mercredi 22 juin 2016 - par Maître Jonas

Loi travail : la CGT, cible du pouvoir et... de la presse

Cela fait bientôt quatre mois que les manifestations contre la loi travail El Khomri se poursuivent dans la rue. Qu'en est-il du débat de fond ? Seule la rue semble le souhaiter...

 

Quatre mois de grèves et de tensions... Parmi les manifestants : des contrôleurs aériens, des raffineries, des centrales nucléaires, des éboueurs, des précaires, des moins précaires, des fonctionnaires, etc. Le constat est assez simple : la colère ne retombe pas... Et le pouvoir politique a bien du mal à gérer cette agitation.

Une rue demandant le débat sur une réforme structurelle qui a une incidence concrète sur les générations futures (bouleversement de certaines règles du droit du travail - voir plus bas). Une discussion publique que semble refuser le gouvernement.

Par conséquent, le pouvoir - loin de rassurer sur le fond de la loi - a décelé trois failles ou angles d'attaque pour casser la légitimité de la contestation.

 

1) La première faille trouvée : orienter les événements sur les débordements et le parasitage des "casseurs." A cet argument, le gouvernement est bien aidé par son opposition institutionnelle, du parti des "Républicains" (ex-UMP). Le terme de la chienlit refait surface. Ainsi, pour une partie de la presse, les chaînes de "hard news" en tête (mais cela est-ce surprenant ?) et les politiques, les "casseurs", pour une bonne partie membres de formations anarchistes, sont les représentants des imposantes manifestations (qui rassemblent, à chaque appel, plusieurs dizaines de milliers de Français, quels que soient les chiffres officiels/officieux).

Ainsi, des "unes" de journaux et des discours politiques orientent le traitement de l'information sur la violence d'une minorité. Toutefois, nous sommes bien obligés d'approuver les sentiments de dégoût face à l'action gratuite et violente d'anarchistes, "zadistes" ou de quelques individus totalement opportunistes. Des "casseurs" qui détruisent la parole syndicale et citoyenne. En cela, le pouvoir et certains médias (par connivence ou suivisme) l'ont tout à fait compris. Une vitrine saccagée est bien plus vendeuse politiquement et médiatiquement qu'une confrontation d'arguments sur l'article 2 de la loi travail.

 

2) Deuxième axe : les partisans d'une réforme austère ont ciblé un adversaire, le syndicat de la CGT - celui qui s'oppose le plus vertement à la loi travail. Celui-ci ne représentant, d'après-eux, que 2,5% de l'ensemble des salariés. Une minorité, illégitime même, selon le gouvernement et les libéraux. Sauf que cette parade nie la réalité. D'une part, si 2,6% des salariés sont effectivement adhérents de la CGT, le parallèle est cinglant pour la représentation de nos partis politiques. En effet, le gouvernement dit-il que la Parti Socialiste ne compte que 111 000 adhérents (soit six fois moins que la CGT) et ne représente, donc, dans ce schéma, que 0,25 % de la population ? D'ailleurs, aucun parti (ni à droite, ni à gauche, ni aux extrêmes) n'arrive à égaler le taux d'adhésion de la CGT. Donc, il est assez malhonnête de lancer des diatribes sur la représentation d'un syndicat, quand celui-ci représente six fois le nombre d'adhérents de son parti politique - et première organisation syndicale. Lors de la dernière étude sur les élections professionnelles de 2013, le poids estimé de la représentativité de la CGT était de 30.62%.

Egalement, parler d'illégitimité de la CGT - et de la contestation - est tout aussi fallacieux quand une dizaine d'organisations syndicales sont également présentes dans les cortèges. Parmi elles, le Syndicat National des Journalistes (premier syndicat chez les journalistes). Assez drôle et inquiétant de constater qu'aucune presse ne mentionne sa présence dans la manifestation...

