mardi 5 mars 2013 - par Robin des villes

Le lumpenproletariat ou l’armée du capitalisme

Samedi soir, dans l'émission "On n'est pas couché" présentée par Laurent Ruquier, j'ai assisté à l'interview de Laurent Obertone, l'auteur de la France Orange Mécanique. Cela m'a donné l'envie d'écrire l'article que voici :

1 - Qu'est ce que le lumpenproletariat

Créé par Karl Marx et Friedrich Engels, le terme allemand "Lumpenproletariat", composé de "Lumpen" = loque, chiffon, haillon et "Proletariat", se traduit le plus souvent en français par "Sous-prolétariat" et désigne les masses urbaines marginales, vivant de manière parasitaire et fondamentalement incapables d’accéder jamais à une conscience révolutionnaire.

Mais attention, il ne s'agit pas d'amalgamer lumpenproletariat et pauvres. Selon Marx, le paupérisme vient de la surpopulation relative ; Marx parle de surpopulation relative pour indiquer qu’il n’y a surpopulation que par rapport aux besoins toujours variables de l’exploitation capitaliste. Les surnuméraires forment l’armée de réserve du travail. Ce sont aussi bien des chômeurs par accident que la réserve de main-d’œuvre des campagnes, à domicile, ou, plus misérables encore, les exclus du processus de travail en raison de leur âge, de leurs infirmités ou de la désuétude de leur qualification. Tous sont susceptibles, en certaines conjonctures, de reprendre du service actif. Exclus, victimes du système étant passés "par la dure mais fortifiante école du travail" ou disposés à passer par elle, ils sont, à tous ces titres, potentiellement révolutionnaires. Le lumpenproletariat, à l’opposé, n’est jamais passé par cette "dure mais fortifiante école" ; c’est pourquoi il est a-révolutionnaire. Formé de "gens sans aveu ni feu", il est vénal et prêt à se mettre au service de la bourgeoisie.

Voici enfin deux citations représentatives de la vision qu'avaient Marx et Engels du lumpenproletariat :

"Quant au lumpenprolétariat, ce produit passif de la pourriture des couches inférieures de la vieille société, il peut se trouver, çà et là, entraîné dans le mouvement par une révolution prolétarienne ; cependant, ses conditions de vie le disposeront plutôt à se vendre à la réaction." Le manifeste du parti communiste

"Le lumpenproletariat - cette lie d'individus déchus de toutes les classes qui a son quartier général dans les grandes villes - est, de tous les alliés possibles, le pire. Cette racaille est parfaitement vénale et tout à fait importune. Lorsque les ouvriers français portèrent sur les maisons, pendant les révolutions, l'inscription : « Mort aux voleurs ! », et qu'ils en fusillèrent même certains, ce n'était certes pas par enthousiasme pour la propriété, mais bien avec la conscience qu'il fallait avant tout se débarrasser de cette engeance. Tout chef ouvrier qui emploie cette racaille comme garde ou s'appuie sur elle, démontre par là qu'il n'est qu'un traître." La sociale démocratie allemande

2 - La question "raciale"

Avant de voir quels sont les liens entre le lumpenproletariat et les élites capitalistes, il est important de faire un point sur un aspect qui est inévitable en France lorsque l'on parle du sous-prolétariat : le racisme. Tout d'abord, il convient de rappeler qu'un français, qu'il soit ou non d'origine étrangère, est avant tout un français. Cela étant dit, dans les débats médiatiques comme dans les conversations entre citoyens lambdas, il n'est pas rare que se voient distingués les français dits de souche des français d'origine étrangère, ou issus de l'immigration. Pour ma part, cette distinction n'a pas lieu d'être car un français est un français et un sous-prolétaire est un sous-prolétaire ; qu'il soit blanc, noir, jaune ou vert, il se définit par sa position au sein de la société et non par sa couleur. Toutefois il est très important d'aborder cette question car nous allons voir comment les oligarques créent du racisme sous couvert d'anti-racisme afin de protéger leur armée sous-prolétaire.

Voici un exemple de cause de polémique : "Selon une étude menée en Isère, deux tiers des mineurs délinquants sont d'origine étrangère" Le Monde, 16 Avril 2004. Pourquoi préciser cela, il ne s'agit SURTOUT PAS pour moi de vouloir démontrer une propension plus grande qu'auraient les étrangers, et donc les français d'origine étrangère, à la délinquance. Seulement voila, si quelqu'un voulait dénoncer certains de ces actes de délinquance, il citerait statistiquement une majorité de cas dans lesquels l'agresseur portera un prénom ou un nom à consonance étrangère. Et c'est là que l'antiraciste de mauvaise foi, qui est en fait un défenseur de l'oligarchie, dira : "Mais pourquoi vous ne citez que des noms à consonance étrangère ? Vous êtes un raciste ?". Et le procès en sorcellerie pourra commencer, et la lutte légitime contre la délinquance sera oubliée au profit d'une lutte contre un racisme fantasmé et immiscé par notre auto proclamé anti-raciste.

Ainsi, OUI je pense que les français d'origine étrangère sont sur-représentés parmi le lumpenproletariat. Et NON je n'en tire aucune conclusion raciste. Aucune culture, aucune couleur de peau, aucun gène, ne prédispose selon moi à devenir un voleur, un dealeur, un violeur ou un casseur. En revanche, cette sur-représentation génère ce que j'appelle une solidarité raciale, qui est une forme de tribalisme et par là même un véritable racisme. Je vais tâcher d'expliquer cela avec des mots simples. Comme on voit beaucoup de noirs et d'arabes dans les faits-divers sordides, et comme des gens comme Marine Le Pen associent en permanence la délinquance et l'immigration ; dés que l'on veut s'attaquer à la délinquance, le français noir ou arabe qui n'a rien d'un sous-prolétaire se sent visé également. Alors qu'il ne l'est absolument pas et qu'il devrait lui aussi dénoncer les délinquants. Ainsi, et parce qu'on lui martèle que parler de sécurité c'est réservé à la droite et aux racistes, le français honnête et travailleur, si il est noir ou arabe, aura tendance à s'attaquer, par solidarité raciale, à ceux qui dénoncent la délinquance plutôt qu'aux délinquants, protégeant ainsi ces derniers.

