mardi 11 septembre 2012 - par Gildas

La France bien mal-en-point...

La même histoire se répète encore.

Lorsqu'on observe la situation économique et sociale en France, on a de quoi se poser de sérieuses questions sur notre avenir et plus généralement sur l'avenir des jeunes.

Petit florilège de la situation en France, au niveau économique, éducatif et social.

Economie, jolie, jolie, jolie...

La situation économique mondiale est compliquée. L'économie est en crise ! Cela fait au moins cinq ans, que l'on nous le sert à tous les repas. Bien sûr, l'exception française n'existe pas et l'évolution du nombre de chômeurs en France illustre bien la chute en avant inéluctable et l'avenir assombri qui nous attend.

Dans cet article du Nouvel Observateur, une petite chronologie du nombre de chômeurs dans l'hexagone est intelligemment agrémentée de phrase-clés prononcées par les différents chefs du gouvernement, alors en exercice. Conclusion : ce vaste système économique est seul gouvernant. Et nous faire miroiter que l'élection de tel ou tel gouvernement pourra changer les choses, ne fait finalement que l'ancrer un peu plus profondément dans notre pays, pour le meilleur et bientôt, pour le pire.

La hausse du chômage en France, sous la Vème République.

Education, en perdition...

N'y allons pas par quatre chemins : la situation de l'enseignement en France est catastrophique.

Etre enseignant en France relève de plus en plus de l'exploit surtout dans le secondaire. Les collégiens et lycéens, abêtis par la télévision et ses programmes forçant à la consommation et développant le culte de l'image, en oublient l'intérêt même de l'école.

D'autre part, parler d' "abandon des parents" me semble assez justifié. Le suivi que l'on observait avant dans les foyers français a tendance à laisser la place à un fossé entre la vie à l'école et la vie à la maison. Les parents, en ce sens, démissionnent de leur rôle de soutien à l'éducation de leurs enfants. Pire encore, de plus en plus nombreux sont les exemples de ces parents qui s'opposent à l'enseignement, souvent à travers une opposition à l'enseignant. De l'autre côté de la grille d'école, bon nombre d'enseignants se retrouvent enseignants par défaut. La garantie d'un emploi stable et le manque de débouchés des filières universitaires sont responsables de l'arrivée massive de personnes avec le statut de professeur, sans en avoir ni la qualité, ni l'envie qu'il nécessite pourtant. Cela va sans dire que ce mauvais aiguillage professionnel a des répercussions indéniables sur la qualité de l'enseignement.

Abandon des élèves, des profs et des parents. Triste constat. Que faire pour enrayer ce cercle vicieux ?

Gavée de principes dans lesquels l'argent et le smartphone sont roi et prince, et donc, basés sur une vision à court terme, cette nouvelle génération, actuellement en salle de classe, aura pourtant, fort à faire dans les prochaines années pour s'insérer dans la vie professionnelle, si encore une fois, on se réfère aux perspectives économiques, pour le moins pessimistes.

Une des façons les plus efficaces de se rendre compte d'une situation, outre le fait de prendre soi-même du recul, est sûrement d'obtenir un avis extérieur.

Sameer Thomas, enseignant de français en Inde, a travaillé pendant deux ans en France dans l'enseignement secondaire. Son témoignage est révélateur de ces dysfonctionnements.

Interview de Sameer Thomas, enseignant de langues.

Social : quel régal !

Les conséquences sociales sont déjà observables et pour le moins, désastreuses. Le principe selon lequel, l'éducation permet de se réaliser personnellement et professionnellement a déjà été archivé au registre du "bon temps". Pire encore, on assiste à un véritable dédoublement de la vie de l'individu : une vie professionnelle et une vie personnelle. Une pour survivre, l'autre pour vivre, tant que faire se peut. Rares sont ceux qui aujourd'hui, peuvent dire qu'ils s'épanouissent dans leur travail et de plus en plus nombreux sont ceux qui exercent une profession par défaut, en décalage avec leurs études et leurs espérances. Seuls ceux qui peuvent compter sur l'aide financière de leurs parents, les mêmes qui peuvent compter sur les pistons de leurs mêmes parents, sont garantis d'atteindre des sommets, qu'ils le méritent ou non.

