mardi 15 mars 2016 - par Puparium

Décrochage exponentiel

J'écris cet article parce que j'ai vu des statistiques. Des statistiques qui ont changé ma vision de certaines choses. Je suis ici pour vous dire que nous avons un problème avec les garçons, et c'est un sérieux problème. Ce problème part de la façon dont nous les éduquons et ce problème va créer des impacts sur leur vie plus tard. Et je suis le point de partager avec vous des façons qui me viennent à l'esprit pour résoudre ce problème. 

Tout d'abord, ceci est un garçon et ceci est une fille :

Et voilà probablement votre façon stéréotypée de penser à un garçon et à une fille.

Ceci est un différent type de garçon et ceci est un différent type de fille : 

Alors, l'idée ici est que tous les garçons ne sont pas regroupés dans ces limites rigides que sont les idées que l'on se fait des garçons. Et que toutes les filles ne sont pas comprises dans les limites rigides qui définissent notre façon de voir les filles. Mais, en réalité, la plupart des garçons ont le même comportement et la plupart des filles aussi. Et l'idée est que, pour les garçons, la façon qu'ils ont de vivre l'éducation ne fonctionne pas très bien dans nos écoles actuelles.

Commençons par quelques statistiques : Le Projet The Hundred Girls nous apporte de jolis nombres. Par exemple : pour chaque centaine de filles suspendues de l'école, il y a 250 garçons qui sont suspendus de l'école. Pour chaque centaine de filles expulsées de l'école, il y a 335 garçons expulsés de l'école. Pour chaque centaine de filles suivant des enseignements adaptés pour des élèves en situation de handicap il y a 217 garçons. Pour chaque centaine de filles avec des troubles d'apprentissage, il y a 276 garçons. Pour chaque centaine de filles diagnostiquées d'un trouble émotionnel, il y a 324 garçons. Et soit dit en passant, tous ces chiffres sont significativement plus élevés si vous êtes noir, si vous être pauvre, si vous êtes dans une école surchargée. Et si vous êtes un garçon, vous avez quatre fois plus de chance d'être diagnostiqué d'un TDA trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité.

Alors maintenant, il existe une autre façon de voir les choses. Et c'est importants de prendre en compte que les femmes ont toujours besoin d'aide à l'école, que les salaires sont toujours significativement inférieurs, et que les filles en moyenne n'ont pas arrêté de lutter pour se faire valoir au niveau des maths et en sciences pendant des années. Tout cela est vrai. Rien de cela ne nous dispense cependant de faire attention aux besoins de l'alphabétisation des garçons entre trois et 13 ans. En fait, ce qu'on devrait faire c'est prendre une page de leur programme, parce que les initiatives et programmes qui ont été mis en place pour les femmes en sciences, ingénierie et mathématiques sont fantastiques. Ces projets ont été très efficaces pour les filles dans ce genre de situations. Et nous devons penser à la façon qui nous permettrait de faire la même chose pour les garçons.

Comme j'ai dit plus tôt même chez les garçons plus âgés, on se rend compte qu'il y a toujours un problème. Quand on observe les universités, 60 pour cent des licences sont attribuées aux femmes de nos jours, ce qui représente un changement conséquent il y a également beaucoup plus de décrochage scolaire chez les hommes. En fait, l'administration au sein de l'université n'est pas très à l'aise à l'idée de savoir que nous approchons des 70 pour cent de population féminine dans les universités. Cela rend l'administration universitaire nerveuse, parce que les filles ne veulent pas fréquenter des écoles où il n'y a pas de garçons selon beaucoup de recherches. Alors, il serait intéressant de se pencher sur le cas, et de créer des programmes d'étude portée sur les hommes et leurs intérêts généraux, leurs types d'intelligence récurant. Bref, penser à comment attirer les hommes vers l'expérience universitaire. Si vous vous adressez aux professeurs, ils vous diront, que la majorité des garçons jouent aux jeux vidéos, qu'ils sont sur le net toute la nuit, et qu'ils jouent à World of Warcraft et, que cela affecte leur performance académique. Deviner quoi ? Les jeux vidéos ne sont pas la cause. Les jeux vidéos sont un symptôme. Ils ont été inactifs ou plutôt désintéressés pendant bien longtemps avant d'en arriver là.

