Un médecin allemand écroué en France.
Ryke Geerd Hamer (Cancérologue) purge à Fleury-Mérogis une peine de 3 ans de prison prononcée par le Tribunal d’Annecy en 1996. (n° d’écrou 334750, bat D5, Cellule M 29)
9 septembre 2004 L’ arrestation en Espagne, sur exécution d’un mandat d’arrêt européen, du célèbre Dr Hamer, réputé guérir toutes sortes de maladies graves et autres cancers, a provoqué l’indignation des adeptes de sa médecine appelée désormais “Médecine Nouvelle Germanique”. Les motifs de son arrestation sont « escroquerie et complicité d’exercice illégal de la médecine ».
Il faut dire que Hamer ne fait pas dans le détail en renvoyant dos-à-dos les laboratoires pharmaceutiques et les médecins à leurs pénates, en les traitant “d’ignorants”. Sa théorie de l’apparition des cancers et de leur guérison possible est tout aussi radicale. Selon lui, le cancer résulte d’un choc psychologique qu’il appelle “choc conflictuel inattendu”. Tant que le conflit biologique existe, le cancer se développe. Dès que ce conflit cesse et à condition de « laisser faire la nature », le cancer disparaît.
Et c’est bien dans cette formulation que le bât blesse : “laisser faire la nature”. La formulation est interprétée par les tribunaux et les professeurs de médecine comme une négation du fait médical. Il propose de “ne pas faire de chimiothérapie, de rayons, ne pas revoir de morphine”. Difficile, en effet, à avaler à une époque où les services de traitement des malades en phase douloureuse développent l’accompagnement vers la mort grâce aux analgésiques, et les programmes hyper-coûteux de recherche contre le cancer avancent à la vitesse d’un escargot à vélo. Il va même jusqu’à affirmer, sûr de son fait : « Avec la Médecine Nouvelle Germanique, 95 % des patients qui ne sont pas traités survivent ».
Est-ce à dire que ceux qui sont traités meurent ? Le doute plane.
Côté patients, le site “onnouscachetout.com” (ça ne s’invente pas !) nous rapporte le cas des parents d’une fillette, Olivia Pilhar, qui avait été traitée par le Dr Hamer, qui ont écopé d’une peine de prison de huit mois avec sursis pour avoir temporairement refusé la chimiothérapie pour leur fille. On leur avait ensuite retiré la garde de la fillette à qui l’on avait imposé la chimiothérapie contre leur volonté. D’autres patients témoignent de guérison de leur sclérose en plaque grâce à l’intervention de thérapeutes ayant suivi les enseignements de la médecine de Hamer.
Escroc, mouche du coche ou révolutionnaire paranoïaque ?
Il a été facile aux autorités judiciaires de plaider la paranoïa chez cet homme. C’est un cas d’école : il suffit d’ôter à un médecin son droit d’exercer pour ensuite l’accuser de continuer à faire son métier illégalement. Le reste se comprend assez bien. On n’est pas parano par nature mais on peut le devenir. Persécutez un parano et là, vous aurez un vrai dingue. “On m’attribue à tort, non seulement le sectarisme, mais en plus l’antisémitisme” dit-il dans une interview. Hamer l’a amère...
L’ADFI, association qui défend les citoyens de dérives sectaires a classé la médecine nouvelle de hamer au sein des sectes dangereuses, et suit l’affaire de près. Les médecins qui pratiquent sa les thérapies non-conventionnelles des cancers sont eux aussi surveillés en France de très près par le Conseil National de l’Ordre. C’est bien que l’affaire est sensible.
Car, d’une part, si les découvertes sur le lois biologiques qui présideraient à nos maladies et nos guérisons sont vraies, il s’agirait là d’une persécution médicale en règle, digne des pires moments de la chasse-aux-sorcières du maccarthysme, d’une mauvaise foi indigne au pays des Lumières. Inversement, les autorités pourraient au moins prendre les travaux de ce fou de Hamer à-la-lettre, organiser un protocole de vérification, et pourraient sans crainte affirmer définitivement que tout cela est faux.
Pendant ce temps qu’on pourchasse l’affreuse secte qui chante des sirènes à des gens désespérés par leur maladie, certains sites appellent l’institution de Stockholm à se pencher sur son cas pour le Prix Nobel de médecine ! Des universités comme celle de Bratislava affirment avoir vérifié que les théories dudit docteur se vérifient et sont reproductibles. Ce qui serait, pour le coup, une véritable bombe dans le camp de la médecine classique, qui ne veut pas -officiellement- en entendre parler. Les universités allemandes comme celle de Tübingen, sommées par la justice de leur pays de procéder à de telles vérifications, refuse de se prête au jeu de la vérification des soi-disant découvertes du Dr Hamer, malgré l’injonction de la Cour. En 1986, le droit d’exercer la médecine lui avait retiré alors qu’il avait commencé à pratiquer “sa” médecine dans son service de cancérologie de Münich. Pourquoi vérifier la théorie de quelqu’un qui n’est plus médecin ?... Absurde, disent les pontes allemands.
Et pourtant, si les études sont faites honnêtement, il sera alors aisé de démêler la rigueur scientifique de la folie, et au moins, de libérer un innocent. Ses travaux sont lisibles partout sur internet, les témoignages de chercheurs abondent, comme ceux de Walter Last en Allemagne, et des publications directes ou s’y référant sont disponibles.
Si tout cela est un canular, alors il est gros, énorme même et coupable d’avoir donné de faux espoirs aux malades et à leurs proches. Mais l’enjeu est tellement important en matière de santé publique que cela vaudrait la peine se se pencher sur la question.
Mais, à y bien réfléchir, et lorsqu’on voit que les théories du Dr Hamer balaient d’un revers de main des siècles de médecine occidentale, et pire, s’affranchissent des produits anticancéreux que développent les laboratoires pharmaceutiques, on se dit que la seule explication raisonnable donnée à ce refus obstiné de vérification de la théorie par les universités françaises tient, une fois encore, à notre fameuse incapacité à revenir sur nos erreurs, ou à avancer dans une autre voie que celle imaginée jusqu’à présent.
Le 31 mai dernier, la Cour de Cassation a rejeté le pourvoi de ce prisonnier pas comme les autres. Il ne sera donc pas rejugé, et purgera sa peine à Fleury-Mérogis.
Une chose est sûre : tant que Hamer est en prison, Crozemarie et consorts dorment du sommeil du juste...
On peut se référer aux site de l’Adfi : http://www.unadfi.com/actualite/themes/methode_hamer.htm
Des sites favorables aux théories de Hamer : http://www.nuovamedicina.com/downloads/Amnesty_FRA.pdf (rapport pour amnesty international)