En fait, le Parti Socialiste a choisi une tactique. Celle de diviser la nation (ce 16 juin, 60% des Français veulent le retrait de la loi travail, sondage OpinionWay), en éludant le débat - toujours et encore - et en proposant aux Français cette démonstration péremptoire  : les modernes et réformateurs font partie des pro-loi Travail, les "régressistes" des anti-loi Travail. Le but étant, en filigrane, de faire monter en puissance les syndicats dits "réformistes" face à la CGT. La CFDT trouve là un appui intéressant, avec le soutien du gouvernement, pour parvenir à ses fins : dépasser la CGT dans les futures élections professionnelles. Ce jeu purement tactique a placé la CFDT dans le renoncement de valeurs et d'idéologies syndicales. Mais là aussi, l'argument, "les réformateurs sont en accord avec la loi travail", ne fonctionne pas. En effet, le syndicat réformateur CFE-CGC (représentant les cadres) a montré son hostilité, notamment sur l'article 2. Une article 2, et l'inversion de la hiérarchisation des normes (faisant privilégier l'accord d'entreprise sur l'accord de branche), qui est « instrument de dumping social » selon François Hommeril, président de la CFE-CGC.

Le MEDEF - comme le gouvernement d'ailleurs, loin de tenter d'aborder le débat, est lui aussi monté au créneau, souhaitant désormais décrédibiliser le syndicat des cadres : une attitude "CGTiste" pour Pierre Gattaz... Connivence entre intérêts de grands patrons et partisans de la loi travail ?

La contestation dépasse largement les clivages politiques. Pourtant, le gouvernement persiste : demandée, voire imposée, par la Commission européenne et les directives de l'U.E., la loi travail doit être appliquée pour accroître la concurrence et assouplir les règles des droits du travail. En ce sens, le gouvernement attaque sur un troisième pilier : l'ignorance des dizaines de milliers de Français dans la rue.

 

3) Les Français n'auraient donc pas compris la loi et n'auraient aucune légitimité à manifester. Ce raisonnement rappelle ce qui s'est passé en 2005 lors du traité constitutionnel européen. Les "nonistes" (partisans du "non") étaient considérés, par une bonne partie de la classe politico-médiatique, comme des "arrière-gardistes" et des "idiots" n'ayant lu aucune ligne du projet. Le "non" l'a emporté au référendum, quatre ans plus tard le même texte (à quelques mots près) est entériné par voie parlementaire. Les "nonistes" craignaient une perte de souveraineté de la France et la régression sociale. 11 ans après le premier jet du traité constitutionnel, et 7 ans après son petit frère - le traité de Lisbonne - difficile de nier que les "nonistes" détenaient, finalement, une bonne partie de la vérité.

Concernant la loi travail, les insultes sont identiques contre les "anti." L'un de ses partisans, Franz-Olivier Giesbert évoquant des Français - et surtout des jeunes, imbéciles qui ne comprennent rien, comparant aussi la CGT à Daech...

Faisant fi de ces provocations, les opposants poursuivent et anglent le combat majoritairement sur l'article 2. Un article 2 qui a une conséquence, celle de revenir sur certains droits et accords, un retour en arrière socialement. Effectivement, cet article inverse la hiérarchie des normes. Jusqu'à présent, l'accord de branche (les conventions collectives signées par les syndicats et le patronat) primait. Désormais, si le projet El Khomri était mis en application, l'accord d'entreprise prévaudrait. Cela signifie qu'une entreprise pourrait décider du temps de travail et ce, même si l'accord d'entreprise est moins favorable à l'accord de branche. Répercussion non négligeable : la possibilité d'un dumping social à l'intérieur même de la France, entre les entreprises. Ainsi, pour être compétitive, une entreprise devra s'aligner sur l'accord le moins-disant social, voté par son concurrent. Certes, pour valider des changements internes, un référendum d'entreprise sera obligatoire pour celles qui ne disposent pas d'une forte présence syndicale. Mais, qui contrôlera ce référendum dans les PME, où les syndicats sont peu ou pas présents ? Contester un référendum pour le salarié sera difficile (pour vices de procédures, pour manquement à l'information et aux délais obligatoires, ou pour dénoncer l'impossibilité de voter pour telle ou telle raison). Il devra passer par le tribunal d'instance... Quels sont les salariés - mettant en péril leur carrière - qui auront le courage d'aller jusqu'aux tribunaux, si les référendums ne se sont pas tenus dans le cadre légal ?

