jeudi 16 mars 2023 - par Karugido

Les causes de la crise politico-économique

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En ce moment notre attention est focalisée sur la réforme des retraites.
A juste titre, dans un sens, étant donné ce que celle-ci conditionne et signifie pour nos vies.

Cependant elle n'est que la face visible de l'iceberg, le symptôme d'une accumulation de causes primaires qui ne sont malheureusement pas (encore ?) considérées par la majorité d'entre nous comme une « priorité ».
Celles-ci ne sont quasiment pas (pour ne pas dire jamais) discutées et mises en avant par ceux qui influencent l'opinion via divers outils de communications (internet, réseaux sociaux, télé, radio etc...) ainsi que par ceux qui souhaitent résister à l'oppression de nos maîtres, ce qui est déjà bien plus problématique.

*Il faut nous rappeler que si nous en sommes là, à devoir lutter contre les délires des gens aux pouvoirs voulant nous imposer leurs fantasmes de négriers, c'est parce que nous n'avons aucun moyen d'influencer légalement, structurellement, le fonctionnement de notre pays.
Nous n'avons aucune prise sur les leviers de commandes et la gestion des communs.
Nous sommes réellement et concrètement réduit à l'impuissance et l'indigence par le fonctionnement politique de notre pays.
Fonctionnement qui n'a pourtant rien de secret ou mystérieux, puisqu'il est décrit noir sur blanc dans LE texte fondateur de notre empire : la constitution de 1958 ( https://www.conseil-constitutionnel.fr/sites/default/files/as/root/bank_mm/constitution/constitution.pdf ) .

C'est pourquoi, si nous voulons contre-carrer l'élan prédateur, tyrannique et oppresseur derrière la réforme des retraites, nous devons nous concentrer sur cette cause politique.
Nous devons prendre conscience que, dans l'état actuel des choses, il n'y a aucune forme de séparation des pouvoirs ( https://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/le-savoir-est-une-arme-ne-l-234724 ) et que les choses iront toujours de pire en pire tant que ceci ne sera pas changé.

Il nous faut comprendre que le mal rongeant notre société doit être traité à la racine et qu'il faut pour cela changer de constitution. Dans le meilleur des cas et à mon humble avis, il nous faudrait une Démocratie (une vraie avec un peuple 100% souverain et non 100% larbin), mais il faut être honnête, n'importe quel autre système avec une réelle séparation des pouvoirs serait toujours préférable à la tyrannie actuelle.

** A cette cause primaire politique, vient s'ajouter une cause primaire économique.


Car comme vous avez pu le constater, le débat autour de la réforme des retraites est en lien direct avec la chose économique et plus précisément « la dette ».
D'après ce que nous disent les oligarques, cette réforme serait nécessaire parce que nous vivons au-dessus de nos moyens depuis trop longtemps. Que notre mode de vie a créé un endettement qui serait insupportable et qu'ainsi nous devons travailler plus pour permettre un équilibre budgétaire, réaliser un fantasme comptable.
Les esprits sont tellement canalisés sur ce sujet, que même des gens qui se disent « contre » cette réforme focalisent leurs attentions et paroles uniquement sur cet angle de vision. L'ironie est telle que même sans parler du sujet qui va suivre, ils arrivent à proposer des solutions ayant une chance de fonctionner...

Malheureusement ces opposants, de tous partis et tous bords, économistes, syndicalistes et influenceurs d'opinions en tout genre, en oublient l'essentiel, la base :
D'où vient la dette ? D'où vient la monnaie ? Qu'est-ce qui est à l'origine de celle-ci ?
En oubliant tout ça, ils ne diffusent pas la cause de la gangrène économique et permettent à la confusion, la prédation, de perdurer.

Ces questions sont pourtant PRIMORDIALES, car sans connaître à minima leurs réponses, on ne peut pas avoir une vision réaliste de l'économie.

Aujourd'hui la monnaie est créée à partir de rien, par le crédit avec intérêts, via les banques privées.
Ce fonctionnement va créer par nature un déséquilibre mathématique, qui va créer à son tour, des dettes difficilement remboursables donnant un excellent prétexte aux puissants pour nous mener dans le genre de situation comme celle que nous vivons actuellement et celle que nous avons vécue par le passé. Réformes du code du travail, assassinat des hôpitaux publics, la réforme de l'assurance chômage, les privatisations etc.. en somme les fameuses « mesures d'austérités » qu'ont pour résultat l'intensification de la prédation des richesses par les castes supérieures.
D'ailleurs, les autres pays d’Europe subissent (et ont subi) la même chose et il faut bien comprendre que les causes sont les mêmes car ils ont le même système de création monétaire (ainsi que grosso-modo les mêmes systèmes politiques tyranniques).