Parlons-en de la raison pour laquelle ils furent pour la plupart désintéressés de l'école entre trois et 13 ans. Je pense que trois raisons expliquent le fait que les garçons soient déconnectés du type d'apprentissage actuel au sein des écoles. La première est le règne de la tolérance zéro. Le fils d'une enseignante en maternelle que je connais lui donna tous ces jouets, elle dut les passer au peigne fin pour retirer tous les petits pistolets en plastique. Vous ne pouvez pas avoir de couteaux, épées et haches en plastique et tout ce genre de choses dans une classe de maternelle. Que craignons-nous que ce jeune garçon fasse avec ce genre de pistolet ? Vous ne pouvez pas aujourd'hui, vous bagarrer dans la cour de récréation. Je ne suis pas en train de prendre le parti des tyrans. Je ne suggère pas qu'on devrait autoriser les pistolets et les couteaux à l'école. Mais quand on dit à un scout dans une classe de lycée qui laisse à l'intérieur de sa voiture, garée et verrouillée dans un parking, un canif doit être suspendu de l'école, je crois qu'on est allé un peu trop loin avec la tolérance zéro.

Une autre manière où l'on peut voir que la tolérance zéro dégénère, c'est dans les productions écrites. Aujourd'hui, dans beaucoup d'écoles vous ne pouvez pas écrire à propos de choses violentes. Vous ne pouvez pas écrire des choses en rapport avec les jeux vidéos . Ces sujets sont prohibés. Le garçon revient de l'école et dit : "Je déteste écrire." " Pourquoi détestes-tu écrire, fiston ? Qu'est-ce qui ne va pas avec l'écriture ?" "Je suis obligé d'écrire ce qu'elle me dit d'écrire." "D'accord, qu'est-ce qu'elle te dit d'écrire ?" "Des poèmes. Je suis obligé d'écrire des poèmes. Et des histoires sur les petites choses de ma vie. Je ne veux pas écrire ça." " D'accord. Et bien, que veux-tu écrire alors ? À propos de quel sujet veux-tu écrire ?" "Je veux écrire sur les jeux vidéos. Je veux écrire sur comment monter en niveau. Je veux écrire sur ce monde vraiment intéressant. Je veux écrire sur une tornade qui vient dévaster notre maison et qui fait exploser toutes les fenêtres et détruit tous les meubles et tuer tout le monde." "D'accord. Entendu." Vous dites ça à une institutrice, et elles vont demanderont, avec tout le sérieux du monde : "Devrions-nous envoyer ce garçon voir un psychologue ?" Et la réponse est non, c'est juste un garçon. C'est juste un petit garçon. Écrire ce genre de choses n'est pas accepter dans les classes d'aujourd'hui.

Alors, c'était la première raison : les politiques de tolérance zéro et la façon dont elles ont dégénéré. L'autre raison qui explique le type d'apprentissage en moyenne des garçons n'est pas en phase avec le type d'apprentissage soutenu par l'école : il y a moins de professeurs masculins. Tous ceux qui ont plus de 15 ans ne savent pas ce que cela signifie, parce que durant les 10 dernières années, le nombre d'enseignants dans les classes d'école primaire a été divisé par deux. Nous sommes passés de 14% à 7%. Cela signifie que 93% des enseignants dont héritent nos jeunes garçons au primaire sont des femmes. Alors maintenant, quel est le problème ? Les femmes sont super. Oui, absolument. Mais il faut des modèles masculins pour les garçons qui leur disent que c'est bien d'être intelligent. Ils ont des pères, ils ont des pasteurs, ils ont des leaders de groupe scout, mais en fin de compte, six heures par jour, cinq jours par semaine, ils passent leur temps dans une salle de classe. Et la plupart de ces salles de classe sont des endroits dépourvus de présence masculine. Et alors ils se disent que ce n'est pas vraiment un endroit pour les garçons. C'est un endroit pour les filles. Et je ne suis pas très doué pour ça, alors je suppose que je devrais plutôt jouer aux jeux vidéos ou faire du sport, ou quelque chose comme ça, parce que manifestement, je n'ai pas ma place ici. Les hommes n'ont pas leur place ici, c'est assez évident.

