mercredi 2 juin 2010 - par Ceri

La Belgique, victime d’un nettoyage linguistique ?

BHV. Trois initiales qui pourraient sonner le glas de la Belgique. Depuis quelques semaines, la tension monte à nouveau entre le camp séparatiste flamand et le camp francophone, et l’enjeu est de taille : dans ce pays qui cultive l’art du consensus, aucun des deux camps de ce conflit linguistique ne peut céder. Pour les francophones, pas question de laisser Bruxelles au flamands. Pour les flamands, il faut une séparation de la Belgique, et Bruxelles doit être la capitale de la Flandre. Bref, revoilà le scénario de l’ex Yougoslavie, cette fois au cœur de l’Europe.

Pour comprendre comment on en est arrivé là, évidemment, il faut commencer par le début. Avec la Belgique on a de la chance : le début c’est en 1831.

La Belgique est une sorte d’Etat tampon entre la France et les Pays-Bas créé en 1831 par les grandes puissances de l’époque. Elle n’est devenue un Etat fédéral que progressivement, à mesure qu’enflaient les revendications flamingantes après la deuxième guerre mondiale.

Les prémisses

Pour aller vite, la Belgique du XIXe siècle et du début du XXe siècle était, en gros, divisée entre une Wallonie plutôt prospère grâce aux mines, à la sidérurgie et plus localement au textile, et une Flandre rurale et paysanne, généralement moins éduquée. Au milieu, Bruxelles, à majorité flamande au XIXe, avant de voir arriver de toute l’Europe des immigrés plus enclins à parler français. La langue officielle du pays était alors le français, langue parlée également par les flamands cultivés.

Les flamands qui aujourd’hui revendiquent la séparation ont souvent un ressentiment par rapport à cette époque où ils passaient pour des paysans incultes. A ce moment, la Wallonie était en effet le moteur économique du pays.

C’est surtout après la deuxième guerre que les néerlandophones se sont affirmés et ont commencé à revendiquer la pratique de leur langue en matière politique ainsi que dans l’administration, l’enseignement et la justice. Petit à petit, le combat linguistique a permis d’imposer le flamand dans les universités de Flandres1] et dans les écoles, dans la vie politique, administrative, judiciaire et culturelle.

Depuis la première guerre mondiale, le corollaire du combat linguistique est le nationalisme flamand, porté par moult partis plus ou moins pro nazis, comme le VNV en 1933 ou le Vlaams Belang (ex Vlaams Block) aujourd’hui. Mais les autres partis flamands réputés plus modérés ne sont pas à la traîne en ce qui concerne les revendications séparatistes.

Parallèlement, la Wallonie entamait son déclin économique alors que la Flandre relevait la tête, misant sur les industries nouvelles.

Clash versus compromis

En 1962, les tensions communautaires et linguistiques allant crescendo, le Parlement vote une série de lois qui finissent par bhvfixer en 1967 les frontières linguistiques et séparent la Belgique en une communauté francophone comprenant Bruxelles, une communauté néerlandophone et une communauté germanophone (70.000 personnes, à la frontière avec l’Allemagne)2]. Pour Bruxelles, on décide que les 19 communes composant la capitale seront une région « bilingue », malgré que la ville soit largement francophone. On crée aussi le concept de « communes à facilités » pour six villes revendiquées par les flamands à la périphérie bruxelloise (les « facilités » visent les francophones, qui doivent avoir accès à l’administration, l’enseignement etc. dans leur langue, et on fait pareil pour quelques villes francophones). Au passage, on ferme toutes les écoles francophones de Flandre, et seuls les enfants dont les parents vivent dans des communes à facilités peuvent s’inscrire dans les écoles francophones de ces communes.

On notera qu’à ce moment, les flamands étaient très pressés de figer la frontière linguistique : en effet, Bruxelles était devenue clairement francophone, et sa périphérie tendait à la devenir.

La crise suivante est venue rapidement : c’est la jolie histoire de la création d’une ville pour les francophones, Louvain la Neuve. Dans les années soixante, néerlandophones et francophones étudiaient ensemble à l’Université Catholique de Louvain. Mais quand les étudiants néerlandophones se sont mis à hurler « walen buiten ! » (les Wallons dehors) à Anvers et dans les rues de la cité étudiante, la direction de l’université a fini supprimer la section francophone, obligeant lesdits francophones à plier bagage en 1967 et à créer une nouvelle université, un peu plus loin à Louvain La Neuve.

Petit à petit, les Flamands ont commencé à dire qu’ils ne voulaient plus payer pour les wallons, ces fainéants dont le taux de chômage augmentait de manière inversement proportionnelle au leur. Alors on a séparé les systèmes économiques tout en aménageant quelques transferts (par exemple, la Wallonie continue de fournir la Flandre en eau presque gratuitement).

En 1967-1970 vient la grande réforme constitutionnelle qui créé, outre les régions communautaires (c’est-à-dire linguistiques), les régions tout court : la Flandre, la Wallonie et Bruxelles-Capitale, une région à part entière avec comme les autres son gouvernement et ses ministres régionaux. A partir de là, le droit constitutionnel et le droit administratif belges deviennent d’une complexité rare.

Un peu plus tard, afin d’éviter le rattachement de communes probablement à majorité francophone à Bruxelles, les flamands se sont mis à entamer des regroupements de communes. De cette manière, ils ont noyé les francophones dans des ensembles plus vastes au milieu de néerlandophones.

Le cirque continue en 1980, quand on commence à distribuer tout un tas de compétences aux communautés et aux régions, ce qui fait ça de moins à gérer pour l’Etat fédéral. Lesdites compétences sont ensuite renforcées progressivement, comme en 1988 quand l’enseignement est « communautarisé ». Depuis, les choses avancent (ou reculent, c’est selon) progressivement, et une des stratégies essentielles des flamands consiste à faire encercler Bruxelles par des communes flamandes, puis à grignoter de l’espace sur Bruxelles même, comme on le constate par exemple dans le Nord de la ville (Laeken, Evere…).

On continue la régionalisation en 1993, quand on sépare le Brabant Flamand du Brabant wallon, qu’on augmente encore les compétences régionales et communautaires (à nouveau renforcées en 2001), et qu’au final on transforme la Belgique en Etat fédéral.

 

d9081dfcd24b7c53ed68a8c7ff542352BHV, point d’orgue des tensions

BHV, ce sont les initiales de Bruxelles, Halle et Vilvorde (Brussels, Hal, Vilvoorde), et elles retentissent dans le paysage politique belge depuis 1962. BHV, c’est aussi le symbole du compromis à la belge.

