samedi 7 juin 2014 - par Raymond SAMUEL

Cachez ces enfants que je ne saurais voir

LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE FAITE AUX ENFANTS, CE N'EST PAS POUR AUJOURD'HUI...

NI POUR DEMAIN.

Les violences faites aux enfants sont un domaine miné. Il faut savoir rester à la périphérie ou ne s'aventurer dans son champ qu'en respectant les tabous et interdits. Plus que les autres sujets celui-ci est férocement encadré par le politiquement correct. On verra plus loin pourquoi.

La puissance des tabous et des interdits sont particulièrement forts quand il s'agit de la garde des nourrissons et jeunes enfants.

Lorsque ce sujet pointe, la technique employée est toujours la même : On botte en touche !

Monsieur Jean-Marc AYRAULT alors Premier ministre n'y avait pas manqué au mois de mars en refusant de choisir la « lutte contre la violence faite aux enfants » comme « grande cause nationale pour l'année 2014 »

 

L'idée que les enfants bénéficient de beaucoup de services, de trop de bienveillance même est assez répandue. La crèche, les garderies, l'école maternelle, les colonies de vacances, les allocations familiales et l'énorme place occupée par le système éducatif sont portés au crédit de l'enfance. Il m'est arrivé de lire dans la presse locale un titre furibard : « Tout pour la petite enfance ! ».

 

En réalité, un pernicieux glissement sémantique attribue aux enfants ce qui est destiné à la commodité des parents et du monde adulte en général. A part les allocations familiales rien de ce qui est cité ci-dessus n'apporte de bien-être aux enfants, même si l'école à une mission utile pour eux, bien que l'on ne s'offusque guère de « l'usage » qui est fait des enfants qui deviennent, sous le nom d'élèves, matière première alimentant le système éducatif.

Un certain nombre de parents, cependant, (beaucoup ?), protestent contre la confusion qui est faite entre les mots « éducation » et « Education nationale ». En vain. L'éducation est ainsi réduite (hélas) aux possibilités de l'école, et les parents sont encouragés à abandonner leurs responsabilités.

 

Mais revenons au Premier ministre et à la « Grande Cause Nationale pour l'année 2.014 ». Le choix de la lutte contre les violences faites aux enfants s'imposait ainsi que l'avait bien exposé la demande présentée par l'épidémiologiste Anne TURSZ et le Sénateur André VALLINI. Celle-ci exposait en effet le drame insupportable à toute conscience de la mort de deux enfants martyrs PAR JOUR sous les coups d'adultes criminels.

Si cette demande n'a pas été entendue, c'est que des forces importantes, ayant par ailleurs l'oreille du Pouvoir, ont intérêt à ce que les maltraitances à l'égard des enfants ne soient pas mises en évidence.

Quelles sont ces forces et en regard, quelle est la puissance des forces qui militent et luttent pour éradiquer la maltraitance des enfants ?

 

Pour avoir une meilleure connaissance de la puissance et de la localisation de ces dernières forces, j'ai relu plusieurs ouvrages écrits par des spécialistes éminents choisis parmi ceux qui sont les meilleurs défenseurs des enfants :

 

  • Premier ouvrage :

    « L'école à deux ans, est-ce bon pour l'enfant ? » (Odile Jacob 2006) ouvrage collectif. Parmi d'autres auteurs prestigieux : Claire BRISSET, Alain BERTOLILA, Hubert MONTAGNER, Bernard GOLSE.

 

  • Deuxième ouvrage :

    « Les oubliés » (Seuil – 2010). Auteur : Anne TURSZ.

 

  • 3ème ouvrage :

    « Poser des limites à son enfant » (Jouvence - 2004). Auteur : Catherine DUMONTEIL-KREMER.

 

  • 4ème ouvrage :

    « Pour une enfance heureuse » (Robert Laffont – 2014) Auteur : Catherine GUEGEN.