Les manifestants ont, peut-être - justement, trop bien compris l'enjeu de cette loi. Notre démocratie a mal.

 

Note : Ironiquement, c'est un gouvernement dit "de gauche" qui a, pour la première fois en soixante-dix ans, souhaité l'interdiction d'une manifestation syndicale ( prévue ce jeudi 23 juin). Mais, face au tollé, volte-face de l'administration... La manifestation aura bien lieu... Les signes du verrouillage du débat auraient été trop patents.

 

Article disponible sur mon blog : http://leblogdejonas.kazeo.com/loi-travail-la-cgt-cible-du-pouvoir-et-de-la-presse-a126217394



23 réactions


  • Daniel Roux Daniel Roux 22 juin 2016 16:21

    Les présentateurs de télévision sont triés sur le volet. Leurs opinions doivent correspondre à la ligne éditoriale imposée par l’actionnaire principal. Il faut voir leur tête, leur agressivité et leur lamentables tactiques de déstabilisation, lorsqu’un opposant aux financiers exposent ses arguments. C’est comme si leur emploi en dépendait.

     C’est en général, un financier, riche actionnaire d’une entreprise dont les profits dépendent des commandes avec l’état.

    Les médias télévisions, radios et dans une moindre mesure, presses sont indispensables aux hommes politiques pour se faire un nom, diffuser leurs mensonges, heu...leurs interprétations de la réalité, et surtout pour se faire élire.

    Les affairistes et les hommes politiques sont donc étroitement liés. Il y a même des hommes politiques qui vendent des bidules et des machins qui font panpan et boumboum, pour les affairistes. Reçoivent-ils une juste commission dans un paradis fiscal qui n’existe plus ? Mystère.

    Qu’un type désigné par un parti politique à l’issue d’une procédure opaque donc les ressorts secrets sont les magouilles et le clientélisme, prétende que les syndicats ne sont pas légitimes est une rigolade. Quelle est la légitimité d’un président de la république d’accaparer tous les pouvoirs, en infraction avec l’esprit et parfois la lettre de la Constitution ?

    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/l-illusion-democratique-181445

    Les syndicats ne peuvent, par définition, n’être que légitimes puisqu’ils représentent officiellement et suivant la loi, des catégories sociales. Pour preuve, la loi détermine même des syndicats dit « représentatifs » avec critères listés et tralala.

    Si les syndicats salariés ne sont pas légitimes pour représenter les salariés, qui l’est ? Et avec qui discute un gouvernement pour arrêter une grève sauvage ? Le temps des fusillades de gréviste est révolu, pour le moment mais qui c’est comment peuvent évoluer des hommes politiques de plus en plus contestés, dont les liens avec la grande finance ne sont plus secrets.

    Si nos mandataires, les élus, désirent savoir si leur position est légitime, qu’ils demandent son avis au peuple, seul détenteur légitime du pouvoir, par référendum, comme la Constitution le prévoit.


    • Daniel Roux Daniel Roux 22 juin 2016 16:57

      Correctifs de qui devrait se relire avant d’appuyer sur le bouton.

      2ème § : L’actionnaire principal est en général un affairiste...

      7ème § : .., pour le moment mais qui sait comment ... ?

      J’ai tout recopié 20 fois.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 juin 2016 20:40

      @Daniel Roux
      Hollande est illégitime, il n’a pas été élu sur la fin du droit du travail, mais « sur son combat contre la finance »...

