jeudi 13 décembre 2012 - par PELLEN

Une gouvernance de salut public, avant qu’il ne soit trop tard

Depuis la seconde moitié des années 30, la France n’a probablement jamais eu autant besoin qu’aujourd’hui de la gouvernance de salut public qui lui fit tragiquement défaut à la veille de la plus grande hécatombe de l’Histoire. D’aucuns réalisent tardivement que le cours sinistre de cette dernière eût peut-être été différent si, en 1939, le PIB de notre pays, inférieur à celui de 1929, eût pu davantage faire pièce à celui de l’Allemagne. En Histoire moins que dans tout autre domaine, comparaison n’est certes pas raison, mais le caractère dont tout porte à croire qu’il sera durable du décrochage économique sévère, auquel le pays ne semble plus pouvoir échapper, plonge l’avenir des Français dans les ténèbres d’un inconnu au moins aussi effrayant que les bruits de bottes de jadis. Plus chez nous qu’ailleurs, cet effroi est inspiré par la physionomie géo économique d’un monde du 21ème siècle accentuant quotidiennement l’impuissance d’États providence désargentés à garantir le bien être de leurs ressortissants.

Il y va donc de la survie de notre mode et de notre niveau de vie à ce que la lucidité et la sagesse triomphent de l’aboulie qui s’empare peu à peu de notre peuple, à ce qu’une union sacrée gouvernementale se constitue, toutes affaires cessantes, sur la base exclusive de la compétence, de l’expertise et de l’inflexibilité de la détermination. La mission d’un tel cabinet de guerre consisterait sans doute à bouleverser dans les meilleurs délais des schémas économiques et des flux financiers intra nationaux, manifestement frappés d’obsolescence. Pareille entreprise ne saurait toutefois compter sur la plus petite efficacité, sans l’établissement préalable de l’état des lieux rigoureux de la réalité physique de l’économie française et du potentiel intellectuel de ses servants.
Par physique, j’entends aussi bien les implacables exigences de la science physique, exprimées par ses innombrables applications technologiques, que la réalité matérielle de nos équipements, infrastructures de toute nature, de nos services et de nos commerces, aussi bien que le recensement précis de nos ressources naturelles.
Quant au potentiel intellectuel, il s’agit de celui de tous les enfants de la nation leur permettant de tirer globalement le meilleur profit de leur patrimoine industriel et agricole.

Ceci étant posé, sur quoi, le cas échéant, devra prioritairement porter un recensement matériel et intellectuel chargé d’autant de responsabilités et à qui le confier ? Ma réponse paradoxale au second volet de la question est, sans hésitation : certainement pas à des économistes. Pourquoi ? Parce que ce recensement ne devra s’employer qu’à établir les données physiques et les références précises de l’énoncé du problème à résoudre, à ne leur confier qu’ultérieurement. Lorsqu’ils ne sont pas prisonniers d’ornières partisanes, trop de ces économistes donnent aujourd’hui dans la confusion des genres, en prétendant abusivement à l’omniscience et en s’exprimant à tort et à travers sur des thèmes à propos desquels leurs connaissances sont à peu près nulles. L’occasion sera donc on ne peut plus opportune de leur signifier que, en la circonstance, seul relèvera de leur domaine de compétence la résolution du problème « post état des lieux » évoqué plus haut.
Au demeurant, considérant qu’aucun processus naturel ou artificiel de l’Univers ne saurait acquérir une quelconque dynamique, sans disposer préalablement des outils nécessaires et d’un potentiel énergétique suffisant, considérant que l’économie humaine n’échappe pas à cette règle intangible, quoi de plus naturel que la logique d’une telle démarche de subsistance, vieille comme le monde ?

