jeudi 12 octobre 2017 - par armand tardella

Combattre le CETA grâce… au CETA

Voilà, c’est fait ! Le CETA est entré en vigueur le 21 septembre dernier. Provisoirement, et à l’essai, parait-il. Ce traité de libre échange entre l’Europe et le Canada a été négocié discrètement depuis une dizaine d’années. En tout cas, il fallait bien tendre l’oreille pour être au courant. Le grand public n’en a vraiment entendu parler que l’année dernière, lorsque le président de la région Wallone s’était opposé à sa mise en œuvre. On entendait parler du TAFTA, remis en cause par Donald Trump, probablement provisoirement, mais pas vraiment du CETA. De toute façon personne ne nous a demandé notre avis. C’est ce qui est le plus insupportable. Ni sur le TAFTA, ni sur le CETA, ni sur les autres traités du même type qui se profilent aujourd’hui, comme le futur traité de libre échange avec le Japon. On a le sentiment qu’on veut nous imposer ce que nous aurions probablement refusé, à tort ou à raison, si on en avait débattu publiquement.

Mais l’objet de cet article n’est pas de publier un nième commentaire sur le contenu du CETA et de la manière dont il a été élaboré et imposé. Pour cela vous pourriez lire par exemple l’article de Jacques Sapir intitulé « L’entrée en vigueur du CETA : un scandale démocratique » dont voici le lien : http://russeurope.hypotheses.org/6295. Je suis globalement d’accord avec son analyse.

Non, l’entrée en vigueur du CETA me donne plutôt l’occasion d’illustrer ici les propos que j’ai tenus dans mon dernier article publié en juin 2017 sur Agoravox (intitulé : « la faille du système politico-médiatique et financier / comment retourner la puissance du système contre lui »  : http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/la-faille-de-securite-du-systeme-194367)., ainsi que le mécanisme que je proposais pour utiliser la puissance du « système » à notre avantage.

Car, l’entrée en vigueur du CETA est en effet une claire manifestation de la puissance du « système ». Nos élites ont négocié ces accords sans nous consulter, et sans tenir compte des intérêts des populations. Ce traité a manifestement pour but de renforcer les intérêts des grands groupes industriels et commerciaux multinationaux. Il va leur permettre de nous imposer l’achat de produits (type bœuf aux hormones, et apparentés), dont nous ne voulons pas. Surtout, il va donner le droit aux grands groupes internationaux de trainer les Etats en justice si ceux-ci faisaient voter des lois qui iraient contre leurs intérêts.

Alors, que peuvent faire ceux qui pensent que ce traité va contre leurs intérêts et/ou leurs convictions ? Parce qu’en particulier ils pensent qu’il n’améliorera ni l’emploi, ni la protection sociale, ni les conditions de travail, ni la santé, ni etc. ?

Manifester ?

Bloquer les autoroutes ?

Exprimer sa mauvaise humeur dans les urnes ?

Signer des pétitions ?

Arrêter de payer ses impôts ?

Quels résultats peuvent avoir toutes ces actions face à une armée de lobbyistes, de juristes, de fonctionnaires européens au service des élites ? Le contraste entre des forces en présence est saisissant !

Certains diraient qu’on pourrait sortir de l’Europe de manière à s’affranchir des traités européens. Pourquoi pas, c’est une idée. Mais c’est une idée à long terme, et comme dirait Keynes … à long terme, nous serons tous morts !

En effet, on ne peut pas l’envisager avant d’avoir changé de Président de la République, c’est-à-dire pas avant cinq ans. Et il faudrait que dans cinq ans, nous ayons des candidats à la présidentielle qui prônent cette solution. C’est vrai qu’il pourrait y en avoir deux ou trois. En revanche, il faudrait que l’un d’eux soit élu. Le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas gagné ! Et si ce n’est pas dans cinq ans, ce sera alors au minimum dans dix. De plus, l’actualité récente nous montre aussi que, d’ici là, le « système » est capable de rendre la sortie de l’Europe encore plus difficile qu’aujourd’hui.

