mercredi 1er février 2012 - par cathya

500 signatures, 9 chaînes de télé et 1 CSA

Doit-on parler d'acte démocratique ou d'imposture à propos des 500 signatures, le sésame, ou le garde-fou -au choix- des présidentielles ? Nous entendons certaines personnes dire que sans le système des signatures, n'importe qui pourrait se présenter comme futur Président(te) de la République française sans aucune légitimité. Cette absurdité tourne en boucle dans les médias. Mais, vous êtes-vous déjà posé la question sur le coût d'une campagne présidentielle ?

500 signatures d'accord, mais budget électoral et patte blanche aussi.

Voici les chiffres de celle de 2007 : 20 millions d'euros pour Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, 10 millions pour François Bayrou et 9 millions pour Jean-Marie Le Pen. Des sommes qui servent surtout aux "moyens de propagande", selon la terminologie officielle : meetings, affiches, tracts et désormais Internet.

Pensez-vous réellement que n'importe quel « uluberlu », comme on veut nous le faire croire, serait capable de mobiliser tout un staff de campagne, trouver ces sommes assez conséquentes pour s'amuser à se présenter aux présidentielles, en passant entre les mailles des filets de l'intelligentsia politique et médiatique qui ne manqueraient pas de descendre le pauvre candidat qui ne ferait pas parti du sérail. Sans oublier la notoriété qu'il faut, avant d'être reconnu et sérieusement accepté par la population : Sarkozy, député en 1993, Hollande premier secrétaire de PS en 1997, Marine Le Pen fille de Jean Marie Le Pen, lui-même présent au premier tour des présidentielles de 1974, Mélenchon, Bayrou etc... je m'arrêterai là, vous l'avez compris, aucune de ces personnes ne nous est inconnue. Nous ne sommes pas aux USA où l'on nous sort un Obama du chapeau.

Car l'excuse qui dit : « Les signatures sont là pour empêcher toutes les dérives, elles maintiennent le sérieux électoral », nous dit également, que le fait d'avoir assez d'argent et la possibilité de se présenter, suffirait à devenir Président, au détriment de l'intelligence des électeurs. Mais dites moi chers électeurs... derrière cette analyse, n'avez-vous pas l'impression que l'on vous considère comme n'ayant aucun sens critique ? Un rigolo venant de nulle part, pourrait-il se présenter aux élections présidentielles françaises uniquement parce qu'il a de l'argent, et rien dans la tête ? Et qu'il réussirait à mettre en danger les institutions ? Non, mais sérieusement, ne pensez-vous pas qu'avec cette manipulation, c'est une preuve de plus, qui nous réaffirme que les politiques ne nous considèrent absolument pas, ils nous méprisent. Il faut savoir que Sarkozy avait pour projet de monter le nombre de signatures à 1000. Tout est dit !

CSA et protection des chaînes de télé.

La même tartufferie se retrouve avec le temps de parole médiatique et le CSA, où ce matin 31/01/2012, Pascale Clark (de France inter), reçoit Christine Kelly, membre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, présidente du groupe de travail "pluralisme et campagnes électorales".

Cette personne nous explique que son organisme de régulation était chargé de faire la différence pendant la dernière intervention de Sarkozy, entre le Sarkozy Président et le Sarkozy candidat. Et que par exemple lorsque Sarkozy dit : « J'ai rendez-vous avec les français... », c'est le candidat qui parle, et lorsqu'il dit : « Je suis le chef de l'Etat... », c'est le président qui parle.

Donc, le CSA arriverait à distinguer et à faire la différence, entre la signification d'une phase électoraliste et une phrase présidentielle, ainsi qu'à comptabiliser le tout ?

