samedi 26 juillet 2008 - par Olivier Bonnet

Le FMI donne la tuberculose !

Signalé par Loubnan ya Loubnan, un article dans l’édition du 22 juillet du New York Times mérite que l’on s’y arrête. Il y est question d’une étude scientifique dont le thème a de quoi surprendre  : la corrélation entre la résurgence de la tuberculose dans les pays d’Europe de l’Est et... le Fonds monétaire international.

"Des études précédentes ont montré que les programmes économiques du FMI ont influé sur les infrastructures du système de santé des pays dans lesquels ils étaient appliqués", expliquent en introduction les trois chercheurs auteurs de l’étude, des universités de Cambridge (Grande Bretagne) et Yale (États-Unis). Ils ont donc scruté à la loupe, entre 1992 et 2003, les évolutions respectives en matière de progression de la tuberculose des pays ayant contracté un prêt du FMI et de ceux qui n’étaient pas dans ce cas. Leur conclusion est affirmative  : "L’augmentation de la tuberculose est liée aux prêts du FMI".

Du côté de l’organisme international, on pousse de grands cris  : "La tuberculose est une maladie qui met du temps à se développer, objecte le porte-parole William Murray, donc l’augmentation des taux de mortalité est certainement liée à quelque chose qui est intervenu avant les financements par le FMI. C’est seulement un bidonnage scientifique." Mouais. David Stuckler, de la faculté des sciences sociales et politiques de Cambridge, se défend en dégainant ses chiffres  : sur les 21 pays étudiés, ceux ayant obtenu un prêt du FMI ont vu une augmentation de 13,9% du nombre de nouveaux cas de tuberculose chaque année, de 13,3% de malades vivant avec la maladie et de 16,6% de décès liés à cette affection. L’équation est la suivante  : pour chaque pourcent supplémentaire de prêt, 0,9% d’augmentation de la mortalité. À l’inverse, quand un pays abandonne le courbeprogramme du FMI, sa mortalité chute par miracle en moyenne de 31%  ! "Quand vous trouvez une corrélation, vous levez un sourcil, explique David Stuckler. Mais quand vous trouvez plus de 20 corrélations dans la même direction, vous commencez à établir un fort lien de cause à effet." Et de fait, la courbe comparant les pays débiteurs du FMI aux autres est éloquente, comme vous pouvez en juger ci-contre.

Alors comment expliquer cette troublante corrélation  ? Le FMI inocule-t-il sciemment aux populations concernées le bacille de Koch, bactérie responsable de la tuberculose, en leur envoyant des porteurs de grosses valises de billets de banque atteints de cette maladie, pour qu’ils crachent leur toux contagieuse (seule voie de contamination) à la face de ces traîne-savates des pays de l’est  ? L’hypothèse est plaisante mais peu plausible. Les choses sont à la fois moins simples et plus perverses. Les exigences du FMI, lorsqu’il s’agit d’accorder un prêt à un État, sont draconiennes. Et frappées du sceau du libéralisme le plus orthodoxe  : le fond exige des "réformes structurelles" - amusante,
tuberculosecette parenté avec le discours sarkoziste, n’est-il pas  ? - à savoir des coupes claires par exemple dans les budgets de l’éducation ou de la santé, en parallèle avec des privatisations des services publics. "Si vous voulez notre argent, respectez la doxa libérale  !" Malpropreté, surpeuplement, alcoolisme  : ces facteurs favorisant la tuberculose indiquent clairement qu’il s’agit d’une maladie des pauvres. Ainsi, de la même façon que, partout où elles sont appliquées, les recettes libérales provoquent une aggravation des inégalités et une explosion de la pauvreté, les conditions d’obtention des prêts du FMI conduisent ses débiteurs à mener des politiques antisociales, pour le résultat mis à jour par l’étude  : 16,6% de mortalité supplémentaire, décès causés par la tuberculose. Cette maladie tue actuellement deux millions de personnes dans le monde chaque année, tandis que 8,5 millions de nouveaux cas sont dans le même temps diagnostiqués, dont environ 6 000 en France. Gageons qu’avec les belles "réformes" et la jolie "modernisation" assénées à notre malheureux pays par la clique au pouvoir, nous grimperons vite dans la hiérarchie des tuberculeux de la planète.