      Les électeurs de Droite ont au moins une satisfaction, ils sont rarement trahis par leur élus qui se démènent pour faire voter les lois qui les arrangent...


      Pas comme les électeurs de Gauche, trahis d’abord par Mitterrand, qui a vendu la France et les Français à l’ Europe, à la finance et aux multinationales.
      Le PS a privatisé et dérégulé +++, et depuis le Traité de Rome, signé par Guy Mollet, le PS a signé TOUS les traités européens.

      Et dans le Traité de Maastricht, il y avait l’euro, et sa conséquence, la Loi Travail.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 juin 2016 07:22

      @sampiero
      Vous pédalez dans le semoule ? Je déplore les trahisons des z’élites de Gauche.
      De la SFIO à Mélenchon, le fédéraliste européen, en passant par Mitterrand, Delors, Attali, DSK,et Hollande, ils trahissent tous le peuple de Gauche, vendus qu’ils sont à la construction européenne !
      Mitterrand, déjà en 1948, participait à la Haye à la naissance du Conseil de l’ Europe


      Plus de la moitié des adhérents à l’ UPR viennent de toute la Gauche, justement pour faire le boulot que vous ne faites pas : sortir la France de l’ UE et protéger le modèle social français issu du CNR.

      La CGT, le PCF avaient, avant Mitterrand, une toute autre analyse de la construction européenne !
      La PCF est maintenant accroché au PS comme une moule à son rocher, ils sont devenus des radis, roses dehors, blancs dedans, mais toujours près du beurre...

    • Dany romantique 23 juin 2016 18:25

      @Daniel Roux
      d accord 100%


    • Le421... Refuznik !! Le421 23 juin 2016 21:10

      @Fifi Brind_acier
      Mélenchon, Mélenchon...
      Il a dirigé la France en quelle année ce type ?
      Me souviens pas bien, pouvez me rappeler ??

      Et Attali, il est de gauche.
      Ah si ! La gauche du FN, d’accord, je comprends...

      Mais bon.
      C’est un peu sectaire votre discours, non ??
      Si j’ai bien compris, sorti du Grand Gourou qui a la science infuse et solution à tout, nul ne trouve grâce à vos yeux ??
      Vous avez dit sectaire ? Comme c’est sectaire...


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 juin 2016 07:03

      @Le421
      Asselineau n’a jamais été ni député, ni sénateur.
      Mélenchon a été député et sénateur pendant 30 ans, sans s’apercevoir que le PS était de Droite, une sacré myopie, non ? Il a voté tous les Traités européens, jusqu’à celui de Maastricht, toutes les dérégulations de la finance et toutes les privatisations que le PS a fait voter, sans s’apercevoir de rien. Quelle insouciance !


  • Algérien (---.---.19.215) 22 juin 2016 16:35

     Si vous rencontrez un de ces journalistes corrompus, SVP, crachez-lui à la figure ! Merci.


  • ça va pas, non ? (---.---.185.154) 22 juin 2016 18:46

    L’angle d’attaque de l’article est facilement démontable :

    En quoi le fait de savoir que la presse est pourrie et que le gouvernement ment (ahahah !) et manipule l’opinion empêcherait d’affirmer que la CGT ne représente qu’elle-même, et qui plus est financée par nos impôts même si on n’est pas d’accord ?

    En quoi cela change les actes inconscients de ces rois desavantagesacquis ?

    En quoi cela en fait un syndicat qui défend les intérêts des travailleurs du privé ? Et des sans travail ?

    ILS SONT TOUS POURRIS ! et tout ce petit monde joue à un jeu où personne n’est dupe, à part l’auteur de ces lignes et des quelques réactions que je lis ! Jusqu’à quand allez-vous défendre un syndicat qui ne proteste contre la loi travail uniquement pour faire enlever un article qui leur enlèverait du pouvoir (de nuisance ?) dans les entreprises ? Ils savent parfaitement que des accords intéressants pourraient voir le jour sans leur présence, qui deviendrait donc, inutile.