Alors, cela peut paraître une façon très directe de voir les choses. Mais d'une façon moins directe, voici comment le manque de présence masculine dans l'éducation put affecter d'autres aspects de la vie à l'école : prenez la salle des professeurs, ils sont en train de discuter à propos de Joey et Johnny qui se sont battus dans la cour de récré. "Qu'est-ce qu'on va faire de ces garçons ?" La réponse à cette question change en fonction des personnes qui sont autour de la table. Y a-t-il des hommes autour de la table ? Y a-t-il des mères qui ont élevé des garçons ? Vous verrez, la conversation diffère en fonction des personnes autour de la table.

La troisième raison qui explique pourquoi les garçons ne se sentent pas à leur place à l'école aujourd'hui : la maternelle. A l'âge de trois ans, vous avez intérêt à être capable d'écrire votre nom lisiblement, ou sinon ce sera considéré comme en retard dans votre développement. Un peu plus tard, vous devez être capable de lire des paragraphes de texte avec peut-être une image, ou peut-être pas, dans un livre de peut-être 25 ou 30 pages. Si vous n'êtes pas capable de lire, vous allez sûrement être placé dans un programme spécial de lecture de niveau 1. Et si vous interrogez les enseignants de ces programmes, ils vous diront : ils ont 4 ou 5 garçons pour chaque fille dans leur programme en ce qui concerne l'école primaire.

La raison pour laquelle c'est un problème est par ce que le message que les garçons reçoivent est "vous devez constamment faire ce que la maîtresse vous dit de faire." Le salaire de l'institutrice dépend de la politique "pas d'enfant laissé derrière" et "course vers le sommet" et responsabilité et évaluation et tout ça. Alors, elle doit trouver un moyen de faire passer le programme à tous les garçons et filles qui rappelons le peuvent être dans le même cas que la moyenne des garçons. Ce programme compressé est mauvais pour tous les enfants actifs. Et voici ce qu'il se passe : "S'il vous plait, asseyez-vous, en silence, faites ce qu'on vous dit de faire, respectez les règles, organisez votre temps, concentrez-vous, soyez une fille." C'est ce qu'elle leur dit. Indirectement, c'est ce qu'elle leur dit. Et alors, c'est un problème très sérieux. Quelle en est la source ? Nous. Nous voulons que nos bambins lisent dès l'âge six ans. Nous voulons vivre à un endroit où chaque enfant est au dessus de la moyenne. Mais l'effet de cela sur nos enfants n'est pas vraiment sain. Ce n'est pas approprié sur le plan du développement, et c'est particulièrement mauvais pour les garçons.

Alors que devons-nous faire ? Nous avons besoin d'aller les chercher là où ils sont. Nous devons nous immerger dans la mentalité de ces garçons. Nous devons changer d'approche en ce qui concerne l'acceptation des garçons dans les écoles primaires. Plus explicitement, nous pouvons faire des choses très spécifiques. Nous pouvons concevoir de meilleurs jeux. La plupart des jeux d'enseignement que l'on peut trouver aujourd'hui sont des jeux de mémoires. Ce sont des exercices de mémoire glorifiés. Ils n'ont pas la profondeur, la richesse de narration qu'on retrouve dans les jeux vidéos très engagés, pour lesquels les garçons se passionnent, y est absent. Alors, nous avons besoin de créer de meilleurs jeux. Nous avons besoin de parler aux enseignants et aux parents aux membres des conseils d'administration et aux politiciens. Il faut que ces personnes se rendent compte que nous avons besoin de plus d'hommes dans les classes. Nous devons nous pencher très attentivement sur nos politiques de tolérance zéro. Ont-elles un sens ? Nous devons penser à une façon de décompresser au possible les programmes, pour ramener les garçons dans un espace qui leur convienne. Toutes ces conversations doivent avoir lieu.

