oser pas regarder de peur que vos idéaux ne s’envolent en fumé.

    • LE CHAT LE CHAT 9 août 2012 15:28

      @sanagora31

      je ne suis pas naif , même si je n’aime guère les States , ce pays est quand même nettement
      plus vivable que la Syrie totalitaire


    • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 9 août 2012 15:55

      le Chat,

      Le régime syrien torture et exécute sommairement les prisoniers ?
      probablement, comme tout pays qui serait confronté à un coup d’état armé et d’attentats venant en grande partie de pays voisins et hostiles.

      -rappelez vous ce que fit la France en Algérie, il y a 50 ans ??
      -ce qu’Israel et les US font en assassinant leurs opposants : ils se vantent même tranquilement d’assassiner des civils iraniens qui travaillent sur le nucléaire.
      -ce que les us font encore de nos jour en Amérique Latine = coup d’état en 2011 en Equateur...

      Et encore ne voit on que la partie immergée de l’ceberg...

      Nos gentillles démocratie usent des mêmes armes que les dictatures, elles le font juste avec plus de discrétion, se couvrent mutuellement et disposent de l’avantage ultime : des médias aux ordres.


    • lulupipistrelle 9 août 2012 16:58

      Tout ce que je souhaite, c’est que le peuple syrien ne bénéficie pas de la même « libération »que le peuple irakien...


    • Antoine Diederick 9 août 2012 22:09

      Au Chat,

      Au risque de vous déplaire les Conventions de Genève c’est pas pour rien....


    • Antoine Diederick 9 août 2012 22:16

      Le 8 juin 1977, deux protocoles additionnels aux Conventions de Genève furent signés.

      Le premier protocole concerne la protection des victimes lors des conflits internationaux, mais également lors des « conflits armés dans lesquels les peuples luttent contre la discrimination coloniale et l’occupation étrangère et contre les régimes racistes dans l’exercice du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » (article 2). Le second protocole concerne la protection des victimes lors des guerres civiles : il est question de conflit armé non-international, par opposition aux conflits armés internationaux du Premier Protocole Additionnel.

      Alors, suite à ce texte sans me prononcer sur le colonialisme, finalement la guerre humanitaire cela n’existe pas .... ? Ou alors cela existe curieusement....c’est de la sémantique....

      J’ai comme l’impression que tout ce qui se passe pour le moment est contraire au droit international....


    • alex 15 août 2012 14:42

      Le gouvernement Assad est régulièrement conforté par des élections populaires. La syrie n’est pas une dictature mais une démocratie indirect par élection et référendum. Depuis le début de la contestation (qui était au départ populaire et pacifique avant d’être rattrapé et manipulé depuis l’étranger) le régime s’est vu légitimer par 3 élections successives, municipale, législative et un référendum si ma mémoire est bonne, et dont le taux de participation se rapprochait de nos régimes occidentaux, chose étonnante vue la déstabilisation du pays.

      Le régime n’est pas non plus noyauté par les alaouites comme on l’entend dire souvent puisque d’une part les droits des autres minorités sont respectés, et d’autre part les postes de l’exécutif sont partagés entre les différentes confessions (notamment le ministre de la défense qui est chrétien).

      Les buts recherchés sont à mon sens :
      Pour Israel :
      - la destruction des soutients à la cause palestinienne et au hezbollah,
      - la poursuite du rêve d’un grand israel

      Pour l’élite mondialiste incarné par les Etats-Unis :
      - l’affaiblissement et la destruction des pays de l’ex Union sovietique non alignés sur washington dans le but d’affaiblir la Russie et d’encercler la Chine.
      - la balkanisation de la Syrie dans le but d’accaparer ses ressources en gaz
      - la poursuite du plan globale de destruction des Etats-Nations.
       


    • rototo 16 août 2012 00:52

      ca rassure de voir qu’il ya -30 votes a tous vos messages. ca prouve que la stupidité n’est pas trop répandue sur ce site. bon courrage :)


  • Antoine Diederick 9 août 2012 12:16

    Bonjour,

    La position diplomatique et active de l’ensemble des pays européens est ambigüe.

    Je n’ai pas encore pu lire ou entendre une déclaration nuancée de la part de nos dirigeants politiques tant nationaux qu’européens. Ils sont tous subjugués par la politique internationale des Etats-Unis (sauf erreur de ma part).

    La bonne conscience humanitaire prévaut, elle ne semble pas celle de la dignité et de l’humanisme. De cet humanisme que l’Europe vante tellement pour cacher la misère de son impuissance. C’est tout ce qui lui reste .

    A propos de l’exception française....oui, il y a une question à se poser.


  • Antoine Diederick 9 août 2012 12:22

    Selon les autorités belges des jeunes gens issus de l’immigration sont engagés militairement dans ce conflit. Sorte de mercenaires endoctrinés « aux bonnes idées » du salafisme, surement.

    Quand ils reviendront en Europe, nous aurons cette chance extraordinaire de compter parmi nos voisins , de ces hommes endoctrinés et utilisés pour faire les basses oeuvres.


  • Hijack Hijack 9 août 2012 15:46

    C’est même pas cible de désinformation, ce n’est que cela  !!! :

    .

    L’activiste anglo-syrien « Danny » démasqué

    .

    Danny Abdul Dayem, 22 ans est un activiste anglais d’origine syrienne qui a connu la notoriété en étant informateur pour CNN, BBC, Al Jazeera et Al Arabiya. Depuis la ville de Homs, il a relaté le siège de la ville en février 2012. Engagé du côté de la horde de barbus djihado-salafistes, il en appelait alors à une intervention armée étrangère, « même Israël, peu importe ».

    Dans cette vidéo qui a fuité, ’ Danny ’ apparaît en train de falsifier une vidéo diffusée sur CNN. Avant de passage à l’antenne, il demande à ses collègues, de faire tirer des armes afin de dramatiser son reportage en direct avec Anderson Cooper. 
    http://blog.alexanderhiggins.com/2012/03/15/wag-dog-media-caught-faking-syria...

    _________

    .


  • Hijack Hijack 9 août 2012 15:46

    par Docteur Amin Hoteit

    .

    Il arrive un moment où les mots les plus simples traduisent les situations les plus compliquées parce qu’elles finissent par ne plus prêter à discussion : toutes les guerres sont sales, mais la guerre non déclarée à la Syrie par 133 pays plus ou moins directement concernés est la plus sale de toutes, progrès oblige ! Reste à savoir quelles sont les catégories réellement responsables du pilonnage médiatique immonde, mis à part les dirigeants politiques qui n’osent même pas invoquer les raisons de leur acharnement à détruire toujours plus en invoquant leur « Responsabilité De Protéger », alors qu’ils ne semblent pas pouvoir protéger leurs propres populations des menaces qui s’accumulent à l’horizon [1]… Une guerre groupée tellement sale et inavouable qu’elle a mobilisé la soi-disant fine fleur de leurs médias, journalistes, intellectuels, experts, et prétendus amis… non seulement pour lobotomiser tous ceux qui sont en situation de leur donner un blanc seing ou qui ne se sentent pas concernés, mais aussi pour faire taire ceux qu’ils agressent au cas ou la lobotomie serait imparfaite. Comment parler autrement de la non-condamnation des attaques criminelles menées bombes battantes contre des journalistes syriens qui ne font rien d’autre que tenter de lever le voile sur leurs mensonges au prix de leur propre vie ? Propagande nous dira-t-on ! Dans ce cas, un récent exemple suffira peut-être à réviser leur accusation, celui du présentateur journaliste de la télévision syrienne Mohamed al-Saeed dont l’enlèvement, à Damas à la mi-juillet, a pourtant été signalé par « Reporters sans frontières » [2] ! Le 4 Août, al-Nusra émanation du réseau al-Qaïda a revendiqué son meurtre et posté sa photo prise avant sa mort… est-ce que la corporation des journalistes de France, de Navarre, ou d’ailleurs s’en est offusquée et a cessé de mentir ? Cet homme le voici dans son environnement naturel [3], la Syrie, pays certainement imparfait mais où l’on assassine un mode de vie, un multiculturalisme, une multiethnicité harmonieuse depuis des siècles malgré des épisodes de zizanie semés par toutes sortes d’envahisseurs et de croisades, mais qui est devenu un danger menaçant les plans successifs de partition du Moyen-Orient, comme si les conséquences de celle réalisée par les accords de Sykes-Picot en 1916 n’avaient pas assez fait de dégâts et de malheurs pour en ajouter une seconde couche ! Le colonialisme déclaré n’est plus acceptable par des sociétés a priori civilisées ? Qu’à cela ne tienne, reste la solution du colonialisme déguisé… déguisé par les médias des sociétés civilisées [4] !  Mais la Syrie se défend et résiste comme nous l’explique le Général Hoteit, et quelles que soient les rumeurs allégrement colportées par l’Armada de journalistes engagés, bon gré mal gré, depuis bientôt un an et demi…
    .
    Suite et source.


