vendredi 11 mars 2011 - par bénédicte desforges

Omerta dans les médias

C’est quand même drôle – façon de parler – parce que si tout le monde s’accorde à se persuader que la sécurité est un enjeu majeur et déterminant pour le bien-vivre et le bien-voter, l’opinion semble ne pas voir qu’elle se laisse balader en absolue insécurité médiatique.

Je ne sais pas ce qui est le plus anxiogène, en fait.

La presse ? On ne sait pas trop si elle est asservie et à quoi, médias et politique sont un couple qui se cocufie autant qu’il sait s’entendre. On peut aussi douter, pour la plupart, de l’aptitude à un exercice autre que la paraphrase de dépêche AFP, la dentelle de faits divers, et le copié-collé de projets de lois. En revanche, aucune ambiguïté quant à l’appétit pour les particularités à transformer en généralités, ça aide à bien des démonstrations bancales.

L’opinion ? la sécurité c’est – en apparence - aussi simple que le bien et le mal, alors elle avale tout sans sourciller, et piaille de bon cœur et en chœur non-non-non ou oui-oui-oui quand on lui sert un poulet grillé ou sa soupe sécuritaire.

(Volontairement, j’appelle le citoyen l’opinion car parlant de presse (et de politique) un citoyen n’est plus qu’un objet d’influence susceptible de restituer l’impact d’un discours par une attitude (et un vote))

 Le préalable absolu de ce qu’il est convenu d’appeler de l’information, c’est le suivisme de la presse, envers et contre toute pertinence, interdisant le temps de l’information véritable, de la connaissance, la mémoire, la réflexion, bref de la rationalité et la raison.

 Il suffit d’avoir un tout petit domaine d’expertise – j’ai la prétention de dire que la police ne m’est pas tout à fait inconnue - pour se rendre compte qu’on se fait bourrer le mou à longueur de temps. Pas toujours sciemment, pas à coups de mensonges délibérés, non, mais par péché d’immédiateté, souci d’audience, par parti pris de principe, lacunes et déficit de synthèse.
 Il est plus simple de donner du relief à un fait qu’à une idée.
 Plus simple aussi d’être dans le commentaire que dans l’analyse.

 Les ficelles des marionnettistes sont parfois énormes.

 Mais l’opinion s’en contente. Il est attendu d’une opinion qu’elle réagisse, c’est tout. Un individu peut réfléchir, pas une opinion. Et c’est bien pour ça que la sécurité est à la fois un enjeu et un outil idéologique idéal.

Et à propos de sécurité, l’opinion est très réactive. Qu’on parle de délinquance ou de police, le réflexe épidermique et la posture prennent le pas sur le raisonnement.

 Pourtant si on retrace sommairement quelques chronologies de faits et d’annonces, et les priorités journalistiques qui guident les choix de titres à glisser dans les rubriques Sécurité ou Police, il y a de quoi s’interroger.

 À propos de déontologie policière par exemple :

Phénomène médiatique, tout le monde a entendu parler d’elle. Celle qui a dénoncé de fâcheuses atteintes déontologiques, que la hiérarchie de la PAF et l’administration ont cru bon de ne pas sanctionner, peut-être pour générer ultérieurement un écran de fumée sur lequel la presse se précipiterait comme la misère sur le monde pendant que le démantèlement du service public police serait mis en oeuvre (eh oui, moi aussi je suis capable d’imaginer des machinations…) dans une quasi indifférence de l’opinion.

Elle a dit d’elle-même qu’elle fut dans son service d'affectation l’Arabe de service. Je crains qu’elle soit aujourd’hui l’Arabe de service de beaucoup de monde qui, malgré des poses compassionnelles et empathiques très affectées, l’aura complètement oubliée quand les feux journalistiques se seront éteint et que son sort sera soumis à d’autres lois que celles de l’audience et de la visibilité.

Les hommes politiques sont comme ça, friands de cautions morales, d’étendards volontaires, de bonnes consciences par procuration. Et ils oublient vite.

