vendredi 13 juillet 2007 - par Selda Prey

Cannabis, données essentielles

L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) consacre une synthèse au produit illicite le plus consommé en France. Ce travail rassemble les données les plus récentes relatives au produit ainsi qu’à ses usages et à leurs conséquences.

L’origine du mot haschisch est souvent liée à la secte des assassins Haschischins, à tort. Mais le décor est planté, le cannabis, issu de l’Orient mystérieux, est lui-même un produit tout aussi mystérieux. Dès le XIXe siècle, il suscite controverse et division. D’un côté, ceux qui l’étudient et lui prêtent des effets terrifiants, de l’autre, ceux qui l’expérimentent et se montrent plus rassurants. Aujourd’hui, rien n’a changé.

La question est de savoir si le cannabis est un produit dangereux, sans le diaboliser, mais aussi sans prétendre l’inverse sans arguments objectifs. Le cannabis n’est pas le mal absolu, mais sa consommation comporte des risques.


Les produits consommés

- L’herbe ou marijuana, mélange séché de sommités fleuries (extrémités d’une tige garnie de petites fleurs groupées) pouvant contenir des feuilles, des tiges et des graines.
- La résine de cannabis ou haschich, sommités florales séchées, plus ou moins mélangées aux feuilles, tamisées de façon artisanale ou industrielle, comprimées sous forme de barrettes, pains, savons...
- L’huile de cannabis, liquide brun-vert à noirâtre obtenu à partir de l’herbe ou du haschich par extraction de la résine par de l’alcool à 90°.

Après absorption
Selon la manière de fumer, 15 à 50 % de la substance psychotrope (THC) présente dans la fumée atteignent le sang, avec un pic de concentration survenant 7 à 10 mn après le début de l’inhalation. Il se fixe immédiatement sur les tissus riches en lipides, notamment dans le cerveau où il est stocké. Sa concentration dans le sang baisse alors très rapidement. L’action psychotrope peut durer 45 mn à 2 h 30 après une prise unique.
Le THC est ensuite dégradé par le foie. Ses métabolites sont éliminés de 15 à 30 % par les urines, le reste par les selles ou la sueur.

Effets cliniques
Les effets neuropsychiques du cannabis fumé apparaissent environ 15 à 20 mn après l’inhalation chez un consommateur occasionnel, un peu plus tard chez un usager régulier. En cas d’ingestion, 4 à 6 heures sont nécessaires.
Les effets s’estompent au bout d’environ 4 heures pour un « petit joint » et jusqu’à 24 heures pour une forte dose.

Une prise de cannabis entraîne une euphorie souvent modérée et un sentiment de bien-être suivis d’une somnolence, mais aussi un affaiblissement de la mémoire à court terme (dite de travail) et des troubles de l’attention. En fonction de la dose, de la tolérance et de la sensibilité de l’usager, une altération des performances psychomotrices apparaît ainsi que des troubles de l’attention et de la coordination motrice, de l’allongement du temps de réaction, une altération des capacités cognitives et des modifications des perceptions sensorielles et de l’évaluation du déroulement du temps. Ces troubles peuvent devenir aigus ou chroniques.

Sur le plan somatique, une prise de cannabis provoque une accélération du débit et de la fréquence cardiaque et une dilatation des vaisseaux sanguins périphériques pouvant entraîner une hypotension en position debout, des maux de tête, une hypersudation. Elle est également responsable des fameux « yeux rouges ». Dans un premier temps, l’inhalation provoque une dilation bronchique responsable de réactions inflammatoires susceptibles d’entraîner une toux. L’appétit augmente également.


Consommation de cannabis : niveaux, évolution, géographie


Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée et la plus disponible en France. Parmi les personnes âgées de 15 à 64 ans, 3 sur 10 déclarent en avoir déjà consommé, et 4 sur 10 s’en être vu proposer.

Les hommes sont plus souvent consommateurs que les femmes tandis que les usages se raréfient très vite avec l’âge. Les personnes sans emploi ou avec un cursus scolaire court ou difficile présentent un niveau de consommation généralement supérieur. Toutefois, d’importantes exceptions existent comme pour les cadres qui s’avèrent plus souvent consommateurs réguliers que les ouvriers. A l’adolescence, il y a un lien très fort entre la fréquence des contacts amicaux et l’usage du cannabis. Le milieu social familial ne semble pas être un déterminant à la fréquence de consommation.

Sur un plan géographique, la France fait partie des pays les plus consommateurs en Europe.


Usages réguliers, usages problématiques de cannabis

L’estimation du nombre de consommateurs réguliers (au moins 10 fois par mois) s’élève à 1,2 million en 2005 et est en constante augmentation. La consommation régulière se retrouve principalement chez les adolescents et les jeunes adultes. Elle concerne surtout les hommes et devient plus rare après 35 ans.

Les motifs de consommation déclarés par les consommateurs réguliers sont divers et multiples : relaxation, partage, fête, habitudes, endormissement, défonce... Ils consomment également plus de tabac et d’alcool que la population générale. Par ailleurs, ils expérimentent plus fréquemment d’autres drogues illicites.


Les consommateurs réguliers ont une nette préférence pour l’herbe, considérée comme plus naturelle. Cependant, c’est la résine de cannabis qui est la plus consommée, plus accessible que l’herbe. Les principaux problèmes sanitaires et sociaux liés à une consommation régulière sont la perception de troubles de la mémoire, un manque d’énergie, une certaine dégradation des relations avec les proches, les amis ou la famille, la conduite d’un véhicule après consommation. Pour ¼ des usagers réguliers des signes suggèrent une potentielle dépendance.


Risques, conséquences et effets liés aux usages de cannabis

Les effets peuvent être liés soit au principe actif du cannabis, soit aux substances résultant de sa combustion comme les goudrons. Les produits ajoutés au cannabis de façon intentionnelle (produits de coupe) ou involontaire (contaminants) pourraient également en être la cause.

Une consommation ponctuelle de cannabis n’entraîne pas de surdoses. Des risques de mort violente existent toutefois, notamment avec les accidents de la route. Plus rarement, d’autres décès brutaux peuvent survenir du fait d’une défaillance cardiovasculaire, comme lors d’infarctus du myocarde où le cannabis interviendrait en tant que facteur déclenchant (et parfois associé à d’autres facteurs).
Des symptômes psychiatriques (troubles anxieux, intoxication aiguë à forme psychotique aussi appelée « psychose cannabinique ») peuvent également survenir de façon aiguë. Régressifs le plus souvent en quelques heures ou semaines, il arrive qu’ils correspondent à des symptômes inauguraux de pathologies chroniques. Des troubles anxieux et dépressifs peuvent ainsi être retrouvés lors d’une consommation chronique de cannabis comme des troubles psychotiques de type schizophrénique.

Au niveau somatique, les conséquences d’une consommation chronique de cannabis fumé se rapprochent du tabac puisque sont retrouvés des risques de cancers, de pathologies vasculaires et de maladies respiratoires chroniques. La survenue de maladies infectieuses comme des infections sexuellement transmissibles pourraient être en partie sous-tendues par une prise de risques sexuels en cas de consommation de cannabis. Des perturbations du système immunitaire ont également été évoquées dans l’apparition d’autres pathologies infectieuses (tuberculose pulmonaire) ou encore d’autres risques en ce qui concerne la reproduction (troubles de la fertilité pour les deux sexes, troubles de développement intra-utérin), les malformations congénitales et certaines tumeurs de l’enfant.

En dépit des risques pour la santé, le cannabis est connu comme ayant des vertus thérapeutiques. Il existe actuellement, malgré les controverses, plusieurs indications bien précises dans lesquelles ce produit serait efficace : les nausées et les vomissements chez des sujets recevant une chimiothérapie anticancéreuse ou atteints du sida, l’anorexie chez des patients en fin de vie et certaines affections neurologiques douloureuses (sclérose en plaques, atteinte de la moelle épinière). Prescrits sous forme orale et synthétique, il est autorisé de manière nominative dans des indications très précises.


Faits et chiffres (Réf. 2005)

En France métropolitaine, 12,4 millions de personnes âgées de 12 à 75 ans déclarent avoir consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie, parmi eux 1,2 million sont des consommateurs réguliers dont 550 000 usagers quotidiens.

49,5 % des jeunes de 17 ans déclarent avoir expérimenté le cannabis, avec un début vers l’âge de 15 ans. 10,8 % ont un usage régulier, la moitié d’entre eux ont un usage jugé problématique.

Le cannabis est le premier produit stupéfiant saisi. Le gramme est vendu aujourd’hui à 4 euros en moyenne, soit une baisse de 30 % en dix ans. Le nombre de consommateurs de 15 à 64 ans recourant à l’autoculture peut être estimé à 200 000. Le chiffre d’affaire annuel de la vente de cannabis est estimé à 832 millions d’euros.

Les conducteurs sous influence ont 1,8 fois plus de risques d’être responsables d’un accident mortel, ce chiffre passe à 15 fois plus de risques s’il y a une consommation conjointe d’alcool.

Chaque année, 90 000 personnes sont interpellées pour usage de cannabis. La peine encourue peut aller jusqu’à 1 an d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende. La conduite sous l’emprise de stupéfiants est sanctionnée d’une peine de 2 ans et de 4 500 euros d’amende.

En prenant compte de l’ensemble des dépenses supportées par la collectivité, le coût social du cannabis s’élève à 919 millions d’euros.

Sources :
Rapport de l’OFDT


78 réactions


  • nico 13 juillet 2007 14:05

    Bonne synthèse. Il serait intéressant de mettre en parallèle un document du même type sur l’alcool.


    • Djanel 13 juillet 2007 19:46

      Je vais réagir pour m’amuser parce que je n’ai pas trouvé l’article intéressant pour ne pas dire insignifiant. Il n’est qu’un condensé de tout ce que l’on peut entendre sur le sujet.

      Le cannabis contrairement à ce que l’on pourrait croire, est une drogue connue depuis l’antiquité. Ses effets tout pareillement. Il a été utilisé par la médecine pour soigner les angoisses. On le redécouvre aujourd’hui pour aider les patients atteints du sida à mieux vivre avec leur maladie. Idem pour les gens en fin de vie. Ce n’est qu’un médicament de confort utilisé pour améliorer le moral des malades. On ne parle pratiquement jamais de ses expériences parce que l’apologie et l’usage d’une drogue sont interdites en France.

      Quant aux effets dévastateurs du cannabis clamés par les médias, ils sont pour la plupart du temps exagérés et ne produisent que peu d’effets sur les consommateurs qui les jugeront comme faux d’après leur expérience.

      Bien sur le cannabis est néfaste à la santé comme le tabac peut l’être puisqu’il se consomme de la même manière, est ensemble.

