mardi 24 février 2009 - par John Lloyds

Le spectre de l’instabilité sociale détrône le terrorisme

A l’heure où les voix officielles se veulent rassurantes, du « paroxysme de la crise peut-être derrière nous » de Sarkozy, au « début de la fin de la crise » d’Obama, circulent des informations dissonantes qui trahissent, au sein même des gouvernements, une cacophonie devenue grotesque. Les ronrons médiatiques, doublés des niaiseries anesthésiantes du petit écran, ne suffisent plus à couvrir les détresses d’arrière-plan.

C’est le patron du renseignement américain, Dennis Blair, qui a fait part de ses vives préoccupations, la semaine dernière, en déclarant que « le leadership d’Al Quaïda était moins prépondérant … et serait relégué à la seconde place ». La crainte première étant maintenant que « soient dirigées contre les Etats-Unis des violences et émeutes issues d’instabilités politiques de nombreux pays, suite à la montée du chômage et à la réduction des dépenses sociales », les risques d’instabilités des régimes s’accroissant « si la crise se prolonge un ou deux ans ».
 
Les préoccupations d’Obama en matière d’émeutes se perçoivent au travers des craintes de Blair, qui envisage un effondrement de l’ampleur de la grande dépression, accompagnée de « hauts niveaux d’extrémismes ». Un rapport de l’armée, publié en novembre, fait état, dans le cadre d’une « violente dislocation stratégique à l’intérieur des Etats-Unis », de la nécessité de « réorienter ses priorités ».
 
Quelques chiffres permettront d’apprécier la légitimité de ces augures : A Moscou, le taux de meurtre a grimpé de 15%. En Floride, les demandes de détention de permis d’armes se sont envolées de 42% les 45 derniers jours. Et, comme un signe des temps, un des droits les plus sacrés au Etats-Unis, le second amendement, commence à subir un démontage en règle : ”At least the Republicans left us the Second Amendment. The Obama Democrats are not going to return our other purloined civil liberties, and they are already attacking the Second Amendment”. Quand les rats sont soupçonnés de quitter le navire, il convient de les désarmer d’urgence.
 
D’ores et déjà, la Grande Bretagne craint un « été de colère  ». De source policière, les « victimes de la crise économique » pourraient, dans les prochains mois, envahir les rues, avec en prime, une première : le renfort des classes moyennes. Les banques pourraient devenir des « cibles valables ». Aux Etats-Unis, outre les 2 millions d’expulsions effectives sur 3 millions de dossiers en cours en 2008, on s’attend à une fermeture massive des commerces de détails, 220000 boutiques. La marginalisation a atteint un tel niveau que l’on trouve sur le net des « guides de la débâcle sociale », comme celui-ci, qui conseille, aux gens en difficulté, de ne plus payer leurs factures, explique comment anticiper son licenciement, et évoque les diverses possibilités pour vivre hors du système.


66 réactions


  • fouadraiden fouadraiden 24 février 2009 11:16


     La crise a du bon alors


    • plancherDesVaches 24 février 2009 13:22

      Nous "pouvons" dire qu’elle a du bon...

      Du bon dans le sens où elle nous révèle les vrais pouvoirs et jusqu’où peut aller l’esprit humain dans les débordements. (vive le net)
      Le goût exagéré du "lucre" a d’ailleurs été repris comme argument commercial par la religion catholique (qui s’en mettait plein les poches).

      En tout cas, par rapport à 1929, cela va plus vite, et plus fort. Mais ce n’est pas une raison pour penser à des catastrophes mondialisantes.
      Il faudra d’abord attendre les élections ou prises de pouvoirs de fachistes.

      Encore un peu de patience... smiley


    • John Lloyds John Lloyds 24 février 2009 14:11

      "La crise a du bon alors"

      Possible que ceux qui n’ont plus rien à perdre trouveront dans les émeutes un éxutoire sans fond.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 26 février 2009 11:31

      Ca commence dans les marches de l’Empire. De ma position en Inde, je vois :

      1.Un authethique coup d’Etat au Banladesh par les militaires... pour obtenir leur solde. Les mutins on abattus une douzaine de leurs officiers et le gouvernement a accede sans conditions a leurs demandes en leur accordant l’amnistie.

      2. Les avocats du Tamil Nadu sont en greve indefinie et viennent de livrer une bataille rangee aux policiers. Plusieurs morts, les journaux sont discrets.

      3. Au Punjab pakistanais, on vient soimmairement d’interdire au candidat favori de lapopulation de briguer les suffrages aux prochaines elections. Pas d’autre raison credible que l’Ordre public...

      La democratie est en veilleuse. Nous sommes aux annees "30. Attendons nous a des gouvernements d’Union nationale un peu partout. Ensuite les mesures d’urgence... les restrictions "temporaires : aux libertes fondamentales...

      http://nouvellesociete.org/5171.html

      La crise financiere n’est que le premier acte. Je le dis sur mon site depuis 10 ans

      http://nouvellesociete.org/H.html

      Pierre JC Allard



  • François M. 24 février 2009 11:51

    Bienvenue dans la tiers-mondialisation de notre pays, notre descente tranquille vers un futur où nous ne serons plus les propriétaires de cette terre, mais bien les locataires. Un futur possédé par le secteur privé ; un monde où les prochains maitres seront composés de multinationales et de banquiers privés à qui vous et vos enfants appartiendrez.

    Ici, les conséquences des sommes astronomiques accordées aux banquiers privés du Canada, de l’inflation insensé de la masse monétaire et des futurs déficits budgétaires du gouvernement, on peut s’attendre à :

    -	Coupures importantes dans les services sociaux et autres dépenses publiques

    -	Mises à pied massive

    - Effondrement des finances publiques autant au niveau fédéral que provincial, ce qui mènera à une accentuation et accélération de la privatisation de l’état laissant une plus grande emprise des créanciers sur l’appareil politique

    - Un appauvrissement de la population dû à l’épargne qui est anéanti ainsi que les fonds de pension de l’état qui seront nettoyés, car le gouvernement va aller piger directement dans ces fonds de pension pour financer les opérations de sauvetage financier, argent qui sera ensuite utilisé pour faire des acquisitions dans le secteur financier et réel de l’économie.

    -	Tiers-mondialisation des pays développés.

    Pour plus de détails, voir :

    Une histoire de voiture, d’argent et de fusils électriques

    • John Lloyds John Lloyds 24 février 2009 14:26

      "notre descente tranquille vers un futur où nous ne serons plus les propriétaires de cette terre"

      Propriétaire, personne ne l’a jamais été à titre absolu. Chacun le restait tant qu’il casquait rubis sur l’ongle, tant qu’il faisait gonfler le ballon libéral, ou tant qu’il s’acquittait de droits successoriaux qui bouffaient n’importe quel patrimoine en 3 générations. Mais au moindre manquement survenaient les ombres des officiers ministériels sur les clanches, rappelant par des courriers recommandés que la propriété est adossée à la soumision au Dieu Capital et à l’allégeance au trésor public. La crise aura au moins eu le mérite de dissiper l’illusion de la propriété, entre les valeurs patrimoniales qui fondent à vue d’oeil et les traites payées en bouffant des patates à l’eau.


