vendredi 6 mars 2009 - par Jean-Michel Gohardière

Redécoupage des régions :la Loire Atlantique, 5ème roue de la Bretagne ?

Une campagne nationale bien orchestrée, laisse entendre, qu’évidemment la Loire Atlantique doit être rattachée à la Bretagne. Peut-on faire si facilement l’impasse sur la région des Pays de la Loire dont Nantes est depuis 50 ans la capitale ?

Ainsi l’affaire serait entendue : la Loire Atlantique demanderait son rattachement à la Bretagne, afin de reconstituer la Bretagne historique, et mettre fin à 50 ans d’anomalie administrative et politique. Le président de la République – qui parle beaucoup – s’en est fait l’écho, et un peu à la Ponce Pilate, a laissé croire qu’il laisserait faire. Depuis le grand amplificateur médiatique et la forte mobilisation des militants de cette cause, donnent le sentiment que le redécoupage des régions a été l’activité principale de la commission Balladur, et qu’il faut passer à l’acte. L’acte de décès des Pays de la Loire.
Pour ce faire, les avantages que la Loire Atlantique retirerait de son rattachement à la Bretagne - comme un dernier wagon resté à quai - sont peu développés. En revanche, le procès fait au Pays de la Loire est sans appel : mosaïque informe, fille de Pétain, habitée de « ligériens » - appellation péjorative ! - sans histoire ni culture commune, et autres amabilités.
Alors que l’air du temps est à la valorisation du métissage et de la diversité, reconnaissons au moins que les Pays de la Loire constituent un bel exemple d’enrichissement mutuel. L’histoire, les paysages, les territoires de vie, rapprochent les hommes et les départements de cette région.
Faut-il rappeler le passé prestigieux du Maine et de l’Anjou bien symbolisé par l’Abbaye de Fontevrault. De la Hongrie à Jérusalem, de l’Angleterre au royaume de Sicile, « L’Europe des Anjou » a marqué l’histoire du XIIème au XVème siècle. Passé douloureux au sud de la région, avec la Vendée au sens large, qui a payé lourdement sa rébellion contre un pouvoir qui la méprisait. Les Chouans dans leur errance ont sillonné cette région, et lui ont aussi donné des éléments d’identité.
Les paysages et leur lumière si particulière, les cultures avec les vignobles du val de Loire au pays nantais – de Saumur à Clisson - les cultures maraîchères qui suivent le fleuve : autant de marques de qualité connues bien au-delà de nos frontières. Faut-il appeler à la barre de ce procès, Julien Gracq ligérien célèbre qui écrivait « Quand on va du nord au sud de la Loire, bien qu’on reste dans la région du schiste et du bocage, on change en réalité de pays…et même de manière villageoise de vivre et de philosopher ». C’est bien aussi la diversité de la Loire Atlantique, si bien nommée, avec ses ardoises au nord et ses tuiles au sud.
Comment ne pas voir enfin le spectaculaire rapprochement des territoires de vie des habitants de cette région, avec les aires urbaines de Nantes, La Roche sur Yon, Cholet, Ancenis, Angers, toujours plus proches. Ce sont autant d’échanges, de projets communs, de migrations quotidiennes, qui avec l’attirance des Mayennais et Sarthois pour nos côtes, ont constitué un vrai territoire économique social et culturel. Nantes s’y inscrit naturellement comme pôle central et l’hôtel de région au milieu du fleuve tourné vers l’est, symbolise bien la dimension ligérienne, multipolaire. Comment imaginer la Loire Atlantique rompant tous ces liens et tournant définitivement le dos à la Loire ?
 Alors ne jetons pas la région des Pays de la Loire avec l’eau du fleuve. Gardons ce que l’histoire récente a façonné et enrichi. Et s’il faut trouver de nouvelles dimensions pour nos régions, nous avons davantage à gagner dans le dépassement pour constituer un ensemble plus vaste. La Bretagne, les Pays de la Loire, le Poitou Charente, en mettant en commun ce qu’elles ont de meilleur, constitueraient un territoire tourné vers l’avenir, alliant dynamisme économique, démographique et culturel. Chacun pourrait y garder son identité et assurer son développement sans repli ni crispation.



