mardi 23 janvier - par Dr Khadija Moussayer

Stop à l’overdose médicamenteuse des personnes âgées !

Des prescriptions de médicaments trop souvent inadéquates et potentiellement dangereuses pour les personnes âgées !

Plus on vieillit, plus on risque de souffrir de maladies chroniques, notamment auto-immunes, nécessitant des traitements au long cours. Il est alors important de bénéficier d’un usage optimum et raisonné des médicaments. Ce qui est loin d’être toujours le cas si l’on se réfère à de nombreuses études internationales, en Europe comme en Amérique, qui montrent en moyenne que plus de 25 % des prescriptions médicales des personnes de plus de 65 ans sont potentiellement inappropriées (contenant au moins un médicament inadéquat), 40 % des prescriptions des plus de 75 ans sont inappropriées, et que la majorité de ces derniers sont soumis à une polymédication (plus de 5 médicaments) souvent délétère. Pire encore, une enquête de grande ampleur, EPI-PHARE, publiée en 2023 en France a dévoilé que la prévalence de ces prescriptions préjudiciables était de 33% supérieure chez les résidents en EHPAD par rapport aux personnes âgées vivant à domicile ! Le personnel de ces établissements est pourtant censé appliquer par nature les règles de bonnes pratiques gériatriques ! 

Rappelons que l’étude transversale EPI-PHARE a été réalisée en 2019 à partir des bases de données de l’Assurance maladie française. La population étudiée incluait 274 971 résidents en EHPAD et 4 893 721 résidents à domicile âgés de 75 ans ou plus

L’analyse des données a montré que 39,6% d’entre eux ont été exposés à au moins un médicament potentiellement inapproprié (MPI), 20,1% ont reçu 2 de ces médicaments et 10,9% quatre ou plus (avec la palme d’or des plus mauvais résultats attribués aux EHPAD !).

Les MPI les plus fréquents étaient par ordre d’importance décroissant ceux liés aux benzodiazépines, suivis par ceux liés aux atropiniques, aux anti-inflammatoires non stéroïdiens, à l’association de 3 médicaments ou plus agissant sur le système nerveux central, et aux antihypertenseurs. 

POURQUOI TANT DE PRESCRIPTIONS POTENTIELLEMENT INAPPROPRIEES 

Se définit comme médicament potentiellement inapproprié celui pour lequel les risques sont supérieurs aux bénéfices. 

Ce phénomène massif de prescription inadaptés a plusieurs raisons : la tendance du malade à attendre une solution thérapeutique à tout trouble et à être mécontent de sortir du médecin sans ordonnance ; la fragmentation des soins sans bonne coordination, quand le patient reçoit des médicaments de différents médecins ; le désir des médecins de bien guérir tous les troubles par la prescription la plus complète, trop même car créatrice d'autres déséquilibres…Résultat de tout cela : une étude belge en 2016 avait estimé qu’un tiers des hospitalisations des séniors dans les pays développés était lié directement ou indirectement à un mauvais usage thérapeutique, qu’il soit provoqué par le prescripteur ou le patient  ! Le Maroc n’échappe certainement pas à ce constat global.

UNE MOINDRE TOLÉRANCE AUX MÉDICAMENTS AVEC L’ÂGE

Avec le vieillissement, des changements importants se produisent dans tout le corps rendant la personne âgée plus sujette aux effets secondaires des médicaments. En effet, la quantité totale d’eau de l’organisme diminue alors que la quantité de tissu adipeux augmente. Ainsi, les médicaments solubles dans l’eau deviennent plus concentrés et ceux solubles dans la graisse s’accumulent davantage dans cette dernière. De plus, les reins sont moins capables d’excréter les médicaments dans l’urine et le foie est moins capable de décomposer de nombreux médicaments. De ce fait, les médicaments restent en plus grande quantité et plus longtemps dans l’organisme que chez un adulte de 30/40 ans et leur passage est notamment plus agressif dans le cerveau. Ainsi, le paracétamol, un antalgique utilisé contre la douleur et/ou la fièvre, s’élimine deux fois plus lentement, le diazepam (valium), un tranquillisant, quatre fois plus lentement : il faut 80 heures - 3 jours ! - pour éliminer la moitié de la dose donnée de ce dernier. Avec une prise quotidienne, une thérapeutique peut alors s’accumuler jusqu’à l’intoxication qui, de plus, n’apparaîtra souvent que plusieurs jours ou semaines après le début du traitement.

 Plusieurs catégories de médicaments sont plus susceptibles d'entraîner des effets indésirables, en particulier certains antalgiques, anticoagulants, antihypertenseurs, antiparkinsoniens, diurétiques, hypoglycémiants et psychotropes. La sur-médication (plus de 5 médicaments) est trop souvent nocive car on ne maîtrise pas toujours bien les interactions entre les différentes molécules.

DES EFFETS SECONDAIRES AUX CONSEQUENCES PARFOIS DESASTREUSES !

Fatigue excessive, diminution de l’appétit, perte de poids, vertiges, malaise... Les signes d’un accident médicamenteux sont assez banals.

Mal employés, certains médicaments sont responsables de véritables pathologies comme la dépression, la dénutrition (par baisse de l'appétit et du goût), les chutes, l’état de somnolence, la confusion aigüe ou encore les neuropathies.

Un usage inconsidéré d’antihypertenseurs peut provoquer des baisses trop importantes de la tension, source d’étourdissements, de sensations de vertige et des chutes, aux conséquences souvent dramatiques : la fracture du col du fémur est ainsi fréquemment à l’origine de la perte d’autonomie et même de la mort (en France, entre 15 et 20 % des PA décèdent dans l'année qui suit cet accident). 

L’ABSENCE D’UN MEDECIN « REFERENT » AU MAROC, COMME AU MAGHEB EN GENERAL, DOMMAGEABLE A LA COHERENCE THERAPEUTIQUE

 La situation au Maroc est complexe. Jusqu’à présent, beaucoup de personnes ne bénéficiaient pas des traitements nécessaires faute de moyens financiers. La généralisation de l’assurance maladie va heureusement améliorer leurs soins. Pour ceux qui ont déjà des assurances, la problématique est souvent identique à celle décrite dans les pays les plus développés, sinon parfois pire. Les séniors pratiquent encore trop, comme tout le monde, un nomadisme médical, les amenant à se faire soigner à la fois ou successivement par plusieurs médecins en fonction de leurs pathologies. D’où une tendance à la sur-médication, alors que, comme en Europe, ils devraient avoir un seul médecin référent, le médecin de « famille », qui les prend en charge globalement en coordonnant l’ensemble des soins et en décidant des thérapeutiques. Cela peut être notamment le médecin généraliste, le généraliste à orientation gériatrique, le spécialiste d’une pathologie particulièrement lourde, le gériatre ou le spécialiste en médecine interne. Ce dernier est d’ailleurs en général reconnu comme le plus apte à prendre en charge les situations les plus complexes et polypathologiques, de par sa compétence transversale. La règle d’or en gériatrie en tout cas est de se concentrer sur la ou les 2 ou 3 pathologies principales mais de ne pas chercher à tout prix à médicamenter les autres plus ou moins petits écarts à la normalité (qui, avec l’âge, doivent plutôt être considérés comme physiologiques). Dr Moussayer khadija, spécialiste en médecine interne et en gériatrie

Le dernier point important à souligner est enfin la bonne observance des traitements par les malades eux-mêmes car c’est souvent leur défaillance qui pose problèmes par sous ou sur-médication ou encore automédication incontrôlée.

