jeudi 12 mai 2011 - par Taverne

Le cancer de notre société, c’est l’exclusion

Le cancer de notre société n'est pas la solidarité, ou comme dit M.Wauquiez, l'"assistanat". Le cancer de notre société, c'est l'exclusion. Personne ne peut vivre mieux avec le RSA qu’en travaillant. La seule possibilité de vivre mieux avec le RSA qu’en travaillant, c’est de frauder. Or, soyons sérieux, Monsieur Wauquiez, personne en France n’encourage la fraude comme moyen de s’enrichir.

La fraude est une mauvaise chose, il faut lutter contre. L'inactivité, en revanche, est due à des facteurs multiples : pénurie d'emploi, désincitations diverses, désocialisation ou handicaps sociaux, démotivation, paresse...Mais on ne peut tout ramener à cette dernière cause.

Pour une forme d’activité utile et valorisante

Le RSA doit continuer d’être un levier incitatif et non un moyen répressif. Dire le contraire, c’est violer l’esprit de la loi qui a été votée.

Une contrepartie sous forme d'activité ? Pourquoi pas, en effet. Beaucoup de gens sont favorables à une activité d’intérêt général mais pas à cette forme d’esclavage forcé à valeur répressive et à connotation stigmatisante qui de plus présente un risque important de destruction des emplois existants. Il faut que ce soit utile, valorisant et un minimum indemnisé.

Envisager comme le fait Wauquiez le travail comme un moyen répressif est contraire à l’esprit de la loi sur le RSA qui a créé cet outil pour inciter et non pour punir. Par ailleurs, contraindre à travailler des gens déjà en insertion ou des femmes seules avec enfant est contre productif. Offrir une activité aux autres est une bonne chose mais sans que cela soit une punition ni n’entraîne une réduction des aides. Au contraire, une petite compensation financière serait la bienvenue.

Une activité peut aussi redonner de la dignité aux bénéficaires du RSA qui sont jugés "inemployables". Ceux-là ne pourront jamais accéder à un travail même partiel. Un peu d'activité adaptée peut leur servir et ils peuvent de leur côté servir l'intérêt général à leur modeste niveau. N'a-t-on pas souvent besoin d'un plus petit que soi ?

Faut-il sanctionner l'inactivité ?

Martin Hirsh, le père du RSA, y est favorable mais dans le cadre adapté au RSA qu'est le contrat unique. Je le cite : "On pourrait tout à fait concevoir de sanctionner les allocataires du RSA qui refuseraient un contrat unique d’insertion, à condition d’avoir respecté le principe du contradictoire, pour ne pas punir à l’aveugle celles et ceux qui auraient de véritables motifs les empêchant de prendre l’un de ces emplois."

Martin Hirsh rappelle par ailleurs que le contrôle et la sanction existent pour les bénéficiaires du RSA. Et ceci constitue un changement important par rapport au RMI dont le "I" était supposé signifier "insertion" et restait souvent lettre morte si j'ose dire.

Le RMI mi sen oeuvre dans la précipitation en 1989 fut une trappe à inactivité. Mais le RSA est venu corriger - certes assez tardivement -les défauts tant décriés dont le principal était que reprendre une activité, pour un Rmiste, était pénalisant ! Les droits annexes étaient tels qu'en retournant au traavail on les perdait et du coup on perdait aussi de l'argent.

Le RSA est plus contraignant. Les allocataires du RSA sont obligés, sauf problème de santé grave, de rechercher un emploi et d’être inscrit à pôle emploi. Or, selon les statistiques de la Caisse nationale des allocations familiales, 97% des bénéficiaires du RSA sont orientés vers pôle emploi.

Les allocataires du RSA, sont aussi, comme les autres demandeurs d’emplois, soumis à l’obligation d’accepter deux offres raisonnables d’emploi. Si cette disposition, en vigueur depuis plus de deux ans, a été peu actionnée, ce n'est pas par laxisme ou complaisance mais, selon Martin Hirsh, "parce que il est rare que deux offres valables d’emplois soient faites à des allocataires du RSA et encore plus rare que ceux-ci les refusent".

En conclusion, le cancer de notre société, si cancer il y a , ce n'est pas l'assistanat mais l'exclusion. L'activité utile, adaptée, valorisante, non concurrente au secteur de l'économie, peut être un levier d'insertion non négligeable. Encore faut-il mener une politique intelligente pour cela...