40 réactions


  • La Taverne des Poètes 6 mars 2009 09:47

    Que le Maine et l’Anjou ont une histoire et un cachet qui leur est propre, c’est une affaire entendue. Mais, il n’empêche que ces régions n’ont jamais fait partie de la Bretagne, laquelle avait même plus de liens avec l’Angleterre  ! Que l’on préfère, comme Jean-Marc Ayrault, une idée technocratique de la DATAR datant des années 70 (je ne reparlerai pas du décret de Vichy car je sens que cela fâche l’auteur...), pourquoi pas ? Mais pourquoi tant d’obstination à nier l’histoire et le voeu de la majorité des Nantais ainsi que des habitants de Loire-Atlantique ? pourquoi ce refus de démocratie, qui pourrait passer par un référendum comme le propose aussi Balladur ? Pourquoi nous imposer la toute-puissance d’une poignée d’élus locaux qui ne pensent qu’à ménager leur prébende et leurs privilèges ?


    • cnicolas 6 mars 2009 10:17

      En parlant de ’refus de démocratie’, il est amusant de constater que quand les partisans du rattachement de la Loire Atlantique à la Bretagne réclament un référendum, ils ne l’envisagent qu’ à l’intérieur des départements bretons, plus le 44, en excluant d’office de demander leur avis aux habitants des 49, 53, 72 et 85.
      Par ailleurs, je ne vois guère l’intérêt d’envisager un redécoupage des régions ’administratives’ sur un critère purement historique. L’objectif devrait être d’arriver à de grandes régions compétitives au niveau de l’Europe, et la meilleure solution serait alors une fusion Bretagne et Pays de Loire (qui est déjà effective à plusieurs niveaux)...


    • La Taverne des Poètes 6 mars 2009 10:55

      Vous croyez qu’on a demandé l’avis des Bretons en 40 pour retirer la Loire-Atlantique à la Bretagne ? Puis pour créer cette région Pays de Loire qui ne veut rien dire et qui est une création artifcielle sans âme ? Une question qui concerne les Bretons doit avant tout être soumise aux Bretons. L’Etat étant évidemment le décideur final. Mais le président de la République a déjà donné son avis là-dessus aussi...

      Quant à l’argument de l’auteur assez pernicieux consistant à dire qu’il faut regarder vers l’avenir, il me révolte tout simplement. Comment peut-on ainsi affirmer que réclamer cette restauration légitime relève du passéisme et que fonder une nouvelle région complètement bidon et technocratique est un progrès, une noble perspective européenne, un regard vers l’avenir ?

      L’histoire et l’avenir ne se dissocient pas. La Bretagne gênerait-elle ses voisins...


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 6 mars 2009 10:58

      Commentaire symptomatique : et l’avis des 29, 56, 22 et 35 ?

      La démocratie n’a jamais su par elle-même définir des frontières. Un compromis est nécessaire. Pour les jacobins, c’est très simple : les minoritaires doivent se taire.


    • wawan 6 mars 2009 11:03

      Disons que pour la Bretagne soit integrée dans une région plus grande... faudra envoyer l’armée smiley
      Non je plaisante mais ça m’etonnerait fort que beaucouq de bretons y soient favorables, et le pb du 44 hors de la Bretagne est toujours présent. Combien de fois ai-je entendu : "Alors le breton , Nantes c’est en Bretagne ou non ?" !!
      Je pense qu’un référendum ’rendrait’ le 44 à la Bretagne à une forte majorité si les autres departement bretons votent. Mais ce n’est pas la peine de les faire voter, il ne devrait avoir lieu que dans le 44. Il s’agit ici d’autodetermination des peuples smiley Les autres departements des Pays de la Loire n’ont pas à voter pour moi.