 Dr Moussayer Khadija, Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie, Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS)

 

BIBLIOGRAPHIE

-Halte à l’overdose pour les personnes âgées ! Que Choisir Santé 28/01/2015 https://www.quechoisir.org/action- ufc-que-choisir-medicaments-halte-a-l-overdose-pour-les-personnes-agees-n14033/

 

-30% des hospitalisations chez les personnes âgées liées à une médication inappropriée, Communiqué Université catholique de Louvain (UCL) 30 septembre 2016 https://cdn.uclouvain.be/public/Exports%20reddot/ac-arec/documents/30-09-2016_cp_A_Spinewine_medication_inappropriee_pers_agees.pdf

 

-Catégories de médicaments qui méritent une vigilance chez le patient âgé – Manuel MSD https://www.msdmanuals.com/fr/professional/g%C3%A9riatrie/traitement-m%C3%A9dicamenteux-chez-les-personnes-%C3%A2g%C3%A9es/cat%C3%A9gories-de-m%C3%A9dicaments-qui-m%C3%A9ritent-une-vigilance-chez-le-patient-%C3%A2g% C3%A9

 

-Prescriptions potentiellement inappropriées chez la personne âgée de 65 ans et plus (PIM) https://www.decision.chaire.fmed.ulaval.ca/recherche/5c0635557f2be403479500c1

 

-Solène Drusch , Mahmoud Zureik , Marie Herr   Potentially inappropriate medications and polypharmacy in the older population : A nationwide cross-sectional study in France in 2019 , Elsevier Therapies September–October 2023, Pages  https://doi.org/10.1016/j.therap.2023.02.001

POUR EN SAVOIR PLUS SUR L’ASSOCIATION MAROCAINE DES MALADIES AUTO-IMMUNES ET SYSTEMIQUES (AMMAIS)

Les objectifs d’AMMAIS, créée en 2010 à la suite d’une rencontre avec un groupe de marocaines atteintes de la maladie de Gougerot, sont d’informer et sensibiliser grand public et médias sur ces maladies en tant que catégorie globale afin que le diagnostic soit plus précoce, d’aider à leur meilleure prise en charge et de promouvoir la recherche et les études sur elles.

Elle organise régulièrement des manifestations comme la journée de l’auto-immunité, la rencontre sur le syndrome sec et la maladie de Gougerot-Sjögren… ou encore des rencontre clinico-biologique avec l’association marocaine de Biologie Médicale (AMBM). Le président d’honneur d’AMMAIS est le Pr Loïc Guillevin, professeur de médecine interne.

L’association se donne par ailleurs pour but de contribuer à la création par les malades eux-mêmes d’associations spécifiques comme l’association marocaine des intolérants au gluten (AMIAG), l’association marocaine de la fièvre méditerranéenne familiale (AMFM), l’association marocaine des malades d’angioedèmes (AMMAO)… AMMAIS est enfin à l’origine de la création en 2017 de l’Alliance des Maladies Rares au Maroc (AMRM) avec d’autres associations de patients atteints de maladies rares.

Elle s’est inspirée des modèles des pays plus développés, où des associations de malades atteints de maladies rares et des malades dépourvus d’association se sont unies depuis plusieurs années en « Alliances », telles la France avec l’Alliance Maladies Rares ou la Suisse avec Proraris.

 

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Association Marocaine des Maladies Auto-immunes et systemiques (AMMAIS)


121 réactions


  • Gégène Gégène 23 janvier 10:02

    Malheureusement, les effets secondaires ne sont pas le souci des fonds de pension actionnaires des labos pharmaceutiques !

    Ceci dit, nombre de médecins minimisent l’impact de ces effets nuisibles . . .


    • charlyposte charlyposte 23 janvier 13:13

      @Gégène
      Sans oublier la pollution des eaux  smiley


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 13:20

      @Gégène
      Bonjour, oui, malheureusement vous avez raison, les médecins sont beaucoup plus vigilants dans leurs prescriptions pour les enfants que pour les personnes âgées. Le degré de fragilité des enfants et des seniors est pourtant à peu près égal. 


    • charlyposte charlyposte 23 janvier 14:07

      @Dr Khadija Moussayer
      L’avenir d’un jeune semble avoir un sens plus logique smiley


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 14:33

      @charlyposte
      oui, malheureusement !


    • Claude Courty Claude Courty 24 janvier 21:01

      @Dr Khadija Moussayer

      Quoi de plus normal ? Les uns ont la vie devant eux, les autres non.
      Il faut savoir laisser sa place, dans une société surpeuplée d’êtres inutiles, et qui est elle-même en grand danger.

      Le syndrome de l’autruche

      https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2020/10/le-syndrome-de-lautruche.html


    • @Dr Khadija Moussayer
      Bonjour
      Vous avez totalement raison et merci pour votre article de prevention salutaire
      Sachant en plus qu’un medoc seul n’est pas (ou tres rarement) sans conséquences, les etudes plus ou moins bien faites, certaines memes cachées au public ouy modifiée ou falsigfiées par plus tard encore que l’anti stress qui fait se suicider les gens (glaxo) qui a été mise sous le tapis et révélée par un lanceur d’alerte, ne parle pas du reste sinon fais un roman...
      Alors qd en plus on mélange diverse molécules avec divers exipents, la c’est tres souvent à part d’etre dans le « super classique » ce qui est pas le cas majoritaire , de partir dans les effets secondaires plus ou moins graves à sérieux.
      Sachant en plus que certains medecins cedent au chant des sirenes d’un voyage de formation exotique ou autres avantages en fonction de la qté de prescription d’un médoc d’un groupe x y z


    • roby roby 28 janvier 20:14

      @charlyposte
      Pour aller dealer et piller


  • Legestr glaz Legestr glaz 23 janvier 10:07

    Copié-collé : « Des prescriptions de médicaments trop souvent inadéquates et potentiellement dangereuses pour les personnes âgées  ! »

    La question à se poser serait, plus exactement : « est-ce que ces médicaments soignent » ? C’est la question du « traitement médicamenteux », d’une manière plus large, qu’il faudrait interroger et non sa « sur-utilisation ».

    Parce que, les médicaments, dans leur très grande majorité, ne soignent pas les maladies, ils en atténuent les symptômes. Hormis les antibiotiques et les anti-parasitaires, les médicaments ne parviennent pas à soigner les maladies.

    Les médicaments, très généralement, contraignent l’organisme à inhiber la production d’hormones, ou d’enzymes, ou de protéines, plus rarement à sur-activer la production de celles-ci. Les médicaments ne devraient être prescrits et utilisés qu’à titre très provisoire. 

    La médecine allopathique est un désastre aujourd’hui puisque le lobby pharmaceutique s’est emparé de la santé des populations. Ce n’est pas, par exemple, à coup de « metformine » qui l’on pourra soigner le diabète de type II. Tant que l’industrie pharmaceutique règnera en maitre, les informations nécessaires aux personnes, pour se soigner efficacement, ne feront jamais l’objet d’une large diffusion. Parce qu’un malade soigné c’est un « client » de moins !


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 13:35

      @Legestr glaz
      Bonjour,
      je pense que tout n’est pas à jeter dans les médicaments mais qu’il y a du ménage à faire , comme l’a encore bien montré la revue Prescrire : elle cite Cent cinq médicaments qui ont une balance bénéfices-risques « défavorable » ! Et pas n’importe lesquels : Vogalib, Voltarène, Smecta ...
      Cela étant, je pense que certains médicaments sont utiles, surtout vu d’un pays où je vis et où beaucoup de gens n’ont pas toujours les moyens de s’acheter de médicaments, même de base


    • Legestr glaz Legestr glaz 23 janvier 19:01

      @Dr Khadija Moussayer

      Vous pourriez me citer des « médicaments vraiment utiles » pour « guérir des maladies » ? (non pas pour soulager des symptômes).

      Je pense que, très généralement, c’est le manque d’informations qui fait défaut aux gens qui souhaitent se maintenir en bonne santé. C’est à leur corps défendant, sans le savoir, qu’ils commettent des erreurs alimentaires renouvelées. Mais, évidemment, il existe aussi des personnes qui négligent leur santé et qui, pour des raisons qui leur appartiennent, se réfugient dans des excès alimentaires sans cesse renouvelés.

      Déjà en 2012, Philippe Even et Bernard Debré faisaient paraître un livre : « guide des 400 médicaments utiles, inutiles ou dangereux ».

      Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux
      Broché – Grand livre, 24 novembre 2016

      de Philippe Even (Auteur), Bernard Debré (Auteur)

  • Fergus Fergus 23 janvier 12:00

    Bonjour, Khadija

    Le mieux est de faire comme moi (j’ai 76 ans) : pas de visites chez le médecin, pas d’analyses, donc pas de maladies chroniques, et par conséquent pas de médicaments, excepté un Doliprane de (très) loin en (très) loin. smiley

    Plus sérieusement, vous notez que "39,6% [des personnes âgées] ont été exposés à au moins un médicament potentiellement inapproprié (MPI)", ce qui me semble tout à fait plausible, et cela d’autant plus que ce fait a été vérifié pour mon épouse, victime l’an dernier d’un AIT qui a permis de déceler ce cas de MPI.