Les journalistes y trouvent leur compte aussi, ce genre d’affaire est simplissime à décliner sur le mode des-gentils-et-des-méchants et de la-police-qui-a-tous-les-vices. Un grand classique. Puis ils se lassent vite, ils ne parlent pas deux fois de suite de la même chose parce que l’audience s’émousse.

Et pour parfaire la péremption d’un fait d’actualité, l’opinion est ainsi faite qu’elle n’a pas plus de constance que de mémoire. Il suffirait donc à l’administration police de programmer un conseil de discipline au milieu d’une actualité bien chargée pour que personne n’en parle. C’est le jeu des médias, il est donc de bonne guerre. Je défie quiconque de faire entendre une cause juste – ou pas, d’ailleurs - entre les deux tours d’une élection présidentielle. Par exemple.

 À propos des armes, autre exemple :

De façon récurrente, l’usage des armes non létales – flashball et Taser – est remis en cause. À chaque accident, ou bavure selon qui commente. Et aussi régulièrement, il se trouve des associations pour démontrer que la police française figure sur le podium des tortionnaires. L’opinion éminemment informée par la presse, prône la suppression de ces armes. On ne garderait que le 9mm, et chaque légitime défense recevrait donc la même réponse. Mais là, il faudrait éclairer l’opinion d’un peu de droit pénal, et ça se corse pour les journalistes-à-tout-faire.

Quand on évoque l’armement des policiers municipaux – de plus en plus impliqués dans la lutte contre la délinquance – sous impulsion médiatique, l’opinion frissonne d’effroi.

Mais quand le ministre Hortefeux annonce une modification de la législation sur les armes, arguant que « la législation sur les armes est inefficace, car trop tatillonne pour les honnêtes gens, impuissante face aux trafiquants » (24 juin 2010 - Seine Saint-Denis) personne ne relève, ni se pose la question de savoir qui sont ces honnêtes gens qui pourraient profiter de cette toute nouvelle deuxième catégorie d’armes soumises à autorisation. Pour l’opinion, un honnête gens est certainement moins attentatoire à la sécurité qu’un policer municipal armé ou qu’un flashball. Bah tiens. En tout cas la presse a négligé cette petite phrase pas-anodine-du-tout de la déclaration du ministre, et autant dire qu’elle est passée comme une lettre piégée à la poste.

Plus récemment, une loi a été votée stipulant que la réserve civile renforçant les effectifs de police accueillerait désormais en plus des retraités policiers, des citoyens volontaires. Lesquels, après une courte formation pour un emploi qui reste à déterminer précisément, se verraient remettre une arme. À feu.

La presse - à grande audience en tout cas - n’a pas eu grand-chose à en dire. Et l’opinion non plus, du coup. Trop technique ? Trop juridique ? Trop énorme ?

Il n’en reste pas moins que cette milice citoyenne armée suscite beaucoup moins de débat que le flashball, mais apporte la preuve lumineuse que la sécurité cesse d’être un métier de spécialistes, et que les valeurs et garanties républicaines sont solubles dans l’amateurisme.

(Et en outre, je tiens le pari aujourd’hui que la détention d’arme sera bientôt étendue à certaines professions. Pour commencer.)

 Bref. Pendant que se prépare l’éparpillement de la gestion de la médiatique et sacro-sainte sécurité, entre des policiers municipaux plus ou moins armés selon les budgets et le bon vouloir des élus, des citoyens volontaires qu’on éduque déjà à la délation avant de les armer, des "professionnels" de la sécurité privée (200 000 en 2012, autant que de policiers et gendarmes), des caméras de vidéosurveillance ; pendant que la police nationale se réduit comme une peau de chagrin abandonnant ses prérogatives républicaines et ses missions régaliennes aux mains du bizness, de simulacres de rentabilité et d’ambitions personnelles, de vocations de la dernière pluie, au détriment de la lutte contre la délinquance et de la sécurité publique, avec quoi occupe-t-on l’espace médiatique ? Un livre à scandale. À se demander s’il n’est pas co-édité par le ministère de l’Intérieur. Tout ça est dérisoire. Décourageant...