PS  : L’étude complète est publiée en anglais sur le site de la Public Library of Science.

PS 2 : sur les méfaits du libéralsime en matière de santé publique, lire aussi 101 000 morts causées par le système de santé américain.



29 réactions


  • cathy30 cathy30 26 juillet 2008 15:58

    Les pays qui demandent une aide au FMI, ont des budgets pour l’éducation, la santé et un service public ?
    ça m’étonne un peu


    • Yann M. 26 juillet 2008 23:55

      Cette remarque est un peu méprisante non ?

      Donc oui ils en ont et tous ne sont pas dans la même situtation lors de la demande. pour certains c’est suite à une faillite de l’état pour d’autres c’est pour reconstruire etc.

      Voir le site du FMI pour plus d’informations et ses différentes missions :
      http://www.imf.org/external/french/index.htm



    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 27 juillet 2008 01:38

      Le FMI est l’un de ces organismes issus de Bretton-Woods pour encadre l’explotation des pays défavorisés en leur offrant un peu de fric en échange du sabotage de toute politique sociale.  Que cette organisation n’ait pas fait l’objet d’attentats terroristes me semble établir une forte présomption que le terrorisme  soit largement manipulé par les Etats qui en sont les victimes.

      Pierre JC Allard



    • cathy30 cathy30 28 juillet 2008 06:51

      je n’ai pas voulu être méprisante, mais l’article me semble un peu racoleur. bien sûr que les pays de l’est ont des services de santé mais pas digne de ce nom, ils ont été très fragilisés avec l’effondrement de l’union soviétique. Merci pour votre lien qui le confirme.

      l’article nous donne des chiffres sans explication digne de nos sondages. le FMI s’attaque surtout jusqu’à présent aux banques, à l’eau et l’énergie pour le remboursement du prêt.
      L’explication de la montée de la tuberculose des pays de l’est avec l’aide du FMI sur la privativation du système de santé me semble un peu juste, il doit y avoir d’autres paramètres à prendre en compte.

      Sur la deuxième partie l’auteur cite la privatisation de nos services de santé avec à la clé la montée des maladies, ce qui est logique, mais par pour les mêmes raison que les pays de l’est, malgré que la politique libérale soit la même.

      Olivier Bonnet est un homme de terrain et doit constater la dégradation de la santé des plus pauvres, mais il fait de l’antisarkosisme primaire, (je sais il énerve) et emploi les mêmes méthodes de propagande de sondage que Bolloré pour y parvenir et ça me dérange. je suis toujours un peu pressée, lire les articles sur agoravox prend du temps et y particiter aussi. Il y a beaucoup d’articles interessants sur le site, et j’ai fait tout comme l’auteur une moitié d’information.
      Malgré tout cette article est positif parce qu’il soulève beaucoup de questions.


  • Olga Olga 26 juillet 2008 16:41

    Cher Docteur Bonnet

    Depuis le 6 mai 2007, je souffre d’une allergie chronique (sarkozyte aiguë) qui m’empêche d’avaler la soupe servie par le chef cuistot. On m’a donné un traitement, mais je n’arrive pas, non plus, à avaler la pilule. Vous m’apprenez à l’instant que la tuberculose propagée par le FMI rôde à nos portes. Je crains pour ma santé bien fragile. Quelles sont les précautions à prendre pour éviter cette terrible maladie ? On m’a dit que dans 4 ans ça irait mieux, mais j’ai bien peur que ces 4 années soient bien difficiles pour les plus fragiles...