      Quant aux accidents de la circulation, il est normal vu la quantité de gent ayant fumé du cannabis que l’on retrouve des traces chez les conducteurs. Ce n’est pas une raison d’y faire un lien de cause à effet. D’autant plus que ces traces restent longtemps dans le corps après consommation, plusieurs mois sans que le patient n’en ressente les effets.


    • anonymous 13 juillet 2007 22:02

      « Au niveau somatique, les conséquences d’une consommation chronique de cannabis fumé se rapprochent du tabac puisque sont retrouvés des risques de cancers, de pathologies vasculaires et de maladies respiratoires chroniques. »

      Alors comme le cite le rapport de l’Ofdt les études sur l’usage et les risques du cancer sont récent (page 90 du rapport). Une étude américaine qui a duré 30 ans sur l’usage de la marijuana (30 ans c’est une étude suffisante ?) conclue :

      We hypothesized that there would be a positive association between marijuana use and lung cancer, and that the association would be more positive with heavier use,« he said. »What we found instead was no association at all, and even a suggestion of some protective effect"

      Je vous laisse le plaisir de la traduction et de lire l’article dans sa totalité (attention ce sont des journalistes professionnels qui ont rédigé cet article... :-0) : http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2006/05/25/AR2006052501729.html


    • Djanel 13 juillet 2007 22:23

      il faut se méfier des statistiques. Le nombre de fumeurs a baissé en France mais pas le nombre des cancers du poumon. Parce que l’explication une cause un effet n’est pas suffisante. On oublie les circonstances. On nie qu’un effet peut être le produit de plusieurs causes.

      Essayez donc d’expliquer le fonctionnement du moteur à explosions avec une seule cause et vous comprendrez que le phénomène ne peut être expliquer que par le concours de plusieurs causes agissant mutuellement pour produire cet effet.


    • Djanel 13 juillet 2007 22:31

      Parler vous l’anglais ? Si vous l’avez lu dans cette langue pourquoi ne pas avoir traduit ces 3 lignes. Si vous n’êtes pas bilingue, quelle est la valeur de votre commentaire. Nul.

      Se servir de la notoriété scientifique pour affirmer n’importe quoi, c’est un sport outre-atlantique.


    • Djanel 13 juillet 2007 23:18

      Je ne crois pas que mes commentaires valent des votes négatifs. La critique est positive dans le sens qu’elle nous oblige à réfléchir.

      Essayez de contrer mes arguments et vous contemplerez votre embarras.


    • anonymous 13 juillet 2007 23:31

      Wow Djanel votre commentaire sur le cancer est interéssant mais quel est le rapport avec le cannabis ? avez vous une étude sérieuse sous la main (inconnu a ce jour) qui démontre que le cannabis est source du cancer.

      C’est étrange, j’ai sous la main un étude via un article du washingtonpost de qui démontre qu’une étude qui a duré 30 ans commandée par une agence fédérale US (National Institutes of Health’s National Institute on Drug Abuse, )qui souhaité démontré que la cannabis était une source de cancer. Finalement l’étude conclu (je cite l’article washingtonpost) : The largest study of its kind has unexpectedly concluded that smoking marijuana, even regularly and heavily, does not lead to lung cancer.

      Je traduis : la plus grande étude de ce genre a conclue de façon inattendu que fumer de la marijuana, même régulièrement et intensivement, n’est pas facteur de cancer du poumon...

      mais Djanel si vous avez une étude de cet envergure qui démontre le contraire je serai ravi de la lire...


    • anonymous 13 juillet 2007 23:45

      « Les conducteurs sous influence ont 1,8 fois plus de risques d’être responsables d’un accident mortel, ce chiffre passe à 15 fois plus de risques s’il y a une consommation conjointe d’alcool. »

      C’est tres juste et savez vous que les conducteurs sous influence de l’alcool à 0,5g taux légal ont 2 fois plus de risques d’être responsables d’un accident mortel...


    • Djanel 13 juillet 2007 23:54

      Très bon calcul avec les « décimal ». Rien à redire. Divisez l’age du chauffeur par le carré de son tour de poignet. Rectifier le tout sur ordinateur et vous obtiendrez la vitesse du train entrant en gare.


    • anonymous 14 juillet 2007 00:06

      oups !! pardon le risque d’accident mortel est 2,7 fois plus élevé avec 0,5g d’alcool désolé pour l’erreur.

      http://archquo.nouvelobs.com/cgi/articles?ad=societe/20051003.OBS0911.html&host=http://permanent.nouvelobs.com/

      c’est le nouvelosb via l’oftd qui le dis...


    • Djanel 14 juillet 2007 00:06

      A l’attention d’Anonymuos

      Mille excuses. Je suis un plouc de France qui ne comprend pas l’Anglais et encore moins l’Américain. Merci de m’avoir fait comprendre que je vous avez mal lu. Vous le savez, le chanvre est une plante qui nous fait perdre la tête surtout quand on parle d’elle.


    • anonymous 14 juillet 2007 00:15

      Djanel, Vous avez l’honnêteté de votre erreur et elle est saine. Le chanvre est une plante fantastique surtout quand on ne la fume pas.


    • Djanel 14 juillet 2007 00:24

      A l’attention d’Anonymous

      Ma critique est plutôt philosophique que scientifique. J’ai voulu dire qu’on n’a pas le droit de servir des concepts de cause à effet comme le fond certaines personnes avec des statistiques.

      Je repose ma question différemment. Pourquoi voulez-vous à tout prix nous prouver que les cancers n’ont qu’une seule cause ? Ou les accidents de la route. Trop difficile pour vous de concevoir les circonstances.

      Je me suis très mal exprimé sur les postes précédents.


    • anonymous 14 juillet 2007 00:38

      Djamel,

      Je ne prouve rien. Je cite simplement, d’autres sources que l’oftd en 2007 rapporté par Agoravox. A vous, de vous faire votre opinion sur le sujet non ? est ce philosophique ? smiley


    • anonymous 14 juillet 2007 00:39

      pardon Dajnel...


    • anonymous 14 juillet 2007 00:42

      et merde !!....Djanel (...je vous jure c’est pas du chanvre...quoi que...)


    • Djanel 14 juillet 2007 01:29

      Il m’ont foutu un -2. Relisez crétin.


    • Selda Prey Selda Prey 14 juillet 2007 02:15

      Cet article se voulait un condensé de l’étude de l’OFDT. C’est un état des lieux et rien d’autre. Nulle opinion ne s’y reflète, du moins pas les miennes et j’ai essayé d’être aussi fidèle que possible.

      Il n’était pas possible de reprendre toutes les infos, pourtant intéressantes, à moins de faire un véritable dossier, et alors ce n’est plus un article. L’aspect « réponse de la société » est particulièrement intéressant et il faudrait en faire le comparatif avec les autres pays. Peut-être dans un autre article.

      Les réactions sont intéressantes et parfois de très mauvaise foi, du moins à mon sens. Dès que l’on parle de cannabis, tous les fumeurs réagissent avec ferveur. Pas ou peu de demi-mesure. Pourtant, le rapport se voulait le plus neutre possible. Il n’est nullement question de diaboliser le cannabis.

      L’argument : « avec l’alcool c’est pire, alors arrêtez d’en parler » est irrecevable. Il y a toujours pire ailleurs et ce dans n’importe quel domaine. Sinon, pas la peine d’aller chez votre médecin sauf si vous avez un cancer ou autre maladie mortelle, parce que c’est certainement pire...

      Il me semble avoir vu dans les nombreux commentaires, que se posait la question de la vulnérabilité de la personne. Tant que vous n’aurez pas vu les effets désastreux que peut produire la consommation intensive du cannabis, vous ne comprendrez jamais pourquoi certains s’en inquiètent.

      Mais remettons les choses à leur place. Une consommation occasionnelle, voire régulière mais non intensive, et ce selon la fragilité physique et psychique de l’usager, n’est pas dangereux. Il y a quand même des conditions... Doit-on faire fi de tous les vulnérables ?

      Par contre, il est clair que le cannabis au volant est dangereux !!!! Vous avez les mêmes réactions que les buveurs, ivres et persuadés de pouvoir conduire... Les jambes dans le coffre, ça vous parle ? Je suppose que l’on a de super réflexes après avoir fumé...

      La consommation intensive des plus vulnérables entraînent des conséquences redoutables d’un point de vue sanitaire, sociétal et économique. Alors autant faire le point sur ce produit, connaître ses effets possibles et consommer pour ceux qui le souhaitent en connaissance de cause. Encourager à la consommation peut se révéler quasi criminel ou en tout cas totalement irresponsable. Vous ne savez pas qui est devant vous ni quel est son degré de vulnérabilité.

      Quant à l’aspect de la dépénalisation... Il y a du pour et du contre. Ce qui me ferait pencher pour le contre, est la disparition de l’interdit que nos petits rebelles n’auront plus à braver... et une banalisation des effets possibles. Le pour mettrait un frein à l’économie souterraine de ce marché et devrait assurer un produit de meilleure qualité. L’un dans l’autre il faut faire un choix, égoïste ou pas.

      Une chose est sûre, la répression sans cesse grandissante de l’usager n’est pas la bonne solution.


    • masuyer masuyer 14 juillet 2007 09:23

      Djanel,

      dans un monde abreuvé de statistiques et pourtant peuplé de mathophobes, vouloir expliquer la différence entre corrélations (très simples à établir) et causalité (beaucoup plus délicat) ne peut que vous valoir des notations négatives.

      C’est idiot mais c’est comme ça


  • Schroen 13 juillet 2007 15:10

    Je dois bien avouer que j’éprouve des difficultés à saisir l’intêret de l’article de Mr Prey.

    Loin d’être de l’information, cet article ne reprend que la propagande française anti-cannabis, encore une étude qui va bien faire rire nos voisins belges ou allemand...

    Enumération sans intérêt, elle ne met pas en lumière des consommateurs réguliers mais actif socialement qui préfèrent sans aucun doute « fumer un petit pétard » au lieu de boire ou de prendre des psycotopres.

    L’auteur aurait mieux fait de se pencher sur l’actuelle diabolisation du cannabis au volant. On remarque depuis quelques mois une couverture médiatique intense, je ne remets pas en doute la dangerosité du cannabis au volant mais il me paraît important de la modérer face à l’alcool et aux médicaments, en particulier les anti-dépresseurs dont les français sont si friants. De plus si l’auteur nous rapporte le taux de destruction du THC par l’organisme mais pas de parallèle avec les futurs tests prévus lors des controles routiers.

    De plus, il aurait été intéressant de la part de l’auteur de traiter des français qui cultivent en intérieur afin d’échapper aux circuit de distributions magrébins malheureusement qui sont liés aux grands banditismes ou à l’islamisme radical en vue du financement du djihad.