    • Le421... Refuznik !! Le421 23 juin 2016 21:13

      @ça va pas, non ?
      Ce qui est marrant avec « lesavantagesacquis », c’est que ceux qui en profitent le plus sont souvent ceux qui se battent le moins.
      Salopards de cocos, bons à rien !! Par contre, ma Carte Vitale, n’y touchez pas !!
      Bande de faux-culs...


    • ça va pas, non ? (---.---.185.108) 24 juin 2016 18:03

      @Le421

      La carte vitale, un avantage ?
      Vous vous fichez du monde ! la sécu me coûte de plus en plus cher pour me rembourser de moins en moins. en revanche, ma mutuelle « obligatoire » que je paye 2 fois (une fois par mois moi et la part patronale à inclure dans ma déclaration de revenus) me rembourse plus que la sec soc que le monde nous envie...
      De plus, ce n’est pas un avantage car je la paye !!!


  • Samson Samson 22 juin 2016 20:05

    « La première faille trouvée : orienter les événements sur les débordements et le parasitage des »casseurs.« 
    Même tactique en Belgique : il y a cependant été prouvé, photos à l’appui, que les débordements étaient très majoritairement le fait d’affiliés à des mouvements d’extrême droite, parfois néerlandais. Cest leur nouveau terrain de jeux !

     »Deuxième axe : les partisans d’une réforme austère ont ciblé un adversaire, le syndicat de la CGT« 
    Ici, le gouvernement étant majoritairement flamand - avec une large sensibilité (si on peut dire ! smiley) flamingante -, et les libéraux francophones ne servant que d’appoint, on cible les syndicats francophones, particulièrement la FGTB (de tendance socialiste - ils sont dans l’opposition au niveau national - ou plus radicale).

     »Les Français n’auraient donc pas compris la loi et n’auraient aucune légitimité à manifester. Ce raisonnement rappelle ce qui s’est passé en 2005 lors du traité constitutionnel européen.« 
    Idem ici, c’est la dernière mode ! S’il y a grève ou contestation, c’est qu’on n’a pas assez expliqué ! Plutôt qu’aller directement à la confrontation, on privilégie la »pédagogie« mais, dans la pratique, on la substitue à toute forme de concertation ou de dialogue social.

     »Ironiquement, c’est un gouvernement dit « de gauche » qui a, pour la première fois en soixante-dix ans, souhaité l’interdiction d’une manifestation syndicale ( prévue ce jeudi 23 juin).« 
     »TINA !«  , il n’y a donc rien à négocier !!! Prétextant donc de l’état d’urgence, de l’Euro 2016, du Tour de France, de la primaire à »gauche« , ..., Manu le Fourbe appelait donc de ses vœux à la responsabilité par ’auto-censure syndicale.
    Et voilà le travail : après force musculations, intimidations et menaces, comme il fallait s’y attendre, le voici enfin contraint de commencer à baisser son froc face à la volonté populaire !
    N’est pas la Dame de Fer qui veut, et certainement pas cet hidalgo de kermesse : sauf à nous épargner le ridicule de ses rodomontades, pouvait-il sérieusement faire autrement ???

    Encore un petit effort ! Reste maintenant à vérifier qu’il existe encore parmi les »frondeurs« des députés $ociali$tes suffisamment intègres et courageux pour privilégier l’intérêt de leurs électeurs et signer la motion de censure »de gauche" qui - dès son prochain 49-3, déjà programmé en deuxième lecture du texte à l’Assemblée Nationale - lui rendrait enfin loisir de se consacrer entièrement aux exploits du Barca (qui, pour rappel, joue maintenant dans une ville administrée par Podemos !)