Voilà ce que je reproche à la presse. D’ignorer un essentiel parce que son traitement est un peu plus compliqué - mais tellement nécessaire. De prétendre parler de police et de service public en évoquant en boucle une lamentable histoire, de résumer la police à cette histoire, d’en faire un arbre qui cache la forêt qui nous arrive dessus comme une déferlante à emmerdes. Parce qu’avec les prochains flics en plastique de la dernière tendance légiférante, il y a fort à parier que vous allez en manger de la bavure et de l’atteinte aux droits de l’homme. Et de la sévère.



27 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 11 mars 2011 10:01

    comme dit Chomsky c’est la fabrique du consentement....lire :

    http://2ccr.unblog.fr/2011/02/18/informations-et-manipulations/


  • Ann O’Nymous 11 mars 2011 10:51

    Ou l’article est écrit pour des insiders ou il est mal écrit.


  • alberto alberto 11 mars 2011 11:02

    Bonjour, Bénédicte :

    Vous avez failli m’égarer dans le cours de vos circonvolutions préliminaires...

    Bon : j’ai compris, vous attirez l’attention sur le risque de généralisation d’autoriser le port des armes à feu en France !

    Mais je vous rappelle qu’au pays de Sarko, on singe les Etats-Unis : une surprise ?

    Et détrompez-moi, mais ce que je vois arriver d’encore plus destructeur, c’est la privatisation pure et simple de certaines missions de la Police... (Halliburton, vous connaissez ?)

    Bien à vous.


    • Alpo47 Alpo47 11 mars 2011 11:14

      Effectivement, on peut et doit, craindre que la tendance, au travers de ce début de création de milice privées,soit vers une « privatisation » des services de sécurité. (Je suis évidemment, totalement contre).
      C’est ce que l’on voit pour les militaires en Irak et Afghanistan. Les militaires sont de plus en plus remplacés par des mercenaires. Je crains, on peut encore l’arrêter, que ce soit l’objectif caché du libéralisme qui nous gouverne.

      Les policiers sont également des citoyens. Comme tout le monde, ils doivent s’impliquer pour défendre leur conception de service (du) public. Quasiment tout le monde est derrière eux. 
      Sauf les dirigeants libéraux UMP, évidemment.


    • bénédicte desforges bénédicte desforges 11 mars 2011 14:40

      Bonjour,
      Le changement de la législation sur les armes n’est qu’un paramètre de ce que sera la gestion de la sécurité dans quelques temps. Bien sûr que beaucoup de missions seront privatisées, c’est à l’étude depuis longtemps et ça avance très vite. Cet été, les syndicats de police ont été conviés au ministère de l’intérieur pour palabrer autour de ce thème et ont été consultés sur leurs souhaits de voir certaines missions de police confiées au privé. Personne n’en a entendu parler parce que ça n’a pas du tout été médiatisé, pas même en trois lignes. C’est ce que je voulais dire dans cet article (les armes et les citoyens volontaires ne sont que des exemples). Finalement, seul le « vernis » de la sécurité intéresse les médias. Sa mise en œuvre ne se jugera (et se commentera) qu’au résultat.


    • bénédicte desforges bénédicte desforges 11 mars 2011 14:45

      PS : quand aux policiers eux-mêmes qui voient le sens de leur métier leur échapper complètement, ils ont une marge de manœuvre très limitée, servis par des syndicats qui sont tous de bons soldats plus bavards qu’offensifs... :/


    • sisyphe sisyphe 11 mars 2011 23:01

      Oui ; la police est comme les autres services publics : en voie de privatisation...


      Réduction d’effectifs, milices de « volontaires », port d’armes : le pouvoir fait son job pour que la peur subsiste, et pour confier une partie du boulot aux officines de « sécurité »...