Cette question raciale est donc en France particulièrement importante car c'est par ce levier que l'élite bourgeoise à la fois utilise et protège le lumpenproletariat.

3 - Lumpenproletariat et oligarques

Remarquons tout d'abord que lumpenproletariat et oligarques ont des points communs : vénalité, malhonnêteté, goût pour l'argent facile, mépris pour ceux à qui ils le volent etc. Ainsi, Marx écrivait :

"L'aristocratie financière, dans son mode de gain comme dans ses jouissances, n'est pas autre chose que la résurrection du lumpenprolétariat dans les sommets de la société bourgeoise." Les luttes de classes en France

Mais pourquoi ai-je titré cet article "Le lumpenproletariat ou l'armée du capitalisme" ? Autrement dit, pourquoi l'oligarchie favorise-t-elle autant l'émergence du lumpenproletariat tout en assurant avec soin sa protection ? Selon moi il s'agit d'une part de clientélisme et d'autre part du bon vieil adage : "Diviser pour mieux régner". En effet, un sous-prolétaire choyé est un bon client tant aux niveaux politique qu'économique. Clientélisme politique car un sous-prolo sera plus enclin à voter pour un parti proposant une justice plus souple et évitant de parler de sécurité de peur de stigmatiser les français d'origine étrangère. Clientélisme économique également car les sous-prolétaires sont de parfaits consommateurs avides de grandes marques et totalement à la merci des publicitaires. Mais le second point me semble plus important : la division de la société française. Opposer le prolétariat au sous-prolétariat, les racistes aux anti-racistes, les français de souche aux français d'origine-étrangère (et nous voyons là pourquoi l'oligarchie veut absolument racialiser ces questions sociales) est absolument bénéfique à ceux qui dirigent réellement. Ainsi, pendant que l'ouvrier est occupé à se racheter la voiture qu'on lui a brûlé la nuit précédente, et qu'il est également occupé à s'engueuler avec son collègue arabe qui le traite de raciste parce qu'il a dit que ce sont des arabes qui avaient brûlé sa voiture... ces 2 collègues ne pensent pas à s'attaquer à celui qui vend les voitures tout en incitant les sous-prolos à les brûler.

Le lumpenproletariat est donc une véritable armée, une armée civile, une armée intérieure, dont la violence sert les intérêts des puissants. L'image est à la fois banale et simple : On brûle les voitures de son quartier, pas celles des quartiers riches.



40 réactions


  • escoe 5 mars 2013 10:29

    Voilà vers quoi les travailleurs français doivent revenir au plus vite :






    • lsga lsga 5 mars 2013 19:20

      Le lumpen fournis en effet le gros des troupes des paramilitaires d’extrême droite, façon Waffen SS. D’ailleurs, les Jeunesses Identitaires n’ont rien à envier aux délinquants de banlieue (passage à tabac gratuit, viols, etc.)


      Toutefois : le Lumpen se définit sur une base SOCIALE, PAS RACIALE
      Lumpen == Prolétariat en Guenille == Les Gens les plus Pauvres. 

      La correspondance raciale entre Lumpen et ethnies (’c’est les noirs et les arabes qui foutent le bordel en France’) n’est que le produit d’une politique de discrimination raciale. Quand les cités françaises étaient habitées par des petits blancs au chomage, c’était ces petits blancs au chomage qui étaient les délinquants (les fameux ’blousons noirs’). 


      L’énoncé d’extrême droite : 
      ’Les noirs et les arabes sont des délinquants’
      N’est vrai que dans certaines périodes (la notre), sous certaines conditions (la ghettoïsation raciale). 
      On ne résout pas ce problème en éliminant les noirs et les arabes (ce que préconise l’extrême droite), mais en changeant les conditions qui rendent vrai l’énoncé (la lutte contre la discrimination)

      L’énoncé Marxiste :
      ’Les chomeurs désoeuvré et sans argent fournissent les gros des troupes de la délinquance, puis des troupes paramilitaires de l’extrême droite
      Est un énoncé vrai quelque soit l’époque et les conditions. 
      On le résout en abolissant les classes sociales. 


      Voilà, c’est plus clair pour messieurs 70 de QI ?
      Vous avez compris que Marx n’a rien à voir avec votre petit racisme d’extrême droite ?

    • Robin des villes Robin des villes 5 mars 2013 22:13

      @lsga, vous ne savez manifestement pas lire.


    • bigglop bigglop 6 mars 2013 01:15

      Merci @Robin pour ce tout bon article qui dénonce l’amalgame entre le concept marxiste de lumpenproletariat et le racisme.
      Pour illustrer cet amalgame, cet article vomitoire de Riposte Laïque


    • Robin des villes Robin des villes 6 mars 2013 02:07

      merci bigglop.

      @lsga : un bout de l’article dont je me demande si vous l’avez lu : "un français est un français et un sous-prolétaire est un sous-prolétaire ; qu’il soit blanc, noir, jaune ou vert, il se définit par sa position au sein de la société et non par sa couleur. Toutefois il est très important d’aborder cette question car nous allons voir comment les oligarques créent du racisme sous couvert d’anti-racisme afin de protéger leur armée sous-prolétaire.« 
      Je ne sais pas à quel jeu vous jouez. On dirait que vous avez pris des cours de gauchisme théorique et que vous les récitez sans même avoir pris soin d’écouter votre interlocuteur. En plus vous êtes absolument méprisant, un »ami du peuple" qui passe son temps à en dénigrer les membres.