  • TARTOQUETSCHES TARTOQUETSCHES 9 août 2012 16:03

    Merci Mr Dalmas pour cet article.

    Je boue de voir à quel point la position de la France est toujours aussi atlantiste et vat en guerre malgré le départ de l’hystrion débilos bushophile à talonnettes.

    J’en suis même à envoyer des mails de protestation à mon député PS pour qu’il tance Flamby, c’est dire !!!. 

    Tout seul ça sert à rien,, mais bon... ça m’ennerve tellement de voir la France tombée aussi bas.


  • paul 9 août 2012 16:16

    Un Syrien s’est exprimé sur RMC chez Bourdin pour rétablir la réalité des choses .

     www.youtube.com/watch ?v=eaBWJ-ZHkzI&feature=player_embedded


  • Pierre-Marie Baty 9 août 2012 18:41

    Félicitations M. Dalmas pour cette leçon magistrale de journalisme. Ah, que je regrette l’époque où l’on pouvait encore lire de telles tribunes dans nos journaux ! C’était l’époque où j’apprenais à lire.

    Je remarque que votre texte a été raccourci. Pourriez-vous s’il vous plaît avoir la bonté de nous indiquer où nous pouvons trouver la version complète, si elle est publiée quelque part ?

    Au passage, j’invite tous ceux qui ne connaissent pas bien l’auteur à se pencher sur sa biographie, ses engagements et surtout ses textes. C’est un contributeur qui fait honneur à AgoraVox, et ce n’est pas faire un argument d’autorité que de le dire.


    • Leo Le Sage 9 août 2012 18:49

      @Par Pierre-Marie Baty (xxx.xxx.xxx.74) 9 août 18:41
      Vous dites : "Je remarque que votre texte a été raccourci. Pourriez-vous s’il vous plaît avoir la bonté de nous indiquer où nous pouvons trouver la version complète, si elle est publiée quelque part ?"
      Je ne vois pas en quoi le texte est coupé...
      A moins qu’un résumé de la situation n’est pas correct.

      Pourriez vous nous dire où il y a un soucis exactement ?

      Pour votre avis sur ce journaliste : quel est sa spécialité selon vous ?
      Quels sont ses qualités les plus importantes ?
      [C’est VOTRE opinion qui m’intéresse pas sa bio]

       
      Cordialement

      Leo Le Sage
      (Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)


    • Pierre-Marie Baty 9 août 2012 19:21

      Au temps pour moi, j’ai confondu une longue citation de l’l’International Herald Tribune en pensant qu’elle faisait partie du texte de l’auteur. La citation contenait des parenthèses d’abréviation, et j’ai cru que le texte avait été coupé par la modération. C’est sans doute la pertinence particulière de cette citation qui décrit la situation des minorités confessionnelles en Syrie et leur traitement par les rebelles, pertinence rare pour un journal de nos jours, qui m’a induit en erreur.

       

      En ce qui concerne mon opinion de l’auteur, je remarque que M. Dalmas, à un âge où la majorité de ses contemporains n’ont déjà plus le plein usage de leur cervelle — car ce qui ne sert pas se perd — poursuit vaillamment tel un sacerdoce la tache herculéenne de collecter, de synthétiser des informations contradictoires et de nous informer avec nuance, particulièrement sur les sujets géopolitiques brûlants. Et il le fait avec talent.

      Nombre de nos contemporains auraient baissé les bras à force de clamer dans le désert, voire même sombré dans le cynisme en faisant leur le prêt-à-penser qu’on s’acharne à longueur de journée à nous faire avaler. Ce ne semble pas être son cas, car même face à une puissance médiatique tellement hégémonique que chaque mensonge qu’elle nous sert est assuré de l’impunité, M. Dalmas poursuit le même engagement envers la vérité et l’honnêteté journalistique.

      Il n’y a même pas besoin d’évoquer son statut d’ancien résistant à l’occupation nazie pour gagner mon respect. C’est aux fruits qu’on reconnaît l’arbre, et c’est à son engagement constant, pérenne et sans cesse renouvelé envers la vérité, quand bien même elle serait dangereuse à dire que je reconnais un grand homme. Voilà pour l’opinion que j’ai de lui.

      Maintenant, j’en ai beaucoup trop dit, un éloge subjectif comme celui-ci ne vaut rien intrinsèquement : faites-vous votre propre opinion en cliquant sur son profil.


  • Louis Dalmas Louis Dalmas 9 août 2012 19:02

    Merci d’abord, cher Pierre-Marie, pour vos encouragements. Ils me touchent beaucoup. Ma gratitude va bien sûr aussi aux autres lecteurs d’Agoravox qui m’ont témoigné leur approbation.
    Cela dit, il ne me semble pas que mon texte ait été raccourci. je le vois en entier en cliquant sur le lien qui m’y amène.
    De toute façon, je vais le mettre sur notre site www.b-i-ifos.com, avec celui que j’ai écrit récemment sur « les islamistes, vainqueurs ou manipulés ».
    Cordialement.


  • tf1Goupie 9 août 2012 21:42

    VIVE ASSAD !!


  • Zobi Aldo Rifort 9 août 2012 22:20

    Bravo à l’auteur pour cet article et merci à AVOX de l’avoir publié.
    J’ai noté également, après l’intervention de Sarkozy sur la Syrie, que les critiques se focalisaient sur la volonté de retour de l’ex président, de son opportunisme. Ces critiques ne parlent pas du fond de l’affaire et pour cause, les socialistes du PS sont sur la même ligne que lui (cf la déclaration de Fabius et les armes chimiques supposées). Une méthode double lame en quelque sorte : Faire accepter par la population française l’idée d’un intervention militaire. Justifier le non respect de la souveraineté d’un pays quand il est jugé nécessaire. Selon leurs convenances, bien entendu.


  • Antenor Antenor 9 août 2012 22:26

    La Syrie me fait penser à l’Empire Austro-hongrois avec la Turquie dans le rôle de la France et l’Iran dans celui de l’Allemagne.


  • Tzecoatl Claude Simon 9 août 2012 22:49

    C’est bien de se complaire dans la critique des medias, mais qu’en est-il de l’issue morale de cette guerre civile ? islamisme démocrate contre autoritarisme laïque ?


  • FRIDA FRIDA 9 août 2012 22:53

    Ce n’est pas seulement de la désinformation, les médias mainstream sont allés trop loin, nos médias sont devenus des porte-paroles des terroristes

    http://reflexionssurlemonde.blogspot.fr/2012/08/le-figaro-devient-un-journal-salafiste.html

     

     


    • FRIDA FRIDA 9 août 2012 23:33

      @edeleweiss

      j’ai remarqué la même chose,

      j’ai une collègue qui est de gauche, moi aussi, mais elle est pour une intervention militaire comme la Libye, elle pense que l’on ne fait pas assez pour éviter des carnages et des massacres, elle estime que c’est une obligation que de devoir intervenir. Je pense que les gens de gauche ont la conviction que les bons sentiments doivent primer sur la souveraineté nationale, ils ne leur arrivent même pas de penser que l’on puisse les manipuler ou que les bons sentiments sont un prétexte pour des sentiments moins bons. Et cela se voit clairement dans le lectorat du figaro, celui-ci est réticent parce qu’il pose deux questions simples, si une rébellion en France voit le jour, accepterons-nous que des Etats étrangers interviennent dans nos affaire (les évènements de 2005 sont souvent cités), et la démocratie est-elle la majorité ou c’est la force des armes ; et la réponse à ces deux questions les pousse à se positionner contre l’intervention dans les affaires internes des autres Etats.

      Les gens de gauche ne remarquent même pas la contradition dans leur position, ils ne remarquent pas que soutenir l’ingérence est une façon de renouer avec le colonialiseme et l’impérialisme. Quand j’ai discuté avec ma collègue j’ai vu que je l’ai choquée, en effet, parler de colonialisme et d’impérialisme alors qu’elle pense humanitaire et droit de l’homme....

      par ailleurs l’argument coupret c’est de se voir accuser de soutenir et cautionner une dictature dès que l’on dit que l’on est contre toute intervention, c’est très mal vu.

      Heureusement qu’il y a des gens de gauche qui font la part des choses.