L’ascenseur social est donc en panne et le mécanicien de 16 ans, fraîchement diplômé d'un CAP sans valeur, mais sachant péniblement lire l'heure et l'adresse indiquées, n'est pas prêt d'arriver pour y jeter un oeil.

Le témoignage de Marion, 26 ans, est, me semble-t-il, une illustration fidèle de ces propos.

A 26 ans la France m'a déjà fait perdre toute ambition professionnelle.



9 réactions


  • louphi 11 septembre 2012 13:16

    Gildas

    Il n’y a pas à se poser des questions sur notre avenir et surtout l’avenir des jeunes. Cet avenir c’est la révolution communiste de type bolchevique pour une République Socialiste Soviétique. Depuis la commune de Paris, nous vivons le temps des révolutions communistes.


    • celui qui maugréé celui qui maugréé 11 septembre 2012 14:24

      Qui ont toutes échouées . le système capitaliste échoue , le système socialiste a échoué
      personne ne se pose la question sur un autre système ?

      Est on forcé de suivre l’une ou l’autre des conceptions qui datent toutes d’un bon siècle ( voir plus ) ?

      A ma connaissance certains économistes ont des idées ... mais les médias de gauche ou de droite ne relayent presque rien ... je vous laisse deviner pourquoi.


    • louphi 12 septembre 2012 18:16

      celui qui maugréé

      Parlant des révolutions communistes, vous dites : « Qui ont toutes échouées . le système capitaliste échoue , le système socialiste a échoué ».

      Le système capitaliste dure depuis cinq siècles. Il a eu tout le loisir de se répandre sans grosse difficulté et règne sans partage sur le monde entier depuis plus d’un siècle essentiellement par la supériorité de son armement. Aujourd’hui, le système capitaliste est bien enraciné, bien achevé. On a donc largement le recul pour se prononcer sur son échec ou son succès. Vous jugez que « le système capitaliste échoue », c’est-à-dire est en train d’échouer. Ce n’est certainement pas l’avis des capitalistes et leurs défenseurs. Le système capitaliste est toujours vigoureusement debout et ne souffre d’aucun partage ni contestation. Une seule chose est sûre : le système capitaliste risque à tout moment d’être submergé et emporté par ses propres excréments, les masses laborieuses, le prolétariat. C’est peut-être ce qui vous fait dire que le « système capitaliste échoue ». Et s’il ya échec du système capitaliste, les conditions de cet échec sont totalement inhérentes au système capitaliste, n’ayant aucun adversaire en face. Et vous dites qu’il peut faire autrement. Quelle serait cette solution miracle ?

      Quant au système socialiste, ses expériences assez récentes ont été trop brèves. Elles n’ont pas eu le loisir de s’enraciner, de se répandre et de perdurer. Pour vous, « le système socialiste a échoué ». Sous l’angle de l’échec, force est de constater que cet échec n’est pas inhérent au système socialiste lui-même. L’échec du système socialiste a été à chaque fois imposé de l’extérieur par le système capitaliste jouissant de puissantes capacités de nuisance.

      Ainsi, la première expérience du « système socialiste », la Commune de Paris, qui n’a duré que soixante dix jours, se termina dans un bain de sang effroyable (plus de Vingt mille morts communards dont femmes et enfants). La Comune de Paris n’a pu être écrasée que grâce à l’appui militaire apporté par l’Allemagne au gouvernement de Thiers acculé par les communards.