La chose est grave et lourde de conséquences, car elle concerne tous les sujets économiques.
C'est pourquoi il faut en prendre conscience, c'est pour cela que je vous conseille de vous pencher sur le sujet. Voici quelques preuves de ce que j'avance :
"Le crédit est un mode de création monétaire : il fait apparaître sur un compte une somme qui n’existait pas auparavant."
Livret "La monnaie et nous" (glossaire, page 29) https://www.citeco.fr/IMG/pdf/Livret_La_monnaie_nous.pdf

Ou encore celle-ci : « Une idée fausse répandue est que les banques agissent simplement comme des intermédiaires, en prêtant l’argent des dépôts que les épargnants leur confient. […]

En réalité, voir les banques comme de simples intermédiaires consiste à ignorer le fait que dans l’économie moderne, les banques commerciales sont les créateurs de l’argent des dépôts. Cet article explique comment, plutôt que de considérer que les banques prêtent l’argent des dépôts placés chez eux, c’est le fait de prêter qui crée les dépôts, c’est-à-dire exactement l’inverse du mécanisme décrit dans les manuels d’économie traditionnels. »
extrait du bulletin de la banque centrale d’Angleterre Q1 2014 : https://alaingrandjean.fr/wp-content/uploads/2016/11/creation-monetaire-economie-modernev2.pdf


Gérard Foucher a aussi réalisé une compilation de preuves intitulée « création monétaire par les banques commerciales : les preuves ».

Gardez à l'esprit qu'il est dans l'intérêt de nos supra-oligarques (ceux qui possèdent la création monétaire) de complexifier les choses, mais en réalité elles sont d'une simplicité affligeante  :
La monnaie est créée par le crédit avec intérêts.
Les intérêts ne sont jamais créés.
Donc il faut les récupérer via d'autres crédits.
Alors il faut en contracter d'autres pour rembourser les intérêts des crédits précédents etc... etc...
Ceci va créer des dettes grandissantes se nourrissant d'elles-mêmes, à un tel point que le monde entier est endetté à hauteur de 348 % du PIB ! 348 % DU PIB ! Oui oui... rien que ça, ça devrait mettre la puce à l'oreille à n'importe qui.
Ceci concerne tout le monde : les particuliers, les états et les entreprises.

Le système de création monétaire est LE SUJET TABOU mais il FAUT le mettre sur la table, car même s'il est fort probable que les gens qui possèdent ce gigantesque pouvoir ne le cèdent pas aussi facilement, il faut au moins que le sujet de l'annulation des dettes soit mis en avant car il n'y a pas d'autres issues viables pour le plus grand nombre.
C'est soit ça, soit accepter un esclavagisme qui sera de plus en plus insupportable et qui nous fera même regretter la présente réforme des retraites.

Voici 2 causes, qu'ils faut absolument connaître et diffuser si vous souhaitez changer les choses.
Tant que ces choses ne seront pas au moins débattues sur la place publique et dans les foyers, il y a peu de chance de voir un changement radical, durable et vertueux advenir.

 