    • Hervé 6 mars 2009 14:13

      Sur le même principe on pourrait dire que le divorce ne peut être envisagé par une personne si son conjoint refuse.
      Au nom de quoi devrais-je demander à mes collocataires mon droit à déménager ?
      Si les habitants du 44 veulent être administré en région bretagne c’est d’abord leur problème et celui des habitant de la région bretagne, non ?
      Quand à une région Grand ouest super-hétéroclyte, ça ne marcherait pas. Il n’y a qu’a voir le fonctionnement de la région "Les Pays De La Loire". Il n’y a aucune cohésion. Chaque département travaille dans son coin, à l’exeption de la mayenne.
      Le conseil général de la sarthe en colaboration avec ses économistes, a même émi un veux pour être rattaché à la région "centre". Une bonne partie des angevins sont persuadés que la capitale des "PDLL" est Anger ! Les vendéens quand à eux sont tournés à la fois vers POITIER et NANTES .
      De plus cette région a le plus gros buget de france, consacré à la promotion de son identité factice... à l’intèrieur des 5 départements qu’elle couvre ! Gachis d’argent ! Et ça serait sans doute la même chose avec un Grand-Ouest.
      Je vous le jure, je me suis rendu à l’olympiade des métiers à NANTES. Sur chaque stand, sur chaque flyer, il y avait un gros logo "PAYS DE LA LOIRE"
      Partout ! Et sur chaque rembarde, sur chaque espace libre, il y avait une banderolle ou un gros nounours "pays de la loire". Jamais je n’ai vu ça ailleurs !!!! 
      À quoi celà peut servir de faire la promotion d’une pseudo-identité ? À en détruire une autre ?


    • wawan 6 mars 2009 15:05

      "Chaque département travaille dans son coin, à l’exeption de la mayenne." smiley
      Comment un departement peut ne pas travailler dans son coin en étant tout seul... smiley
      Qu’est ce que cela peut ben vouloir dire... ?


  • Céline Ertalif Céline Ertalif 6 mars 2009 10:46

    Il y a une histoire et une culture bretonne, et à l’est il y a la Normandie coupée en deux, les "marches de Bretagne" et la Vendée qui est elle-même une amputation du Poitou. Mais il est bien évident qu’il y a aussi des variations historiques, des liens. La basse Loire a deux rives et Nantes est d’abord un pont qui relie deux rives bien entendu. Quand on parle des Chouans, on est autant en Bretagne qu’en Vendée. La petite ville de St Florent le Viel (ville de J Gracq cité dans l’article), au coeur de cette histoire, est précisément sur la Loire, elle aussi en limite.

    Il me semble que le problème d’aujourd’hui, c’est que la Bretagne est capable de créer sa propre dynamique et qu’elle en rêve parce qu’elle garde un oeil autonome sur le monde et notamment sur ce qui se passe chez les celtes des îles britanniques, alors qu’il n’y a aucune dynamique comparable autour d’elle sur le continent. Et que, désolée, mais la France ne fait pas rêver.


    • 5A3N5D 6 mars 2009 11:35

      @ Céline ertalif,

      "Quand on parle des Chouans, on est autant en Bretagne qu’en Vendée."

      A vouloir plonger dans l’histoire des "régions", on se brûle allègrement les ailes : les "chouans" sont issus du Maine et non de la Vendée ou de la Bretagne smiley

      Comme quoi, il y a beaucoup à dire d’un découpage "historique" des régions... quand on en méconnaît l’histoire.


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 6 mars 2009 11:45

      Ben justement, St Florent est quasiment à la limite des 3, si l’on admet que les Mauges sont bien la Vendée. Parce que les départements eux-mêmes font parfois des découpages curieux par rapport aux héritages historiques.

      L’histoire, c’est important à une condition : c’est qu’elle porte une dynamique présente. C’est le cas de la Bretagne, et encore une fois c’est ce qui la différentie de son entourage continental.


    • Redj Redj 6 mars 2009 12:13

      La chouannerie n’est pas uniquement originaire du Maine, mais également de la Bretagne et de la Vendée. Vouloir absolument s’accaparer le mouvement n’a pas de sens, car à l’époque, les mentalités collectives sont très proches entre gens de l’ouest.


    • 5A3N5D 6 mars 2009 13:02

      @ Celine Ertalif,

      " ....si l’on admet que les Mauges sont bien la Vendée."

      Et si on prend une carte, les Mauges, c’est l’Anjou, c’est la Loire. 


    • Denez 6 mars 2009 18:49

      comme quoi les histoires de nos régions ne sont plus enseignées... pourquoi ? peut etre parceque si celles ci l’était... chacune des nations regroupées en "etat francais" se poseraient trop de question... dangereuses pour l’unité une et indivisible de la france ?


