mardi 20 mars 2007 - par Philippe Astor

Petit retour au bercail de la gauche

Retour au bercail de la gauche, après le passage de Ségolène Royal dans l’émission « A vous de juger » sur France 2, d’un libéral-libertaire tenté par le vote Bayrou.

SgoD’un côté, il y a cette tradition libertaire qui m’a permis de me construire politiquement, en tant que citoyen, qui me rapproche de la sensibilité d’un Daniel Cohn Bendit ou d’un José Bové, dont le discours « agricole » me touche d’autant plus que je suis issu d’une lignée de paysans et que je connais un peu l’histoire de la terre.

Cette tradition s’inscrit dans la contestation de tous les pouvoirs qui s’exercent par la domination et de ceux qui les incarnent, parce qu’ils instaurent toujours la loi du plus fort et sont contraires à mes idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité, qui ne sauraient être qu’universels.

D’un autre côté il y a cette culture générale du monde - technologique, scientifique, économique, macro-économique, institutionnelle, financière et géopolitique - que l’expérience m’a permis d’acquérir un tant soit peu, sans faire de moi un spécialiste de ces questions, mais je n’en suis pas moins, comme un nombre croissant d’entre nous, un citoyen du monde capable de s’informer et d’avoir un avis sur elles.

C’est cette culture qui me fait prêter une oreille attentive au discours du Prix Nobel d’économie américain Joseph Stiglitz, ex-conseiller de Clinton à la Maison-Blanche, démissionnaire de la vice-présidence de la Banque mondiale et considéré comme un « dissident  » de la finance internationale par nombre de ses ex-pairs, depuis qu’il n’a de cesse de dénoncer les dérives de la mondialisation et de proposer des solutions qui ne sont pas tant économiques que politiques.

Non mais quel toupet ! Vous imaginez ? Monsieur Stiglitz ne préconise rien moins, grosso modo, que d’assujétir à l’intérêt général et à un gouvernement politique (un bon gouvernement vaut mieux que deux « gouvernances »), toutes les puissances économiques et financières qui sont au coeur d’un emballement critique de la mondialisation au seul profit d’une minorité de riches, aux dépends des plus pauvres d’entre nous et au péril de la biosphère toute entière. Avec un objectif : la création de nouveaux « biens publics » mondiaux.

Pour moi la démocratie n’est pas incompatible avec les marchés. Ni les marchés avec la démocratie. Bien au contraire. Mais la finance ne doit pas être cette seule sphère de la société, fut-elle devenue complètement virtuelle, à pouvoir s’extraire de tout contrôle démocratique et à n’être pas tenue pour responsable des effets globaux de sa croissance et de son développement débridés - ainsi que des dérives qu’ils entrainent - sur l’environnement et sur la société.

Reconquérir le pouvoir politique

On a beaucoup de cartes en main pour redresser la situation et reconquérir ensemble le pouvoir politique, à l’échelle locale, nationale, européenne et mondiale. Mais le chemin risque d’être long et c’est l’affaire d’une mobilisation citoyenne générale qui ne saurait exclure personne du débat. La campagne du référendum de mai 2005 a montré la capacité de mobilisation des forces vives de la nation, pour le non comme pour le oui. Et je ne parle pas des hommes politiques mais des simples citoyens que nous sommes.

A bien des égards, nous citoyens avons déjà une longueur d’avance sur les politiques, qui vivent encore dans les lambris d’une République française (la cinquième) que le XXIe siècle a déjà reléguée dans le passé et dont Jacques Chirac restera peut-être l’un des derniers grands symboles, celui des éléphants du pouvoir qui ont gouverné la France au siècle dernier. Peu importe le numéro, mais nous devons certainement fonder une nouvelle République, plus moderne, plus démocratique, dans laquelle les citoyens participeront plus en amont et plus activement à la politique de gouvernement. Une République 2.0 plutôt qu’une sixième République, de préférence.

Nous ne sommes plus dans une logique pyramidale de parti, mais dans une logique de démocratie en réseau, de débat public très ouvert, d’échange constructif permanent, d’intelligence collective, de participation. Ensemble, nous sommes bien plus intelligents que quatre crânes d’oeuf fumants sortis de l’ENA et enfermés dans un cabinet ministériel pour pondre des réformes qui nous sont généralement imposées d’en haut sans aucune concertation.

Quel candidat à la présidence de la République l’a compris ? Qui propose de refonder la politique ? De développer une démocratie plus horizontale et plus participative ? Qui est porteur d’une vision responsable, d’un projet fédérateur, citoyen, d’union nationale, démocratique et sociale, pour relever les défis du XXIe siècle ?

Vous m’auriez posé la question hier, je vous aurais répondu sans aucune hésitation : "Bayrou". Je n’étais pas franchement convaincu de voter pour lui au premier tour mais son "projet" avait toute ma sympathie. Il la conserve, sauf qu’après avoir écouté Ségolène Royal jeudi soir sur France 2, je doute désormais que ce soit le bon choix pour la France.

Premièrement, Ségolène Royal redevient soudain audible. C’est le printemps de la campagne et la chenille accouche d’un papillon. Elle s’est enfin libérée de cette retenue et de ce contrôle permanent d’elle-même et de sa parole que lui avaient imposé ces dernières semaines la pression médiatique et sa volonté de réconciliation avec les éléphants du PS, au point de l’enfermer dans un discours de marketing politique lénifiant ("l’ordre juste", le "gagnant-gagnant", etc.), artificiel, formaté, tenu en laisse, contrôlé au mot près.

Chef d’Etat plutôt que chef de l’Etat

Jeudi soir, c’est la femme candidate qui s’est révélée, une femme redevenue proche, sincère, naturelle, libre, disserte, responsable, de convictions, prête à devenir "chef d’Etat", comme elle l’a si bien dit, plutôt que "chef de l’Etat". La nuance a son importance, ne serait-ce que parce qu’elle exprime l’humilité de sa démarche.

Tout ce qui a son importance est dans son programme. Y compris la réforme institutionnelle et le développement d’une démocratie plus citoyenne, plus participative. Y compris les grandes orientations politiques et économiques qu’on est en droit d’attendre d’un candidat à la présidence de la République.

Qu’il s’agisse de renforcer les pouvoirs de contrôle du Parlement et des citoyens, d’instaurer une dose de proportionnelle, de rétablir un juste équilibre entre la taxation du travail et celle du capital, de soutenir la recherche, l’innovation et le développement des petites et moyennes entreprises, de réconcilier l’université avec le monde du travail et avec celui de l’économie de marché, en lui donnant plus d’autonomie, de même qu’à tous les rouages de l’Etat, aux régions, aux départements, à tous les échelons du territoire.

Il veut aussi réconcilier les Français avec l’esprit d’entreprise, avec le sens des responsabilités, avec une Europe des peuples et des nations solidaire et avec la politique.

C’est également un programme porteur d’une plus grande justice fiscale, à l’égard du contribuable lambda comme des entreprises. Il ne cherche pas à augmenter mais à répartir plus équitablement les prélèvements sociaux. Il se soucie de stabiliser la dette avant de la réduire - sans en faire un dogme, car certains investissements peuvent rapporter gros demain et justifier de s’endetter encore un peu plus aujourd’hui. Son objectif est d’abord d’optimiser les dépenses, en tenant compte de leur retour sur investisserment en termes économiques, sociaux et environnementaux.

Il vise à renforcer le contrôle que les citoyens pourront avoir sur les orientations budgétaires, à faire baisser le train de vie de l’Etat, à réformer voire même restructurer progressivement l’administration française, non pas en réduisant le nombre de ses fonctionnaires mais en la rendant plus efficiente, plus transparente, moins coûteuse et plus proche de ses administrés, grâce à un modèle d’organisation de plus en plus décentralisé et en réseau, qui apportera à la société civile et aux entreprises une beaucoup plus grande valeur ajoutée.