Puis à la question sur la monopolisation de 9 chaînes de télé pour cette prestation, cette dame répond : « Ce n'est pas de notre ressort, c'est la liberté éditoriale des chaînes qui a le pouvoir de choisir de recevoir un candidat. Nous, CSA on constate . »

Pour le CSA, il n'existe aucune différence entre le temps de parole et le nombre de chaînes TV. En poussant à l'absurde, 9 mn de discours présidentiel sur 9 chaînes à un impact électoral proche du 0/10, comparé à 1 mn de discours électoral sur 1 chaîne, qui serait égale à 10/10 d'impact électoral. Nous sommes aux limites de la 4ème dimension. Le nombre de chaînes ne multiplie pas la présence de Sarkozy. Le Sarkozy président, n'est absolument pas le même que le Sarkozy candidat. Et les deux discours sont totalement distincts l'un de l'autre. Pour le CSA, l'électeur, non pardon, le téléspectateur ne fait évidemment aucune relation entre les deux.

Cette contradiction me fait penser à une réflexion de Michel Lemieux à propos de son livre « La télé cannibale », qui nous explique que les producteurs de films violents nous disent que 1h 30 de violence n'a aucun résonnance sur l'esprit et donc le comportement des individus, mais qui reconnaissent que 30 secondes de publicité ont un impact certain sur les ventes.

Pour finir, deux petits "détails" :

Madame Kelly dit clairement que son travail consiste à défendre les chaînes TV devant le conseil constitutionnel (à 6mn 18s). J'ignorais totalement que les chaînes avait un organisme gérer par 39 personnalités, au budget de plus de 38 millions d'euros pour l'année 2008, pour être défendu. J'en étais resté : aux contrôle et respect des lois audiovisuelles, à l'impartialité des chaînes publiques, à veiller à la protection du jeune public, à veiller à une programmation qui reflète la diversité de la société française. Sur ce sujet : bonjour les DOM-TOM.

A la question de Pascale Clark :
« Vous trouveriez normal que Marine Le Pen soit empêchée de candidature faute de signatures ? ».
Réponse embarrassée de Mme Kelly : « Cà, je n'ai pas à m'exprimer là-dessus... »,
Pascal Clark qui est loin d'aimer Marine Le Pen, lui rétorque quand même tout de go : « Pluralisme ! ».
Réponse : « Non, çà n'est pas du tout moi qui décide de...(là, elle se met à pouffer de manière gênée), ...des signatures où pas... Ah, ah, ah... ».

A cette dernière question, à l'heure où l'on peut lire dans la presse du même jour que 70% des Français souhaitent que Marine Le Pen puisse se présenter démocratiquement, Mme Christine Kelly, membre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, présidente du groupe de travail "pluralisme et campagnes électorales" bla...bla..., est incapable de répondre librement et démocratiquement, comme toute citoyenne à une question qui fait appel à sa légitimité d'électrice, ainsi qu'à ses convictions profondes sur les lois d'égalité de son pays, qu'elle est censée représenter officiellement et faire respecter au sein du CSA.

A ce moment, Mme Kelly, semble engluée entre sa fonction et, on s'en doute, sa désapprobation personnelle, devant la candidature de Mme Le Pen. A tel point qu'elle n'est même plus capable de faire appel à la langue de bois -le réflexe minimum pour un représentant à cette fonction- dans le style : « Nous sommes dans un pays démocratique, et à ce titre, tous les Français doivent être représentés. » Voila entre quelles mains nos médias sont tenus. C'est pathétique...

http://www.journaldunet.com/economie/enquete/cout-campagne-electorale-presidentielle/index.shtml

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=275167

http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_sup%C3%A9rieur_de_l%27audiovisuel_%28France%29#Missions



37 réactions


  • chantecler chantecler 1er février 2012 11:48

    Vous abusez de la crédibilité des lecteurs :

    Si le FN était un vrai parti depuis le temps , 73 ? , il serait implanté dans le pays au niveau local, départemental, régional , etc ...

    Et n’aurait aucune difficulté à rassembler ses 500 signatures .

    Mais il n’entre en lice uniquement aux présidentielles pour promouvoir son leader et ses idées.

    Et il faudrait au nom d’une démocratie , qui n’existe pas au sein du FN , lui donner le blanc seing pour qu’il puisse bénéficier de la tribune médiatique et éventuellement faire élire son candidat ?

    On ne peut en même temps dénigrer la république , attaquer ses représentants , les insulter et exiger qu’ils vous signent le passe droit .