  • Plum’ 6 mars 2009 11:21

    Historiquement, culturellement et géographiquement, le Maine et l’Anjou sont plus proches de la Touraine que de la Bretagne. Ils font partie du Val de Loire.

    Comme certains responsables orléanais veulent se rattacher à l’Ile de France, comme le Cher et l’Eure et Loire pourraient aussi quitter cette fichu région Centre aux limites arbitraires, il y a là une occasion historique de créer une région « Val de Loire » sur un axe Angers - Blois. Peuplée par les ligériens.

    Donc j’espère qu’il y aura un démentellement des régions Pays de Loire et Centre pour créer le Val de Loire et laisser les départements qui ne se sentent pas ligériens se rattacher aux régions limitrophes.

    Pour qu’un territoire ait une signification, il est nécessaire qu’il repose sur des bases géographiques, historiques et culturelles.


    • Gasty Gasty 6 mars 2009 12:15

      Restera le problème du 53 et du 72. Ce sont en quelque sorte des départements tampons qu’il est difficile de placer. Le 53 n’est plus la bretagne et n’est pas non plus la normandie.


    • Plum’ 6 mars 2009 13:06

      Gasty, la Sarthe est très liée à l’Indre et Loire et au Loir et Cher. les déplacements entre ces trois départements ont toujours été fréquents.

      Par contre, effectivement, la Mayenne ne me semble pas liée au Val de Loire. Tout comme l’Eure et Loir, mais si ces départements, effectivement tampons, veulent s’y rattacher sans dénaturer l’identité ligérienne, pourquoi pas ?

      Du coté sud, l’Indre me semble très liée au Val de Loire, autant que la Sarthe. Car outre le fleuve Loire, il faut prendre en compte ses rivières, la Sarthe, le Loir, le Cher, l’Indre, la Vienne. En cela, le département du Cher, tout en étant plus éloigné que la Sarthe et l’Indre m’apparaît plus proche que la Mayenne et l’Eure et Loir.

      Quant au Loiret, c’est un département qui de plus en plus est aspiré par la métropole parisienne, il est assez logique de concrétiser ce rapprochement.

      Comme pour la Bretagne, la Vallée de la Loire (Loire Valley) a une forte identité. Je peux très naturellement reprendre des arguments exposés ci-dessus pour la Bretagne : « Pourquoi tant d’obstination à nier l’histoire ? », « Il y a une histoire et une culture ligérienne », « le Val de Loire est capable de créer sa propre dynamique »...


  • ARMINIUS ARMINIUS 6 mars 2009 12:13

    Nantes, le chateau d’Anne de Bretagne, la côte atlantique à moins d’une heure, coté nord Loire, c’est évidemment la Bretagne, même si le petit Liré de Joachim Du Bellay, à un jet de pierre,sent déja la douceur angevine ; sud Loire, la tuile domine et ça sent déja la Vendée . La Loire c’est aussi l’unité du célébre Val, jusqu’à Orléans, unité des rives où les mariniers des gabares posaient leur sac pour se mélanger aux populations locales, où le commerce, grace au fleuve,a longtemps favorisé les échanges et l’ouverture, rien à voir avec les gens de l’intérieur qui ne quittaient pas leur clocher des yeux donc unité limitée...


  • dezanneau 6 mars 2009 13:06

    ça n’a aucun sens pour moi qu’on dresse les Français les uns contre les autres, le projet d’Europe des régions sera liberticide au final : on sait que le projet européen n’est bâti que pour le monde de la finance des multinationales ou des banques, et qu’on cherche à abattre le seul acteur qui puisse remettre les pendules à l’heure le cas échéant, l’Etat .Tout ça risque de très mal se terminer...

    Il fallait travailler sur de nouvelles problématiques comme l’environnement, la gestion de l’eau donc à une plus vaste échelle : par exemple celle des bassins versants créés en 1964 (cf blog). La culture locale pouvait être mise en valeur à l’intérieur de ce cadre etc...Au final, on perd un temps fou, de l’influx nerveux pour un résultat minable...