Un projet et un programme aboutis

En face de chaque problème qui lui est soumis, Ségolène Royal se montre capable de mettre en avant un programme, un projet, une réflexion qui sont déjà très aboutis et prêts à être mis en oeuvre rapidement. Si elle est élue, l’action ne se fera pas attendre. C’est un avantage concurrentiel incontestable sur François Bayrou, qui est porteur d’un vrai projet humain mais serait bien en peine de dire aujourd’hui avec qui il gouvernerait une fois élu - et pour appliquer quel programme ? -, selon que Ségolène Royal ou Nicolas Sarkozy se retrouveraient au second tour avec lui.

Ce dont Ségolène Royal m’a par ailleurs convaincu jeudi soir sur France 2, c’est de la cohérence globale de son programme. Sur le plan économique, il est en phase avec les recommandations de Joseph Stiglitz, pour ce qui est de s’attaquer aux problèmes de la mondialisation, du réchauffement climatique, du commerce international, de l’immigration, du développement et des relations Nord-Sud, de la sécurité et du terrorisme. Plus globalement encore : à tous les problèmes qui concernent le futur de l’humanité.

L’économie a un rôle à jouer dans tous ces domaines, c’est pourquoi elle ne doit pas être le jouet des seules puissances financières. Elle doit contribuer à une meilleure redistribution des richesses qu’elle produit à l’échelle planétaire, ainsi qu’à une harmonisation par le haut de la protection sociale et du niveau de vie des citoyens, tout en corrigeant les effets pervers de son développement et de sa croissance sur l’environnement.

D’une certaine manière, la proposition de Ségolène Royal de restaurer des mesures protectionnistes aux frontières (y compris internes) de l’Europe, pour lutter contre les délocalisations et le dumping fiscal - en tenant compte de critères de différenciation purement sociaux et environnementaux, qui seront compensés par des taxes -, cette proposition tire sa cohérence du fait que cela revient renforcer à la fois la protection sociale des salariés, la protection de l’environnement et la pérénité des entreprises, tout en garantissant le caractère "non faussé" d’une concurrence certes libre, mais contrainte d’intégrer désormais, pour un meilleur équilibre et dans l’intérêt général, les coûts sociaux et environnementaux.

C’est une belle manière de démontrer son adhésion au pacte écologique de Nicolas Hulot et sa détermination à inscrire l’urgence écologique au coeur de son action politique, comme en témoigne l’accent mis dans son programme sur le développement des énergies renouvelables.

C’est également une belle manière de renforcer la démocratie sociale, que plusieurs anciens résistants, dont Lucie Aubrac, ont appelé à sauvegarder hier, 15 mars 2007, à l’occasion du soixantième anniversaire du programme du CNR (Conseil national de la Résistance). C’est enfin une belle manière d’illustrer la cohérence de son programme.

"Aujourd’hui je suis dans la dernière ligne droite et je reprends ma liberté", a-t-elle confié à Arlette Chabot, après avoir admis avoir eu à composer avec l’organisation politique sur laquelle elle s’est d’abord appuyée et dont elle est issue. Mais elle entend bien définir la ligne elle-même. Et ne va pas supplier les éléphants du PS pour qu’ils lui manifestent plus ardemment et avec plus d’empressement leur soutien.

Elle s’est affranchie des pesanteurs de son parti, a retrouvé une liberté de ton et de parole qui s’appuient sur un programme solide. C’est le seul candidat éligible qui porte les valeurs et l’histoire de la gauche tout en parvenant à incarner son renouveau et sa modernité. Et c’est aussi une femme. Autant de choses que François Bayrou ne pourra jamais incarner.



43 réactions


  • bernard29 candidat 007 20 mars 2007 12:09

    Et il y aurait certaines personnes qui doutent de la force de la télévision et du quatrième pouvoir ?

    Ils ont pas bien regardé Alette Chabot. Ca me fait penser que j’ai proposé un article à Agarovox mais je ne crois pas qu’il passera , alors je le mets ici.

    Lette ouverte à madame Chabot.

    L’ égalité des candidats à la présidentielle face aux médias nécessite un petit travail de recensement. En effet, sur les 11 à 12 candidats à l’élection présidentielle, nous aurons six candidats plus ou moins alter ou anti libéraux, à tout le moins révolutionnaires ; Buffet, Besancenot, Bové, Laguiller, Voynet et Schivardi qui vont se disputer 12 à 15 % des suffrages et peut être plus. Ainsi nous avons cinquante pour cent des candidats qui prônent une certaine révolution anti-libérale.

    Compte tenu de ce fait, j’ai l’honneur Madame Arlette Chabot, de vous demander de bien vouloir organiser une émission politique électorale qui aurait pour sujet ;

    « A vous de juger la révolution ».

    Toute cette gauche antilibérale qui a bruissé de débats plus ou moins confidentiels pendant des mois, pourrait organiser face aux électeurs, une explication publique sur leurs divergences, leurs raisons d’être, leurs convergences ou leurs modalités révolutionnaires.

    Ces candidats n’ont pas eu droit à une émission « à vous de juger » lors de la pré campagne. Il serait donc logique et équitable de leur offrir une telle tribune collective lors d’une émission spéciale de Antenne 2.

    L’organisation d’un tel débat sur les diverses propositions de « révolution » serait intéressante, constructive, et très informative pour les électeurs laborieux.

    Ainsi au lieu de compter les suffrages et leurs poids respectifs à l’issue de l’élection pour « des lendemains qui chanteront », ces mouvements pourraient également profiter de leur présence lors de cette émission pour une grande thérapie de groupe révolutionnaire en PRIME TIME face aux électeurs et peut être pour dépasser leurs esprits de chapelles.

    Nous comptons sur vous et le CSA. Le service public nous doit bien cela.

    Près de cinquante pour cent de candidats révolutionnaires à une élection présidentielle en France, c’est quand même quelque chose qui fait partie de notre IDENTITE NATIONALE.

    On en profiterait pour comprendre leur volonté commune ou leur engagement collectif pour UNE SIXIEME REPUBLIQUE bien entendu.

    A ce sujet , je vous suggère également une émission « A vous de juger la Véme République » qui serait également une bonne émission thématique, et dans l’air du temps, puisque tous les partis sans exception proposent des réformes institutionnelles et près de 80 % prônent une Sixième République.

    Madame Chabot, ces émissions thématiques électorales seraient à n‘en pas douter très pédagogiques et plus démonstratives que nos traditionnels « entretiens d’embauche » télévisés qui font le succès des électeurs consommateurs de personnalités.

    Je vous remercie de votre attention


  • gigabyte_land (---.---.84.124) 20 mars 2007 12:13

    Bravo,

    Article partisant si il en est, mais qui reflète exactement ma façon de penser.

    Mme Royal a toutes ses chances face à ses adversaires et elle est de plus la seule à parler d’écologie d’une manière si claire et pragmatique.

    Une fois sortie des dogmes (distanciation vis à vis de l’appareil du PS) elle représente l’avenir que je souhaite au pays façe au blocage institutionnel de Bayrou et à la démagogie vichysante de NS.


  • Julot (---.---.208.241) 20 mars 2007 12:39

    En gros pour résumer, sarko = faschiste, bayrou = con et cette femme qui ne sait pas aligner deux mots sans ses fiches et qui bafouille, c’est l’avenir de la France.

    Je vais donc voter pour l’avenir de la France.

    Et au pire, si elle n’est pas élue, et bien ca voudra dire que la France sera devenue une dictature fasciste.

    Il ne me restera plus qu’à fuir... ou ? je sais pas vu que les USA, le Japon, l’Italie, le RU, bref toute la planète est fasciste.

    Ah si, il y a les merveilleux pays du nord (ceux ou il n’y a pas d’émeutes). Je vais de ce pas faire l’aquisition d’un manuel de langue suédoise. Ou plutot non, j’imagine que comme en France, il vont me loger gratos, me scolariser toute ma famille, et me payer le chomage.

    Allez salut tout le monde !