     

  • 5ème ouvrage :

« Accueillir » (Erès – 2013) ouvrage collectif – auteur retenu : Sylviane GIAMPINO.

 

Parmi ces livres, j'ai choisi les appréciations et propositions qui me semblaient le mieux possible permettre d'apprécier la volonté des auteurs à lutter contre la maltraitance.

Voici ces appréciations et propositions. Soit :

- ClAIRE BRISSET : « chacun s'accorde à dire que les crèches, jardins d'enfants, classes passerelles etc...correspondent très exactement aux besoins. ».

Mon observation : « On ne peut mieux botter en touche ; circulez il n'y a rien à voir... ».

- Alain BENTOLILA : « ...il est vain de regretter l'heureux temps où tous les petits enfants bénéficiaient plus longtemps de la chaleur du foyer familial... » et « ...la seule question qui mérite d'être posée est : comment assurer, à un moment crucial de développement d'un enfant, une qualité d'accueil et d'accompagnement qui lui donne les meilleures chances d'épanouissement. ».

Mon observation : « Selon l'auteur la seule question légitime c'est : - comment améliorer les modes de garde -. Il est interdit de chercher à savoir si le système, amélioré ou non, peut être compatible avec les besoins fondamentaux de l'enfant, que l'auteur signale pourtant fort justement comme primordiaux à cet âge. »

- Hubert MONTAGNER : « ...il ne s'agit pourtant pas d'utiliser ce débat pour réactiver la nostalgie des mères au foyer et pour les culpabiliser de leur activité professionnelle, qui constitue une évidente conquête de la modernité... »

Mon observation : « Ici encore, priorité à l'adulte. Les enfants ne sont pas pris en ligne de compte. »

- Bernard GOLSE regrette que : « ...le travail des femmes ne soit toujours pas profondément intégré par notre société qui se serait, sinon, donné les moyens d'offrir aux jeunes enfants des lieux d'accueil de qualité, permettant aux mères de travailler en toute sécurité d'esprit. »

Mon observation : « Il n'y a pas d'examen de la validité des modes de garde par des tiers. Le droit prioritaire des mères à travailler invalide la sollicitude pour les enfants et la responsabilité parentale. »

- Anne TURSZ : « Mais la maltraitance est un drame qui perdurera tant qu'on ne se sera pas attaqué à ses racines profondes. Or, on l'a vu à propos des visites à domicile auprès des futurs parents, il existe des mesures préventives efficaces » et « ...les moyens financiers nécessaires pour mettre en œuvre les stratégies de prévention qui permettent de repérer ces parents vulnérables susceptibles de devenir maltraitants. »

Mon observation : « On observe que la prévention est réduite à la seule démarche de repérage des parents susceptibles d'être maltraitants. L'auteur ne demande pas avec la vigueur que pourrait faire espérer ses compétences, ses fonctions et son livre, d'engager l'action vers l'étude de ces « causes profondes » pourtant citées, sans, toutefois, être décrites. »

- Catherine DUMONTEIL-KREMER : « ...il nous faut réfléchir à une autre manière de communiquer avec nos enfants... »

Mon observation : « Oui, bien sûr, mais en l'état c'est un vœux pieux. Une meilleure attitude avec nos enfants, communiquer autrement avec eux, cela ne peut résulter que de la connaissance et du traitement des causes profondes qui l'interdisent.

  • Catherine GUEGEN : « ...dans les structures d'accueil des petits la formation et le nombre d'intervenants devraient être réévalués... » et « ...promouvoir la parentalité positive, apprendre, cultiver l'échange empathique à l'école, en famille, serait bénéfique... ».

    Mon observation : « Les outils scientifiques que nous offre ici Catherine GUEGUEN avec son livre sont tout à fait exceptionnels et essentiels. Ils manquaient cruellement jusqu'à aujourd'hui. Nous devrions saluer avec enthousiasme cette avancée spectaculaire. Aussi, quelle déception de voir que les solutions proposées ne sont là aussi que des vœux pieux ! L'Everest a accouché d'une musaraigne.