    Les frontistes ne peuvent s’en prendre qu’à eux mêmes ...

    S’ils n’ont pas d’élus ou si ces élus ne sont pas reconduits , c’est qu’il y a un problème .

    Ce parti est de structure ancienne :
    Ca s’appelle le boulangisme .

    Basé sur un rassemblement de mécontents , disparates et incompatibles.

    Fonctionnant à coups de référendum pour court circuiter les débats , les institutions républicaines en s’appuyant sur « le peuple » ou « l’opinion publique ».....

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Boulangisme

    Cr.


    • cathya cathya 1er février 2012 12:05

      Bonjour chantecler,

        Rectification, je tiens à être bien compris : Je parle de la supercherie des signatures en général dans le système et non de la position du FN. Mme Christine Boutin a elle-même un problème avec ses signatures.
       
      Quant a l’exemple de Mme Kelly, vis à vis de son absence de vraie réponse au sujet de Marine Le Pen, c’est comme je l’explique son mélange des genres -sa fonction d’une part et sa liberté de parole comme citoyenne d’autre part- et son impossibilité à s’exprimer qui me fais mettre l’accent sur l’incapacité d’indépendance des personnes au contrôle des médias.

      Ce jour là, comme par hasard, l’actualité des sondages parlait de Le Pen, mais mon interrogation eut-été la même pour le cas d’un autre candidat.

      Merci


    • chantecler chantecler 1er février 2012 12:32

      Je vous remercie de me rassurer .

      Il est vrai que l’argent entre pour beaucoup trop dans les campagnes électorales .

      Mais le pouvoir , la politique et l’argent sont malheureusement et depuis longtemps liés .
      Ca c’est l’os dans notre démocratie .

      Mais revenons au problème des signatures :

      Si toute personne ayant l’envie de se présenter , avec un programme qui tient la route ou non ( je pense à des représentants de sectes ou de mouvements particuliers , l’inventeur du mouvement perpétuel , protecteur des escargots en basse Normandie, etc, etc...)

      Mieux si se présenter n’était qu’un moyen de se faire du fric , avec un programme passe partout , en comptant sur les 8 euros payés par les contribuables que rapportent chaque suffrage pour remplir son compte en banque ?

      Comment ferait on ?

      Nous aurions cent ou deux cents postulants qui se partageraient le temps de parole avec des messages et programmes impossibles à déchiffrer , à démêler ...

      Donc il faut bien introduire des règles .

      Entre la fortune personnelle , bien ou mal acquise , qui serait l’unique sésame et des mécanismes qui prennent peu ou prou en compte la représentation démocratique du pays , évidemment je choisis la seconde solution ...

      Qu’il faille améliorer les choses , je suis bien d’accord , mais ce n’est pas si simple .

      Cdt.


    • Yohan Yohan 1er février 2012 12:42

      Votre raisonnement est totalement erroné et vous le savez bien. Vous développez l’argumentaire habituel de la nomenklatura politique de ce pays.


    • Denis Rezler 1er février 2012 19:21

      " Basé sur un rassemblement de mécontents , disparates et incompatibles.« 


      Vous avez raison Chantecler. Surtout n’écoutons pas ces gens, et proclamons haut et fort que la seule démocratie qui vaille est celle qui reconduit élections après élections les seuls gardiens auto proclammés de notre système.


      Ce matin sur RTL monsieur Hollande c’est lui aussi englué face à cette question d’Alain Duhamel, ne donnant comme seule réponse  : »c’est la règle« sans jamais vouloir se prononcer sur le fond ; s’agaçant , et s’emportant même, devant l’insistance de Duhamel dans un »ce n’est tout de même pas moi qui vais lui donner, non !"

      Vive la démocratie. Vive la république.

    • Ultraero Ultraero 1er février 2012 21:55

      Pour être remboursé de ses frais de campagne je crois qu’il faut faire plus de 5%...

      Pour les grands démocrates de ce pays, seuls ceux qui sortent du moule mondialiste sont reconnus comme des partis républicains et peuvent éventuellement prétendre aux signatures à condition de ne surtout pas leur faire de l’ombre.
       