    • François M. 24 février 2009 16:19

      Je suis d’accord avec vous !


    • FYI FYI 4 mars 2009 17:30

      Vous pratiquez allègrement le "catastrophisme" mais il y a de l’idée. Vous n’avez certainement pas le nez dans le guidon, c’est rafraichissant.

      Wait & See.


  • ZEN ZEN 24 février 2009 12:11

    Peut-on imaginer pire scénario ?
    Ce site est sérieux et avait déjà anticipé la crise actuelle

    Heureusement, le pire n’est jamais sur...


    • 013 013 24 février 2009 12:53

      Je consulte ce site depuis quelques années maintenant, et autant je suis d’accord ils ont assez bien anticipé ce qui ce passe depuis un an, autant ils avaient avancé une histoire de bourse iranienne qui negocierai les barils en euro, c’etait la sois disant justification de l’agressivité des us a l’egard de l’iran
      Ce qui c’est avéré totalement bidon

      bref comme d’hab a prendre avec des pincettes


    • antitall antitall 24 février 2009 12:55

      Oui,le pire n’est pas écrit,heureusement !! mais cela me fait penser quand-même à une voiture dont le moteur aurait coulé une bielle et auquel on rajouterai de l’huile pour aller plus loin,on ne fait qu’agraver le cas et l’issue est irrémédiable....le moteur finira par s’arrêter devenu totalement hors d’usage ,avec de gros risques d’incendie....


    • John Lloyds John Lloyds 24 février 2009 14:30

      "Heureusement, le pire n’est jamais sur"

      Oui mais c’est hélas le pronostic le plus réaliste, au moins pour l’historien


  • grangeoisi grangeoisi 24 février 2009 12:12

    Le mec au milieu là sur la photo qui s’enfuit du restaurant avec sa serviette encore autour du cou c’est pas John Lloyds ?


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 24 février 2009 13:35

    @Lloyds

    Bonjour,

    C’est Arnold Toynbee qui en son temps (1889-1975) avait évoqué le spectre du prolétariat intérieur comme source de déstabilisation de gouvernements.
    Sans souscrire en bloc aux idées de ce penseur Britannique, reconnaissons que le principal risque de nos sociétés modernes est effectivement les troubles sociaux (le terrorisme étant lui un moyen de pression extérieur, réel, instrumentalisé ou fantasmé à dessein).

    Du reste, depuis plusieurs années on constate un différentiel de plus en plus inquiétant entre les élites et le reste de la population, sans compter une paupérisation des couches les plus jeunes, ainsi qu’une prolétarisation intellectuelle de diplômés (relire François Moureau sur le sujet, fort instructif). Lorsqu’un publicitaire singe grossièrement le dédain des gouvernants pour ceux qui se trouvent en dessous de lui, ça ne fait que rajouter du sel sur des plaies béantes.

    J’ai été très influencé par Pareto car je pense qu’à partir du moment où la circulation des élites est trop rigide (ce que l’on appelle aussi ascenseur social en d’autres termes), le pire est à craindre car on créé un volcan social qui dégurgitera sa lave tôt ou tard, mais avec une plus ou moins forte explosion en fonction des efforts qui ont été fait pour l’empêcher justement de le laisser oeuvrer naturellement.

    Pour l’heure, il est vrai que les pays Anglo-Saxons qui ont voué un culte au veau d’or sont les plus fragiles face à la tempête qui s’abat sur leurs côtes. N’oublions pas aussi qu’après avoir vécu sans retenue dans un monde vivant par et pour la consommation sans frein, il serait naïf de penser à demander du jour au lendemain sans conséquence à des millions de consommateurs de renoncer à ce mode de vie.

    La crise risque bien de servir de détonateur dans bien des pays à des rancoeurs sourdes. A l’heure où la France vient déjà de connaître sa première crise sociale sérieuse dans les Antilles, le futur risque d’apparaître bien sombre.

    Cordialement


    • plancherDesVaches 24 février 2009 14:30

      Puisque vous citez Pareto dont j’ai toujours vérifié le bien-fondé des lois, je complète :
       => mathématicien et financier. Il a créé la règle des 80-20 en association (pas de malfaiteur) avec Gauss.
      En regardant pousser des haricots verts. (je ne sais plus si c’était des haricots verts, mais j’avais une envie de femme enceinte)

      Plus sérieusement, dans la nature, existe une loi immuable. Comme celle de la croissance de la végétation.
      Si vous prennez la taille d’un groupe de végétaux, 80% auront une différence de taille de pas plus de 20%.
      Et 20% auront une taille qui variera de 80%.
      Ca marche pour la taille des humains, pour les différences entre animaux, pour les tailles de galaxies, pour la valeur d’un stock dans une entreprise (20% des articles représentent 80% de la valeur), pour...tout.

      A CONDITION que la famille soit homogène. C’est à dire qu’elle ne soit constituée que d’humains, que de plantes de la même famille, que de stock servant au même usage,...
      Cette loi universelle fonctionne dans l’autre sens : si les 20/80 ne sont pas respectés : on a affaire à un groupe de différentes familles.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Pareto

      2 à 3 % de l’humanité possède 80% des richesses de la planète.


    • John Lloyds John Lloyds 24 février 2009 14:40

      "C’est Arnold Toynbee qui en son temps (1889-1975) avait évoqué le spectre du prolétariat intérieur comme source de déstabilisation de gouvernements. "

      Je lui préfère Oswald Spengler qui voyait dans la culture occidentale les causes de son autodestruction, et Ernst Jünger qui a créé un véritable modèle de survie dans ce qu’il appelait "le désert" que l’on voit poindre aujourd’hui. Deux grands visionnaires qui n’ont pas pris une ride, au contraire.


  • John Lloyds John Lloyds 24 février 2009 14:49

    "Pas besoin de dons de voyance pour savoir qu’en temps de crise le risque d’embrasement social s’acroit. "

    Facile à dire maintenant, il y a 4 mois de ça, date où j’ai commencé à publier sur AV, ce discours était considéré comme un délire, va demander à Zalka, on a un pari en cours sur l’instauration de la loi martiale aux US. Comme d’hab, ceux qui hurlaient au catastrophisme irréaliste viendront bientôt la ramener en disant que c’était évident. Si j’ai le temps de faire les archives, je sens qu’on va bien rire smiley

    Salut Boris smiley Hé oui, maintenant ils viennent faires les malins


    • snowballing snowballing 24 février 2009 15:01

      Il faut peut-être rendre à César ce qui lui appartient : les rumeurs sur l’instauration de la loi martiale circulent depuis le mois de juillet dernier, presque toujours alimentées par prisonplanet et quelques autres site libertariens. Pour info, il était aussi régulièrement annoncé que la loi martiale serait décrêtée avant l’élection de novembre dernier.