    Tenez bon !!! Tout ce que l’Europe compte encore de démocrates a les yeux rivé sur l’Hexagone et admire l’exemplaire détermination des Français à ne pas se laisser tondre par ces tristes pantins.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 juin 2016 20:31

    Hollande applique les décisions européennes sur la réforme du droit du travail. La CGT le sait parfaitement, les autres directions syndicales aussi. C’est notre appartenance à l’ UE et à l’euro qui impose la fin du code du travail pour faire baisser les salaires. Mais silence radio ...


    Pourquoi se trompent-ils de cible ainsi ? Pourquoi aucune pancarte contre l’ UE & l’euro ? Pourquoi faire croire que c’est la Ministre du travail qui a fabriqué cette loi, alors que ce sont les GOPé européennes ?

    Sans doute parce que la CGT tient à rester n°1, mais aussi parce que la Gauche est en train d’éclater sous nos yeux, et que nous assistons à une reconfiguration....

    Nuit Debout + Mélenchon + la CGT + une partie du PCF + d’autres syndicats, vont nous fabriquer « un Podémos à la Française », un bon gros Parti leurre européiste, genre Syriza.
    Histoire de nous faire croire qu’une Autre Europe est possible...
    Pour que tout change afin que tout continue comme avant ..., comme en Grèce.

    • Dany romantique 23 juin 2016 18:47

      @Fifi Brind_acier
       tout à fait d accord. Alors qu’Assellineau soi ceci, pas cela, il vient d’ici, il vient pas de là, on s’en fout, Ce commentaire est juste sur le fait que nos syndicats -qui ont raison de combattent la Loi anti travail de détricôtage des acquis sociaux- ne poussent pas le bouchon plus loin car l U.E. est devenue le logiciel du capitalisme. 

      On a toujours vu que le capitalisme « économie de marché » était gravé dans le marbre de la Constitution européenne (et réciproquement). 
      Bruxelles fait jouer ses marionnettes que sont les gouvernements européens qui s aplatissent sur les options néo libérales. Si la gauche tradi veut faire un bras de fer avec une entité qui la dépasse en restant à l intérieur c est cuit d avance. Il faut commencer par sortir de l’U.E. et de l Euro et après on discute. Ainsi pour mettre en place une politique socialiste au sens de Jaurès et pour un souverainisme au sens de de Gaulle et Chevénement.
      Le reste c est du cinéma.

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 24 juin 2016 07:12

      @Dany romantique
      Vous pouvez toujours rêver que Merkel vote pour « Une Europe sociale au sens de Jaurès »....
      Comme 1 seul pays peut s’opposer à tout changement dans les Traités, c’est pas demain la veille que vous aurez une Europe sociale !


      Vous savez que dans le monde entier, la Gauche soutient l’indépendance et la souveraineté ?
      Il n’y a qu’en Europe que la Gauche pédale dans le semoule en s’y opposant...
      L’extrême-droite a été poussée dans les médias pour pourrir les débats sur la souveraineté, par ses propos racistes et xénophobes, et vous êtes tombé dans le panneau.

      Analyse marxiste du Brexit :
      "En dehors de l’Europe, l’idée que la Gauche se doit d’être le principal défenseur de la souveraineté nationale est considérée comme allant de soi. 

      La force du communisme dans des pays asiatiques comme la Chine ou le Vietnam repose sur son identification au nationalisme. L’attrait que suscite la Gauche dans les pays d’Amérique latine repose en grande partie sur l’opposition de celle-ci à l’impérialisme yankee.

      Il n’y a qu’en Europe que tant de militants de Gauche considèrent la défense de l’intérêt national face à l’intégration européenne comme « de droite », et donc réactionnaire par définition."


  • Le p’tit Charles 23 juin 2016 07:56
    La CGT lutte depuis des mois contre cette loi, et accepte de tourner en rond lors de sa prochaine sortie.. ?