    • Zanini 10 août 2012 12:28

      Cela n’est pas étonnant, 100 ans plus tôt ce sont les mêmes qui vantaient les bienfaits de la colonisation, « apporter la civilisation aux races inférieures » dixit Ferry , leur descendants venant ensuite reprocher cette colonisation au peuple français (et non aux élites).


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 août 2012 18:41

      Bravo Frida,

      Excellent résumé sur « les gens de gauche » !

      Ils vont vers le Nouvel Ordre Mondial avec le même cubénisme dont ils se gaussaient chez les gens de droite il n’y a pas si longtemps.

      Nous sommes dans un monde à l’envers.

      Il est temps de comprendre que la vérité n’est ni de gauche, ni de droite.


  • alinea Alinea 9 août 2012 23:18

    Si on ne nous bassinait pas non plus, depuis notre plus tendre enfance, avec les bons et les méchants, les noirs et les blancs, les dieux et les diables, si le peuple était moins conditionné à la simplicité, qui jamais n’a existé, il ne serait peut-être pas tenté de croire ce qu’on lui dit, et on serait peut-être moins enclin à lui raconter n’importe quoi.
    Pour un fait précis, cela ne changerait pas forcément l’histoire, mais à la longue, cela changerait le monde !


  • ctadirke 10 août 2012 07:55

    Merci pour votre propos

    mediocratie et mediacratie : éternel question de la poule et de l’oeuf

    Détenteurs du quatrième pouvoir, certains médias ont le courage de l’utiliser avec impertinence ; mais nous, les internautes militants , nous détenons le cinquième pouvoir

    Imaginons le mieux précisément grâce à la Toile support de ce pouvoir..

    Et déjà en intervenant nombreux dans les « grands médias » conformistes pour faire passer la « bonne parole » non grégaire, mais réaliste et surtout pas démagogique.

    Et aussi en inventant pour la rentrée des moyens de pression bien nécessaires sur Hollande et son gouvernement mieux que l’archaïque grève qui dérange bien plus la France d’en bas, si seulement elle dérange un peu la France d’en haut.


  • sirocco sirocco 10 août 2012 09:37

    L’une des télés les plus actives dans la désinformation est ARTE. C’est déplorable de voir à quel point cette chaîne autrefois assez objective et prompte à donner des informations internationales omises par les chaînes françaises, est aujourd’hui complètement soumise et hurle avec les loups.

    Pour donner un exemple, l’essentiel des sujets traités par le journal d’ARTE du 8 août dernier se résume à ceci :
    - taper sur Assad (ce tyran qui continue à massacrer son peuple alors que les gentils insurgés ne cherchent qu’à secourir ce peuple)
    - taper sur les Palestiniens (auteurs à coup sûr de l’attaque d’un poste frontalier dans le Sinaï)
    - taper sur Poutine (qui s’apprête à condamner de braves jeunes filles ayant simplement chanté dans une église)
    - taper sur l’Iran qui persiste à vouloir se doter de la bombe atomique, risquant ainsi une frappe israélienne justifiée
    - taper sur la Corée du Nord (où le tyran en place laisse mourir le peuple de faim).

    Le 9 août, le journal d’ARTE a encensé un traître palestinien qui a vendu à Israël des informations sur le Hamas auquel il avait appartenu, et qui coule aujourd’hui des jours heureux en Californie.

    ARTE est vraiment devenu un outil de propagande américano-sioniste. Dommage.


    • Croa Croa 10 août 2012 19:38

      Je confirme, d’ailleurs je ne regarde plus aucun « journal » TV ni sur Arté ni ailleurs !  smiley

      Par contre les magazines (émissions à thèmes ou soirées « théma ») restent variés ce qui ne veut pas dire que la propagande n’est jamais présente (hélas !) mais que de la véritable information passe parfois à travers l’auto-censure, notamment à propos des scandales environnementaux par exemple.


  • Louis Dalmas Louis Dalmas 10 août 2012 09:52

    Merci d’avoir reproduit un journal d’ARTE. C’est un exemple particulièrement significatif du mimétisme servile de nos medias. Et c’est particulièrement grave quand ce mimétisme atteint une chaîne qui se prétend « culturelle de qualité ».


  • Aurevoiràjamais Aurevoiràjamais 10 août 2012 11:01

    @ l’auteur

    Merci pour votre article et rassurez vous, malgré leurs préoccupations quotidiennes les français ne sont pas dupes.

    Ayant beaucoup échangé avec des Syriens récemment, le plan en cours est loin de se dérouler comme prévu et c’est en partie la raison pour laquelle la propagande organisée bat son plein.

    Les miliciens salafistes ne sont pas de bons combattants, tous les experts le savent. Leurs rares « succès » se résument à quelques massacres de civils, filmés puis diffusés sur Youtube pour marquer les esprits. C’est la raison pour laquelle les « atlantistes » les plus « modérés » réclament une zone d’exclusion aérienne et les plus « fanatiques » une intervention occidentale.

    La Syrie n’est pas la Libye et l’armée Syrienne est bien plus aguérrie que la plupart des armées du proche orient.

    Si toutefois c’est bien l’objectif, B. El Assad ne tombera pas par les armes.


  • ALasverne ALasverne 10 août 2012 11:23

    Il est vain de penser une information publique pluraliste. La télévision, comme au temps de l’ORTF est d’Etat. Et l’État socialiste soutient la version trois du printemps arabe qui se tourne en Syrie. Avec d’autant plus de facilité que les cadres et la direction sarkozyste, alignée sur le tropisme atlantiste du fasciste bling-bling sont toujours en poste à FTV, toujours grassement payés, toujours en état de nuire à l’information citoyenne.

    Côté privé, c’est pas mieux. Lagardère a le monopole du débat « public » avec sa déclinaison en « C » - C dans l’air, C politique..- et toute guerre est bonne pour qui utilise et détient pour partie EADS. EADS qui fabrique des armements sophistiqués et les vend à tous les combattants du monde, sans demander de garantie démocratique, comme le montre l’enquête pour corruption qui vise le fleuron de Lagardère


    • Croa Croa 10 août 2012 19:48

      Ha non c’est bien pire qu’au temps de l’ORTF finalement plutôt modérée à coté d’aujourd’hui !

      Je pense que nos médias sont plutôt à comparer au temps de l’occupation, à Radio-Paris et aux actualités Pathé présentant la dernière exposition parisienne sur « le juif et la France ».


  • Hijack Hijack 10 août 2012 12:00
    Syrie : L’Occident veut la guerre, l’Iran propose le dialogue

    .

    Les médias traditionnels, si avides d’informations sur le conflit syrien, et si impatients de voir le peuple syrien sortir de la détresse dans laquelle il est plongé, ne semblent pas particulièrement intéressés à parler d’une initiative visant à apporter une solution dès lors qu’elle provient d’un pays comme l’Iran ; une pays honni par l’Occident et que les sionistes veulent mettre au ban des nations.

    ___________


    Journal de Syrie 9 Août 2012

    Tiens ... c’est différent de nos chaînes de TV et autres journaux d’infos ...  smiley


  • Pierre-Joseph Proudhon Pierre-Joseph Proudhon 10 août 2012 12:10

    Pour ces enfoirés de puritains Américains, un état laïc est l’ennemi à abattre.
    Ils préfèrent un état wahabite sanguinaire mais « croyant » à un état respectueux mais laïc.

    Ils mènent des « croisades humanitaires » pour éclater toute velléité d’éloignement religieux car ils sont persuadés que la « foi religieuse » est le meilleur moyen d’assouvir les peuples.

    Quelle que soit cette foi, même si elle n’est ni « Chrétienne » ni « blanche »... avec leur fric et leurs barbouzes ils peuvent corrompre n’importe quel chef d’une religion totalitaire.
    Ne vous en faites pas : Les monarques du golfe sont bien des vassaux de l’empire et savent très bien qu’ils n’ont pas intérêt à s’écarter du « droit chemin ».

    Une fois le moyen-orient « purifié » des régimes « impurs » ce sera le tour de l’Europe... Ne vous en faites pas, la France est depuis longtemps dans la ligne de mire des USA, avec sa laïcité « honteuse ». Vous rendez-vous compte ? Un pays dans lequel on ne jure pas sur les « saintes écritures » mais sur le code civil, quelle hérésie.