    La question, d’ordre général, est donc : comment déceler un MPI quand tout semble fonctionner à peu près normalement, malgré l’existence de plusieurs maladies chroniques ?


    • Aristide Aristide 23 janvier 12:42

      @Fergus
      Il me semble que la seule réponse est la surveillance médicale par un médecin qui connait son métier. Alerter au moindre désagrément, qui entraine souvent une modification de prescription…

      Et rien n’interdit la consultation de spécialistes si nécessaire…


    • Fergus Fergus 23 janvier 12:50

      Bonjour, Aristide

      « la seule réponse est la surveillance médicale par un médecin qui connait son métier »
      Les médecins référents ne sont-ils pas supposés tous connaître leur métier ?

      « rien n’interdit la consultation de spécialistes si nécessaire »
      Comme savoir si c’est « nécessaire » lorsque tout semble aller normalement ?
      Qui plus est, pour consulter un « spécialiste », ne faut-il pas disposer pour cela d’une ordonnance du médecin référent, sauf à n’être pas remboursé par la Sécu ?


    • charlyposte charlyposte 23 janvier 13:04

      @Fergus
      Une bonne dose de Moderna en supp fera l’affaire !


    • Aristide Aristide 23 janvier 13:40

      @Fergus

      Les médecins référents ne sont-ils pas supposés tous connaître leur métier ?

      Étonnante question !!! Comme dans tous les domaines de la vie, il existe des exceptions, vous avez pu le constater à votre âge, non ? Il existe par exemple des insoumis qui ne voteront plus pour Mélenchon ... mais ce n’est pas la régle.

      Comme savoir si c’est « nécessaire » lorsque tout semble aller normalement ?

      On nomme cela le suivi médical, des analyses, des checkups…, et aussi les visites périodiques avec son médecin traitant qui vous surveille, il interprète les analyses, enfin, il fait son travail… . Et de plus, il est bon de suivre les campagnes de prévention… avec analyse ou examen. C’est un b-a-ba tout cela…

      Qui plus est, pour consulter un « spécialiste », ne faut-il pas disposer pour cela d’une ordonnance du médecin référent, sauf à n’être pas remboursé par la Sécu ?

      Cela dépend de la spécialité, pour la gynécologie, l’ophtalmologie, la psychiatrie et la pédiatrie par exemple, nul besoin. Et bien sûr nul besoin pour les ALD.


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 13:49

      @Fergus
      Bonjour, tant mieux pour vous si vous n’avez pas besoin de médicaments ! Et je peux que vous souhaitez que ça continue comme ça !
      on peut savoir si un médicament est un MPI. Et c’est aux médecins de s’en inquiéter avant de le prescrire : il existe depuis près de trente ans ce qu’on appelle « la liste de Beers », un document d’origine américaine qui recense les interactions médicamenteuses et qui fait autorité pour l’emploi ou non d’un médicament en gériatrie. Des listes équivalentes existent en France dans les hôpitaux et c’est aux médecins de faire « leur boulot ».... Ces listes sont en fait assez peu consultées ! d’où des prescriptions « pifométriques » !   
      Bonne journée


    • Fergus Fergus 23 janvier 15:26

      @ Dr Khadija Moussayer

      Merci pour votre réponse.
      J’ignorais l’existence de ce document, et je ne suis pas sûr que tous les médecins le connaissent ou se souviennent qu’il existe.
      Lorsque mon épouse ira voir son médecin  il la suit pour du diabète, de l’hypertension, du cholestérol et de l’arythmie cardiaque —, je lui suggèrerai de question le praticien à ce sujet.


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 15:43

      @Fergus
      Ci joint sur un site canadien  pour inf
                                                                                                                                                                                                                                                  
      Les critères de Beers sont régulièrement mis à jour . La dernière revue date de 2023 par la Société Américaine de Gériatrie et détaille les médicaments potentiellement inappropriés pour les personnes âgées. Basée sur une méta-analyse d’études exhaustives, elle détaille des recommandations pour une prescription adaptée et sécurisée pour les séniors. Les critères de Beers constituent une ressource essentielle pour les professionnels de la santé et les chercheurs.

      Ils visent à améliorer la sélection des médicaments pour réduire l’exposition des personnes âgées aux médicaments potentiellement inappropriés, éduquer les professionnels et les personnes elles-mêmes, et évaluer la qualité des soins.
      Ils s’appliquent aux adultes de 65 ans et plus, sauf en situation de soins palliatifs et en fin de vie.

      Les critères prennent en considération :

      • la molécule ou la classe de molécule elle-même qui peut être inapproprié comme les antihistaminiques de première génération
      • les interactions médicament-maladie ou médicament-syndrome
      • les médicaments à utiliser avec prudence chez les personnes âgées
      • les interactions médicamenteuses potentiellement importantes sur le plan clinique qui devraient être évitées chez les personnes âgées
      • et les médicaments à éviter ou dont la posologie nécessite d’être réduite en fonction des niveaux de fonction rénale chez les personnes âgées
      • ils rappellent enfin les médicaments à fortes propriétés anticholinergiques

    • Lynwec 23 janvier 16:28

      @Fergus

      Les Guignols l’ont pourtant bien expliqué par l’intermédiaire du docteur Sylvestre, à propos des effets secondaires « en boucle » des médicaments admis à la commercialisation par nos « bienveillants » services de santé (HAS)...
      https://www.youtube.com/watch?v=pL5_p-tnA-g

      Pour le patient, je ne sais pas, mais des bénéfices, il y en a, c’est sur, pour l’industrie pharmaceutique...
      Résumé (ironique, si peu...) :
      Le traitement du diabète de votre femme lui donne de l’hypertension, mais, ça se soigne, avec un médicament qui n’a qu’un inconvénient mineur, il donne du cholestérol... On le soigne, ce qui produit de l’arythmie mais celle-ci est soignée par une molécule miracle, qui fortuitement, donne...du diabète...

      Suivez un peu, c’est pourtant simple...de se faire de la thune...


    • cevennevive cevennevive 23 janvier 16:48

      @Lynwec, bonjour,

      « Le traitement du diabète de votre femme lui donne de l’hypertension, mais, ça se soigne, avec un médicament qui n’a qu’un inconvénient mineur, il donne du cholestérol... On le soigne, ce qui produit de l’arythmie mais celle-ci est soignée par une molécule miracle, qui fortuitement, donne...du diabète... »

      Je crains bien que vous n’ayez raison...
      J’ai eu un gros chagrin à cause de la mort d’une proche, qui avait enfourché ce genre de manège infernal, exactement le même que celui que vous décrivez.
      Son pilulier était comme une pharmacie ambulante.

      En ce qui me concerne, juste des extraits thyroïdiens car j’y suis obligée.
      Mais chaque fois que je vais chez mon médecin traitant pour me les faire prescrire, je me fais un peu brocarder car je suis hypertendue, j’ai du cholestérol, et je lui oppose toujours un refus de traiter cela.
      J’ai 79 ans, point de « gras » nulle part, je me soigne avec des huiles essentielles, et je suis très frugale.
      Mais j’admets que j’ai de la chance. 


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 18:17

      @Lynwec
      C’est pas faux comme dirait le Dr Sylvestre ! 


    • Legestr glaz Legestr glaz 23 janvier 19:22

      @Fergus

      copié-collé : «  La question, d’ordre général, est donc : comment déceler un MPI quand tout semble fonctionner à peu près normalement, malgré l’existence de plusieurs maladies chroniques ? »

      Vous ne faites pas dans l’oxymore Fergus ? ... Tout semble fonctionner à peu près normalement, malgré l’existence de plusieurs maladies chroniques....

      Ce sont, par conséquent, des maladies qui ne provoquent pas de dysfonctionnements ? De quel genre de maladies chroniques s’agit-il ? 


    • Legestr glaz Legestr glaz 23 janvier 23:31

      Fergus

      Votre femme, malheureusement, est en mauvaise santé. Visiblement son réseau vasculaire est en mauvais état et il a subi les foudres du stress oxydatif.

      . .. « Tout le monde ne le sait pas, mais l’obésité abdominale est plus dangereuse que du gras logé ailleurs, dans les cuisses ou les fesses par exemple. Une bombe à retardement pour notre santé. Cette »graisse viscérale« est un vrai facteur de risque notamment pour le diabète de type 2 et les maladies cardio-vasculaires ».