    PS : Ségo, je t’aime


    • (---.---.140.77) 20 mars 2007 16:27

      T 1 bô blairot Julot !!!


    • Hubert (---.---.123.224) 20 mars 2007 17:28

      Fais d’abord l’acquisition d’un manuel de langue française.


    • Julot (---.---.208.241) 20 mars 2007 18:18

      PS : Pour l’ortographe, navré, j’ai tendance à ne pas me relire et vous prie de m’en excuser.


    • Julot (---.---.208.241) 20 mars 2007 18:24

      De toute façon, il n’y a qu’à voir la molesse de ceux qui défendent Ségolène Royale. Avant qu’elle n’avance son « programme », les arguments pro-sego / anti ségos pleuvaient sur ce site.

      Depuis la monté de Bayrou, et comme cela a été souligné par les médias (pourtant de gauche), c’est la débandade, plus personne n’y croit, à commencer par les éléphants qui attendent sa chute en se frottant les mains.

      Si elle finit 3 ème ce sera du bol, 4ème derrière le pen est déjà plus vraisemblable. Elle devrait nous pondre un 17% si c’est pas moins.

      Sinon, pour les excités, je précise que je vote BLANC parce que personne ne représente mes idées et que je ne suis ni pro-sarko, ni pro-bayrou.

      Je ne me réjouis pas de la situation, bien au contraire je la déplore.


    • Philippe Astor Philippe Astor 20 mars 2007 18:34

      Bonjour Julot, je n’ai jamais traité Sarko de fasciste ni Bayrou de con. Pour le reste, je vois mal où vous voulez en venir.


    • Julot (---.---.208.241) 21 mars 2007 09:41

      Mon commentaire ne s’adressait pas à vous mais au post du dessus qui assimilait la politique de Nicolas Sarkozy à celle du général pétain.

      Agoravox buggue quelque fois, à moins que je ne soit en cause.


    • franc3704 (---.---.235.140) 21 mars 2007 11:20

      alors on choisit de regarder tourner la planète devant sa télé comme un poisson rouge dans son bocal ! mais, c’est courageux çà ! et aprés on va dire que tout va mal et faire de la démagogie. Il faut rentrer sur le terrain si on veut être pris au sérieux sinon on n’a que le droit de se taire ! moi c’est voynet puis royal : les femmes au pouvoir !


    • annick.guerin (---.---.227.250) 26 mars 2007 00:12

      le terain je connais UNE FEMME OUI MAIS MARIE GEORGE BUFFET

      les autres c’est du pipaut.


  • Dedalus Dedalus 20 mars 2007 12:54

    Sondage IFOP du 19 mars : quand Sarkozy se jospinise...

    Dimanche, l’IFOP livrait sa dernière production : Sarkozy continue de chuter. On regarde de plus près et on constate qu’en un mois, le candidat de l’UMP a en effet perdu une intention de vote sur quatre. On écoute la radio, on regarde la télé... Non, rien. Au contraire, lundi matin, nous voilà inondé par un autre sondage, de TNS-SOFRES celui-là, et qui semble démentir le premier. Et cette fois tout le monde en parle. Sauf qu’il a été réalisé deux jours avant. On s’interroge : Sommes-nous bien informé ? Nous manipulerait-on ?

    Sarkozy dévisse lentement

    Reprenons donc dans l’ordre de la chronologie sondagière - la chronolgie médiatique étant des plus suspectes. Un sondage de la SOFRES, réalisé les 14 et 15 mars dernier, donne Sarkozy à 31% (contre 27% une semaine plus tôt), Royal à 24% (contre 25,5%) et Bayrou à 22% (contre 23%). Au second tour, Sarkozy l’emporterait contre Royal avec 54% (contre 52% la semaine précedente). Voilà donc ce que présente la presse ce lundi matin, insistant sur le fait que le candidat de l’UMP creuserait l’écart.

    Restons dans un premier temps sur ce sondage et regardons les choses de plus près :

    évolutions sondages TNS-SOFRES : http://www.tousmenteurs.fr/sondage/graphiques_fichiers/TNS-SOFRES.gif

    Il est en réalité aisé de constater que TNS-SOFRES a toujours placé très haut Nicolas Sarkozy dansles intentions de vote (au-dessus de 30%) et qu’en la matière le sondage de la semaine dernière faisait plutôt figure d’exception (un accident due à la marge d’erreur ?) et ne peut en aucun cas servir de référence. Au contraire, même chez cet institut très favorable à Nicolas Sarkozy, on pourrait éventuellement observer un léger tassement : mesurées à 35% en janvier, puis à 33% en février, les intentions de votes sont mesurées en mars à 31% (et 27% la semaine dernière) : au minimum, on peut évaluer que, selon cet institut, Nicola Sarkozy perd deux points par mois.

    Mais il y a pire nouvelle concernant le très prochainement ex-ministre de l’intérieur. Le sondage IFOP, réalisé les 16 et 17 mars, ne lui accorde plus que 26% des intentions de vote, contre 28% la semaine précédente, et 33,5% un mois plus tôt ! Soit une chute de 7,5 points en un mois, ce qui correspond bel et bien à une perte de près d’une intention de vote sur quatre pour le candidat de l’UMP ! L’IFOP observe d’ailleurs que « Nicolas Sarkozy enregistre son plus mauvais score depuis le début de l’année ».

    A ce jour, compte tenu des marges d’erreurs, il est en réalité tout à fait impossible de dire lequel de Sarkozy, Royal et Bayrou serait absent d’un second tour. Les intentions de vote en faveur de Nicolas Sarkozy sont mesurées par l’IFOP dans un intervalle situé entre 22 et 30%, celles en faveur de Ségolène Royal dans un intervalle situé entre 20 et 28%, et celles de Bayrou entre 18,5 et 26,5% :

    évolutions sondages IFOP : http://www.tousmenteurs.fr/sondage/graphiques_fichiers/IFOP.gif

    Les évolutions observées illustrent combien l’indétermination est grande entre ces trois candidats. Pis, si les tendances actuelles se poursuivaient, Nicolas Sarkozy pourrait bien être le grand battu du premier tour.

    Une analyse identique pourrait être faite concernant le second tour, l’IFOP donnant Sarkozy l’emportant sur Royal avec seulement 51,5% des intentions de vote. C’est dire, compte tenu là encore de marges d’erreur avoisinant les 4%, combien les résultats des sondages concernant cet éventuel tour sont insignifiant. D’autant plus, ne cessons pas de le répéter, qu’un sondage portant sur un second tour alors même que le premier tour ne s’est pas encore déroulé, et qui plus est dans une situation on ne peut plus incertaine concernant ce premier tour, n’ont absolument aucune signification.

    Mais deux autres faits méritent d’être commentés à l’analyse des résultats du sondage de l’IFOP :

    Le Pen en embuscade...

    Depuis la mi-février Jean-Marie Lepen aurait gagné 4 points d’intentions de vote, le haut de sa fourchette se situant aujourd’hui selon l’IFOP à 18%, soit seulement quatre points en-dessous du bas de la fourchette de Nicolas Sarkozy...

    Il serait cette fois encore irresponsable de ne pas mentionner, encore plus d’écarter l’hypothèse d’une éventuelle présence du candidat frontiste au second tour. Hypothèse improbable et néanmoins crédible pour peu qu’on veuille bien prendre les résultats des sondages en considérant les marges d’erreurs, tels par exemple qu’ils sont présentés et mis à jour en temps réel sur le site des menteurs.

    Ségolène Royal pénalisée par les machistes ?

    Enfin, le fait remarquable de ce sondage réside dans la grande disparité des intentions de vote exprimées en faveur de Ségolène Royal entre les hommes et les femmes.

    Si moins de 20% des hommes expriment l’intention de voter pour la candidate de gauche, ce sont près de 30% des femmes qui expriment cette même intention. Pour ce qui concerne Sarkozy et Bayrou, les intentions de vote se répartissent de manière équilibrée entre hommes et femmes (25 et 26% pour Sarkozy, 21 et 24% pour Bayrou). Une telle disparité ne se retrouve en réalité que pour ce qui concerne Le Pen - pour lequel à l’inverse ce sont 20% des hommes qui expriment l’intention de voter, contre seulement 8% des femmes.