    • John Lloyds John Lloyds 24 février 2009 15:20

      Hé bien va voir sur mon article le nombre de personnes qui prenaient ça pour un délire. C’est sûr que 4 mois après, c’est beaucoup plus crédible.


    • Fabien 09 Crazy Horse 25 février 2009 09:59

      Pour information, ça fait au moins dix ans que je lis sur la toile toutes sortes de théories et de rumeurs. Le basculement totalitaire aux Etats-Unis est évoqué depuis longtemps. L’idée qu’une grande crise économique pouvait accélérer les choses est sortie plusieurs fois.
      J’ai suivi le durcissement des lois, j’entends le renforcement des forces de l’ordre. Beaucoup y voient depuis le début une manoeuvre d’anticipation des gouvernements.
      Je ne crois pas, comme on voudrait nous le faire croire, que la crise est une surprise pour tout le monde. Il est pour moi évident que certains étaient au courant, que d’autres l’ont même sciemment provoquée et en tirent désormais profit.


  • Yannick J. Yannick J. 24 février 2009 15:08

    @ l’auteur :

    je partage malheureusement votre avis....
    ça va vraiment finir par péter.......

    et je me dis cela depuis quelques temps déjà...
    d’ailleurs j’avais été étonné de voir le clip des linking park "shadow of the day", que je trouvait bizarrement prémonitoire........intuition peut-être...


  • Frabri 24 février 2009 15:15

    Dans les années 60 le nombre de chômeur-se-s avait doublé il était passé de 200 mille a 400 mille. Pompidou disait " 500 mille chômeurs et c’est l’explosion sociale". Dans les années 70 on a passé le million de chômeurs et personne n’a bougé.

    Les pays riches grace au "traitement social du chômage" peuvent supporter un poucentage de chômage assez important. Il y aura forcément une limite mais on la connait pas.

    Une alliance entre les classe moyennes et les classe populaires serait une bonne chose a condition qu’il y ait un" nouveau projet politique", un "nouveau modéle de société", qui les concerne, pour le moment il n’y en a pas.


  • casp casp 24 février 2009 15:16

    Si vous pouviez arrêtez les réflexions stupide.
    Depuis quand des émeutes et de la violences font avancé les choses au XXIème siècle ?

    Que la crise soi propice à une introspection de notre systême et a envisager des solutions politiques nouvelles OK.

    Mais se réjouir de la violence à venir et de scission au sein de la population est une foutu connerie.
    Non seulment car cela n’apportera rien de positif ; mais pire car la violence des uns servira de prétexte à la violence des autres.

    Ne sentez vous pas venir une légère brise de fascisme sur nore civilisation ?
    Battons nous pour pour la non violence (il y a aura d’ailleurs une marche mondiale en 2009 à ce sujet)
    Mais ne vous réjouissez pas que des désespéré donnent des munitions aux futurs petits facho ! Ou cela ne sera que plus dur de résister.

    Cordialement.


    • plancherDesVaches 24 février 2009 15:29

      Il semble que vous oubliez 1789.
      (/mode délire on : ce qui nous permet d’être appelé le "pays des droits de l’Homme" depuis 220 ans.. ; /mode délire off)
      Peut-on qualifier de fascistes les hommes qui sont arrivés au pouvoir à cette époque.. ?


    • 3.14 3.14 24 février 2009 18:11

      Ah je l’attendais celui qui sortirait l’argument de la violence c’est pas bien. Laissez-moi deviner, vous êtes également pour la paix et contre la guerre ?
      C’est bien, c’est une position engagée et difficile à prendre ça...
      Même G.W Bush est allé en Irak pas pour la guerre, mais pour la paix mondiale, pour détruire les soi-disants armes de destructions massives, qui menaçaient soi-disant les USA...
      Pourtant, malgré les intentions de Bush, je pense qu’on peut dire qu’il a provoqué de la violence en Irak non ? Je pense qu’on peut dire que même les meilleures intentions du monde peuvent provoquer de la violence, ça ne sert à rien de sortir des grandes règles générales du genre "Moi, je suis pour le côté de la paix" ou "La violence c’est pas bien", ça ne fait pas avancer le débat, ça n’apporte aucune solution.

      Alors dans ce cas précis, si on essaye d’aller un peu plus loin que la condamnation de la violence sans aucune réflexion, on peut se dire qu’une révolution provoque certes de la violence directe durant une période qui peut être longue (cf la Révolution Française), mais qu’elle peut aussi provoquer la fin de certaines violences indirectes de nos sociétés. Un SDF qui meurt de froid dans la rue, pour moi c’est de la violence. De la violence sociale, de la violence économique. De la violence de classe, de la violence qui écrase les faibles sous les dettes, la faim ou le froid. Mais qui plus souvent se contente d’abrutir le peuple au travail, parce qu’il faut travailler pour l’argent quand on est pas de la haute, quand on a pas l’entreprise de papa à reprendre, son héritage comme filet de protection ou quand on n’a pas déjà du fric pour investire en bourse et s’en faire encore plus.
      Les rapports sociaux sont fait d’une violence (ou d’une lutte) constante, une révolution, ce n’est que l’apogée de ce point. Une révolution ne provoque pas de violence, elle permet à celle qui bout sous la surface de jaillir tout d’un coup.
      Si les révolutions de nos sociétés ont été (et seront sûrement) violentes, ce n’est que parce que nos sociétés sont basées sur une forme de violence, moins spectaculaire, mais qui peut être tout aussi destructrice.

      Enfin, il est bon de rappeler que les révolutionnaires ne sont pas forcément les plus brutaux : on parle beaucoup de la violence des tribunaux révolutionnaires, mais que penser de celle de nos voisins (Anglais, Espagnols,...) qui ont envoyés leur armée tenter de mater un mouvement qui n’avait même pas lieu dans leur propre territoire ! De quel droit ? La France ne représentait alors aucune menace pour le peuple de ces pays, mais pour leur élite qui avait peur de perdre la tête si.
      Et que penser de notre propre comportement lors de la Révolution Russe ? A-t-on demandé pardon au peuple russe pour lui avoir envoyer nos soldats ? Pour le soutien aux Russes blancs qui a fait durer la guerre civile bien plus lontemps qu’elle n’aurait du, provoquant plus de morts ?
      En période de changement novateur, les forces réactionnaires peuvent être bien plus violentes que le peuple. Notre gouvernement, avec l’affaire Tarnac (entre autres) semble s’engager lui aussi s’engager dans la voie de la violence.