      Or, certaines personnes peuvent afficher un poids dans la norme (IMC entre 18 et 25), et avoir de la graisse plus particulièrement concentrée sur l’abdomen. « Pour bien prendre son tour de taille, il faut avoir les pieds bien à plat. Avec un mètre ruban, on prend la mesure à la fin d’une respiration normale. Pas d’ inspiration forcée ni d’expiration forcée. » À partir de 80 cm chez une femme, 94 cm chez un homme, le tour de taille présente des risques pour la santé. Encore plus, évidemment, quand il est combiné à un IMC supérieur à 25. »...

      Avoir une masse grasse idéale n’est pas seulement esthétique : cela peut également réduire le risque de nombreuses maladies. Un pourcentage de masse grasse élevé peut conduire une hypercholestérolémie et à l’augmentation de la pression artérielle. Au long terme, cela augmente considérablement le risque d’accident vasculaire cérébral ou de maladie cardiaque. En outre, chez les hommes, un pourcentage de masse grasse élevé peut causer une dysfonction érectile.

      A vos mètres .....


      ... " La validité de l’IMC comme facteur prédictif de la morbidité a aussi été remise en cause dans ses applications chez les femmes. Les femmes ont souvent une répartition de la graisse différente de celle des hommes ; de plus, elle peut varier selon que les femmes soient pré ou post-ménopausées.


      Dans la cohorte de femmes post-ménopausées présentant une maladie coronarienne, « Heart and Estrogen/Progestin Replacement Study », les auteurs ont observé que l’IMC tout autant que la circonférence de la taille étaient en corrélation avec une mortalité accrue, cependant, ils ont relevé que la circonférence de la taille constituait un facteur prédictif plus sûr que l’IMC pour déterminer le risque que survienne un accident cardiovasculaire.

      Dans l’étude « Nurses’ Health Study », le rapport taille-hanche et la circonférence de la taille étaient à la fois indépendamment et fortement associés à un risque plus élevé que celui couramment admis de maladie coronarienne et ce, même chez la femme dont l’IMC est de 25 kg/m2 ou moins.


      Enfin, les auteurs de la « Paris Prospective Study » signalaient que le diamètre sagittal, c’est-à-dire l’obésité abdominale, était le seul indicateur significatif de mortalité cardiovasculaire chez les sujets de l’étude.


  • xana 23 janvier 12:08

    Je ne fais pas de mon cas une généralité.

    Mais à 75 ans je ne prends AUCUN médicament et je crois être en excellente santé.

    Depuis la soi-disant pandémie (dont j’ai entendu parler mais qui ne m’a pas affecté sauf par les diverses interdictions administratives) je ne fais plus confiance en la médecine ni les médecins, un peu trop soumis aux médias et aux laboratoires. J’ai décidé de ne plus me faire soigner quoiqu’il puisse m’arriver.

    A mon âge je sais que je n’ai plus longtemps à vivre, et je ne veux pas commencer à confier ma santé à des gens en lesquels je n’ai plus confiance. Je mourrai, mais chez moi et sans intubation ou Dieu sait quoi pour me prolonger une vie devenue inutile.

    Mes proches savent que je n’accepterai pas l’hospitalisation ni la visite de médecins. Et qu’ils ne m’y forceront pas, car j’ai les moyens de me défendre même contre eux au besoin.


    • Fergus Fergus 23 janvier 12:53

      Bonjour, xana

      « A mon âge je sais que je n’ai plus longtemps à vivre »

      Au contraire : plus vous avancez en âge, plus votre espérance de vie  y compris en bonne santé augmente !


    • charlyposte charlyposte 23 janvier 13:00

      @Fergus
      LOL smiley


    • xana 23 janvier 13:11

      @Fergus
      Je veux dire que je considère ce qui me reste à vivre comme du bonus.
      Ne jouons pas sur les mots, merci.


    • Aristide Aristide 23 janvier 13:25

      @Fergus

      plus vous avancez en âge, plus votre espérance de vie  y compris en bonne santé  augmente !

      Non, l’espérance de vie en fonction de l’age est de plus en plus faible au cours du vieillissement, c’est assez naturel d’ailleurs. Voilà le tableau de l’INSEE

      Pour 2023, l’espérance de vie 
        à la naissance c’est 80 ans,
        à 1 an c’est 79,4 ans
        ...
        à 60 ans c’est 23,7 ans
        à 65 ans c’est 19,8 ans


    • Eric F Eric F 23 janvier 13:44

      Disons que si on est en bonne santé à 70 ans, on a de meilleure probabilité de vivre plus longtemps de manière autonome que si on commence à additionner les pathologies.
      Méfiance quand même sur le choix de ne pas se faire suivre, mieux vaut détecter le plus en amont les signes avant-coureurs, il y a des ’’pathologies silencieuses’’ qui sont des bombes à retardement (fragilités cardiaques, embolies asymptomatiques, etc.).


    • Aristide Aristide 23 janvier 13:49

      @Eric F

      Lapalisse en médecine. 


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 13:51

      @Fergus
      BIEN DIT !


    • Fergus Fergus 23 janvier 13:55

      @ Aristide

      Vous ne comprenez pas le sens de mon propos :
      Le fait est  c’est une évidence statistique que « plus l’on avance en âge, plus l’espérance de vie augmente » relativement à l’âge moyen des décès.
      C’est ainsi qu’un homme de 80 ans en bon état physique a de très bonnes chances d’aller bien au-delà de l’âge moyen du décès des hommes qui se situe à 85 ans !
      Et plus encore pour celui de 83 ans dont l’espérance de vie statistique  que je ne connais pas  est probablement portée à 90 ans ou plus.


    • pemile pemile 23 janvier 14:02

      @Fergus « Vous ne comprenez pas le sens de mon propos »

      Il ne veut surtout pas le comprendre, mais les chiffres qu’il donne le confirme, 80, 80.4, 83.7, 84.8


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 23 janvier 14:07

      @Fergus
       
      ’’ plus vous avancez en âge, plus votre espérance de vie — y compris en bonne santé — augmente ! ’’
      >
       « Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir. Autrement dit : plus ça rate, plus on a de chances que ça marche »
       Merci, Pr Shadoko !


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 14:40

      @Eric F
      Je suis d’accord avec votre commentaire, sinon une fois qu’on a tout dénigré : les labo, le capitalisme, les médecins « tous des incapables », les autres... Qu’est ce qU’on.fait concrètement !!!


    • Lynwec 23 janvier 14:50

      @Fergus

      Mode asticotage ON

      (« en même temps », comme dit souvent votre idole/des vieux/, on ne se fait pas asticoter sans raisons...)

      "C’est ainsi qu’un homme de 80 ans en bon état physique a de très bonnes chances d’aller bien au-delà de l’âge moyen du décès des hommes qui se situe à 85 ans !
      Et plus encore pour celui de 83 ans dont l’espérance de vie statistique — que je ne connais pas — est probablement portée à 90 ans ou plus."

      Jacques II, seigneur de La Palice n’eut pas mieux dit (encore qu’on a beaucoup exagéré/imaginé sa participation dans la création de la fameuse lapalissade...)

      A contrario, eussiez-vous pu nous dire, si la démonstration ne se suffisait en elle-même, les hommes morts avant 80 ans ont nettement moins de chances d’aller au-delà...même en y mettant beaucoup de bonne volonté...

      Bah si, en fait, au-delà, ils y sont, à ce qu’on dit...


    • Xenozoid Xenozoid 23 janvier 14:50

      @Dr Khadija Moussayer

       Qu’est ce qU’on.fait concrètement !!!

      ben la guerre comme avant, et puis une société basé par la compétition ne feras jamais rien de plus, j’ai travailler dans le soin, c’est tres guerrier baser sur la hierachie dicté par des diplomes et des prix rien à voir avec avec le soin ou l’empathie ou la qualité de la vie, tout est rémunéré , avec des convention et les institutions d’assurance les même qui comme les banques sont au centre....on est dans un system ,une maffia, ou le client est la victime et les assurances le terroriste


    • Fergus Fergus 23 janvier 15:18

      Oups ! Erreur, lire :

      C’est ainsi qu’un homme de 75 ans en bon état physique a de très bonnes chances d’aller bien au-delà de l’âge moyen du décès des hommes qui se situe à 80 ans !