- Sylviane GIAMPINO : « ...l'expérience des différents modes d'accueil et le point des recherches actuelles montrent bien qu'il n'y a pas de bon ou de mauvais modes de garde en soi... » et « ...le mode d'accueil devient un véritable outil de prévention des troubles psychologiques. »

Mon observation : « Selon l'auteur les système de garde réduiraient le nombre des troubles psychologiques. A n'en pas douter, les troubles visés sont ceux que les mères auraient si l'institution ne les délivrait pas de leurs enfants. Encore une attaque contre la fonction parentale avec interdiction de s'intéresser aux troubles provoqués chez les enfants par la séparation trop précoce et la garde par des tiers. »

 

Il est terrorisant de voir que des spécialistes de l'enfance qui sont presque tous parmi les plus favorables aux enfants et à la lutte contre les maltraitances « bottent aussi en touche », refusant de faire la lumière sur les conditions dans lesquelles vivent maintenant les très jeunes enfants, qui sont mis en collectivité dès le berceau, et sur les conséquences de ces conditions manifestement en contradiction avec les besoins connus naturellement depuis toujours et exposés scientifiquement par de nombreux chercheurs, professionnels et parents, notamment par BOWLBY.

Ce sujet est le plus tabou des tabous. Tous les auteurs ci-dessus pourtant savent que pour l'essentiel, les maladie mentales, les troubles psychologiques, les difficultés comportementales etc. qui affectent les enfants, les adolescents et les adultes ont leur origine dans la petite enfance (à part, évidemment, les maladies congénitales).

Comment est-il possible que règne l'omerta sur ces conditions inadaptées imposées aux jeunes enfants, sur les mauvais traitements, les maltraitances, sur les conséquences qui en résultent pour la santé publique ? Qui bloque la connaissance, sélectionne les informations, répand des mensonges, Inhibe les spécialistes que l'on voit, comme ci-dessus, offrir préventivement, prersque avec empressement, des gages de leur obéissance aux tabous, comme si ils craignaient des représailles ?

Voila qui fait penser à un certain terrorisme. Dans ce cas il y aurait donc des sortes de terroristes ? Qui sont-ils ? Ou bien s'agit-il d'une idéologie dominante et protégée mais cependant menaçante ?

Il est urgent de dire au grand jour ce que certains (sans doute) murmurent sous le manteau :

Le terrorisme c'est le FEMINISME RADICAL

Pourquoi le féminisme bloque-t-il la recherche des causes de la maltraitance des enfants ?

Parce que cette recherche conduirait obligatoirement à mettre en cause la plupart des « conquêtes du féminisme ». Parce que démontrer la nocivité de la mise en collectivité des nourrissons et jeunes enfants ce serait faire échec à la libération de la femme, accepter son « aliénation » dans le maternage et les tâches ménagères déclarées viles. Parce que le maternage et la vie domestique sont toujours peu assurés par les hommes (pour certaines raisons qui sont légitimes et pour d'autres qui ne le sont pas.

Le féminisme a donc fait accepter l'idée que l'enfant ne pouvait être socialisé QUE si il était mis en collectivité dès le berceau. Pendant des décennies des spécialistes de l'enfance d'obédience féministe l'ont répété par tous les moyens, investissant les médias et particulièrement la presse féminine, faisant des conférences, des stages (j'ai assisté à l'un de ces stages), le fondement de l'argumentation déployée étant que si l'enfant n'acceptait pas la collectivité, c'était parce que la mère n'était pas zen ! Et de préconiser, toujours aux mères, de laisser leurs enfants dans la joie et la bonne humeur. Ainsi, 'enfant serait immanquablement ravi !

Le féminisme est une religion puisqu'il est interdit d'en faire la critique comme cela est généralement le cas pour les religions. Portée par le Pouvoir, implantée dans tous le postes clé, elle peut pratiquer librement un large contrôle social.