45 réactions


  • jpm jpm 12 mai 2011 12:11

    Bonjour Taverne, je suis daccord avec la teneur et l´esprit de cet article, meme si je maintiens qu´il est un peu hypocrite de conditionner le RSA a une recherche active de travail quand on sait tres bien qu´il n´y en pas suffisamment pour tous le monde. Il me semble donc un peu sadique d´organiser une grande course a la recherche d´emploi sous la direction du Pole Emploi... qui est charge d´eliminer ceux qui refusent de courir. 


    • jpm jpm 12 mai 2011 12:14

      Maintenant que le mal qui ronge notre societe... (ou en tout cas nos consciences) est bien indentifie... c´est a dire l´exclusion et la pauvrete que peut on faire ? Les solutions actuelles ne sont pas vraiment satisfaisantes... quand on voit le nombre toujours croissant de SDF dans les rue, de gens qui dorment dans leur voiture et qui sont obliges d´aller au Restaus du coeur pour manger ou au secours populaire pour s´habiller. Certains fustigent deja des assistes qui touchent difficilement 400 euros par mois apres avoir rempli de nombreux dossiers pour prouver leur insolvabilite et celles de leurs ascendants et descendants sur 20 generations. On parle meme tres hypocritement de les mettre au travail pour les punir... alors que justement du travail il n´y en a deja pas pour ceux qui en cherchent. Le systeme semble un peu depasse... et il est peut etre temps d´envisager autre chose.

      Il me semble que le Revenu Universel (RU)pourrait etre une solution a toute cette misere. D´un montant raisonnable (entre 750 et 1000 euros par mois) , versee chaque mois a chaque adulte, homme ou femme, jeune ou vieux, actif ou inactif sans aucune condition de resources, celle allocation universelle unique et inconditionnelle viendrait en remplacement de la plupart des aides actuelles et des minima sociaux. Par contre elle s´ajouterait aux revenus du travail (salaires, indemnites journalieres, pension de retraire ou invalidite... en ne remettant jamais en cause les droits acquis par des cotisations). D´un montant diminue de moitie elle serait egalement versee a chaque enfant (ou plutot a son tuteur legal) et remplacerait les allocations familiales et toute les aides liees au quotient familial. Ainsi une famille riche ne serait plus avantagee par rapport a une famille plus modeste qui ne paye pas d´impots.

      Il ne reste plus qu´a financer tout cela car la fusion des aides existantes et la suppression d´un certain nombre de fonctionnaires charges de la distribution et du controles des aides actuelles ne suffira pas a equilibrer les comptes 

      C´est la qu´intervient une reforme de la fiscalite pour supprimer la plupart des niches fiscales (qui ne profittent qu´aux plus riches) et imposer le retour d´une veritable progressivite sur tous les revenus... y compris les revenus du patrimoine actuellement taxes sous forme forfaitaire. On peut aussi imaginer une hausse de la TVA en gardant un taux de TVA reduit pour les produits de premiere necessite.

      Au bout du compte tout le monde recevrait ce Revenu Universel en plus de ses revenus actuels, mais ceux qui ont deja des revenus suffisants le reverserait en partie sous forme d´impots. Ce reversement deviendrait meme tres superieur au montant du RU pour les plus riches... effectuant une veritable redistribution des richesses.

      Avec ce systeme tout le monde a interet a travailler, car ca restera le meilleur moyen d´ameliorer sa situation personnelle. C´est particulierement vrai pour ceux que l´on appelle les travailleurs pauvres, qui actuellement ne percoivent rien du systeme et donc s´en sentent a juste titre exclus.

      Tout cela n´est pas qu´une utopie... c´est un choix de societe tout a faire realisable avec un peu de temps et de bonne volonte. On peut le refuser... mais alors il faut proposer autre chose... ou accepter l´exclusion et la pauvrete... en croisant les doigts pour que cela ne nous touche jamais.


    • Taverne Taverne 12 mai 2011 12:16

      « conditionner le RSA a une recherche active de travail » : c’est une obligation de moyen, pas une obligation de résultat. De plus, si cette condition n’était pas requise, cela voudrait dire qu’on reconnaitrait un droit pour tout bénéficiaire du RSA de refuser toutes propositions de travail pour choisir de vivre à nos crochets. Je pose la question : serait-ce normal ?


    • Taverne Taverne 12 mai 2011 12:18

      « que peut on faire ? » Première chose : déjà, ne pas voter pour Sarkozy.