    • posteurfou posteurfou 2 février 2012 10:30

      A ce sujet , je pense que certaines personnes ont peur de se déclarer FN afin de ne pas mettre le feu dans leur cité ou ville , si tout les partis politiques ne sont pas présent ? alors que l’on ne parle plus de démocratie , trop facile !

      Je dis aux gens n’ayez pas peur de vos opinions ! ! la vérité sortira des urnes !

       

      Crdt ..


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er février 2012 12:08

    Le problème n’ a rien du tout à voir ni avec MLP ni aucun autre candidat . 


    La question c est : le suffrage universel avec ses modalités ayant à voir avec l’ argent dont disposent les candidats , les barrières que sont d’ avoir 500 signatures et autres fantaisies loufoques , est-ce qu’ il existe un mode de scrutin qui permettrait à un citoyen ordinaire de devenir président sans les millions d’ euros nécessaires actuellement , qui sont un déni complet de démocratie . 



  • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er février 2012 12:10

    Zarbi comme lorsqu’ un article parle démocratie la réaction épidermique c ’est de vouloir faire disparaître le candidat exécré ...


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er février 2012 12:12

    Et non pas parler d’ un mode de scrutin inégalitaire .


  • Yohan Yohan 1er février 2012 12:41

    Pourquoi certains petits candidats n’ont aucun mal à les réunir ces 500 signatures ? le problème n’est pas dans les 500 signatures, mais dans la confidentialité de la chose.
    Un élu qui donne son parrainage au FN a forcément à redouter la stigmatisation et les menaces qui s’en suivent. Pourquoi croyez vous qu’il y a si peu de prétendants pour se présenter aux cantonnales et aux législatives sous la bannière du FN. Il ne faut pas sous estimer l’opprobre qui en découle et les problèmes au niveau professionnel notamment.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er février 2012 12:54

    Tout à fait Yohan , le mec qui donne sa signature et dont la voiture explose est un bon exemple de l’ idée qu’ ont certains de la démocratie .


    Ils ont le coeur qui fait boum .

    • chantecler chantecler 1er février 2012 19:13

      En l’occurrence c’est plutôt le contraire :
      Le mec qui donne pas sa signature et qui retrouve sa voiture sabotée .


  • democradirect democradirect 1er février 2012 12:59

    Il y a différentes idées dans l’air pour limiter le nombre de candidats autrement qu’en demandant 500 signatures d’élus. Par exemple en demandant un certain nombre de signatures de citoyens. Une autre idée (je ne sais plus de qui) serait de faire 3 tours : dans le premier chacun pourrait se présenter, dans le second ne seraient retenus que les 10 premiers, et pour le troisième tour les deux premiers. Quoiqu’il en soit, c’est le peuple lui-même qui devrait décider ce genre de règles.

    Pour commencer, introduisons un véritable droit de référendum d’initiative populaire qui permette au peuple de modifier la Constitution (le peuple pourra ensuite se saisir de cet instrument pour adopter d’autres réformes). Exigeons des candidats qu’ils prennent l’engagement suivant :

    « Si je suis élu à la présidence de la république, je m’engage à soumettre en votation populaire durant la première année de mon mandat l’introduction du droit de référendum d’initiative citoyenne suivant : si une proposition de modification de la constitution est soutenue par un million de signatures de citoyennes et de citoyens inscrits sur les listes électorales réunies en 18 mois, alors cette proposition devra obligatoirement être soumise en votation populaire. De plus, toute modification de la Constitution – même voulue par les élus – devra obligatoirement être soumise en votation populaire ».

    Voir ici une brève motivation de cette revendication, et un argumentaire.