    • bigglop bigglop 6 mars 2013 03:49

      @Robin,
      Vous avez compris que @Isga a des problèmes graves de digestion, d’assimilation du programme du FdG ’’L’Humain d’abord’’ en en faisant une interprétation très ’’personnelle’’.

      L’absence de cet(te) agité(e) du bulbe au Congrès National de Bordeaux ne sera pas remarquée


  • Inquiet 5 mars 2013 10:36

    C’est l’article le plus intelligent que j’ai lu depuis longtemps.


    D’ailleurs, Karl Marx ne disait-il pas quelque chose comme « la culture dominante est celle de la classe dominante »,
    en ce sens qu’on retrouve aussi bien le sentiment d’impunité, l’attrait au bling-bling, l’arrogance, la vénalité, le manque d’empathie ... au niveau du banquier que du petit caïd de quartier.

    Il est assez criant de vérité de constater que l’un et l’autre veulent des poufs dans leur grosses bagnoles en se croyant séducteur :)

  • Zanini 5 mars 2013 10:51

    Lumpenproletariat
    .
    Un rappel nécessaire, concept pratiquement abandonné par la plupart des marxistes modernes au profit d’une vision plus proche de celle des anarchistes, qui eux considèrent le lumpen comme étant les plus susceptible d’être de vraies révolutionnaires.
    La commune de 1870 était une révolution du lumpen et du prolétariat.
     .
    Marx ne dit pas que le lumpen ne peut pas se révolter mais qu’il a vocation a trahir la révolution, tout comme les petit bourgeois. Dès que la perception qu’ils ont de leur intérêts divergeront avec le reste. (En gros le lumpen trahi par bêtise, le petit bourgeois par intérêt)
    .
    Pour l’extrême gauche moderne le terme de lumpenprolétariat est devenu péjorative voir raciste, certains voient même dans le lumpen la seule classe potentiellement révolutionnaire. D’où leur soutient aux émeutes de banlieue.
    .
    La question Raciale
    .
    Normalement l’extrême gauche ne devrait pas avoir de problèmes a dire que la majorité des délinquants sont issus de l’immigration, l’analyse de gauche de la criminalité étant lié a la pauvreté et les immigrés étant parmi les plus pauvres, il est logique qu’ils soient surreprésentés.
    Il y a aussi le déracinement des immigrés qui changent souvent de pays pour une culture différente et donc forcement une certaine perte de repaires, d’autant plus amplifiée par la société de consommation.
    Tout cela évidement, ne plaide pas trop en faveur des phénomènes migratoires et c’est probablement pour cela que la gauche préféré nier la réalité plutôt que d’aborder le problème.
    .
    L’oligarchie et lumpen
    .
    Il est évident qu’en faisant des banlieusards une des causes principale a défendre a gauche, tout en soutenent le pire de la culture de banlieue comme le rap bling bling. , la gauche se coupe d’une grosse partie du vrai prolétariat.
    C’est évidement une des meilleurs façons pour l’oligarchie de discréditer l’idée de partage et d’entraide. Difficile de partager avec des gens qui vous insultent (Nique ta mère™)


    • Jo Gurmall de Stafferla Jo Gurmall de Stafferla 5 mars 2013 21:39

      Vous pensez qu’ils manquent de repaires ?


    • Jaco 5 mars 2013 11:44

      Bonjour fatale,
      Je pense que vous vous trompez en pensant qu’un sous-prolétaire qui « vole, frappe, tue » le fait forcément pour « vivre ou survivre ».
      Le phénomène que déplore l’auteur, ce sont les actes de violence purement gratuite. Violence qui est l’exact inverse d’un acte de violence révolutionnaire critique contre l’ordre de l’argent (insurrection de 1830, 1848, Commune de Paris etc).
      Aller faire crâmer la peugeot du voisin boulanger, insulter les petites gens dans la rue ou même tenter de violer une malheureuse jeune fille qui est au mauvais endroit au mauvais moment... Sont-ce des actes ayant pour objectif de « vivre ou survivre » ?


    • Robin des villes Robin des villes 5 mars 2013 13:00

      Bien sur que « nos sociétés » modernes sont en grande partie responsables de cet ensauvagement des « damnés de la plèbe ». Lorsque j’ai écrit « pourquoi l’oligarchie favorise-t-elle autant l’émergence du lumpenproletariat ? » c’est bien ce que je voulais dire. Toutes les conditions nécessaires à son émergence sont réunies. Mais il n’était pas dans cet article question d’excuser une énième fois les comportements délinquants par « ils ont beaucoup souffert » et autres « c’est la faute de la société » mais de signifier que ce lumpenprolétariat n’est pas un allié dans la lutte qui oppose la majorité de la population à ses élites. Aussi, il est vrai qu’un certain prophète a dit « Aime tes ennemis » ou « tends l’autre joue » alors on peut choisir de tendre perpétuellement l’autre joue, mais il n’en demeure pas moins que celui qui nous gifle n’est pas notre allié.


    • epicure 6 mars 2013 00:11

      Le lumprolétariat actuel, partage certaines valeurs ( et les valaeurs c’est ce qui caractérise un groupe ) avec la haute bourgeoise, la différence c’est leur position dans l’échelle sociale, d’où des colmportements différents.
      Les gros bourgeois n’ont pas besoin de voler tuer pour amasser de l’argent , montrer leur signes de richesses. Les gros bourgeois peuvent aussi violer, cela fait partie de la culture du pouvoir qu’ils partagent avec leurs amis de la racaille, mais ils peuvent aussi avoir des dames de bonne compagnie plus facilement que le lumprolétariat. Les affaires de DSK sont là pour nous le rappeler.
      Bref faire le parallèle entre le lumprolétariat et la bourgeoisie est tout sauf idiot.