      Et plus encore pour celui de 78 ans dont l’espérance de vie statistique 
       que je ne connais pas  est probablement portée à 85 ans ou plus !

      Désolé pour cette erreur.


    • Fergus Fergus 23 janvier 15:20

      @ Lynwec

      Ce n’est pas de l’« asticotage », c’est un constat statistique sérieux que connaissent bien les démographes et les gérontologues !


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 15:25

      @xana
      Bonjour,
      Vous m’avez bien l’air d ;être en bonne santé... donc vous ne pouvez pas dire que ... vous n’avez plus longtemps à vivre ! Ne soyez pas si pressé ! Sinon, je suis d’accord avec vous que vous avez le droit de vivre comme vous l’entendez et donc refuser l’acharnement thérapeutique !


    • pemile pemile 23 janvier 16:29

      @Dr Khadija Moussayer « Vous m’avez bien l’air d ;être en bonne santé »

      Xana nous a annoncé en septembre 2020 avoir un cancer, déclare aujourd’hui ne plus faire confiance en la médecine et être en bonne santé, comprenne qui pourra ?


    • Aristide Aristide 24 janvier 12:48

      @Fergus

      Les mots ont un sens et l’espérance de vie n’est pas défini par moi, mais par l’INSEE :

      Définition
      L’espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d’une génération fictive soumise aux conditions de mortalité par âge de l’année considérée.

      C’est un cas particulier de l’espérance de vie à l’âge x, c’est-à-dire le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de cet âge x dans les conditions de mortalité par âge de l’année.

      Après, vous pouvez donner le sens que vous voulez… c’est votre problème. Vous avez écrit : « Au contraire : plus vous avancez en âge, plus votre espérance de vie — y compris en bonne santé — augmente ! ». Ce qui est faux .... C’est l’inverse, plus vous avancez en âge, plus votre espérance de vie diminue ...  Assez naturel que plus on vieillit, plus on se rapproche de l’échéance ... et que le nombre d’années diminue ...

    • Aristide Aristide 24 janvier 12:55

      @Fergus

      C’est ainsi qu’un homme de 75 ans en bon état physique a de très bonnes chances d’aller bien au-delà de l’âge moyen du décès des hommes qui se situe à 80 ans !

      Ce n’est pas l’espérance de vie ...

      Et plus encore pour celui de 78 ans dont l’espérance de vie statistique  que je ne connais pas  est probablement portée à 85 ans ou plus !

      Non, l’espérance de vie à 78 ans est de 7 ans si on prend votre hypothèse d’âge moyen de décès à 85 ans pour les personnes ayant atteint 78 ans (78 + 7). 

      Simple quand on veut ....


  • Aristide Aristide 23 janvier 13:15

    Comme pour tout, il s’agit de la dose, c’est la dose qui fait le poison !!!! Eh bien sûr aussi la nécessité...

    C’est le mauvais usage ou l’usage abusif qu’il faut éviter. Pour le reste, les médecins sont pour la grande majorité, je dirais même la quasi-totalité, des personnes responsables dans leurs prescriptions.

    De plus, chacun est capable de choisir de s’en passer, personne n’est obligé. Malheureusement, certaines personnes n’ont pas le choix et passent par les médicaments pour conserver un minimum de confort de vie.


  • Eric F Eric F 23 janvier 13:33

    Merci, docteur, pour cet article argumenté. Effectivement, la sur-prescription est une calamité dans notre pays, on consomme 4 fois plus de médicaments par personne que dans certains pays voisins, le corps médical dans son ensemble va dans ce sens, mais aussi les patients souvent ’’demandeurs’’. Et ça empire avec les téléconsultations, certains accumulent les consultations jusqu’à obtenir tel médicament ou tel arrêt maladie.

    Ma belle mère était hypocondriaque et avait des ordonnances longues comme le Vidal. Arrivant en Ehpad, ils ont arrêté la plupart de la médication, et elle s’en est trouvé bien mieux les dernières années.

    La décision du gouvernement de doubler la ’’franchise’’ par médicament berne les ’’petits consommateurs’’ avec une mutuelle de base (ou, pire, sans mutuelle). Les surconsommateurs sont souvent couverts pour la totalité, 10 millions de Français sont couverts par les ’’100%’’ ALD, L’AME (également 100ù sans avance) est un autre aspect..


    • Aristide Aristide 23 janvier 13:47

      @Eric F

      J’aime bien tous ces spécialistes de la médecine… Pour la consommation de médocs, il vaut mieux aller à la source que d’écouter les spécialistes auto-proclamés. 


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 16:53

      @Eric F
      pour aller dans votre sens, les mauvaises habitudes ont la vie dure en Fance, un des plus gros consommateurs au Monde de tranquilisants. En Hollande, 60 % des consultations ne donnent pas lieu à prescriptions de médicaments. en Suède aussi, les médecins donnent très peu de médicaments à leurs patients


    • Eric F Eric F 23 janvier 18:14

      @Aristide
      Effectivement, le chiffre de ’’5 fois plus’’ porte en fait sur les prescriptions d’antibiotiques aux enfants (lien)  ’’ Les médecins français prescrivent des antibiotiques à cinq fois plus d’enfants qu’aux Pays-Bas. Et des corticoïdes à 20 fois plus d’enfants qu’en Norvège’’

      En regardant suite à votre lien, la France fortement surconsommatrice de médicaments a quand même réduit progressivement (lien) ’’La consommation médicamenteuse française par habitant diminue fortement depuis plusieurs années. Entre 2004 et 2019, elle a baissé de 16 % alors qu’elle augmentait de 27 % en Allemagne’’, mais nous restons très au dessus des Pays-Bas notamment.
      Nous conservons une surconsommation sur certains produits tels que les psychotropes, et dernièrement il y a eu alerte sur une hausse de ces prescriptions chez les enfants.


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 18:19

      @Aristide
      YES !!!!


    • Aristide Aristide 24 janvier 13:14

      @Eric F

      Un monde parfait n’existe pas ... C’est bizarre la tendance à insister pour conforter cette idée saugrenue que nous serions champions de la surconsommation de médicaments.

      Nous sommes au 15ᵉ rang des dépenses de médicaments en ppa, entre la Norvège et la Suède, et bien derrière l’Allemagne qui dépense 19% de plus !!!

      Ce bashing permanent est éreintant. La vision catastrophique portée par les uns (RN) ou les autres (LFI) pour décrire la France comme un pays à l’agonie socialement, économiquement, culturellement, …, est assez fatigante.

      Peut-être serait-il utile de réfléchir à cette locution : « Quand je me regarde je me désole, quand je me compare je me console » 


    • Aristide Aristide 24 janvier 13:23

      @Dr Khadija Moussayer

      un des plus gros consommateurs au Monde de tranquilisants.

      Une seule réponse, un beau dessin  extrait de cela Qui sont les plus gros consommateurs d’antidépresseurs ?

      en Suède aussi, les médecins donnent très peu de médicaments à leurs patients. 

      Nous devrions être fier, car nous sommes dans le même cas !!! Voir les dépenses de médicaments en ppa !!!


    • Aristide Aristide 24 janvier 13:53

      @Aristide

      Pour les tranquillisants, je n’ai trouvé que cela.

      Construit à partir des statistiques de l’OCDE en 2020, 14ᵉ, loin d’être les champions !!!


    • Eric F Eric F 24 janvier 17:57

      @Aristide
      Nous surconsommons globalement moins qu’il y a vingt ans, c’est en effet positif (même que l’Allemagne nous a doublé sur ce point, cocorico), mais cela se poursuit sur certains produits selon les catégories d’âge. Ce n’est pas du misérabilisme social que de le relever, le gouvernement va dans ce sens en prétextant qu’il faut réduire cette consommation pour relever la ’’franchise’’ par paquet).


  • Lynwec 23 janvier 14:50

    On souffrira d’autant plus de maladies « auto-immunes » qu’on se sera fait consciencieusement pfizeriser à répétition..destruction du système immunitaire oblige...

    Vous l’entendez bien, en bruit de fond, le jackpot pharmaceutique ?


  • Brunehaut 23 janvier 15:16

    Bonjour. Je voudrais juste témoigner en tant que fille de deux octogénaires.