    Et d’après-vous, qui soutient en sous-main la montée de l’islamisme radical en France depuis les années 90 ?
    Avant, on en entendait jamais parler, et les musulmans respectaient la nation qui les accueillait.
    Les USA ont une stratégie très efficace pour « éclater » leurs concurrents potentiels, même s’ils sont leurs vassaux - on ne sait jamais ils pourraient se rebeller : Le communautarisme.
    Ça marche très bien chez eux, et pendant que les blacks, les latinos, les blancs, les asiatiques se tapent allègrement sur la gueule, les oligarques mènent leurs petites affaires et dépouillent allègrement tous ces idiots aveuglés par des querelles artificielles.

    Observez bien le monde qui nous entoure : Des états artificiels ont été crées suite à la décolonisation, états qui ne tenaient absolument pas compte des différentes ethnies qui les composaient, puis les occidentaux ont donné leur blanc-seing à quelques minorités qu’elles ont amenées au pouvoir.
    Et quand surviennent des rebellions, elle ne sont jamais le fruit des populations locales (quant bien même elles en auraient de bonnes raisons), elles sont systématiquement causées par des puissances coloniales qui les manipulent pour prendre le contrôle des ressources naturelles ou de la position géostratégique.

    Ensuite, ce sont des « guerres civiles » et des bains de sang, avec les peuples qui trinquent pour le plus grand profit de nos chères « multinationales ».
    Et le pire vient du fait que ces guerres sont subventionnées avec nos impôts pour le plus grand profit de sociétés qui n’en payent pas !!!

    Le capitalisme est la pire espèce de parasitisme que l’espèce humaine n’ait jamais inventé. C’est la sublimation de la cupidité poussée à l’extrême. Que valent quelques milliers ou quelques millions de vies face à quelques dollar$ ?
    Pas grand chose.

    Rappelez-vous la seconde guerre mondiale. Les USA étaient « en paix » (collaboraient) avec l’Allemagne nazie et ne sont intervenus que bien tard, quand Hilter a « déclaré la guerre » aux USA en espérant que son allié Japonais ferait de même avec l’URSS.
    Coup d’épée dans l’eau d’ailleurs car les Japonais n’ont pas attaqué l’URSS par l’est et les Allemands se sont retrouvés dans la mouise.
    Et quel fut le principal moteur de la célérité US à « libérer » l’Europe ?
    Les usines d’Allemagne de l’ouest qui ne devaient pas tomber aux mains des soviétiques. N’oublions pas que Ford et GM (Opel) étaient de très gros fournisseurs des nazis, profitant de la main d’œuvre GRATUITE du STO et des camps de prisonniers (si ce n’est pas de l’esclavage, je ne vois pas ce que ça pourrait être) et que leurs usines devaient rester « US »...

    Pour les USA et le système financier honteux qu’il propagent comme un gangrène à travers le monde, que ce soient les nazis, les wahabites ou n’importe qui, ils s’en foutent. Tout ce qui compte pour eux est de se faire un maximum de fric sur le dos des populations locales.

    Et la propagande des médias « indépendants » vient nous « convaincre » que ce système est bien le seul qui soit « démocratique », « humanitaire »...
    A qui appartiennent les médias ? Recherchez...
    France Télévision est sous la coupe des politicards corrompus, et les « journalistes » nous embobinent avec ce qu’on leur dicte, carrière oblige.
    TF1 appartient principalement à la famille Bouygues, mais plus de 10% de son capital appartient à ... La JP Morgan !!! (ce qui est interdit par les statuts de la chaîne, mais ils s’assoient dessus)... Double peine : L’info est sous la coupe d’un lobby très puissant et d’un banquier !!!
    Et concernant les « médias opposés » : Le Figaro (Dassault) et Libération (Rothschild), vous croyez réellement qu’il vont nous donner une version des faits qui pourraient déplaire à leur propriétaires ? Ces publications leur coûtent cher (quelques millions de pertes chaque année) mais le jeu en vaut la chandelle car en manipulant l’opinion publique ils peuvent plus facilement influencer la politique Française et faciliter la prise de décisions qui leur sont par ailleurs autrement plus profitables. Sans compter les « subventions permettant de préserver la Liberté de la Presse » : Un moyen détourné de faire financer les pertes de ces torche-culs par le contribuable...

    Actuellement, Lagardère (son père doit se retourner dans sa tombe) est en train de fourguer ses publications... au Qatar !!!
    Pas besoin d’aller bien loin pour comprendre les motivations des acheteurs : Les USA leur ont demandé d’acquérir ces médias pour mieux manipuler l’opinion des lecteurs en fonction de certains intérêts particuliers. Le Qatar est entièrement soumis aux USA ne l’oublions pas. Si, les Américains arrêtent de soutenir le régime, il s’effondre... Alors les Quataris obéissent aveuglément à leurs maîtres.


    • Pierre-Marie Baty 10 août 2012 12:54

      Bravo.

      « Comme on fait la guerre avec le sang des autres, on fait fortune avec l’argent des autres. »

      La bassesse des média ne tient pas tant à ce qu’il y ait derrière chacun d’eux une volonté patente de désinformer, mais du fait qu’il faut d’abord qu’ils gagnent de l’argent. Or de nos jours, l’information est une marchandise bien particulière dans la mesure où elle est gratuite. Qu’est-ce qui les paie donc ? La publicité. Il faut donc servir au citoyen non pas l’information qui le dérange, mais celle qui le conforte, et de la manière la plus simple possible. Même au prix de la vérité ? Mais que vaut la vérité face au pognon que peut générer le bobard scandaleux qui sert d’appât au support publicitaire ? Le but du journalisme contemporain n’est plus d’informer, mais de faire rester le client le plus longtemps possible sur le média où va s’afficher la publicité.

      Le problème du monde n’est jamais la méchanceté, mais toujours la bêtise.


    • tf1Goupie 10 août 2012 15:02

      surtout la bêtise des autres ...


    • Pierre-Marie Baty 10 août 2012 16:34

      Ce que vous appelez la bêtise des autres EST ma propre bêtise, tf1groupie.

      Mais je sens que j’aurai du mal à vous faire comprendre cette phrase à double sens, aussi ne vais-je pas essayer. D’autres la comprendront, ce qui revient au même.


  • Louis Dalmas Louis Dalmas 10 août 2012 12:16

    Vous avez tout compris, cher Pierre-Joseph. Et merci de l’avoir brillamment résumé.


  • Riad JREIGE Riad JREIGE 10 août 2012 12:36

    Je vous félicite Monsieur DALMAS pour ce que vous avez écrit, pour vos doutes quant à l’info, pour votre façon journalistique de l’écrire.

    Il est réconfortant de savoir que beaucoup des gens réfléchissent et raisonnent malgré tout. Font-ils le poids pour influer ? Tôt ou tard probablement que oui.

    Je vous encourage à persévérer de dénoncer le mensonge où qu’il se trouve comme vous le faites si subtilement.

    Riad Jreige


  • Marcel Chapoutier Marcel Chapoutier 10 août 2012 14:03

    « Je dis simplement d’une part, que ne figurent pas dans la liste quelques satrapes arabes, africains ou asiates »

    Un peu mon neveu entres autres :

    Bongo (père puis fiston),  au pouvoir  depuis 45 ans

    Denis Sassou Nguesso (Congo Brazzaville)   depuis 30 ans

    Paul Biya  (Cameroun)   depuis 30 ans,

    Idriss Déby,  (Tchad)   depuis 21 ans

    Omar el-Béchir (Soudan)    depuis 23 ans

    Robert Mugabe  (Zimbabwe)     depuis 25 ans

    Theodoro Obiang Nguena Mbasogo (Guinée équatoriale)   33 ans  

    José Eduardo dos Santos (Angola)   33 ans

    Blaise Campaore, (Burkina Fasso)  15 ans

    Eyadema, (Togo, père et fiston)  45 ans

    Tout les dictateurs des ex-colonies et protectorat français ont été mis au pouvoir

    et maintenus par l’Elysée pour favoriser les intérêts politico-économiques français

    et c’est toujours le cas actuellement, ça s’appelle la Françafrique (fric)…


    • morice morice 10 août 2012 18:19

      ne tombez donc pas dans le piège que vous tend Dalmas, Chapoutier : il encense Mladic mais pour lui les dictateurs et les assassins se sont les autres...


      la liste que vous lui donnez le ravit : ça lui permet de faire de son héros un obscur assassin sans plus...

  • Riad JREIGE Riad JREIGE 10 août 2012 15:22

    Très juste monsieur CHAPOUTIER.