C’est donc ici que commence la réponse au premier volet de la question ci-dessus, réponse pouvant être introduite ainsi : Continuer de dissimuler une vérité aussi élémentaire que celle consistant à admettre le règlement de la question énergétique comme un préalable absolu à toute optimisation économique pourrait coûter très cher au pays.
Partant, on voit mal comment cette optimisation ne commencerait pas par un recensement objectif et prospectif de nos potentiels énergétiques, à commencer par le potentiel de notre production électrique. Dans cette dernière hypothèse, à qui confier une mission aussi spécialisée et aussi stratégique, sinon aux professionnels et partenaires de réputation mondiale, exploitant depuis des décennies un système électrique national interconnecté, inspirant sa constante mutation technique et scientifique et gérant les sources primaires d’une énergie électrique distribuée à un prix parmi les plus modérés du monde ? Pourtant, on ne trouve guère qu’en France cette singularité assez surréaliste d’une contestation de l’expertise et de l’honnêteté de ces acteurs économiques, par une poignée de tartufes sur médiatisés, promus vigiles du développement sobre, dans deux gouvernements, déjà.
Une telle irresponsabilité a assez duré. Il est désormais vital d’ignorer les états d’âme idéologiques de cette coterie d’un autre âge et de ne pas hésiter à confier à EDF-RTE, à Areva, au CEA et autre CNRS une expertise que personne en France n’est en mesure de leur contester. Car la stérilité des pantalonnades de type « grenelle de l’Environnement » est proportionnelle aux effectifs pléthoriques mis en débat suivant un rite grotesque et démagogique n’ayant pour objectifs que l’enfumage de l’opinion et le clientélisme électoral !
Pour autant, les conclusions des experts désignés ne sauraient se soustraire aux critiques de leurs pairs, y compris de pairs missionnés, voire dévoyés par la doctrine environnementaliste. En revanche, la critique ne sera recevable que sur la base de considérations scientifiques, techniques ou industrielles incontestables. On attend par exemple, avec intérêt, celle qui porterait sur la probable conclusion suivante du rapport de ces experts : une France renouant résolument, sous moins de 20 ans, à une 4ème génération de réacteurs, directement issue des retours d’expériences Phénix et Superphénix, acquerrait à moyen terme une autonomie électrique quasi totale de plusieurs siècles, quel que soit le niveau de la demande intérieure ; ceci grâce à un stock national d’uranium appauvri déjà considérable et à un stock de plutonium ne pouvant que le devenir.

Dans le même esprit que celui de ce traitement habilité de la question électrique, il conviendra de confier le volet « hydrocarbures » de l’état des lieux énergétique du pays à un acteur comme cette Amicale des Foreurs et des Métiers du pétrole (www.foreurs.net) dont l’expertise est difficilement contestable. Son affirmation sérieusement étayée qu’une exploitation propre et sans danger pour l’environnement de nos gaz et hydrocarbures non conventionnels (HNC) est non seulement possible, mais que les gisements correspondants pourraient se révéler considérables, fournira sans aucun doute matière aux seuls débats recevables : les débats qui, pour être spécialisés, ne négligent aucune dimension du problème à résoudre.

Une autre énergie sera indiscutablement éligible au grand inventaire ; peut-être la plus vitale de toutes, en tout cas, la plus compromise par les croisades gangrenant actuellement notre économie : l’agro alimentaire. Dans ce domaine, le train d’un progrès scientifique universel, que rien n’arrêtera, passe actuellement sous le regard désemparé de chercheurs français qui y ont de moins en moins leur place. Pire, ces derniers assistent, impuissants, à l’anéantissement de ce qui fondait naguère tous leurs espoirs de découvertes et de progrès humains, par les moines soldats d’un pastoralisme désuet ; et ce joyeux saccage obscurantiste, avec la bénédiction implicite des pouvoirs publics, NKM en tête !
C’est donc à une communauté de laboratoires à l’expertise et à la rigueur scientifique incontestables, comme celui du CNRS, à Grenoble, en charge de la Physiologie Cellulaire Végétale, que devra naturellement échoir ce dossier de référence, capital pour la genèse de notre future prospérité. 