    Pour des raisons diverses ( carences nutritionnelles pendant leur croissance, professions physiquement pénibles au cours de leur vie et, bien sûr, usure du corps avec le temps ), mes parents souffrent de douleurs chroniques qui sont très mal, très peu soulagées par les médicaments. Une fois la morphine exclue sur la durée, il leur reste à supporter au jour le jour des souffrances liées à l’arthrose sévère et à des pathologies dégénératives du squelette qui dégradent considérablement leur qualité de vie. Sans compter les effets secondaires de médicaments peu efficaces.

    J’ai constaté deux choses. D’une part, il semble régner chez pas mal de médecins un certain fatalisme face aux maux du grand âge : « que voulez-vous ! Il ne faut pas vieillir ! » ; « une radio, à votre âge, ce n’est pas vraiment nécessaire ... Et puis, ça coûte cher ! ».

    D’autre part, je m’étonne beaucoup que la recherche ait si peu investi le champ de la gériatrie et notamment du traitement de la douleur alors que la population est appelée à vieillir. Parce que les médecins ne semblent disposer que d’un nombre limité de médicaments aux effets discutables ...

    Quant à l’alternative des produits naturels ( phytothérapie ), c’est décidément la médecine des bien portants. Alors que faire ?


    • Lynwec 23 janvier 16:19

      @Brunehaut

      La recherche investit beaucoup plus dans le « comment tuer efficacement » que dans le « comment soigner et rendre les gens heureux » (ce n’est pas en leur prenant tout, Klaus, vous vous fourvoyez, mais on comprend très bien pourquoi...)

      La médecine asiatique traditionnelle visait à éviter que les gens soient malades, la médecine occidentale cherche plutôt à les rendre malades et se faire des c... en or en soignant...un peu...mais pas trop, faudrait pas qu’ils guérissent, quand même...

      Ce n’est pas pour rien qu’on a plus ou moins (ça revient au même en pratique) quasiment interdit en fRonce l’herboristerie...au profit de la chimie bien plus lucrative (saletés de plantes qu’il suffit de connaître et de ramasser...et nos actions, alors ?)


    • charlyposte charlyposte 23 janvier 16:45

      @Lynwec
       smiley


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 23 janvier 18:25

      @Brunehaut
       Bonsoir, je comprends votre amertume. La gériatrie est une science relativement neuve : la spécialité n’esiste en France que depuis 2003 ou ,2004 et on a beaucoup de retard à combler, y compris dans le traitement de la douleur/


    • Eric F Eric F 23 janvier 18:39

      @Brunehaut
      Certaines pathologies liées à l’usure des articulations ou dégénératives ne connaissent aucun traitement réparateur, seulement des atténuateurs d’effet et anti-douleurs. D’où, sur ce point, le fatalisme des médecins que vous mentionnez.
      J’ai connu dans ma famille le cas inverse de ’’faux espoirs’’, avec notamment opération pour remplacement de prothèse sans effet puisque l’os était fragilisé, ou d’onéreuses molécules prétendument miracles. 
      D’accord avec ce que vous écrivez à propos de la douleur, on entend parfois l’argument ’’il ne faut pas qu’il y ait accoutumance’’, mais à un âge avancé, parfois il faut passer outre si aucun autre produit ne soulage.


  • Matlemat Matlemat 23 janvier 15:17

     Merci pour cet article, comment faire pour convaincre les personnes proches de prendre moins de médicaments quand on est pas médecin ?

     Comment trouver un bon médecin ? dans mon secteur tous refusent de prendre

    de nouveaux patients.


    • xana 23 janvier 15:36

      @Matlemat
      S’ils veulent crever en prenant des dizaines de médocs inutiles, popurquoi voudriez-vous vous y opposer ?


    • charlyposte charlyposte 23 janvier 16:47

      @Matlemat
      Il faut faire comme moi...n’avoir aucun médecin et une carte vitale que je vais sûrement vendre au plus offrant smiley


    • Matlemat Matlemat 23 janvier 18:02

      @xana
       Quand ce sont des proches à qui l’ont tient de plus en plus gavés de médocs avec l’âge.


    • Matlemat Matlemat 23 janvier 18:04

      @charlyposte
       Je ne coûte pas très cher à la sécu non plus, le meilleur médicament c’est une alimentation saine et un peu d’activité.


    • charlyposte charlyposte 23 janvier 18:14

      @Matlemat
      J’ai même stoppé le poisson et les crustacés....trop de résidus divers et variés selon certaines sources smiley


    • charlyposte charlyposte 23 janvier 18:47

      @Matlemat
      PS : sauf le poisson en eaux froides, type Cabillaud et Flétan....


    • Matlemat Matlemat 23 janvier 19:59

      @charlyposte
       c’est vrai pourtant le professeur Joyeux recommande du poisson deux fois par semaine, des poissons jeunes qui n’ont pas trop accumulés de saloperies.

       De la sardine plutôt que du thon et du saumon, par exemple, la sardine n’est pas carnassier.


  • xana 23 janvier 15:33

    Comment cela se pasait du temps de Molière ?

    Les gens cherchaient comme de nos jours à survivre. A l’époque il n’y avait que les saignées et les toiles d’araignées de disponibles.

    La seule vraie alternative était de ne pas se faire soigner...

    .

    De nos jours, à tort ou à raison, les gens croient en la médecine.

    Ils se font injecter n’importe quoi.

    S’ils en meurent on dira « c’est la faute à pas de chance ».

    S’ils survivent on dira admiratif : « C’est grâce au médicament »...

    .

    Eh bien moi je n’ai plus aucune confiance.

    Mais je vous laisse vous faire injecter n’importe quoi. C’est votre droit, comme le suicide.

    Moi je ne mets plus les pieds dans un hôpital ni dans n’importe quoi de médicalisé. Ca ne m’empêchera pas de mourir, mais vous non plus !


  • xana 23 janvier 15:34

    C’est marrant de voir les gens se faire « soigner » pour le cancer putôt que de vivre normalement. Mais si c’est leur choix...


    • Matlemat Matlemat 23 janvier 18:06

      @xana
       C’est pas marrant de voir quelqu’un qu’on aime se faire prescrire des traitements expérimentaux préventifs contre le cancer sans aucune aide pour la faire arrêter de fumer.


  • xana 23 janvier 15:38

    Et c’était marrant de voir mos vieux se faire intuber par peur du coronacircus...

    Pauvre humanité, malade de son adoration pour Big Pharma.


  • zygzornifle zygzornifle 23 janvier 16:58

    Les toubibs, les labos, les pharmaciens et les politiques (enveloppes bien garnies) ont besoin du pognon des vieux donc médocs matin midi et soir, ensuite c’est les pompes funèbres qui se gavent et le gouvernement avec les successions .... 


    • charlyposte charlyposte 23 janvier 17:04

      @zygzornifle
      Sans oublier que les médocs passent ensuite par la case WC en polluant nos fleuves et nos rivières....faune et flore comprise smiley


  • cétacose2 23 janvier 17:30

    Ne pas oublier que l’on doit à la mère Buzin l’interdiction de l’homéopathie ,la seule médecine qui soigne sans faire crever.....


  • pasglop 23 janvier 17:53

    Un cas particulier sans doute :

    Une femme de 93 ans entre en EHPAD en raison d’une perte d’autonomie.Selon son médecin traitant, pas de traitement régulier pour quoi que ce soit, pas de suivi spécifique utile.

    Arrive le médecin « attitré » et néanmoins extérieur de l’EHPAD en question : au bout d’un mois, établissement d’une ordonnance allant d’un traitement anti-glycémique, anti-cholestérol, bêta-bloquants, anxiolytiques et j’en passe.Le tout pour la coquette somme de 200€ par mois. Le cirque a duré six mois.

    Une exception ?


    • Eric F Eric F 23 janvier 18:25

      @pasglop
      Si on cherche que les personnes très âgées aient leurs ’’paramètres’’ dans la norme des personnes de vingt ans de moins, alors il faut administrer tous ces médicaments, qui bien sur auront des effets contradictoires et incompatibilités. Cela relève d’une forme d’acharnement médical.
      A un âge très avancé, il faudrait se concentrer sur les pathologies ayant des risques sévères à court terme, et la douleur.


    • roby roby 23 janvier 18:26

      @pasglop
      Non ce n’est hélàs pas une exception !