  • Cocasse Cocasse 5 mars 2013 11:27

    Article remarquable !
    Et effectivement, le peuple a tout intérêt à éradiquer la racaille, qui non seulement constitue un boulet dans le processus révolutionnaire, mais aussi l’agresse ou le tue au quotidien (on peut assimiler cela à du terrorisme aujourd’hui).
    Il suffit de déclarer les « zep » (ou « zup ») zones de non-droit, dans lesquelles l’état n’est pas tenu de respecter ses lois ordinaires pour intervenir (mesures d’exception). Ensuite, nettoyage des zones avec tous moyens nécessaires selon des objectifs militaires. S’inspirer des corps spéciaux brésilien. Cela aurait du être fait depuis longtemps.


    • escoe 5 mars 2013 12:44

      Ah le vieux fantasme qui tient les FHainistes depuis les guerres coloniales : vouloir traiter les problèmes sociaux avec des colonnes blindées. Avez vous seulement pensé que dans les ZEP et ZUP il y a une très grande majorité de gens qui vivent normalement sans poser de problème à qui que ce soit ? Et ceux là vous voudriez les détruire au canon de 20mm tirant dans les façades des immeubles ?


    • Cocasse Cocasse 5 mars 2013 14:28

      Ne faites pas exprès de mal interpréter mes propos. Où il y a t-il écrit « tirer au canon de 20mm sur des immeubles » ?!
      Nulle part.
      Vous dites n’importe quoi, et vous vous faites des films.
      Le fantasme c’est votre problème.


    • escoe 5 mars 2013 19:21

      Vous avez écrit :


       Ensuite, nettoyage des zones avec tous moyens nécessaires selon des objectifs militaires. 

      Qu’est ce que ça veut dire concrètement pour vous ?

  • jaja jaja 5 mars 2013 11:39

    « se traduit le plus souvent en français par »Sous-prolétariat" et désigne les masses urbaines marginales, vivant de manière parasitaire et fondamentalement incapables d’accéder jamais à une conscience révolutionnaire.« 

    Je connais dans ma banlieue des individus vivant de manière parasitaire mais absolument pas de »masses urbaines marginales" expression empreintes d’un mépris de classe envers les couches les plus en difficulté, car là on cible là non pas des comportements délictueux de bandes ou de gangs mais une population dans son ensemble. Ce qui est inacceptable.

    Un autre point de vue sur cette question, écrit avant la Révolution russe de 1917 mais qui conserve encore à mon avis une part de vérité

    Makhaiski s’oppose à Marx en affirmant le potentiel radical que portent en eux les chômeurs et les « houligans » du lumpenprolétariat  : « Les socialistes et les sociaux-démocrates en particulier, en commun d’ailleurs avec toute la société bourgeoise, s’efforcent de provoquer chez les ouvriers les mieux intégrés du mépris à l’égard des vagabonds, des plus pauvres, des “lumpenprolétaires”. Les socialistes n’hésitent pas, à cette fin, de nourrir chez les ouvriers les instincts les plus féroces de l’ordre d’exploitation.

    « Avec le développement de la vie bourgeoise, avec le développement des syndicats, un fossé se creuse entre les ouvriers les mieux rétribués et les couches d’ouvriers plus pauvres [...] [Ceux-ci] ne sont évidemment jamais satisfaits, toujours enclins aux révoltes ; ceux-là, les ouvriers mieux intégrés, ne comprennent pas la position désespérée des premiers, ils sont contents de la garantie de travail et de vie relativement satisfaisante qui leur est assurée  ; aussi, craignent-ils de les perdre et à cause de cela garantissent à la bourgeoisie ce qui lui est nécessaire : la tranquillité de l’État. »

    Il précise : « La révolution ouvrière n’exige aucune rééducation des houligans. Bien au contraire, il faut que les sentiments et les aspirations des masses affamées, ce que la bourgeoisie et les socialistes appellent houliganisme, se répandent parmi toutes les couches de la population ouvrière, afin que ces sentiments et aspirations soient réunis en une exigence unique. Il est indispensable que les ouvriers exigent de la bourgeoisie cultivée, comme le font les houligans, non pas des droits politiques, non pas des idées grandiloquentes et de l’éducation, mais de l’argent bien réel, des biens matériels les plus terre à terre. »

    Autrement dit l’unité de la classe et de ses différentes strates est une nécessité pour la Révolution ouvrière. Révolution qui doit avoir pour but d’arracher à la propriété privée de la classe bourgeoise les moyens de production et d’échange. Première étape permettant ensuite l’égalité sociale dont toute la classe anciennement exploitée bénéficiera.

    Diviser le prolétariat et tenter de placer ses couches supérieures au service du monde des mains blanches, des bureaucraties politiques ou syndicales qui ont toujours été le principal rempart de la bourgeoisie contre les travailleurs et les chômeurs est sans aucun doute le danger principal.
    Qu’on cesse de mépriser les plus mal lotis d’entre nous !


    • Zanini 5 mars 2013 12:16

      Qu’on cesse de mépriser les plus mal lotis d’entre nous !
      .
      Qu’on cesse de considérer les jeunes de banlieues comme les plus mal lotis d’entre nous !
      .
      Les plus mal lotis se trouvent principalement dans les zones rurales
      .
      http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1162&page=graph#carte1
      .
      Ils sont constamment la cible d’une certaine gauche, souvent représenté comme beauf misogyne et homophobe, c’est bien ce que beaucoup reprochent a la gauche, d’être incapable de voir les divisions crée par l’oligarchie dès que l’on sort des schéma classique, les hommes exploitent les femmes, les blancs exploitent les noirs etc.


    • louphi 6 mars 2013 00:45

      Jaja

      « Makhaiski s’oppose à Marx en affirmant le potentiel radical que portent en eux les chômeurs et les « houligans » du LUMPENPROLETARIAT »

      Voici une belle perle d’âneries que l’anarcho-trotskiste jaja a l’habitude de débiter. Selon jaja, Makhaïski, l’une des éminences de l’anarchisme au temps de la révolution en Russie, affirme le « potentiel » « radical » que portent en eux les « houligans » et les chômeurs tandis que Karl Marx, lui, nierait ce « potentiel radical ».