    Le résultat des élections présidentielles sera-t-il le fruit d’un machisme latent des français ? C’est probablement une des questions essentielles que soulèvent les résultats de ce sondage. On peut là encore grandement s’étonner que les médias traditionnels puissent s’autoriser à passer sous silence cette information pourtant, sinon tout à fait cruciale, pour le moins marquante.

    permalien : http://sarkononmerci.fr/files/sondage%20ifop%20sarkozy%20Jospin.html


  • labaule (---.---.252.249) 20 mars 2007 15:47

    L’auteur mentionne l’esprit d’entreprise. Cela ne peut exister qu’en se debarassant de toutes les idees archaiques et marxistes du partie socialiste. I seule Ex : les fonds de PENSIONS,comme le nom l’indique,les retraites dependent des fonds de pensions car l’argent ne pousse pas sur les arbres et il faut arreter de demander a l’etat,qui croule sous les dettes et qui taxe deja au maximum.


    • mj357 (---.---.227.99) 20 mars 2007 17:28

      D’accord avec vous Mr LABAULE. Et en ça je ne suis pas d’accord avec l’article bien que j’ai voté pour un commentaire constructif car chacun ses opinions et l’article est bien écrit.

      A l’auteur,

      Moi aussi je suis un libéral pragmatique. C’est à dire que je suis pour réconcilier le marché avec l’Etat, seul agent économique ayant pouvoir de régulation à condition que ses ressources soit mieux employés.

      Moi aussi j’ai pour livre de chevet la grande désilusion de Joseph Stiglitz.

      Moi aussi je pense qu’une dépense d’investissement est bonne si la rentabilité est supérieure au coût des intérêts de l’emprunt.

      C’est pour cela que je ne risque pas de voter pour quelqu’un qui se prononce contre les profits de TOTAL ou des Banques (chaque entreprise est censée se diriger comme elle l’entend).

      Je ne vais pas voter pour quelqu’un dont son compagnon dit je n’aime pas les riches (et qui lui même triche à l’ISF). Je ne vais pas voter pour quelqu’un qui applique comme mantra économique la vieille recette Keynesienne consistant à sortir le chéquier dès qu’une corporation lui demande des ronds, et qui explique : « c’est normal si je leur donne de l’argent il vont le dépenser et donc faire plus de recettes pour l’Etat et donc ça me coûte rien ».

      Essayez avec votre banquier dites lui que vous vous mettez à découvert de 10 000 €, que c’est un acte patriotique pour relancer la croissance et que de toute façon par ricochet une fois la croissance au rendez vous par miracle vous serez augmentez dans votre travail et donc résorberez votre déficit.

      Je ne vais pas voter pour quelqu’un qui contrairement à ce que vous dites confond dépenses d’exploitation et dépenses d’investissement. Expliquez moi par quel miracle revenir à l’ancien statut des intermitants du spectacle et les 4 milliars € de déficit de l’UNEDIC est un investissement rentable à terme ?

      ROYAL est certainement comme KHAN une sociale-libérale mais elle est élu par des corporations qui tiennent à leurs avantages acquis et elle n’a pas les mains libres.

      De plus comment la croire, elle change d’avis tout le temps.

      Qui croire celle qui dit je vais réconcilier les français avec les entreprises ou celle qui dit que les patrons du CAC 40 gagne trop d’argent ? Celle qui dit je vais stabiliser la dette ou celle qui dit au premier con qui passe et qui lui demande des ronds, combien tu veux et sort le chéquier en blanc ?

      Croire celle qui dit ne pas vouloir de deuxième porte avion et dit l’inverse aujourd’hui ?

      Dernier point STIGLITZ que vous semblez à raison aimer est l’ancien conseiller de Clinton (93 à 97 de mémoire à vérifier). Pensez vous que le parti démocrate américain est plus proche d’un PS français ami du PCF lui même ami de CUBA ou bien de François BAYROU ?


    • Philippe Astor Philippe Astor 20 mars 2007 18:41

      « L’auteur mentionne l’esprit d’entreprise. Cela ne peut exister qu’en se debarassant de toutes les idees archaiques et marxistes du partie socialiste. »

      Labaule, nous sommes bien d’accord.

      « l’argent ne pousse pas sur les arbres »

      Ca se saurait !

      « les retraites dependent des fonds de pensions »

      Parlez-en à tous ces américains qui voient leur retraite se réduire comme une peau de chagrin à chaque crash boursier.


    • Philippe Astor Philippe Astor 20 mars 2007 19:30

      @ mj357,

      « C’est pour cela que je ne risque pas de voter pour quelqu’un qui se prononce contre les profits de TOTAL ou des Banques (chaque entreprise est censée se diriger comme elle l’entend). »

      Ni Total, ni les banques, n’évoluent dans une bulle étanche. Leur stratégie, qu’ils sont certes libres de mener comme bon leur semble, a une incidence sur l’environnement, sur l’économie, sur la société... Et ni l’un, ni les autres, ne peuvent être exempts de toute responsabilité à cet égard.

      « Je ne vais pas voter pour quelqu’un dont son compagnon dit je n’aime pas les riches (et qui lui même triche à l’ISF). »

      Ce n’était franchement pas très intelligent de la part de monsieur Hollande.

      « Je ne vais pas voter pour quelqu’un qui applique comme mantra économique la vieille recette Keynesienne consistant à sortir le chéquier dès qu’une corporation lui demande des ronds »

      C’est effectivement une recette de gestion politique à la petite semaine qui empêche d’avancer et de soulever les vrais problèmes, à laquelle ont recouru abondemment nos précédents gouvernements, de droite comme de gauche, même si ils ne s’adressaient naturellement pas à la même clientèle.

      Je ne suis pas aussi sûr que vous, cependant, que cela fasse partie intégrante de la théorie économique de Keynes. Et d’ailleurs, Stiglitz n’est-il pas une figure du néo-Keynesianisme ?

      « Expliquez moi par quel miracle revenir à l’ancien statut des intermitants du spectacle et les 4 milliars € de déficit de l’UNEDIC est un investissement rentable à terme ? »

      Il y aurait beaucoup à dire sur cette affaire de déficit du régime des intermittents. Sur les abus, notamment, des employeurs du secteur (chaîne de télé, publiques et privées, producteurs cinématographiques, etc.), qui ont contribué à le creuser au moins autant que la fraude.

      « Qui croire celle qui dit je vais réconcilier les français avec les entreprises ou celle qui dit que les patrons du CAC 40 gagne trop d’argent ? Celle qui dit je vais stabiliser la dette ou celle qui dit au premier con qui passe et qui lui demande des ronds, combien tu veux et sort le chéquier en blanc ? Croire celle qui dit ne pas vouloir de deuxième porte avion et dit l’inverse aujourd’hui ? »

      Ce genre de contradiction dans le discours n’est pas l’apanage de SR. Je trouve bien plus redoutable, par ailleurs, la contradiction entre le discours et les actes, ce qui n’est pas non plus l’apanage de la gauche.

      « Dernier point STIGLITZ que vous semblez à raison aimer est l’ancien conseiller de Clinton (93 à 97 de mémoire à vérifier). Pensez vous que le parti démocrate américain est plus proche d’un PS français ami du PCF lui même ami de CUBA ou bien de François BAYROU ? »

      Je pense qu’il y a une grande proximité entre les démocrates américains et la gauche libérale française, qui certes n’englobe pas tout le PS et ne se limite pas plus d’ailleurs à sa frange la plus libérale.

      Le programme économique de SR, comme je l’écris dans mon article, est plutôt en cohérence avec ce que préconise Stiglitz.