      On se sent solidaire de votre rébellion ; mais, vous-même, vous sentez-vous solidaire des autres corps de fonctionnaires qu’on disloque ; école, santé, poste, etc..... ? 
      J’espère que oui, parce que des institutions d’état fortes sont le garant de la démocratie. 

      Quant à l’info, ce n’en est plus depuis longtemps ; il ne s’agit plus que de communication, et de faits divers érigés en faits de société. 

      Pour ce qui est plus précisément de la police, j’espère aussi que vous vous prononcez contre les objectifs qu’on vous fixe (le fameux « chiffre »), et les débordements de certains de vos collègues... 

    • bénédicte desforges bénédicte desforges 12 mars 2011 00:06

      @ Sisyphe :
      LE service public est un tout, un système à défendre et à protéger (si on peut encore le faire). Le corporatisme n’a plus sa place aujourd’hui.
      Sinon, à propos du chiffre, j’avais commis ça :
      « Le Chiffre »


    • sisyphe sisyphe 12 mars 2011 09:08

      J’ai lu votre lien, et vous accorde donc tout mon soutien, dans la défense du service public que doit être une police au service du peuple, et non d’un pouvoir affairé à la brader. 


  • Ronny Ronny 11 mars 2011 12:39


    Si je comprends bien, les risques sont :

    - mise en vente d’armes plus ou moins letales, accessibles a tout « honnete gens » (ou tout au moins disposant d’une « honnete carte d’identite)
    - renforcement des polices municipales, aux competences moins arretees que celle de la gendarmerie et de la police nationale
    - creation de milices d’honnete gens qui vont effectuer des maraudes de nuit a la recherche de pas tres honnete gens, voire de ceux qui auront une sale gueule
    - creation (pourquoi pas car cela existe deja) de quartier proteges surveillées par un service de securite prive de plus en plus lourdement arme

    Bref, Sarko l’americain a encore frappe via sa marionnette Brice...

    Effectivement, va y avoir de la bavure et de la severe comme vous dites...

    PS : lu un de vos 2 bouquins, d’une traite sans m’arreter. Tres interessant, decale, et me semble t il honnete au vu de ce que me dise mes deux cousins »capitaines« . Il en faudrait peut etre plus des comme vous a la »grande voliere"


    • bénédicte desforges bénédicte desforges 11 mars 2011 14:50

      Merci :)
      En résumé les risques sont la disparition du service public-police dans un éparpillement des missions et des acteurs de la sécurité.
      Et puis tous ces « citoyens volontaires », ces honnêtes gens qui rêvent de jouer au flic dans leur quartier, je les trouve éminemment suspects.
      La police c’est un métier, pas un fantasme.


    • fredo74 7 avril 2011 11:51

      bonjour Bénédicte Déforges,

      Je ne suis qu’un simple agent de sécurité, et me contente d’agir en tant que tel et rien d’autre.
      J’ai dans mes collègues des gens, qui eux sont des cowboys. Je le déplore d’autant que la réputation de ce métier pour le coup prend une claque.
      Mon véritable boulot est comme je l’appel, plante verte avec des yeux. Je profite de mon temps libre pour écrire, en dehors de mes rondes de nuit. ( dans un bungalow, seul, à surveiller une usine, et prendre la plaque de ceux qui en sorte, ou qui entre) super passionnant comme job !
      Ce qu’il faut tout de même signaler, c’est que les forces de l’ordre ont surement d’autre chose à faire, des missions sinon plus importante que de faire le gais . De plus notre boulot consiste surtout à veiller à ce qu’il n’arrive rien autour de cette entreprise, incendie, autre,
      Me prendre pour un policier, jamais....
      Chacun son métier n’est ce pas...
      Cordiallement


  • Rivière 11 mars 2011 13:01

    « La presse ? On ne sait pas trop si elle est asservie et à quoi. »
    La presse et les médias sont dans l’ensemble devenue propriétés de grands groupes internationaux, à de rares exceptions comme le Canard Enchaîné. La presse, qui obtient des fonds via la diffusion publicitaire, ne saurait avoir d’autres objectifs que celle de ses financeurs. La presse bénéficie aussi semble-t-il d’énormes « subventions » de l’Elysée.