    • chantecler chantecler 23 juin 2016 08:33

      @Le p’tit Charles
      Ouais, ça te fait rire car tu ne feras pas partie du cortège .
      Je ne sais pas si tu écoutes les médias : F.I par ex : qui assimile la CGT et ses militants avec le ou les casseurs des vitres de l’hôpital Necker, que les policiers à trente mètres « n’ont pas vu » ou encore ils n’ont pas reçu les ordres donnés par le Ministère de l’intérieur et qui pilote à distance le dispositif policier , avec des « retards » de décision , de transmission de 5 à 10 minutes , dixit cette fois la TV ...
      Bref c’est un beau merdier et je ne suis pas sûr qu’une chatte y retrouverait ses petits ...
      « Provocations » encouragées par ce gouvernement pour faire dégénérer les manifs et décourager les protestataires de la loi dite travail el Komeri pour la faire passer en force ?
      Chefs et policiers de terrain qui seraient en désaccord fondamental avec ce gouvernement et qui rouleraient pour une alternance ? etc etc ...
      Mais je trouve curieux tout de même alors que nos polices sont en alerte maximum antiterroriste , que des groupes de casseurs et parfois un ou deux individus masqués , puissent s’infiltrer , casser et repartir tranquillou ...
      Et dans tout ça :
      la manifestation d’aujourd’hui , qui ne concerne pas uniquement la CGT et sa direction avec Martinez qui nous est présenté comme un affreux, sale et méchant , une sorte de bolchevique tête de lard ou de frère Dalton du syndicalisme ....
      Donc on peut supposer que l’accord qui te fait ricaner est un compromis avec des assurances des deux côtés .
      Finalement je n’en sais pas plus car pour avoir de la véritable info faut vraiment être bien placé .
      Mais l’ensemble , je le répète , sent vraiment le pourri ,la fin d’un règne ou la remise en cause d’un système, comme si les responsables jouaient du billard à trois bandes ...


    • Le p’tit Charles 23 juin 2016 10:09

      @chantecler....Réponse débile d’un cocu de la raie-publique.. ?


    • chantecler chantecler 24 juin 2016 07:43

      @Le p’tit Charles
      Bah tu sais les vrais cocus sont les derniers à l’apprendre .
      Et ils sont légions , si je puis dire .
      Sur ce sujet une certaine modestie s’impose .
      Mais bonne chance à toi .
      La Marine est à quai mais je crains que les portes de la rade ne soient fermées.


  • zygzornifle zygzornifle 23 juin 2016 10:03

    bien.... le gouvernement va amener la GCT en promenade en laisse et muselière sur ce parcours comme un bon toutou pour lui faire faire son petit pissou et ensuite a la niche .... le 49,3 attend bien sagement faut pas qu’il s’impatiente ....


  • Albert123 23 juin 2016 11:56

    « Ironiquement, c’est un gouvernement dit »de gauche« qui a, pour la première fois en soixante-dix ans, souhaité l’interdiction d’une manifestation syndicale »


    ironique ? non prévisible car répétée de nombreuse fois par le passée, 

    vous voudriez que la gauche incarne le bon sens, la justice, l’honnêteté et l’amour de l’autre, alors que ces membres les plus influents sont l’antithèse de tout cela et ce depuis 300 ans bientôt.



     

    • Le421... Refuznik !! Le421 23 juin 2016 21:17

      @Albert123
      La seule chose de justifiée dans votre texte, c’est le « dit de gauche ».
      Il ne faut plus hésiter à dénoncer le fait que le parti socialiste est de gauche comme le mérou a des poils...*

      *Si, si ! La preuve. La peau de mérou s’tond !!  smiley


  • alain-aaae (---.---.237.117) 23 juin 2016 15:22

    excellent article mais qui oublie une chose bien que ne le sachant comme tout le monde politiciens de droite ou autre nous nous sommes réuni au niveau régional de toute la france et nous avons tous voter pour la manifestation se fera avec l interdiction ou pas nous sommes des syndicalistes.


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