Il s’agit d’un arrondissement électoral comprenant les 19 communes de Bruxelles et 35 communes du Brabant Flamand qui entourent Bruxelles. Ces communes flamandes abritent environ 120.000 francophones, tandis qu’à peu près autant de néerlandophones vivent à Bruxelles, et tout le monde dans cet arrondissement vote pour les mêmes listes lors des scrutins.

Cet arrondissement a été créé en 1963 et la proportion de francophones et de néerlandophones y résidant devait être réévaluée tous les 10 ans afin de réviser son statut et d’intégrer les communes majoritairement francophones à Bruxelles. Après la deuxième guerre, Evere, Ganshoren et Berchem Sainte-Agathe avaient ainsi intégré l’agglomération bruxelloise. Mais les flamands ont dit stop3] au recensement en 1961, de peur de voir partir de Flandre les communes de la périphérie bruxelloise. Depuis, les recensements linguistiques sont « abolis » en Belgique.

Les francophones cèdent, et on limite Bruxelles aux 19 communes qui en faisaient partie en 1963. En échange, on propose des facilités aux francophones qui vivent dans les communes revendiquées par les flamands, et qui parfois avaient une majorité de francophones, comme Linkebeek4]. Les francophones peuvent donc y voter pour des élus francophones. Ceux de l’arrondissement de BHV votent, eux, pour des élus bruxellois. Mais bien sur, cet accord est immédiatement remis en cause par les flamands.

Il est intéressant de noter que de 1980 à 1988, Herman van Rompuy, l’actuel président de l’Europe, était président de son parti (à l’époque le CVP) pour l’arrondissement de BHV, avant d’en prendre la tête en 1988. Au cours de sa carrière politique, cet amateur de l’Europe n’a d’ailleurs pas caché ses penchants nationalistes, comme lorsqu’il a fait des propositions de loi visant à scinder Bruxelles de Halle et de Vilvoorde.

L’enjeu de tous ces mics macs, on l’a compris, est pour les flamands d’obtenir l’unité linguistique dans les communes de la périphérie bruxelloise considérées par eux comme. A terme : revendiquer la séparation de la Wallonie et de la Flandre, et réclamer Bruxelles en tant que capitale de la Flandre.

Aujourd’hui : l’impasse

Depuis des années, le processus politique, mené par les flamands séparatistes, va toujours dans le même sens : la séparation de la Belgique. Aujourd’hui, il y a au moins 80, voir 90% de francophones à Bruxelles, et leur vie devient invivable dans toute la périphérie et de plus en plus à Bruxelles. Pas moyen d’avoir un logement social, pas moyen d’acheter un terrain, pas moyen d’inscrire ses enfants à l’école. A Bruxelles, pas moyen de travailler si on ne parle que le français. Même pour être magasinier dans une grande surface, on demande aux étudiants francophones, Français compris, de parler flamand. Détail : on ne demande pas l’inverse aux néerlandophones. Depuis cette époque, BHV revient régulièrement sur la table, comme point de fixation des revendications flamandes.

Revendications qui ont l’oreille attentive des politiciens flamands dans leur grande majorité. D’ailleurs, les flamands, qui dessinBHVsont 6 millions contre 4 millions de francophones, ont l’avantage d’avoir depuis bientôt 40 ans un premier ministre issu de leurs rangs. Aujourd’hui, BHV est capable de faire sauter le gouvernement, par le jeu constitutionnel certes, mais aussi à cause de la faiblesse des francophones dans l’arène politique.

Les choses sont claires : si les francophones acceptent de séparer Halle et Vilvoorde de Bruxelles, ils vont à terme perdre Bruxelles, où les francophones ont de plus en plus de mal à travailler et bientôt à exister, comme c’est le cas dans les communes dites « à facilités » et les communes flamandes. Si les flamands cèdent sur cette question, c’est la raison d’être des séparatistes qui disparaît.

Les Wallons et Bruxellois refuseront de se l’avouer parce qu’ils aiment la Belgique et n’ont généralement aucun problème avec les Flamands, mais leur pays est mal parti. Depuis des années, le consensus qui suit les interminables débats linguistiques devenus communautaires puis nationalistes a permis de garder un semblant d’unité. A ce propos, rappelons que la devise belge, peut-être par goût de l’autodérision, est « l’union fait la force ».

Mais les faits sont complexes. Dans certaines communes, les élus flamands du parti CD&V (le parti chrétien qui pourtant n’est pas le plus revendicatif5]) ont négocié avec des promoteurs immobiliers privés pour qu’ils n’installent pas de francophones dans leurs communes.

Dans d’autres villes francophones proches de la frontière linguistique, les flamands enlèvent les panneaux de rues en français, tout comme à Bruxelles dans certains quartiers. L’office de l’emploi flamand, le VDAB, publie des offres d’emploi dans lesquelles il ne suffit plus d’être bilingue : il faut aussi être né en Flandre6]. Ce qui, au passage, est illégal au niveau du droit européen7] mais qu’on laisse bizarrement faire aux Flamands. Récemment, on a aussi supprimé des lignes de bus pour que les wallons de la frontière linguistique puissent aller travailler à 15 kilomètres en Flandre. On assiste même à des dérives fascistes, comme dans la commune d’Overijse, 24.000 habitants, au Sud est de Bruxelles, qui fait retirer les panneaux bilingues8] aux commerçants, et dont les élus (CD&V, NV-A, pourtant pas le Vlaams Block) n’ont pas peur d’annoncer dans le journal communal qu’ils viennent d’ouvrir une centrale de dénonciation9] pour que les bons citoyens flamands signalent via des « plaintes linguistiques » tout ce qui n’est pas linguistiquement conforme. Dans le même ordre d’idées, d’autres communes ont carrément crée des « brigades linguistiques ». A Dilbeek, commune de 40.000 habitants dont 30% de francophones à la limite de Bruxelles et dans l’arrondissement BHV, on a écrit en grand sur le mur du centre culturel : « Dilbeek, où les flamands sont chez eux » (« Dilbeek, waar Vlamingen thuis zijn ») et on a ajouté un panneau réclamant la scission de BHV. Dans cette charmante bourgade, pourtant « à facilités », on refuse de répondre en français aux administrés10]. Ambiance… Autant d’initiatives qui n’ont pas été critiquées par les politiques flamands, y compris le 1er ministre. On pourrait continuer cette liste longtemps sans même aborder les actes les plus violents commis par les flamingants extrémistes (mais c’est un pléonasme)11].

D’un autre côté, peu de francophones apprécient l’idée d’une séparation totale, encore moins les bruxellois qui se sentent pris dans un étau. Beaucoup de néerlandophones qui vont vivre en Wallonie sont heureux d’avoir passé la frontière, pour l’ambiance plus détendue, une ambiance bien loin des clichés qu’ils avaient en tête quand ils vivaient en Flandre, parfois dans le mépris des wallons. Et beaucoup de flamands, comme de francophones, ont d’autres préoccupations en ce moment que ces histoires somme toute très politiciennes.