  • kéké02360 11 mars 2011 16:18

    la sécurité alimentaire est un enjeu majeur pour les générations à venir :


  • kéké02360 11 mars 2011 16:19

    Communiqué sous embargo


    L’ampleur des conséquences économiques réelles des OGM révélée
     
    Bruxelles, sous embargo jusqu’au 14 mars 2011, 00h01 - Les coûts occasionnés par la séparation des filières OGM et conventionnelles sont beaucoup plus élevés qu’initialement estimés et pourraient conduire à la hausse des prix les aliments, préviennent les Amis de la Terre/Friends of the Earth Europe dans un nouveau rapport publié aujourd’hui. Ce rapport intitulé Les conséquences socio-économiques des OGM (1) dévoile les coûts cachés des cultures d’OGM que les secteurs conventionnels et biologiques doivent injustement supporter alors qu’ils sont menacés de nouvelles contaminations et d’augmentation des prix alimentaires. Ce rapport est publié alors que les ministres de l’environnement des Etats membres de l’Union européenne (UE) se rencontrent aujourd’hui pour discuter de la légalité des interdictions de culture des OGM sur leurs territoires. Les Amis de la Terre demandent que le débat prenne en compte, dans toute leur ampleur, les conséquences sociales et économiques de la culture de plantes GM. Les ministres de l’environnement doivent discuter sur des faits, pas sur les modèles erronés des industriels.
    Mute Schimpf, chargée de champagne Alimentation à Friends of the Earth Europe, explique : « Il faut prendre en compte les coûts environnementaux et économiques réels des OGM lorsqu’on parle de la culture des OGM en Europe. L’industrie des biotechnologies doit être tenue responsable des dommages provoqués par la contamination croisée. Il n’est pas question de présenter l’addition aux agriculteurs, aux consommateurs et aux contribuables. »
    La politique européenne repose sur le principe que les acteurs non-OGM de l’industrie alimentaire doivent payer toutes les mesures nécessaires pour s’assurer que leurs productions restent sans OGM. Une étude officielle de l’Union européenne (UE) conclut que les coûts de séparation entre les filières GM et les filières conventionnelles pourraient augmenter le prix de ces dernières jusqu’à 13% (2). Mais les chiffres réels sont bien plus élevés. La nouvelle étude qu’ont menée les Amis de la Terre/Friends of the Earth Europe démontre que des postes de dépenses essentiels dans le dispositif de séparation des filières ne sont pas pris en compte dans l’étude de l’UE (3). Les coûts additionnels pour maintenir la séparation entre les filières OGM et conventionnelles, y compris les coûts de contrôle et d’analyse, dépassent largement tout gain économique envisagé par la baisse des coûts de production.
    Pour Christian Berdot des Amis de la Terre France : « Il est trop facile de parler des avantages des OGM, lorsque les coûts sociaux sont payés par les autres. Combien d’administrations, de laboratoires passent des heures à contrôler si nos aliments sont exempts d’OGM ? Les citoyens n’ont pas demandé d’OGM. Ces milliers d’heures de travail, toutes ces mesures coûteuses doivent être payées par ceux qui nous imposent ces OGM que nous refusons. Qu’ils assument enfin économiquement le coût social de leur choix agronomique. »
    Les entreprises de biotechnologies, les opérateurs et autres utilisateurs d’OGM doivent prendre leurs responsabilités pour empêcher toute contamination. C’est à eux de s’assurer que les marchés conventionnels et biologiques de l’UE peuvent se développer sans avoir à supporter des charges injustes.
    Mute Schimpf conclut : « 99,9% des terres européennes sont dépourvues d’OGM. L’opposition aux OGM dans les champs et les assiettes est très forte, et ne fait qu’augmenter. Les cultures GM ne seront pas une aide, mais un obstacle pour affronter le défi des années à venir : nourrir une population mondiale croissante. Les décideurs doivent annoncer la fin des cultures d’OGM en Europe et garantir une politique en faveur de campagnes vivantes et de méthodes plus vertes. »
    Les Amis de la Terre demandent un moratoire sur toutes les autorisations de mise en culture de plantes GM jusqu’à ce qu’une évaluation des conséquences socio-économiques des OGM soit intégrée dans le processus d’autorisation de l’UE et que des mesures anti-contamination obligatoires soient mises en place dans tous les pays membres. Tout frais dû à des mesures destinées à éviter la contamination doit être pris en charge par les pollueurs.