    Malheureusement la france reste sous le lobby des angélistes alcooliques sous anti-dépresseur et se borne à refuser une dépénalisation doublé d’une interdiction au mineur, ce qui permettrait de controler la qualité ainsi que de proposer des alternatives aux agriculteurs mais aussi controler ce marché et couper l’herbe sous le pied des trafficants.

    Il aurait été bienvenu aussi que l’auteur dans son quête de retransmission d’information indique le classement des drogues et leurs dangerosités selon l’OMS, il me semble que le cannabis n’est pas dans les premiers.

    Le point positifs mais malheureusement pas assez développé, est la consommation de cannabis chez les cadres.

    Schroen Manager BU fumeur de oinoin depuis 12 ans


    • Mjolnir Mjolnir 13 juillet 2007 16:16

      « je ne remets pas en doute la dangerosité du cannabis au volant mais il me paraît important de la modérer face à l’alcool et aux médicaments »

      Et ? Parce que l’alcool au volant serait aussi ou plus dangereux que le cannabis, il faudrait le rappeler pour que les consommateurs de cannabis se déculpabilisent en se disant qu’il y a pire qu’eux ?

      Je précise que je ne bois pas d’alcool donc je ne cherche pas à défendre sa consommation mais ce dernier, avec le tabac sont beaucoup trop ancrés dans les habitudes de consommations de la société pour qu’on puisse changer les habitudes des gens, du moins à court terme, et contrairement au cannabis qui était encore un produit qu’on consommait rarement il y a vingt ans, il est donc encore temps d’enrayer le phénomène de banalisation.

      Vous proposez de dépénaliser le cannabis... Et ensuite ? Comment pourrait on être crédible si on déconseille un produit tout en le légalisant ? Et si l’état tentait de décourager sa consommation en le taxant, on l’accuserait d’être complaisant et de profiter de la vente de cette drogue et en fin de compte, d’hypocritie.

      Les divers effets du cannabis sont variables d’une personne à une autre. Tant mieux pour vous si, personnellement, vous ne ressentez pas trop les effets négatifs et si vous n’êtes pas trop dépendant, mais, à moins d’insinuer que toutes les études sont truquées et qu’il y aurait un complot anti-cannabis (au profit de qui ? Mystère), il semble jusqu’à maintenant que les effets sont globalement néfastes, non seulement pour les consommateurs qui sont effectivement libres de vivre comme ils veulent, mais aussi de leurs proches et des gens qui les cotoient bon gré, mal gré.


    • Gazi BORAT 13 juillet 2007 16:51

      « Cannabis au volant »

      Oui, conduire sous l’effet du cannabis est dangereux.

      Mais il existe une hypocrisie énorme face à la dangerosité des psychotropes (dont la France figure depuis longtemps de le peloton de tête des consommateurs) et surtout dans le danger qu’ils représentent associés à la conduite automobile, malgré les avertissements rédigés sur le document associé au conditionnement du produit.

      Pourquoi ?

      Pour deux raisons :

      1/ Les laboratoires sont une puissance économique qui dispose de puissants relais pour défendre ses intérêts. Le seul fait que personne ne remette en cause que des médecins GENERALISTES puissent prescrire librement des psychotropes sans contrôle en est un bel exemple.

      2/ La classe des psychotropes constitue la drogue légale de notre temps. Du temps où l’activité économique était industrielle et où la pénibilité du travail était surtout physique, il existait une tolérance générale de la société à l’égard de la consommation d’alcool.

      Aujourd’hui que la majorité de l’activité économique relève du secteur tertiaire, la pénibilité du travail est surtout psychique, la tolérance s’est portée sur les psychotropes.

      Contrôlez la prise de psychotropes (fortement déconseillés) au niveau de la conduite automobile interdirait purement et simplement à un grand nombre de salariés de se rendre à leur travail qu’apparemment ils ne peuvent supporter sans un étayage chimique.

      Je rejoins cependants certains commentateurs sur le fait que les nuisances sociales liées au cannabis sont moindres que celles liées à l’alcool. On ne trouve pas de faits divers tels que :

      « Ivre de cannabis, il massacre sa famille et incendie sa maison.. »

      Sauf peut-être s’il a mélangé les deux substances..

      Mais ceci est une autre histoire.

      gAZi bORAt


    • Schroen 13 juillet 2007 16:56

      Moljnir,

      Je me permets de réagir à mon tour à votre commentaire, vous dites :

      « Parce que l’alcool au volant serait aussi ou plus dangereux que le cannabis, il faudrait le rappeler pour que les consommateurs de cannabis se déculpabilisent en se disant qu’il y a pire qu’eux ? »

      Je crois que la diabolisation en cours contre le cannabis est due au fait que la cible est facile et qu’il est interdit de pouvoir en parler librement ! Combien d’accident sont liés au consommation de médicament ou d’alcool ? Je crois que le ratio serait important !! Je ne remets pas en doute la dangerosité de cannabis lorsque l’on prend le volant je m’interroge surtt sur le fait que les tests salivaires pourraient retrouver des susbtances alors que l’individu à fumer il y a plusieurs heures, c’est pas comme dans les films quand on fume un joint on rigole pas comme une truie et on se tue pas des gens pour satisifaire son trip...

      « contrairement au cannabis qui était encore un produit qu’on consommait rarement il y a vingt ans, il est donc encore temps d’enrayer le phénomène de banalisation. »

      Je vous invite à vous rendre vers 19h00 le vendredi soir dans n’importe quel super ou hypermarché de france et de regarder les quantités astronomiques que les jeunes achètent comme alcool (vodka+wisky+rhum+bière) il me semble qu’il y a 20 ans les jeunes consommaient moins d’alcool. De plus l’interdiction de vente au moins de 16 ans n’est pas respectée.

      « Comment pourrait on être crédible si on déconseille un produit tout en le légalisant ? »

      Oui un peu comme l’alcool, le tabac et les aliments trop sucrés ou trop salés. Voyez vous là l’incohérence de votre argumentation ? smiley

      « mais, à moins d’insinuer que toutes les études sont truquées et qu’il y aurait un complot anti-cannabis (au profit de qui ? Mystère), il semble jusqu’à maintenant que les effets sont globalement néfastes »

      En effet, lorsque l’on se fait opérer on met en avant les possibilités de complication c’est pareil ! Des centaines de milliers de français travaillent et fument plus ou moins fréquemment sans devenir héroinomane !! Mettons en avant les effets positifs, relaxant, créatif, aide au sommeil etc... Pour ce qui est de la conspiration un très bon documentaire passé sur planète il ya quelques années expliquait comment les firmes comme Dupont de Nemours ont fait interdit la culture de chanvre en le diabolisant afin de mettre en avant les fibres synthétiques issu de leurs recherches pétrolifères.

      « mais aussi de leurs proches et des gens qui les cotoient bon gré, mal gré. »

      je sens malheureusement que vous avez un vécu malheureux avec le cannabis en m’en attriste maintenant un radiateur des menottes et methodes transpotting ;D

      Cordialement

      Schroen


    • Schroen 13 juillet 2007 16:58

      Merci Gazit d’aller dans mon sens il me parait évident que les lobbies pharmaceutiques vont dans ce sens et font tout pour éviter que l’on parle d’eux alors autant parler des méchants fumeurs de cannabis !!!

      Cordialement

      Schroen


    • Mjolnir Mjolnir 13 juillet 2007 17:39

      @Schroen

      Pour être clair : si les conséquences des drogues, dans le sens large du terme, ne pouvaient toucher QUE les consommateurs, elles ne me dérangeraient nullement.(je viens de rien dire, c’est une tautologie)

      On a le droit de se bourrer la gueule tant qu’on ne tue ni ne frappe personne. C’est le foie du buveur après tout, il en fait ce qu’il veut !

      Même chose pour le tabac ou tout ce que tu veux d’autres.

      Mais quand je constate les réactions hystériques (certes, minoritaires) de certains fumeurs à l’interdiction de fumer dans CERTAINS lieux (qui crient au fascisme alors que je ne suis pas certains qu’ils descendraient dans la rue si on censurait les presses), je n’ose pas imaginer comment sera la société quand on n’aura pas seulement le tabac à gérer mais le cannabis en plus.

      On déconseille aux jeunes de fumer donc un jeune va fumer pour s’affirmer et montrer qu’il est « adulte ».

      Et le jour où votre cannabis « naturel » sera légalisé, il sera banal de le consommer et pour s’affirmer et jouer aux grands, les jeunes se tourneront vers le « skunk » (faut bien braver un interdit !).

      Cordialement


    • chiktaba 13 juillet 2007 19:49

      « Et le jour où votre cannabis »naturel« sera légalisé, il sera banal de le consommer et pour s’affirmer et jouer aux grands, les jeunes se tourneront vers le »skunk« (faut bien braver un interdit !). »

      Mais c est deja le cas ! Sortez et vous verrez. legaliser veut au moins dire que ce qui circulera ne sera pas couper avec une cochonnerie quelconque et ne financera pas la delinquance.


    • bozz bozz 13 juillet 2007 20:32

      et bien non Mojolnir, le cancereux dû au tabac et bien c’est avec ton argent qu’il se soigne alors qu’il asvait très bien ce qu’il risquait, idem si pour la cirrhose etc... donc non il ne faut se foutre de cela !! ou alors qu’ils en assument les conséquences


    • Djanel 13 juillet 2007 23:48

      Savez quelle est la nation européenne qui cultive le plus souvent le chanvre ? Hé oui c’est la France. Non pas pour obtenir du cannabis parce qu’interdit mais pour produire de la fibre ou de la cellulose. C’est une plante extraordinaire en rendement. Le mais en volume est battu. C’est une plante qui s’adapte à tous les climats. Le paysan est sur de récolter quelque quelque soit le temps qu’il a fait.

      Le chanvre est une plante proche du houblon car on peut le greffer dessus. Pas fini d’être fasciné par cette plante.


    • zets zets 14 juillet 2007 00:06

      un aspect des controles de cannabis au volant qui n’ a pas encore été évoqué est l’ENORME marché que cela représente pour les firmes pharmaceutiques qui commercialisent ces tests, qu’ils annoncent fiables, alors que les études indépendantes montrent que pour l’instant ils sont totalement flous et bidons. (cf droguesnews)

      Allez, l’Etat va leur acheter, ces tests, et peut etre qu’on pourra négocier des génériques gratuits ou autres pots-de-vins. Ne jamais oublier l’explication économique.

      PS : consommateur régulier depuis 12 ans, vie heureuse avec son lot de succès, mais je déconseillerai l’usage pour réduire les angoisses à des non-avertis car attention à l’effet contraire. De plus il existe une grande variabilité interpersonnelle et certaines variétés s’y prêtent plus ou moins, de toute façon vous ne les trouverez pas sur le marché noir.