  • SEPH SEPH 10 août 2012 15:41
    Chronique syrienne, l’interview d’un Syrien de France. Cet interview complète cet excellent article
    La Voix de la Russie vous offre de suivre une interview d’un syrien actuellement habitant en France mais dont toute la famille réside en Syrie notamment dans la ville d’Alep. Cet homme courageux a déjà donné son avis sur un autre média anglo-saxon mais après avoir reçu des menaces de mort et l’arrivée de harcèlements téléphoniques il avait préféré se retirer, fermer ses comptes sur les réseaux sociaux et annuler son abonnement internet. Après plusieurs mois, les événements récents le pousse à s’exprimer à nouveau, pour La Voix de la Russie, dans un anonymat bien compréhensible


    Laurent Brayard
    Jeudi 9 Août 2012


    Laurent Brayard, La Voix de la Russie : Bonjour Monsieur et merci de tout cœur d’avoir accepté malgré les risques de répondre à nos questions, vous êtes né en Syrie, vous résidez en France et votre famille, toute votre famille vie en Syrie notamment dans la ville d’Alep. Vous avez désiré avec justesse rester anonyme mais nous saluons votre courage de vous exprimer, je crois savoir que vous avez beaucoup de choses à nous dire. Ma première question portera donc justement sur Alep, vous téléphonez tous les jours à votre famille, que pouvez-vous nous dire sur la situation à Alep en ce moment ?

    Monsieur A : Dans ma petite ville je les ai vu sortir en manifestation de la mosquée à 100 mètres de chez mes parents. J’ai compté entre 75 à 100 personnes avec pour moitié des enfants. Les commerçants de notre rue confirmaient que la plupart des manifestants n’étaient pas de notre ville. Au milieu de cette manif, j’ai vu un seul homme cagoulé habillé en blanc de la tête aux pieds, les slogans et les insultes contre le président étaient du plus bas niveau intellectuel mélangé avec des slogans islamistes. L’armée a essayé de Contrôler les entrées de la ville avec des barrages équipés des blindés à certains endroits. Mais ces barrages ont essuyés des attaques et des tirs nocturnes chaque nuit, alors que la journée était calme. Les enfants jouaient avec les soldats et montaient sur les chars dont mes deux petits garçons c’était la situation en juillet 2011 ou nous étions en vacances. En novembre 2011, je suis retourné pour superviser les soins de mon père très malade. Nous l’avons hospitalisé à Alep qui était toujours calme vivant normalement. Non loin de là ma petite ville était contrôlée par des bandes d’activistes souvent armés car à ce moment-là l’armée s’est retirée des villes à la demande de la ligue arabe. Donc ces groupes armés faisaient la loi, ils demandaient de grosses sommes d’argent aux commerçants comme à mon cousin qui était contraint à payer à la Révolution 15 000 euros soit 1 million de L.S. les commerçants qui ont refusé de payer ont vu leurs commerces dévastés par une bombe ou par l’incendie. Ils ont kidnappé le fils unique d’un riche commerçant et demandé 2 millions L.S comme rançon. Pendant cette période les voitures passant dans notre département immatriculé « ALEP » subissaient des actes de violence et de vengeances. Parce qu’Alep n’a pas participé à la Révolution.

    La Voix de la Russie : A vous écouter ou vous lire, une question naturelle se pose, pensez-vous vraiment qu’en Syrie « une guerre civile » est à l’œuvre, ou ne s’agirait-il pas en fait plus d’une menace étrangère ?

    Monsieur A : Concernant la guerre civile, la vérité est que ce n’était pas une guerre civile au moins jusqu’à maintenant et j’espère qu’elle n’arrivera pas pour les raisons suivantes :

    Premièrement les ethnies et les religions cohabitent ensembles ici depuis 1 500 ans et l’islam en Syrie est un islam tolérant. A noter les saoudiens ont déversé abondamment de l’argent en Syrie et au Liban pour convertir et recruter des nouveaux adeptes de l’islam wahhabite radical et actuellement ces sont les combattants islamistes d’origine syrienne qui sont payés 2 000 dollars par mois pour continuer à se battre pour arriver au but final de ce complot c’est-à-dire la guerre civile.

    Secondement, la culture socio-religieuse laïque est prédominante et cela depuis l’indépendance en 1946. Cela explique l’intensité de l’opposition du parti des frères musulman et leur tentative de renverser le régime laïc, comme en 1980 et actuellement, mais leur popularité reste limitée à cause de leurs actes violents, par exemple en 1980 le massacre de 150 élèves officiers de la communauté Alaouite à l’école militaire d’ALEP et bien d’autres actes. En particulier leur réputation d’être sous commande des services secrets Britanniques initialement et des Saoudiens qui sont liés directement à la CIA.

    Enfin troisièmement, les groupes armés ont toujours essayé de tuer des citoyens des autres minorités alaouites, chrétiens, druses et kurdes pour déclencher une guerre des communautés. Mais leur plan a échoué car les citoyens des minorités n’ont pas riposté et ils ont évité le piège de ce complot. Comme vous l’avez remarqué les terroristes n’ont pas épargné les citoyens sunnites comme hier lors des exécutions sommaires à Alep qui ont été bien médiatisés ce qui leur a fait perdre de la popularité et de la confiance. Les actes de vandalisme et les vols à mains armée afin de chasser les gens de leurs maisons pour s’y installer, imposer des rançons et des impôts à payer pour la Révolution, tuer les civils non armés parce qu’ils sont avec le régime, tout cela éloigne le conflit actuel d’une vraie guerre civile proprement dite.

    Laurent Brayard, La Voix de la Russie : Selon vous, qu’est-ce qui se passe réellement en Syrie, est-ce parce qu’il s’agit du dernier régime laïc arabe que la Syrie se trouve à l’heure actuelle assiégée par les États-Unis et l’Occident ?

    Monsieur A : La réponse c’est évidement : OUI pour deux raisons. La première c’est que les américano-sionistes planifient depuis longtemps de recoloniser (directement ou indirectement) le Moyen-Orient et diviser nos états actuels en plus petits états, faibles et dépendants d’eux. C’est pour cela qu’ils provoquent les guerres entre les communautés religieuses au sein de chaque religion : sunnites contre chiites contre druses et aussi entre les religions l’islam contre les chrétiens et même entre les ethnies, arabes contre perses contre kurdes etc… Cela donnera une domination absolue de l’état d’Israël et assurera sa longévité de vie dans notre région.
    Cela servira à mettre au dernier plan médiatique le conflit arabo-israélien et c’est déjà fait car Israël accélère la judaïsation de Jérusalem, la ville sacrée pour les trois religions, Juive, Chrétienne et Musulmane. Israël intensifie le vol des propriétés palestiniennes à tous les niveaux sachant que les arabo-musulman sont très occupés « leur printemps arabe »… qui est provoqué par les services secrets étrangers pour l’exécution de leur plan de domination coloniale.
    Ce plan est basé sur le dicton : « la religion est l’opium des peuples » et a pour but de donner le pouvoir dans nos pays aux mouvements islamistes qui ont déjà été contactés, rodés par la CIA et les services secrets saoudiens et qatari et ont déjà signé un contrat. Ce complot a réussi en Tunisie puis en Egypte sous forme de soulèvements populaires très gonflé médiatiquement et un coup d’état pacifique de la junte militaire au Maroc. Les Américains ont conseillé au Roi leur allié, de placer à la tête du gouvernement le chef du parti islamiste et c’est fait ! Le scénario libyen a été fait par une coopération entre Al-Qaïda et l’Otan et il était également prévu de faire tomber la SYRIE en utilisant l’islam radical contre le nationalisme arabo-laïc de la Syrie.

    La Voix de la Russie : Vous aviez également évoqué, la situation de la frontière, où se situe par ailleurs votre village, à une quarantaine de kilomètres de la Turquie, racontez-nous à propos de la frontière l’arrivée des djihadistes de tous poils, des mercenaires qui affluent vers la Syrie, pouvez-vous nous en dire plus ?

    Monsieur A : Concernant les frontières, les habitants d’Antakya (Hatay en turc) ont confirmé avoir constaté l’installation des camps de réfugié dans leur voisinage 3 mois avant les premières manifestations en Syrie, je rappelle que la population de la région Eskendaroun et Antakya est d’origine arabe syrienne appartenant aux deux communautés chrétienne et alaouite. Ils parlent l’arabe du faite que cette région a été offerte lors du mandat français à la Turquie qui l’a annexé en 1928 comme un accord de paix interdisant à la Turquie d’armer et de laisser passer les révolutionnaires syriens contre l’occupation française.
    Donc le plan de déstabiliser la Syrie a commencé à partir des frontières turques et son premier signe d’alerte a été l’attaque des groupes armés du poste de la police militaire à Jisr Alshougour à 15kms des frontières où ils ont massacré 120 policiers d’un coup, en leur découpant la tête et les membres et crevant les yeux de certains des morts, selon les mêmes méthodes des mercenaires d’Al-Qaïda et des Black water d’Irak.