     


  • Robert GIL ROBERT GIL 1er février 2012 13:23

    Le parrainage n’est pas un soutien : il ne s’agit pas d’un choix et encore moins d’un vote en faveur de l’un ou l’autre candidat. Le parrainage est un acte républicain : il ne doit pas être compris comme un droit de veto destiné à empêcher une candidature adverse. Bien au contraire, il a été conçu pour garantir le bon fonctionnement de nos institutions ...mais, voir :

    http://2ccr.unblog.fr/2012/01/23/parrainages-les-500-signatures/


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er février 2012 13:36

    Avec le mode de scrutin que nous connaissons en ce moment  l’ argent va à l’ argent comme l’ eau des ruisseaux va aux rivières qui aliment le fleuves se jetant à la mer .


    Sauf que l’ eau est dans la nature une des composantes essentielles . 

    Le pognon va au pognon qui va au pognon alimentant l’ usine à pognon .

    • chantecler chantecler 1er février 2012 13:46

      Ce que les dirigeants du FN ont parfaitement compris .
      Ne les faites pas plus innocents qu’ils ne le sont .
      Origines de la fortune des LP ?


  • cathya cathya 1er février 2012 14:02

    A democradirect,

    Merci pour ces liens.

    Il est vrai que le référendum d’initiative populaire tarde à venir ! Le verra-t-on un jour ?


  • papi 1er février 2012 14:28

    @ auteur

    récemment dans un sondage ;70% des Français se déclaraient pour que MLP puisse obtenir 500 signatures pour se présenter, et Représenter le quelques 20 % de la population , sympatisante des propositions de FN..
    Encore une fois , le pouvoir en place fait fi des opinions de son peuple, quitte à mettre
    un grand coup de couteau dans le débat démocratique !!.
    Lorsque on utilise ce genre de méthode, il est normal que des questions se posent sur le sens donné à la démocratie en France ..
    Si MLP ne peut se présenter faute de ces 500 signatures, le président élu ne le sera pas pleinement au sens profond de scrutin universel car 20 % ou plus de ses concitoyens auront été muselés..
    En tant qu’électeur et citoyen Français, le fait de me priver du droit de participer à un grand événement dans la vie de mon pays , me sidère, et me terrifie !!
    Car que me volera-t-on demain ??


  • ilan ilan 1er février 2012 15:14

    Si l’on s’intéresse aux milieux fermés, comme celui étudié par Michel et Monique Pinçon dans leur ouvrage de 2007, intitulé « Les Ghettos du Gotha », ou comment la bourgeoisie défend ses espaces. Les Pinçons nous livres 5 titres qui se suffisent à eux mêmes

    1. La métaphore de la toile d’araignée comme fonctionnement de l’oligarchie financière.
    2. Les espaces du pouvoir et la recherche de l’entre-soi.
    3. Les lieux où s’exerce ce pouvoir et les liens qui permettent de l’acquérir et de le pérenniser.
    4. La domination de l’espace .
    5. La défense des intérêts mène à un collectivisme pratique.

    http://societe-et-moeurs.oboulo.com/ghettos-gotha-bourgeoisie-defend-espaces-michel-pincon-monique-pincon-charlot-44880.html

     

    Plus proche de nous en 2011, Emmanuel Ratier dans son livre « Au cœur de pouvoir », dissèque l’emprise que peut avoir le club parisien « Le Siècle » ou se réunissent tout le gratin industrielo-économico-médiatico- politique.

    Voici ce que nous dit la 4e de couverture : 
     «  Les membres du Siècle ne se contentent pas d’occuper les fauteuils ministériels : ils détiennent pratiquement tous les postes stratégiques, ceux qui, en dehors de leur importance technique, ont un rôle politique déterminant.
    En fait, les cent premières entreprises françaises sont, pratiquement sans exception, représentées au Siècle. De même, tous les grands journaux, tous les grands corps de l’État, comme la Cour des comptes, le Conseil d’État, la Cour de cassation, l’état-major militaire, l’Inspection des Finances, etc. »
    Cet extrait de
    La République mondaine, un ouvrage paru en 1975, n’a rien perdu de son actualité. Le club Le Siècle, fondé en 1944, réunit, depuis plus de 65 ans, la quasi-totalité du pouvoir politique, économique, financier ou médiatique français.
    Soit environ 600 personnes qui concentrent entre leurs mains l’essentiel du pouvoir. Tout gouvernement, qu’il soit de droite ou de gauche, a du tiers à la moitié de ses membres qui y appartient.
    Cette volonté de secret, associée à un contrôle de pratiquement tous les grands médias et de toutes les maisons d’édition, fait qu’aucun ouvrage n’a jamais été consacré au club Le Siècle.
    Pour la première fois,
    Au coeur du pouvoir dévoile les arcanes de ce club très secret, que d’aucuns ont comparé à la franc-maçonnerie ou à la Synarchie.
    Se fondant sur des centaines de documents internes et confidentiels,
    Au coeur du pouvoir révèle l’itinéraire sinueux de son fondateur, de son empire de presse et d’influence qu’il développa durant un demi-siècle.
    Dans une entière indépendance mais aussi une stricte objectivité, il décrit le déroulement de ses réunions et dîners, son système de cooptation, et raconte ce qui s’y trame, s’y noue et s’y décide, de la chute des ministères aux alliances entre banquiers ou capitaines d’industrie.
     