Alors d’autres diraient qu’il faut simplement attendre que les populations soient tellement opprimées et dégoutées de leurs gouvernements qu’elles finissent par se révolter violemment. Personnellement, je trouve que ce n’est pas très enthousiasmant, et c’est en plus très incertain. Personne ne peut prévoir quelle serait l’issue d’une révolte populaire. Le pire n’est jamais sûr, mais le meilleur non plus.

Alors que pouvons-nous faire, ici et maintenant ?

Lorsque j’étais enfant, j’ai vu un film américain à la télévision dont j’ai oublié le titre et le nom des acteurs, mais dont le scénario m’avait marqué. Il s’agissait d’une histoire romancée sur le passage du mur du son. A l’époque de la scène, les moteurs d’avions n’étaient pas assez puissants pour atteindre la vitesse du son en vol à l’horizontale. Ils ne pouvaient l’atteindre qu’en piqué. De nombreux pilotes cherchaient la gloire en étant les premiers à passer le mur du son, et par conséquent tentaient leur chance en poussant leur manche de commande pour partir en piqué. Mais, en approchant du mur du son, les turbulences devenant énormes, les forces aérodynamiques sur les volets de commande bloquaient le manche. Les pilotes avaient beau tirer sur leur manche de toutes leurs forces pour remonter, ils n’arrivaient pas à le manœuvrer, et s’écrasaient inexorablement sur le sol. Jusqu’au jour où l’un deux eut l’idée, au lieu de tenter de tirer sur le manche, d’au contraire le pousser. L’avion a alors piqué encore plus, jusqu’à la verticale, puis volé sur le dos vers l’arrière et terminé sa boucle en remontant par l’arrière. En remontant, l’avion perdant de la vitesse, les turbulences ont diminué, le manche est redevenu manœuvrable, et le pilote a alors pu le tirer pour revenir à un vol à l’horizontale et enfin se poser.

On peut faire un parallèle entre cette histoire et notre situation vis-à-vis du CETA. Comme les pilotes du film, nous n’avons pas la force de tirer sur le manche et contrer la mécanique dominante. Les forces en présence sont trop puissantes. Par contre, nous avons la possibilité de pousser sur le manche, d’accompagner le mouvement, l’amplifier, au moins dans un premier temps, puis le déformer, et virer de bord pour nous poser à un autre endroit.

La force dominante aujourd’hui, ce n’est pas la politique, c’est le commerce. Ce qui donne du pouvoir, c’est le chiffre d’affaire, c’est-à-dire la capacité à vendre, et encore mieux, à vendre à des clients fidèles. Lorsqu’un organisme a de très nombreux clients fidèles, c’est en fait une multinationale. Et il gère de tels flux financiers qu’il devient de fait une banque. C'est-à-dire qu’il maîtrise le commerce ET la finance. Enfin, les traités comme le CETA lui donnent le pouvoir d’obliger les Etats à faire voter les lois qui l’intéressent en sécurisant ses investissements. Il maîtrise alors aussi la politique.

Alors, imaginons un instant que nous soyons capables, demain, de réunir 1 million de coopérateurs, individus ET entreprises, venus d’horizons, géographiques, sociaux, culturels très divers. Imaginons que chacun mette 10€ pour créer une coopérative d’achat et de vente. Cette coopérative possèderait ainsi un capital de 10M€, où chacun possèderait par conséquent une voix au chapitre, et s’engagerait par ailleurs à privilégier, lorsque c’est possible, les échanges à l’intérieur du réseau.

Dans le monde actuel, un réseau de ce type vaut plusieurs dizaines de millions d’Euros. Des tas d’entreprises paieraient cher pour avoir le droit de vendre dans ce réseau ! Pour cela, il suffirait que chaque coopérateur se crée un compte sur la plate-forme d’échanges de la coopérative, comme tous les comptes que nous créons sur Facebook, Google, Twitter, etc.