      D’ailleurs ces types de comportements commencent à se généraliser !


    • pasglop 23 janvier 18:43

      @Eric F
      Oui et en l’occurrence il n’y avait rien à soigner, si ce n’est les conséquences de la perte d’autonomie et le côté psychologique qui en découle.


    • pasglop 23 janvier 18:50

      @roby
      M’étonne pas, et personne ne voit rien .
      Ni le famille, ni l’administration de l’EHPAD, ni la sécu...


  • chantecler chantecler 24 janvier 08:02

    J’apprécie beaucoup cet article .

    Je pense que l’histoire des patients qui exigeraient de plus en plus d’ ordonnances copieuses tient de moins en moins la route .

    Par contre ce sont effectivement les médecins qui sont prescripteurs .

    Donc responsables de ce que la pharmacie vous octroie .

    Qui elle aussi pousse aussi à la consommation .

    Pour ma part je constate le peu de temps que le médecin a à consacrer dans une consultation de base .

    Déjà pour écouter le but de la visite .Et abréger le temps de consultation de la carte vitale .

    Puis pour rédiger l’ordonnance .

    Laquelle est le l’ai constaté souvent un mélange , une synthèse d’une autre synthèse d’ordonnances venant de plusieurs sources différentes qui peuvent remonter à des années ..

    Que l’on arrive à des incompatibilités et des surdosages : rien d’étonnant .

    Les médecins ne sont pas des ânes , j’en suis persuadé , mais ils sont pressés , n’ont plus le temps .

    Les patients affluent , attendent dans les cabinets ad hoc de plus en plus longtemps et les médecins ne disposent plus du temps nécessaire par malade pour faire correctement leur travail .

    Du coup il y a un doute , une anxiété et le patient chez lui va tenter de faire une synthèse , une cuisine ,des différentes prescriptions qu’il a accumulées souvent au détour d’autres consultations improvisées par exemple au passage aux urgences ou d’autres consultations de spécialistes , qui ont souvent la main lourde .

    Cette notion de médecin formation en médecine interne qui chapeauterait tout ça et remettrait ordre , logique et connaissances objectives et à jours dans les ordonnances me plait bien .

    Par ailleurs si la médecine se contentait de soigner sans avoir la prétention « de tout guérir » , car à partir d’un certain âge nous sommes confrontés à des pathologies chroniques , ça me conviendrait tout à fait .

    Je n’attends plus des miracles de ladite médecine , pas plus des prophètes .

    Par contre j’admets que de nombreuses pathologies existent et que nous en subissons les symptômes qui nous poussent à consulter ..


    • Dr Khadija Moussayer Dr Khadija Moussayer 24 janvier 08:28

      @chantecler
      Bonjour,
      merci beaucoup pour votre commentaire et l’appréciation que vous portez sur mon article : ça fait toujours plaisir !


    • Legestr glaz Legestr glaz 24 janvier 08:36

      @chantecler

      copié-collé : ... « car à partir d’un certain âge nous sommes confrontés à des pathologies chroniques »....

      Ce n’est pas le cas pour tout le monde. Il n’est pas du tout certain qu’avec l’âge des pathologies chroniques s’installeront. Pas du tout. Ce sont de mauvaises habitudes de vie, sur du temps long, donc cumulatives, qui amènent les pathologies chroniques. 

      L’âge ne fait rien à l’affaire, rien n’est inéluctable. Mais, évidemment, si l’on néglige sa santé, et si, surtout, on ne sait pas ce qui nous rend malade, alors oui, les mauvaises habitudes de vie vont produire des dégâts dans l’organisme.


    • Legestr glaz Legestr glaz 24 janvier 08:45

      @chantecler

      Peut-on se poser, sans jugement de valeur, ce qu’ont en commun les personnes du 3ème âge figurant sur la photographie ? Il y a fort à parier que pratiquement tous ces seniors présentent des pathologies chroniques, mais, celles-ci, ne sont pas liées à l’âge, d’autres facteurs expliquent cette situation. 

      https://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-saint-avold-creutzwald/2015/05/14/la-belote-apres-le-tricot


    • Eric F Eric F 24 janvier 09:27

      J’ai un jour entendue une vérité sortir de la bouche d’un enfant, disant que si les cheveux blanchissent et tombent, ça doit aussi s’user à l’intérieur. Donc effectivement il y a une usure progressive de l’organisme, inéluctable même si on peut en réduire l’ampleur avec une meilleure hygiène de vie. Il y a aussi une part de loterie, certains naissent avec une santé de fer, d’autre plus fragiles, tout n’est pas lié au mérite dont se targuent certains.


    • Legestr glaz Legestr glaz 24 janvier 09:38

      @Eric F

      L’ÉPIGÉNÉTIQUE FAIT TOUTE LA DIFFÉRENCELe fonctionnement des gènes enfermés dans les cellules d’un individu peut subir des modifications en fonction des conditions environnementales. C’est le domaine de l’épigénétique.

    • Legestr glaz Legestr glaz 24 janvier 09:54

      @Eric F

      Oui, l’âge avançant, l’organisme humain produit moins de tout : moins d’hormones, moins d’enzymes, moins d’anti-oxydants, etc.

      Oui, l’âge avançant, la puissance de notre système immunitaire décline.

      Oui, l’âge avançant nos cellules atteignent progressivement la limite de Hayflick.

      Oui, nous ne naissons pas égaux devant la génétique. Mais l’épigénétique nous enseigne que nous ne mettrons pas nécessairement en oeuvre tous nos gènes. L’environnement extérieur fera toute la différence.

      Non, les pathologies chroniques ne sont pas nécessairement au programme des personnes qui prennent de l’âge. Mais les « informations » ont beaucoup de mal à circuler concernant ce qui convient de faire pour notre santé.

      Par exemple qui connait le « 4-hydroxy-2-hexenal (4-HHE) », un aldéhyde lipidique doté de puissantes propriétés électrophiles capables d’interférer avec de nombreux processus physiopathologiques ? D’où vient-il ? Et bien : Le -4-hydroxy-2-hexenal est un produit neurotoxique de l’oxydation de l’acide docosahexaénoïque (22:6 ; n-3).
      Le 4-hydroxy 2-hexenal peut provoquer une inflammation chronique et former également des adduits avec des macromolécules cellulaires, contribuant finalement à la pathologie des maladies dégénératives.

      Malgré toute la publicité qui est faite au sujet des « omega3 », il apparait que l’oxydation de ceux-ci soit délétère pour la santé, selon la manière dont ces omega3 sont consommés. La « publicité » « riche en omega3 » est donc à « questionner » ! Qui le fait ? 


    • chantecler chantecler 24 janvier 09:54

      @Legestr glaz
      Mais oui, mais oui ,vous avez raison : « l’âge ne fait rien à l’affaire » mais à partir d’un certain trajet , d’un certain nombre de printemps , où l’on a accumulé un certain nombre de facteurs pathogènes,parfois de stress , ceux ci débouchent sur des pathologies chronique , des « longues maladies » , gênantes, invalidantes , handicapantes , qu’il faut bien traiter car nous n’avons pas le choix pour continuer à vivre ,et parce qu’il est bien difficile de revenir en arrière et de retrouver la virginité d’un organisme de nouveau né .

      Vous pouvez pinailler comme d’habitude , et nous fournir des grandes explications scientifiques , il n’ est pas moins vrai que nous nous retrouvons avec des maladies et des pathologies dont qu’il faut bien trouver des solutions pour en effacer les symptômes les plus gênants et handicapants .

      Nos organismes fatiguent et se détériorent , ont été agressés dans la durée ,et avec les conditions de vie , sans parler du terrain (il y a des familles de cardiaques , de détériorations neurologiques ,de diabétiques , de cancers qui apparaissent ) avec ce que j’appelle l’âge qu’il est quasi impossible d’éviter .

      Il en est ainsi .

      Maintenant vous pouvez être dans le déni et nous fournir des explications savantes à chaque cas particulier .

      Je pensais ce matin un peu avec nostalgie, au Dc Dupagne qui a tenu une rubrique médicale ici sur ce site il y a quelques années ,qui était assez pragmatique .

      Il partait de son expérience de soignant , de médecin , de ses connaissances pratiques et pas du théorique cad : , comment soigner , les choix , et pas comment guérir ou éviter à coup sûr sans être jamais confronté à la maladie .