    Ce livre n’est pas fait pour juger sommairement du Siècle, de ses membres et de son fonctionnement.
    Savoir s’il s’agit d’un « complot » ou non ne présente qu’un intérêt strictement secondaire.
    En revanche, ce livre sera d’une grande utilité pour mieux comprendre le sens de telle ou telle nomination, le rachat d’une entreprise par une autre, la montée en puissance d’hommes politiques recrutés très jeunes, le silence des médias sur certains sujets, la solidarité évidente dont bénéficient ses membres, le réseau relationnel et les alliances inhabituelles, etc.
    Autant d’éléments que la plupart d’entre eux n’ont jamais souhaité voir exposés au grand public. Et sur lesquels Le Siècle avait jusqu’alors réussi à conserver la confidentialité la plus totale.
     

    Au coeur du pouvoir comporte aussi un très important annuaire biographique qui retrace la carrière de ses 2000 membres ou invités du début des an-nées 1970 aux années 2010. »

    On ne peut que comme cathya, se poser la question sur la Réelle utilité de ces fameuses signatures et à qui elles profitent.


    • LE CHAT LE CHAT 1er février 2012 16:00

      Ces gens du Siècle , on les appelait autrefois « les notables » .
      De Gaulle ne faisait pas partie de cette caste , ils lui ont mené la vie dure jusqu’au bout......


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 1er février 2012 17:56

      LE SIECLE,

      VOUS CONNAISSEZ ?

       

      C’est une Association loi 1901, en fait un club très fermé, fondé dès la fin de la 2ème guerre mondiale par Georges Bérard-Quélin1. Son siège est situé 13 avenue de l’Opéra, dans le 1er arrondissement de Paris. Elle regroupe au cours d’un dîner annuel, réunissant des membres de la classe dirigeante française.

       

      Le Siècle rassemble des hauts fonctionnaires, des chefs d’entreprises, des hommes politiques de droite ou de gauche, en particulier Messieurs François Hollande, Nicolas Sarkozy, François Bayrou …. des dirigeants syndicalistes comme Le Duigou. La présidente et une certaine Nicole Notat : pas d’erreur c’est bien l’ancienne chef de la CFDT. Il y a aussi des représentants du monde de l’édition et des grands médias de premier plan. Sans oublier un certain Dominique Strauss Kahn. Au 1er janvier 2011, Le Siècle comptait 751 membres et 159 invités qui attendaient une décision sur leur admission en tant que membre.

       

      C’est donc un lieu de négociation, de concertation entre les partis qui dirigent notre pays depuis plus de 60 ans, les grands médias, les économistes, les grands chefs d’entreprise. C’est là que les décisions importantes se prennent et que les stratégies pour toujours plus pressurer les travailleurs, les classes moyennes, se décident.

       

      Et que chacun d’entre nous se pose la question : que signifie choisir un membre du Siècle ou un autre ?

       

      Le film « Les nouveaux chiens de garde » en ce moment en salle, décrit ce milieu nauséabond.


  • spartacus spartacus 1er février 2012 18:06

    Au nom de quoi n’importe qui ne pourrai pas se présenter ?