    • masuyer masuyer 14 juillet 2007 09:33

      Bozz,

      et le non-fumeur au mode de vie sain qui vit jusqu’à 100 ans c’est avec ton argent qu’il passe sa retraite.


  • RilaX RilaX 13 juillet 2007 15:45

    Il y a 2 chiffres et un fait qui me ferait plus que réflechir si j’etais politicien :

    - Le chiffre d’affaire annuel de la vente de cannabis est estimé à 832 millions d’euros.
    - le coût social du cannabis s’élève à 919 millions d’euros. (pour l’etat donc pour le citoyen indirectement)
    - La france est l’un des pays les plus repressifs et est l’un des pays le plus consommateurs.

    Donc on dépense, pour rien, 919 millions d’euros par ans. Et on offre sur un plateau 832 millions a un marché noir. Sans parler de la qualité des produits qui peuvent nuire a la santé suivant avec quoi c’est coupé, donc des remboursements sécu.

    En résumé, si on dépénalisait, on gagnerais (a la louche) 832+919=1751 millions d’euros. Et sur cet argent, si on n’en mettais qu’un tiers sur la prévention ... ca ferais déjà beaucoup.

    Qui a dit qu’on aimait jeter l’argent par les fenetres ?


    • Schroen 13 juillet 2007 15:53

      Bravo Rilax, je crains malheureusement que cet argument bien que largement valable tombe dans l’oreille de sourd.

      De plus, le chanvre est très écologique et premettrait une alternative aux tissus synthtiques (cf une enquete sur planete comment Dupont à tuer le chanvre)

      Cordialement

      Schroen


    • Mjolnir Mjolnir 13 juillet 2007 16:46

      « En résumé, si on dépénalisait, on gagnerais (a la louche) 832+919=1751 millions d’euros »

      Comment la dépénalisation pourrait elle réduire les coûts sociaux à zéro ? Elle aurait plutôt tendance à l’augmenter car la consommation serait favorisée.


    • Djanel 13 juillet 2007 22:41

      Les hollandais consomment moins que les Français expliquez moi pour quoi.


    • RilaX RilaX 15 juillet 2007 15:59

      J’avais pourtant précisé que j’utilisais une louche pour les calculs, mais ca devait etre une precision trop discrete.
      Dans les couts sociaux, qu’avons nous ? L’etude se garde bien de nous le dire ... Mais on peut supposer qu’il y a :
      - Tous les controles effectués pour arreter l’import de cette drogue, donc les douanes, les policiers et les gendarmes (surement en prorata de ce qu’ils ont affectés a ces missions).
      - Les frais de justices pour poursuivre ces délinquants.
      - Les frais de prison pour ceux qui ont été condamnés.
      - Les subventions aux associations qui luttent contre ce phenomene.
      - et une part de remboursements de sécu ? Sachant qu’on a pas de rapport de cause a effet clairement établi, comment ont il chiffré ceci ?

      En clair, je le repete j’ai fait cette addition a la louche, pour demontrer l’absurdité de la politique actuelle. J’ai pas dit que depenalisait resoudrait les problemes de santé.


    • Selda Prey Selda Prey 15 juillet 2007 16:32

      Le coût social comprend :

      - le coût des traitements des pathologies imputables (troubles mentaux et du comportement en hospitalisation) : 8,1 millions d’euros

      - les pertes de revenu et de productivité : 350,9 millions d’euros dont 224, 5 millions pour le montant des pertes liées à l’emprisonnement de trafiquants de cannabis.

      - le coût de la mise en oeuvre de la loi Répression : 523,5 millions d’euros dont 343,3 millions d’euros pour la gendarmerie et la police, 55,1 millions d’euros pour les douanes, et 125,1 millions d’euros pour les services judiciaires et pénitentiaires

      - les coûts de prévention et de prise en charge : 36,5 millions d’euros

      Les dépenses publiques mises en oeuvre dans la lutte contre le cannabis s’élèvent donc au total à 560 millions d’euros.

      Le coût social à 919 millions d’euros, soit 0,06% du PIB de 2003 ou encore un peu plus de 15 euros par habitant.


    • RilaX RilaX 15 juillet 2007 20:54

      Merci pour ces precisions, j’etais pas trop loin avec cette estimation.

      Vivement qu’un politicien intelligent et avec du recul se penche sur la question


    • Gazi BORAT 16 juillet 2007 06:45

      @ selda prey

      « le coût des pathologies imputables... »

      ... est absolument impossible à démontrer dans le cas des pathologies psychiques car on ne peut que se demander, dans les cas de consommation de stupéfiants s’ils sont la cause de désordres mentaux ou si les personnes offrant déjà un terrain favorable sont attirées par la consommation de stupéfiants..

      Je me souviens d’un ouvrage d’Ernst Jünger « Drogues et ivresse » où le vieux nationaliste prussien expérimente une série de drogues sans que cela ne semble mettre en danger sa rationalité... ni même sa santé (il est mort plus que centenaire).

      C’est évidemment un cas extrème..

      gAZi bORAt


  • Gilbert Spagnolo dit P@py Gilbert Spagnolo dit P@py 13 juillet 2007 15:59

    Rapport Roques (1998) Facteurs de dangerosité des drogues Voir là ( en bas de page )

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Classification_des_psychotropes

    http://www.drogue-danger-debat.org/page_det.php?id=281&theme=edito&motcle2=

    http://www.automobileclub.org/site/actualites/index_secu.php?revue=1047

    Dans Google d’autres infos avec : cannabis et conduite automobile

    @+ P@py


  • Schroen 13 juillet 2007 16:18

    Merci bcp Papy pour ces renseignements, qui n’ont pas été inclu dans cet article.

    Cependant fumeur journalier mais jamais quand je conduis, je m’interroge si je fume un joint le soir, le lendemain soir pourra t on me reprocher quelque chose ?

    Difficile d’imaginer la meme chose avec l’alcool !!! Désolé monsieur retrait de permis vous vous êtes cuiter il y a moins de 24 heures ^^’

    Cordialement

    Schroen


  • Marsupilami Marsupilami 13 juillet 2007 16:29

    Cet article n’apprend pas grand chose qui ne soit déjà archiconnu sur ce sujet.

    Informations plus intéressantes dans un article de The Independant paru dans Courrier International (je vous le copie-colle vu qu’il n’est disponible que pour les abonnés :

    "Pourquoi cette drogue devient dangereuse

    Lucy Farmer avait 14 ans lorsqu’elle a fumé du cannabis pour la première fois. Dans le coin du Buckinghamshire où elle a grandi, il était facile de s’en procurer. “Au début, on ne voit pas le problème, explique-t-elle. Mais on devient parano, léthargique, on n’a plus rien envie de faire.” Puis les choses se sont détériorées. “La paranoïa me rendait agressive avec mes parents et nous avions des engueulades monumentales. J’avais l’impression que tout le monde parlait de moi, se moquait de moi. On voit tout en noir et on est pris dans une spirale descendante. Il y avait des jours où je me réveillais le matin et j’étais incapable d’aller en classe. On ne voit pas l’intérêt et plus rien n’a d’importance. On a la mémoire en bouillie et le cerveau refuse de fonctionner.”

    Ce que Lucy fumait, ce n’était pas le cannabis traditionnel introduit massivement par la jeunesse britannique des années 1960. C’était de la skunk, un produit qui, d’après les spécialistes, peut être jusqu’à vingt-cinq fois plus puissant que ce que consommaient les générations précédentes. En cultivant de nouvelles variétés de cannabis sous des lampes à ultraviolets, les producteurs ont réussi à augmenter la teneur en tétrahydrocannabinol (THC), le principe actif à l’origine des effets psychotropes de la plante. Bref, le truc qui fait planer. Mais les sensations d’euphorie et de bien-être peuvent être gâchées par des accès de paranoïa et des pertes de mémoire. Et les adolescents, dont le cerveau est encore en plein développement, sont plus sensibles à un afflux soudain de THC.

    Selon les estimations, 1,5 million de Britanniques fument du cannabis extrafort et en consomment de plus en plus. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à connaître des problèmes de santé mentale. L’Agence nationale de traitement des usages nocifs (NTA) recense plus de 22 000 usagers en traitement, dont près de la moitié ont moins de 18 ans. Un chiffre à comparer aux 1 660 personnes qui avaient commencé un traitement entre octobre 1996 et mars 1997. En outre, sur l’ensemble de la population consultant pour usage problématique, la proportion de consommateurs de cannabis est passée de 6 % à 12 % ces dix dernières années. Le nombre de patients admis dans les hôpitaux du Service national de santé (NHS) pour troubles psychiques ou comportementaux liés au cannabis a lui aussi fortement augmenté depuis cinq ans, passant de 581 en 2001 à près de 1 000 l’an dernier.

    Devant l’ampleur du problème, des médecins, des politiques et des toxicomanes appellent à un changement de position sur le cannabis, surtout depuis qu’une série d’études a établi qu’il était moins nocif que l’alcool et le tabac. Une nouvelle commission indépendante chargée d’évaluer la politique britannique en matière de drogues (UKDPC), mise sur pied en avril dernier, demande également au gouvernement de repenser son approche. “La société a gravement sous-estimé les dangers du cannabis”, affirme le Pr Neil McKeganey, du Centre de recherche sur les abus de drogues à l’université de Glasgow. “Nous sommes face à une génération dévastée par les effets de la consommation de cannabis.”

    Aujourd’hui, un joint peut être dix à vingt fois plus chargé en THC que son équivalent dans les années 1970. Il y a dix ans, 11 % seulement du cannabis vendu au Royaume-Uni était produit dans le pays, contre plus de 60 % à l’heure actuelle. Et, si sa teneur en THC a augmenté, son prix, lui, a chuté : il se vend en moyenne à 43 livres l’once [64 euros les 28,35 grammes, soit 2,25 euros le gramme (de 3 à 5 euros le gramme en France)], contre 120 livres en 1994.

    Beaucoup de gens s’imaginent que le cannabis est devenu légal

    Selon le Pr Robin Murray, de l’Institut de psychiatrie de Londres, un quart des consommateurs sont particulièrement vulnérables, ayant cinq fois plus de risques de développer un trouble psychique s’ils fument du cannabis. “Les personnes que nous voyons en consultation et qui ont entre 20 et 30 ans ont commencé à consommer du cannabis il y a huit-dix ans, explique-t-il. Mais ceux qui commencent aujourd’hui le font avec de la skunk. Le nombre d’usagers n’augmente peut-être pas, mais le produit qu’ils prennent est nettement plus fort. Alors, on se demande si on ne verra pas dans quelques années plus de gens en difficulté.”