  • Marsupilami Marsupilami 26 juillet 2008 17:01

     Très bon article. De toute façon, la tuberculose progressait déjà en France avant la présidence Sarkozy. Ça ne risque pas de s’arranger...


  • cathy30 cathy30 26 juillet 2008 17:41

    Il y a quelques années de ça j’ai entendu Kouchner dire qu’il fallait soigner en france les populations pauvres migrantes sur notre sol, non pas pour qu’ils aient une couverture sociale gratuite puisque ça scandalisent les français mais pour que la population française ne soit pas contaminée notamment par la tuberculose. Qu’elle phrase de bon sens.
    Mais rien n’a été fait depuis et cela empire.
    Les Etats unis ont pris le problème à bras le corps, avec un suivi de sa population carcérale sortante, contrairement à la Russie.


  • Francis, agnotologue JL 26 juillet 2008 18:47

    Vous n’allez pas me croire : quand j’ai lu le titre j’ai pensé à un commentaire très précis. Quand j’ai lu l’article j’ai pensé que c’était inutile : tout est dit.

    Peut-être ajouterais-je ceci : ces prêts sont de fait, des pots de vin déguisés, versés aux dirigeants, mais le remboursement de la dette contractée est à la charge des popultaions. Si bien que ces prêts aggravent les inégalités dans les pays pauvres, ce qui revient à y accroître la pauvreté.


  • MKT 26 juillet 2008 19:38

    FMI, FMI ?

    Hmm, qu’est ce qui se cache derrière ce sigle ?

    Fonds de Misère Instantanée, j’ai bon ?


  • wesson wesson 26 juillet 2008 20:34

    é bé, y’a quelques scientifiques qui n’ont pas peur de se faire sucrer les crédits.
    Merci pour cet article qui reprends une étude qui a de bonne chances de passer totalement inaperçue dans les mass média !





  • Forest Ent Forest Ent 26 juillet 2008 22:36

    Intéressant. L’hypothèse soulevée est crédible.

    Cela dit, à titre de précaution oratoire, je rappelle encore une fois qu’une corrélation, même parfaite, n’est pas une causalité. On peut émettre plein d’autres hypothèses, par exemple le fait que les prêts du FMI permettraient de mieux diagnostiquer la tuberculose. Je n’y crois pas mais il faut être rigoureux dans l’interprétation d’une stat. Sur le fond, les méfaits du "consensus de Washington" ne sont plus à démontrer.


  • Imhotep Imhotep 27 juillet 2008 12:06

     Une question : a-t-on fait la corrélation de pauvreté entre les pays qui demandaient un prêt au FMi et ceux qui n’en demandaient pas. Car dans ce cas la corrélation devient transitive : pauvreté -> prêt prêt - > tuberculose => pauvreté ->tuberculose
    La supposition, dont je n’ai aucune réponse, serait qu’un pays qui ne demande pas de prêt est moins pauvre que celui qui en demande un, et un pays qui en sort est un pays qui est moins pauvre que lorsqu’il y est entré. Il aurait été intéressant de s’intéresser à ce point car selon la réponse la démonstration n’est plus la même.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 27 juillet 2008 12:10

      C’est une étude sérieuse, lisez-la en suivant le lien à la fin de l’article : toutes sortes de paramètres ont été étudiés.


    • Imhotep Imhotep 27 juillet 2008 16:15

       Voilà ce que je lis dans votre rapport :
      There are indications, for example, that recipient countries sometimes reduce their public-health spending to meet the economic targets set by the IMF as conditions for its loans.

      Bien que non expert en anglais sometimes veut dire parfois. Or vous présentez les choses différemment.

      Cela ne s’arrête pas là. En effet si le simple fait de cesser d’utiliser des fonds du FMI permet d’arrêter brutalement de 31 % la tuberculose c’est un miracle de la finance. Cela voudrait dire par ailleurs qu’il n’y a d’inertie ni dans la maladie, ni dans les effets de l’utilisation des fonds du FMI. Or un simple exemple : si des coupes dans le budget de la santé sont suffisamment fortes pour avoir des effets dévastateurs, il faut sans aucun doute un temps très long pour en compenser ces effets. Ce qui est incompatible avec une brusque et immédiate diminution. Sauf à avoir un plan spécifique ciblé et efficace de lutte congre la tuberculose.