      D’abord, Marx n’aborde pas la question du lumpenprolétariat sous l’angle du radicalisme. Marx aborde cette question sous l’angle de la Révolution prolétarienne. Jaja visiblement n’a pas une idée tant soit peu claire de la révolution prolétarienne qu’il conçoit comme une simple question de « radicalité », notion qui n’a pas un contenu de classe sociale car on trouve des « radicaux » dans la plupart des classes sociales.

      Assimiler la radicalité à la révolution, c’est ne rien piger ni de la radicalité, ni de la révolution. Le mot « potentiel » auquel jaja associe celui de « radical », pour faire l’expression « potentiel radical », n’est pas d’un grand secours pour dédouaner jaja. En fait, du point de vue de la révolution prolétarienne, Marx, quant à lui, reconnaît bien que le « lumpenprolétariat, ce produit passif de la pourriture des couches inférieures de la vieille société,…peut se trouver, çà et là, entraîné dans le mouvement par une révolution prolétarienne… » (1).

      Le lumpenprolétariat, de façon très aléatoire et individualisée, peut se trouver entraîné dans le mouvement révolutionnaire prolétarien. Mais, étant un agglomérat hétéroclite d’individus désocialisés, sans rapport avec la production, vivant de mendicité, de vol, de brigandage et autres mœurs d’accès facile sans effort à l’argent et aux bien-être matériel, le lumpenprolétariat ne constitue ni une classe, ni une sous-classe, ni même une fraction de la classe ouvrière. Par sa manière de vivre aux dépens de la société, le lumpenprolétariat s’apparente plutôt aux classes exploiteuses dont elle reproduit le mode d’existence dans les bas-fonds de la société. Pour le lumpenprolétariat, la révolution sociale n’est pas une nécessité pour réaliser son aspiration au bien-être. La question de la révolution sociale ne se pose même pas.

      Et cette nécessité pour la classe ouvrière, ou prolétariat, de réaliser sa révolution en renversant la bourgeoisie, Jaja la rejette catégoriquement en se référant à Makhaïski, idéologue de l’anarchisme syndical et animateur de la contre-révolution russe. Jaja cite Makhaïski :

      « Il est indispensable que les ouvriers exigent de la bourgeoisie cultivée, comme le font les houligans, non pas des droits politiques, non pas des idées grandiloquentes et l’éducation, mais de l’argent bien réel, des biens matériels les plus terre à terre ».

      Voilà au moins qui est clair pour jaja. La classe ouvrière ne doit pas s’occuper de la politique, ni demander à être éduquée, ni chercher à réfléchir pour avoir des idées. Elle doit seulement se contenter de revendiquer de l’argent bien réel, des biens matériels terre-à-terre. Elle doit éternellement attendre tout cela de la bourgeoisie. C’est du délabrement mental.

      Ensuite, quand jaja évoque « les chômeurs et les ‘’houligans’’ du lumpenprolétariat », cela veut dire que pour jaja, les chômeurs et les houligans font tous partie du lumpenprolétariat. Là encore, jaja démontre qu’il n’a rien pigé ni sur les chômeurs, ni sur les houligans, ni sur le lumpenprolétariat. En effet, ce que jaja ne peux comprendre, c’est que les chômeurs, eux, forment la masse des ouvriers en surnombre, « l’armée de réserve industrielle » (2),  font partie de la classe ouvrière ou prolétariat, tandis que le lumpenprolétariat, lui, est « ce produit passif de la pourriture des couches inférieures de la vieille société », « cette lie d’individus déchus de toutes les classes » (1).

      Ainsi, le lumpenprolétariat n’est pas une sous-classe du prolétariat. Le lumpenprolétariat est plutôt un agglomérat d’individus roués, pourris, hors-classes, déclassés, vivant de mendicité, de truanderie, de brigandage et réfractaires à tout travail productif. Le seul objectif de tels individus, c’est l’accès facile à l’argent, aux biens terre-à-terre, par tous les vils moyens. En ce sens, le lumpenprolétariat constitue bien une pourriture étroitement liée, non pas au prolétariat, mais plutôt aux classes exploiteuses. C’est ce que nous décrit Karl Marx :

      « A côté de « roués » ruinés, aux moyens d’existence douteux et d’origine également douteuse, d’aventuriers et de déchets corrompus de la bourgeoisie, on y trouvait des vagabonds, des soldats licenciés, des forçats sortis du bagne, des galériens en rupture de ban, des filous, des charlatans, des lazzaroni, des pickpockets, des escamoteurs, des joueurs, des souteneurs, des tenanciers de maisons publiques, des portefaix, des écrivassiers, des joueurs d’orgue, des chiffonniers, des rémouleurs, des rétameurs, des mendiants, bref, toute cette masse confuse, décomposée, flottante, que les Français appellent la bohême. C’est avec ces éléments qui lui étaient proches que Bonaparte constitua le corps de la société du Dix-Décembre. « Société de bienfaisance », en ce sens que tous les membres, tout comme Bonaparte, sentaient le besoin de se venir en aide à eux-mêmes aux dépens de la nation laborieuse. Ce Bonaparte, qui s’institue le chef du lumpenprolétariat, qui retrouve là seulement, sous une forme multipliée, les intérêts qu’il poursuit lui-même personnellement, qui, dans ce rebut, ce déchet, cette écume de toutes les classes de la société, reconnaît la seule classe sur laquelle il puisse s’appuyer sans réserve, c’est le vrai Bonaparte, le Bonaparte sans phrase. » (3)

      Et voici jaja, en bon anarcho-trotskiste disciple de l’anarcho-syndicaliste Makhaïski, défenseur-champion du lumpenprolétariat contre le prolétariat, qui parle de « l’unité de la classe et de ses différentes strates » comme une « nécessité de la révolution ouvrière » pour « l’égalité sociale de toute la classe anciennement exploitée ». L’unité du lumpenprolétariat avec le prolétariat, c’est de la pure démagogie. La « révolution ouvrière égalitaire » makhaïevskienne de jaja, le lumpenprolétariat n’en a cure pour satisfaire ses besoins car la révolution suppose un minimum d’éducation, des idées et des droits politiques.