Personnellement, je n’ai pas de compte Facebook. … Mais, mes enfants en ont un. De plus, j’ai aussi toujours résisté aux campagnes marketing. Je suis plutôt du type anti-consommateur… Mais ma femme, et bien d’autres, ne dédaignent pas les bonnes promos, les points de fidélité et autres avantages marketing. Donc, cela ne sert à rien d’essayer d’aller contre le mouvement dominant de la même manière qu’il est inefficace de tirer sur le manche. La vie est pleine de compromis cornéliens. Alors pourquoi ne pas pousser sur le manche … le temps de débloquer la situation pour nous permettre ensuite de partir dans une autre direction ensuite ?

Alors, maintenant que nous avons notre coopérative multinationale, tournons-nous vers les entreprises qui souhaitent vendre dans notre réseau : nous avons la possibilité de poser nos conditions pour les faire entrer. Nous en avons le droit, puisque nous sommes une entreprise commerciale. Premièrement, nous pouvons leur demander un peu d’argent, puisqu’elles le font déjà par ailleurs. Et nous verrons plus loin comment nous pouvons utiliser cet argent-là. Mais nous prendrons moins cher que les autres, puis nous leur imposerons, en contrepartie, de vendre dans notre coopérative uniquement les produits qui nous intéressent et surtout de dépenser dans notre réseau l’argent qu’elles auront gagné dans notre réseau.

De telle manière que l’argent circule et se multiplie à l’intérieur de la coopérative !

D’ailleurs, les échanges étant réalisés préférentiellement dans le réseau, ils peuvent être effectués sans transaction bancaire, uniquement en compensant les comptes internes à la coopérative.

Il est bien sûr possible que des entreprises françaises, locales, ne veuillent pas entrer dans le réseau dans ces conditions. Pas de problème, nous irons chercher des entreprises canadiennes, puisque c’est devenu facile, celles qui voudraient prendre une partie du marché local sur lequel elles ne sont pas présentes. Nous pourrons aussi aller chercher des entreprises chinoises, indiennes, etc. Ils ont aussi des problèmes de développement et de pouvoir d’achat à résoudre là-bas ! Ce n’est pas un problème pour nous. L’essentiel est que ce qui est gagné dans le réseau revienne dans le réseau. Le fait d’attirer des entreprises lointaines dans le réseau finira par faire venir aussi les entreprises locales que nous aurions éventuellement préférées au départ.

Mais, attirer dans la coopérative d’autres entreprises augmentera l’offre du réseau, ce qui aura comme conséquence d’attirer des acheteurs, faisant ainsi croître la coopérative, et par conséquent sa valeur. Et ainsi de suite.

Ceci n’est pas tout. Le fait de privilégier des transactions non bancaires entre les membres du réseau de coopérateurs, donne de fait un rôle de banque à la coopérative, et même de banque centrale, et ceci de manière totalement inattaquable sur le plan légal. En effet, chaque coopérateur possède un compte au sein de la coopérative, mais bien plus qu’un compte « utilisateur » du type de ceux de Facebook. Ce compte indique le solde des transactions non bancaires d’achats et de ventes entre les membres de la coopérative. C’est un compte de compensation : les crédits compensent les débits. Cet ensemble de comptes deviendrait un système monétaire. Alors la coopérative aurait un rôle de banque capable de « créer de la monnaie », à chaque transaction, pour les besoins de la transaction. De surcroît, la coopérative-banque pourrait créer de la « monnaie » en fonction d’un projet politique décidé par les coopérateurs, en « finançant » des projets de développement. Enfin, la coopérative-multinationale pourrait changer les règles du jeu monétaire et financier internes au réseau en créant une assurance économique qui garantirait le financement des projets politiques décidés par les coopérateurs.

Je ne vais pas plus m’étendre sur cette question. Car j’ai déjà détaillé une bonne partie de tout cela dans mes précédents articles.