20080429bhvDans cette affaire, on peut parler de « nettoyage linguistique » à Bruxelles et autour. Certains partis parmi les plus extrémistes comme le NV-A, dont certains membres sont adeptes de milices néo nazies12] comme Voorpost, ont des représentants qui n’hésitent pas à prendre les mesures les plus discriminatoires et à mettre de l’huile sur le feu au Parlement. Le problème, c’est que les autres partis flamands suivent, puisque tous sont séparatistes à différents niveaux.

Les scénarios potentiels sont peu nombreux : il est probable que les flamands gagnent sur BHV et à terme Bruxelles deviendra la capitale de la Flandre, un Etat à part entière. Dans ce cas, que devient la Wallonie qui est déjà sous perfusion des financements européens ?

Il est aussi possible que l’on décide finalement de faire de Bruxelles une zone autonome, pour ne pas froisser les flamands. Mais quel serait son statut ? Son ordre juridique ? Serait-ce un protectorat européen dirigé uniquement par des technocrates ?

On peut encore imaginer, mais cela devient totalement hypothétique, que Bruxelles reste reliée à la Wallonie, un peu comme Gaza à la Cisjordanie. Alors on devrait créer des corridors d’approvisionnement et tout ce qui va avec.

Autre hypothèse : la Belgique ne se sépare pas. Mais cette idée tient davantage du rêve que du réalisme au vu de la pression mise par les flamands pour en arriver là. C’est en tout cas ce que voudraient beaucoup de francophones, et on verra très vite si l’option est possible. En attendant, c’est reparti pour un nouveau scrutin, de nouvelles querelles linguistico communautaires, crises et menaces.

 


 

[1] L’université de Gand a commencé par donner certains cours en flamand, avant d’en faire la langue exclusive du l’université en 1933.

 

[2] Précisons que les flamands ayant refusé un recensement linguistique dans les années 60, on s’est basés sur le dernier recensement, qui datait de 1947. Et de nombreuses irrégularités ont été repérées lors dudit recensement, davantage encore que lors du recensement de 1930.

 

[3] Au moyen d’un boycott du recensement pourtant obligatoire. D’après certains sondages, la majorité des habitants des communes à facilités concernées sont demandeurs d’un rattachement à Bruxelles et pas à la Flandre, mais évidemment on a fait comme si personne n’avait rien dit.

 

[4] Preuve que le recensement de 1963 aurait été utile : il y a environ 85% de francophones parmi les 5.000 habitants de Linkebeek aujourd’hui. Le bourgmestre (maire) est d’ailleurs issu du parti francophone FDF (fédéralistes démocrates francophones). Avec la commune de Crainhem (environ 75% de francophones, également une commune à facilités pour les francophones), Linkebeek a voté le 27 avril 2010 une résolution demandant le rattachement à Bruxelles, ce qui a beaucoup énervé les élus flamands minoritaires. Pour montrer à quel point les flamands sont crispés, il faut préciser que le bourgmestre de Linkebeek, Damien Thiery, attend sa nomination depuis 2006 : il a envoyé les convocations aux élections en français uniquement alors que sa commune est en Flandre.

 

[5] Bien que le CD&V ait recyclé quelques flamingants, comme Luc van den Brande, ex ministre président de la région flamande qui considérait à l’époque que les francophones n’avaient pas lieu d’exister en Flandre puisqu’ils doivent apprendre le néerlandais. Devenu vice président du Conseil de l’Europe en 2003 et 2004, il a refusé de ratifier la convention du Conseil de l’Europe sur la protection des minorités (tout comme la France, d’ailleurs) tout en réclamant qu’on construise l’Europe « en partenariat ».

 

[6]Voir le blog d’un francophone de Bruxelles qui tente de recenser ce type de dérives : http://www.francophonedebruxelles.com/2010/01/le-vdab-pratique-la-discrimination.html

 

[7] Il y a eu des plaintes pour discrimination déposées auprès de la Commission européenne contre des communes flamandes à cause du décret ‘Wonen in eigen streek’ (habiter dans sa région) appliqué dans 69 accueillantes bourgades de la périphérie bruxelloise (28), de la côté belge ou près de la frontière avec les Pays-Bas, et destiné à réclamer aux candidats à venir vivre dans ces communes d’avoir un « lien suffisant avec la commune ».

 

[8] A Halle, la commune a aussi signé un manifeste visant à décourager l’emploi d’autres langues que le flamand dans les rues et les commerces. Les patrons d’un restaurant homosexuel appelé « Les Deux » ont du changer de nom rapidement, au risque de voir la relation avec l’autorité communale « tourner au vinaigre », comme l’a dit le bourgmestre de la ville.

 

[9] « Appel à la délation à Overijse », La Libre Belgique du 12/06/2008.

 

[10] Pourtant, le bourgmestre de Dilbeek, Stefaan Platteau, n’est pas du Vlaams Block mais du VLD, censé être modéré.

 

[11] Les témoignages de francophones présents à des manifestations pacifistes destinées à dénoncer certains abus communautaires dans les zones sous tension ne manquent pas : les drapeaux et chants flamingants, la violence verbales et souvent physique, la police qui empêche d’entrer dans la manifestation, laissant les francophones face aux néo nazis qui leur hurlent dessus en flamand, bref la démocratie est une notion toute relative pour certains.

 

[12] Il y en a beaucoup en Flandre, depuis Sang et Honneur Flandre (Blood & Honour Vlaanderen) dont les membres cagoulés sont souvent à l’arrière des manifs nationalistes et/ ou séparatistes en hurlant « België Barst » (Belgique crève), « Franse Ratten, Rol uw Matten » (Rats français, dégagez) et autres amabilités. Différentes de ces milices organiseront prochainement leur « marche sur Bruxelles ». Il y a aussi « Bloed, Bodem Eer Trouw » (Sang, Terre, Honneur et Fidélité, une devise nazie), l’Association des Etudiants nationalistes (NSV), très violente, les Vlaamse Jongeren Mechelen (VJM, Jeunes flamands de Malines), Excalibur (skinheads), Wehrwolf Verbond (Alliance Loup Garou) et tant d’autres, dont beaucoup ont été créés dans les années 90… Les néo nazis flamands ont de nombreux appuis hors de Belgique, mais aussi dans l’armée belge, ce qui a permis à un groupe de néo nazis de l’armée de préparer un coup d’Etat dans les années 70.



67 réactions


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 12:16

     »Avec la Belgique on a de la chance : le début c’est en 1831.">A corriger, 1830 est un peu plus exact.