      Or, selon le mot d’ordre même de Makhaïevski, l’idole de jaja, « Il est indispensable que les ouvriers exigent de la bourgeoisie cultivée, comme le font les houligans, non pas des droits politiques, non pas des idées grandiloquentes et l’éducation, mais de l’argent bien réel, des biens matériels les plus terre à terre ». Et même si « la bourgeoisie cultivée » pouvait accéder à la revendication égalitariste du lumpenprolétariat, çà ne sera surement que l’égalité vers le bas dans les bas-fonds.

      Le lumpenprolétariat n’a pas seulement un aspect matériel. Il a aussi ses intellectuels comme jaja. Dans la révolution russe à la quelle jaja a fait allusion, certains de ces intellectuels lumpenprolétariens se sont trouvés entraînés, çà et là comme dit Karl Marx, dans le mouvement de la révolution prolétarienne d’Octobre 1917.

      Mais, au fur et à mesure que la révolution d’Octobre s’approfondissait, ces intellectuels lumpenprolétariens, tels Jan Waclav Makhaïski, se sont révélés être de redoutables militants de la contre-révolution capitaliste formant divers groupes oppositionnels tels que l’« opposition ouvrière », les « communistes de gauche », les « centralistes démocrates », etc. L’idéologie lumpenprolétarienne recruta des intellectuels petit-bourgeois idéologiquement ruinés dont certains basculèrent dans le terrorisme à l’instar du plus connu d’entre eux, Trotski.

      _________________

      (1) Marx cité dans l’article ci-dessus.

      (2 Marx – Le Capital – Section VII – Chapitre 25

      (3) Marx – Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte



    • jaja jaja 6 mars 2013 00:56

      Montagne de conneries et de contre-vérités. Bof il est tard je ne lirai même pas tout... smiley


  • Yvance77 5 mars 2013 12:27

    Salut,

    Les facteurs qui prédisposent aux violences quotidiennes sont bien connues : misère sociale, manque d’éducation.... Cela peut toucher n’importe qui sans distinction.

    Un autre facteur est celui visant à détruire l’unicité familiale, et là c’est toujours pour les mêmes raisons dont la principale est d’avoir des parents qui sont obligés de travailler tous les deux pour subvenir aux besoins élémentaires de la structure « famille ».

    Le remède est bien connu et simple à la fois, favoriser une vie décente, il n’y a pas de secret. Les zones du monde ou cela est de mise sont également les mêmes qui ont le moins de criminalités et d’incivisme.

    Tant que l’on n’aura pas mis en place des sociétés avec une équité sociale, rien ne sera possible.


  • paul 5 mars 2013 13:37

    « Lumpenprolétariat ou l’armée du capitalisme » : proposition recevable a priori .
    Mais inutile d’habiller ce constat avec des références de Marx et Engels, pour en arriver à des conclusions que partage un Zemmour par exemple, ou Brice Hortefeux, ou Manuel Valls .

    On peut dire la même chose pour le chômage qui est l’allié du capitalisme ( cf. le RAINU) ainsi que l’immigration qui sert à favoriser les très bas salaires .
    Les causes sociales ne sont pas une excuse, mais une réalité que certains ne veulent pas voir . Les constats sur la délinquance justifient les politiques sécuritaires sans changer quoique ce soit à l’origine des problèmes .

    10 ans de sarkozisme ont abouti à cette crispation qui dresse les catégories sociales les une contre les autres . Sans autre solution que d’exclure davantage ceux qui sont plus pauvres que soi .


    • bigglop bigglop 6 mars 2013 01:26

      @Durae,

      ’’Ce ne sont là que paroles verbales.’’ Bel exemple de tautologie !!!


  • egos 5 mars 2013 16:06

    Étonnant que vs ne soyez pas déjà taxé de racisme social, autre figure rhétorique classique visant à amalgamer jeunes, classes défavorisées,assistés, quartier, immigration et délinquance.

    Ces critères ne sont ni nécessaires pas plus que suffisants pour tracer le profil d’un ûber délinquant, l’espèce pré-existait au temps des Teddy Boys, Rockers et Angels, sans remonter aux époques des croisades et de la piraterie en méditerranée, atlantique ou océan indien.

    Le confinement social, l’absence de repères moraux (défaillance parentale ou familiale), travers psy, pression sociale, frustration, acculturation et culte du paraître , repli identitaire (from, feuj, black, rb, viet...), machisme et survalorisation-légitimisation de la violence les ingrédients du coktail psycho-socio sont variés, effectifs et d’étonnants.

    La violence ethnique, intra ou inter selon le vocable exempt de fausses pudeurs des nos amis uk, atteint, dessert et prend en otage la grande majorité des populations « visibles », elles en sont les premières victimes si vs acceptez de réserver à ce terme son sens « has been »

    soft power 1 peuple 0

    Les brutes sans scrupules, les salauds, les tortionnaires existent (certains prétendent depuis tjrs, la bonne excuse ... il n’y aurait donc aucune raison que cela ne continue pas),
    les milices, officines diverses mercenaires voire régiments ne s’y trompent pas, qques soient les régimes, SAC, légion Étrangère à une certaine époque.

    sp 2, p 0

    Le schéma se corse lors du basculement sémantique opéré par les pros de la récup (par ex sos racisme reprenant sans vergogne et à son compte le message porté par la marche des beurs , ds le cadre d’une opération planifiée dite ’théorie duparapluie anti-raciste") suivi de la bande de tous les panurges en mal de notoriété bien pensante low-cost.
    L’état y trouve son compte, le coût d’un procès et d’une détention équivaut à une fortune, un délinquant multi-récidiviste est moins coûteux pour l’état et moins dangereux pour le personnel du système pénitentiaire.

    sp3, p 0 ;

    Ns vs laissez pas abuser, ce comment n’a pas pour but de négliger l’incidence de la condition sociale sur le taux de délinquance, cependant elle n’est pas pertinente prise isolément, s’il suffisait d’être pauvre et ou étranger cela ferait du monde et des ravages bien plus important que ceux que certains vivent.

