jeudi 30 juillet 2020 - par Dominique TONIN

Et après !

 

 Et après !

 Le Front Populaire est devenu en peu de temps l’Agora politique à la mode. A l’annonce de ce mouvement et de sa revue, j’y ai tout de suite adhéré. Tout d’abord parce que j’aime Michel ONFRAY, pas pour tout ce qu’il dit, mais ce qu’il véhicule. Et puis sans doute aussi parce que, comme bon nombre de Françaises et de Français, j’avais besoin de quelque chose de nouveau qui puisse me faire espérer autre chose que ce qui se fait, ou se défait, depuis des décennies en politique. De fait, pour le moment je n’ai pas été déçu, et les articles parus sur sa revue “ Front Populaire“ sont très intéressants et enrichissants. A peu près tous font le même constat, celui de l’hégémonie de la finance et de sa collusion avec le monde politique. Mais également cette course effrénée et complètement débridée du libre échange, du libéralisme et de la mondialisation. Tous ces auteurs sont unanimes à dire qu’il faut combattre ce phénomène, voulu par une poignée de décideurs, avant qu’il nous explose à la figure. Tous constatent que l’absence de régulation, voulue et entretenue, par le pouvoir politique est une folie, et que ce ne sont pas les incantations répétées de Bruno LE MAIRE sur cette dérégulation et sur le statut des GAFAM qui vont y changer grand-chose, puisque ce n’est que de la com et que la volonté n’y est pas !

Avant la crise du COVID 19, et encore plus après cette pandémie sanitaire et économique, nous assistons à une valse de milliards d’euros assez impressionnante à en avoir le tournis. Les seuls à se frotter les mains, ce sont toujours les mêmes, les banquiers qui voient leurs affaires prospérer davantage encore. Certes, il faut relancer l’économie de notre pays et de nos voisins Européens. C’est certainement la meilleure manière de faire et le rôle de l’Etat. Mais ces énormes investissements seront-ils compensés par les rentrées fiscales ? Rien n’est moins sûr ! Ces sommes empruntées, via la BCE, restent des crédits qu’il faudra rembourser, et si les rentrées d’argent ne sont pas au rendez-vous, ce seront les citoyens, le peuple, qui paieront l’addition, comme toujours !

Nous faisons le constat suivant, que dans le nouveau monde, les lampistes sont les mêmes que dans l’ancien monde, les citoyens, otages des gouvernants et caudataires de la finance.

Je ne connais pas les intentions de Michel ONFRAY à 600 jours de la Présidentielle, je connais les miennes, et s’il se présentait, nous serions au moins deux. S’il se présentait, je doute qu’il fasse l’unanimité, cela n’existe pas. Mais il pourrait largement rassembler un nombre important d’électeurs qui cherchent et attendent “le Messie“, déçus des partis politiques traditionnels et de l’imposture MACRON.

Pour ma part, c’est ce que j’ai mis en place en créant le mouvement TOTALE DEMOCRATIE, www.totaledemocratie.fr qui donnerait les pleins pouvoirs au peuple sous couvert de la mise en place d’un pendant de la démocratie Athénienne. Je sais, à travers les retours que je reçois, que le peuple Français est en demande de nouvelles têtes de nouveaux concepts, d’une autre idéologie, mais également de la reprise du pouvoir, de sa souveraineté, qui est un mot à la mode.

A ce sujet le mouvement des GJ est le précurseur de cette demande forte de plus de démocratie, à travers le RIC notamment. J’en profite pour lancer un appel à toutes les personnes désireuses de rassemblement, les Maxime NICOLLE, Jacline MOURAUD, Ingrid LEVAVASSEUR, Eric DROUET, Priscillia LUDOSKY, Jérôme RODRIGUEZ, et j’en oublie, pardon ! Leur dire, faisons fi de nos passés, nos différences, nos appartenances, nos convictions et unissons nous sur ce socle commun qu’est la démocratie car nous ne serons jamais assez nombreux pour faire triompher la démocratie, la vraie.