    • jpm jpm 12 mai 2011 12:25

      Ne pas voter Sarkosy est un pre requis, nous sommes daccords... mais cela ne nous dit pour qui voter smiley Il faut donc attendre de voir les differents projets... et les femmes et les hommes qui vont les soutenirs... afin d´evaluer leur sincerite... et surtout leur pertinence.


    • jpm jpm 12 mai 2011 12:32

      Il existe beaucoup de gens qui vivent a nos crochets comme vous dites... et je ne suis pas sur que ce soient les beneficiaires qui touchent le RSA qui abusent le plus. Alors oui je ne trouve pas anormal qu´on permette a des gens qui ont ete rejetes par la societe de vivre decemment... sans crainte que leurs maigres allocations soient supprimees parce qu´ils auraient refuse une enieme fausse proposition d´emploi. Encore une fois, je pense qu´il faut leur proposer des emplois... et meme pourquoi pas des occupations solidaires... mais il ne faut rien imposer... sinon ils risquent rapidement de retomber dans l´exclusion.

      Je suis pour l´obligation de resultat des politiques... mais pas pour l´obligation de moyens des plus demunis. Je pense que les gens sont suffisamment adultes pour savoir ce qui est bon pour eux, sans que l´on decide a leur place.


    • Taverne Taverne 12 mai 2011 13:40

      « Je pense que les gens sont suffisamment adultes pour savoir ce qui est bon pour eux, sans que l´on decide a leur place. »

      Absolument  ! Et ceux qui refusent toute activité et tout effort sont « suffisamment adultes » pour comprendre qu’on ne va pas les entretenir avec l’argent de nos impôts. smiley


    • enréfléchissant 12 mai 2011 13:47

      Taverne, sache que s’ils refusent toute activité ce n’est pas le fruit de leur propre volonté.

      C’est le fruit de la vie dans une société ou la morale n’est pas, d’une société ou l’on vit dans la contrainte(salariat, conformisme, corruption..).
      Chaque humain, dès lors qu’il est dans un environnement qui n’a rien de ce type, est le premier à vouloir participer et faire avancer l’humanité. 
      C’est à la société qu’il faut s’attaquer, pas aux victimes, la fainéantise, ça n’existe pas.

      Au restaurant, si tu es entouré de gens que tu aimes, tu vas te battre pour payer l’addition, si ce n’est pas le cas, tu vas tout faire pour en payer le moins possible.

      Réfléchis un peu plus loin Taverne..

    • Taverne Taverne 12 mai 2011 14:00

      Je ne suis pas d’accord. On ne peut pas invoquer la société injuste pour refuser toute activité et prétendre vivre aux dépens des autres. Je rappelle quelques évidences : le RSA a pour but d’aider à l’insertion, pas d’entretenir l’oisiveté volontaire. Si on critique la société, on peut manifester par toutes voies utiles : vote, pétition, manifestation, association, parti politique, blogs, mais on ne manifeste pas sa désapprobation en abusant les autres.


    • jpm jpm 12 mai 2011 14:04

      Taverne vous avez raison pour le RSA... Revenu Social d´Activite... mais personnellement je prefere le Revenu Universel... qui est independant de l´activite.


    • enréfléchissant 12 mai 2011 14:11

      Taverne, c’est bien beau de manifester, de voter, de s’impliquer dans la vie politique. 

      Mais il faut avoir conscience qu’encore une fois, la société ne nous pousse en aucun cas à nous engager. Ainsi la majorité des gens au RSA qui n’ont pas la volonté de travailler (à cause de la société), ont intégré cet assistanat qui est leur moyen de rémunération le plus efficace. 

      Moi je critique la société, donc je suis engagé, mais la majorité des gens au RSA ne la critiquent sûrement pas, car pour la critiquer il faut l’avoir analysé, avoir eu une bonne instruction et s’intéresser à la politique et à l’organisation de la société. Encore une fois, rien n’est fait pour qu’ils s’y intéressent.
      Vos fainéants sont des victimes de la société, et la meilleure chose à faire c’est de le leur prouver, les critiquer en les insultant de fainéants n’arrangera rien du tout.

    • Taverne Taverne 12 mai 2011 14:17

      Je ne les traite pas de fainéants, je dis qu’il doivent assumer en tant qu’adultes pleinement responsables, comme d’ailleurs vous le dites vous-même.