    Contact presse : Les Amis de la Terre - 01 48 51 32 22 / 06 86 41 53 43


     Notes :
    (1) Friends of the Earth Europe, The socio-economic effects of GMOs - Hidden costs for the food chain (Les consequences socio-économiques des OGM – Les coûts cachés pour la chaine alimentaire), mars 2011
    (2) Co-Extra, 2009. Outcomes of Co.Extra. http://www.coextra.eu/pdf/report1472.pdf
    (3) Les coûts additionnels durant la moisson du maïs pourraient être 40 fois plus élevés que les chiffres avancés par l’UE. Et le coût du séchage jusqu’à 34% plus cher.
    http://www.foeeurope.org/download/Socio_economic_effects_gmos_FoEEbriefing_ Mar2011.pdf


  • Agor&Acri Agor&Acri 11 mars 2011 17:20

    Au-delà du propos de votre article,
    il y a le démantèlement progressif mais systématique de tous les « corps constitués » susceptibles de former
    soit un contre-pouvoir
    soit une force d’opposition structurée ou capable de participer à la structuration d’un contre-pouvoir
    = police, armée, juges, enseignants, chercheurs, journalistes = les exemples de pression ou de « mise en quarantaine » des récalcitrants sont légions, quoi que la profession de journaliste semble compter, dans ses rangs, infiniment plus de collabos du système que de résistants smiley

    L’oligarchie pousse des lois sécuritaires en vue, non pas de protéger les citoyens, mais de se protéger des citoyens, qui commencent à comprendre à quel point ils ont été trahis par les soi-disant élites.

    Notre seule chance de stopper l’Orwellisation de nos sociétés est de s’unir contre eux (quelles que soient nos opinions politiques, notre profession, notre classe sociale, ...)
    et de n’apporter nos voix qu’à celui (celle) qui s’engagera « contractuellement » ou Constitutionnellement, à redonner aux citoyens le pouvoir de mettre hors jeu les intérêts privés.

    J’espère que vos collègues policiers, citoyens par ailleurs comme nous tous, ont pris conscience de ce qui se joue réellement derrière l’appellation « Nouvel Ordre Mondial ».

    le Message N°29 de l’auteur du forum

    LE SILENCE DES LOUPS (Décryptage d’un monde interdit aux moins de 16 dents)

    ou son Message N°30
    donnent quelques éléments de réponse.

    J’ai trouvé un lien qui donne accès à tous les messages qu’il a posté depuis 2 ans sur son forum :
    LE SILENCE DES LOUPS (Décryptage d’un monde interdit aux moins de 16 dents)

    Il suffit de cliquer sur les « MESSAGE N°... »


    • Micka FRENCH Micka FRENCH 12 mars 2011 06:53

      Des nouvelles de l’Ecossaise...

      Votre article dépeint parfaitement la gravité du propos et le système de propagande dans lequel nous sommes enlisés.

      Il faut néanmoins rappeler que tous les médias (hop à la française) sont entre les mains du grand capital international et que ces gens-là n’ont aucune hâte à voir revenir en France, Démocratie et valeurs républicaines...

      Avec les compliments de micka FRENCH toujours quelque part sur le Web...