11 réactions


  • Étirév 16 mars 2023 15:19

    La carence de la plupart des analyses géopolitiques, nous explique Valérie Bugault, dans son ouvrage « Demain dès l’aube... le renouveau », vient du fait que le paradigme d’étude ne prend, le plus souvent, pas en compte la réalité des acteurs en présence. Les rapports de forces sont, la plupart du temps, considérés au regard des seuls États. Or, depuis plusieurs siècles, s’est développé, dans l’ombre, un acteur géopolitique nouveau, anonyme et de nature privé, que nous appelons du terme générique de « banquiers-commerçants » ou « puissances d’argent ». D’un point de vue méthodologique, cet acteur, nouveau, est déroutant à plus d’un égard. Premièrement, il est anonyme, ce qui rend difficile son appréhension précise et la mesure de sa puissance, relative comme absolue, par rapport aux traditionnels États. Ensuite, cet acteur ne répond pas aux mêmes règles d’engagement, pour employer une terminologie militaire, que les États. D’une part, les « banquiers-commerçants » sont des acteurs privés, et non publics, qui répondent donc à des intérêts d’ordre strictement catégoriel, en aucun cas à un quelconque « intérêt général ». Mais, comme par essence ils sont anonymes, on a du mal à discerner leur présence autrement que par des déductions (intervention de la capacité logique) et recoupements d’informations (faisceau concordant d’indices). C’est ici que les questions méthodologiques peuvent apporter une importante plus-value aux analystes et géopolitologues. D’autre part, et peut-être surtout, ces acteurs, qui ne sont pas géographiquement délimités (pas de contraintes géographiques), ne fonctionnent fondamentalement pas selon la même logique que les États traditionnels. Alors que les États, quelle que soit leur taille, sont limités par des frontières et répondent à une logique d’ordre sédentaire, ces nouveaux acteurs politiques (que d’aucuns, tel que Peter Scott Dale, nomment « État profond ») répondent à une logique de type nomade. Or, les grilles d’analyses des géopolitologues sont très largement issues de concepts développés au sein des États dans une logique sédentaire. C’est la raison pour laquelle les analystes politiques ont du mal à concevoir le phénomène nomade élevé au rang d’acteur géopolitique.
    Comprendre ce phénomène, nouveau dans son ampleur, car sa création remonte loin dans le temps, est pourtant fondamental car il permet de percevoir que ce nouvel acteur géopolitique a, in fine, un seul ennemi mortel : la présence d’États au sens politique du terme, c’est-à-dire d’États souverains. Ainsi, dans le contexte d’un rapport de force et de puissance, les États sont, par construction, les pires ennemis des « banquiers-commerçants ».
    À ce propos, rappelons que dans un entretien accordé à la revue « Entreprise » (ancêtre de la revue l’« Expansion »), et publié en juillet 1970, Edmond de Rothschild, déclarait : « Le verrou qui doit sauter à présent, c’est la nation !  » (n°775 du 18/07/1970, p.64)
    La première puissance à avoir intégré la caste des « banquiers-commerçants » en tant que nouvel acteur politique est l’Angleterre. Le choix d’Oliver Cromwell (1599-1658) de développer l’Empire britannique en adossant la puissance des armes à celle des banques a créé un nouveau paradigme politique. Dire cela ne signifie pas que l’Angleterre porte l’acte de naissance de cet acteur géopolitique nouveau, anonyme, appelé par facilité de langage « puissances d’argent ». Sa naissance est plutôt à rechercher dans les Républiques commerçantes de Gênes, de Florence ou de Venise.
    Suite…


    • Karugido Karugido 16 mars 2023 15:49

      @Étirév
      Intéressant ;)

      Ceci dis, je doute que leurs ennemi soit « l’état », il est plutôt un allié.
      Les « libéraux » ont toujours été dans de nombreuses dichotomies dont l’une d’elle est de chialer quand les états agissent sur plan économique mais que, paradoxalement, ils viennent quémander ou tordre le pouvoir pour avoir des traitement de faveur pécuniaire ou purement pratique.
      Ceci est arrivé relativement tôt, dans l’histoire moderne.

      Mais à la longue, ce que nous constatons aujourd’hui, c’est que l’état est devenu une arme pratique pour asservir les masses qui sont ce qu’on pourrait appeler en quelque sorte leurs vrai ennemi.
      Bien qu’on pourrait plutôt nous comparer à des poules et eux à des renards, donc difficile de parler d’ennemi dans un tel rapport de prédation.

      Pour eux nous sommes plutôt un genre de gibier, du bétail, plus qu’un ennemi.


  • troletbuse troletbuse 16 mars 2023 15:57

    Comme disait un célèbre comique, Fernand Reynaud : C’est étudié pour !  smiley


  • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 16 mars 2023 17:00

    Mes salutations et merci.

    Cela dit je ne vois aucune crise, mais juste un état permanent normal, logique, prévisible et inévitable de la base de nos relations entre tous qui est l’appât du gain, tout pour ma gueule et chacun sa merde,

    qui donne un combat entre tous appelé compétition pour cacher le fait que ça élimine, donc est guerre et toutes les autres saloperies humaines..

    Il est remarquable de constater que depuis des millénaires suite à notre mauvais tournant mental d’abord, nous ne considérons jamais la source du mal , en chacun ,qui nous ronge et nous détruit..et préférons ne rien changer à l’origine ou du moins tout près du drame, car elle est en chacun..