      Pour les inemployables, ceux qui sont inaptes à un travail normal même partiel sans être pour autant handicapés, pour ceux-là, je propose une activité adaptée à la fois utile et valorisante. Si la société n’a pas d’activité à leur proposer, elle verse simplement l’allocation en attendant des jours meilleurs.


    • enréfléchissant 12 mai 2011 14:28

      Je ne cherche pas de solutions qui pourraient panser la société de ses maux.

      Notre organisation politique et économique crée des désastres, nous n’avons pas à la défendre, mais nous devons rechercher ce qui est le mieux pour l’humanité. 
      Critiquer notre société c’est très utile, mais essayer de chercher comment réparer certaines absurdités, c’est comme tenter de créer un oasis dans le désert...

    • Taverne Taverne 12 mai 2011 14:44

      « créer un oasis dans le désert.. » ? C’est extrêmement coûteux. Seuls les riches émirs arabes peuvent s’en payer. En ce qui me concerne, je ne propose pas de solution révolutionnaire. Juste d’améliorer le RSA qui est lui-même un progrès par rapport au RMI. Améliorer le RSA dans le sens de l’activité universelle que proposait Bayrou en 2007. Pour le reste, il faut agir sur les moyens traditionnels que ce gouvernement laisse à l’abandon : éducation, formation, aides aux banlieues...


    • enréfléchissant 12 mai 2011 14:51

      Mais à quoi bon tenter d’améliorer un système qui dans l’essence est bondé d’injustices ?

      Vous pourrez prendre toutes les mesures nécessaires pour tenter de rendre moins pénible la vie des gens, tant que nous resteront dans un système capitaliste donc étatiste, les problèmes surgiront toujours par de nouvelles portes d’arrivée. 
      Le capitalisme ne sert pas le peuple, vous semblez faire partie du peuple, ce que vous faites est contreproductif puisque cela nuit à l’émergence d’alternatives radicales claires. 
      (Si vous pensez que le réformisme est la solution, alors je ne peux pas vous aider).

    • jpm jpm 12 mai 2011 15:03

      Taverne, une proposition incitative et non pas coercitive qui permette aux plus demunis de rebondir... un peu dans l´esprit de l´activite universelle version Bayrou 2007, pourquoi pas, car se serait deja un progres. Mais etes vous sur qu´il sera toujours sur la meme longueur d´onde en 2012 ? Ci-dessous un copie de l´interview de F. Bayrou donnee debut avril au Figaro. Il reagissait par rapport au projet du PS.

      Bayrou > « tous les problèmes du pays sont renvoyés à la dépense publique - allocation pour tous les jeunes, emplois d’avenir, recrutements publics, recours à l’impôt pour de nouvelles dépenses. J’ai l’impression de retrouver le jugement de Frédéric Bastiat : « La grande fiction qui fait que tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. » Et ensuite, ce qui manque, c’est la vision d’un pays actif, volontaire, qui préfère que les gens s’en tirent par eux-mêmes, qui choisit de mobiliser ses forces propres : la création, l’innovation, la recherche. L’avenir du pays ne peut pas être l’assistance généralisée. »


    • Taverne Taverne 12 mai 2011 15:05

      En effet, je ne suis pas favorable à un système socialiste. Cela vous surprend-il ? smiley

      Vous dites « un système qui dans l’essence est bondé d’injustices » d’accord mais ne l’oublions pas non plus : la vie est dure. Indépendamment de tout système, on ne peut pas vivre en se laissant aller complètement sans quoi on meurt. C’est la dure loi de l’existence.

      Mais la solidarité doit aussi jouer par une redistribution des revenus, une fiscalité plus juste, une reconnaissance de valeurs autres que celles qui sont fondées uniquement sur l’argent. Produire de la richesse est le but du capitalisme, produire de la richesse humaine doit être le but de la société. Vous savez...la fameuse distinction entre l’être et l’avoir...


    • Taverne Taverne 12 mai 2011 15:10

      à jpm : « L’avenir du pays ne peut pas être l’assistance généralisée. » Il a raison. Mais le RSA est intervenu depuis. Le but du RSA est de favoriser l’activité. Par conséquent, il faut le garder. Le seul ennui c’est qu’il ne favorise que le travail au sens économique. On peut élargir l’idée à d’autres champs d’activité dont l’activité citoyenne, idée à laquelle je suis très attaché.


    • enréfléchissant 12 mai 2011 15:20

      Vous dites « un système qui dans l’essence est bondé d’injustices » d’accord mais ne l’oublions pas non plus : la vie est dure. Indépendamment de tout système, on ne peut pas vivre en se laissant aller complètement sans quoi on meurt. C’est la dure loi de l’existence.