    • casp casp 25 février 2009 00:52

      La violence est une réaction n’ammenant rien de bon. Pour 1789 n’oubliez pas de lire l’histoire en détail et d’imaginez ce qui c’est réellement passé. Pas de vous contentez de l’image d’épinale que l’on glorifie.

      La violence est tellement facile...

      Mais n’avez vous pas envie qu’on essaye pour une fois le courage au lieue de la lacheté ?
      Osez agir de facon non violente ; jusqu’à engager votre vie si réellement vous trouvez innaceptable le sdf qui subit la violence de la société. Soyons cohérent et courageux.
      Mais céder à la colère est stupide ; contreproductif et vas avoir comme beau résultat l’avénement des fascistes.

      Au cas ou vous n’auriez pas remarqué ce début de XXIème siècle n’augure pas des progrets sociaux ou autre ; mais un renouveau des états policier et sécuritaire (le tout appuyé par une majorité de la population qui plus est !)

      Alors dites moi vous voulez quoi ? Améliorer le monde ou assouvir vos fantasmes.

      La non violence est la seul forme de pouvoir éfficace pour améliorer durablemen les choses. mais qui dis non violence dis un courage énorme ; et une volonté de fer.

      Evidement la non violence ne consiste pas a rester dans son canapé...


    • sisyphe sisyphe 25 février 2009 06:07

      Les rapports sociaux sont fait d’une violence (ou d’une lutte) constante, une révolution, ce n’est que l’apogée de ce point. Une révolution ne provoque pas de violence, elle permet à celle qui bout sous la surface de jaillir tout d’un coup.
      Si les révolutions de nos sociétés ont été (et seront sûrement) violentes, ce n’est que parce que nos sociétés sont basées sur une forme de violence, moins spectaculaire, mais qui peut être tout aussi destructrice.

      Entièrement d’accord avec Pi !
      La petite violence à laquelle on assiste, par des embrasements dans les banlieues, la délinquance, des émeutes contre la faim, des manifestations, etc.... ne sont que d’infimes contre-violences face à celle, fondamentale, exercée, tous les jours, à chaque instant, par un système totalement injuste, inique, oppresseur et mortifère. 

      Et la violence d’une "révolution", si elle doit venir, ne sera que la contre-violence LEGITIME face à l’extrème violence que le système capitaliste libéral fait subir , fondamentalement, constamment, aux 9/10èmes des habitants de la planète. 

      Il est des violences auxquelles ne peut être mis fin, que par une nécessaire contre-violence, salutaire. 

      Comme il y a les plus grandes chances que les dirigeants de tous les pays, n’aient aucunement ; ni l’intérêt, ni l’envie, ni les moyens, ni les c.... d’y mettre fin, en refondant entièrement le système dans le sens d’une plus grande justice, et d’une plus juste redistribution, la révolte serait encore le meilleur moyen de remettre les choses à plat...


      Il serait temps que les moutons arrêtent de se laisser tondre, et fassent valoir leur loi du plus grand nombre, pour faire respecter leur dignité, et leur droit de vivre décemment. 


    • Fabien 09 Crazy Horse 25 février 2009 10:35

      @ Casp

      Le discours et l’obsession de la non-violence arrange beaucoup les puissants. C’est une mauvaise interprétation de l’enseignement des anciennes civilisations. La violence ne s’accompagne pas forcément de haine.

      Dans la nature, l’univers, c’est par la violence que s’effectue la création. Il ne peut y avoir création sans destruction. Le courage, ça peut être de regarder dans les yeux son bourreau avant qu’il appuie sur la détente, ça peut être aussi d’affronter les tyrans au péril de sa vie.

      Ce qui est lâche, c’est de s’en prendre à un ennemi désarmé ou plus faible (en l’occurence c’est plutôt l’inverse). Ca peut être aussi de regarder un soldat violer sa femme et frapper ses enfants sans broncher (elle a bon dos la non-violence dans un cas comme celui-là).

      Que le peuple descende dans la rue, et nos gouvernements montreront leur vrai visage, celui que les ignorants et les lâches refusent de voir. Pour le moment, la violence des puissants est encore dissimulée derrière le visage souriant de la démocratie libérale, et toute attaque directe contre ces mêmes puissants serait jugée illégitime.

      La violence aveugle d’une foule sanguinaire n’apportera rien de bon, certes, mais sans vouloir être alarmiste, je sais qu’en France aussi les gens s’arment, bien que ce soit moins facile qu’aux Etats-Unis...


  • TSS 24 février 2009 16:14

    Strauss-Kahn ,il y a peu,a pris le contepied des officiels lenifants en annoncant que la degringolade

    continuerait au moins jusqu’à fin 2010 avec des consequences catastrophiques... !!


    • plancherDesVaches 24 février 2009 17:17

      Strauss-Khann cherche à devenir responsable mondial du contrôle financier...

      Et juste avant le G20, il fait sa "campagne". Ne vous laissez pas avoir par les discours de politiciens.


  • finael finael 24 février 2009 16:14

     Je crois que l’on a cherché à faire passer la "crise des banlieues" en France comme une "intifada" islamiste, en tout cas c’est ainsi qu’elle a été présentée (particulièrement à l’étranger d’ailleurs). Et celà malgré les démentis de la police et de la justice quant à la représentation "ethnique" des personnes arrêtées.

     Ce furent des émeutes de misère, d’abandon, contre l’injustice, menées par les premiers touchés par la crise économique et institutionnelle.

     De la même manière le phénomène "Al Quaïda" n’aurait jamais eu cette ampleur sans une désespérance et une misère aggravées par les guerres menées à l’autre bout du monde.

     Ce ne sont que les prémisses de la grande révolte des démunis contre les privilégiés. "Grande" parce que pour la première fois, le monde entier peut voir ce qui se passe dans le monde entier.


    • delamothe delamothe 24 février 2009 18:11

      Il s’agissait d’un défi que les jeunes faisaient à l’Etat , ils ne voulaient pas etre considéré comme des victimes ou des cas sociaux comme ils sont traités par des soc dem en mal d’analyse. Dans l’insurrection qui vient cet événement est majeur et l’auteur considère que cela annonce de nouvelles tentatives de déstabilisation de groupes actifs vis à vis l’Etat central grace au phénomène de la congestion des réseaux


    • sisyphe sisyphe 25 février 2009 09:56

      @ finael :

      entièrement d’accord avec vous. 
      Quand il n’y a plus d’espoir, la révolte est salutaire. 


  • morice morice 24 février 2009 16:16

     tous les matériels mis en place par les militaires ont désormais une double fonction, dont celle de réprimer les émeutes attendues avec la crise économique. C’est NET. Aux états-unis comme en Grèce, ou là c’est l’inverse !!! . c’est CLAIR lisez ça, vous serez éclairé...