Enfin, on ne saurait clore les considérations sur le chapitre énergétique, sans évoquer le thème reliant la plupart de ses objets : le changement climatique. Personnellement, je l’introduirais par cette question : Dans la situation où nous nous trouvons, un gouvernement de salut public, digne de ce nom, peut-il continuer de ne pas se demander s’il est bien raisonnable de traduire aussi prématurément et aussi complètement la doxa climatique du GIEC en une ruineuse réglementation anti CO2 ? Car, asseoir pareille discipline collective imposée sur des hypothèses scientifiques aussi mal assurées, aussi instables et, quoi qu’on en dise, aussi controversées constitue un fait social sans précédent, dans l’histoire moderne de la civilisation.
Pour le coup, il devra impérativement revenir aux conclusions de deux débats spécialisés, simultanés, de formuler, un bonne fois pour toutes, la conduite à adopter par la nation française. Le premier, entre experts scientifiques reconnus, aura pour mission de faire le point précis de ce que la science peut aujourd’hui affirmer et démontrer, sans conteste possible. Sur ce point, contrairement à une idée complaisamment répandue, les tenants de la pensée établie auront fort à faire, face à des experts contestataires plus nombreux qu’on ne croit, en France comme ailleurs (www.contrepoints.org/2012/12/05/106823-climat-lettre-ouverte-de-125-scientifiques-a-ban-ki-moon).
Le second débat, quant à lui, devra chercher à apprécier dans quelle mesure l’Humanité serait techniquement, économiquement et politiquement capable de neutraliser le fléau planétaire redouté, dans l’hypothèse où il se confirmerait. En d’autres termes, il devra s’efforcer de répondre à cette question : Si nos chances de parvenir à l’union sacrée internationale, seule à même de mobiliser les gigantesques capitaux requis, sans garantie de résultats, se révélaient insignifiantes, ne vaudrait-il pas mieux d’ores et déjà se disposer à préparer, sur tous les plans, la mutation défensive de la société ?..

Le vaste bilan de la machine économique « France », qui s’impose aujourd’hui et dont on attend avec impatience l’état réel et les perspectives envisageables, ne se limite certainement pas à la question énergétique. Il n’empêche que les réflexions inspirées par cette dernière montrent de façon exemplaire combien, lorsque chacun reste à sa place et ne donne à la Nation que ce qui lui manque, c’est-à-dire la totale mesure de ses compétences, la dynamique économique peut très rapidement changer de sens. De fait, un État qui aurait le courage de passer outre les exigences et l’avis de ceux dont rien ne légitime le droit au chapitre, cet État là « dés endiguerait » rapidement de vastes gisements d’emplois et ferait sauter la plupart des verrous règlementaires, archaïques, d’un marché du travail largement perclus. Il n’en faudrait pas plus pour libérer une certaine confiance dans l’avenir, la prise de risque et l’initiative novatrice.
À la faveur de cette salutaire prise de conscience, imposer que chacun reste à sa place consistera précisément à n’autoriser l’entrée en scène des économistes qu’à l’issue de l’état des lieux physique de notre économie. Non seulement leur sera alors remis l’énoncé du problème à résoudre le plus précis, le plus complet et le plus fiable jamais imaginé, mais ils constateront, à cette occasion, que leur contribution est loin de s’imposer partout et systématiquement. En effet, si l’empreinte contemporaine d’un Schumpeter, d’un Smith ou d’un Ricardo est parfaitement étrangère aux auteurs non économistes de cet état des lieux, la culture de ces derniers en la matière aura été largement suffisantes à quantifier des grandeurs concrètes, à apprécier de grands postes budgétaires et à identifier des sources de financement.

Les circonstances forcent aujourd’hui la main de l’exécutif à saisir une chance rare d’entrer dans l’Histoire, pour les plus nobles raisons qui soient : la conscience de ses très hautes responsabilités et le courage. Il lui suffirait, pour cela, de recruter sans délai le cabinet de guerre gouvernemental, évoqué plus haut, sur les seuls critères de compétence, d’intégrité et de dévouement, dans le cadre d’un appel solennel à l’union sacrée politique. Il lui suffirait ensuite d’investir ce cabinet de la mission de salut public, partiellement caractérisée ci-dessus.
Certes, ce faisant, le chef de l’État reconnaîtrait implicitement l’incompétence de l’équipe actuelle, mais, outre que le geste n’en serait que plus louable, à se dérober à une urgence nationale aussi prégnante, la mémoire Historique ne manquerait pas d’ajouter la trahison à l’incompétence.    