    Jusqu’en novembre 2011 nous n’avons pas entendu parler de mercenaires d’Al-Qaïda passant les frontières turques. Par contre des groupes armés locaux composé d’un tiers de frères musulmans d’un tiers de trafiquants et de passeurs et d’un tiers de repris de justice et de criminels divers attaquaient en premier lieu les postes de Police et le palais de justice pour brûler toute trace de leur passé judiciaire criminel. Le mari de ma nièce qui se considère révolutionnaire a dit à ma sœur que les révolutionnaires des montagnes d’Alzaouia avaient déjà reçu des missiles de type Cobra par les frontières. Cet homme a obligé ma nièce à partir avec lui dans les camps de réfugiés de Turquie. Par contre les mercenaires et les hommes d’Al-Qaïda de l’Otan sont arrivés en masse après janvier 2012. Le plus célèbre est Mahdi Alharathie un libyen, le deuxième après Abdelkarim Balhage le gouverneur militaire de tripoli. Il s’est fait photographier dans les montagnes d’Alzaouia avec des combattants libyens et locaux, certains disent qu’il combat actuellement à Alep.

    La Voix de la Russie : La Grande Syrie dont vous m’avez parlé est le berceau de l’humanité et est au cœur de l’histoire du Monde et des religions dites révélées. C’est un pays où la concentration de sites historiques et archéologiques fait de ce dernier l’un des trésors de l’humanité, pensez-vous que la guerre à l’œuvre en Syrie puisse menacer ce patrimoine, voire le détruire partiellement ?

    Monsieur A : C’est le même danger pour le patrimoine historique et archéologique de la Syrie. Les preuves formelles sont les saisies par les forces de l’ordre des objets archéologiques volés par des individus d’origine turque de la région de Hama ainsi que des fouilles illégales qui ont étés effectuer dans le Crack de chevalier à Homs par les groupes armés qu’ils ont contrôlé un certain temps.
    Certes le jour où il n’y aura plus les forces de l’ordre les musées vont être cambriolés dévastés et tous les objets de valeurs vont être volés par des bandes spécialisées qui attendent le moment propice. C’est exactement ce qui est passé au musée de Babel en Irak ou des groupes habillés comme les irakiens sont arrivés par bus et camions et ont cambriolé ce musée historique sous les yeux des soldats américains sans aucune réaction de leur part alors que selon les lois internationales l’occupant doit protéger les richesse archéologique du peuple sous occupation ce qui démontre que les soldats américains étaient complices de ce crime contre le patrimoine mondial et archéologique irakien.

    Nous avons l’impression que cet axe américano-sioniste veut effacer et modifier à leur convenance l’histoire de la Mésopotamie et la grande Syrie pour justifier en plus leur occupation de la Palestine et mettre à exécution leur projet final : les frontières d’Israël de l’Euphrate jusqu’au le Nil, l’influence totale d’Israël sur le nouvel état séparé du Soudan du Sud est une preuve qu’ils peuvent contrôler le Nil et mettre l’Egypte sous une menace de sécheresse ?

    La presse américaine a déjà parlé d’un nouvel Grand Orient planifié par l’axe américano-sioniste et des moyens utilisés pour l’exécuter. Sur le terrain cela se traduit par « le printemps arabe » «  made in CIA » en utilisant la religion comme moteur et déclencheur des mouvements populaires pour renverser les régimes laïcs, seulement pour l’instant, ils ont donné les pouvoirs aux chefs des partis islamistes et ce plan a réussi au Maroc, en Tunisie, en Egypte sans guerre. Ce ne sont pas que les richesses archéologiques et historiques de la Syrie qui sont en jeu dans mon pays !

    Laurent Brayard, La Voix de la Russie : J’ai cru comprendre que dans votre malheureux pays, les rebelles commettaient des exactions, notamment en forçant les gens à descendre dans les rues sous peine de brûler leurs maisons et magasins, pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

    Monsieur A : Les exemples sont nombreux : dans ma ville les hommes cagoulés armés et motorisé passaient dans les rues des commerçants en les obligeants à fermer leur magasins sous peine de saccager ou bruler ou simplement jeter une bombe à l’intérieur, tout en sachant que si le commerçant critique leur comportement ou s’il s’exprime contre leurs actes il risque d’être tué ou kidnappé et au minimum payer des rançons pour la caisse de la révolution.
     Ce n’est plus un secret car tout le monde en parle : un enfant est payé 500 L.S et un adulte entre 2 000 à 3 000 pour participer à la manif de la prière du vendredi. Un jour ma sœur qui habite à Idleb a vu des manifestants se disputer avec le cheikh parce qu’ils avaient appris que le l’imam de la mosquée du quartier voisin payait 3 000 L.S par manifestant alors que leur imam ne leur avait payé que 1 000L.S par tête de pipe. Une autre scène a été constatée par ma sœur à Idleb : un rassemblement rapide et soudain a eu lieu à la sortie de la mosquée après la prière de « Al Ishaa », la dernière prière du soir.
     Dans la rue de son appartement s’est formée une manifestation avec des banderoles, des hauts parleurs, des photographies et des vidéos ont été pris de cette manif, pour être envoyé aux chaines propagandistes d’Aljazeera et Al Arabia pour une certaine somme d’argent estimée de 10 à 20 000 L.S soit 200 à 400 dollars le prix d’une vidéo. Cette manif s’est dispersée spontanément et rapidement, tout suite après avoir pris les photos et les vidéos… Donc tout est payant dans cette révolution, les trafiquants et les passeurs des frontières ont fait fortune en passants des armes et des moyens de communication portable satellitaire, même en faisant passer des journalistes illégalement, des neutres ou des combattants armés.

    Ce sont les mêmes qui sont allés proposer à des soldats et des officiers de l’armée ainsi qu’aux diplomates syriens à l’étranger de se déclarer en dissidence avec l’Etat. Les rares diplomate déserteurs sont tous passés à la caisse d’Aldona au Qatar qui paye les frais et les salaires des hommes, alors que les Saoudiens payent les frères musulmans et leurs milices.

    La Voix de la Russie : J’aimerais que vous nous expliquiez pourquoi vous avez accepté de répondre à nos questions, afin que nos lecteurs saisissent bien votre engagement, je crois savoir que vous modéré et que vous ne faites pas de politique, un simple citoyen, alors pourquoi cet engagement ?

    Monsieur A : j’ai accepté cet engagement parce que je suis syrien vivant en France depuis 28 ans avec l’espoir d’y retourner et vivre après ma retraite. Donc je reconnais la valeur de ma patrie et mes racines et je vois ma patrie attaqué de la part de l’axe criminel américano-sioniste appuyés par les plus grands medias propagandistes du monde et des armes de destruction massives les plus sophistiqués et les plus nocives pour l’humanité.

     Et je ne peux rien faire pour défendre mon pays qui est en danger d’anéantissement. Ils ont déjà détruit la Yougoslavie, l’Afghanistan, l’Irak, la Somalie, le Soudan et tous récemment la Lybie. Donc exprimer mes constations sur cette guerre anti syrienne injuste est la moindre des choses que je puisse faire.

    Malheureusement les medias français à 99 % sont employés dans la même entreprise médiatique appartenant à cet axe militaro-industriel et de financiers multinationaux qui sont à l’origine de toutes ces guerres dans le monde et comme les autres medias occidentaux sont des outils de propagande dommageable à l’Occident, impartiaux et sous contrôle.



    Source : http://www.alterinfo.net/Chronique-syrienne-l-interview-d-un-Syrien-de-France_a79986.html

    http://french.ruvr.ru/2012_08_09/syrie-interview-partie-3/

  • Louis Dalmas Louis Dalmas 10 août 2012 16:06

    Voilà des contributions passionnantes. Merci à Marcel Chapoutier pour son éloquente énumération et à Seph pour l’interview qui complète celle de la journaliste allemande. Je regrette de ne pas avoir la place de publier le texte de la Voix de la Russie dans notre journal B. I., mais c’est déjà important que de tels témoignages circulent sur le web et je suis très heureux d’avoir suscité leur publication.
    Merci encore. 