      Ensuite, pourquoi me répondez-vous par une pirouette ? Vous avez lu ce rapport, je ne vous demande pas de m’y renvoyer car c’est votre boulot et non le mien. C’est vous qui écrivez l’article, pas moi. Je n’ai pas d’avis a priori, je ne fais que poser une question à laquelle vous ne répondez pas. D’étudier les critères de la guerre, de la démocratie, de l’urbanisme ne répond pas à mon critère simple. Un parallèle état de pauvreté entre ceux qui demandent une aide au FMI et ceux qui n’en demandent pas.

      Je vais donc lire avec beaucoup plus d’application ce dossier. et j’en tirerai mes conclusions.


    • koudou 27 juillet 2008 19:25

      Le titre est évidemment très raccoleur, et inexact : ce n’est pas le FMI qui donne la tuberculose.

      Mais il n’empêche que les choses sont assez claires dans tous les pays qui ont du appliquer la politique d’ajustement structurel imposé parfois (voilà la raison de votre "sometimes") par le FMI.

      Le FMI n’a pas toujours imposé la politique d’ajustement structurel, et le fait désormais avec précautions après avoir constaté les dégats commis par cette politique. Mais cette institution n’est absolument pas intellectuellement honnête car elle continue de dire que cela aurait pu marcher si les pays occidentaux avaient joué le jeu ...

      Il faut comprendre quelle théorie réside derrière cette politique d’ajustement structurel : il s’agit de mettre les pays pauvres qui ont besoin d’aide financières pour que le pays s’ajuste à l’économie mondiale justement dans la norme de cette économie mondiale imposée par les pays occidentaux.
      Et cela passe par la politique d’ajustement structurel dont le principe est basiquement libéral et opposé à ce qu’il se passait dans de nombreux pays, en particulier en Afrique : tout service doit être payé par celui qui l’utilise, et les subventions de l’état ne peuvent aller que sur des infrastructures et pas sur du fonctionnement.

      Ainsi, l’accès à l’eau doit être payant, ainsi que l’accès aux soins, à l’éducation, au transport, à l’énergie, etc... sans subvention de fonctionnement de l’état. Lorsque ces services étaient gratuits, ils doivent désormais être payés par la population. Si le gouvernement met en place un système de sécu qui rembourse significativement, il doit le faire dans le cadre d’une solidarité payée par les usagers.
      Cela va plus loin : l’agriculture doit être également réformée de façon à ce que les cultures avec une forte valeur ajoutée doivent être développées aux dépens des cultures vivrières pour faire rentrer des devises qui erviront à payer les vivres achetés dans des pays où la production est moins onéreuse (pour des raisons climatiques, de sol, ....) dans le grand concert des échanges internationaux.

      En théorie, cela aurait pu marcher, mais en pratique, cela n’a quasiment jamais marché, principalement parce que les pays aidés se sont heurtés aux productions subventionnées des pays occidentaux qui vendaient ainsi en concurence à des prix nettement inférieurs : coton, maïs, soja, ...
      C’est par exemple ainsi que le Ghana qui se débrouillait pas trop mal s’est vu imposer une culture tournée essentiellement vers le coton par le FMI (ce qui était supposé créer de forts revenus pour les cultivatuers leur permettant de payer les services rendus payants, etc...). Et c’est ainsi que le Ghana s’est retrouvé ruiné parce que le Ghana ne vendait pas son coton bien plus cher que celui des Etats-Unis qui coûtait plus cher à produire mais était subventionné par le gouvernement américain, chose interdite au gouvernement Ghanéen. Le cours de coton (qui ne se mange pas) s’est effondré, et le Ghana ne produisait plus assez à manger ni ne pouvait acheter à manger. En plus, ce que le FMI fait, c’est de faire des prêts, et le service de la dette (le paiement des intérêts) devenait tellement lourd que le gouvernement n’était même plus capable de payer les infrastuctures. Au Cameroun par exemple, en 1995, le budget de la santé représentait 3% du PNB tandis que les intérêts payés au FMI étaient de 36% du PNB. A tel point que le FMI a du inventer en 1996 le système de l’initiative PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) pour faire des remises de dette (cadeau aux pays, mais qui ne vont pas dans la poche des dirigeants comme quelqu’un l’a écrit) en échange d’engagements qui étaient d’une certaine manière un allègement de l’ajustement structurel imposé.