      Donc vaut mieux garder un système pourri qui fait perdre à l’homme sa morale, qui divise, qui crée des guerres, qui crée la criminalité et j’en passe des centaines, sous l’argument que la vie est dure ?
      Cela s’appelle du fatalisme, et je ne serai pas étonné que vous ne vouliez corriger vos dire. 
      Car, dans ce cas, le fascisme aussi est défendable, puisque, la vie est dure !

      Le but d’une organisation sociétaire devrait être justement de faciliter la vie de chacun tout en maximisant les conditions de vies de la totalité des hommes. Le système que vous défendez et que vous désirez améliorer ne sera jamais aussi simple que l’anarchisme par exemple. 
      En effet le capitalisme, de part l’existence de l’argent complique énormément les rapports humains, de part la rentabilité il empêche une redistribution du travail et ainsi empêche l’extension du temps libre... Sans compter les inégalités, les divisions, les injustices....
      L’exemple le plus frappant c’est qu’en capitalie, les hommes sont opposés entre eux : il y-a les classes populaires et les classes dirigeantes(politique ou économique), ces classes se livrent des guerres compliquées et manipulées alors même qu’entre une troisième donnée en capitalie, le nationalisme qui essaierait de divviser encore un pue l’humanité en classes différentes.
      Les hommes ont en réalité le même intérêt, vivre tous le mieux possible, dans la plus grande liberté, et en respectant l’environnement. Le capitalisme jamais ne parviendra à ces résultats.

    • jpm jpm 12 mai 2011 15:25

      Tres bien Taverne... on evolue dans la bonne direction... effectivement il n´y a pas que le travail remunere dans la vie... et on peut tres bien vivre et participer a la vie en societe sans contrat de travail et sans fiche de paye. Il y a plein d´autres activites utiles a la communaute humaine... on peut s´occupper d´un proche, d´une association, faire de la politique, developper un talent dans son coin ou s´entrainer en vue d´une competition... c´est pour cela que je suis partison de generaliser le RSA... mais sans le A... c´est a dire seulement Revenu de Solidarite. Evidemment, les gens auront tout interet a reprendre une activite... mais ce ne serait pas une obligation.


  • enréfléchissant 12 mai 2011 12:49

    Le cancer de notre société, c’est le capitalisme, c’est lui qui crée l’exclusion.

    Et c’est aussi l’Etat qui permet l’existence de ce capitalisme meurtrier, diviseur, contreproductif et dangereux.

  • le journal de personne le journal de personne 12 mai 2011 13:14

    Wauquiez : K.TO ou K.TA ?

    Frère Wauquiez vient me voir…
    Il me dit avec ses cheveux blancs et gris, je n’ose plus dire noirs :
    Ma sœur, ça ne vous dérange pas que je dise des âneries ?
    Il parle bien… vous l’avez entendu : il a dit âneries… il n’a pas dit conneries.
    Je lui réponds : Ne vous dérangez surtout pas, je vous en prie…Toutefois, il ne faut pas en dire trop… déjà que vous en faîtes un peu trop !
    Il me dit : Mais c’est plus fort que moi… j’ai du mal à me retenir
    http://www.lejournaldepersonne.com/2011/05/wauquiez/


  • christian pène 12 mai 2011 15:44

    ce ne sont pas des actes qui sont le cancer de notre société , mais des personnes : les partis de gouvernement à tour de rôle , qui se partagent le fromage de la solidarité à quelques 600 milliards annuels ...

    dès lors estimez vous que le fromage est bien distribué ? le partage ne commencerait-il pas par la classe politique qui se vote des textes sur mesure pour s’enrichir d’argent finalement et facilement volé ?

    où passent les 110 milliards gas-PILLÉS annuellement par Sarkozy-Lagarde-Baroin et tutti quanti , dénoncés par jacques Marseille ? comment se fait-il que les finances publiques occupent maintenant SIX ministres et secrétaires d’État ? de mauvais état de la République française ????

    la solidarité commence entre heureux et CHERS élus , ensuite , quand cette affaire sera réglée .....à combien revient la mascarade démocratique appelée « élections présidentielles » suivies de « élections des députés » ?

    certes Marie-Antoinette avait la folie dépensière , mais les présidents de la Vè République avec leurs châteaux dont certains entretenus à grands frais , sans être jamais habités ???