    Des chercheurs de l’Institut de psychiatrie mènent actuellement une étude portant sur quinze sujets afin de déterminer si le cannabis peut provoquer des psychoses en accroissant la production de dopamine dans le cerveau. Or, un excès de dopamine peut être à l’origine des hallucinations caractéristiques de la schizophrénie. Les premiers résultats montrent que le niveau de dopamine dans le cerveau des patients ayant reçu du THC est plus élevé que chez ceux qui ont reçu un placebo. Mais certains estiment que, si le lien entre cannabis et psychose est avéré, rien ne prouve que l’une soit la conséquence de l’autre.

    Selon eux, l’explication la plus plausible est que les individus présentant des symptômes psychiatriques se tourneraient vers la consommation de drogues, dont le cannabis, comme forme d’automédication pour soulager ces symptômes. “Aucune consommation de drogue n’est complètement exempte de risque et pourtant, malgré la propagande anticannabis à la télévision et les informations biaisées données par la presse, le cannabis est et reste de loin la substance la moins nocive du monde”, affirme Michael Linnell, directeur de la communication de l’association d’aide aux toxicomanes Lifeline.

    En janvier 2004, suivant les recommandations du Conseil consultatif sur l’abus des drogues, le ministère de l’Intérieur a rétrogradé le cannabis de la catégorie B à C dans le classement des drogues selon leur dangerosité établi par les autorités britanniques. Cela signifiait que la possession de faibles quantités de cannabis cessait d’être un délit. En février 2007, le commissaire Leroy Logan, chargé de l’arrondissement de Hackney, dans l’est de Londres, a estimé que le reclassement de cette drogue avait entraîné un usage “extensif et expansif” chez les jeunes et fait naître une “méfiance paranoïaque” à l’égard de la police et des autres représentants de l’autorité.

    La “politique d’arrestations active” menée à Brixton [ce quartier du sud de Londres est connu pour être un supermarché de la drogue] a conduit à plusieurs centaines d’interpellations depuis décembre 2005. La police affirme que le taux de délinquance a baissé de 35 % dans le secteur. Mais un inspecteur, qui a souhaité garder l’anonymat, admet que ses hommes ont du mal à maîtriser la situation : “Beaucoup de gens se figurent que le cannabis est devenu une substance légale, et cela complique beaucoup notre tâche. La skunk est une drogue dangereuse. Cela pose un énorme problème social, et nous avons l’impression d’être un peu comme des médecins qui traiteraient les symptômes.”

    Son addiction lui coûtait 100 euros par semaine

    Justin Smith, de Brixton, avait 13 ans lorsqu’il a fumé de la skunk pour la première fois. Il s’est mis à sécher les cours et à commettre des vols pour financer son addiction, qui lui coûtait 70 livres [100 euros] par semaine. “Je passais mon temps couché et je ne sortais que pour trouver de quoi acheter de la skunk. Je me suis mis à voler. Ça a duré un an et demi”, raconte-t-il. Agé aujourd’hui de 19 ans, il se souvient du jour où il s’est senti mal après avoir fumé joint sur joint : “J’avais tellement fumé que ça m’a fait vomir. J’ai eu très mal à la tête et je suis resté paralysé pendant plusieurs heures. Il m’est arrivé aussi d’être pris de parano. Dans ces moments-là, je n’arrêtais pas de me retourner pour voir si quelqu’un me suivait. J’ai vu des gens qui avaient fumé de la skunk parler et rire tout seuls dans la rue, comme s’ils étaient fous.” Les conseillers d’un centre local géré par l’association Turning Point l’ont aidé à décrocher, et il suit aujourd’hui des études de gestion. “Ça fait un an que j’ai arrêté, poursuit-il. Ç’a été dur, parce que c’est une drogue addictive, mais ce n’est pas la même addiction qu’avec la cocaïne.”

    De nombreux professionnels de la santé mentale demandent que des mesures soient prises. “Nous avons chaque jour de nouvelles preuves du lien entre la consommation de cannabis et la détérioration de la santé mentale”, explique Marjorie Wallace, directrice de l’association Sane. “Il faut dire clairement aux jeunes et à leurs familles, aux enseignants et à la police, qu’il s’agit d’une substance illicite qui s’est avérée être dangereuse pour un grand nombre de gens.” Pour Richard Kramer, directeur de la stratégie à l’association Turning Point, le cannabis n’est qu’un facteur parmi d’autres d’aggravation des troubles mentaux chez des individus déjà vulnérables : “Il faut des campagnes de prévention et d’information claires et ciblées en direction des groupes présentant le plus de risque, en particulier ceux qui sont vulnérables aux problèmes de santé mentale et tous ceux qui travaillent avec eux.”

    Aujourd’hui, Lucy a 18 ans et elle travaille d’arrache-pied pour décrocher son baccalauréat. Elle est suivie depuis deux ans par un conseiller de l’association d’aide aux toxicomanes Addaction. Selon elle, ses camarades ne se méfient pas assez du cannabis. “On pense que ce n’est rien, mais ça finit par vous attraper, prévient-elle. Et quand on s’en rend compte, il est trop tard.”

    Jonathan Owen, The Independent.


    • Schroen 13 juillet 2007 16:35

      Salut Marsu !

      Bon article interessant que tu relates en extrait sur l’incursion de la skunk chimique en UK et qui represente un véritable danger !!! Je les experimente de temps à autre en hollande et c’est gros lourd qui ramasse la façe comme dirait les jeunes ! D’ou l’importance de controler la qualité et la quantité des substances actives dans la beuh et le hasch.

      Cordialement


    • Mjolnir Mjolnir 13 juillet 2007 16:37

      « Cet article n’apprend pas grand chose qui ne soit déjà archiconnu sur ce sujet. »

      Parle pour toi, j’entends souvent que le cannabis est considéré comme un produit moins nocif et moins addictif que le tabac (voire même bon pour la santé parce qu’il est relaxant). Faut bien que les dealers vendent leur merdes alors ils entretiennent certaines idées reçues !


    • Marsupilami Marsupilami 13 juillet 2007 16:48

      @ Schroen

      Je suis pas un perdreau de l’année. J’ai fumé du shit et de l’herbe « normales » à de faibles doses pendant 25 ans presque tous les jours sans que ça m’ait jamais empêché d’être créatif et de faire normalement mon taf. J’ai arrêté d’un seul coup il y a 5 ans parce que je n’en n’avais plus envie, sans jamais avoir ressenti aucun manque ni aucune envie de m’y remettre depuis. Ces produits sains et naturels n’ont rien à voir avec le skunk et autres saloperies qui circulent aujourd’hui. Faut voir dans quel état sont les jeunes qui fument ça quand ils doivent exercer leur pouvoir de concentration au lycée. L’horreur.

      Avec le skunk, le shit (et même l’herbe, une des dernières que j’ai fumé il y a 6 ou 7 ans faisait pratiquement l’effet psychotropique du LSD, très dangereux pour les psychismes fragiles) est entré dans la catégorie des drogues dures qu’il faut combattre résolument d’un point de vue sanitaire. La faute à la prohibition imbécile. Mais où sont nos doux et sains libanais dorés et tortillons de Cachemire d’antan ?


    • Schroen 13 juillet 2007 17:01

      Coupé avec de l’Ajax du pneu et autres droleries celles là bien dangereuse ! J’ai mis en avant l’aspect créatif mais pour moi c’est plutot pour le sommeil que je m’en sers. De plus, ma consommation n’a pas été continue pendant ces années, il m’arrive fréquemment de faire de pause de plusieurs mois ou voir même année car l’envie n’est plus là.

      Cordialement

      Schroen


    • Gazi BORAT 13 juillet 2007 17:14

      @ marsupilami

      « Souvenirs »

      C’est durant le temps que j’ai passé sur une base aérienne (française) le temps de mon service militaire que j’ai consommé le plus de cannabis et sous toutes ses formes : haschisch, herbe, huile..

      C’est surtout cette dernière que j’appréciais particulièrement car il n’était point besoin de « rouler » et la qualité était excellente !

      Mais tout cela ne vaut pas le haschisch que l’on trouvait autrefois au Kurdistan turc et qui, souvent, venait d’Iran..

      gAZi bORAt


    • Marsupilami Marsupilami 13 juillet 2007 18:28

      @ Gazi Borat

      C’est vrai que l’armée française est un véritable shitodrome. Tout le monde le sait, sauf apparemment les officiers supérieurs.

      Je me rappelle avec délices une rupture de ramadan à Srinagar, au Cachemire, chez les propriétaires de notre houseboat. Une folie haschichienne pure dans les narguilés bourrés d’un des meilleurs shits du monde, en compagnie de soufis ouverts et tolérants (sont-ils encore vivants ?).

      Mais c’est vrai que de la bonne huile c’est ce qu’il y a de mieux.

      Vraiment dommage que tous ces sympathiques produits naturels se soient faits happer par la compétition et le « toujours plus ». A quand le shit OGM, quand il ne sera plus condamné aux géhennes ?


    • Djanel 13 juillet 2007 22:37

      l’apologie de la drogue est interdite en France. Vos arguments sont donc faux.

      Les dealeurs ne fond pas de publicité sinon ils se feraient repérer.


    • masuyer masuyer 14 juillet 2007 09:44

      Ces histoires de cannabis d’aujourd’hui qui seraient beaucoup plus toxique qu’avant m’intriguent un peu. Il y a 20 ans on avait déjà accès à la skunk.

      Relisez Baudelaire ( les Paradis Artificiels) ou Théophile Gautier (Le Club des haschichins), et pour ceux qui ont fumé comparez les effets ressentis.

      Ca me rappelle un peu l’interdiction de l’absinthe qui rendait fou, alors que c’était l’alcoolisme généralisé qui était la cause de nombreux cas de folie (delirium tremens). La consommation d’absinthe était largement marginale par rapport à celle du vin, mais vous comprendrez aisément qu’il était difficile de décréter l’interdiction du vin.


  • Gazi BORAT 13 juillet 2007 17:09

    « Haschisch et psychanalyse »

    Il existe un ouvrage (assez rare) écrit par un psychanalyste égyptien dans les années cinquante :

    Le haschisch en Egypte Dr Samy ALI (Payot, 1971)

    Ouvrage passionnant, notamment sur son analyse de l’humour particulier aux amateurs de la substance..

    A opposer à certaines visions apocalyptique du produit..

    gAZi bORAt


  • mcm 13 juillet 2007 17:47

    Tiens en parlant de Cannabis, le frère de Rachida Dati vient de se faire coincer en récidive de trafic de drogue :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20070713.FAP4971/le_frere_d e_rachida_dati_juge_pour_trafic_de_drogue.html


    • Gazi BORAT 13 juillet 2007 19:16

      « Trafic de drogue.. »

      La famille politique de Nicolas Sarkozy est coutumière du fait..