Par contre, il y a un point que je n’ai pas mentionné jusqu’ici concernant la mécanique financière utilisable.

J’ai dit que les premiers coopérateurs pourraient constituer un capital de départ de 10M€. Il est alors possible comme je l’ai dit aussi de « vendre » l’accès au réseau à des entreprises, car dans le monde actuel, les entreprises paient pour accéder à un réseau de consommateurs. Il est possible d’obtenir ainsi un montant de 10M€ supplémentaire. On pourrait dire que le capital de départ de la coopérative serait apporté à moitié par des individus et à moitié par des entreprises. Les entreprises deviendraient elles-mêmes des coopérateurs.

Or, pour faire démarrer la coopérative concrètement, quelques millions d’euros seulement seraient suffisants pour couvrir les coûts informatiques, interface internet, communication, marketing, juridique, etc. Disons 3M€ pour fixer les idées. Que ferions nous des 17M€ restants ? Eh bien, nous ne les dépenserions pas, mais nous les placerions dans une banque classique. Nous trouverions bien une banque qui nous donnerait un bon rendement, puisque nous serions une multinationale ! Et ce placement constituerait nos fonds propres.

Nous pourrions investir ce montant à l’intérieur du réseau dans les projets de développement économique et social qui nous intéressent, en utilisant les comptes de compensation et avec nos fonds propres en garantie. Ce montant, du fait de la vitesse de circulation de la monnaie dans le réseau, l’argent passant de mains en mains, produirait un chiffre d’affaire de 170M€ annuel supplémentaire dans le réseau, créant autant de richesse et d’emplois dans le réseau.

La coopérative pourrait alors profiter pleinement du CETA : grâce à ce traité nous pourrions imposer nos normes, et faire pression sur les gouvernements européens et canadiens pour qu’ils votent les lois qui nous intéressent. Le CETA nous permettrait alors d’imposer la politique que nous aurons choisie, et ainsi d’utiliser la puissance du système à notre propre avantage.

Est-ce que ce scénario n’est qu’une pure vue de l’esprit, une douce utopie, un fantasme naïf ? Ce n’est pas mon opinion. En fait, tous les mécanismes que j’ai cités existent dans le monde actuel des affaires. L’originalité du scénario réside dans l’assemblage particulier qui en est fait, ainsi que la mise en œuvre de l’assurance économique du remboursement des sommes investies, et dont je parle dans mes derniers articles. Nous saurions donc réaliser tout cela. Il faudra certes travailler un peu, mais nous saurions le faire. Nous trouverons facilement parmi le million de coopérateurs initiaux toutes les compétences nécessaires.

Non, ce qui pourrait poser problème, ce serait justement de rassembler le premier million de coopérateurs pour permettre d’allumer la mèche.

Mais est-ce impossible ? Nous sommes en train de parler de seulement 2% du corps électoral français. Et il y a eu au moins 20 millions de personnes déçues par le résultat de la dernière élection présidentielle. Personnellement, cela me semble jouable. C’est la raison pour laquelle j’écris des articles. J’espère intéresser quelques têtes de réseau, susceptibles d’être suivies chacune par un bon nombre de personnes (cf mon article : « voulez-vous être président de l’Europe).

Et si nous n’allons pas dans cette direction, que pourrions-nous faire ? Manifester ? Signer des pétitions ? …



10 réactions


  • zygzornifle zygzornifle 12 octobre 2017 15:34

    CETA ne plus rien y comprendre ......


  • zygzornifle zygzornifle 12 octobre 2017 15:37

    Provisoirement, et à l’essai, parait-il .... Il est en CDD mais l’Europe va le passer en CDI très rapidement car tout ce qui est contre le citoyen Européen est bon pour l’Europe macron a du danser la Carmagnole a l’Élysée avec toute sa clique de destructeurs de pauvres .....