11 réactions


  • eugène wermelinger eugène wermelinger 13 décembre 2012 15:51

    En somme : Fucku et Tcherno, le must pour l’avenir de notre pays !


    • JMBerniolles 13 décembre 2012 17:00

      Il faut lire l’article et le comprendre avant de ressortir ses « obsessions »....


      L’article vous demande justement de revenir à des données scientifiquement établies et non manipulées par des mouvements peu représentatifs, partisans et incompétents.. 

      L’article référencé des foreurs montre à quel point l’opinion est trompée et manipulée sur la question des gaz de schiste.

      Ce n’est pas un hasard si la France, pays relativement le plus nucléarisé n’a pas connu d’accident nucléaire grave.

      Le pré requis de l’article est aussi d’avoir conscience que la situation de notre pays est très grave.
      Mais qu’il a, pour l’instant, les moyens intellectuels, scientifiques et techniques ... de s’en sortir avec ce que l’on pourrait désigner comme un nouveau CNR..



    • ON GARDE MONTEBOURG

      ....ON PREND SEGOLENE...JOLY ....TAUBIRA ...AUTAIN ET MELENCHON...( 6 ministres suffiront dans la vi ème république)

      on envoye tous les autres + députés et sénateurs en ramant sur des galères au BAGNE DE CAYENNE


    • PELLEN PELLEN 13 décembre 2012 17:54

      Cher Démosthène,


      Votre propos illustre, jusqu’à faire frémir, la similitude que l’on ne peut s’empêcher de faire entre l’irresponsabilité, la désinvolture et l’imprudence suicidaire de la France idéologisée des années 35-40 - niant le péril imminent qui devait immanquablement la terrasser - et cette France contemporaine, davantage idéologisée que celle des années folles par une incroyable puissance médiatique, niant un péril plus grand, plus évident et plus durable encore pour la Nation.
      L’idéologie pousse même nombre de ces Français inconscients, dont vous faites partie, à nier tout bonnement les exigences de la science physique, en lui imposant les codes de la morale. Hélas, à l’instar des nazis (qui n’avaient que faire de l’indignation de leurs proies !), la science physique vous (nous) fera payer très chèrement autant de naïveté. Elle ne tardera pas, en effet, à démontrer à nos dépens qu’il n’y a rien de plus cher et de moins exploitable, techniquement, que les énergies « gratuites » et diffuses... Après tout, l’eau ne devrait-elle pas être gratuite ?!
      Cette inconscience suicidaire en voie de nous tuer, eugène wermelinger l’incarne à merveilleà qui je ne prends même pas la peine de répondre. Mais peut-être que, comme vous, il se sent à l’abri des contingences funestes desquelles il se fait délibérément le complice. De ce point de vue, il serait d’ailleurs très intéressant que tous deux vous fassiez connaître vos statuts sociaux et dans quelle mesure la puissance publique subvient directement ou indirectement à vos besoins.
      Quoi qu’il en soit, je vous engage vivement à prendre connaissance du terrible processus déjà en marche, duquel la société française ne sortira pas indemne, au lien http://www.atlantico.fr/decryptage/france-devenir-laboratoire-mondial-contre-economie-marche-jean-jacques-netter-575608.html. Il s’agit d’un article très opportunément publié sur Atlantico, intitulé « Faut-il vraiment laisser la France devenir le laboratoire mondial contre l’économie de marché ? ». Nos lecteurs ne manqueront pas d’apprécier.

      André Pellen

  • joletaxi 13 décembre 2012 17:05

    Bonjour Mr. Pellen

    si je partage vos vues sur l’analyse de la situation, je suis bien plus réservé sur les solutions que vous proposez.