      Il a plané longtemps de sérieux soupçons sur l’implication de Charles Pasqua et son acolyte de l’époque Jean Venturi dans la filière d’acheminement d’héroïne aux Etats Unis dite « French Connection ». Mais il est vrai qu’à l’époque du SAC, de tels trafics alimentaient de nobles causes..

      Le célèbre (et excellent film) de William Friedkin qui porte ce nom adapte librement un fait divers des années 60 : l’affaire Delouette, qui vit un journaliste français de télévision cacher de l’héroïne quasi-pure (l’exclusivité des labos marseillais depuis les années trente de Carbone et Spirito) dans la voiture qu’il emmenait avec lui en bateau aux Etats Unis.

      On a parlé aussi de liens avec le trafic de haschisch marocain du Rif auquel se trouvait mêlés des membres de la famille d’Hassan II..

      J’invite les internautes amateurs de romans policiers à effectuer des recherches sur le sujet.

      La réalité dépasse la fiction !

      gAZi bORAt


    • mcm 14 juillet 2007 12:04

      Eh bé, 2ème frère de Rachida Dati inculpé :

      http://www.bafweb.com/2007/07/13/integration-un-2eme-frere-de-rachida-dati-inculpe-pour-trafic-de-drogue/#more-18898

      Ah si seulement la traque aux financiers véreux était aussi impitoyable que celle aux fumeurs de joints !

      Pour quel office pas très catholique, une législation interdit de se mettre certaines choses dans la bouche et autorise à se mettre n’importe quoi dans d’autres orifices ?

      Un minimum de cohérence interdirait ou autoriserait les deux !


    • masuyer masuyer 14 juillet 2007 14:59

      Le lien ne marche pas. Par contre le site bafweb est très informatif.


  • Michel CARRIERE Michel CARRIERE 13 juillet 2007 18:10

    Cet article a le mérite de faire un premier point sur la consommation de cannabis. Il serait, en matière de santé public de le rapprocher de consommation d’autres substances plus ou mois toxiques, comme l’alcool, le café, le thé, voire les produits sucrés et/ou gras et de poser les problématiques premièrement de santé publique, deuxièmement de choix personnel et de liberté individuelle, en corrélation avec les addictions physiques et/ou mentales qui en résultent et enfin troisièmement des libertés de choix de vie, au non d’un modèle et/ou d’un idéal de « santé », ou plus exactement d’équilibre et de santé « mentale » ; Outre atlantique, c’est le terme « sanity », qui reprend l’ancien idéal « mens sana in corpore sano » (un esprit sain dans un corps sain) et qui détermine le modèle de cohésion et de contrôle social.

    La question à poser revient à interroger et à définir cet idéal à la fois individuel et collectif et les marges de « différence » qu’une communauté, en l’occurrence la République, et/ou l’Europe, et/ou la communauté internationale, est prête à accepter. Il importe cependant de cadrer cette interrogation avec la nécessaire protection des plus faibles et des plus démunis d’entre les membres de cette communauté pour éviter leur exploitations par des « prédateurs » ne recherchant que leur profit exclusif, au détriment de tous les autres membres de cette communauté. cette question, qui est une question de fond touche à la définition même de nos démocraties, elle doit, selon moi, éviter deux écueils majeurs l’excès de rigueur avec le tout répression et le laxisme, souvent dissimulé et masqué sous le tout prévention. La république doit définir très clairement la frontière entre licite et illicite et « sanctionner » la transgression de manière systématique soit, en l’évitant par la préventions et le « contrôle social », soit par des actions thérapeutiques (cure de désintoxication,...) et /ou des actions répressives (TIG, ...). Il est à noter que les entreprises de trafique criminel devraient être sanctionnées par des peines planchers irréductibles et incompressibles assorti d’amendes réellement exemplaires pour qu’en aucune façon le profit attendu ne puisse justifier le risque encouru.


  • moebius 13 juillet 2007 18:28

    Vous habitez dans un hopital ?


    • Michel CARRIERE Michel CARRIERE 13 juillet 2007 19:16

      Votre question est tout à fait pertinente...Que voulons nous faire du Monde, de la Communauté dans laquelle nous vivons, où se posent les limites entre domaine public et domaine privé ? ou commence « le meilleur des mondes » ? Cet article met en gros plan la question du hascich, qui est à la mode, sans vouloir aller plus avant sur une question de politique de santé publique. Laquelle politique concerne aussi le développement durable, car toutes les cultures, toutes les alimentations n’ont pas les même conséquences sur notre biosphère. En un mot la question est de définir le monde dans lequel nous voulons vivre et être heureux, et que nous souhaitons laisser aux générations futures.

      Mais , semble-t-il , cette approche n’est pas tendance sur agora-vox... et s’il est légitime d’organiser un soit-disant débat sur le haschich (pertinent au demeurant) il n’est pas question d’aller au delà de ce débat formel pour aborder celui du monde que nous souhaitons construire et dans lequel nous souhaitons vivre.

      Cela dit, restons dans le ronronnement des commentaires « convenables ».

      Et merci d’avoir répondu avant que mon commentaire ne soit masqué.


    • Djanel 14 juillet 2007 22:48

      Votre idéalisme n’est pas pertinent. Changer vous même et le monde n’en sera que meilleurs.


  • Michel CARRIERE Michel CARRIERE 13 juillet 2007 18:50

    Cet article a le mérite de faire un premier point sur la consommation de cannabis. Il serait, en matière de santé publique, intéressant de le rapprocher de consommation d’autres substances plus ou mois toxiques, comme l’alcool,le tabac, le café, le thé, voire les produits sucrés et/ou gras (soda, gateaux, friandises, beurre...) et de poser les problématiques premièrement de santé publique, deuxièmement de choix personnel et de liberté individuelle, en corrélation avec les addictions physiques et/ou mentales qui en résultent et enfin troisièmement des libertés de choix de vie, au non d’un modèle et/ou d’un idéal de « santé », ou plus exactement d’équilibre et de santé « mentale » ; Outre atlantique, c’est le terme « sanity », qui reprend l’ancien idéal « mens sana in corpore sano » (un esprit sain dans un corps sain) et qui détermine le modèle de cohésion et de contrôle social.

    La question à poser revient à interroger et à définir cet idéal à la fois individuel et collectif et les marges de « différence » qu’une communauté, en l’occurrence la République, et/ou l’Europe, et/ou la Communauté Internationale, est prête à accepter. Il importe cependant de cadrer cette interrogation avec la nécessaire protection des plus faibles et des plus démunis d’entre les membres de cette communauté pour éviter leur exploitations par des « prédateurs » ne recherchant que leur profit exclusif, au détriment de tous les autres membres de cette même communauté. Cette question, qui est une question de fond touche à la définition même de nos démocraties, elle doit, selon moi, éviter deux écueils majeurs l’excès de rigueur avec le tout répression et le laxisme, souvent dissimulé et masqué sous le tout prévention. La République doit définir très clairement la frontière entre licite et illicite et « sanctionner » la transgression de manière systématique soit, en l’évitant par la prévention et le « contrôle social », soit par des actions thérapeutiques (cure de désintoxication,...) et /ou des actions répressives (TIG, ...). Il est à noter que les entreprises de trafique criminel devraient être sanctionnées par des peines planchers irréductibles et incompressibles assorties d’amendes réellement exemplaires pour qu’en aucune façon le profit attendu ne puisse justifier le risque encouru.


    • Bulgroz 13 juillet 2007 19:20

      D’accord avec cette analyse de Michel Carrière.

      Ce paragraphe me parait important :

      Il importe cependant de cadrer cette interrogation avec la nécessaire protection des plus faibles et des plus démunis d’entre les membres de cette communauté pour éviter leur exploitations par des « prédateurs » ne recherchant que leur profit exclusif, au détriment de tous les autres membres de cette même communauté.

      Je suis un peu scandalisé d’entendre et de lire dans les media publics et privés, ça et là, des réflexions ou des sous entendus, comme quoi c’est de la bonne, etc... et qui laissent accroire que la prise de stupéfiants de toute nature est très réconfortante et très in, surtout quand ce sont des personnalités médiatiques qui nous le laissent penser en filligranes.

      Au détour d’un dialogue, une Samedi soir,une réflexion de Lianne Folly qui déclare que dans les diners chez Ruquier, il y a du choix, de la diversité de très bon choix, par exemple.

      Cela est inacceptable, nous faire des salades sur la dangerosité des drogues et en même temps nous laisser penser que cela fait chic d’en prendre pour ne pas passer pour un con.


    • Djanel 14 juillet 2007 22:43

      Vous vous appuyez sur une idée mythique de l’usage du cannabis.

      En effet, il est souvent utilisé d’une manière festive par la plupart des jeunes consommateurs qui en sont très vite déçus et augmentent les doses pour obtenir l’effet recherché : une jouissance à bon marché. C’est une erreur qui les détourne vers d’autres drogues plus violentes et autrement plus dangereuses : dérivés de l’opium, LSD quoique celle-ci ne soit pas en vogue parce que ses effets sont difficiles à maîtriser et durent plusieurs dizaines d’heures elle fait peur, cocaïne, crack.... etc. ou de l’associer avec de l’alcool

      L’usage du cannabis ne transforme que la perception que nous avons de nous-même en agissant sur les stimulis. Il ne transforme pas notre comportement social ni nos pensées. Si un imbécile en use, il le restera tout en étant content de lui-même. Si vos pensées sont défectueuses, rien ne changera si non que vous trouviez du plaisir à être ce que vous êtes. C’est l’illusion du cannabis qui vous rend heureux alors que vous ne le méritiez pas. Une tricherie en quelque sorte.


  • moebius 13 juillet 2007 20:50

    Nous voulons vivre dans l’hopital, seul l’hopital peut nous offrir toute les garanties d’une vie saine, sobre et équilibré


  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 14 juillet 2007 03:02

    919 milions d’euros. Bien cher pour singer les Americains et jouer au cow-boy pour lutter contre un crime qui ne devrait pas en etre un.

    http//www.nouvellesociete.org/5021.html http://www.nouvellesociete.org/5144.html

    Pierre JC Allard


    • Selda Prey Selda Prey 14 juillet 2007 03:06

      Cet article se voulait un condensé de l’étude de l’OFDT. C’est un état des lieux et rien d’autre. Nulle opinion ne s’y reflète, du moins pas les miennes et j’ai essayé d’être aussi fidèle que possible.

      Il n’était pas possible de reprendre toutes les infos, pourtant intéressantes, à moins de faire un véritable dossier, et alors ce n’est plus un article. L’aspect « réponse de la société » est particulièrement intéressant et il faudrait en faire le comparatif avec les autres pays. Peut-être dans un autre article.