      Pour ce qui est de Bayrou, qui est loin de me laisser insensible (vous vous en rendrez compte si vous parcourez mon blog politique), je vous dirais, comme Cohn Bendit, qu’une alliance UDF-PS-Verts pour gouverner la France ne me rebuterait pas le moins du monde.


  • Eric 20 mars 2007 17:28

    Les libéraux libertaires : Oui au marché mais sans ses contraintes

    Libertaire et le terme « nouvelle gauche » pour anarchiste, relooké, pour effacer ses connotations violentes et totalitaires. Le principal avantage comparatif de l’anarchisme sur le totalitarisme stalinien résidant en ce qu’il na jamais été vraiment au pouvoir. Mais ses textes fondateurs ne laisse pas beaucoup de doute sur ses réelles potentialités totalitaro-génocidaires.

    Le maquillage du terme rend compte aussi vraisemblablement de l’apaisement relatif de ceux qui le portent par comparaison avec leurs pères comme « marxien » tend à remplacer marxiste.

    L’anarchiste est « l’ennemi radical de toute hiérarchie et de tout Etat, et prône l’organisation spontanée des masses.

    Le libéralisme est « un individualisme, respectueux des hiérarchies légitimes et très favorable à un Etat de droit et a du mal a discerner « les masses » en tant qu’acteur social. Il leur préfère les personnes ».

    Le Lili, souhaite donc : une expérience politique d’absence d’Etat, donc de droit et d’autorité, par organisation spontanée des masses financée par une économie qui fonctionnerait quand même sur la base d’un Etat de droit organisé...

    Il souhaite l’anarchie politique et « sociétale » mais voudrait qu’il reste du beurre dans les épinards.

    Dans le contexte d’une telle coherence intellectuelle, le choix de segolene Royal parait on ne peut plus approprie...


    • Philippe Astor Philippe Astor 20 mars 2007 19:47

      Eric, tout cela est bien caricatural, ne trouvez-vous pas ?

      Le terme libertaire n’est pas né de la dernière gauche. Et il n’est pas nécessairement synonyme d’anarchiste. J’ai été anarchiste dans ma jeunesse. Je reste libertaire aujourd’hui, c’est à dire prêt à remettre en cause tout pouvoir qui s’exerce par la domination (ce qui n’a rien à voir avec l’autorité légitime), au nom du respect des libertés individuelles. J’ignore ce que sont les « masses » dont vous parlez.

      En tant que libertaire, je suis donc favorable à l’idéal d’une démocratie en réseau de plus en plus participative, capable de promouvoir l’intelligence collective et les capacités d’auto-organisation des citoyens dans un certain nombre de domaines.

      Par ailleurs, je suis aussi libéral, au sens politique du terme, et favorable à l’économie de marché.

      Je ne vois aucune contradiction entre les deux.


    • Eric 20 mars 2007 22:34

      Alors vous n’etes pas du tout libertaire. Je vous renvoie aux definition du dictionnaire. Vous etes en train de decouvrir la vraie nature du liberalisme tel qu’il est et non comme le caricature la gauche mais vous n’osez pas encore en tirer toutes les conclusions, notamment parce qu’alors, ce serait la rupture sentimentale avec la dite gauche.

      Le modele d’organisation sociale que vous decrivez est tres exactement le regime presbytero synodale autogestionnaire calviniste qui est a l’origine de la pensee liberale en economie et en politique et par exemple des systemes americains et suisses.

      La tendance spontanne a decouvrir partout des masses et des classes. La croyance que l’etat doit etre un « accoucheur de la societe » plus qu’un rouage de son fonctionnement. La faculte a decouvrir des « forces du mal » responsables des problemes sociaux (elites ultraliberales mondialisees, financiers apatrides, etc..) Tous ces noyaux durs de la pensee socialiste qui sont presents en tant que tel dans le programme de madame Royale devraient vous conduire a un vote Bayrou ou Sarkozy. Non pas qu’ils soient reellement tres liberaux, peut etre un peu plus dans, le discours,que Royal, mais comment pouvez vous croire a la sincerite participativo liberale d’une candidate qui malgre tout se sent plus proche politiquement d’une Buffet, d’un Besancenot ou d’un Castro que d’un democrate chretien ou d’un Gaulliste qui depuis 60 ans ont quand meme fait la preuve pratique qu’ils n’etaient ni des ultraliberaux ni des fashistes ?

      Le PS democratique etait confronte au choix de mettre fin a cette erreur historique. De dire, « non nous ne partageons pas les analyses, les methodes et les solutions de ces gens la ». Il ne l’a pas fait. Madame Royale est la candidate de l’entre deux. Conserver cette tradition en la revetant d’un pseudo discours moderne.

      Montre moi tes amis, je te dirai qui tu es. Bayrou et Sarkozy ont toujours refuse toute alliance avec le front national au risque de perdre des elections. C’est toute la difference.

      Je maintient que le recour au terme liberal libertaire, qui est un oxymore, exprime aussi le choix de ne pas choisir entre democratie moderne ou on arbitre des interets aussi contradictoires que legitimes et post neomarxianisme ou on s’obstine a vouloir regler definitivement les comptes entre des bons et des mechants.


  • (---.---.186.214) 20 mars 2007 17:56

    La réalité de cette candidate est un désastre pour tous les enseignants, des centaines d’entre eux ont été accusées à tort à cause de la circulaire Royal et leur vie détruite, sans parler de dizaines de suicides d’enseignants... Il faut lire « L’école du soupçon » de Marie-Monique Robin, édition La découverte, et consulter le site http://jamac.ouvaton.org/misencaus.htm du collectif JAMAC. Cette candidate a fait assez de mal à l’éducation nationale pour éviter qu’elle en rajoute. Aucun enseignant bien informé ne peut voter pour cette candidate sans se trahir et trahir la mémoire des disparus.


    • Philippe Astor Philippe Astor 20 mars 2007 20:02

      IPxxx,

      L’affaire d’Outreaux nous a tous enseigné combien il est difficile de traiter ce problème de société (car vous faites exclusivement référence à des cas d’enseignants accusés à tort de pédophilie), et j’y vois plus un dysfonctionnement de la justice que de l’Education nationale.

      On peut tout aussi bien s’émouvoir de cas où les services de l’Etat, à l’Education national ou ailleurs, n’ont pas tiré la sonnette d’alarme assez tôt.

      Je connais trop mal ces dossiers pour juger des effets pervers de mesures prises par une ministre pour lutter contre ce que je ne suis pas le seul à considèrer comme un véritable fléau.


    • (---.---.186.214) 20 mars 2007 21:43

      Il faut lire le livre « l’école du soupçon » que je ne peux reproduire ici, il est très bien construit et explique parfaitement la génèse du problème. Le site du Collectif Jamac donne quelques exemples et aide les enseignants qui ont eu à subir la circulaire Royal. Un exemple significatif parmi tant d’autres : http://bernardhanse.canalblog.com/archives/2006/11/29/3196333.html Livre « L’école du soupçon » Extraits : http://www.editionsladecouverte.fr/asp/actualites/alaune_arch2.asp?alaune_id=28


  • Christian (---.---.55.142) 20 mars 2007 23:53

    Encore une fois, lecteur rédacteurs d’Agoravox, que vous soyez intellectuels, profs, économistes, politologues d’arriére cours, ou de cours d’ailleurs, vous négligez les principes de réalité :

    La france et l’europe ne sont pas gouvernés ni aucun pays au monde d’ailleurs, car si gouverner c’est prévoir, il faudrait être autiste pour ne pas s’apercevoir qu’aucun gouvernement n’a prévu les merdes déclenchées par les régles de la finance aveugle qui conduit désormais le monde au bord du gouffre.

    1-Le dérèglement climatique

    2-Le dévoleppement du fanatisme religieux en réponse à la pauvreté et à la négation du territoire.

    3-La prolifération inévitable et incontrolable de l’arme atomique.

    Les pays sont au mieux gérés mais pas gouvernés, et c’est d’ailleurs ce que la finance veut : des gestionnaires capables d’assurer la rentabilité demandé sur une zone donnée.