Alors, nous avons vraiment besoin d'observer l'attitude des enseignants et de trouver des façons de changer leur comportement pour que les enseignants soient plus ouverts et acceptent la nature d'une grosse majorité de garçons dans leurs salles de classe. Parce qu'en fin de compte, si on ne le fait pas, on va se retrouver avec des garçons qui sortent de l'école primaire en disant, "Bon, je pense que c'est un endroit essentiellement pour les filles ; ce n'est pas pour moi. Alors, je vais jouer aux jeux vidéos, faire du sport." Si nous changeons ces choses-là, si nous portons notre attention là-dessus, et que nous réengageons les garçons dans l'enseignement correctement, qu'ils sortent de l'école primaire en s'exclamant, "je suis intelligent."



12 réactions


  • mac 15 mars 2016 19:20

    Le problème n’est pas tant le décrochage des garçons que la baisse du niveau qui semble de plus en plus patente.
    Filles comme garçons obtiennent aujourd’hui des diplômes qui paraissent de plus en plus dépréciés et ça risque de ne pas aller en s’améliorant.
    Quand aux garçons, en maths pures, en informatique ou à Polytechnique Paris dont le niveau de sélectivité et le prestige vaut bien un master de je ne sais quelle science humaine, ils y sont encore nombreux...


  • CoolDude 15 mars 2016 22:18

    Si nous changeons ces choses-là, si nous portons notre attention là-dessus, et que nous réengageons les garçons dans l’enseignement correctement, qu’ils sortent de l’école primaire en s’exclamant, « je suis intelligent. »

    En sortant du primaire ! Intelligent...

    Ils s’ennuient juste peut être un peu. Qu’ils en profitent, ça ne va pas durer.
    Le but, c’est pas d’en faire des « Poincaré » à cette age là, mais juste qu’ils savent tenir un stylo. Qu’ils comprennent quand on leur parle et ne foutent pas trop le bordel. Cagne et Hypocagne, Math Sup. et Math. Spé, c’est bien plus tard... Et même là, on ne peut pas encore parler d’intelligence.
    C’est bien plus tard... Quand ils se mettront à écrire sur AgoraVox par exemple et critiqueront le monde qui les entoure. 

    Hey... Teacher, leave your kid alone !


    • Puparium Puparium 16 mars 2016 00:16

      @CoolDude
      Par intelligence, je ne parle de de l’intelligence au premier degré. Je veux démontrer que l’enfant va se valoriser bien plus et croire en lui avoir confiance qu’il peut continuer dans ses études avec une bonne mentalité au lieu d’être démoralisé et se dire que l’école n’est pas un endroit pour lui.


    • CoolDude 16 mars 2016 15:17

      @Puparium

      Bonjour.

      Oui, j’ai bien compris...
      Mais, je ne pense pas que ce soit le rôle de l’école de faire cela. Et en est elle capable d’ailleurs !?
      Il y a aussi une grande part de l’éducation qui doit revenir aux parents... Ou a des éducateurs spécialisés.

      Sinon, connais tu la « Gamefication » et ce site :
      http://hacking-social.com/2015/05/12/changer-les-systemes-la-gamification-de-leducation-avec-quest-to-learn/

      Mais, il faudrait déjà apprendre à certains enfants d’être beaux joueurs, d’accepter leurs erreurs et de ne pas être les meilleurs en tout.

      Personnellement, j’ai toujours était nul en Orthographe. Le prof*. m’appelait Toto : 0+0+0... Même si je fais encore une faute par ligne, il ne faut pas désespérer. > :)

      * : Il y a des cons partout... C’est important de le savoir.