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 12:33

    Ceri,
     Désolé, vous êtes sûr d’avoir raconté l’histoire de la Belgique ?
     smiley


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 12:43

     »le concept de « communes à facilités » pour six villes">Voilà que les communes deviennent des villes. De mieux en mieux.
    Faut-il que je continue ?


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 12:50

     »les flamands étaient très pressés de figer la frontière linguistique ">font>

    En êtes-vous si sûr que ce sont les flamands ?


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 12:54

    @celui qui moinsse à contrario,
     SVP, apprenez l’histoire, cela ne fait aucun mal aux neurones... smiley
     Si vous contestez, apportez les preuves. Merci d’avance


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 14:29

     »aujourd’hui, il y a au moins 80, voir 90% de francophones à Bruxelles« 

    Wiki dit »Cette ville-région officiellement /fr.wikipedia.org/wiki/Bilingue" title="Bilingue" class="mw-redirect">bilingue est habitée par une majorité d’habitants de langue française de langue maternelle (entre 60 et 65%, selon l’estimation), une importante minorité d’allophones (entre 25 et 30%) francisés ou en voie de francisation linguistique et par une minorité néerlandophone (entre 10 à 15% de la population) généralement bilingue. L’estimation du partage entre les deux langues officielles, généralement rencontrée dans les sources francophones, est une répartition entre 85 à 95% de Francophones et 10 à 15 % de Néerlandophones, le taux de « francophones » s’expliquant par l’inclusion des Allophones francisés dans ces chiffres, tandis que les Flamands raisonnent en termes de langue maternelle uniquement, d’où les différences constatées.

    C’est aussi le Bruxellois, un patois entre français et flamand qui est utilisé.

     », et leur vie devient invivable dans toute la périphérie et de plus en plus à Bruxelles.">p>

    Je sens que vais demander l’asile politique ? Quelqu’un veut-il de nous ?  smiley


    • LE CHAT LE CHAT 2 juin 2010 14:59

      Je sens que vais demander l’asile politique ? Quelqu’un veut-il de nous ? 

      tu peux toujours venir sur le vieux Port , quai des belges ......  smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 15:13

      Merci, Le Chat, je savais que pouvais compter sur toi.  smiley


    • Talion Talion 2 juin 2010 19:02

      En Bretagne on accueille tout le monde dès l’instant ou il sait lever le coude.

      A ce que j’ai entendu dire, les Belges ont de l’entrainement donc il ne devrait pas y avoir de problème...


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 14:36

    @L’auteur,

     »à faire encercler Bruxelles par des communes flamandes, puis à grignoter de l’espace sur Bruxelles même, comme on le constate par exemple dans le Nord de la ville (Laeken, Evere…).">p>

    Juste une question : êtes-vous déjà passé par ici ?
    Si c’est le cas, faudrait réactualiser.


  • ARMINIUS ARMINIUS 2 juin 2010 14:36

    Merci à l’auteur et surtout à l’enfoiré pour ses éclaircissements Je comprends mieux pourquoi ma famille et moi nous sommes faits regardé de travers( et même pire) par des commerçants anversois, uniquement parce que français, nous parlions notre langue. Désolé de les avoir choqué, nous ne pouvions savoir à quel point d’obscurantisme xénophobe ils en étaient arrivés ! Originaire des Ardennes, j’avais gardé un excellent souvenir de mes voyages dans la Belgique de mon enfance, surtout que dans l’immédiate après-guerre on pouvait y trouver des denrées rares en France : chocolat, café, biscuits et cigarettes
    Les Belges à l’époque étaient très accueillants et francophiles, les Flamands d’aujourd’hui c’est exactement l’inverse.Heureusement il reste les Wallons, je continuerai avec plaisir à traverser la Wallonie pour me rendre en Germanie, j’éviterai à l’avenir la Flandre et Anvers qui n’est pas un bon endroit...


    • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 15:08

      Arminius,
       Vous avez raison. J’ignore d’où peut venir ces idées de propagande de l’auteur.
       Il ne faut pas aller si loin dans les environs de Bruxelles, pour ressentir une certaine animosité contre ce qui est francophone. Mais il ne faut pas charrier, Bruxelles n’a rien à voir avec l’ambiance de Gaza.
       Je peux vous assurer que la connaissance du Néerlandais progresse dans les Ardennes pour de seules raisons de tourisme. Pas pour les Flamands, mais pour les Hollandais qui descendent et viennent faire des descentes de la Lesse.
       Trilingue, quand je vais dans le Nord, je parle Néerlandais. Je me promène autour de la CE, ou avec les populations turques ou autres, je parle en anglais.
       En néerlandais, j’ai peut-être un accent un peu trop hollandais et je me fais repéré.
       Antwerpen, j’en ai fais un article, bien documenté, sans parti pris.


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 14:39

    « autant de néerlandophones vivent à Bruxelles, et tout le monde dans cet arrondissement vote pour les mêmes listes lors des scrutins."

    Absolument faux.
    Il y a autant de listes flamandes que de listes pour les francophones.
    Il y a même de petits partis qui ont une volonté d’être bilingues.


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 14:44

     »...les flamands se sont mis à entamer des regroupements de communes. De cette manière, ils ont noyé les francophones dans des ensembles plus vastes au milieu de néerlandophones.">p>

    Le regroupement des communes n’avait par cela pour but.
    Entre 1975 et 1983, il y a eu une fusion des communes, c’est vrai.
    Pour des raisons économiques, certains corps de police ont dans leurs attributions deux communes.


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 14:53

     »il est probable que les flamands gagnent sur BHV et à terme Bruxelles deviendra la capitale de la Flandre« 

    Là vous retardez cher ami. La Flandre considère que Bruxelles est leur capitale. L’erreur des Wallons, c’est de ne pas avoir dit la même chose et a choisi Namur.

     »... Dans ce cas, que devient la Wallonie qui est déjà sous perfusion des financements européens ?">p>

    Encore, une chose qui date comme dirait Sadate. C’est du passé.
    Dans l’Echo d’aujourd’hui, on dit que les investisseurs sont plus attirés par la Wallonie, terraisn moins chers, Plan Marshall, ...


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 14:58

    Et on ne parle pas de l’épisode des Fourons avec les « promenades », de Commines, qui ont été tout aussi problématiques avec des gouvernements qui démissionnent.


  • slipenfer 2 juin 2010 15:14

    bonjour
    Alors c ’est le début d ’une guerre civil en Belgique ?
    tout le monde se frite, ca fout les moules :Lien
    Les bretons se battent pour leur langue natal aussi :Lien
    Les corses comme d’ hab  : Lien
    les occitans aussi :Lien
    ici on s ’étripe :lien
    les alsacien prépare leurs saucisses : Lien
    Kenavo oups !!
     


    • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 15:31

      Slipenfer,
       Merci pour cette intervention.
       Les basques qui sont à cheval sur la France et l’Espagne.
       Les Catalans....
       Si la Belgique devait se scinder vraiment et pas comme en première instance par un confédéralisme, ce serait toutes ces régions qui s’enflammeraient.
       Bruxelles est un laboratoire comme on le dit souvent.
       On travaille avec des allumettes. L’Europe va dans le sens contraire et veut rassembler.
       Mais à partir du 1er juillet, on va assumer la présidence. Alors, Van Rompuy espère un gouvernement pour septembre.
       Les pronostiques sont ouverts et je compte les points.


  • stef stef 2 juin 2010 15:34

    Comines (Komen) - Un seul M, S.V.P. (Een M, A.U.B.)


  • finael finael 2 juin 2010 16:05

    Merci pour cet article et les commentaires qui nous éclaircissent bien sur l’histoire ayant mené à la situation actuelle.


    • brieli67 2 juin 2010 16:48

      Encore du story-telling en plus passablement orienté ! C’est baclé !

      allez sur ce site : pour plus de réalités !! http://www.espaces-transfrontaliers.org/

      Ce n’est pas un tel brûlot qui remisera « Schengen » au placard. http://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_de_Schengen


    • L'enfoiré L’enfoiré 2 juin 2010 17:29

      Salut Briel,

       Absolument. Au sujet des frontaliers, des no-men’s land, là on touche à tous les rateliers.
       C’est étonnant que les capitales ne soient jamais installées à proximité des frontières.  smiley


    • brieli67 2 juin 2010 21:04

      HA HA !!!


       !! DC_B***** Capitale of YOU_Euh... bien trop excentrée 
      trop infestée par du brittish ! depuis Waterloo....

      Si déjà Europe y a : du NEUF , s’il you’ll plaît !
      Trop de vieilles casseroles, pas bonne la soupe !

      ps : pas que Braxel-land dans le collimateur - 
      Faut voir ce que Nestlé prend en pleine poire depuis qqs mois !
      Sans Nestlé un avenir pour la Confédération H ?
      Ne nous décevez pas les Belges, soyez les premiers ! 
      Osez ! Faites ! 

      Audentis fortuna juvet
      Fortune favors the bold. 
      Or favours, if you prefer. Sometimes ’audentis’ is rendered as ’brave’
      C’est audacieux, l’argent de Patrick Juvet_ humm ! pardon !
      La chance sourit aux audacieux








  • pmxr pmxr 2 juin 2010 16:57

    Le Flamand certainement une langue d’avenir !? ... Si vous regardez sur un globe la taille de la France, il faut déjà prendre ses lunettes ... la Belgique coupé en deux ou plus ... il faut une loupe ! (au fait j’ai cherché « le Flamand » en 40 leçons ! pas trouvé !)Une chose parrait sure, les « élites Flamandes » cherchent le pouvoir ... pas le devoir , en ce moquant du peuple Flamand !


  • alexandre1978 alexandre1978 2 juin 2010 21:13

    Bruxelles est historiquement flamande et majoritairement francophone.
    Personnellement j’apprécie beaucoup les Flamands et comprend leur volonté de sauvegarder leur langue, surtout quand on comprend que les francophones ont toujours daigné apprendre le flamand. Amis belges francophones, vous devriez essayer de vous intéresser un peu plus à la langue et à la culture flamande, je suis alors convaincu que vous pourriez former un pays uni.


    • L'enfoiré L’enfoiré 3 juin 2010 08:59

      Alexandre,
       Bruxelles est le modèle que vous préconisez.
       Les français, néerlandais, anglais sont demandés par beaucoup de sociétés à Bruxelles.
       Cela ne veut pas dire que l’on voudrait être jugé dans n’importe quelle langue.
       C’est çà qui fait la différence avec la langue maternelle.


  • sonearlia sonearlia 2 juin 2010 22:58

    Voilà ou ça mène de ne pas imposer une langue unique pour un pays.


    • stef stef 2 juin 2010 23:37

      La France a imposé son patois parisien au reste de la nation. Résultat : certaines langues régionales font une grosse résistance. Et ici, les explosifs parlent moins qu’en France !!!


      L’imposition d’une langue unique n’est pas une bonne idée. La langue est le support de la culture spécifique à chaque région.

      Quoi qu’on y fasse, les gens seront toujours attachés à leur racines. Par exemple : les polonais venus dans les mines du 62. Leurs descendants sont français, intégrés. Si votre voisin s’appelle Markovsky, et si vous ne connaissez pas son nom de famille et ses origines, vous ne pourrez pas deviner que c’est un descendant d’immigrés. La culture est la même, la façon de vivre aussi. Mais ! Il y aura toujours ce lien qui sera là, ce lien avec la Pologne, sa langue, ses traditions. J’ai été étonné de voir le nombre de gens parlant polonais à Marc-en-Baroeul. Lors d’une fête, le groupe Motion Trio (accordéon - Pologne) est venu faire un concert. A la fin, beaucoup de spectateurs les ont remercié en polonais (même moi  smiley ). reste quand même que tous ces gens sont des français.

      L’erreur de la Belgique a été d’imposer le français comme langue officielle. Cela n’aurait pas marché non plus si le néerlandais avait été imposé. Il fallait d’entrée imposer le bilinguisme total (ou même trilinguisme). Quand on voit maintenant des politiques wallons qui ne sont pas capable d’aligner 2 mots dans la langue d’en face, comment voulez vous qu’au niveau populaire ce soit mieux ?

    • sonearlia sonearlia 3 juin 2010 08:44

      J’aurais du dire langue commune, a la place de langue unique.


    • L'enfoiré L’enfoiré 3 juin 2010 09:11

      Stef,
      "Et ici, les explosifs parlent moins qu’en France !!" 
       smiley
       

      "La langue est le support de la culture spécifique à chaque région.« 
      Exact.

       »Quoi qu’on y fasse, les gens seront toujours attachés à leur racines.« 
      Absolument.
       »L’erreur de la Belgique a été d’imposer le français comme langue officielle.« 
      Pas exactement. Il y a 3 langues officielles. Du moins actuellement. Mais, il faut remonter dans l’histoire. C’est la Wallonie qui a une époque n’a pas voulu imposer l’apprentissage du néerlandais dans les écoles. Pour ce qui est de l’Allemand, c’est vraiment une option volontaire.

       »

      Il fallait d’entrée imposer le bilinguisme total (ou même trilinguisme)."
      Exact. J’ai dû hier, encore, ressortir « mijn beschaafd nederland » pour une Wallonne qui avait reçu des papiers en néerlandais.  smiley

    • stef stef 3 juin 2010 13:23

      « J’aurais du dire langue commune, a la place de langue unique. »


      Hélas, la langue commune ici devient l’anglais  smiley

  • stef stef 2 juin 2010 23:15

    Si le bilinguisme (en ne prenant que les langues majoritaires) avait été érigé en réelle obligation, le pays ne s’en porterait pas plus mal.