  • franc 10 août 2012 17:36

    Merci à mr Damas pour cet excellent article , de son courage et de son intelligence pour servir la cause de la vérité qui fait honneur à ce site ,et qui fait que l’on pense que tout n’est pas perdu ,qu’il ne faut pas se décourager , qu’il reste encore des hommes intègres et sincères ,qu’il ne faut pas désespérer de la nature humaine ,et qu’il faut continuer à lutter ,quoi qu’il en coûte , et quoi qu’il advienne

     

    vous parlez de la médiocrité de nos médias ,c’est sûrement un euphémisme,on ne se trompe certainement pas si l’on dit nocivité de nos médias ou mieux criminalité médiatiques

     

    Ce qui se passe en Syrie en ce moment comme dans le cas de la Libye est une horreur ,avec les tueries , massacres et les épurations ethniques et religieuses par les soi-disant révolutionnaires mais en fait des bandits ,des gangsters ,des mafiosis qui veulent accaparer le pouvoir ,tout le pouvoir avec tous ses privillèges en asservisant le peuple et faisant régner la tyrannie . 

    J’espère que la Syrie ne connaisse pas le sort de la Libye ou de la Yougoslavie et qu’un jour tous les responsables occidentaux et islamiques (du Qatar et Arabie Saoudite en particulier) qui ont provoqué ces guerres sous le déguisement de révolutions démocratiques soient traduits en justice et condamnés pour crime contre l’humanité


  • morice morice 10 août 2012 18:15

    Milosevic était un dictateur ; Saddam Hussein menaçait l’univers ; Khadafi étranglait la Libye ; Gbagbo saignait la Côte d’Ivoire ; Ben Ali et Moubarak étaient des autocrates pourris ; Chavez est un tyran ; Poutine trahit la démocratie ; Lukashenko muselle la Bielorussie ; Ianukovitch verrouille l’Ukraine ; Hu Jintao étouffe la Chine dans un étau totalitaire, et Kim Jong Eun cadenasse la Corée du Nord. 


    ben oui. Mais visiblement, ça ne vous plaît pas qu’on le dise, vous préférez VOTRE dictateur Milosevic... Dalmas. Ou ses tueurs, à qui vous vouliez ériger une statue..


    c’est quand on prononce ce genre de phrases qu’on devient un fasciste, Dalmas.

    Tenez, Dalmas, lisez-donc ce à quoi a servi votre HEROS :

    « Avant la guerre, on avait du bon temps », a dit, devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye, Elvedin Pasic, 34 ans, un musulman qui a survécu à l’exécution d’environ 150 personnes en novembre 1992 dans le village de Grabovica, dans le nord de la Bosnie.

    « Nous jouions au basket et au football, on faisait tout ensemble. Musulmans, Croates ou Serbes, on avait tous du bon temps, en se respectant les uns les autres », a raconté le témoin, qui avait 14 ans en 1992.

    « Il n’y avait aucune animosité entre nous, on passait des vacances ensembles, qu’on soit musulmans, Croates ou Serbes », a-t-il continué, en constume foncé, chemise blanche et cravate rayée.

    Ratko Mladic doit répondre devant le TPIY de génocides, crimes contre l’humanité et crimes de guerre durant la guerre en Bosnie (1992-1995), au cours de laquelle 100 000 personnes avaient été tuées et 2,2 millions de personnes déplacées.

    Selon l’accusation, ses hommes avaient tué, violé, torturé, détenu et chassé des milliers de musulmans et Croates dans 14 municipalités en Bosnie, dont Grabovica.

    L’ancien chef militaire est également accusé du massacre de Srebrenica, qualifié de génocide par la justice internationale. Cette ville protégée par les Casques bleus de l’ONU était tombée le 11 juillet 1995 aux mains des forces serbes de Bosnie.

    Près de 8 000 hommes et adolescents musulmans y avaient été tués par les hommes de Ratko Mladic, le pire massacre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Quelques 30 000 musulmans sont attendus mercredi dans la région de Srebrenica pour la commémoration du 17e anniversaire du massacre commis par les Serbes de Bosnie. A cette occasion, quelques 520 victimes, identifiées depuis un an, seront mises en terre.

    En 1995, les cadavres avaient été déposés dans des fosses communes, qui avaient ensuite été ouvertes avec des bulldozers pour déplacer les cadavres afin de dissimuler l’étendue du crime.

    et essayez donc en vain de nous faire croire que votre deuxième héros, Bachar el Assad est une personne aussi angélique que Mladic....

    Chez les fachistes, la propension à dissimuler et mentir a toujours été assez étonnante. Vous n’échappez pas à cette tradition en venant ce jour nous proposez votre énième brouet sur le sujet


    vous écrivez fielleusement ici que :

    « Bashar al Assad n’est qu’un tyran assoiffé de sang. Ses sbires ont le monopole des atrocités. »

    en laissant entendre que les insurgés sont pires. Vous ne pouvez non plus éviter les vengeances ni les exécution sommaires, qui, selon votre rhétorique tortueuse, n’ont donc aucune origine, puisque que votre Achad n’a rien commis de grave, à suivre les méandres de votre démonstration fascisante.

    bien sûr qu’’il y a eu des excès : mais la façon dont vous présentez les choses, et absolument ABJECTE. C’est le propre de votre pensée, l’abjection, à vouloir encenser la folie criminelle d’un Mladic comme celle d’un Assad.

    Le TPI jugera votre idole et ne lui élévera donc pas de statue. Vous seul souhaitez le faire : dites-vous bien, Mr le marquis de Polignac, que vous êtes à l’encontre de la démocratie ce faisant. Et donc bien un fascisant.

    Avec vous, c’est simple, les bouchers deviennent des anges ; et votre prose sent le vomi, comme d’autres on pu le dire avant moi :





    • Antoine Diederick 10 août 2012 18:38

      à Monsieur Morice,

      Tout d’un coup votre plume gigote !

      Le jour ou l’OTAN a bombardé avec de bombinettes pas très propres les centres d’infrastructures en Serbie, ce jour là, j’ai compris, qu’il ne s’agissait de ne sauver personne, ni rien....

      Les hommes que vous citez n’étaient pas très ’propres’, je vous l’accorde mais nous mêmes européens en cautionnant sans réactions nos dirigeants vantant, à l’envi, l’action militaire au nom de la justice humanitaire, qui sommes - nous ?

      Ici, un article du Point qui résume mon idée, surtout la chute (ce n’est pas mon journal de référence) :

      "D’un côté les États-Unis et l’UE avec l’Arabie saoudite et le Qatar ; de l’autre, la Russie, la Chine, l’Iran et les pays qui refusent les diktats occidentaux. Personne ne soutenait vraiment Kadhafi isolé et indéfendable. Les Iraniens ont rassemblé 29 pays à Téhéran, ce 9 août, pour appeler à l’ouverture d’un dialogue national en Syrie. Ni la Russie ni l’Iran ne laisseront tomber la Syrie de Bachar el-Assad. Ils ont trop à perdre, surtout l’Iran. Sans Damas, Téhéran n’a plus de pays alliés dans la région et sera coupé du seul mouvement dont il est proche, le Hezbollah libanais.

      Dernière différence : contrairement aux Libyens, les opposants syriens, s’ils réclament des armes aux Occidentaux, ne demandent pas - sauf une minorité - d’intervention militaire étrangère directe. Les Syriens ont été traumatisés par la guerre américaine en Irak contre Saddam Hussein et pour « installer la démocratie ». Une décennie et plus de 100 000 morts plus tard, non seulement l’Irak n’est pas sorti de la guerre civile, mais il risque d’être durablement divisé. Les Syriens, même les opposants, craignent de revivre un scénario à l’irakienne. Est-ce aux Occidentaux de décider ce qui sera bon pour eux ?"

      Source ICI.

      Ne faudrait-il pas craindre le pas de trop, les mises en ordre ? Elles sont souvent unilatérales dans les mains de celui qui se croit le plus fort.

      Et pendant que vous faites jaillir des archives, les histoires de la guerre 1940-45, et que vous alignez le mot fascisme à tout va, vous oubliez d’analyser ou toutefois tenter l’analyse du juste milieu.

      Imaginez, que demain ces bras de fer auxquels nous assistons, se retourne dans une guerre de trop, celle qu’on ne gagne pas en abrutissant à la fois les vainqueurs et les perdants.


    • Pierre-Marie Baty 10 août 2012 18:47

      Tiens, voilà le contributeur le plus singulier qu’il m’ait été donné de lire.

       

      Brandissant l’étendard de la gauche, il foule au pied l’esprit de l’idéologie qu’il se vante d’incarner en supprimant sur ses fils tous les commentaires qui le dérangent.

      Faisant fi de la présomption d’innocence, il endosse et assume celle de la culpabilité : les dictateurs qu’il désigne sont forcément coupables puisque toute la presse l’a dit.

      Vitupérant tel un apoplexique, il apostrophe son auditoire comme le ferait un takfiriste.