    Vous savez comme moi, que, quand se forme un groupe qui détient l’autorité, on se trouve rapidement confronté à des situations telles que décrites dans le paradoxe d’Abylene.
    (j’ai sur ce sujet des anecdotes savoureuses sur des décisions prises dans de grands groupes)

    Je crois que ce que j’appelle la « mouvance » a depuis longtemps réalisé une OPA sur le public.
    Il suffit par exemple de voir ce qui se passe pour le réchauffement climatique.
    Sous ce prétexte, toutes les « mouvances » ont exacerbé les peurs ancestrales de Mme Michu.
    Emettre le moindre doute, voire présenter des évidences contraires au dogme, vous fait passer pour un négationniste.Sans arrêt, le bourrage de crane s’exerce dans la presse, et nos chères têtes blondes sont littéralement « Goebellisées » par les gourous verts.
    Tout événement est désormais anormal.Il a fait sec aux USA, qui a enregistré des pertes en céréales de 20 %.C’est la chaos climatique,et peu importe si dans les années 30, un désastre biblique a frappé les grandes plaines alors que les taux de CO2 étaient « safe » pour employer la novalngue.
    Ce que les gens refusent de voir, ce sont les implications économiques de cette folie.
    Nous allons creuser notre tombeau économique,comme des lemmings qui se précipitent de la falaise.
    Regardez ce dernier article

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/comment/783884/?page=1

    A tout prendre, je préférerais qu’ils consultent Rael.
    Je note que fort heureusement, la partie flamande du pays,ne se laisse pas berner, la Flandre est par ailleurs pas peu fière de sa réussite économique,le hasard sans doute ?

    tant que cette bataille ,cette véritable guerre de religion,ne sera pas menée et gagnée,vous n’aurez pas la moindre chance d’infléchir la ligne de conduite de nos « décideurs »

    Tous les jours, je me demande comment on en est arrivé à ce point d’imbécilité ?


    • PELLEN PELLEN 14 décembre 2012 09:34



      Bonjour Joletaxi,

      C’est toujours un plaisir de dialoguer avec vous.

      Si le virus Ebola venait soudainement à se répandre dans le pays, la démocratie aurait à confier le salut de la communauté française à des médecins et à personne d’autre. Elle n’aurait même d’autre choix que leur donner carte blanche, quitte à tolérer qu’ils prennent quelques libertés avec elle, comme décider autoritairement des mises en quarantaine. Or, dans nos sociétés contemporaines de plus en plus complexes, une telle problématique s’applique désormais à beaucoup plus de domaines qu’on ne croit. Dès lors, la pertinence de la désignation du « qui fait quoi » y devient de plus en plus vitale et l’intégrisme démocratique, arme favorite de tous les démagogues à statuts, un poison de plus en plus mortel.

      Ainsi, ne soumet-on pas à élection la puissance que l’astre du jour distribue à chaque mètre carré de notre planète, la présence, la localisation ou la vitesse du vent, pas plus que la puissance spécifique de chacune des énergies primaires, mises à notre disposition par la nature. En un mot, on ne décide pas par référendum de forcer cette dernière à donner ce qu’elle est incapable de donner, ni ce que la science et la technologie des hommes ne savent pas ou pas encore lui faire donner.

      L’énergie n’est qu’un des domaines dans lesquels des idéologies au pouvoir de nuisance de plus en plus grand s’emploient quotidiennement à dévoyer le champ d’action de la démocratie. Le drame c’est que l’efficacité de la défense de leurs intérêts particuliers ou de leur inconscience parvient à masquer au pays les nombreux motifs de sa mise en danger. La survie de celui-ci n’en dépend pas moins d’une lucide identification du péril, de son imminence et, pour l’affronter efficacement, du caractère idoine de la nature et du volume des armes dont on décide de confier la conception et la matérialisation à ses meilleurs spécialistes ; pour rendre un tel service, qu’attendre du suffrage universel ?!