    @ l’enfoiré :

    Je passe en mode francophone car une majorité des personnes nous lisant l’est.

    Oui, il y a des frictions entre les 2 communautés par ici. Il faut dire aussi que Comines est une petite Brussel, tout comme Mouscron. Villes flamandes, qui se sont peuplées de francophones (dont beaucoup de français) pendant les glorieuses années du plein emploi et passées en territoire wallon du fait du poids linguistique. Le sentiment,surtout pour les flamands ayant tenu bon dans ces villes, de s’être fait dépossédé d’une partie de leur terre.

    Je pense encore à la voie rapide démarrant de Comines qui est restée non finie durant bien longtemps, car cette voie, forcement, devait passer par la Flandre...

    Pour Wervik, c’est encore pire en interne sans que cela se voit. Il y a beaucoup de français qui s’installent du fait de prix immobilier beaucoup moins élevés que de l’autre côté de la frontière. Problèmes : ces gens ne comprennent pas qu’ils sont dans une région où la langue maternelle n’est pas le français et ne font strictement aucuns efforts. Ensuite, ils ne comprennent pas non plus qu’un minimum de travail devant chez soi est strictement nécessaire : nettoyage du fil d’eau et élimination des plantes poussant dans les interstices du trottoir.

    Bon, au niveau incivilités, c’est pas encore Lille (ouf !!!)

    Evénement vécu à Menen : un jeune couple de français émargeant aux services sociaux. Ils demandent l’octroi d’un logement social. On leur réponds que les lois flamandes imposent l’apprentissage à minima du néerlandais. Grands cris : hors de question d’apprendre cette langue, ils sont Français !!! Encore, là ils ont de la chance d’être à quelques minutes de la frontière, et forcement, dans tous les magasins le français est utilisé sans problème. Mais dans une petite ville, loin de la frontière, ils font comment ?

    Le pire, c’est que peut être leurs grands parents parlaient encore le flamand il y a peu. De l’autre côté, dans la seconde moitié de Wervik, il y a 20 ans, tout le monde ou presque, en France, parlait le flamand. Il n’y a jamais eu de marché en face, le marché d’ici était celui de LA ville de Wervi(cq)k.

    Tu comprendras que les esprits s’échauffent un peu par ici, mais sans atteindre les niveaux dans notre capitale ( smiley ) !

    • L'enfoiré L’enfoiré 3 juin 2010 09:18

      Stef,
       Merci pour ce témoignage.
       Ce matin, il y avait les petits partis qui étaient interrogés à la RTBF.
       Le RWF y était.
       Beaucoup de questions, pas beaucoup de temps pour y répondre, surtout qu’ils étaient 4.
       Les esprits s’échauffent partout.
       La démocratie s’étiole. Donc, normal.  smiley


  • Ceri Ceri 2 juin 2010 23:26

    Maintenant, je vais vraiment etre vexante avec les flamingants

    De par mon métier, à la frontière linguistique MAIS côté francophone, j’ai eu l’occasion à maintes reprises de demander à des flamands vivant en Wallonie ce qu’ils pensaient de cette guéguerre linguistique (qui ’na de sens QUE pour les flamingants et quelques francophones attardés).

    O surprise ! la réponse est qu’ils sont TOUS heureux d’avoir eu l’occasion de vivre en Wallonie, et pas seulement pour le pris du terrain constructible. L’ambiance, la manière de vivre leur plaisent aussi.
    Jamais d’attque, jamais de critique mesquine, et ils n’ont pas l’intention de revenir en Flandre.


  • asterix asterix 2 juin 2010 23:28

    Je suis belge francophone et bruxellois. Je n’éprouve plus que de la HONTE devant l’attitude raciste, néo-nazie et antidémocratique de la Flandre. On n’est plus loin des saluts nazis, en fait, ils existent déjà !
    Que penser d’un pays où une des deux ethnies REFUSE tout recensement linguistique. Ce pays, c’est la Flandre.
    Que penser d’un pays qui ouvre des bureaux de délation contre tout ce qui est francophone : cette grosse pute de Flandre.
    Que penser d’un pays où les maires refusent que des francophones puissent acheter une maison, contrairement à la libre circulation des biens et personnes : maman Flandre !
    Que penser d’autorités qui estiment raciste le fait d’envoyer des convocations aux électeurs de langue française et punissent les maires qui l’ont fait, tout en acceptant que des maires de leur propre ethnie refusent d’organiser des élections : Heil la Flandre !
    Que penser d’un groupe linguistique qui estime onbespreekbaar - indiscutable - toute revendication de l’autre ethnie : la Flandre tolérante, ouverte sur elle-même et sur rien d’autre, celle qui envoie tous les dimanches des groupuscules néo-nazis gueuler devant votre porte : rats francophones, dehors !
    Que penser d’une région bruxelloise qui est leur capitale, mais dont leur langue n’est que la 4éme pratiquée sur ce territoire - après le français, le marocain et le turc... et qui obtient une sur-représentation de députés, CONTRAIREMENT à TOUT ESPRIT Démocratique ?
    Huit pour cent des bruxellois sont flamands et c’est leur capitale !
    Non mais, ils se foutent de la gueule de qui ?
    Ah oui, j’oubliais ...et qui refuse plus que zéro pour cent là où l’autre n’est même plus majoritaire, mais frise - seulement ! 85 pour cent de la population, ben voyons !
    Que penser du droit du sol, principe là aussi hitlérien ?

    Le problème pour nous francophones, c’est que le socialisme wallon n’a jamais cessé de trahir et s’apprête à le faire une fois encore pour refinancer ses gabégeries et, allons-y gaiement, pour offrir un peu de confort et de réconfort à ses nombreux, immensément nombreux représentants condamnés, surcondamnés au Pénal que c’en devient risible !
    Assassinats - prévarications - vols en tous, mais alors en tous genres - pédophilie et même délit de fuite bourré au volant après avoir tué. C’est le seul point avec lequel je suis d’accord avec les flamands. Trop, c’est trop ! Mais voilà, sa clientèle, ce sont les assistés qui voteront en masse pour eux ...et les rendront à nouveau incontournables, donc prêts à trahir, toujours trahir, y compris l’esprit même de la gauche !
     