    Other ongoing projects include acoustic devices and Pulsed Energy Projectiles (PEPs) which hurl plasma at crowds, causing ’pain and temporary paralysis’.
    These weapons were originally intended for the urban battlegrounds of the Third World. ’But if Barack Obama fails to reactivate the ailing US economy, they may well find themselves deployed in the United States,’ writes Carr. ’The news from Wall Street that US financiers awarded themselves a staggering $18.4bn in bonuses in 2008 hardly helps the new president’s cause.’
    Next time your switch on your Raytheon radar, watch out !


  • barbouse, KECK Mickaël barbouse 24 février 2009 16:47

    bonjour john,

    j’ai parcouru vos derniers articles, vos sources, et l’angle d’une plume qui jette de l’encre couleur réalisme sur du catastrophisme avec un certain intérêt. 

    Ce qui est génant c’est l’angle américano centré dans vos articles. Vous savez même si les états unis basculent dans une implosion sociale, ou partent en guerre en IRan, ce n’est pas pour autant qu’on fera pareil ici, et sans doute pas de la même manière qu’une population armée fonctionnant en communautés.

    Ici, en France, on a pas l’espace d’un continent pour nous permettre un seul problème de central nucléaire, ou d’autres point névralgique pétrochimique, régulant l’eau, etc... Aussi même les autorités des pays voisins viendraient militairement a l’aide de l’armée Française pour sécurisé ces sites et calmés les émeutiers. ne serais-ce que parce qu’un nuage ne s’arrète pas aux frontières, pas plus que certaines rivières ou effets nocifs sur le littoral.

    En cas de véritables émeutes, en situation d’atteintes a l’intégrité de la nation, l’armée est en droit de s’autosaisir de son commandement et de tirer. Croyez bien qu’on pleurera peut etre des morts, mais pas la fin de la France. 

    De plus nous ne sommes pas non plus culturellement fondé sur la visée d’objectifs illimité avec des moyens limités, contrairement aux mythes américains, ce qui explique en grande partie le partage des roles et des spécificité de chaque pays européen afin d’obtenir collectivement un maximum d’objectif avec un cumul de moyens limités,

    le tissage lent mais certain d’interconnection entre pays européen fournis un maillage de plus en plus capable de tenir le choc collectivement. Au dela du cumul des égos nationalistes, il y a aussi une conscience harmonisante d’un intérêt commun.

    l’europe est du point de vue alimentaire auto suffisante, pas d’émeute de la faim même en cas de protectionisme européen et meme national, le coca sera plus cher mais il restera de la limonade, Aussi, personne ne sera obligé de prendre les armes pour nourir sa famille dans une question de vie ou de mort. On peu ne pas faire d’émeute parce qu’on ne peut plus acheter tel ou tel gadget non régalien pour la survie de sa famille. 

    De plus L’europe bénéficie d’un bon réseau de distribution de produit frais, ce qui n’est pas le cas des états unis ou les lowers classe achètent que des surgelés. bref, la quantité de vitamine et autre nutriment permettant de combattre le stress par un organisme est supérieurement distribué en europe qu’aux états unis. Et en cas de déséquilibre mondial manifeste, on lachera les quotas et baissera les prix alimentaires intra européen et dom tom de façon à nourrir l’europe. 

    L’air de rien on a aussi plusieurs siècles d’histoire, et pas mal de périodes sombres où tout semblais désespéré et sanglant, notamment les boucheries fratricide entre protestant et catholique, qui ont saigné la france de l’intérieur, ce qui induit que même en cas de conflit identitaire entre concitoyen qui ne se reconnaissent plus comme tel, on verra la création de milice, de replis des identité sur des territoires défendus, etc... mais pas forcément un conflit sanglant organisé comme tel. 

    Nous sommes peut etre un peu nombreux a croire qu’on ne retrouve pas la paix pour les siens si son voisin est en mode survie. 

    Bref, même si vous avez raison dans vos pronostics sur les usa, et leur patriotisme est quand même sacrément ancré pour cèder a une crise économique sans donner toute sa puissance, cela ne démontre pas qu’ici se sera la même chose, loin de là.

    amicalement, barbouse, qui pense qu’envisager le pire c’est utile, mais sans dénier ses propres atouts. 




    • John Lloyds John Lloyds 24 février 2009 18:14

      "Ce qui est génant c’est l’angle américano centré dans vos articles. Vous savez même si les états unis basculent dans une implosion sociale, ou partent en guerre en IRan, ce n’est pas pour autant qu’on fera pareil ici"

      Ha mais si, ça sera pareil. Ce que vous dîtes aurait eu un sens au XIX° siècle, mais aujourd’hui un domino qui tombe aux US engrange un chaîne qui se propage sur la planète, comme on l’a vu avec les subprimes. C’est sur toute la planète que tournent les planches à billet aujourd’hui. L’économie américaine qui s’effondre, et c’est l’économie planétaire qui suit, avec son lot d’émeutes, le protectionisme aggravant la situation. Militairement, l’Iran attaqué signifie un ou deux ans après WW3 voire NWW1, vu les intérêts énergétiques en jeu, et la France dans l’Otan reste obligée de basculer dans le jeu des alliances. C’est bien pour cela qu’il nous faut avoir l’oeil sur les US, car tout le reste en découle.


    • barbouse, KECK Mickaël barbouse 24 février 2009 19:25

      john, un peu de sérieux, la théorie des dominos ça à sa limite, surtout quand les dominos n’ont ni la même taille et ne tombent pas tous du même coté...

      l’argent est une convention, ça n’existe pas a l’état naturel, on ne mange pas des billets et les dégats d’une guerre économique, brillament explicité dans le livre " la guerre hors limite", sont comparable en terme de récéssion et retard de dévelloppement, a une guerre militaire, mais aucunement en terme de mortalité humaine, même en incluant les révoltes. 

      Vous ne voulez pas croire en l’europe, et ça se comprend parfaitement, mais de là a croire que l’on va s’entretuer comme en 39 suite au jeudi noir américain, c’est vous qui retardez d’un siècle dans votre américano centrisme.

      Du strict point de vue militaire, nous ne pouvons plus rentrer en guerre les uns contre les autres entre européens, ne serais ce qu’a cause des centrales nucléaires, et les révoltes ne seront jamais des révoltes d’acharnée qui veulent nourrir leur gamins, parce qu’au niveau alimentaire nous nous auto suffisons en limitant nos quotas, alors imaginer si on les débride pour cause de crise mondial.