Il est utile de lire et d'écouter la plus activiste des féministes actuelles Madame VALLAUD-BELKACEM ministre des Droits des Femmes. Le discours qu'elle a prononcé le 14.06.13 lors du colloque organisé au Sénat à l'initiative de Anne TURSZ et du Sénateur André VALLINI est un bon exemple.

Ce colloque était destiné à lancer la lutte contre les violences faites aux enfants, notamment grâce au choix de cette lutte pour « Grande cause 2014 »

Au cours de son discours, jamais Mme VALLAUD-BELKACEM n'a traité de la maltraitance des enfants telle qu'elle existe. Elle a utilisé la tribune offerte pour dénoncer à longueur de discours les violences faites aux femmes (ce que je ne saurais lui reprocher en d'autres circonstances) et affirmé que la maltraitance des enfants était la conséquence de la violence faite aux mères (par les pères évidemment). Pour notre ministre les violences intra-familiales ne peuvent être que celles des hommes sur les femme, celles subies par les enfants ne pouvant être que par ricochet de ces dernières. L'ennemi, le coupable, c'est l'homme (ce sur quoi les statistiques de l'O.M.S., notamment, ne sont pas d'accord).

Lors de ce même colloque Madame BERTINOTTI alors ministre de la famille a elle aussi prononcé un discours. Cette autre féministe a pris soin de réserver le mot de maltraitance aux cas de violence grave tels que ceux susceptibles de donner la mort. Son but étant d'exclure du projet l'examen des mauvais traitements ordinaires, culturels, institutionnels, organisationnels ou traditionnels, ceux qui pourraient conduire à la mise en cause, là aussi, des « conquêtes féminines » comme la mise en collectivité des nourrissons et jeunes enfants.

C'est Madame BERTINOTTI ministre de la famille ! qui, dans un discours au Sénat à l'occasion des discussions sur le projet de loi autorisant le mariage de personnes du même sexe, avait affirmé que la famille « restait le lieu de la sécurité et de la protection pour les enfants, ce qui etait prouvé par le fait que un enfant sur quatre ne vivait pas avec ses deux parents, un sur cinq dans une famille monoparentale et un sur neuf dans une famille recomposée ». Selon elle être orphelin (ou demi orphelin) est un gage de « sécurité et de protection » ! Madame BERTINOTTI a eu le front de transformer la souffrance des enfants lors de la dislocation des familles en un sentiment de sécurité et de protection ! Pour affirmer de telles impossibilités il faut se sentir solidement soutenu et avoir le pouvoir d'imposer un point de vue normalement indéfendable.

L'offensive féministe actuelle apparaît comme étant une résurgence dans le droit-fil de la violence des pionnières au moment de la création du MLF, notamment des pionnières lesbiennes.

Evelyne SULLEROT, à la fois protagoniste à l'époque de ces pionnières et témoin privilégié précieux nous permet de faire le lien par son ouvrage « Pilule, Sexe, ASN » dans lequel elle écrit :

  • « ...les lesbiennes encouragèrent de toutes leurs forces la naissance d'un monde féminin déculpabilisé, ardent, fortement narcissique, avec mères omnipotentes, les hommes étant exclus du domaine de l'amour et de celui de la famille... »

  • « ...elles construiraient une famille conforme à leur désir et à leur convenance, sans hommes, sans pères. Des enfants il n'était plus du tout question. »

  • « ...je n'ai pas supporté ce dérapage vers la guerre des sexes entraînant la négation du couple parental et l'élimination des pères. ».

 

Voila qui éclaire les discours des ministres féministes, et voilà le ,mur gigantesque sur lequel se brise le moindre projet de lutte contre les traitements inadaptés, les mauvais traitements et les maltraitances graves que subissent les enfants d'aujourd'hui, à demi orphelins pour presque la moitié, après un demi-siècle environ de bouleversements sociaux et de domination de l'idéologie féministe.