    Dernier point, il y en aurait pour des pages, un glossaire tout entier. Qui est à la tête de l’Europe ? Un flamingant rabique ! Qui reprend la présidence tournante au nom de la Belgique ? Un autre flamingant rabique !
     Quel est le seul pays européen où 40 pour cent de la population vote extrême-droite : on vous le donne entre mille : la Flandre !
     Et vous voudriez encore que la capitale de l’Europe se trouve chez eux, alors qu’eux-mêmes n’y sont qu’une infime minorité !
    Une ville CAPITALE DE L’EUROPE qu’ils veulent voir entourée d’un mur, comme à Berlin !
    Je parle néérlandais, mais je vomis la Flandre. Elle pue ! 
    Du jour où j’aurai fini mon boulot, je vous enverrai un article de fond. Le présent commentaire n’était que de la rage !!!


    • Ceri Ceri 2 juin 2010 23:31

      merci d’expliquer la réalité pour les francophone saujourd’hui ?

      Par souci déviter les polémiques (raté) j’ai évité de m’étaler sur les abus des flamands extrémistes. En fait j’aurais du, il n’y aurait pas eu de polémique.

      Quelle stupidité ce débat


    • stef stef 3 juin 2010 00:02

      La Wallonie oublie un peu vite qu’une partie des problèmes actuels sont de SON fait. Quelle est la région où l’on a refusé le bilinguisme dans les années 20 ?


      Le fait de refuser l’autre, et à la fin de ne plus le comprendre élargit forcement le fossé.

      Supposons que vous soyez en Chine. Vous ne parlez pas un mot de chinois. Un chinois arrive devant vous, sort une arme et vous dit dans sa langue (il ne parle pas le français) : cette arme est à vous ? Que penserez vous de ce geste, puisque vous n’êtes pas capable de le comprendre ?

      La Flandre avait proposée le bilinguisme national. C’était un énorme pas pour la Belgique. La Wallonie a refusée... Le temps qui passe ne lui aura pas donné raison.

    • Marc Bruxman 3 juin 2010 00:50

      D’un autre coté en Chine il y a un dialecte par ville. Et croyez moi que si vous « laowai » ne faites pas la différence, eux sauront si vous parlez le shanghaihua ou le wuxihua, pourtant ces deux villes ne sont pas bien éloignées.

      Et si vous parlez le dialecte de la ville vous gagnez en points confiance (et inversement). Vous allez probablement avoir direct un meilleur tarif chez les commercant. Et si vous êtes commercants, les habitants considéreront que vous êtes quelqu’un de sérieux qui vit ici depuis longtemps.

      Mais eux au moins ne se tapent pas dessus pour une histoire de dialecte. Ils parlent leur dialecte entre eux et le mandarin (putonghua) sinon.

      Et la dessus on se dit qu’en europe on a un peu du mal avec les langues. On peut très bien avoir une langue commune pour se comprendre et sa langue « maternelle » poru communiquer avec la famille ou dans sa ville.

      Donc votre exemple avec le chinois est un peu inadapté.


    • Ceri Ceri 3 juin 2010 01:10

      certes, et un jour le premier homme préhistorique a envoyé un coup de batte dans le deuxième...


    • stef stef 3 juin 2010 01:33

      Cet exemple est largement adapté à ce que je souhaitais faire comprendre. Pas besoin ensuite d’aller dans les détails.


      En ce qui concerne les dialectes, le flamand n’existe pas. On doit en réalité parler des dialectes flamands.

      Cependant, votre post montre bien que si deux personnes ont une base de compréhension commune alors les choses deviennent plus simples :

      « Et si vous parlez le dialecte de la ville vous gagnez en points confiance (et inversement). Vous allez probablement avoir direct un meilleur tarif chez les commercant. Et si vous êtes commercants, les habitants considéreront que vous êtes quelqu’un de sérieux qui vit ici depuis longtemps. »

      Mais relisez mon post plutôt que le survoler !!!

    • L'enfoiré L’enfoiré 3 juin 2010 09:41

      Bonjour Asterix,

       Que dire, sinon vous avez à 85% raison.
       Si j’ai envoyé un message qui disait « Vous ne parlez pas d’André Renard ? ».
       C’est que le problème est venu de là en partie. C’est lui qui a envoyé au Roi, une lettre qui voulait la séparation de la Wallonie. Il a enflammé les esprits dans les bons moments de la Wallonie.
      Si De Gaulle était venu pour crier « Vive la Wallonie libre ». Il aurait été acclamé.

       Maintenant, voyons mon témoignage.
       Quand je suis sorti du secondaire, après je ne sais combien d’heures d’apprentissage du néerlandais, je ne savais même pas comment il fallait répondre au téléphone.
       Vondel & Co, là, on devient expert. Mais pour la vie de tous les jours, il a fallu me remettre à des cours privés et accélérés. Je vous assure que quand on a un chef à Amsterdam, comme je l’avais à l’époque, cela motive. smiley

        


  • onippep 3 juin 2010 02:50

    DILBEEK COMMUNE A FACILITES ?



    Bonjour,

    Dans l’article, notre rédacteur laisse entendre que Dilbeek est une commune à facilités... Bien que Dilbeek fasse partie de l’arrondissement électoral de Bruxelles- Hal-Vilvorde, seule dans la région Bruxelloise, CRAINHEM, WEZEMBEEK OPPEM, DROGENBOS, LINKEBEEK, WEMMEL & RHODE SAINT GENESE sont communes avec facilités en français.

    Belles journées !


    • L'enfoiré L’enfoiré 3 juin 2010 09:24

      Pour info, on classe par pourcentage d’utilisation du français ;
      >85% à Bruxelles ville
      de 50 à 84% : Wemmel, Craiinhem, Wezembeek Oppem, Linkebeek, Rhode Saint Genèse, Drogenbos
      de 30 à 49% : Dilbeek, Leeuw Saint Pierre, Beersel, Overijse

      Chiffres lu dans la presse


  • Ceri Ceri 3 juin 2010 09:29

    pour ce qui est du néerlandais (j’ai parlé de « flamand » parce que les français ne connaissent pas la différence ou rarement), c’est une langue entièrement reconstruite.
    Ils ont refait la grammaire, déterminé l’orthographe.
    Bref, ce n’est pas pour ca qu’aujourd’hui ce n’est pas une langue à part entière.

    Dans ce débat, comme les autres belges, je ’nai pas la solution.
    Mais en tant que francophone ayant vécu à Bruxelles, je connais les discriminations dont sont victimes beaucoup de francophones et c’est simplement inacceptable aujourd’hui dans un pays qui se veut démocrate.
    Et qui s’est permis de faire la leçon aux serbes. 

    Je vais continuer : en tant que bretonne, je me demande à quoi sert aujourd’hui le nationalisme. En Bretagne on demande simplement à parler notre langue (ce qui est refusé par l’Etat), point.