      Du même point de vue, une crise des états unis, ce n’est pas comme vous l’entendez le début de la fin du monde, mais une fenêtre de tir historique pour une réappropriation d’un espace d’autonomie européen par les européens, chacun se dégageant par l’europe de la tutelle américaine, avant de subir l’éventualité d’une influence chinoise grandissante. 

      et contrairement au siècle précédent, où les nations du monde préféraient une armée américaine a une européenne, sans doute parce que nous avons massacré femmes et enfants pendant des siècles dans quantités de champs de bataille au quatre coin de la planète,

      la démonstration récente de l’usage de la force militaire aveugle sous bush tend plutot quantité de personne aujourdh’ui vers l’idée qu’une armée européenne pour réguler certain conflit, c’est plus diplomate, plus attaché a la diversité des cultures et plus volontier tourner vers un certain respect de la vie humaine. Sans doute aussi parce que nous sommes vacciné contre les va t en guerres.

      moralité, ce que vous présenter comme l’éventualité d’un pire, peu s’avèrer d’un effet libérateur, incitant les européen a sortir de la vision d’avenir américaine, mais a se décider a se forger leur SF, leur projet de société multiple au sein d’un grand ensemble continentale, leur préférences euro centré, etc... 

      amicalement, barbouse. 




    • John Lloyds John Lloyds 24 février 2009 21:45

      Barbouze, je vais éviter de me répéter, mais votre vision d’une Europe cloisonée tient plus d’un voeu pieu, limite new-age, que du constat factuel des enjeux en place, qui reposent sur des imbrications financières et économiques internationales, ainsi que sur des intérêts stratégiques contractuellement gravés dans la marbre de l’alliance atlantique. Si vous avez la naïveté de penser que l’effondrement économique et sa conséquence immédiate, la vague de chomage, ne sortiront pas des frontières américaines, je ne peux hélas rien pour vous smiley


    • deovox 25 février 2009 01:24

      @Barbouse

      votre raisonnement tiendrait la route si la décision d’entrer en guerre revenait au bon peuple. Il me semble que c’est loin d’être le cas. 

      Quant à l’ auto-suffisance alimentaire de l’europe, elle est loin d’être évidente. les reserves de blé de l’Ukraine, gros exportateur vers l’europe, sont vides. les changements climatiques constatés, s’ils produisent deux sécheresses majeures, plongent l’Europe dans une pénurie alimentaire majeure elle aussi.


    • barbouse, KECK Mickaël barbouse 25 février 2009 09:47

      bonjour john,

      bon conseil que le votre, je vais éviter de me répéter aussi,

      il est souvent vrai que pas loin du rayon SF post apocalyptique, on trouve le rayon new age, une propagande qui veut rassurer sur la capacité de l’humanité a survivre au pire ou à espèrer dans "l’amour", mais qui finalement ne servent qu’a rassurer différentes formes de caractères et de personalités. 

      C’est un peu la même chose entre nos réactions, même si moi je salut l’effort de vos articles et de désavoue l’intéret d’envisager le pire, là ou me taxez de naif, au petit jeu du jugement gratuit, je pense que vous êtes culturellement et idéologiquement colonisé par la propagande économico américaine, jusqu’au chamanisme,

      on vous a tellement appris que les usa sont le centre du monde qui compte, tellement appris a ne pas voir ailleurs si l’avenir de la France et de l’europe ne passe pas par une insoumission saine a l’évolution américaine, notre libérateur qui a depuis plutot bien rembourser ses frais de guerres, et fait de la France, de l’allemagne, dés les années 80, des ennemis en matière de guerre économique. 

      Dés le départ la construction européenne est né du pillage de nos ressources, de nos brevets, du rachat et de la prise de controle de nos entreprises a potentielle concurentiel et par la même main basse sur leur techniques et idées nouvelles, par les fond américains. Les politiques de création de grand groupes européens, genre france télécom devenu orange en rachetant a tout va, sont directement issue de la guerre économique américaine. 

      Aussi ça fait quand même bientot 30 ans pour ceux qui voient l’économie sous l’angle des stratégies militaires, qu’on prévois et même Espère la crise issue des us en Europe, que l’on sait qu’ils vendent du rêve et des bulles spéculatives détachée de la valeur concrète pour faire fonctionner une économie déficitaire et une ultra consommation de masse sans laquelle ils risquent la guerre civile entre obèses, que le tout ne tiens que sur la confiance/ soumission envers les US, et l’irrationalité des acheteurs de rêves.

      De ce point de vue, la bulle internet et autre dot com a bien servie de vaccin pour naifs. 

      On sait qu’ils forment des "élites" dans les centre décisionnaire qui sont dans l’achat américain compulsif. Mais encore une fois, si vous les changer de place, et mettez des décisionnaires plutot pro européen, ce qui en général rassure les gens qui veulent que leur intéret soi défendu en europe, surtout en temps de crise, la donne change. 

      C’est exactement ce que nous allons faire avec l’histoire des doms toms, de la guerre d’algérie, et 39/45, ces plaies non cicatrisé dans l’histoire de la diversité des familles Française et européenne qui nous empechent d’avancer. Vous savez pour un américain tant que des musulmans et des juifs se détestent et crispent les pays où ils sont, c’est tout bénéf pour lui,

      qu’on le déteste où qu’on vive sous son aile, il est psychologiquement au centre de la partie et aucune de ces 2 communauté ne s’investie a plein dans son pays par rejet d’une partie de ses compatriotes. 

      Mais sur le plan économique la guerre ne s’arrête pas plus que le besoin de manger. Obama ou pas, et sous bien des angles, vous constaterez que cette crise économique était anticipé et même souhaité, ne serais ce que parce qu’avec le forcing pour la turquie, et d’autre manoeuvre de soumission sur des pays de l’est européen, les US empéchaient la construction d’une europe puissance capable de rivaliser leur leadership autrement plus sérieusement que d’autres.

      Aussi, oui il va y avoir des dégats lié a la crise, oui il va y avoir des moments de catarcyse de colères, mais de la défiance envers le leadership américain né aussi la possibilité pour quantité de famille européenne de sortir de la frustration de n’avoir comme avenir a proposé pour leur enfant qu’une vie de ringard suiveur colonisé de là où sa se passe.

      amicalement, barbouse


  • Tall 24 février 2009 17:19

    Il y a ici un plouc qui veut nous faire croire que ça va repartir
    Cette andouille n’a jamais lu Agoravox, c’est clair


  • Tall 24 février 2009 17:43

    Bien sûr, et pourquoi pas ... ?
    Le but est de refaire circuler le crédit en restaurant la confiance, et ils travaillent bien en ce sens
    Jeudi, les Anglais vont annoncer de gros moyens : 500 milliards £ pour garantir les produits toxiques des banques anglaises + isolation de ces produits dans des instances adhoc.
    C’est pas mal, non ?