    Pourquoi privilégier les partis subventionnés ?
    A chaque fois qu’un journaliste ou politique s’exprime sur le sujet c’est la pensée unique qui approuve cet ersatz de démocratie.
    Oui la démocratie c’est n’importe qui qui peut se présenter, justement !
    Les signatures par les seigneurs locaux c’est une démocratie tronquée !

    Faisons une élection à 3 tours
    1er tour, n’importe qui peut se présenter. 
    2eme tour seuls les 10 premiers
    Dernier tour face à face.
    Tellement évident. Bien plus démocratique.

  • spartacus spartacus 1er février 2012 18:10

    Il a été fait pour bloquer les candidats hors système pour continuer a profiter un max des émoluments et des subventions sans partage.

    Avec l’appuis des obligés des partis subventionnés, comme justification a la mascarade de démocratie.


  • Katouch53 1er février 2012 19:48

    @ Chantecler. 


    Vous me paraissez méconnaître le mot « démocratie ». Je vous rappelle aussi que si le FN de MLP n’a pas d’appareil politique comme vous dites si bien, c’est parce que le mode de scrutin ne lui permet pas d’apparaître au législatives. Comment expliquez vous que les communistes (qui pourraient se réunir dans une cabine téléphonique avec leur 1% ) s’il en existaient encore, aient environ 15 députés et que le FN qui représente environ entre 15 et 20 % d’électeurs n’en ait pas ! 
    Cela ne parait pas vous choquer ?! Certes vous me répondrez qu’il s’agit là du jeu des alliances, et c’est aussi pour ça que je me suis ralliée récemment à MLP, les alliances ont a vu dans le passé ce que ça donnait ! Les communistes au gouvernement ne choquent personne ! mais en revanche qu’une frange de la population dite (mensongèrement) d’extrême droite ! alors ça ce n’est pas possible pour des personnes comme vous. 
    Boulanger c’était autre chose vous confondez. Et d’une, de deux dans le bureau des collaborateurs de MLP, il y a une photo que personnellement j’aime beaucoup, celle de Charles de Gaulle. Et ne me dites pas qu’il s’agit de propagande... Ce serait trop facile. 
    Vos arguments me paraissent spécieux en ce qui concerne les partis que vous n’aimez pas... 
    voyons voir... fascistes, certains disent fascistes .... Pendant 15 ans Charles de Gaulle a été traité de fasciste.... par ceux-la mêmes qu’il gênaient.... facile aussi et dangereux, car à force ce mot est galvaudé à tort et perd de sa force qui devrait rester entière eu égard au véritable fascisme .... 
    Ceux qui empêchent MLP d’avoir ses 500 signatures sont des fascistes. Pourquoi ? Parce qu’ils ont tout simplement peur.... Peur de leurs opposants, peur qu’ils gagnent et quand on est gouverné par la peur on tombe dans le fascisme.... C’est fait, ils sont tombés ..... 

    Source DGST : MLP n’est pas à 18 % elle se situe entre 25 et 30 % ! Sarko et Hollande le savent .... Pas nous (du moins, pas tout le monde) .... Sarko surtout le sait, il se murmure même qu’il serait en dessous de 16 % ..... juste un peu devant Bayrou... 

    C’est tout, pour le moment..... 

    • Denis Rezler 1er février 2012 20:12

      " Source DGST : MLP n’est pas à 18 % elle se situe entre 25 et 30 % ! Sarko et Hollande le savent .... Pas nous (du moins, pas tout le monde) .... Sarko surtout le sait, il se murmure même qu’il serait en dessous de 16 % ..... juste un peu devant Bayrou... "


      Vous pourriez m’expliquer d’où vous tenez ces chiffres ? je suppose que la DGST ne le crie pas sur les toits.

  • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er février 2012 19:53

    Il est évident que la démocratie pour certains c ’est exclure tout simplement un adversaire politique . 




  • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er février 2012 19:57

    D’ ailleurs on en arrive à trouver des guignols donnant des notes aux gouvernements 


     en ayant pour angle de vue le rendement sur le capital . 