    • L'enfoiré L’enfoiré 3 juin 2010 09:49

      Céri,
       Tout d’abord, mes excuses pour vous avoir un peu « bousculé » avec mes commentaires.
       Mais, c’est un sujet qui me passionne et je ne peux laisser dire n’importe quoi.
       Oui, le sentiment de repoussement à leurs chères études, des francophones, est bien réel.
       Dans la société qui m’occupait, je n’ai pas les chiffres mais il devait y avoir plus de néerlandophones.
       Pourquoi, simple. Eux, précédemment, avaient de bonnes connaisses en Français.
       Nous avons fait des examens pour le confirmer. Les bonnes notes de l’utilisation du français étaient meilleures. Des tables de conversations ont d’ailleurs été menées
       Le problème breton, je ne connais pas vraiment.
       Faudra que je demande à Paul (Voris) 
       smiley


    • Ceri Ceri 3 juin 2010 09:59

      certes, il y avait beaucoup de flamands à parler le français, mais en partie parce que c’était la langue parlée dans les hautes sociétés européennes à l’époque. Plus utile, donc.
      Par contre de nos jour, je constate que peu de flamands de moins de 30 ans parlent convenablement le français : ils préfèrent l’anglais.

      Et coté francophone, je constate un engouement pour l’immersion en néerlandais, une envie d’apprends la culture et la langue flamandes.

      C’est cette asymétrie dans les états d’esprit qui implique les crispations qu’on connait.

      Pour ce qui est de vos corrections, on pourrait épiloguer sur certaines pendant des heures, mais j’admets avoir fait des raccourcis car ici je m’adresse surtout à des français et j’ai voulu leur épargner le droit consti et le droit administratif de notre chère belgique.


    • L'enfoiré L’enfoiré 3 juin 2010 10:10

      Céri,
       Je lancerai un article sur Bruxelles et environ dimanche.
       Il est déjà depuis près d’une semaine sur mon site. @+


    • L'enfoiré L’enfoiré 3 juin 2010 10:19

      Puisque j’en ai parlé, je l’ai lancé dans la balle des modérateurs.  smiley


    • brieli67 3 juin 2010 11:26

      pour ce qui est du néerlandais (j’ai parlé de « flamand » parce que les français ne connaissent pas la différence ou rarement), c’est une langue entièrement reconstruite.
      Ils ont refait la grammaire, déterminé l’orthographe.
      Bref, ce n’est pas pour ca qu’aujourd’hui ce n’est pas une langue à part entière.

      FAUX c’est le cas du breton !! il faut pas généraliser ! il y a encore des locuteurs et l’utilisation au quotidien du flamand, du hollandais etc..
      Notre Morice d’Avox nous a bien ecrit un jour qu’il a grandi en terres et langues flamandes.... et qu’ il est un des rares de sa classe d’âge à avoir fait des études « longues »....

      Quelle vue jacobine ! Le « français » des wallons est bien loin de la langue de Rimbaud, de Verlaine et de Baudelaire.
      Viens vir : http://chtimipicard.free.fr/rubrique.php3?id_rubrique=4

      Plus que 13ooo personnes qui parlent le breton :
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Breton
      au début du siècle 1900 : 3 - 4 millions ! dans une france moins peuplée.


  • arvran 4 juin 2010 17:49

    Réaction à Brieli67.

    Je ne connais pas la situation de la belgique et je la découvre. en revanche je connais bien celle de la Bretagne, et les chiffres que vous écrivez sont FAUX !!!!
    Il est ainsi faux (ou mieux trompeur) de dire « Plus que 13ooo personnes qui parlent le breton :http://fr.wikipedia.org/wiki/Breton au début du siècle 1900 : 3 - 4 millions ! dans une france moins peuplée. »
    a moins de prendre vos désirs pour des réalités. Les estimations parlent de plus de 200 000 brittophones (ou bretonnants : personnes qui parlent le breton). Le chiffre de 13000 est celui des enfants qui l’apprennent à l’école !!!!
    Ne racontez pas n’importe quoi de grâce et laissez les bretons loin de cette polémique stérile qui ne les concernent pas !

    Da viken

    Ar vran


  • worf worf 6 juin 2010 10:58

    Il a bien sûr, derrière ces rivalités politiques inter communautaires, un problème de reconnaissance linguistique et culturelle. Je préfère utiliser le terme de reconnaissance plutôt que de pratique de la langue.
    Comme l’a indiqué l’article et de nombreuses réactions, 3 langues ont été officialisées dès la constitution de notre pays mais pendant longtemps, l’une d’elle (pour plusieurs raisons dont je ne reviendrais pas dessus pour faire avancer le débat) a été plus souvent pratiquée et sa culture mis plus en avant.

    Mais ces divergences, et le souffle de séparatisme alimenté par certains individus (là aussi, tous les flamands ne font pas bloc derrière cette idée) ne cesse d’envenimer la situation dans la Belgique.

    Pour moi, les véritables raisons sont :
    - d’abord, des individus en Flandre se sont fait élire sous la bannière séparatiste (voire flamingante), nourrissant un certain ressenti de la population devant un manque de reconnaissance de leur langue et culture. Ajouté à cela, le volet économique où ils se présentent comme les défenseurs de la Flandre, poumon économique de la Belgique, face à une Wallonie moribonde. Image beaucoup trop réductrice il en est mais des politiques aiment en user pour simplifier leurs propos électoraux ! Ils n’ont eu de cesse que de prôner une séparation des gestions sur certains dossiers, une compétence de chaque état fédéral ou communautaire (enseignement, emploi...). Bien sûr, pas n’importe lesquels, ceux concernant la culture et la langue, mais aussi ceux où ils estiment que la Flandre ne doit pas payer pour la Wallonie (la sécurité sociale qui est visé dans leurs revendications).
    - La « colonisation flamande » de communes de la périphérie bruxelloise rappelle les pratiques d’un état qui s’est encore récemment distingué sur la scène politique internationale, point n’est besoin de le nommer, tout le monde voit de qui je parle. Tant que la situation de BHV ne sera pas réglée, ils grignotent petit à petit du « territoire » pour arriver à terme à une situation où il ne sera plus nécessaire de discuter de la situation bruxelloise car, la capitale serait devenue flamande.
    - Pour finir, la situation économique est en train de se relever en Wallonie, à terme, la Flandre ne sera plus le moteur économique belge actuel, les 2 régions seront à égalité. Il faut donc avant cela, obtenir le maximum de compétences fédérales & communautaires dans l’esprit de certains politiques flamands (sécurité sociale, les finances, la justice ?) mais certaines ne sont jamais citées dans leurs discours (l’armée, la recherche scientifique, aide au tiers-monde, etc).

    En résumé, c’est une course de vitesse sur plusieurs dossiers que se font les partis politiques mais, pour une fois, côté francophone, on ne semble pas décidé à lâcher du mou.


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