      Les réactions sont intéressantes et parfois de très mauvaise foi, du moins à mon sens. Dès que l’on parle de cannabis, tous les fumeurs réagissent avec ferveur. Pas ou peu de demi-mesure. Pourtant, le rapport se voulait le plus neutre possible. Il n’est nullement question de diaboliser le cannabis.

      L’argument : « avec l’alcool c’est pire, alors arrêtez d’en parler » est irrecevable. Il y a toujours pire ailleurs et ce dans n’importe quel domaine. Sinon, pas la peine d’aller chez votre médecin sauf si vous avez un cancer ou autre maladie mortelle, parce que c’est certainement pire...

      Il me semble avoir vu dans les nombreux commentaires, que se posait la question de la vulnérabilité de la personne. Tant que vous n’aurez pas vu les effets désastreux que peut produire la consommation intensive du cannabis, vous ne comprendrez jamais pourquoi certains s’en inquiètent.

      Mais remettons les choses à leur place. Une consommation occasionnelle, voire régulière mais non intensive, et ce selon la fragilité physique et psychique de l’usager, n’est pas dangereux. Il y a quand même des conditions... Doit-on faire fi de tous les vulnérables ?

      Par contre, il est clair que le cannabis au volant est dangereux !!!! Vous avez les mêmes réactions que les buveurs, ivres et persuadés de pouvoir conduire... Les jambes dans le coffre, ça vous parle ? Je suppose que l’on a de super réflexes après avoir fumé...

      La consommation intensive des plus vulnérables entraînent des conséquences redoutables d’un point de vue sanitaire, sociétal et économique. Alors autant faire le point sur ce produit, connaître ses effets possibles et consommer pour ceux qui le souhaitent en connaissance de cause. Encourager à la consommation peut se révéler quasi criminel ou en tout cas totalement irresponsable. Vous ne savez pas qui est devant vous ni quel est son degré de vulnérabilité.

      Quant à l’aspect de la dépénalisation... Il y a du pour et du contre. Ce qui me ferait pencher pour le contre, est la disparition de l’interdit que nos petits rebelles n’auront plus à braver... et une banalisation des effets possibles. Le pour mettrait un frein à l’économie souterraine de ce marché et devrait assurer un produit de meilleure qualité. L’un dans l’autre il faut faire un choix, égoïste ou pas.

      Une chose est sûre, la répression sans cesse grandissante de l’usager n’est pas la bonne solution.


    • masuyer masuyer 14 juillet 2007 09:52

      Une chose qui serait bonne à rappeler,

      toutes les drogues peuvent entrainer des usages pathologiques. Si le produit est légalisé la masse de consommateurs réduit la proportion d’usagers pathologiques en en augmentant le nombre. Plus le produit est difficile d’accès, plus la proportion de consommateurs pathologiques sera importante. C’est logique.


    • Gazi BORAT 14 juillet 2007 18:34

      « ...Plus le produit est difficile d’accès, plus la proportion de consommateurs pathologiques sera importante... »

      Effectivement, cela se défend..

      Des individus marginalisés sont plus tentés par la transgression que par des produits qui ne tombent pas sous le coup d’un opprobre social et d’une interdiction légale.

      gAZi bORAt


  • ExSam 15 juillet 2007 11:29

    Les principaux problèmes sanitaires et sociaux liés à une consommation régulière sont la perception de troubles de la mémoire, un manque d’énergie, une certaine dégradation des relations avec les proches, les amis ou la famille, la conduite d’un véhicule après consommation. Pour ¼ des usagers réguliers des signes suggèrent une potentielle dépendance.

    Il n’y a pas de dépendance. On allègue des « signes qui suggèrent », On enfume pour dénigrer, donc. Pour nier la réalité on fait oeuvre de com. A peu près aussi dégueulasse et mensonger que les Créationnistes et leurs univers fondé en 6000 ans.

    Des risques de mort violente existent toutefois, notamment avec les accidents de la route

    La phrase, ici aussi, est tournée pour faire prendre des vessies pour des lanternes. C’est pas le cannabis lui-même qui provoque une « mort violente », c’est l’accident. Même indirectement, les personnes contrôlées positives au cannabis sont, de toute façon, une toute petite partie des accidentés, une infime proportion en regard de ceux qui sont contrôlés avec alcoolémie hors-limite. Allégation extrêmement outrancière. Bientôt, il va poser la fiole sur la table...

    Des symptômes psychiatriques (troubles anxieux, intoxication aiguë à forme psychotique aussi appelée « psychose cannabinique ») peuvent également survenir de façon aiguë. Régressifs le plus souvent en quelques heures ou semaines, il arrive qu’ils correspondent à des symptômes inauguraux de pathologies chroniques. Des troubles anxieux et dépressifs peuvent ainsi être retrouvés lors d’une consommation chronique de cannabis comme des troubles psychotiques de type schizophrénique.

    On répète là l’évidence : « intoxication ». Evidemment, M. de la Palisse. Quand on prend du cannabis on est intoxiqué. Incroyable, non ?!...

    « Symptômes psychiatriques »...Lesquels ?..Rien. « disparaissent en quelques heures »....Pas vu bcp de psychoses disparaître en quelques heures. On est dans le jargon néo-con, à forme médicale, aussi pertinent que les packaging Yves Rocher.

    De la daube, de la daube grâve, parce qu’à charge, désinformante, culpabilisante. « C’est pas bien de prendre du Cannabis, mon petit. Tu vas pas bien travailler, tu vas rigoler tout le temps, tu vas faire des bras d’honneur aux keufs et tu vas t’éclater au pieu. Arrête, tout de suite. Je te demande d’arrêter. Et passe-moi une bière. Dans le frigo. ». Coluche a été bien plus pertinent et incisif sur ce genre de connerie.

    La survenue de maladies infectieuses comme des infections sexuellement transmissibles pourraient être en partie sous-tendues par une prise de risques sexuels en cas de consommation de cannabis.

    « troubles anxieux et dépressifs »...1 français sur 6 prend des anxiolytiques et autres calmants. Il est donc de la dernière banalité de voir, chez soi, chez les amis, chez l’entourage, des troubles qui manifestent un mal-être, un mal-vivre. Les associer au cannabis relève de l’acharnement, d’autant qu’il n’est encore nullement précisé quels troubles spécifiques seraient possiblement provoqués par le cannabis, réellement et uniquement.

    Je pourrais continuer, tant cet article est mensonger. Je veux croire que l’auteur a plutôt fait du copié-coller, en prenant les « meilleures », les plus « brillantes » phrases dans divers textes d’ allumés hyper-cathos tendance victoriens, comme Got , ou un autre de ces hystériques de l’abstinence en tous domaines.

    Pour résumer, je dirais que le cannabis est une drogue. J’ajouterais que j’en ai consommé très régulièrement, pendant des années, deux fois/semaine, au moins, et que je me suis arrêté du jour au lendemain, il y a une vingtaine d’années maintenant. Je n’ai pas repris et je n’ai pas subi de manque ou autre.

    L’article ici présenté veut diaboliser, c’est une évidence. On allègue, on déforme, on ment. Ce n’est pas en racontant n’importe quoi qu’on empêchera les gens de se faire plaisir. Et d’ailleurs, je ne vois pas pourquoi on les empêcherait. La morale de cureton qui propose un hypothétique paradis contre une réalité incontournable.

    Et l’on devrait supporter en ascète une vie de plus en plus dure qui n’a, in fine et n’en déplaise à tous les affolés des différents goupillons, que la mort au bout ?!...

    Alors, vive la fête avant la fin ! Parce que le cannabis fumé entre copains ou amis, c’est bcp de rire, une merveilleuse sensation en écoutant de la musique, un plaisir très fort dans le contact des épidermes...Une fête, quoi.

    Beaucoup moins nocif physiologiquement que l’alcool, plus « calme » aussi, faut-il le rappeler.

    J’ai le sentiment d’une profonde convergence entre ce genre de papier et la récurrence des documentaires télés sur les flics, l’armée, l’armée et les flics, les jeunes flics, les aspirants légionnaires, les matons de vocations, les keufs qui sécurisent les cités le tonfa bien dressé, et tout cette « mouvance » d’ordre qui veut nous tranquilles, pas bouger.

    Pendant ce temps, au quotidien la merde monte, les gens meurent de ne pas bien vivre, meurent de pas avoir le minimum, d’avoir des chefs qui les écrasent, des boites qui les foutent dehors plus vite, plus souvent, des politiques qui les tondent, les réprimandent puis se goinfrent. Des télés redevancées pour balancer de la merde à plein jets. Des Carolis qui se touchent le brushing et le chèque, pour cirer le poil du Pouvoir, des boites en bois de plus en rares où ils mettent des bulletins de plus en plus inutiles.

    La faute à qui merde ?..Même dans les pires geôles on fait des rapports cliniques sur les prétendus expériences menées. Ca n’empêche que la geole pue et te tient, et que celui qui va en chier c’est pas le dirlo.


    • Selda Prey Selda Prey 15 juillet 2007 13:04

      Je reprends : condensé du rapport de l’OFDT qui fait 229 pages. Même ton, même propos, le tout avec un discours très institutionnel. Je le précise bien, je donne la source.

      De plus n’oubliez pas une chose, il s’agit d’une étude sur du déclaratif.

      Toujours pas de demi-mesure...

      - La potentielle dépendance : On parle ici des fumeurs intensifs. Ce n’est pas avec une consommation deux fois par semaine qu’on est un fumeur intensif. Ce serait plutôt celui qui se lève et se couche avec un join dans la bouche. La potentielle dépendance ne se situe pas au niveau physique, mais psychologique essentiellement.

      - > Maintenant répondez sur la première phrase : « Les principaux problèmes sanitaires et sociaux liés à une consommation régulière sont la perception de troubles de la mémoire, un manque d’énergie, une certaine dégradation des relations avec les proches, les amis ou la famille, la conduite d’un véhicule après consommation »

      Est-ce faux ??

      - La mort violente. On est d’accord. Le cannabis ne tue pas directement, sauf pour ceux qui ont un pb physique au départ, et normalement on devrait s’en rendre vite compte avant qu’il ne soit trop tard. Mais indirectement, comme l’alcool, oui c’est possible. Moins nocif, moins flagrant mais quand même dangereux, on ne peut pas le nier.

      - Oui le Cannabis est un révélateur de troubles psychiatriques dormants. Maladies qui pourraient ne jamais se dévoiler sans consommation. Mais soyons clairs. Il faut un terrain, ce n’est pas tous les consommateurs qui développeront une maladie psychiatrique (ceci étant psychiatrique ne veut pas dire fou).

      Par contre je suis d’accord. « Disparaissent en quelques heures »... Impressionnant ! Voilà pourquoi je l’ai retranscrit là aussi. Moi non plus je n’ai jamais vu de psychose se résorber en quelques heures... Parle-t-on d’un bad trip ? Je ne sais pas plus. A réfléchir.