    • Bovinus Bovinus 12 mars 2011 15:43

      "Notre seule chance de stopper l’Orwellisation de nos sociétés est de s’unir contre eux (quelles que soient nos opinions politiques, notre profession, notre classe sociale, ...)
      et de n’apporter nos voix qu’à celui (celle) qui s’engagera « contractuellement » ou Constitutionnellement, à redonner aux citoyens le pouvoir de mettre hors jeu les intérêts privés.« 

      Faut pas confondre »intérêts privés« , »grand Capital’, et « petite entreprise » non plus, hein. Je pense pas que pendre son boulanger au lampadaire stopperait l’Orwellisation de la société. Nationaliser le CAC40, ou, en tout cas, le soumettre aux intérêts nationaux, c’est déjà plus intéressant.


    • Agor&Acri Agor&Acri 13 mars 2011 12:15

      @Bovinus,

      « Faut pas confondre »intérêts privés« , »grand Capital’, et « petite entreprise » non plus, hein.« 

      Bien entendu.

      Ne surtout pas tomber dans le piège de la division entre nous (gauche contre droite, privés contre fonctionnaires, chrétiens contre musulmans ou juifs, salariés contre entrepreneurs ou professions libérales,...)

      Ceux qui n’ont pas encore compris que l’avenir de notre société se joue sur un combat verticale (nous tous contre l’oligarchie) et non sur de multiples affrontements horizontaux, alimentés en permanence par cette même oligarchie et les médias alignés...n’ont vraiment rien compris.

      80% des »problèmes horizontaux" se résoudraient d’eux-mêmes
      si les richesses produites par l’ensemble de la société
      étaient utilisées au service de l’intérêt collectif
      au lieu d’être siphonnées par les banksters (service de la dette) et quelques centaines d’oligarques qui s’entendent entre eux dans des cénacles tels que le Bilderberg ou le Siècle.

      Je le répète :
      Notre seule chance de stopper l’Orwellisation de nos sociétés est de s’unir contre eux (quelles que soient nos opinions politiques, notre profession, notre classe sociale, ...)


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 11 mars 2011 18:44
    « Tout ça est dérisoire. Décourageant... » écrivez-vous.

    En tous cas, vous êtes courageuse vous. Bel écrit.

    Mais bon.. ça va s’arranger..

    Les grands bandits, les grands ennemis ne peuvent encore longtemps garder le monopole de l’armement.

    Les gamins a-sociaux ne continueront pas toujours de vous dire « J’chui mineur keuf de mes deux, et je t’emmerde.. »

    Supreme Court Declares That the Second Amendment
    Guarantees an Individual Right to Keep and Bear Arms

    Remarquez, y’a pas de raison de ne pas anticiper la loi.


    • bénédicte desforges bénédicte desforges 11 mars 2011 23:03

      Justement, les « grands bandits » ne participent pas à ce qu’il est convenu d’appeler la hausse de la délinquance. Au contraire, la statistique de leurs faits criminels est linéaire depuis des années. Pire ! les homicides sont en baisse^^

      (tiens, quand je pense à ce 2è amendement, je pense à Bowling for Colombine)


  • srobyl srobyl 11 mars 2011 18:45

    Excellent point de vue !
    Eh oui, tout à craindre d’une philosophie à la Don Corléone, qui préfère les porte-flingues privés aux professionnels de la police. 
    Mais « parle plus bas car on pourrait.... » Au fait, ça lui va bien les ray-ban !