    Heureux comme Dieu en France, tu parles !
    fallait il que ts ces immigrés affrontent une situation désespérée pour venir se naufrager en ces banlieues,
    faut il que le français, ttes familles confondues, soit crédule pour croire encore en cette parodie de démocratie, cerné par la dure et des temps, la chute du PA, l’écrasement des classes moyennes, la peur du chômage, squizzé entre la répression aveugle d’une police à la botte du pouvoir, guettant à la manière de détrousseurs de grands chemins le moindre écart pour fondre sur sa proie et la menace fantasmée et hélas parfois réelle d’une agression sauvage.
    A ce compte, le pouvoir est assuré, rassuré , le troupeau est bien gardé.

    sp4, p 0


    Il reste des pistes à explorer, les méga-récidivistes qui à eux seuls doivent expliquer Pareto etc ... et cette singularité du sytème judiciaire local, le Code de Procédure Civile, si utile à une catégorie de super délinquants bien répertoriés ceux-là (les politiciens pris la main ds le sac), combien vont en prison selon vs, le principe républicain d’égalié veut que ttes les autres catégories disposent des mêmes droits, leurs avocats ne se privent pas d’en user.

    Le Diable se cache dans les détails,
    parfois le souci du détail me saisit
    question d’accointances certainement.


    Combien d’agressions durant la lecture de cet article ?


  • aliante 5 mars 2013 17:10
    • ça signifie qu’il n’y a aucune différence entre un voyou classique et un aristocrate
    • ce sont des néolibéraux

  • null 5 mars 2013 17:27

    Plus d’égalité sociale et virer à coups de pied au cul ceux (minoritaires) qui foutent le bordel dans les zones périurbaines à fortes densité de population, arrêter de construire ces merdes de tours et d’entasser les gens, agrandir les villes, voir de la campagne. Éduquer, instruire, ... 


    • Robin des villes Robin des villes 5 mars 2013 22:19

      Pour moi le meilleur commentaire. On peut très bien oeuvrer à plus d’égalité sociale tout en virant à coups de pied au cul ceux qui foutent le bordel. Mais le premier point étant plutôt de gauche et le second plutôt de droite, on a tendance à s’étriper entre droite et gauche au lieu simplement de promouvoir ce qui parait aussi évident que juste.


  • bert bert 5 mars 2013 22:09

    marx fut un « prophète » au service des capitalistes oligarques......


  • Esclarmonde Esclarmonde 5 mars 2013 22:22

    Et par la promotion du rap bling-bling, voire du R&B mondialisé, de l’inculture via les « réformes » engagées par l’Etat dans l’Education Nationale, la trash TV, le sexe consumériste, ne cherche-t-on pas à étendre ce lumpenprolétariat moderne ?.....


  • epicure 6 mars 2013 00:40

    Ce lumprolmétariat moderne est plus porteur de valeurs de droite que d’autre choses.
    Ils sont conditionnés par la société de consommation, la mode etc....
    ILs vivent dans une culture de droite, de différentiation personelle (les habits, la voiture, les filles etc..., et par la différentiation comunautaire : le quartier, voire la religion ou la race.
    Ils ne peuvent être porteurs d’un message réellement révolutionnaire, c’est à dire qui irait à l’encontre de leurs valeurs, de leur mode de vie, de leurs aspirations.

    Mais « heureusment » que nos amis gôchistes sont là pour les protéger, les pauvres, ils agressent des gens qui ne leur ont rien fait , il faut les plaindre, au nom d’un pseudo antiracisme qui est tout sauf de l’anti-racisme puisque reposant sur la distinction selon l’appartenance ethnice/raciale/religieuse. Si des crânes rasés bien blancs attaquent une manifestation de jeune c’est paaas bien mais si cette agression est faite par un lumprolétariat d’origine clairement non européenne, tout d’un coup le discours change, il ne faut aps stigmatiser, il ne faut pas les critiquer etc... Alors que fondamentalement les actes et les motivations sont très proches dans les deux cas. De même qu’ils sont capable de supporter des extrêmes droites raciales ou religieuses, à partir du moment ce n’est pas français ou d’origine occidentale, il suffit qu’elles citent quelques mots clé magique ( comme colonisation, racisme etc...) poiur devenir fréquentable par les gôchistes.

    Donc comme depuis longtemps, les gôchistes parlent au nom d’idées de gauche (ça fait bien, ça donne bonne conscience), mais au final ce qu’ils défendent c’est tout sauf les idées de gauche. Et avec un lumprolétariat avec une forte proportion d’origines étrangères, les gôchistes ont un terreau fertile.


  • claude bonhomme claude bonhomme 6 mars 2013 09:07

    Sur un autre AGORA qui dispensait des conseils financiers par messages électroniques, un des auteurs avait forgé le concept de LUMPEN INVESTISSEUR.

    Etonnant, non ? 