Mais voilà, espérer le changement, vouloir apporter sa pierre à l’édifice de la démocratie, peut se transformer en chimère, en parcours du combattant, en galère, en objectif inatteignable, pourquoi ? Tout simplement parce que, que l’on s’appelle Michel ONFRAY, Dominique TONIN ou TARTEMPION, il faudra présenter 500 parrainages sur la ligne de départ de la Présidentielle, et ça, ce n’est pas gagné d’avance, voire même impossible ! Ce système, datant de 1962, étant censé éviter les candidatures fantaisistes, suivez mon regard !

Je vous la fais courte ! Environ 47000 élus (en 2012) peuvent parrainer. La moitié s’y refusent, ce sont les maires des petites communes, de peur d’être catalogués par leurs administrés. Sur les 23000 restants, plus des trois quarts sont happés par les partis existants. Restent, peu ou prou, 5700 parrainages possibles ! Chasser les parrainages coûte la bagatelle de 30000 € par candidat, sans compter le temps. D’autres s’y sont essayés, notamment au cours de la dernière primaire citoyenne, où Charlotte MARCHANDISE, sortie vainqueur, n’a pas eu ses 500 signatures. Le système inique des parrainages est donc verrouillé et bien verrouillé par le pouvoir politique, qui le sait fort bien, et n’a surtout pas envie d’en changer. Ce qui offre à MACRON un boulevard digne des Champs Elysées pour sa réélection !

Du coup, nous citoyens qui espérons, demandons le changement vers plus de démocratie sommes dans l’impasse. En l’absence de nouveaux candidats civils novateurs, vertueux, pétris de bonnes intentions démocratiques, il faudra rester abstentionnistes, aller à la pêche ou mieux encore, se révolter.

J’ai pris l’initiative de demander à MACRON qu’il modifie ce système des parrainages. Non pas parce que j’aurais, l’espoir ou la naïveté de penser qu’il le ferait, je ne suis pas idiot, mais plus qu’il aurait l’imprudence de ne pas y répondre de quelques manières que ce soit, alors que je le lui ai adressé un courrier à entête TOTALE DEMOCRATIE, en recommandé avec AR. Sait-on jamais !

Alors, après cela, après ce constat, que faisons-nous conjointement ?

Je tends la perche à Michel ONFRAY, via sa revue, et l’incite à organiser ce que l’on pourrait appeler “ les Etats Généraux de la Démocratie “ à l’horizon 2022. Il faut mettre en place une stratégie, un plan commun, un ordre de bataille, une opposition capable de rassembler autour de leaders faisant consensus. La démocratie violée et galvaudée qui nous est vendue sous forme de démocratie représentative a fait long feu, et ne correspond plus à celle qui est demandée par le peuple.

Osons aller la chercher avec les dents !

 Dominique TONIN



16 réactions


  • Clocel Clocel 30 juillet 2020 15:05

    Onfray écrit trop, parle trop pour avoir quelque chose d’intéressant à dire.

    « Ce que l’on conçoit bien... » Vous vous souvenez, le vieux Boileau.

    Quant à faire... C’est un (ancien) prof, il ne sait donc rien faire.

    « Ceux qui savent, font, les autres enseignent » vieux dicton britannique.


    • Carburapeur 31 juillet 2020 12:22

      @Clocel
      Pas si sûr !

      En face il y a pléthore médias, élus qui ont le verbe haut et qui occupent le terrain !
      Que croyez-vous... que les infos et idées passent par le silence ?

      Nous sommes dans un perpétuel brouhaha médiatique et pour être entendu, il faut faire du bruit.


    • Clocel Clocel 31 juillet 2020 12:34

      @Carburapeur

      « il faut faire du bruit »
      Donc participer au brouhaha !? CQFD

      Dites-moi, qui récupère quoi dans ce merdier ? Cui bono

      Onfray appartient au problème, pas à la solution, c’est un vieux logiciel composite, une impasse rhétorique.