      La deuxième expérience du système socialiste a été celle de la révolution d’Octobre 1917 en Russie avec Lénine et Staline. Cette deuxième expérience du système socialiste n’aura duré que 36 ans. Elle s’est terminée le 5 mars 1953 par le coup d’Etat trotskiste khroutchevien qui a renversé et assassiné Staline et les principaux dirigeants de l’Etat soviétique. La bande trotskiste khroutchevienne est connue sous le nom de cinquième colonne infiltrée dans l’appareil d’état soviétique par le sionisme et l’impérialisme euro-américain.

      La troisième expérience du système socialiste est celle des démocraties populaires entourant l’URSS de Staline. Cette expérience a évidemment pris fin avec le coup d’Etat trotskiste khroutchevien.

      Il est donc clair que l’échec du système socialiste est un échec militaire infligé par un ennemi doté de puissantes capacités de nuisance. Ce n’est donc pas l’échec du système socialiste en soi. L’expérience du système socialiste a donc toutes les chances de se reproduire dans chaque société capitaliste avec encore plus de succès. C’est le seul bébé que le système capitaliste peut accoucher dans son effondrement inéluctable. Et ce bébé est déjà en gestation avancée dans le ventre du système capitaliste lui-même.

      Par contre l’échec du système capitaliste est intrinsèque au système capitaliste lui-même, qui pourrit tout seul sans intervention militaire extérieure.


    • jaja jaja 12 septembre 2012 18:50

      Les staliniens comme Louhi déforment toujours l’histoire.... Faire de Kroutchev un trotskiste c’est gonflé mais dire de Staline qu’il fut opposé au sionisme est ici le summum de l’hilarité que devrait déclencher ce post....


      C’est Staline qui a entraîné l’ONU dans le vote de 1947 sur la partition de la Palestine.
      C’est Staline qui a fourni aux organisations terroristes juives en Palestine, et cela bien avant 1947, l’armement Tchèque...

      C’est encore Staline, qui lors de la Nakba de 1948, a autorisé des centaines de juifs soviétiques à combattre dans l’armée sioniste en Palestine.

      Ce que fut le règne de ce nomenklaturiste a dégoûté du socialisme et de façon durable les masses ouvrières qui se sont finalement rendues compte que ce régime de terreur n’était en fait qu’un capitalisme d’État où les ouvriers étaient toujours aussi exploités qu’auparavant sous le régime bourgeois...

      D’ailleurs les enfants de ces nomenklaturistes (staliniens, kroutchéviens et autres) se sont empressés de s’emparer des biens du peuple russe en revenant au capitalisme privé tout autant mafieux que l’ancien régime....

      Expliquer que le socialisme n’a rien à voir avec cette caricature est toujours la tache de l’heure... Reconstruire l’espoir est toujours d’actualité...


    • louphi 12 septembre 2012 23:43

      Jaja

      Hier, dans l’un de ses posts concernant l’article de Nicolas-royaliste, jaja a nié avec véhémence être un trotskiste. Jaja a écrit : « Je ne suis ni n’ai jamais été trotskiste ». Seulement, quand on est morveux, on ne peut pas ne pas se moucher. Force est de constater que jaja a fini par se moucher en volant au secours de ses semblables. Les trotskistes sont des escobars spécialistes de la métamorphose à l’image de Trotski leur maître-penseur dont Lénine disait qu’il était un ignorant : « Trotski montre la profondeur de son ignorance et le vide de ses conceptions » (1). Et encore que Trotski était un dangereux conciliateur : « Trotski et tous les conciliateurs de son espèce sont beaucoup plus dangereux que les liquidateurs eux-mêmes. » (2). Et encore que Trotski était un aventurier : « ...Trotski mène une politique d’aventures au point de vue organisation ... » (3). Et qui sont les disciples de Trotski : « ... seuls les liquidateurs et les extrémistes ont confiance en Trotski. » (4). Et Lénine de rendre son jugement sur Trotski : « Les gens comme Trotski....sont la plaie de notre époque » (1).

      En conclusion, les trotskistes, ces dangereux ignorants conciliateurs opportunistes extrémistes naviguent hors de l’univers du marxisme. Les trotskistes n’ont aucune leçon à donner sur la révolution russe dont ils ont toujours été les liquidateurs.