    J’ai vu un propos sur le développement propre de la Bretagne, vous faites comment ???

    - le pôle de défense de Brest peut être mis à bas assez rapidement, il y a de gros risques avec la "dilution européenne", et les pressions US...

    - nombre de laboratoires de recherche sont financés sur fonds publics, par exemple l’Ifremer, et appartiennent aux Français, pas aux Bretons ! etc...


    • wawan 6 mars 2009 13:47

      c’est pas de l’indépendance qu’il s’agit ici !! pourquoi l’Ifremer ne serait plus financé ?
      Et puis les sous-marins et la marine ne sont pas près de partir de Brest !


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 6 mars 2009 14:04

      Personne ici n’a parlé d’indépendance. Ce qui est évidemment désagréable pour les Bretons c’est qu’on a fait un découpage administratif pour nier leur identité, ce qui est tout de même bien une façon de dresser certains français bretons (et minoritaires en général) contre les autres. Après cela, il y a bien entendu quelques débats sur le contenu des pouvoirs décentralisés.

      Quant à parler de l’Europe liberticide, il ne faut tout de même pas avoir peur de dire n’importe quoi.


    • Ceri Ceri 6 mars 2009 16:17

      C’est sur que depuis 2002, quand la bretagne est passée à gauche et la france à l’extreme droite, les bretons ne revent pas de la France si toutefois ils l’ont fait un jour.

      En 2007, le PS a fait 62% au deuxième tour à rennes, on n’aurait jamais vu ca en france.

      Depuis, nombreux sont les bretons qui pour la première fois se disent fiers d’etre bretons, et qui se demandent si on n’aurait pas à y gagner avec un peu plus d’autonomie, comme la Corse par exemple, qui ne vit que grâce aux subventions de régions plus développées, comme la bretagne justement.

      ca fait longtemps que les bretons ne parlent plus d’indépendance, même si cette région vache à lait pourrait parfaitement s’en sortir seule, et même mieux qu’avec la france (cf. politique suicidaire de sarkoleon)

      une chose qui me surprend toujours est la facilité avec laquelle on traite les bretons de nationalistes, alors qu’on permet tout aux corses.

      Et puis je tiens à ajouter que le "pays des droits de l’homme" refuse toujhours que le breton soit enseigné en bilingue dans les écoles publiques, si bien que la France n’a toujours pas signé la déclaration des droits de l’homme (je ne parle pas de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen)


  • Stéphane Péan 6 mars 2009 13:31

    Bonjour,

    Quel baratin d’opérette ! Les régions ne sont pas des découpages, genre tableaux de peinture.

    Ce qui compte avant tout, c’est l’aspiration du peuple au sens civique du terme. Et désolé de le dire mais la société civile est favorable a la réunification : individus (voir sondages remis en avant par Ouest France), les entreprises, un nombre important de leaders politiques.

    Quelle belle fumisterie de parler de Région Grand Ouest. Le GO est un espace pas un territoire. Il n’y a aucune volonté de vivre ensemble et surtout aucun destin commun, il s’agit d’une simple somme de localismes. En revanche, il peut y avoir quelques intérêts communs et dans ce cas, nous, Bretons nous discuterons avec le autres territoires pour défendre nos intérets dans une démarche collective en collaboration (infrastructure, etc ...)

    La Bretagne a une continuité historique et surtout une formidable capacité d’action collective que n’ont pas les autres régions et encore moins les Pays de la Loire, qui n’est qu’une technostructure de plus.

    Les arguments de ceux qui sont contre la réunification sont assez minables et c’est désolant.


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 6 mars 2009 14:11

      Bretons nous discuterons avec le autres territoires pour défendre nos intérets dans une démarche collective en collaboration (infrastructure, etc ...) : tout à fait, l’Arc Atlantique par exemple n’est pas une invention parisienne !


  • sobriquet 6 mars 2009 15:36

    C’est intéressant de débattre histoire et culture, mais ce rattachement est avant tout administratif, et la Bretagne historique et culturelle sera toujours la même, avec ou sans ce rattachement.