      Au plan militaire, c’est cet état de faits que nos ainés des années 30 ne voulurent pas voir, qu’un Japon très mal entouré ferait bien de méditer aujourd’hui et que, pour son salut, Israël comprit très tôt. Aujourd’hui, confrontés à un péril socio économique plus universel et probablement plus durable que la guerre, c’est également de cet état de faits que nombres de compatriotes semblent détourner le regard ou simplement ignorer la nature funeste.

      Or, ce péril là requiert plus que jamais de mobiliser les forces vives intellectuelles du pays, ses meilleurs experts et spécialistes des domaines les plus stratégiques de l’industrie, de la science, de la technologie et de l’économie. Il est même du plus haut intérêt national que les missions à leur confier, accordent à chaque spécialiste, dans son domaine, une grande autonomie de moyens et de résultats, sans pour autant mettre en péril la démocratie ; ceux qui la mettent sont précisément les ignorants qui revendiquent de se substituer aux experts, dans le cadre de rituels « démocratiques » de plus en plus grotesques… Parmi eux, on compte pas mal d’économistes.

      Sans aller jusqu’à recourir au quasi coup d’État, massivement plébiscité (!), du Général De Gaulle, en 58, Hollande et son exécutif ont toute légitimité pour mettre en œuvre cette stratégie de la dernière chance et disposent pour cela de tous les outils constitutionnels garantissant le respect rigoureux le notre démocratie. Ils leur suffit de le vouloir.

      Pour le reste, je suis bien entendu de votre avis.

      Cordialement,

      André Pellen

       


    • TSS 14 décembre 2012 10:30

      Sans aller jusqu’à recourir au quasi coup d’État, massivement plébiscité ( !), du Général De Gaulle,

      Pas par moi !! pour le reste le bla bla habituel... !!


    • TSS 14 décembre 2012 10:36

      tous les outils constitutionnels garantissant le respect rigoureux le notre démocratie.

      Quelle democratie !!

      Citez moi un exemple où les GVT et leurs affidés ont mis en pratique les decisions

      du peuple (c’est cela la democratie !) dernier exemple 2005... !
       
       


  • joletaxi 13 décembre 2012 18:33

    Si vous aviez un doute

    http://www.atlantico.fr/decryptage/francois-hollande-et-transition-manageriale-baclee-en-pleine-transition-energetique-575334.html

    Parmi les postulants, citons Géraud Guibert, conseiller municipal PS, éphémère directeur de cabinet de Nicole Bricq, qui tire sa petite notoriété de l’éviction éclair de son ex patronne quinze jours après sa nomination ; ou encore Serge Orru, l’ex président controversé de WWF, qui soutient la candidature d’Anne Hidalgo à la Mairie de Paris. Selon une source interne à l’ADEME "la seule candidate crédible dont on parle est Marie-Hélène Aubert (ndlr : ex-vice présidente de l’Assemblée Nationale, rapportrice du protocole de Kyoto, actuellement conseillère Climat et Environnement de François Hollande), qui pourrait arriver début 2015, une fois lancé le grand chantier de la transition énergétique".

    On est dans un nouveau monde, celui de la magie,des gourous, ... des charlatans

    Un conseil:achetez tant qu’il n’y a pas de pénurie, un bon groupe électrogène, et 2000 litres de fuel


  • non667 13 décembre 2012 18:36

    tirer des plans sur la comète en partant du postulat que nos élites qui ont le pouvoir sont d’honnêtes bisounours voulant notre bien ne peut nous mener qu’à aggraver notre situation .
    le darwinisme social étant une loi d’évolution la victoire sur hitler ne peut avoir été gagnée que par des pires/plus rusés que lui !


  • Dwaabala Dwaabala 13 décembre 2012 22:57

    Plus important , un bilan de l’énergie des masses à ne pas se laisser écraser, c’est le plus urgent, la gestion de l’énergie viendra après, non pas par une gouvernance, mais par un gouvernement énergique et résolu. Ceci, pour ne pas abonder ici dans le sens de Démosthène, dont le propos semble, hélas ! frappé au coin de la lucidité.


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