      - > J’espère très sincèrement que vous n’encouragerez pas votre progéniture à en consommer. Il n’y a pas de quoi en faire un scandale, la seule chose à surveiller est qu’il ne devienne pas un consommateur intensif. Et au risque de vous contredire, on ne peut pas bien travailler, en effet, sous l’effet du cannabis.

      C’est fou cette proportion à vouloir toujours comparer à l’alcool. A aucun moment, je ne parle d’alcool ou je ne dis que c’est pire ou moins grave.

      Alors je vais donner mon opinion on va peut-être y arriver : Je n’ai rien contre le fait d’être un fumeur occasionnel (on est tous passé par là), par contre j’ai tout contre le fait d’être un fumeur intensif ! J’ai vu les dégâts que cela pouvait occasionner. Et il me semble important de le notifier. Le cannabis n’est pas anodin pour tout le monde, et surtout pas en usage intensif !

      L’évidence de la diabolisation ne se voit que parce que dès lors que l’on parle de cannabis les passions se déchaînent dû à sa consommation plus que courante en France et le fait qu’il ne soit pas autorisé et qu’en effet, il y a une profonde injustice vis à vis de l’alcool qui est 10 fois plus dangereux que le cannabis.

      Le cannabis ne s’en prendra qu’à l’usager (en dehors d’un éventuel accident de la route, oui je sais moins probable que l’alcool mais quand même), tandis que l’alcool non seulement le buveur se met en danger mais c’est tout son entourage qui peut en patir. Mais je le répète. Ce n’est pas une raison pour ne pas parler des dangers d’une consommation intensive (j’insiste sur l’intensité) du cannabis.

      L’article reprend les données de l’OFDT, ce sera une base de travail pour nos politiques qui devront statuer. Sachez au moins ce qu’il se dit et pourquoi la société répond de telle ou telle manière.

      Par contre, il est étonnant que personne n’ait parlé de la France comme premier producteur de chanvre en Europe... On va dire que le chanvre industriel n’est pas le même... A quelques différences près que l’on se demande si c’est vraiment deux plantes différentes. Le taux de THC est sensé être inférieur au Cannabis Sativa.


    • ExSam 15 juillet 2007 20:47

      L’article reprend les données de l’OFDT, ce sera une base de travail pour nos politiques qui devront statuer. Sachez au moins ce qu’il se dit et pourquoi la société répond de telle ou telle manière.

      Je prends acte de ce qu’il se dit et je constate avec plaisir que tu prends en compte ce que je dis pour un peu pondérer ce qui ne l’était quasiment pas.

      Dois-je rappeler que les imprécisions, les mensonges par exagérations de cette transcription que tu as faites conduisent nos politiques à l’aveugle ?..Je ne le crois pas.

      Dois-je rappeler qu’avec des études sans doute d’aussi grande qualité certains pays ont choisi la voie de la légalisation ?..

      Dois-je rappeler qu’il y a des millions de fumeurs en France et que mettre l’accent de manière équivoque, pour le moins (cf mes critiques initiales) sur les grands consommateurs revient à pointer une petite minorité ?..

      Dois-je rappeler que les accidents, syndrômes psychiatriques avérés et autres « effets » du cannabis ne sont que très rares dans les faits divers, malgré ces millions de fumeurs ?..

      Ce qui nous conduit à la politique, à la désignation nolens volens, de boucs émissaires, semble-t-il pour bâtir une société sans permissivité aucune, vers un totalitarisme qui ne dit pas son nom. Ce genre de rapport que tu rapportes ne s’étend pas sur ces conséquences. Mais quand les politiques inférées par lui et d’autres seront en place, je suis sûr qu’on trouvera d’autres experts pour désigner les responsables de l’explosion inéluctable de la cocotte-minute.


    • Selda Prey Selda Prey 15 juillet 2007 21:07

      A vrai dire, je ne sais pas si ma démarche a été bonne ou pas. Le fait de retranscrire une étude telle que, permet de savoir ce qu’il se dit, savoir sur quoi se base les politiques et autres responsables pour légiférer et prendre des décisions en conséquence.

      Tout le monde s’est focalisé sur les données développées or personne ne s’est arrêté sur les phrases introductive présentant la synthèse : « La question est de savoir si le cannabis est un produit dangereux, sans le diaboliser, mais aussi sans prétendre l’inverse sans arguments objectifs. Le cannabis n’est pas le mal absolu, mais sa consommation comporte des risques. »

      Bien sûr, l’un dans l’autre la démarche n’est pas honnête, les données sont posées, brutes, sans nuances. Mais elles sont là. Il suffit de voir ce que la presse a retenue de cette étude : le nombre de consommateurs et tout le monde pousse des cris éffarouchés.

      Pour la peine, et si Agoravox l’accepte, je publie un autre article comparant les données de l’alcool et du cannabis.


    • Gazi BORAT 16 juillet 2007 06:52

      @ ex Sam

      « ..J’ai le sentiment d’une profonde convergence entre ce genre de papier et la récurrence des documentaires télés sur .. »

      Vous n’avez pas tort, malheureusement, notre société devient conservatrice pour une bonne décennie..

      Je me souviens de documentaires sur la police vus à la télévision turque au début des années qutre-vingt-dix, outrancièrement à la gloire de la police, ultime rempart du citoyen contre le chaos et me disait que ce type de choses ne « passeraient » jamais en France car frisant le ridicule..

      J’avais malheureusement tort..

      gAZi bORAt


  • Francis, agnotologue JL 15 juillet 2007 15:43

    Personnellement, je trouve la plupart des commentaires beaucoup plus ’convenus’ que le texte. On reconnait y facilement une pensée unique en la matière, je veux dire, celle de ceux qui sont ’affranchis’. Du conformisme donc, ce conformisme imbécile, celui qui perd nos jeunes.

    Merci Marsupilami pour cet article de ’Courrier international’, tellement réaliste.


  • Gugu Gugu 18 juillet 2007 13:14

    Tiens, on parle de moi smiley

    Consommateur intensif depuis 17 ans, je cherche encore la dépendance dont tout le monde parle, tant ici que dans les autres médias... Je ne fumme pas 2fois/semaine, mais plutot 10 à 20 fois/jours, et les seul symptomes de « manque » que je puisse ressentir les jours où je n’ai rien sont :
    - Une légère augmentation de mon aggressivité (oui, le canabis calme l’humeur)
    - Et surtout, des chaleurs et difficultés à m’endormir les deux premiers soirs du « sevrage »... je doit tourner dans mon lit pendant deux ou trois heures avant de trouver le sommeil.

    Si vous comparez ces deux symptomes à ceux liés aux manques d’alcool ou d’héroine, je ne crois pas que l’on puisse parler de « dépendance ». Certes, on veut du canabis quand on n’en a pas, et on se prend un peu la tête pour ça, mais ça ne va pas plus loin... prenez de l’héroine pendant une semaine, et vous serez malade comme un chien pendant deux jours.

    Fummeur depuis l’adolescence, j’ai pu constaté (chez moi ou chez mes amis) que le cannabis favorise les « troubles psychologiques » chez l’adolescent, mais ces symptomes on tendance à disparaitre vers 20 ans.

    Le canabis et le travail peuvent aller de paire, mais celà dépend de différents facteurs, en premier lieu de la personnalité du fummeur, en second du type de travail effectué, voir des conditions dans lesquelles sont exercées le travail...

    Concernant la dépénalisation qui a lieu aux Pays Bas, on voit que le canabis est consommé dans des lieux dédiés ou chez soi, mais ne vous risquez pas à fummer un pétard dans la rue, vous risquez un controle de police et une amende... La publicité est évidemment interdite...

    Résultat, le nombre de fummeurs aux pays bas est très stable depuis une dizaine d’années, et ce pays n’est pas en tête du classement des consommateurs en Europe (la France, championne de la répression, détient ce triste record).

    La répression qui a lieu en France, et qui s’est accelérée depuis 2002, donne lieu aujourd’hui à certaines situations absurdes. Les policiers et autres douaniers faisant bien leur travail, il devient de plus en plus difficile de se procurer du cannabis facilement, du coup, les traficants se sont rabattus sur la cocaïne (bien plus lucrative de part son prix plus élevé), qui est aujourd’hui plus facile à trouver que le canabis... Il m’est arrivé d’entendre des collègues dire que comme ils ne trouvaient pas de canabis pour le vendredi ou samedi soir, ils allaient acheter de la cocaïne smiley

    D’un point de vue sanitaire, il serait beaucoup plus prudent d’encadrer légalement la vente, afin d’éviter les coupes aux produits « dangereux », ou les trop fortes concentration de THC dans ces produits ainsi que limiter l’accès aux mineurs...

    D’un point de vue économique aussi, il est beaucoup plus rentable d’encadre la vente, que de financer une répression qui ne mène pas à grand chose, les bénéfices retirés pouvant etre attribués à la prévention... C’est le chemin qu’a choisi la Suisse, et ils en sont satisfait (il faut savoir que c’est un parti de droite « chretienne » qui a fait basculer le vote en faveur de la dépénalisation).


  • clem 20 juillet 2007 01:54

    Petite experience personnelle...

    Fumeuse depuis 7ans, je n’ai personnellement jamais eu de soucis particuliers liés à ma consommation, si ce n’est de légères pertes de la mémoire à court terme. Je n’ai jamais eu de problèmes pour suivre les cours, et j’ai d’ailleurs eu mon bac avec mention tout en fumant quotidiennement (et beaucoup...). J’ai une vie sociale active, bref, tout va bien !

    Pour ce qui est de la conduite après consommation de cannabis, je suis très consciente des risques après avoir fumé, et contrairement à l’alcool, je ne suis pas du tout sur de moi... à 90, j’ai l’impression d’aller très vite, je suis donc très prudente...Attention, je ne dis absolument pas que ce n’est pas dangereux, ni que tout le monde réagit comme moi...De plus, le mélange cannabis/alcool multiplie evidemment les risques.

    Quant à l’addiction, j’ai arrêté le pétard depuis 1 mois, et je ne ressent aucun manque, si ce n’est celui du tabac que l’on fume avec le cannabis, et n’ayant pas arrêté la cigarette, aucun problème...

    Personnellement, j’ai connu une seule personne ayant des problèmes après la prise de cannabis (euphorie, paranoïa, voire même schizophrénie...) et elle avait bien avant un « terrain favorable » à ce genre de troubles. Ceci pour dire qu’il y a effectivement des personnes sujettent à de graves soucis « mentaux », mais ce n’est pas une généralité...

    Je ne fais pas du tout l’apologie de cette drogue, mais pour ma part cela n’a jamais entrainé de réels troubles, à part bien sûr le coût^^.


Réagir