La violence faite aux enfants est responsable de 730 morts par an (environ). Pour un certain nombre ces enfants meurent dans des conditions atroces voisines de celles exercées par le gang dit « des barbares » si médiatisé. Seuls quelques cas de ces enfants martyrs seront retenus par les médias, les autres se produiront dans l'indifférence, l'ignorance générale.

L'OMS estime à 10 % le nombre d'enfants maltraités en Europe. C'est un nombre élevé. Cependant il est certain que beaucoup de nuisances plus ou moins graves, qui sont des maltraitances, infligées aux enfants, n'ont pas été retenues. C'est le cas notamment des souffrances éprouvées à l'école où 40 % des élèves iraient la peur au ventre d'après une étude récente, cette école qui provoque plusieurs suicides par an. C'est aussi le cas, bien sûr, du parcours imposé aux nourrissons et jeunes enfants de zéro à sept ans, sujet principal du présent billet.

Une autre étude au niveau Européen, relaté par le magazine Science et Vie, fait état du fait que 30 % environ des adultes seraient atteints de troubles susceptibles d'altérer plus ou moins gravement la qualité de leur vie. La même étude estime que si l'on prend en compte les troubles plus léger c'est 75 % des Européens qui vivent avec des troubles psychiques.

Les psychiatres et autres spécialistes nous disent depuis longtemps que les troubles comportementaux des adultes proviennent très majoritairement des épreuves qu'ils ont subis dans leur petite enfance. Cette estimation à 75 % est sans doute plus proche de la réalité que les 10 % annoncés par l'O.M.S. Ce qui n'est pas pour étonner quand on a enfin compris que depuis plusieurs décennies nous faisons suivre un parcours pathologique à nos enfants.

Non, l'homme n'est pas « le seul animal raisonnable ». Au contraire,l'espèce humaine se distingue par sa déraison. L'homme est le seul animal qui tue sur ordre, boit sans soif et maltraite ses petits. Mais c'est aussi le seul animal capable de contrôler ses opinions et de modifier son environnement.

Faut-il désespérer ?

La question est posée : est-il possible qu'un courant nouveau se lève avec assez de puissance pour ramener la pensée humaine vers les fondamentaux, les bases qui régissent la vie et la perpétuation de la vie ?

Les supputations, les visions, les élucubrations, les idéologies délirantes que nous devons à notre cerveau hypertrophié ne doivent pas être imposées aux enfants.

Parce que nous n'avons pas de tâche plus importante et plus urgente que celle qui consiste à élever une génération d'enfant heureux. Les enfants heureux pendant toute leur enfance ne deviennent pas des parents maltraitants. C'est ainsi que nous parviendrons à traiter la maltraitance.

Lisons encore Evelyne SULLEROT : « Il faut s'attendre à ce que les coutumes et les croyances que, désormais, la connaissance scientifique contredit soient, tôt ou tard, frappées de nullité. ».

Puisse-t-elle dire vrai.

Mais pour que la connaissance se répande il faut abattre la montagne intouchable qu'est le féminisme radical. Il faut aussi se défaire de son protecteur et complice, le gouvernement soi-disant socialiste, en réalité traître à sa mission traditionnelle de protection des plus faibles.

 

LEONCEL le 28 mai 2014

 

Raymond SAMUEL
La Charge

26190 LEONCEL

Courriel : [email protected]

 

N.B. L'annexe ci-dessous est un exemple pris parmi une importante littérature scientifique habituellement boycottée, pour les raisons exposées par le billet.

 

Les traumatismes de l’enfance affectent les gènes et le cerveau

Par Catherine Crépeau </edimestre/e/296> , édimestre , Montréal,

Canada

 

*L'importance des soins maternels*

Les résultats de l'étude confirment les observations effectuées sur des

rats, selon lesquelles les soins maternels jouent un rôle significatif

sur les gènes qui contrôlent la réponse au stress.