    • jpm jpm 12 mai 2011 16:00

      Une precision pour ceux qui ne sont pas fort en math, 600 milliards (budget annuel de la solidarite pour la France) represente environ le quart du PIB (produit interieur brut qui represente plus ou moins la creation de richesse de la nation).

      Maintenant 600 milliards divises par 60 millions de Francais, ca fait quand meme 10 000 euros par an, soit un peu plus de 800 euros par mois et par francais. Curieusement, on n´arrive pas a trouver 450 euros pour financer le RSA des pauvres gens qui n´arrivent pas a s´inserer dans notre societe ultra competitive.

      Voila peut etre que ces quelques chiffres donneront matiere a reflechir a certains...


    • Taverne Taverne 12 mai 2011 16:03

      Jamais habités ? Le costume de président de la République, pareil ! Il n’a jamais été habité par Sarkozy, qui est le président des riches.


  • jluc 12 mai 2011 17:17

    Wauquiez persiste et signe dans une interwiew exclusive au Progrès de Lyon.


    • jluc 12 mai 2011 20:22

      Après s’être fait remonté les bretelles par Fillon ce matin, dans un communiqué à l’AFP, Wauquiez dit « regretter l’interprétation de ses propos » sur le RSA et affirme qu’il se taira sur le sujet jusqu’à une prochaine convention de son parti, l’UMP consacrée à ce thème, le 8 juin prochain." 


  • straine straine 12 mai 2011 18:19
    Le RSA a failli mettre Laurent Wauquiez au chômagehttp://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110512.OBS2952/reactio ns/#reagir
    vue il y a une heure sur BFM  « WAUQUIEZ s’excuse »

    J’aimerais avoir l’avis d’un juriste sur la possibilité d’un dépôt de plainte contre VAUQUIEZ pour grave discrimination sociale, insulte contre une catégorie social, ou requalifier ces accusations ou en trouver d’autres.

    D’autre part par quels moyens obtenir sa démission et le remboursement des salaires et avantages perçus.

    Car pour moi ce ministre occupe un emploi fictif vu qu’il remet en cause le travail du ministre concerné par ce sujet .


    • Leo Le Sage 12 mai 2011 18:49

      @straine
      Non on ne peut pas poursuivre Wauquiez pour çà...
      Il n’a pas insulté au sens juridique du terme même si on peut considérer cela comme une insulte...

      Désolé...


  • Leo Le Sage 12 mai 2011 18:52

    @auteur
    Bonjour,

    vous parlez d’exclusion, mais en fait l’individualisme exacerbée crée l’exclusion...
    Vous allez dans les pays asiatiques où la solidarité est beaucoup plus importante, ou le groupe est important et vous verrez que l’exclusion est moindre.

    Cependant, où que vous iriez vous constaterez de l’exclusion plus dû à la difficulté de joindre les deux bouts pour la plupart des être humains que pour des raisons sociales pures...

    Je rappelle que la société de consommation et surtout cette société de compétition crée de l’exclusion...


    • enréfléchissant 13 mai 2011 13:35

      Et il ne sert à rien de créer l’amalgame entre individualisme et société capitaliste(compétition, consommation)... 

      L’individualisme c’est la primauté de l’individu sur le groupe, l’importance attachée à chaque individu dans une société, et c’est très important.
      Par contre, vous savez sûrement tous les méfaits du capitalisme, mais ne nous trompons pas de cible, l’individualisme c’est bien et cela va dans le sens du progrès de l’humanité.

    • Leo Le Sage 13 mai 2011 18:25

      @enréfléchissant
      vous dites « il ne sert à rien de créer l’amalgame entre individualisme et société capitaliste(compétition, consommation) »
      C’est la primauté de l’individu ?
      Posez vous la question pourquoi le Japon et la Corée du sud sont largement en tête et surtout n’ont qu très peu de problèmes internes par rapport au reste de l’occident.
      Le groupe bien conçu défend mieux l’individu.
      L’intérêt général est une philosophie de groupe, l’intérêt particulier se focalise sur l’individu...

      2/ Le capitalsime a d’abord été un échec [je ne sais pas si cela convient] parce que les règles ont été modifiées dans le mauvais sens voire carrément abolies...
      La preuve, la France a mieux résisté que la plupart des pays de l’OCDE...
      Vous le savez bien...