    • John Lloyds John Lloyds 24 février 2009 18:15

      Tall, vous avez vu la bourse ? C’est le moment d’acheter smiley


    • Tall 24 février 2009 18:29

      Mais j’arrête pas, mon cher Johnny ...
      J’ai même voulu vendre ma belle-doche sur e-bay pour me faire un peu de liquide, mais ma 1/2 s’y est opposée...
      C’est à cause son éducation aristo, elle est un peu à cheval sur les principes familiaux,


    • antitall antitall 24 février 2009 19:07

      Moi,ça y est j’ai vendu Momo,...pour une coupelle de lait smiley on m’a dit que ça valait guère plus....c’est toujours ça de récupéré....


    • Tall 24 février 2009 19:25

      oui, j’ai vu ça ... et c’est normal, le matou
      s’il est soutenu par le site, c’est parce qu’il bosse à l’oeil comme un malade ici, c’est son baxter, sa 2nd life
      et nous, en allant le zozoter, on le valorise en fait, pasque sinon, il n’en reste quasiment rien

      et il se prend très au sérieux, c’est ça qui est fortiche
      je me suis vraiment bidonné avec son" je pars échanger des infos avec un journaliste"
      genre Robert Redord & Dustin Hofman dans le Watergate smiley

      non mais, t’imagines un peu dans un vrai média .. un mec qui prévoit la mort de Bettancourt, des invasions de l’Iran, qui te raconte des histoires de sous-marin coupeur de câbles, d’attentat avec un pilône... etc... et puis qui insulte tous ses lecteurs qui ne sont pas dac ... smiley .. smiley


    • antitall antitall 24 février 2009 20:48

      un bénévole athée,ya pas pire.....je suis sûr qu’il est même encore puceau à 58 ans... aucune femme ne surporterais un type pareil,même le chat s’est tiré.....c’est dire smiley


    • Tall 24 février 2009 22:24

      le matou

      athée, mon oeil... il est complètement coincé sur le sexe, comme un imam ou un curé
      et comme il bouffe du curé ....
      il a un jour demandé ici la censure d’une photo d’article qu’il jugeait trop "porno"
      motif invoqué : c’est pour les enfants d’un ami catho .. smiley
      + faux-cul, tu meurs ...
      et avox a marché, ce qui a soulevé un tollé chez de nombreux autres rédacs habituels


       


  • mansan mansan 24 février 2009 17:59

     Ces drames familiaux qui bouleversent la France

    Ils ont, en quelques semaines, causé la mort de quinze personnes.
    Ce ne sont pas des drames ordinaires. Parce qu’ils touchent l’entité, quasi-sacrée, de la famille. Depuis le début du mois de juillet, plusieurs « drames familiaux » ont été commis en France ; ils ont causé la mort de 15 personnes.

    Ces « drames familiaux », qui affectent tous les milieux socio-professionnels, présentent quelques similitudes :
    pour son auteur, sa propre existence n’a désormais plus aucun prix. Sa mort éteint alors l’action publique, mais pas le devoir d’enquête.


    Comment expliquer ces meurtres singuliers qui bouleversent la France ?

    Double infanticide près de Melun

    Un homme de 37 ans a tué sa femme de 23 ans et ses deux fillettes de 3 et 4 ans à leur domicile de Dammarie-les-Lys, dans la nuit, avant de prévenir les services de police dans la matinée, a-t-on appris de source judiciaire.

    Les raisons et les circonstances de ce drame étaient inconnues lundi soir, les policiers de la police judiciaire de Melun, chargés de l’enquête, n’ayant pu auditionner le père de famille.

    Interpellé lundi matin, l’homme, qui n’a pas expliqué son geste, a été hospitalisé pour avoir pris des médicaments, a-t-on ajouté de même source, en précisant que ses jours n’étaient pas en danger.

    Selon les premiers éléments de l’enquête, la femme aurait été étranglée et les deux fillettes étouffées.

    Une autopsie des corps doit être pratiquée mardi ou mercredi pour déterminer la cause des décès, a-t-on souligné de source judiciaire.

    Loiret : un père aurait tué ses enfants avant de s’immoler

    Les trois enfants en bas âge ont vraisemblablement été tuées par arme blanche. Leur mère, grièvement blessée, serait « entre la vie et la mort ».

    Au lendemain d’un triple meurtre perpétré par un père de famille à Dammarie-les-Lys, en Seine-et-Marne, un nouveau drame familial s’est produit dans le Loiret. Mardi, des jumelles de 14 mois et leur sœur de 4 ans ont été retrouvées mortes à leur domicile à Amilly. Elles auraient vraisemblablement été tuées par leur père à l’arme blanche, lui-même décédé après s’être immolé par le feu.

    Seule la mère de 34 ans a échappé à cette tuerie, mais elle est grièvement blessée, « a priori également par arme blanche ». « Entre la vie et la mort », elle a été hospitalisée à Montargis.

    Selon la police et les pompiers, c’est un voisin qui aurait donné l’alerte à 11h30, après avoir entendu les cris de la mère de famille hurlant « mes enfants sont là-haut » et découvert le corps du père en train de se consumer devant la maison.


    Une famille inconnue des autorités

    Les corps des enfants ont été retrouvés dans la maison, dont deux à l’étage, portant des traces de coupures.

    D’après la police, les premiers éléments de l’enquête ne permettent pas dans l’immédiat de reconstituer les circonstances du drame. La famille ne semblait par ailleurs « pas spécialement connue des autorités municipales ».

    Selon des voisins interrogés par des journalistes, elle était installée depuis un an environ dans cette zone pavillonnaire d’Amilly, une petite ville limitrophe de Montargis.

    L’enquête a été confiée au commissariat de Montargis. La brigade de sûreté urbaine de Montargis, la police technique et scientifique d’Orléans étaient également sur place en début d’après-midi.

    Ces crimes-là ne sont pas spécialement recensés dans les statistiques du ministère de l’Intérieur qui les englobe dans l’ensemble des homicides. Aussi ne peut-on affirmer que le phénomène s’aggrave.


    - Vendredi 25 juillet 08, LYON . Appelés au cœur de la nuit pour un incendie dans une maison d’un quartier résidentiel de Francheville, dans la banlieue de Lyon, les pompiers découvrent quatre corps. Un couple et leurs deux enfants, Aurélien et Corentin, âgés de 13 et 11 ans. Un banal incendie ? Les médecins légistes, qui procèdent à l’autopsie, établissent rapidement que la mère, une professeure de français de 38 ans d’origine vietnamienne, a succombé à des coups portés à la tête. Les deux garçons sont apparemment morts étouffés avec un sac plastique ; ils avaient les mains liées avec une sangle. Le père a ensuite mis le feu à la maison et s’est couché dans son lit. Il est mort asphyxié. Cadre commercial, 48 ans, il avait connu un premier divorce et l’idée que son épouse puisse le quitter, avec leurs enfants, lui était insupportable ; il l’avait affirmé à plusieurs reprises à des proches, évoquant, à mots couverts, l’idée d’un « incendie ».