  • Le Comtois 12 octobre 2017 16:44

    Après personne n’est obligé d’acheter cette merde.... Suffit de lire les étiquettes et de privilégier le made in France, c’est déjà un bon début


    • sirocco sirocco 13 octobre 2017 00:24

      @Le Comtois

      Parce que vous croyez que lorsque vous achèterez du boeuf ou du saumon au supermarché, ou des plats préparés, les étiquettes vous diront que la viande vient du Canada ou des USA ? Il ne faut pas être trop naïf !

       
      Les importateurs savent très bien que si une telle indication d’origine figurait sur ces produits, personne ne les achèterait. Donc vous n’aurez jamais d’indication fiable de provenance.
      Il faudra acheter votre viande chez votre boucher, si toutefois vous êtes sûr que lui-même ne l’achète pas chez un grossiste.
      Même chose pour le saumon, pour la volaille...


  • Anatine 12 octobre 2017 17:22

    La machine est lancée pour généraliser une économie de partage au mains des cooperatives. Cherchez Cooperativism (avec ou sans « e ») par exemple : http://www.makery.info/2016/11/30/cooperativisme-de-plateforme-une-alternative-a-luberisation/

    De nouveaux modelés de financement émergent ; Les ICO même si les autorités financières veulent mettre le tout sous contrôle... voir par exemple : https://blockchainfrance.net/2017/08/22/comprendre-ico-initial-coin-offering/

    Quand les habitants créent leur supermarché en mode coopératif... voir http://lepanierdu12e.fr/le-projet/ ou actif https://cooplalouve.fr/ la carte des supermarches cooperatifs https://positivr.fr/carte-supermarche-cooperatif-france-belgique-ou-trouver/

    etc.

    Ce qui manque c’est la mise en ’système’ de ces actions avec la capacité de regrouper les expertises .... le modele de https://www.lemediatv.fr/socios/ est une bonne approche, a transposer pour créer un telle initiative...


  • Anatine 12 octobre 2017 17:32

    Ce qu’il faut savoir. Ce qu’il reste aux grandes entreprises c’est la capacité d’acheter les marchés, en aucun cas de les faire.

    Des projets en avance de phase... https://bitnation.co/?la=fr une nation numérique ou http://backfeed.cc/

    Et même en lien avec la sphère publique .... http://www.la27eregion.fr/ la même chose a inventer mais sous une forme entrepreneuriale...


    • armand tardella armand tardella 12 octobre 2017 18:31

      @Anatine
      merci pour vos commentaires.
      Je vais regarder tout ces liens que vous mentionnez. Peut-être quelque chose m’aura échappé, depuis 25 ans que je suis ce type de choses.
      Mais en première lecture (cette de vos commentaires), je pense que toutes ces expériences et propositions sont à la fois connexes, dans le même esprit, mais en même temps très différentes de ce que je développe.


  • HELIOS HELIOS 12 octobre 2017 22:35

    ... dès qu’on parle de millions, même par tranches de 10 euros, ce ne sont plus des cooperateurs qu’on attire, et vous le savez bien, hélas.


    votre cooperative deviendra, comme n’importe quelle mutuelle, une gigantesque machine a fric et ses « affiliés » que je nommerais plutot des affranchis paieront a n’en plus finir des frais de gestion sans pour autant avoir un quelconque privilège : exemple...

     que va devenir la production de Laguiole en France quand le chinois qui les fabrique aujourd’hui rentrera dans la combine ?

    Adieu, veaux, vache et cochon, quand tout le monde est identique où sont les avantages ?... ce sont les plus forts qui gagnent ! c’est pour cette raison que le monde aujourd’hui stigmatise toute velleité de souverainisme, de frontiere, de normes etc pour dominer.

    • HELIOS HELIOS 12 octobre 2017 22:36

      @HELIOS


      ah, j’oubliais.... vous avez voulu Macron, vous l’avez et le CETA avec.... vous verrez, ce n’est pas fini, on va bien rigoler, si l’on peut dire....

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