      Argumentant comme Torquemada, il ne prend pas la peine de répondre aux questions qu’on lui pose et met en avant des cohortes de preuves qui n’en sont pas.

      Pulvérisant continuellement les limites du ridicule, il entreprend cette fois-ci de traiter de fasciste un ... ancien résistant à l’occupation nazie.

       

      Ah, M. Morice, vous êtes véritablement une institution ici, et je vous salue. smiley


    • Antoine Diederick 10 août 2012 19:00

      "Argumentant comme Torquemada, il ne prend pas la peine de répondre aux questions qu’on lui pose et met en avant des cohortes de preuves qui n’en sont pas.« 

      Des preuves qui n’en sont pas, fruit d’un délire paranoïaque : »On nous cache tout on ne nous dit rien".


    • SEPH SEPH 10 août 2012 22:37

      Et Morice est un odieux réactionnaire qui applaudi quand l’OTAN tue plus de 100 000 civils Libyens et détruit un pays pour s’emparer du pétrole et des réserves d’or.


    • Analis 13 août 2012 15:58
      [......] en laissant entendre que les insurgés sont pires. 

        Ben oui... Les « insurgés » (terme que j’emploie ici par commodité, en réalité terroristes et contras) sont en effet bien pires, et à l’origine de l’essentiel des exactions, et notamment des plus graves. 

      Avec vous, c’est simple, les bouchers deviennent des anges ;  

        Ou la pratique de l’inversion bien connue des manipulateurs. On accuse l’autre de ses propres défauts. 

        Toujours aussi rebelle aux faits et à la logique, morice. Pour lui croyances et propagande personnelles équivalent à la vérité, quelque soit leur absurdité basique. Il est vrai que quand on croit à la version officielle d’AZF, tout est dit ! 

    • Georges Yang 15 août 2012 14:36

      Morice grand défenseur des islamistes alliés objectifs d’Israel

      Je préfère Milosevic, Kadhafi et Assad aux barbus

      De plus, malgré vos vociféracions vous ne connaissez rien au monde arabe et au Moyen-Orient

      Vos propos sont confus pour ne pas dire la plupart du temps ridicules, retourner à votre manie aéoronautique avant d’être totalement sénile


  • Louis Dalmas Louis Dalmas 10 août 2012 19:12

    La passion avec laquelle Morice m’accable de ses grossièretés devient par moments particulièrement comique. Ainsi lorsqu’il renvoie à un site qui bien sûr me traîne dans la boue, mais surtout qui apprend à ma pauvre femme que son père était « un célèbre chef de guerre ». Je dois tout de même à sa mémoire de préciser qu’il était un pionnier de l’aviation serbe, héros de la guerre de 14-18, décoré de la légion d’honneur française, emprisonné quelque temps par Tito pour sa fidélité à la monarchie serbe, et avocat de son métier, c’est-à-dire plutôt défenseur des victimes d’injustices que traîneur de sabre. Comme « célèbre chef de guerre », on fait mieux...


  • cevennevive cevennevive 10 août 2012 19:25

    Pffff ! Morice, vous êtes impossible...

    Ne pourrait-on pas, un jour, lire un de vos commentaires avec des arguments non hurlés, non ponctués de « méchantises » et des observations dénuées d’aigreurs et d’acidités ?

    Vous n’êtes pas d’accord avec un commentaire ? Faites preuve d’ironie ou d’indifférence. Cette colère perpétuelle nous fatigue....


  • papinette papinette 10 août 2012 22:33

    Louis, tres franchement, ton article vaut tous les eloges. Puisse - il faire bouger les choses... Et les gens pour eviter un nouveau massacre des terroristes de l’OTAN...


  • Hijack Hijack 10 août 2012 23:38
    Robert Fisk : Syrie, la guerre des mensonges et de l’hypocrisie

    .

    Extrait :

    .

    A-t-on déjà vu une guerre aussi hypocrite au Moyen-Orient ? Une guerre aussi lâche et dépourvue de morale, avec autant de fausses rhétoriques et d’humiliations publiques ? Et je ne parle pas des victimes physiques de la tragédie syrienne. Je me réfère aux immondes mensonges et à la fausseté de ceux qui nous gouvernent, et à notre opinion publique – à l’Est comme à l’Ouest. La réponse au massacre fut une vaste pantomime plus digne de Jonathan Swift que de Tolstoï ou Shakespeare.

    Pendant que le Qatar et l’Arabie Saoudite arment et financent les rebelles en Syrie pour renverser la dictature alaouito-chiito-baasiste de Bachar el-Assad [très bien documenté par Der Spiegel le 26 juillet - NdT], Washington n’émet pas une seule critique vis-à-vis d’eux. Le Président Obama et son secrétaire d’État, Hillary Clinton, disent vouloir la démocratie en Syrie, mais le Qatar est une autocratie et l’Arabie Saoudite est parmi les pires exemples de califats autoritaires de tout le monde arabe. Les dirigeants de ces deux États héritent du pouvoir à travers leurs liens familiaux – tout comme Bachar –, et l’Arabie Saoudite est un allié des rebelles salafistes wahhabites en Syrie, exactement comme ils furent les plus fervents supporters du régime médiéval des talibans pendant les années les plus noires en Afghanistan.

    .

    Suite et source.



  • Thucydide Thucydide 11 août 2012 08:12

    problème simple, analysable depuis plusieurs années mais que personne n’avait la volonté (la lucidité ?) d’intégrer : le mythe de Cassandre...

    Confrontés à la montée en puissance de la Coopération de Shangaï et son corollaire : l’émergence irrésistible du BRICS, les USA, installés sur leur forteresse dollar construite en fausse monnaie, voient leur prééminence s’amoindrir chaque jour.

    Et cela, ils le refusent, ce qui fait de leur fédération la nation la plus dangereuse du monde.

    Leur esprit western simpliste et sans nuance a au moins l’avantage d’étaler au grand jour leurs priorités stratégiques.
    1) avoir du pétrole
    2) abattre leur principal rival économique du moment l’Europe, et donc sa monnaie
    3) abattre les principaux foyers de résistance à leur main-mise planétaire, la Russie, la Chine et l’islam chiite.

    Théâtres incontournables des opérations diplomatiques et militaires :
    le Moyen-Orient et l’Asie Centrale pour les points 1 et 3
    une bonne crise financière pour l’Europe (comme il est impossible d’attaquer la monnaie, on attaque les dettes)

    Ils ont pour eux la complicité active de la nouvelle vague politicienne d’Europe (si ce n’est pas de la complicité c’est de la stupidité) et la folie délirante des derniers dirigeants israéliens qui sont prêts à tout pour restaurer le royaume de Salomon


  •  Mohamed Takadoum Bouliq 11 août 2012 10:14

    Vous dites
    "Khadafi étranglait la Libye ; Gbagbo saignait la Côte d’Ivoire ; Ben Ali et Moubarak étaient des autocrates pourris ; Chavez est un tyran ; Poutine trahit la démocratie ; Lukashenko muselle la Bielorussie ; Ianukovitch verrouille l’Ukraine ; Hu Jintao étouffe la Chine dans un étau totalitaire, et Kim Jong Eun cadenasse la Corée du Nord.« 
    Vous n’avez rien dit ou avancé pour prouver le contraire. Alors !
    S’agissant de la Syrie ; souvenez vous, les syriens ont commencé par manifester pacifiquement pendant des mois pour demander des réformes et non pour le départ d’Assad .Le régime et ses sbire ont répondu par une répression sanglante tout en organisant des  »élections législatives libres" sous la houlette du parti Bass dont l’histoire est jalonnée de répressions sanglantes. Une insulte pour les syriens
    Ensuite les désertions et la constitution de armée libre. Américains, saoudiens et Kataris ont simplement pris de train en marche.


  • COVADONGA722 COVADONGA722 11 août 2012 13:35

    bonjour bouliq , pour les enfoirés de waabistes et leur vassaux quatari c’est faux et c’est le Quatar qui l’affirme ils sont en contact et on investis des fonds pour exfiltrer et dissuader les sunnites de participer au gouvernement syriens depuis
    2009 "

    Asinus


  • hetset hetset 11 août 2012 14:49

    Nous n’avons plus de journaliste (ou si peu ). C’est avant d’être un métier, une passion, une vocation. Celle de la vérité et de sa diffusion : faire connaître. Aujourd’hui c’est un poste comme un autre. Il n’y a plus ce souci de la vérité qui doit théoriquement guider le journaliste. A partir de là c’est la démocratie entière qui se trouve menacée.


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