      3/ Le progrès n’est possible que si l’intérêt général prime sur le particulier.
      Un exemple ?
      Monsanto a fait en sorte que nous soyons tous obligé d’acheter des graines chez elle et nulle part ailleurs.
      Grâce au progès technologique indéniable nous avons des OGM, mais comme vous le voyez, c’est l’intérêt particulier de Monsanto qui a primé.
      Vous êtes d’accord ?


  • straine straine 12 mai 2011 19:26

    Pour soigner le mal il faut connaitre son origine. L’exclusion pour moi est du à la délocalisation, aux taxations diverses et variées qui servent en grandes parties à entretenir un système corrompu, aux plus valus qui consiste à fixer (imposé) un prix (exemple le lait)  et sans aucune honte le revendre en lui appliquant un coefficient à la limite de l’indécence. ….. la liste est longue.

    La conséquence de ces forfaitures c’est la disparition des emplois et l’émergence de l’exclusion.

    Une idée pour accélérée la rotation de l’emploi pour que tout le monde goute un jour à l’inactivité tellement décriée du chômage et de son petit frère le RSA. Je préconise un dépistage drogue alcool une foi par semaine pour tout ce qui ont la malchance de travailler et comme sanction un licenciement pour faute professionnel grave. Apres tout pourquoi pas on le fait bien sur la route avec souvent les mêmes conséquences.


  • pastori 12 mai 2011 20:13

    le cancers de notre société, c’est le capitalisme libéralo-sauvage.


    et il ne faut pas croire que seuls les grands capitalistes sont des salauds. des millions de gens, petits commerçants, agriculteurs artisans,prof libérales, minuscules pme etc... qui au quotidien, appliquent avec zèle les méthodes libéralo-capitalistes qu’ils subissent eux même :

    exemple : le petit restaurateur vends à son client berger la bouteille d’eau plate 4,50€ soit 30 francs ! parce que le berger lui vend son fromage de brebis 28€ le kilo, au noir, parce que le cafetier vends au berger 10cl de bière ordinaire avec 10 cl de limonade 2.50€ soit 12€ au litre 82 frs ! etc .....et-c.......

    les salarié, fonctionnaire, retraité, lui n’a rien à vendre pour se rattraper et prend tout en pleine figure.

    voilà pourquoi ce capitalisme qui peut être pratiqué par tous de la pire manière est un véritable cancer car pratiqué au quotidien par des millions de gens, vous moi, des amis , des parents....que des braves gens ! smiley

    dans libéralisme il y a liberté" : la liberté.......d’étrangler qui on veut en lui volant tous les jours, de façon légale, le peu qu’il a..

  • hs47 12 mai 2011 23:39

    vous devriez dire à Mr Wauquiez : « chiche » !!!
    Mais à condition d’octroyer à ceux qui sont au RSA et au chômage le droit de recouvrir l’argent public qui a été détourné par les élus et certains fonctionnaires tels que cela est rapporté annuellement dans l’imposant rapport de la Cour des Comptes et ceux, tout aussi importants, des Cours Régionales des Comptes.
    Il suffirait :
    1 - d’un texte de loi (il sera, pour le moins, difficile de le faire voter...) qui donnerait la possibilité à tous les chômeurs ou titulaires du RSA seul ou en groupe de procéder au recouvrement de l’argent public détourné par les élus et fonctionnaires, y compris sur leurs biens personnels, avec autorisation d’utiliser la force publique pour faire exécuter le remboursement.
    2 - octroyer 20 % des sommes ainsi récupérées au chômeur ou à la personne au RSA à l’origine de l’action, déduction faite des indemnités qu’elle aurait pu percevoir depuis le 1er janvier de chaque année.
    L’état récupérerait ainsi du cash rapidement ce qui permettrait de combler bien des trous, à commencer par celui de la sécu et de faire d’une pierre trois coups en supprimant en grande partie le chômage, le RSA tout en rétablissant une véritable justice sociale
    Comme cela tout le monde jouerais le MÊME jeu : les gens au RSA et les chômeurs qui ne demandent qu’à travailler à un salaire décent et les politiques qui ne demandent qu’à voir supprimer RSA et chômage et qui veulent, bien entendu, écarter de leurs rangs les brebis galeuses (...) qui détournent l’argent public  !...
    Je parie qu’avant 5 ans, certains au RSA et au chômage seraient soumis... à l’ISF !!!
    Amicalement,