  • ddacoudre ddacoudre 11 mars 2011 22:15

    bonjour bénédicte

    je t’invite à faire un tour d’horizon dans mes articles, ou sur mon blog (Le blog de ddacoudre .over-blog.com) et tu auras quelques réponses. nous sommes dans une stratégie élaboré depuis la chute du mur de Berlin, il ne s’agit pas d’un processus complotiste, mais de convergences d’intérêts et de conquête impérialiste du marché. et de fait la loi du marché génère comme tout dogme ses structurations, et dans le cadre de ces structuration se développe des stratégies d’acteurs comme celles que tu soulignes.
    d’une certaine manière, l’économie échappent aux hommes politiques ainsi que la monnaie, il ne leur reste plus comme dimension sur laquelle ils ont une action directe la sécurité, non comme simple institution chargé de veiller à la sécurité des biens et des personnes, mais comme instrument politique électif, dont les dérives désignent des citoyens comme des ennemies à éliminer, le même processus que le national socialisme en son temps.
    partant de là tout ce que peut faire la police ou la justice sera toujours insuffisant, car le crime n’étant que social, nous le construisons à chaque loi dans une escalade qui conduit à l’inquisition, bien au delà de la nécessaire sécurité. nous avons vu comment le citoyen lambda par la sécurité routière est devenu un délinquants voir un criminel, et comment ce mot aussi chargé de sens se banalise pour désigner des actes de toutes natures que l’instrumentalisation politique dans une surenchère électorale pousse à criminaliser pour satisfaire à l’irrationalité émotionnelle entretenu.
    il semble que rien ne puisse plus arrêter cette dérive délirante car le politicien qui y oeurvrerait perdrait toute chance d’être élu, au point que le traitement de la violence ne peut plus se faire socialement s’en être taxé de laxisme, et nous en sommes arrivé à parler de présumer coupable et parler comme l’a fait tout dernièrement un préfet que le prévenu dormira en prison.
    ainsi s’en nous en rendre compte nous glissons vers des comportements digne d’états totalitaires.
    j’ignore ton âge, mais quand j’étais jeune et que nous allions en Espagne franquiste nous savions qu’il ne fallait même pas avoir un accident de voiture sous peine de se retrouver en prison.
    cette pratique est arrivé chez nous et nous la trouvons normale alors qu’a mon époque elle qualifiait un état totalitaire.
    plus politiquement, tous les responsable savent qu’il n’y aura pas de reprise économique permettant le plein emploi et donc traiter socialement la délinquance, même cela doit aller en s’aggravant compte tenu de l’augmentation de la population des fractures diverses, sociales financières intellectuelles, et que les matière premières ne suffiront pas pour tous, et celles en remplacement ne sont qu’au stade embryonnaires ou expérimental. et durant tout ce temps nous continuerons par la publicité à aiguiser les désirs de tous,
    nous avons là un beau cocktail explosif qui devrait nous conduire vers le fascisme ou une guerre. et faute de raison, comme tu l’invoques il faudra cela pour changer les choses, c’est triste. et quand l’on écoute nos hommes politiques ils sont tous sur le créneaux de la croissance, alors que c’est une nouvelle civilisation qui se dessine.

    alors il ne faut pas être surpris d’une certaine convergence qui est le produit de modèle théorisé ou de modèle systémique, qui ne trouvent de solution que dans l’escalade, comme quand nous parlons d’une gouvernance mondiale. çà ne fait pas partie des possibilités biologiques du cerveau humain, mais peut être du domaine déterministe de technologie performante que nous utilisons et dont des plus puissantes verront le jour en 2045, car nous aurons modélisé notre cerveau et la machine utilisera toute sa capacité alors que nous nous ne nous servons consciemment que de 10% environ.
    notre destin est étrangement lié à la machine et elle va plus vite que nous, et nous ne pouvons pas espérer être capable d’aller aussi vite sans troubles ou névroses.
    nous le notons avec l’information, il nous est impossible de suivre toute celle qui est disponible alors l’on s’occupe de l’immédiateté comme tu l’écris, et c’est éphémère, sauf quand cela devient un processus pavlovien par la structure de son traitement, ce qui est le cas en matière de sécurité.
    je te mets un lien sur la stratégie de la manipulation des populations
    je voulais juste te faire un court commentaire pour ton bon article
    cordialement.


  • bénédicte desforges bénédicte desforges 11 mars 2011 23:16

    Merci beaucoup, je vais lire ton site avec beaucoup d’intérêt.
    Je me faisais également la remarque que l’ambiance de ce temps présent ressemble beaucoup à celle d’une fin de civilisation...


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