      Je ne parle pas de la médecine préventive mais de ceux qui écrivent des opus « comment rester en bonne santé » qui peuvent par ailleurs donner de bonnes informations .


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 24 janvier 10:29

      @Legestr glaz
       bonjour,
       
       Dans quoi SVP, trouve-t-on du « -4-hydroxy-2-hexenal

       » ?


    • Legestr glaz Legestr glaz 24 janvier 10:33

      @chantecler

      Vous parlez de « déni » de ma part ? Je pense, simplement, que vous manquez cruellement d’informations, comme une majorité de personnes puisque la douce musique publicitaire nous amène à consommer certains produits, « bons pour la santé ». 

      Savez-vous qu’il se produit, dans l’organisme humain, chaque jour, des milliards de réactions chimiques ? Parmi celles ci certaines sont bénéfiques à l’organisme, d’autres ne le sont pas, elles seraient même totalement nocives !

      Le but de la manoeuvre, pour rester en bonne santé, c’est donc de faire produire à notre organisme moins de réactions chimiques entrainant la production de molécules délétères pour lui. Il existe une multitude de molécules toxiques que notre organisme produit, par réactions chimiques. Et l’une des réactions chimiques la plus étudiée, qui a fait l’objet d’une pléthore d’études scientifiques, est celle du glucose avec les protéines.

      Parce que le glucose aime beaucoup se lier au groupement amine des protéines. Le glucose a donc une très grande affinité pour les protéines. Ainsi, plus le taux sanguin de glucose est élevé et plus la réaction chimique entre glucose et protéines sera importante et plus de molécules toxiques seront produites lors de celle-ci. Cette réaction chimique s’appelle « glycation non enzymatique des protéines ». Ainsi, chanteclerc, une personne ayant moins de glucose dans la circulation sanguine produira moins de molécules toxiques qu’une autre ayant une glycémie élevée. La première aura une bien meilleure santé que la seconde. 

      Les « AGEs » ne sont pas des molécules « imaginaires » chantecler. C’est bien votre manque d’informations qui vous fait écrire que je suis dans le « déni » ! 

      « Advanced Glycation End Products and Risks for Chronic Diseases : Intervening Through Lifestyle Modification »

      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6600625/


    • Legestr glaz Legestr glaz 24 janvier 10:40

      @Francis, agnotologue

      Le 4HHE est le produit de l’oxydation des omega3. 

      ... « La peroxydation lipidique de l’acide docosahexaénoïque (22:6 ; n-3) (DHA) est élevée dans le SNC (système nerveux central) chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer et dans les modèles animaux de convulsions et de sevrage de l’éthanol.

      Un produit de l’oxydation du DHA est le trans-4-hydroxy-2-hexenal (HHE), un analogue à six carbones du trans-4-hydroxy-2-nonénal (HNE), dérivé de l’acide gras n-6.
      Dans ce travail, nous avons étudié le potentiel neurotoxique du HHE. HHE et HNE étaient toxiques pour les cultures primaires de neurones corticaux cérébraux.

      Pour de plus amples informations (mais c’est sans doute un peu compliqué à digérer) : 

       » Trans-4-hydroxy-2-hexenal is a neurotoxic product of docosahexaenoic (22:6 ; n-3) acid oxidation "

      https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18194211/


    • Eric F Eric F 24 janvier 11:05

      @Legestr glaz
      Il me parait difficile de dissocier aussi nettement l’usure de l’âge et l’augmentation des pathologies chroniques, mais évidemment l’influence extérieure à l’organisme intervient.

      ----

      Concernant l’alimentation, vous mettez le doigt sur un problème sérieux, o̰n̰ ̰n̰o̰ṵs̰ ̰d̰ḭt̰ ̰t̰o̰ṵt̰ ̰ḛt̰ ̰s̰o̰n̰ ̰c̰o̰n̰t̰r̰a̰ḭr̰ḛ ̰ḛn̰ ̰m̰a̰t̰ḭḛ̀r̰ḛ ̰d̰ḛ ̰b̰o̰n̰n̰ḛs ̰p̰r̰a̰t̰ḭq̰ṵḛs ̰a̰l̰ḭm̰ḛn̰t̰a̰ḭr̰ḛs, par exemple sur les oméga 3 que vous mentionnez, sur les supposées bonnes et mauvaises graisses, etc. S’ajoutent des considérations idéologiques (écolo-véganisme, antispécisme, orientalisme...).
      Il y a quand même un consensus anti-sucre (sucre dont l’industrie alimentaire fait néanmoins grand usage) et pro-légumes de saison, mais contradiction pour le reste...
      Bref, l̰a̰ ̰p̰o̰p̰ṵl̰a̰t̰ḭo̰n̰ ̰l̰a̰m̰b̰d̰a̰ ̰a̰ ̰b̰ḛs̰o̰ḭn̰ ̰d̰’̰ṵn̰ ̰m̰ḛs̰s̰a̰g̰ḛ ̰c̰o̰h̰ḛ́r̰ḛn̰t̰ ̰s̰ṵr̰ ̰l̰a̰ ̰d̰ḭḛ́t̰ḛ́t̰ḭq̰ṵḛ,̰ ̰a̰ṵ ̰l̰ḭḛṵ ̰d̰’̰ḭn̰j̰o̰n̰c̰t̰ḭo̰n̰s̰ ̰c̰o̰n̰t̰r̰a̰d̰ḭc̰t̰o̰ḭr̰ḛs̰.

      PS : la crise agricole met en lumière une autre question d’injonctions contradictoires : contraintes considérables pour nos producteurs, mais libre échange avec le Mercosur, le Canada ou l’Océanie pour importer des produits à bas coups bourrées de glyphosates et pesticides. Et les produits ukrainiens détaxés par ’’solidarité’’ sans respecter nos normes.


    • Legestr glaz Legestr glaz 24 janvier 11:50

      @Eric F

      La mort est un manque de savoir vivre (Pierre Dac).

      J’évoquais les « pathologies chroniques » qui apparaissent l’âge avançant... chez certains, pas chez tout le monde. L’organisme humain n’est pas éternel mais, il peut vivre longtemps, s’il est bien entretenu. 

      Je suis bien d’accord avec le fait que nous recevons, de manière officielle, des injonctions contradictoires concernant notre santé. C’est pourquoi, je pose ici, à contre courant d’une pensée dominante, quelques éléments de réflexion. Chacun fera en sorte de le prendre en considération, ou pas.

      Ce qui est important, pour moi, c’est l’échange d’informations. Etre désavoué ou vilipendé, n’a aucune espèce d’importance. Les gens qui s’intéressent de près à leur santé engageront, peut être, une réflexion différente en lisant mes commentaires. D’autres me houspilleront. 
      D’aucuns font tenir à Hippocrate ces propos : « pour vous soigner êtes vous prêt à abandonner ce qui vous a rendu malade » ? Pour moi, c’est la question centrale ! 

      Les statistiques nous montrent que les « bons produits » alimentaires ne sont pas au centre des préoccupations d’une majorité de personnes. 

      .... « Depuis 1960, les ménages consacrent à l’alimentation une part de plus en plus réduite de leur dépense de consommation : 20 % en 2014 contre 35 % en 1960. En cinquante ans, la consommation alimentaire par habitant a malgré tout augmenté régulièrement en volume, mais moins rapidement que l’ensemble de la consommation. La composition du panier alimentaire s’est par ailleurs modifiée. La viande, les fruits et légumes, les pains et céréales et les boissons alcoolisées progressent moins vite que les autres produits alimentaires. Ils cèdent notamment du terrain aux produits transformés et aux plats préparés. La hausse du pouvoir d’achat des ménages, l’évolution contrastée des prix des différents produits et la baisse du temps consacré à la cuisine contribuent à la modification des pratiques alimentaires »...


    • Eric F Eric F 24 janvier 12:09

      @Legestr glaz
      Les évolutions du contenu de l’assiette ne sont pas tellement liés à une hausse du pouvoir d’achat, ainsi les plats préparés industriels à bas cout sont moins couteux que le même plat préparé à la maison avec des ingrédients frais. Mais ce n’est pas le même contenu alimentaire, évidemment.

      PS : la citation de Pierre Dac que vous indiquez est également attribuée à Alphonse Allais ...ça illustre bien les contradictions de ce que l’on trouve sur la toile.


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