      Que le FMI ait fabriqué des pays pauvres très endettés est indéniable. Et que la pauvreté d’un pays entraîne des difficultés pour maintenir un niveau de santé adéquat est tout aussi indéniable.
      Si en plus, la population pauvre doit payer pour acquérir les soins, et qu’elle n’a pas les moyens de le faire, vous aurez fatalement une augmentation des maladies du type tuberculose, sida, malaria, ...

      Il y a des pays qui sont devenus pauvres sans l’aide du FMI, où on retrouve les mêmes phénomènes (en particulier les pays non aidés soumis aux problèmes de désertification). Mais ce que l’article dit et je suis d’accord avec ce qu’il dit, c’est que tous les pays pauvres où le FMI a imposé la politique d’ajustement structurel sont tombés dans ce piège, et il est donc normal qu’on retrouve ce phénomène dans les chiffres statistiques de la tuberculose.


    • melanie 27 juillet 2008 20:44

      @Koudou,

      C’est absolument ça ....

      Sans compter que l’OMC - ex GATT- impose son diktat libéral avec sa trinité néolibérale friedmanienne :
      Privatisations, déréglementations ou libre échange et réduction draconiennes des dépenses gouvernementales.

      Cela dit c’est à la Banque Mondiale que l’on doit initialement le concept d’ "ajustement structurel" .


      Ces deux instances issues de Bretton Woods sont l’une comme l’autre aussi coupables de la destruction du tissu social, des autonomies alimentaires et économiques et des systèmes de santé et d’éducation des pays d’Amérique Latine et d’Afrique.

      Que les deux dirigeants pour deux sur trois de ces structures néoliérales soit des "socialistes" français - Pascal Lamy pour l’OMC,et Dominique Strauss Kahn en dit long sur les liens de consanguinité entre socialisme à la française et ultralibéralisme ....

      Sans compter que l’inéfable Pascal Lamy exige l’ouverture maximum des marchés Aficains et Sud Américains à l’exportation de denrées alimentaires au profit de l’Occident en période même d’émeutes de la faim et de disette maximum ....En taxant les états tentés de conserver leurs denrées pour leur subsistance alimentaire d’ "égoïstes" ...Quand libératisme et cynisme ne font qu’un ...


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 28 juillet 2008 07:38

      Mon titre était à prendre au second degré.


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 28 juillet 2008 09:36

    Ça paraît assez logique, ce lien entre "ajustements FMI" et augmentation de la mortalité par tuberculose (et non de nouveaux cas, ce me semble). La tuberculose est une maladie sournoise, chronique, et qui fleurit sur la misère. De plus, elle est très contagieuse. Enfin, elle demande un traitement long (de six mois à quelques années) et suivi rigoureusement. Elle peut être dépistée grâce à des actions de grande envergure, comme les cutis systématiques sur les enfants. Et le vaccin (BCG) est faiblement efficace.

    Quand on se concentre sur le rentable à court terme, on perd tous les moyens de détecter, suivre et traiter la maladie, on fait passer les appendicites avant ces maladies longues et sournoises, qui demandent des traitements et des diagnostics coûteux. . Et si la population est affaiblie, boum !