      ____________

      (1) V.I. Lénine : « Sur la situation dans le Parti », Oeuvres complètes ; tome 15 ; p. 60-70 ; éd. russe.

      (2) V.I. Lénine : « Du camp du « Parti Ouvrier » stolypinien ». Oeuvres complètes : tome 15 ; p. 218 ; éd. russe.

      (3) V.I. Lénine : « Sur la situation dans le Parti ». Oeuvres complètes ; tome 15, p. 60-70 ; éd.russe.

      (4) V.I. Lénine : « Le sens historique de la lutte intérieure du Parti en Russie ». Oeuvres complètes ; tome 15 ; éd. russe.

      (5) V.I. Lénine : « Résolution du 2° groupe parisien du P.O.S.D.R. sur la situation dans le Parti », Oeuvres complètes, tome 15, p.197-200, éd. russe).


  • Yohan Yohan 11 septembre 2012 17:22

    La fille de 26 ans dit ceci " Sans même m’avoir demandé de références, juste en regardant furtivement mon CV et en papotant quelques heures avec moi, le patron de la boîte m’embauchait". Pour parler des Etats Unis, je ne peux que confirmer, ayant été moi même recruté jadis par une firme américaine implantée en Hollande. Une embauche au feeling surtout, avec vérification des compétences linguistiques, des motivations et des expériences professionnelles, la formation initiale n’étant même pas abordée. N’importe quel employé peut recommander une relation, un ami, mais il n’a pas intérêt à recommander une brêle. Du coup, les choses se font simplement et moins hypocritement. La différence, c’est qu’on ne vous donne pas deux mois pour faire vos preuves et la porte de sortie guette si vous n’êtes pas à la hauteur des promesses. 

    Prévenir aussi qu’en cas de retour au pays, votre expérience à l’étranger ne pèsera pas lourd auprès des recruteurs hexagonaux qui ont des quizz et des codes barre à la place du cerveau. Mal français, l’ultra spécialisation et l’ultra focalisation sur la formation initiale.
    La flexisécurité qu’on nous prépare est un traquenard si les mentalités des recruteurs et décideurs ne changent pas dans ce pays. 
    Au final, c’est une presque une bonne chose que nos jeunes pousses aillent faire leurs gammes dans des entreprises étrangères. Une occasion d’ouvrir les yeux sur les carences du modèle français : ses rigidités, ses castes, ses dogmes...

  • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 11 septembre 2012 23:36

    La France est l’un des états au monde qui protège le plus ses habitants, qui lui garantit le plus d’assurance en cas de pépin.


    En France on ne meurt pas de faim, parfois certains qui passent au travers des mailles du filet meurent de froid... mais c’est rare.

    L’espérance de vie y est l’une des plus élevée au monde.

    L’égalité est de mise : instruction pour tous, les lois d’égalisation et de nivellement sont omniprésentes et sont renforcées chaque jour : lois antidiscrimination, égalité salariale, égalité des chances....

    La France produit chaque année des dizaines de milliers de surdiplômés, théoriquement capables de créer, d’entreprendre, de se prendre en charge... mais préférant faire la queue au Pôle Emploi.

    Conclusion :

    Le confort bourgeois prodigué par l’Etat Providence, la sécu, l’assurance chômage, les principes égalitaires inculqués dès le plus jeune âge, les 80% de la classe d’âge au bac etc... ont fini par ôter à bon nombre de nos compatriotes toute volonté de créer, d’inventer, de s’affirmer, pour en faire la population servile, prête à se donner au plus offrant, la plus pessimiste de la planète... et faire d’Agoravox le mur des lamentations.

    Le changement c’est maintenant... there is no alternative... vous m’avez compris... Hollande à toi de jouer, la France a besoin d’un coup de pied au cul !

    @ l’auteur : Vous devriez faire un séjour dans les pays émergents.

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