  • Marianne Marianne 13 mai 2011 09:49

    Merci Taverne. Bon article. L’idée d’éviter l’inactivité est bonne car maintien la personne dans une utilité et une reconnaissance sociale et souvent en relation avec d’autres personnes, un rythme, une ouverture. Mais plutôt que l’imposer contre un revenu d’assistance en stigmatisant les bénéficiaires, laissant supposer qu’ils profitent du système, on pouvait présenter une autre idée. Il faudrait pouvoir proposer des activités rémunérées d’intérêt général, au sein des collectivités locales, aux allocataires du RSA, en fonction de leurs capacités. Même si ce sont des contrats temporaires renouvelables, à temps partiel, payés au SMIC et complémenté éventuellement d’un RSA moindre en compensation de ce retour intermédiaire à l’emploi.


    • jpm jpm 13 mai 2011 10:06

      Bonjour Marianne, proposer et non pas imposer des activites, toute la difference est la. Par ailleurs ces memes activites d´ordre sociales se doivent d´etre remunerees au SMIC sinon c´est la porte ouverte a tous les abus. Pourquoi une collectivite creerait un poste de cantonier ou de serveur a la cafetaria de l´ecole si elle peut les avoir pour rien. Evidemment une partie de la remuneration pourrait venir en deduction du RSA... sans pour autant le remettre en question. Mais bon, tout cela fait quand meme beaucoup de paperasses et de tracasseries administratives pour quelques heures de travail. Il va donc falloir embaucher quelques fonctionnaires de plus pour gerer tout cela smiley

      Je maintiens qu´une aide inconditionnelle distribuee a tout le monde et recupperable sous forme d´impots pour ceux qui ont deja des revenus serait plus simple. Et cela n´empeche pas de creeer les fameux postes d´interet general.


  • SATURNE SATURNE 13 mai 2011 10:10

    Taverne,
    Si vous le permettez, le cancer de la société, c’est le cancer.
    300 000 nouveaux cas chaque année, 150 000 morts/ an.
    Les mots ont un sens.
    Chez Wauquier comme chez vous (pour vous, je suis davantage surpris) , il faut essayer de rester digne et penser à ceux pour qui ce mot est très concret.
    Bonne journée quand même.


    • Taverne Taverne 13 mai 2011 11:16

      Il y a toujours un moraliste au coin du bois...J’estime que mon article est digne.


    • SATURNE SATURNE 14 mai 2011 09:31

      Où avez vous vu de la morale ?
      Je dis juste qu’un mot est un mot, et que 150 000 morts par an, c’est autre chose que les dégats de la précarité sociale ou des accidents de la route, tous sujets dont on fait grand cas, mais qui tuent dix fois moins.
      C’est tout.
      A moins que vous n’aimiez aussi, pour attirer le chaland dans votre petite boutique, titrer sur « le tsunami de l’inflation », « la déferlante de Niro à Cannes », etc...


  • Diogene 13 mai 2011 10:53

    La constitution prévoit le droit au travail.


    Pas le droit au chômage.

    Les organismes publics : mairies, préfectures, associations agrées, devraient redistribuer la masse d’argent collectée au titre de l’assurance chômage en donnant du travail payé à l’heure entre 70 et 90% du salaire minimum à tous ceux qui se présenteront.


    • Taverne Taverne 13 mai 2011 11:19

      Sauf que l’objet de cotisations chômage est d’indemniser les chômeurs et pas de rémunérer le travail. Quant au droit constitutionnel au travail, il se heurte au principe de réalité : en économie, le plein-emploi n’existe pas, encore moins en période de crise. C’est pourquoi d’ailleurs il faut imaginer un secteur d’activité qui ne soit pas du travail au sens économique mais qui apporterait néanmoins quelque chose à la collectivité et à ce actifs d’un genre nouveau.


    • straine straine 13 mai 2011 12:21

      J’ai commencé à travailler en 1974 le plein-emploi existait bien à cette époque. Pour preuve je changeais 1 ou 2 fois de patron dans l’année pour 0.20 cts de FRANC de plus de l’heure.  

      Pouvez vous me dire ce qui à changé, comment le rapport de force patron ouvrier c’est inversé, et à qui profite le crime.

      A cette époque il me semble qu’il y avait plus d’offres que de demandes d’emplois.


  • lloreen 13 mai 2011 11:23

    Le cancer de notre société, cher Taverne, ce sont les fermiers...http://www.dailymotion.com/video/xiic5b_esclavagisme-pouvez-vous-voir-la-cage_webcam


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