    Sauf que des gestionnaires appuyés par l’armée pour obtenir et tenir des objectifs cela s’appelle une DICTATURE.

    Et quand la plus grande armée du monde vous vend ses actions les plus inavouables sous des vocables « marketing » dites vous bien que son pays n’est plus gouverné depuis longtemps.

    A dénier les principes de réalité c’est dèjà être dans Matrix.

    J’en vois qui disent : ce mec il délire.

    Principe de réalité : 70% des américains et 75 % des chinois, 75% des russes ( et pays satellites), ne sont jamais sortis de leur pays ( enquete kairo future pour le journal Metro-16-02-07 -l’inde ne faisait pas partie de l’enquête) donc ils ne connaissent l’étranger que par la TV et donc à 95% caricaturé par leurs médias nationaux.

    A l’inverse plus de 80% des européens sont allés voir leurs voisins et le monde.

    A votre avis lesquels seront les plus va-t-en guerre ?

    Quant l’opinion des peuples ne se forgent que dans ce que on leur donne à voir, à comprendre, à aimer à haiir, et non dans leur libre accès à la parole et au dialogue, la dictature est déjà en place, qu’elle en porte ou non le nom (de toute façon elle ne se nomme elle même jamais ainsi) elle en a dèjà les habits et vous demandera bientôt de saluer son drapeau.

    Quant cette réalité vous saute à la figure, il est en général dèjà trop tard et on en sort que par le sang l’histoire n’en est que trop démonstrative : principe de réalité

    SVP, ancrez vos propos dans les principes de réalité pour éclairer vos lecteurs et contradicteurs de vos propos.

    Comme il y en a qui, je pense, ne saisissent pas trop la différence entre gouverner et gérer, on dit maintenant « prince de bonne gouvernance dans les entreprises » :

    GOUVERNER : Un peuple qui se pose la question de savoir comment il va vivre avec ses vieux, comment il va former ses jeunes, leur donner du travail, comment il va aménager son territoire sans le détruire, comment il va aider ses voisins à bâtir une maison ( peut-être égoistement pour qu’il ne squatte pas la sienne) comment il va élever ses enfants dans le respect de l’environnement, de ses voisins, de son pays, comment trouver des moyens digne de développement sans piller le capital de ses enfants ou voler son voisin, ce peuple se cherche des gouvernants, des chefs, des visionnaires des humanistes, des révolutionnaires.

    GERER Mais quand on dit à ce peuple voila vous n’avez que cette bourse pour vivre alors il se contente d’un gestionnaire qui aura besoin de la police, des prisons, de l’armée, pour s’en sortir et qui pourra même se faire aimer, si il est malin, en puisant de l’eau dans le puit du voisin et en tapant dans la tirelire du petit.

    Principes de réalité : On gouverne quand on peut se donner les moyens d’une politique au service de son peuple

    On gére quand il faut faire appel à la finance internationale et à son peuple pour payer les intérêts.

    Ou en est la france dans tout ça ? pas sur que les candidats le sachent, donc nous pauvres électeurs ... !

    Notre bulletin est déjà pris en otage, il faudra donc que l’on paye ou alors que l’on se trouve des gouverneurs des vrais qui sachent piloter la bateau et indiquer la direction.

    Y-a-t-il des candidats à ce poste ?

    Ah oui j’oubliais un gestionnaire (un bon ) c’est tres bien payé - %, parachutes dorés, retraite en or massif etc...

    Un gouverneur c’est pour la gloire, la postérité, parfois l’échafaut, mais aussi pour les avantages du gestionnaire.

    De combien de gouverneur, capitaine, la france a-t-elle disposé au siècle dernier : 1 je crois.(vous le connaissez !)

    Celui de ce siecle est-il né ?

    Merci et à vos plumes agoravoxiens.


  • Lunarion (---.---.17.212) 21 mars 2007 02:46

    je ne vais pas m’etendre , mais juste dire que je suis a peu pres dans le même cas que l’auteur, j’ai eu quelques hésitation mais Royal m’a convaincu, et sa prestation dans l’emmision n’y y est pas pour rien, son programme est clair, elle le défent bien et elle a montré sa stature de chef d’etat, j’hésitait entre Royal et Bayrou, mais je me demande maintenant ou avait-je la tête,

    Royal est pour moi le seul choix raisonnable pour la France


    • Alain C. (---.---.105.6) 26 mars 2007 02:23

      SR, un choix « raisonnable » ?! On peut certes souhaiter, par pure conviction IDEOLOGIQUE archaïque, son succès électoral... d’ailleurs très improbable. Mais par pragmatisme, après ses multiples dérapages autoritaristes (cf le livre d’Eric BESSON), alors là... SOS !


  • (---.---.37.124) 21 mars 2007 05:51

    RELIRE

    Le Fig Mag

    IDEES

    Samedi 28 Octobre 2006

    « Si Ségolène gagne en novembre, le parti socialiste va entrer dans une phase noire »

    Je n’ai aucun contentieux avec Ségolène, rien de personnel contre cette femme au regard clair, au physique agréable, mais sitôt qu’elle apparaît à la télévision, l’historien et militant socialiste que je suis est saisi de crainte, pour ne pas dire d’effroi. Je ne puis m’empêcher de penser à Léon Blum au XXXe congrès national de la SFIO, en juillet 1933, lorsque Marquet préparait avec Déat la scission néosocialiste sous le slogan de l’Ordre et de l’Autorité. Blum s’était exclamé : « Je suis épouvanté ! » Et de fait, je suis terrifié par Ségolène prétendant militariser le traitement de la délinquance ; je suis abasourdi par son projet de jurys populaires façon cours d’assises pour les élus, comme si le suffrage universel et les structures judiciaires appropriées n’existaient pas ; je suis confondu par sa planétaire indigence qui lui fait improviser cette réponse à propos de l’entrée de la Turquie dans l’Europe : « Mon opinion est celle du peuple français. » Je veux être leur chef, donc je les suis !

    Mais d’où vient cette propension à la dérive populiste, au démagogique, à l’erratique, au saugrenu, et finalement à la mise en danger de la France ? Cynisme ? Voire ! La vérité est plus simple et bien plus inquiétante : Ségolène, c’est une inculture de taille encyclopédique, une sorte de trou noir de la science. Une ignorance crasse, pire que reaganienne : bushiste. Comme si elle n’avait pas lu un seul livre. Des cours seulement. Pour passer des concours...

    Je la connais depuis plus de vingt-cinq ans, j’ai assisté à ses débuts. Sa carrière a commencé en Basse-Normandie, lorsqu’elle venait rejoindre sa mère en fin de semaine dans la demeure familiale de Villers-sur-Mer. Elle gravitait alors autour de l’Elysée, rédigeant des notes à l’intention de Jacques Attali. Dès 1983, elle était conseillère municipale minoritaire de Trouville. Deux ans plus tard, le scrutin proportionnel ayant été adopté en vue des législatives de 1986, se posait la question du deuxième de liste dans le Calvados. Au vu de nos résultats de 1981, même érodés par le désamour, l’obtention de deux sièges apparaissait certaine. Un ticket s’imposait : 1. Louis Mexandeau. 2. Henry Delisle. Mais comme ce dernier venait de perdre la mairie de Mézidon, sa position était fragilisée. André Ledran, qui m’avait succédé comme secrétaire de fédération, se mettait sur les rangs. Rude dilemme que de devoir choisir entre deux amis. La solution n’était-elle pas d’opter pour une troisième personne ? Nous étions dans une période où l’on commençait à parler d’un rôle accru des femmes en politique. Oh ! Avec frilosité, les socialistes se déclarant en faveur de la promotion féminine à condition qu’elle s’appliquât dans le département voisin...

    A l’été 1985, lors d’une réunion de la commission exécutive du Calvados, à Caen, il fallut commencer à en débattre. Chacun des 60 participants n’avait encore en tête que l’enjeu entre Delisle et Ledran. L’atmosphère était lourde.