    Où il est l’ être humain la dedans ?

  • Annie 1er février 2012 20:18

    Il faut bien un système pour désigner les candidatures. Il était autrefois basé sur l’argent et aujourd’hui sur le nombre de signatures. Si j’ai bien compris, l’argument serait que certains maires aimeraient bien voter pour Lepen, mais ont peur d’être stigmatisés. Comme le demande Chanteclerc, pourquoi ? Y a-t-il matière à stigmatisation ? Certains maires le pensent alors que l’on nous assure que le FN a changé. Le fait également que le FN ne fasse campagne que pour les présidentielles (il a quand même fallu attendre les présidentielles pour connaître le programme économique du FN) explique son manque d’implantation au niveau local. Les rares intrusions du FN dans la vie locale (Orange etc,) ne plaide pas en sa faveur.

    Que certains maires n’osent pas donner leur signature au FN en dit plus sur le FN que sur ces maires. Personnellement, qu’on donne les 500 signatures au FN, que MLepen soit battue et qu’on n’en entende plus parler avant les prochaines présidentielles. 5 ans de répit.


    • Denis Rezler 1er février 2012 20:26

      Non, vous n’y êtes pas Annie. Aujourd’hui la plupart des communes sont réunies en communauté de communes ou urbaines. A leurs têtes des élus certes mais on va voir lesquels, mais surtout les vrais patrons sont des fonctionnaires de la territoriale. Un « petit » maire n’a pratiquement aucune indemnité. Ils sont tous bombardés vice-président d’une ou plusieurs commissions quelconques - la commission pour repeindre les garages à vélos, ou la commission pour que l’eau soit verte et le ciel bleu- avec des indemnités de quelque centaine d’euros. A charge pour eux de suivre le mouvement sans regimber sous peine de perdre ces précieuses fonctions.


      Les voilà les raisons Annie.

    • Annie 1er février 2012 20:58

      Si ce que vous dites est vrai, et je ne mets pas votre parole en doute, quel est le système qui permettrait une plus juste représentation ?


    • foufouille foufouille 1er février 2012 22:43

      non annie
      en fait FN = nazie
      donc toute personne votant pour le fn est considere comme nazie par toute la goche et la droite
      peu importe qu’ils changent ou que l’UMPs envoye les flics tabasser les gens


    • Denis Rezler 4 février 2012 19:17

      Peut être commencer par prendre en compte les votes blancs.


      On constate quoi ? Qu’un président est élu avec 20 à 25 % de fonds propres - résultat du premier tour- Les reports de voix ne constituent aucunement une conviction portée sur le candidat élu mais l’expression d’une sensibilité politique et surtout le rejet d’une autre sensibilité politique.

      Malgré cela je pense qu’une représentation à la proportionnelle est suicidaire en matière d’orientation gouvernementale. Ceci dit j’affirme qu’un pari -quel qu’il soit— crédité d’au moins 10% d’intention de votes à sa place de plein droit dans le jeu électoral -dans l’absolu TOUS les candidats méritent d’être présents- ou alors le pouvoir législatif considère qu’il est un parti dangereux ou criminel et propose -et fait voter- une loi l’interdisant.

    • cathya cathya 1er février 2012 22:58

      Rectification pour alchimie

      Si vous aviez mieux lu vous auriez vu :« Pensez-vous réellement que n’importe quel « uluberlu », comme on veut nous le faire croire »

      Je ne dit pas que n’importe quelle personne qui se présente est un uluberlu. Non, je dis que l’on veut nous persuader, nous faire croire, que ceux qui ne sont pas du « milieu, du sérail » et qui veulent se présenter, sont appelés uluberlus.

      Je défend le fait que tout le monde a le droit de se présenter. D’où l’article que j’ai écrit sur le sujet, qui pose la question de savoir : A quelle fin ces 500 signatures ?

      J’espère que vous me comprenez mieux.

      Merci

      Cathya


  • cathya cathya 1er février 2012 23:21

    alchimie,

     Je suis évidemment tout à fait d’accord sur votre subtilité du « n’importe qui ».


Réagir