    Pourquoi vouloir la violence et la guerre ?

    ce refus que naître = mourir et la fuite impossible de cela, entraîne une sensation d’insécurité, que la pensée inapte à gérer ce genre de question, donc cela transforme en : ma quête sera la sécurité et je la veux absolue .

    Ca se fera sur le dos des autres bien sur..

    Ce désastre commença le jours ou nous sommes devenus incapables par choix ignorants de vivre cet ABSOLU : naître = mourir.

    Eve et Adam évoquent le pourquoi en mode hermétique, ou lecture non directe au premier degré bien sur, qui nécessite une ou d’autres capacités que la pensée analytique.. qui est un programme outil valable uniquement pour ce qui est pratique..

    la racine ? non un effet d’autre chose plus profond..

    Cela dit, ceci fait, cette fuite de la mort corrompt tout ce que l’on fait, car la fuite est impossible..

    un absolu ne se fuit pas il se vit, or « je » ou ego ne peut plus vivre cela..

    Alors que faisons nous ? on s’occupe de broutilles en surface des choses car en fait chaque humain sauf exceptions, n’a aucune envie de changer quoique ce soit, chaque « UN » veut juste plus pour MOI..

    Bref nous sommes totalement paumés, ignorant que ce monde c’est nous, passons une vie de souffrance sans le moindre sens bon et profond...qui ne peut être de notre fait.

    Bref cette raclée auto créée doit donc continuer et va continuer..

    jusqu’à ce que nous acceptions d’aller en nous même nous soigner car nous sommes très dégénérés et malades mentalement.

    Alors « IL » nous aidera..

    Mais après tout même si on ne comprends rien du tout, sauf exceptions, c’est bien ce que nous voulions, voulons et désirions et désirons..

    Le veau D’Or etc

    j’utilise un nous global car l’aventure humaine est d’abord globale, seulement ensuite le personnel trouve sa juste place si ce global est vu et vécu....bien sur ceci non plus n’est plus perçu..

    donc tout va bien car le mythe errant de la compétition ( qui élimine) donne naissance au mythe du meilleur partout, tout le temps et à tout niveau, donc depuis des millénaires suite à nos choix, nous avons donc le meilleur partout et tout le temps y compris en ce moment..

    tout est parfait...pourquoi râler alors ??

    SAUF SI C’EST FAUX, CE QUI EST LE CAS..

    mais dans ce cas faut comprendre et ça commence avec soi aussi en même temps, je sais hors de question, car MOI je suis parfait...c’est les autres vous comprenez..pas moi, multiplié par tous sauf exceptions..

    mes respects


    • Karugido Karugido 16 mars 2023 19:39

      Salutation @Géronimo howakhan
      De rien, merci la joie sympathique est présente.

      C’est certain qu’il y a plus profond, j’ai d’ailleurs hésité à rajouter ce qui est me semble être la cause des causes.
      Celle-ci me semble proche de ton analyse bien que nous n’analysons peut être pas certains paramètres de la même façon, quoi que... il est tout à fait possible que ça soit finalement le cas.

      Mais il est difficile d’aborder ce genre de sujet pour de multiples raisons qu’on pourrait probablement qualifier d’absurdes.
      Un héritage de notre passé commun dont on arrivera bien à faire cessation un jour :)


    • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 16 mars 2023 20:09

      @Karugido

      Merci de communiquer, la cause des causes ah !! , je crois que les événements, qui sont de notre fait à tous nous y poussent..
      elle est mentale, psychique et en nous..pour se répandre ensuite physiquement sur la planète..
      Long sujet....d’une vie, au moins.
      tirer sur le fil il faut...le reste suit..
      des aides inespérées et inattendues se produisent alors..
      Pour un adepte du positivisme à la Auguste Comte, ceci n’existe pas...
      c’est surtout que ces moments étranges et impossibles ils n’en ont jamais vécu..peu importe, c’est leur choix ...
      mes respects..


    • Karugido Karugido 17 mars 2023 11:14

      @Géronimo howakhan
      De rien ;)
      Oui c’est sur qu’elle est en bonne parti lié à des phénomène mentaux, c’est effectivement un long sujet.

      Également et au plaisir :)


    • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 17 mars 2023 11:28

      @Karugido

       smiley 


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