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  • JC_Lavau JC_Lavau 16 mars 2016 00:10

    Résultat en Suède :
    http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,2035.msg4351.html#msg4351

    Les moyens en France :
    http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1982.0.html
    http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,2131.0.html

    Feu le forum de l’UdPPC le confirmait aussi à sa façon : les programmes de sciences sont bouleversés pour rendre cet enseignement moins opérationnel, plus baratineur, beaucoup plus idéologique. Peu importe qu’on aggrave les causes (déjà graves) de la désindustrialisation française, pourvu qu’on élimine les garçons de l’enseignement supérieur, et qu’il n’y ait plus que des filles à la place. Eliminer le raisonnement analytique, imposer partout le raisonnement à l’émotion et à la conformité idéologique.

    Exemple, ce sujet de bac : http://deonto-famille.org/citoyens/debattre/index.php/topic,1986.0.html
    http://sciences-physiques.ac-montpellier.fr/spip.php?article374
    http://sciences-physiques.ac-montpellier.fr/IMG/doc/sujet0_Hopital_HQE.doc
    http://sciences-physiques.ac-montpellier.fr/IMG/doc/sujet0_hopital_HQE_proposition_de_correction.do c

    Le résultat scientifique :
    http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1991.0.html

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  • eric39 (---.---.67.91) 16 mars 2016 06:15

    Beaucoup de vrai. En meme temps, il me semble que dans l’ecole,catho, les choses restent un peu differentes d’une part. On voit qu’elles trustent les meilleures place tant pour les garcons que pour les filles, et tant pour l’enseignement general,que pour les prepas, et, surtou, le technique professionnel. Cela m’frappe aux remises des prix du concours general. L’ecole des pauvres, des garcons, du peuple, negligee par l’education nationale qui la meprise, est catho et elle est tres performante. D’autre part au niveau des grandes ecoles, les filles restent moins dominantes. Ainsi, des gamines sur adaptees de l’enseignement public, finiraient par peupler a 70% les facs depotoir de l’education nationale. Ne peut on pas parler de l’echec global de notre ecole publique, un peu tout « genre » confondus ?


    • Puparium Puparium 16 mars 2016 06:24

      @eric39
      Je crois bien que tu as raison. (Bien que je me préoccupe plus des garçons dans cet article) je crois effectivement que l’éducation dans les écoles publique est bel et bien un échec tant pour les filles que pour les garçons. Seulement le type d’apprentissage que l’on procure dans ce type d’école est souvent plus pratique pour les filles en moyenne, d’après leurs types d’apprentissages ont voit bien qu’elles ont plus de chance de sortir confiante et préparée, et c’est bien, mais il ne faudrait pas pour autant mettre les garçons à part il faudrait justement modifier cet enseignement à leurs type d’apprentissage pour que tous puissent sortir égaux idéalement bien sur. 


    • njama njama 16 mars 2016 15:33

      @eric39
      On voit qu’elles trustent les meilleures place tant pour les garcons que pour les filles, ...
      L’école des pauvres, des garcons, du peuple, negligee par l’education nationale qui la meprise, est catho et elle est très performante.

      Je ne suis pas d’accord d’une part avec votre présupposition du mépris de l’éducation nationale pour ces écoles, et d’autre part avec vos raccourcis caricaturaux de facs dépotoir de l’éducation nationale, et d’une école catho qui serait plus performante à votre idée.

      Je crains que le faible nombre d’étudiants dans les grandes écoles (ingénieurs, commerce, ... ) ne soit pas très significatif comme échantillon statistique en comparaison du nombre global d’étudiants dans toutes les filières universitaires pour faire des conclusions si tranchées.

      N’oubliez pas par exemple que la majeure partie des médecins pour ne citer qu’eux sont formés dans des universités publiques en France, et gratuitement. 
      Et, si toutefois il se trouve que les performances seraient plus notoires chez des élèves venant d’écoles catho que dans le public, ce n’est pas nécessairement en fonction des performances (présupposées ce qui restent à démontrer) des dites écoles, mais en raison très souvent à mon sens de milieux familiaux plus porteurs et ouverts qui favorisent les qualités intellectuelles ... 

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  • Le p’tit Charles 16 mars 2016 09:49

    Vous vivez avec des statistiques.. ?