  • McGurk McGurk 30 juillet 2020 16:07

    Ces sommes empruntées, via la BCE, restent des crédits qu’il faudra rembourser, et si les rentrées d’argent ne sont pas au rendez-vous, ce seront les citoyens, le peuple, qui paieront l’addition, comme toujours !


    Faudra ? Où ai-je donné mon accord à propos d’un quelconque emprunt (alors que je n’ai même pas de boulot) ? Ai-je autorisé (et par extension les Français) le pouvoir en place à le faire ?

    A moins que je sois somnambule, n’ayant pas voté pour ce gouvernement de fous, je n’ai pas à payer quoi que ce soit. Ni les Français (la majorité) pour un groupe minoritaire qui se croit tout permis.

    Ce genre d’action, irresponsable car unilatérale, devrait être soumis au référendum. Je n’accepte pas d’être encore plus esclave de personnes auxquelles je ne dois rien (banques et gouvernement). Cet accord est donc invalide.

    Mais il pourrait largement rassembler un nombre important d’électeurs qui cherchent et attendent “le Messie“, déçus des partis politiques traditionnels et de l’imposture MACRON.

    La faiblesse de notre démocratie est de vouloir reposer (concept et citoyens inclus) sur le mythe de l’Homme fort, le héros de la nation. Même chose en Russie dont on se moque parce que « ce serait une dictature » avec un « faux tzar ».

    Il devrait s’appuyer sur des personnes normales, humbles, travailleuses, avec une ambition modérée. Pas le contraire absolu.

    C’est pour cela que la démocratie française échouera toujours. Qu’elle créera des gouvernement de mous, lâches et hypocrites dont l’ambition n’est pas de servir leur pays mais de se servir eux-mêmes.

    qui donnerait les pleins pouvoirs au peuple sous couvert de la mise en place d’un pendant de la démocratie Athénienne

    Pourquoi se référer toujours à cela ? Le Directoire avait des idées très intéressantes à ce sujet et pourtant on en entend jamais parler ! Et le concept de « tirage au sort » (très en vogue actuellement) était même pratiqué !

    Et puis bon, vous n’êtes ni le premier ni le dernier à dire « on pourrait », « on ferait » mais on a jamais rien de concret, direct, qui pourfendrait cette UE dégueulasse et nous rendrait progressivement nos libertés.


    • Dominique TONIN Dominique TONIN 30 juillet 2020 22:06

      @McGurk,
      Je comprends votre amertume et même votre critique à mon égard, mais vs devriez aller sur mon site, vs y liriez que mon unique souhait c de mettre en place une véritable démocratie, et rien d’autre !
      A 66 ans les ors de la république ne m’intéressent pas, je vs assure que je serais bien mieux ds ma campagne Limousine !


  • beo111 beo111 30 juillet 2020 18:24

    Je trouve que les 500 parrainages est une bonne chose. Cela évite un émiettement des votes.


  • Attila Attila 30 juillet 2020 18:56

    Onfray, il a suffit que les chiens de garde élèvent la voix pour qu’il se déballone et renie son soutient à Asselineau. Un mec pas fiable, trop soucieux de passer dans les médias pour être vraiment dangereux pour le pouvoir.

    .


  • caillou14 rita 31 juillet 2020 09:47

    Les pleins pouvoir au peuple ?

    Arrêtez de rêver, le peuple est servile et malléable ne sera jamais aux commandes..par contre ses choix sont toujours mauvais au moment des élections ?

    Le peuple passe son temps à donner les pleins pouvoirs a la mafia politique n’ayant toujours pas compris que ces individus sont des vendus collabos menteurs ne voulant qu’accéder au plus haut avec le salaires qui va avec !


    • Dominique TONIN Dominique TONIN 31 juillet 2020 10:04

      @rita
      Bien sûr, vs prêchez un convaincu et c là le noeud du problème et le sens de mon action ! Vs en avez après le peuple qui selon vous ferait les mauvais choix au moment de voter. Mais quel choix ont-ils ? Tjrs les mêmes au alors, à l’image de MACRON, celui désigné par la finance ! Du reste les abstentions parlent d’elles mêmes.
      Offrez le choix aux électeurs de choisir qq’un qui ne vient pas du sérail ni des arcanes du pouvoir et vs verrez !
      Le barrage des 500 signatures est une vague de 20 m de haut, et ces vagues là sont infranchissables. Les électeurs n’y sont pour rien !