    J’ai peur que le rattachement ne génère un sarcré bordel : si je comprends bien, Nantes (800 000 habitants), perdra son statut de préfecture et sera rattachée à Rennes (200 000 habitants). Nantes, seconde place financière de France, verra une part significative de ses centres de décision migrer à Rennes, qui est surtout un centre industriel. Globalement, Nantes est à mon avis plus à même de devenir la préfecture d’une grande Région que Rennes. Mais une préfecture complètement excentrée, c’est pas terrible non plus...

    Je songe aussi au nombre significatif de Nantais vendéens, qui doivent voir ce rattachement d’un drôle d’oeil...

    De mon côté, je me demande si je suis davantage Nantais que Breton (et donc plutôt défavorable au rattachement) ou davantage Breton que Nantais (et donc plutôt favorable). Pfff...


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 6 mars 2009 17:41

      Rennes Métropole : 380 000 habitants ; Nantes Métropole : 580 000 habitants. Nantes, seconde place financière de France ? Où avez-vous pêché ça ? Cela métonnerait... Malgré ses mérites, le bassin économique de basse Loire est loin de celui du couloir rhodanien ou encore celui des nordistes. Et l’enjeu essentiel n’est pas vraiment la préfecture de Région ! Ce qui fait débat depuis longtemps entre Bretons c’est le handicap économique de l’extrême ouest par rapport à la haute Bretagne.


    • sobriquet 6 mars 2009 20:32

      Aïe ! Merci d’avoir relevé mes erreurs ! Nantes n’est pas la seconde place financière de France, mais la seconde place boursière de province. Et j’ai comparé la population de Rennes même à celle de l’aire urbaine de Nantes, ce qui n’a évidemment aucun sens.

      Je suis confus et désolé de ne pas avoir vérifié mes chiffres avant d’écrire ce commentaire.


    • Céline Ertalif Céline Ertalif 6 mars 2009 17:29

      27 avril 1969, cher ami du Poitou !

      A part ça, les Bretons ont sûrement répondu oui, mais tout le monde sait qu’un référendum répond autant à qui qu’à quoi.


  • Ceri Ceri 6 mars 2009 16:06

    D’abord, Nantes a toujours été la capitale de la bretagne, c’est la ville des Ducs, et c’est comme ça. de ce coté là c’est très bien que Nantes soit rattachée à la bretagne comme avant Pétain.

    Mais le problème c’est qu’avec ce rattachement, on va tuer le dynamisme de Rennes, qui est une plus petite ville que Nantes, et depuis déjà queqlues années on parle par exemple de regrouper les crous et de fermer Rennes 2 pour transférer les cours à Nantes. c’est un exemple mais je suppose que cette réunification n’a pour seul but que de faire des "économies d’échelle".

    Par contre, ce qui va être drôle, c’est qu’en ce qui concerne les "anarcho autonomes", très présents à rennes et nantes, je pense que les RG vont avoir du boulot. Parce que les nantais connaissent bien leurs collègues de rennes et vice versa, et si ils revendiquent en même temps pour les me^mes choses ça promet du spectacle.

     


  • jason 6 mars 2009 17:41

    Bon article qui change un de tout ce que l’on peut entendre sur Nantes et la loire atlantique...
    En effet Nantes a peu à voir avec la bretagne.
    Relisez bien l’histoire et vouz verrez que Nantes à son origine n’est pas bretonne, elle fut ratachée à la bretagne puis à d’autres territoires tout au long de son histoire.
    Mais elle est restée Nantes car son histoire n’est pas liée à celle de la bretagne, elle n’a d’ailleurs pas besoin de la bretagne pour éxister.
    Les nantais sont avant tout nantais avant d’appartenir à telle ou telle région.

    Quant au décret de pétain on entend beaucoup de fausses vérités.
    Ce decret a bien été signé sous le régime de vichy mais pétain y été très défavorable, et c’est sous la pression de nantais qu’il a été signé !

    Relisez bien l’histoire, la vraie, pas l’histoire légendée comme les bretons aiment l’entendre...