    Soudain, sur la gauche de la grande salle de la rue Paul-Toutain se leva une frêle créature, une femme jeune et jolie dont j’étais le seul à connaître l’identité. Qui pouvait savoir alors que même sa timidité devait avoir été étudiée ? Même pas moi ! Elle déclara dans un grand silence : « Voilà, je m’appelle Ségolène Royal, je suis membre de la section de Trouville et conseillère municipale. J’ai 28 ans. Je suis mère d’un enfant. Je travaille à l’Elysée auprès de François Mitterrand. Les deux personnes que j’aime le plus au monde, c’est mon bébé et François Mitterrand. Je voudrais être candidate aux élections législatives de l’an prochain en deuxième position, derrière Louis. » Puis elle se rassit.

    Il n’y eut aucune discussion. Suffoquée par tant d’audace, la salle restait muette. Que cette jeune personne, même présentant bien, même proche, prétendait-elle, du président de la République, mais n’ayant aucune expérience militante, revendique une candidature qui l’enverrait automatiquement au Parlement paraissait complètement incongru, ahurissant, surréaliste. On passa donc sans commentaire à la suite de l’ordre du jour et, au final, quelques semaines plus tard, ce fut Yvette Roudy qui fut choisie.

    « Les deux personnes que j’aime le plus au monde, c’est mon bébé et François Mitterrand ! » Par ces quelques mots, et sans doute pour la première fois, Ségolène effaçait son compagnon, le père de son enfant. François Hollande, dont j’étais, ce soir-là, le seul à connaître le nom, ne cessera plus d’être évacué jusqu’à l’ultime humiliation. Berné, piétiné dès l’origine, le malheureux ! Début 2006, à la question de savoir qui d’elle ou de lui serait candidat à l’investiture, elle avait répondu : « Nous déciderons en couple. » Tu parles ! Vingt et un ans après l’épisode de la rue Paul-Toutain, revoici Hollande rejeté au néant. D’avoir vécu près d’elle pendant un quart de siècle ne lui aura servi de rien.

    Surfant sur les sondages favorables, elle l’a lâché, tout comme elle a floué Jospin, Lang et les autres. Paralysés à l’idée de passer pour sexistes - Ségolène excellant dans la posture de prétendue victime - ils l’ont laissée faire la course en tête, tels ces coureurs pistards de l’ancien Vél’d’Hiv, au temps de Toto Gérardin et de Lapébie. Soucieux de ne pas partir les premiers dans le rôle du lièvre, ils n’ont pas pu, ou voulu voir le VTT chevauché par cette amazone qui les coiffe au poteau en leur lançant joyeusement le fameux : « T’as le bonjour d’Alfred ! » Une chose est certaine, en tout cas : si, à la faveur de cette dérive médiatique, elle vient à gagner en novembre, le parti socialiste risque d’entrer dans une phase noire de son histoire, une période glaciaire, telle qu’il en a connu en 1920 et 1940.

    PAR LOUIS MEXANDEAU


    • osiris (---.---.72.86) 21 mars 2007 22:45

      Confirmation d’une psychologie peu rasurante...

      Sur France Europe Express du 17-18 mars, Ségolène Royale a laissé passer un message : celui tout en sourire crispé, de quelqu’un qui ne veut pas lâcher sa proie ou qui se bât avec l’énergie du désespoir. Plus maternante du tout, le dos raide et constamment sur la défensive, elle avait visiblement décidé de ne pas permettre à ses interlocuteurs de la contredire ou de lui « voler » du temps de parole. La première à en faire les frais a été Laurence Parisot. On est passé à côté du crêpage de chignon. La représentante du Medef (qui physiquement ressemble un peu à Bernard Thibault) aura servi de faire valoir à une Ségolène Royal qui se savait intouchable. Au point de se demander s’il n’y a pas eu entente illicite et préalable. L’agressivité de la candidate socialiste ne trouvait plus sa source dans la « compassion pour les français qui souffrent », mais dans l’ambition personnelle de réussir là où on la juge de plus en plus battue. On est tenté de croire et qu’il s’agit là de la répétition du scénario de son enfance révélée par la presse people : une tentative pour s’affranchir des caciques du PS comme de son père autrefois et de prouver à tout le monde, à commencer par elle - même, sa « bravitude ». Ce qui est révélateur de sa fragilité. Le sourire crispé et constant de Ségolène Royal n’est décidément pas rassurant, non plus que les dérapages et la nervosité de Nicolas Sarkosy. La sérénité devrait pourtant être l’une des caractéristiques du prochain Président de la République.


  • faxtronic (---.---.127.45) 21 mars 2007 11:31

    Royal se dit libre pour la derniere ligne droite ! Bien, et si elle elue, sera-t-elle libre ensuite ou assujettie aux elephants de son partie comme elle le fut pendnat toute la campagne. Je hais enormement plus Fabius plus que Lepen ou Besancenot, donc jamais jamais je voterais pour un centieme des idees de Fabius.


    • Philippe Astor Philippe Astor 21 mars 2007 11:42

      Justement Faxtronics, SR menace de faire imploser le PS, ce qui lui vaut nombre de critiques de la part des caciques de ce parti (cf. celles de Mexandeau plus haut dans le Figaro).

      Même chose pour Bayrou qui menace de faire imploser l’UMP, ce qui me fais songer qu’on aura droit à un ticket Royal-Bayrou au second tour.

      Il sera temps alors pour ces deux candidats d’apporter les nombreux éclairssissements qu’on est en droit d’attendre. Et peut-être aura-t-on droit à un vrai débat sur le fond.

      PS : la haine est très mauvaise conseillère


    • faxtronic (---.---.127.45) 21 mars 2007 11:52

      Je suis de centre gauche, et donc l’aile droite du PS ou l’aile gauche de l’UMP me conviennent assez. J’avais éte consterné par les 35heures, donc en 2002 j’ai voté Bayrou. J’ai été consterné par le non a la constution, donc je boycotte le PS. Donc je vote Bayrou. Au debut Royal me tentait bien, notamment par ses options blairistes. Mais voila depuis son discours en rouge, elle est devenu pour une leniniste pur jus, juste bonne a representer les caciques du PS qui sont trop cons et trop usés pour se presenter eux-memes. Donc non a Royal, dommage elle aurait pu etre bien.


    • machinchose machinchose 21 mars 2007 11:58

      la subtilité de votre discours (à peu près aussi fin qu’une analyse stalinienne de la vie américaine) ne vous rend pas très crédible. (et je ne comprends pas bien votre rapport au TCE et au PS)


    • pixel (---.---.215.196) 21 mars 2007 21:52

      Le TCE à été le vote le plus important depuis que les français ont le droit de vote et vous n’arrivez pas à comprendre que Hollande et Sarkosy sur la même affiche à scellé le sort du débat gauche droite et plus précisément l’impossibilité du PS à s’extirper de la cogestion UMPS.Ce choix à été une erreur historique pour le PS tout enfermé qu’il était dans son petit confort bipartiste et sa vision gestionnaire de l’Europe .L’arrivée de Ségolène démontre une fois de plus une stratégie de prise du pouvoir dans la cadre du bipartisme.Une femme face à Sarko voilà l’idée de base.Quel programme !


  • labaule (---.---.252.249) 21 mars 2007 17:48

    L’auteur parle de « crash boursier a la bourse ». Tiens,ces grands profiteurs qui investissent en bourse,ne semblent pas avoir la meme securite que les pauvres fonctionaires qui veulent une assurance tout risque sur leur emploi. Soyons clair,qui est protege.L’investisseur qui investit son argent dans les crash boursier ou le fonctionaire qui exige des garanties d’emploi a 100% ?


  • osiris (---.---.72.86) 21 mars 2007 19:55

    GAUCHE, DROITE : L’ILLUSION.