    Il serait intéressant de mettre en face les courbes de mortalité par cancers, pour voir. C’est une autre pathologie chronique, pas facile à détecter précocément, et coûteuse.


  • gnarf 28 juillet 2008 10:28

    Ba forcement...quand on demande un pret au FMI c’est qu’on est dans une merde noire...et qu’on file droit a la banqueroute.

    Donc le choix c’est banqueroute de l’Etat, ou alors reduction des depenses de l’Etat. Dans tous les cas c’est un moment de crise aux graves repercussions.

    Et ces cons qui ont mene l’Etat a la quasi-faillite, bien evidemment, au lieu de couper les depenses en virant une floppee de hauts fonctionnaires corrompus, font des economies sur le dos des malades.

    Le FMI demande un assainissement des finances du pays avant d’accorder un pret. Apres c’est aux dirigeants de ce pays de decider comment faire...

    C’est un peu comme si une banque demandait a une famille de moderer ses depenses afin de recevoir un pret pour ne pas finir a la rue....et le pere irresponsable decide de supprimer les medicaments a ses enfants au lieu de reduire ses depenses d’alcool et de clopes. Bien evidemment apres on peut dire que c’est de la faute de la banque si les enfants sont malades.


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 28 juillet 2008 10:51

      C’est inexact : le FMI ne laisse pas les États libres mais impose des réformes libérales, d’où les dégâts.


    • Bof 8 août 2008 12:19

      @ gnarf (IP:xxx.x88.8.50) le 28 juillet 2008 à 10H28 : J’ai connu une famille qui ne pouvait acheter un article nécessaire à un membre de la famille. Un vendeur plus agé connaissait l’adresse et...nous l’a donne. Vu le faible prix...nous ne comprenons pas et l’un d’entre nous demande alors à voir le père....ainsi depuis plusieurs années...le salaire du père s’accumulait sur le compte bancaire ! la famille vivait comme elle le pouvait avec le salaire de la mère et l’appoint des ainés...l’origine était une remontrance d’un employé de la banque au père avec les menaces !....pas un adulte de la famille ne savait compter ! alors, le compte de la banque montait...montait...et sans aucun versement d’interet ! ^ ^ ... ^ ^ ils possédent une maison donc à ce jour mais à crédit . Que de menaces, il a fallu faire ...que d’interventions...je ne sais si des interets ont été versés à ce jour. Et pourtant , ce Monsieur travaillait comme manutentionnaire dans une très grande entreprise nationalisée avec tous les délégués du personnel et les conseillers et les aides....mais ...il y a des gens discrets !....

      Alors, ....les banques et personnes ’" vautours ’ " ....en un mot les égoïstes....quand les gens sont dans la misère, on en est loin !....et si je lis des articles, pourtant ils sont si proches !


  • MJO MJO 31 juillet 2008 18:31

    Le FMI ? je suis trop ignorante pour juger de son influence mais la résurgence de la tuberculose est une réalité. Les cas sont plus fréquents en France comme dans le monde. Les personnes agées et immunodéprimées sont les plus touchées, c’est assez logique, elles sont de plus en plus nombreuses également en France.


  • Bof 6 août 2008 17:10

    CURIEUX ...il existe des livres qui en parlent de maladies pulmonaires en relation avec LA TRISTESSE ;...donc, pas trop loin de la pauvreté. Je suis presque certain que ce sont des livres venant du Canada. Un médecin diplomé Français en parle aussi dans ses livres, Madame Fontaine Janine !
    Pour l’accuponcture ils mettent plutot du coté de l’hiver je crois...qui n’est pas gai dans nos régions. ALORS... ?
    ça se complique d’un coté...sauf si on simplifie en éliminant nos acquis scolaires et alors, les vaccinations...les vaccinations ....la cause, le facteur déclanchant, l’origine,...tient plusieurs mots qui désigneraient la même chose...CURIEUX !


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