    • caillou14 rita 31 juillet 2020 10:33

      @Dominique TONIN...Avoir le droit de vote est un avantage considérable, ceux qui ne votent pas sont des fainéants sans courage !
      C’est en votant que l’on peut changer les choses pas en allant à la pêche ?


  • Carburapeur 31 juillet 2020 12:26

    MO a toujours dit qu’il ne briguait pas la présidence ; il préfère les mots...


  • Octave Lebel Octave Lebel 1er août 2020 15:44

    Je pense que pour un observateur expérimenté de notre société comme Michel Onfray, c’est une erreur.

    Michel Onfray a fait une oeuvre philosophique conséquente et s’est donné les moyens (Université populaire de Caen) de l’éducation populaire en en transmettant le contenu à travers une histoire de la philosophie. Ce qui était très novateur dans le contexte et courageux. Je trouve le philosophe très stimulant par l’ampleur du champ de son travail et son engagement personnel.Il entend vivre en philosophe conséquent. Il aime les positions tranchées sans échapper à l’occasion au dogmatisme et à la simplification à mon avis. Mais c’est que je ne dois pas être d’accord avec lui sur certains points. C’est comme cela que la réflexion avance. Il me semble aussi qu’il ne fasse pas toujours la différence entre une conviction et une certitude mais qui d’entre nous le fait toujours  ?

    Pendant le mouvement des gilets jaunes, il a écrit dès le début beaucoup de textes d’analyses et de soutien à chaud très brillants et très courageux avec des positions fortes et sans équivoques. Il a en même temps appuyé la défiance qui se portait sur tous les responsables politiques et syndicaux. Celle-ci, de la part de personnes instruites par leurs expériences personnelles, la prise de conscience de leurs capacités à se prendre en mains, le spectacle de l’impuissance syndicale et de la langue de bois phénoménale que partagent bon nombre d’élus avec leurs relais médiatiques  est tout à fait compréhensible mais aussi me semble-t-il un passage obligé de la construction d’une expérience démocratique nouvelle confrontée aux ruses des pouvoirs institutionnels. Une situation novatrice a été créée, moment important de notre histoire sociale et des résultats ont été obtenus. Chacun a pu voir aussi l’évolution vers l’impasse dont le pouvoir avec le contexte médiatique qui est devenu le nôtre a tiré tactiquement parti.

    Je pense que pour un observateur expérimenté de notre société comme Michel Onfray, c’est une erreur. Et que cohérent avec lui-même, il persiste et va persister. Qui va imaginer que pour sortir de l’emprise progressive, résolue et déjà bien installée du néo-libéralisme sur toutes les institutions et fonctionnements de notre société , nous n’avons pas besoin de toutes les forces politiques et sociales unies par un projet inscrit dans une coalition soumise au soutien, à la vigilance et au contrôle de l’ensemble de nos concitoyens. Que seule une évolution institutionnelle pourra si ce n’est garantir du moins permettre. Pour être clair, nous avons besoin de toute la gauche sortie des erreurs qui l’ont disqualifiée en profondeur au détriment de ses militants et de ceux qui pensent qu’ils n’y a pas de raison qu’une société pacifique, apaisée, profondément démocratique soit possible. Il me semble que c’est là que se situe le centre de gravité qui peut faire basculer les choses. C’est l’engagement dans un projet contractuel (essentiel étant donné les trahisons et le double langage pratiqué pendant tant d’années) qui est de nature à fonder une coalition solide et non pas l’inverse. Sinon, nous aurons de nouvelles aventures électorales avec promesses et bouc-émissaires de circonstances afin de remplir juste ce qu’il faut les urnes et une robuste abstention.


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