    Bizarre...

  • tashrin 16 mars 2016 15:38

    donc vous commencez votre article en relayant la theorie du genre (aka ce n’est pas le sexe naturel qui determine le genre d’une personne) et toute la suite de l’article est basée sur une supposée difference garcon/fille en termes d’habitudes et de mecanismes d’apprentissage...
    C’est moi ou c’est completement contradictoire ? et si c’est pas le cas, j’ai vraisemblablement rien compris.

    "S’il vous plait, asseyez-vous, en silence, faites ce qu’on vous dit de faire, respectez les règles, organisez votre temps, concentrez-vous, soyez une fille."

    La conclusion, scusez mais c’est vous qui la tirez. L’injonction de l’enseignante ne sous-entend pas cela, elle fixe les normes d’un état propice au travail intellectuel. Je suis un homme, et le comportement que vous attribuez aux filles est pour moi une évidence dans un cadre scolaire, rien à voir avec le sexe de l’apprenant.

    ensuite, vous semblez découvrir que certaines professions sont plus genrées que d’autres... effectivement, enseignement / pédiatrie, magistrature, etc... sont plutot des professions dans lesquelles on trouve plus de femmes. Mais tout comme la mécanique, le batiment ou encore la conduite poids lourds sont plutot traditionnellement des professions dans lesquelles on trouve plus d’hommes... Et ?

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  • JC_Lavau JC_Lavau 18 mars 2016 09:04

    Pendant quelques mois, j’avais fait de l’encadrement piscine pour des « mat sup », des maternelles supérieures de six ans ou presque. J’ai pu suivre ce qui se passait ensuite ou avant en pré-apprentissage de lecture et écriture. En moyenne bien plus de très bon résultats dans cette adresse motrice chez les fillettes que chez les garçons ; et la grosse majorité des mauvaises habiletés étaient des garçons. Le phénomène de confiance en soi et d’habileté était la plus menue, petite vietnamienne. Les garçons en difficulté motrice étaient en insécurité flagrante, et leurs capacités attentionnelles en souffraient.
    Autrement dit, il était déjà trop tard : la discrimination était faite. On avait déjà su pourquoi (puis cette connaissance avait été chassée) : lors des jeux sensorimoteurs, la coordination corps entier est négligée, ou alors déjà discriminée sur critères sexués. Les filles jouent à la marelle, pas les garçons. Il n’y a pas de jeux de garçons correspondants.
    A la veille de leur bac, des bacs pros de vingt deux ans, environ le tiers de la classe s’emmêlait encore dans le périmètre d’un rectangle. Pour pouvoir se figurer mentalement le parcours grand côté, puis petit côté puis grand côté puis petit côté, il faut l’avoir déjà fait avec ses pieds, et c’était en maternelle, au plus tard un an avant l’écrit, au temps où la latéralisation s’achève.

    Quant à la question de l’insécurité et des persécutions, quand c’était mon tour, les instits détournaient obligeamment le regard pour mieux dénier la réalité. Le déni de réalité était la règle. Je crains que ça n’ait guère changé.

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  • JC_Lavau JC_Lavau 18 mars 2016 09:27
    Mâles et femelles n’enseignent pas la même chose.Voir en particulier le témoignage de Daniel Faivre à http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,435.0.html

    Mon propre témoignage est atypique : je suis trouveur professionnel. Mieux qu’aucun, je sais dépister les postulats tacites et clandestins, les biais cognitifs hérités. La grille de concassage des idées reçues, je l’ai intégrée depuis déjà quarante ans. Et je n’ai jamais rien appris de tel à l’université ni jamais dans ma scolarité. Même en cursus de psycho, ils (elles à 85 %) ne l’apprennent pas. Ces disciplines de dépaysement d’un énoncé de problème demandent une indépendance d’esprit, une absence de conformisme, qui choquent nombre de femmes, nombre de filles : elles préfèrent persifler, au nom de leurs habitudes et conformismes. Au nom de leur animalité qu’il est interdit de constater, on doit juste en être subjugués.


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