  • franc 6 mars 2013 16:34

    il ne faut pas confondre lumpenprolétariat et sous-prolétaire ni radicalité et révolution ,les commentaire de louphi apporte à ce sujet des éclairages ,ds explications aux propos de marx et des précisons remarquables .Le lumpenprolétariat peut se trouver mêlé à la révolution mais seulement de manière aléatoire par pur inétrêt égoïste individualiste en se vendant aux plus offrants ;Si la bourgeoisie leur paie plus que ce qu’offrent les avantages matériels qu’il trouve à un moment donné de la révolution ,il se range immédiatement du côté de la réaction bourgeoise avec qui il ont plus d’accointance en paratgeant l m^me esprit maffieux de lucre et de stupre ;

     

    Si les révolutionnaires condamnent fermement les voleurs ,les bandits et les gangsters cen’est pas tout à fait avec le m^me esprit que celui de la bourgeoisie m^me si en partie on retrouve en commun ,il ne faut pas le nier, la défense légitime de ses biens personnels .En général les bourgeois réactionnaires condamnent les voleurs avec comme motivation unique la défense de la propriété privée et de leurs propriétés privées en particulier mais cela ne les g^ne aucunement d’exploiter inégalitairement et de profiter injustement du travail des autres ;les révolutionnaires condamnent les voleurs car ils les conssidèrent esentiellement comme des esclavagistes des exploiteurs du travail et de la peine d’autrui ;;en effet celui qui se fait dérober l’argent de son travail se trouve être comme l’esclave qui travaille sans être payé 

     

     Du reste un membre du lumpenprolétariat n’est pas nécessairement un pauvre et donc qu’il ne faut pas le confondre le pauvree et encore moins le chomeurs pauvre ,il peut être très riche avec les produits de ses vols et de ses crimes en général .Le lumpenprolétariat immigré qui habite dans le 10è ou 20è arrondissemnt , ceux qui volent les chinois dans le quartier de Belleville par exemple ne sont pas des pauvres ,ils habitent dans de beaux immeubles neufs avec tout le confort moderne ,et ils ne sont pas tous des jeunes désoeuvrés ,certains d’une trentaine d’années sont propriétaires en possédant des magasins ,et de plus animés de pensées et comportement racistes envers les chinois .

     

    il ne faut pas confondre mondialisme capitaliste et internationalisme marxiste .

     

    Chomsky a dit qu le capitalisme mondialiste se sert de la thématique de l’antiracisme pour promouvoir un immigrationnisme capitaliste mondialiste purement mercantiliste et financier faisant d’une pierre deux coups détruisant les frontières et les contrôles qui vont avec en m^me temps que les Etats et donc les nations ,les peuples ,les cultures et la nature


  • franc 6 mars 2013 18:03

    Il ne faut pas confondre internationalisme communiste qui défend l’indépendandance et l’autonomie de toutes les nations et promeut l’échange juste dans une libre conccurrence loyale et honnête d’un libéralisme éclairé bon et intelligent avec une coopération profitable à tous ; et le mondialisme capitaliste qui détruit toutes les nations avec leur s états , leurs peuples et leurs cultures spécifiques par un esprit purement mercantile et financier et dans une fausse concurrence déloyale et malhonnête ,animé par un esprit maffieux qui s’exerce juqu’aux crimes les plus abjects ,assassinats et terrorismes ,déclanchant guerres et génocides. 

     

    certes marx a dit que « les ouvriers n’ont pas de patrie »,mais il faut le citer en entier et dans le contexte ,car dans le m^me passage il dit expressément que « le prolétaire se constituer lui-m^me en nation pour conquérir le pouvoir politique »,quoique nullement au sens où l’entend la bourgeoisie« .Voici la citation plus complète :

     »Les ouvriers n’ont pas de patrie.On ne peut leur prendre ce qu’ils n’ont pas ;comme le prolétaire doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique ,s’ériger en classe nationale ,se constituer lui-m^me en nation,il est encore par là national,quoique nullement au sens où l’entend la bourgeoisie........................................................A mesure qu’est abolie l’exploitation de l’homme par l’homme ,est abolie également l’exploitation d’une nation par une autre nation.Du jour où tombe l’antagonisme des classes à l’intérieur de la nation ,tombe également l’hostilité de nations entre elles .« 

     

    C’est bien clair,le mot patrie ou nation n’a pas le m^me sens pour le prolétaire que pour le bourgeois,et que le mot »patrie« dans l’expression »les ouvriers n’ont pas de patrie« signifie »patrie bourgeoise« ,celle là qui ne défend que les intérêts et les privilèges de la bourgeoisie et dominée par elle au détriment et au malheur de la classe prolétaire exploitées e ignominieusement ,C’est pourquoi les prolétaires et qui en l’occurrence à l’époque surtout les ouvriers n’ont pas de patrie car il n’existait que la patrie bourgeoise qui n’est pas la leur ne recevant rien ou presque sinon que de l’exploitation injuste et n’ayant aucune protection de sa part ,or une patrie est par définition un Etat juste et bon ,et l’Etat bourgeois n’est ni bon ni juste envers les prolétaires .par conséquent les prolétaires doivent d’abord » s’ériger en classe nationale ,se constituer en nation pour pouvoir conquérir le pouvoir politique« pour avoir une patrie en un Etat bon et juste envers eux . 

     

    Et c’est seulement quand tous les peuples auront chacun une patrie c’est à dire se seront chacun constitués en une nation avec un Etat juste et bon que tombe l’antagonisme des classes à l’intérieur de la nation et du m^me coup tombe l’hostilité entre les nations ,et que »à mesure qu’est abolie l’exploitation de l’homme par l’homme est abolie également l’explotation d’une nation par une autre nation.".

    Les nations rationnelles dirigées par un Etat juste et bon ne se font jamais la guerre,ce sont nations irrationnelles dirigées par un Etat injuste et mauvais qui se font la guerre .


  • Claude Courty Claudec 11 mars 2013 09:51

    La pauvreté – comme la richesse – est une composante de la société, structurelle et mécanique, aussi relative qu’incontournable ; et les inégalités sociales en résultent.

    En prendre conscience serait le premier pas à faire pour atténuer cette pauvreté et ces inégalités, voire les maîtriser, à défaut de pouvoir les éradiquer.

    La preuve a en effet été largement administrée, depuis plus 20 siècles, que les méthodes appliquées pour les combattre n’ont fait que les augmenter et les exacerber.


    Visiter attentivement à ce sujet :

    http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com


  • sergepablo 4 août 2019 05:41

    On peut recycler même les chiffons : https://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2013-2-page-39.htm


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