    • Kristal 16 janvier 2014 16:38

      Avant de demander aux autres de relire l’Hisoire de Bretagne, commencez donc par la lire vous même.
      Précisez nous donc à quels « territoires » aurait été rattaché Nantes « au long de son Histoire » ?
      Ne confondez-vous pas avec l’Alsace, la Corse, la Savoie et quelques autres actuels territoires français qui ont bien été eux rattaché à d’autres pays que la France au long de leur Histoire ?
      Les frontières de la Bretagne sont restées stables pendant plus de 1000 ans et durant tout ce temps, le pays nantais qui ne s’appelait pas encore la Loire Atlantique en était sa partie méridionale. La France ne peut pas se targuer d’une telle stabilité, si tant est qu’une telle comparaison est un intérêt dans le débat actuel.


  • Reinette Reinette 6 mars 2009 19:59


    DERNIERES SORTIES DU BELATRE FREDERIC LEFEVRE

    Parlant de Elie Domota, « on voit bien que c’est un indépendantiste et il a sans doute l’impression qu’il a été élu président de la République de la Guadeloupe. Il faut qu’il se calme ».

    « Je pense qu’aujourd’hui il faut faire cesser ces opérations d’intimidation qui ressemblent plus à des opérations de type mafieuses », a confié le Bêlâtre, « des sortes de tontons macoutes du LKP ».



    Petit rappel  : les tontons macoutes sont le triste nom des miliciens paramilitaires qui assuraient la protection du dictateur d’Haïti François Duvalier. Et, surtout, commettaient viols, tortures, meurtres, arrestations arbitraires et extorsions contre les opposants politiques et les populations civiles de l’île.

    Frédéric Lefebvre - Racaille des Hauts-de-Seine


  • Cap2006 6 mars 2009 23:17

    Bonjour à tous,
    Concernant le rattachement de la Loire Atlantique à la région administrative Bretagne, voici deux remarques :

    1) sur la forme :
    Seul l’accord des 4 départements bretons d’un coté + l’accord des habitants de la Loire Atlantique d’autre part, voire l’accord des 4 autres départements des Pays de Loire ; peuvent donner un quelconque crédit démocratique à l’opération. 
    en effet, le mariage necessite aussi un divorce, puis le consentement des deux parties..

    2) sur le fond :
    Nantes est sans doute un peu en Bretagne... bien plus du Val de Loire... et un peu en Vendée... 
    Je suis Nantais... un peu des trois, assurément aucunement de l’une d’entre ces sensibilités historiques en exclusion des 2 autres...
    Les sondages ne sont que des sondages... auquel ne répondent que les gens interessés par la question...

    PS : j’ai vécu aussi 8 ans à Rennes... J’ai la certitude que les rennais de souche ne sont pas majoritaires pour cette association... ( les annecdotes ne manquent pas, et pas toute droles...)

    Et pendant ce temps la... on ne parle pas des choses sérieuses ...
    Amicalement à tous..
     


  • manusan 7 mars 2009 04:23

    A y regarder de plus prêt les noms de la loire atlantique se termine en "AU" et ’ER" pas en "EK" ou "OUEN". Et ça bien avant Annouille de breizh.

    La Taverne, il est clair que la partie du nord de la Loire a une histoire Bretonne, mais pas au delà. Pour Nantes, on n’a jamais parler breton dans l’histoire. L’histoire d’une région est déteminée par sa culture local, et dans cette région elle est un peu bretonne c’est vrai, mais surtout angevine et vendéenne.

    Et puis, on bois du vin et vous du cidre, tout mariage est impossible, mille sabord.


  • Pourquoi ??? 7 mars 2009 07:25

    Manusan : quelle erreur !

    Jusqu’au début du XX ème siècle le Breton était la langue dominante à l’ouest d’une ligne St-Brieuc/ St-Nazaire...



    • Cap2006 7 mars 2009 08:48

      Bonjour Manusan,
      Je crois que vous avez parfaitement raison... 

      L’arrondissement de St Nazaine est probablement plus bretonne que le pays Rennais... et de plus sans aucune relation culturelle avec Nantes... malgré bien des tentatives artificielles....
      Mais il ne s’agit que d’un petite partie de la Loire atlantique...(15% max)

      Beaucoup de breton de l’ouest ont migré vers les bassins d’emploi et étudiant de Rennes et de Nantes... Cette enrichissement mutuel ne constitue pas une base permettant de généraliser... [ Marseille ne serait elle pas la plus grande ville d’Algérie à ce compte là ?et la Dordogne rendue au royaume unie ...]
      Et que l’on ne se servent pas du chateau des duc de bretagne... episode certe particulièrement éclairé de ce duché... mais bien artificiel, intelligement politique et ephémère...

