mardi 2 octobre 2012 - par CHALOT

Accès aux soins de qualité pour toutes et pour tous !

Une semaine européenne pour le droit à la santé a lieu du 1er au 7 octobre avec de nombreuses initiatives comme à Rouen le 4 octobre et à Paris le 6

En Seine et Marne comme le montre l'affiche jointe à ce texte, c'est le 24 novembre qu'une initiative est prévue ...

Tous ensemble, débattons et agissons pour l'accès aux soins pour toutes et pour tous, c'est cela la SOLIDARITE !

 En 2012, un tiers de la population de notre pays renonce aux soins pour des raisons diverses mais parfois concomitantes : les dépassements d'honoraires, l'existence de franchises, l'absence de structures de proximité ou même pour la population la plus pauvre, le refus de certains praticiens de prendre des personnes relevant de la CMU ou de refuser de leur donner un rendez vous : « Vous n'aurez qu'à attendre lors des consultations sans rendez vous » répondent certains praticiens.

La jeunesse est particulièrement touchée par cette situation notamment celle qui vit dans des déserts médicaux, en campagne ou dans certains quartiers déshérites.

Comme le précisent les initiateurs du colloque « santé et précarité des jeunes au cœur du risque social » qui se tient à Vaux le Pénil le 24 novembre 2012 :

« Les jeunes entre 16 et 24 ans sont les plus touchés par la précarité c'est-à-dire l’instabilité économique et sociale : à cet âge leurs préoccupations sont plus tournées vers l’emploi et surtout vers la reconnaissance sociale, et leur état de santé les préoccupe peu. Or la santé est au cœur du risque social pour les jeunes et particulièrement pour les jeunes en situation de précarité : addictions, MST, conduites à risques, souffrance psychique ont des conséquences humaines et sociales considérables.

Comment, et à partir de quels types de structures, mieux développer une action de prévention « santé » auprès des jeunes et plus précisément auprès des jeunes en situation de précarité ? »

Notre système de santé qui nous était jalousé hier par nos voisins se dégrade de plus en plus :

  • fermetures d'hôpitaux de proximité ;

  • concurrence des cliniques privées profitant de la publicité mensongère que leur font les médecins libéraux qui orientent leur malade pour des analyses ou des interventions chirurgicales dans ces établissements au nom d'une qualité meilleure des soins ;

  • suppression de spécialités jugées non rentables dans de nombreux hôpitaux....

 Ce système de Santé soumis aux seuls critères de rentabilité ne répond plus aux besoins de la population et notamment des plus fragiles, les enfants, les jeunes et les personnes âgées.

Comme le font de nombreux collectifs unitaires pour l'accès aux soins pour tous, il faut défendre et s'organiser pour la refondation de la santé pour tous sur des principes d'égalité, de solidarité, de gratuité, de qualité et d'universalité .

Le gouvernement doit rompre avec la logique marchande et inégalitaire, et prendre les mesures d'urgence qui s'imposent :

- suppression des dépassements d’honoraires, des forfaits et des franchises ;

- arrêt des fermetures d’établissements, de services hospitaliers, de maternités et de centres d’IVG, de centres de proximité, tant dans le secteur des soins que dans celui de la prise en charge du handicap et des personnes âgées
 

- application du principe à fonds publics hôpitaux publics, à fonds privés cliniques privées

- suppression des exonérations et des exemptions de cotisations sociales ;

 

Jean-François Chalot



3 réactions


  • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 2 octobre 2012 13:20

    Il faudrait peut-être aussi revoir l’organisation des soins, avec des actes répétés inutiles à cause du manque de coordination et revoir également la rémunération des médecins...


    • foufouille foufouille 2 octobre 2012 13:52

      « avec des actes répétés inutiles à cause du manque de coordination »

      plutot li’inverse
      quand c’est bigpharma, pas de probleme
      par contre, quand on est vraiment malade c’est la galere


  • Danièle Dugelay Danièle Dugelay 2 octobre 2012 15:28

    Quand on pense que nous avions un des meilleurs systèmes de santé au monde ! Tout ce qui n’appartient pas au système marchand est détruit sans bruit par petits morceaux : la sécurité sociale doit laisser sa place aux assurances privées et l’hôpital public doit s’effacer devant les cliniques privées. Ce n’est que l’application du projet de l’OCDE des années 90 et la mise en place de la libre concurrence et si vous n’avez pas les moyens de payer, tant pis pour vous : de toutes façons les gens vivent trop vieux et ils n’ont alors aucune utilité pour le système libéral.

    Je peux donner deux exemples que j’ai vécus récemment. Les grands malades, les invalides ne peuvent pas se déplacer facilement et, jusqu’au printemps dernier, les frais de transport en taxi ou ambulance étaient pris en charge par la Sécurité Sociale. Eh bien, c’est terminé : pas de remboursement s’il n’y a pas hospitalisation, que ce soit pour aller consulter un spécialiste en hôpital, pour faire le suivi de votre maladie ou que ce soit pour faire des examens particuliers en services spécialisés. Quel que soit votre état, c’est à vous de vous déplacer par vos propres moyens, éventuellement financiers. Vous vivez seul(e), vous n’avez pas d’argent pour un taxi ? La Sécurité Sociale n’en a rien à faire : vous ne serez pas soigné(e).
    Quant à la qualité des soins, médecins et infirmiers-infirmiéres font souvent l’impossible pour l’assurer. Par contre, si un médecin, spécialiste dans un domaine particulier d’examens, se trouve en arrêt-maladie, il n’y a pas de remplaçant et les secrétaires téléphonent pour annuler tous les rendez-vous, pris parfois plusieurs semaines auparavant, et à vous de rechercher un service identique dans un autre département avec un nouveau délai. Quant à l’appareillage très onéreux nécessaire à ce type d’examen, il reste inemployé tant que le médecin n’est pas rétabli. De plus, un autre département, ce sont des kilomètres qu’éventuellement vous devrez financer si vous le pouvez. Vous ne pouvez pas ? Vous ne serez pas soigné...
    Ce gouvernement dit « de gauche » va-t-il agir pour éviter cette santé à deux vitesses et, surtout, va-t-il oser s’opposer à cette satanée libre concurrence ? Qui prend un pari ?


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