 

Les soins maternels agissent sur le fonctionnement de l'axe

hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS) chez le rat, par la

programmation épigénétique de certains récepteurs dans le cerveau. Chez

l'enfant humain, les mauvais traitements altèrent les réponses au stress

modulées par l'axe HHS et augmentent le risque de suicide.

 

Dans des études antérieures effectuées sur des rats, les chercheurs ont

démontré que des comportements maternels simples - comme le fait de

lécher ses petits - pendant la petite enfance ont un effet important sur

les gènes et le comportement, et que cet effet est permanent. Ces effets

sur l'expression des gènes et les réactions au stress peuvent toutefois

être inversés chez l'adulte par des traitements connus pour influencer

le marquage épigénétique.

 

Les échantillons de cerveaux utilisés dans le cadre de la dernière étude

provenaient de la Banque de cerveaux des suicides du Québec, qui est

administrée par le docteur Turecki de l'Institut universitaire en santé

mentale de l'Hôpital Douglas. Cette banque a été fondée par le Groupe

McGill d'études sur le suicide (GMES), grâce à l'appui du Bureau du

coroner du Québec, pour promouvoir les études sur le suicide.

 



6 réactions


  • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 8 juin 2014 06:29

    Isga,

    Merci.
    Non, le gode ne fait pas encore parti des fournitures scolaires...


  • claude-michel claude-michel 8 juin 2014 08:01

    Notre société est déstructurée...comment voulez vous que les enfants de 2014 puissent ne pas l’être.. ?
    Avant de parler éducation des enfants...commencez donc par éduquer les parents.. ?


  • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 8 juin 2014 09:35

    Claude-Michel,

    OUI, bien entendu, il faut éduquer les parents, mais quand ils sont enfants.
    S’il était possible d’élever une génération entière d’enfants heureux pendant toute leur enfance, il n’y aurait plus de maltraitance quand ces enfants seraient devenus parents.
    C’est particulièrement pendant leur petite enfance (de la conception jusqu’à six/sept ans) que le psychisme et l’affectivité des adultes sont déterminés. Parents abîmés psychiquement, laissés volontairement dans l’ignorance des besoins d’un enfant et gravement désinformés par le féminisme (la mise en collectivité très précoce pour socialiser etc..) ne peuvent élever que des enfants pareils à eux. 


  • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 8 juin 2014 09:57

    Claude-Michel,
    « Avez-vous remarqué le changement des mentalités avec mai 68 ? »

    - Ma fois non. Je vois plutôt une conséquence (et une continuité) :
    Mais il faut comprendre « il est interdit d’interdire » comme "il est interdit de S’interdire, qui est plus proche de l’esprit 68.


  • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 9 juin 2014 13:04

    Au fond, pour vous, il faudrait revenir à la femme au foyer !

    Le droit des femmes au travail a été est est une des conquêtes fondamentales, car l’humanité est constituée des hommes et des femmes, qui ne sont pas là que pour engendrer.

    Par contre, qu’effectivement les crèches, les écoles, soient un lieu d’épanouissement et non de surveillance-contrôle-relégation, on ne peut être que d’accord.

    Le débat n’est pas que les femmes renoncent à leurs droits, mais que les structures sociales et sociétales permettant d’avoir des horaires allégés pour le travail, d’intégrer les parents dans les structures, et d’autres mesures qui font de ces établissements des lieux de développement et non de contrainte.

    Quant à lutte contre le féminisme, les familles où le patriarque avait quasi droit de vie ou de mort sur les femmes et les enfants n’est certes pas à regretter ! Le féminisme a d’ailleurs beaucoup apporté à la société, dans le sens de la liberté et de l’égalité ; et cela pour le hommes comme pour les femmes.

    Se servir d’un problème réel pour un dénonciation de revendications qui n’ont rien à voir est un procédé fallacieux.

    Mais cet article va bien dans le sens de la régression droitière actuel : le culte de l’altérophobie (le problème, c’est l’autre)


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