      Cordialement.


  • jason 7 mars 2009 08:52

    Je pense que le débat va rapidement être clos !
    En effet le dernier sondage ifop commendé par le journal ouest-france montre qu’une très large majorité des habitants de loire atlantique n’est pas favorable au rattachement avec la bretagne.
    www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Pays-de-la-Loire-touche-pas-a-ma-Region-_39382-850462_actu.Htm


    • Cap2006 7 mars 2009 09:08

      Les sondages ne sont que des sondages....
      Même si le résultat ne me surprends pas, voir mes post précedents, celui ci est aussi manipulé que les autres... 
       1- cela fait vendre
       2- tous les potentats locaux ne souhaitent pas perdre leurs palais et luxueux train de vie
       3 - l’analyse faite laisse songeur... crise ou pas crise... magouille politicienne ou pas... personne ne croit un seul instant à l’efficacité de cet écran de fumée politique...
       4- Les bretons sont les bienvenus à Nantes, Rennes ou Paris... 

      cordialement.


    • XF Xavier Faureste 7 mars 2009 09:33

      Le résultat ne me surprend pas. Nantes et La Loire-Atlantique sont à la croisée de diverses influences, bretonne, vendéenne, angevine... C’est d’ailleurs ce qui fait la richesse de ce département. Nantes est la capitale du Grand Ouest. Si elle devenait spécifiquement bretonne, elle perdrait une part de sa "multiculturalité régionale" et par conséquent de son pouvoir. Je me trompe peut-être mais je ne suis pas certain que les nantais soient prêts à l’accepter.


  • Kristal 16 janvier 2014 13:09

    Bien sur qu’on peut faire l’impasse sur la « région » des Pays de la Loire. D’abord parce qu’elle n’aurait jamais dû être créée, ensuite parce qu’elle a été imposée et enfin parce que des voeux (puisqu’on ne peut officiellement rien faire d’autre) ont été émis officiellement et depuis longtemps par des collectivités locales (commune, Département et région).
    Et je ne parle pas des manifs, des arguments (Bretagne Réunie - Instritut de Lokarn, Parti Breton etc...)avancés depuis longtemps ni de l’incapacité des « Pays de la Loire » a exister autrement que par la Force des institutions actuelles. Qu’elle fasse sortir des gens dans les rues pour manifester , qu’elle fasse déplacer les sarthois à Nantes pour obtenir son maintien et on comptera (sans difficulté) ses partisans.


  • Pouet 13 avril 2014 23:33

    Bien sûr qu’il faut démanteler les Pays de Loire. Rien que son appelation est abusive : intuitivement on s’attendrait à une région allant d’Orléans à Ancenis voire Nantes.
    Connaissant bien Nantes, Angers, Le Mans (j’y ai vécu), cette région est bel et bien une mosaïque informe.

    Les différences de mentalité d’un département à l’autre sont profondes. A Nantes on se désintéresse éperdument de la Sarthe. Et les Sarthois affichent souvent ouvertement leur dédain des Mayennais.

    Nantes pèse trop lourd par rapport à ses voisines et nuit à leur développement en surconcentrant tout. Et c’est logique, Nantes cumule presque tous les atouts (localisation avantageuse, économie, démographie, culture, rayonnement). Il est illusoire de voir Nantes comme une « locomotive » pour ses voisines, car Nantes se suffit à elle-même. En atteste la sinistrose qui touche actuellement le Mans alors que Nantes prospère. Ne restent à Angers que sa beauté et sa douceur de vivre, et aux autres villes... pas grand chose. En bref Angers et le Mans auraient interêt à se rapprocher de Tours et Orléans pour créer un réseau d’agglomérations équilibrées.

    Quand à l’éternelle question du rattachement de la Loire-Atlantique elle est insoluble à moins de l’éclater en trois : ligérienne dans la région d’Ancenis, bretone en allant vers St-Nazaire et Vendéenne au Sud du département.


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