    Le PS a toujours revendiqué son appartenance à la gauche tout en s’abstenant d’avouer son impuissance à s’extraire du libéralisme et des lois du marché. Il voudrait faire croire aujourd’hui que ses objectifs sont différents de ceux de François Bayrou. Trompés par ce parti, au moins depuis 1981, il faudrait aujourd’hui reconnaître à ses cadres la capacité de lutter contre les inégalités et de rendre le libéralisme plus humain. Comment le PS pourrait-il y parvenir puisque il ne se reconnaît pas comme un parti social-démocrate et qu’il se dit « de gauche » par opposition au libéralisme taxé « de droite » de façon illusoire ? S’IL Y A OPPOSITION, C’EST ENTRE LE LIBERALISME ET L’ULTRA LIBERALISME PRONE PAR N. SARKOSY. L’élément modérateur est alors un libéralisme à visage humain défendu par un François Bayrou qui, lui n’a pas de complexe ni de compte à rendre à la gauche anti libérale. L’opposition gauche droite n’est décidément plus d’actualité et c’est une supercherie d’en tirer argument. Il est URGENT D’ETRE CINGLANT SUR CE SUJET ET DE REMETTRE LES PARTISANS DE S. ROYAL A LEUR PLACE.


  • misol (---.---.69.232) 21 mars 2007 21:44

    tout ce que je peux dire est que je ne veux pas de SR pour la France , elle est dangereuse, promet tout en fonction de l’actualité et continuera de nous mener au désastre .. elle se moque bien des français qui se font abuser par son sourire et sa belle démagogie..réagissez avant qu’il ne soit trop tard..


  • Dedalus Dedalus 22 mars 2007 12:13

    ayrou a commencé à redescendre dans les sondages, et pas qu’un peu : livraison du jour : BVA : de 21 à 17%

    IPSOS quotidien : de 24 à 18,5%

    ... mais ce ne sont que des sondages !

    si toutefois la tendance persistait, et s’amplifiait comme cela devient vraisemblable, la crédibilté de sa présence au second tour sera fortement remise en cause, et donc sa fonction de seul rempart contre Sarkozy s’étiolera fortement : pour ceux qui faisaient ce pari (tout à fait hasardeux, en tout état de cause), voter Bayrou apparaîtra dès lors comme un vote tout à fait inutile.

    la seule stratégie possible de Bayrou était d’être choisi par la droite, de préférence à Sarkozy. car éliminer Sarkozy au premier tour, c’est (c’était ?) uniquement l’affaire de la droite.

    éliminer Sarkozy au second sera en revanche l’affaire de tous les français.


  • hetset hetset 22 mars 2007 18:45

    Pour moi Sarko et Royal son tous les deux aussi dangereux pour la france.....d’où mon choix sur Bayrou.

    Si, par malheur, Sarko et Royal sont tout deux au second tour ...alors je voterais Sarko ! Ma décision se base sur le fait que Royal et Sarko sont dangereux pour le France sur le plan national mais l’un des deux me semble plus compétent sur le plan international, meilleur pour représenter mon pays et le « vendre » à l’étranger, ce qui est un rôle majeur de notre Président de la République, si ce n’est le plus important.


  • Dedalus Dedalus 22 mars 2007 23:53

    Selon un sondage CSA pour Le Parisien-Aujourd’hui en France et i-Télé, réalisé les 21 au 22 mars 2007, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy arriveraient en tête à égalité au premier tour des élections présidentielles, avec 26% des intentions de vote - 21% pour François Bayrou et 13% pour Jean-Marie Le Pen.

    Au second tour, le sondage ne les départage pas davantage en leur accordant chacun 50% d’intentions de vote - soit une perte de trois points pour le candidat de l’UMP par rapport à la semaine dernière.

    Notons qu’il y a un mois, l’institut CSA plaçait Nicolas Sarkozy en tête au premier tour avec 33% des intentions de vote, soit sept points plus haut qu’aujourd’hui...

    Consultez tous les résultats des sondages, leurs évolutions et leurs marges d’erreurs sur : http://www.tousmenteurs.fr/sondage/graphiques.php


    • Alain C. (---.---.105.6) 26 mars 2007 02:05

      - Sondage Ifop paru dans le Journal du Dimanche, réalisé les 22 et 23 mars

      Nicolas Sarkozy est toujours donné vainqueur au second tour de l’élection présidentielle avec 52% des voix (-1) contre 48% (+1) à Ségolène Royal, mais les positions se resserrent au premier tour entre les trois candidats de tête, selon un sondage Ifop paru dans le Journal du Dimanche du 25 mars. Au premier tour, M. Sarkozy recueillerait 26% des suffrages, en recul de 2 points par rapport à un précédent sondage Ifop pour Paris Match, réalisé le 19 mars. Il devancerait Mme Royal à 25% (+1) et François Bayrou, crédité de 22% (+1). Jean-Marie Le Pen reste en quatrième position avec 14,5% d’intentions de vote (+0,5).

      - Baromètre électoral quotidien d’Ipsos/Dell pour SFR et Le Point réalisé les 21, 22, et 23 mars

      Le candidat UMP Nicolas Sarkozy reste en tête des intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle (...). Au second tour, le candidat UMP est crédité de 53% (inchangé) des intentions de vote, contre 47% (inchangé) à la candidate socialiste.


  • tanais (---.---.34.153) 25 mars 2007 14:55

    Le seul avantage de Bayrou c’est d’avoir repositionné le PS clairement à gauche, ce que SR aurait eu du mal à faire toute seule.

    SR est obligé de suivre, elle a moins de marge sur sa droite et ca se ressent dans son discours.

    Apparemment, ca marche de plus en plus ! Et finalement tant mieux !

    Etrange votre tribune ouvertement bayrouiste qui est soit disant sans odeurs politiques : je comprends surtout que le seul but d’une partie des auteurs ici présents serait de supprimmer la gauche du paysage français sachant que la doite est actuellement sur-représentée dans toutes ces facettes.

    D’une part je n’y crois pas, d’autre part je pense que ce n’est pas souhaitable et que nous sommes nombreux comme l’auteur ayant une sensibilité clairement à gauche et qui pourtant ne se trouvent pas représentés dans le paysage politique. (et depuis longtemps) Autant anticommuniste que anti gauche-caviar primaires, ils ne se reconnaissent plus dans le PS, ni dans les partis marxiso-troskistes.

    De là à voter Bayrou ! Programme économique de Sarko + discours gauchisant à la chirac. On a déjà donné, je crois !

    Cette fois ci il y a plusieurs candidats de gauche avec des programmes qui présentent au moins une trajectoire et une vision de la société.

    Certe on n’est pas obligé d’y croire, pas plus qu’on ne serait tenté de croire le positionnement confus d’un Bayrou, ni de participer davantage au sentiment de défiance généralisé sur lequel il fait son nid.


  • Alain C. (---.---.105.6) 26 mars 2007 01:57

    Cet article a été rédigé après une émission TV de S. Royal. Depuis, la candidate PS court après Sarko qui court après Le Pen - sans doute pour fêter le 50e anniversaire du Traité de Rome ! Que chacun chante la Marseillaise, se pavoise à sa fenêtre avec un drapeau tricolore, et tout ira mieux !!! Mais de toutes façons, si elle parvenait au 2nd tour la victoire serait acquise, hélas, à N. Sarkozy.

    Les propositions de François BAYROU, elles sont pourtant bien là, claires, concrètes et frappées de bon sens humaniste : http://www.bayrou.fr/propositions/ ou encore dans son dernier livre « Projet d’espoir ». Sur les institutions (vote blanc, une dose de proportionnelle, ministre de la justice confirmé par l’Assemblée...) ; l’économie (« small bussiness act » à la française pour relancer les PME, taxe Tobin à l’échelle européenne...) ; les médias et le web (loi anticoncentration pour la presse, revision de la loi DAVSI...), etc.

    Certes, et en dépit du tit de barrage de l’ « UMPS » et des médias, encore faut-il se donner la peine de les lire...


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