    - Mardi 15 juillet 08, dans l’OISE. Un père de famille de 40 ans tue, en les pendant, ses deux fillettes, 2 et 7 ans, puis se donne la mort, en se pendant également. Le drame s’est déroulé à Lacroix-Saint-Ouen, dans l’Oise. L’homme s’était introduit par effraction, avec ses filles dont il avait la garde pour les vacances, dans la maison de son ex-concubine, alors que celle-ci était à son travail. Le couple s’était séparé il y a deux ans. Pour la justice, « il n’y a pas d’ambiguité sur l’origine de ce drame qui est un drame familial ».


    - Jeudi 10 juillet 08, à LA MAGDELAINE-SUR-TARN. Jean-Claude Vacquier, un chômeur de 55 ans, abat à coups de fusil ses deux frères, ses deux fils et l’amie de l’un d’eux, dans la maison de sa femme, à La Magdelaine-sur-Tarn, en Haute-Garonne. Interpellé par les gendarmes, il se suicide, mettant un terme à une longue traque. Jean-Claude Vacquier était en instance de divorce.


    - Jeudi 10 juillet 08, à NEUILLY-SUR-MARNE, en Seine-Saint-Denis, un homme de 45 ans étouffe sa fille de 23 mois et tente de se suicider. Il venait de se séparer de sa femme. Les deux conjoints se disputaient la garde de l’enfant.


    - Mai 2008, à NOISY-LE-GRAND, une mère de 43 ans, sans emploi, en instance de divorce, précipite son fils de 14 mois par la fenêtre de son appartement. Elle vient de perdre la garde de son enfant. Elle tente de mettre fin à ses jours et de tuer sa fille aînée. Elle en réchappe.


    - Mars 2007, à VARENNES-JARCY (ESSONNE), un homme se suicide après avoir tué sa fille de 6 ans. Les policiers découvrent une lettre dans laquelle il explique son geste : sa femme s’apprête à le quitter, emmenant avec elle leur fille, il a perdu son emploi de comptable, il est en dépression.


    - Septembre 2006, à TOURCOING, dans le Nord, un informaticien de 37 ans, sur le point de divorcer, tue ses trois enfants - 4, 6 et 9 ans - et se pend.
    Ecrouée pour infanticide
    Déjà mère de deux fillettes de 7 et 9 ans, une femme de 36 ans a été mise en examen pour infanticide et écrouée vendredi à Saint-Etienne. Elle a avoué avoir brûlé le corps de son bébé après avoir accouché de l’enfant qui, selon elle, était mort né.

    Ecrouée pour infanticide
    La jeune femme s’était présentée mercredi pour des maux de ventre à l’hôpital de Roanne dans la Loire. Un médecin s’est aperçu qu’elle avait accouché depuis peu, et a alerté la justice. La jeune femme a été placée le soir même en garde à vue, ainsi que son mari, premier adjoint au maire de Chérier, la commune où vit la famille. Le mari ignorait que sa femme était enceinte.La jeune femme aurait accouché lundi chez elle, dans des conditions rudimentaires. Elle a conduit les enquêteurs dans un pré proche de son domicile où elle affirme avoir brûlé le corps de son nourrisson.

    Toulouse : malade, il tue sa femme et se suicide
    Il était affaibli : une suspicion de maladie en phase de diagnostic. Jean-Pierre Bouyal, 64 ans, expert-comptable à la retraite, a tué mercredi soir son épouse, Françoise Barrère, 48 ans, médecin, avant de retourner l’arme contre lui. La scène s’est déroulée dans l’appartement du couple à Toulouse.Un couple marié il y a un an, et qui paraissait très uni. Jean-Pierre Bouyal et Françoise Barrère jouaient au golf, sortaient beaucoup. Inquiet de ne pas avoir de nouvelles du médecin, un membre du personnel de la clinique de L’Union où exerçait Françoise Barrère comme responsable du département d’informatique médicale ,a fait la macabre découverte en se rendant au domicile du couple. L’hypothèse d’un double meurtre a été écartée
    http://www.ladepeche.fr/article/2008/08/03/469152-Ces-drames-familiaux-qui-bouleversent-la-France.html

  • Hieronymus Hieronymus 24 février 2009 18:06

    Bonjour John

    le patron du renseignement américain, Dennis Blair, qui a fait part de ses vives préoccupations, la semaine dernière, en déclarant que «  le leadership d’Al Quaïda était moins prépondérant … et serait relégué à la seconde place ».

    le leadership d’Al Quaïda était moins prépondérant ???
    on se demande bien ce que ce Mr D.Blair compare ! attendu que Al Quaida n’a jamais ete autre chose qu’une vaste operation d’intox lancee par les services secrets US relayes par les medias, il n’y a en fait jamais eu de crainte a avoir du cote d’Al Quaida vu que celui-ci n’est qu’un ectoplasme !
    la vraie crainte a avoir concernait et concerne toujours les experiences nauseabondes diligentees par les services secrets US eux-memes aux ordres des fantasmes destructeurs des neo-cons ..

    quant aux emeutes, a l’agitation sociale qui se profile, elle n’est certes pas a negliger mais je vois 2 menaces majeures pour les temps prochains :
    = la venue de Netanyahu en Israel au poste de 1er ministre qui invitera les USA a "pacifier l’Iran", un risque de conflit majeur n’est pas a ecarter !
    = surtout la "crise" economique qui est une appellation trompeuse car une crise n’est qu’un phenomene passager alors qu’est en train de se produire un changement d’etat permanent de l’economie mondiale car les fondamentaux du systeme sont profondement atteints, tout cela va faire mal, tres mal, le plus dur reste a venir ..
    les mouvements sociaux eventuels ne devraient pas aider a ameliorer la situation globale, on s’en doute !
    cordialement


    • John Lloyds John Lloyds 24 février 2009 18:29

      "changement d’etat permanent de l’economie mondiale car les fondamentaux du systeme sont profondement atteints"

      Je pense que le laxisme actuel - ou plutôt dirais-je cette volonté délibérée de ne rien faire - en dépit des innombrables avis d’experts qui ne cessent de tirer les sonnettes d’alarme, traduit une volonté concertée d’aller au mur. A mon avis (et je souhaiterais me tromper), les jeux sont déjà faits.


      "la venue de Netanyahu en Israel au poste de 1er ministre qui invitera les USA a "pacifier l’Iran", un risque de conflit majeur n’est pas a ecarter "

      J’irais un peu plus loin, je pense que maintenant le conflit est inévitable, d’ailleurs l’AIEA a déjà lancé l’offensive, un peu plus tôt d’ailleurs que ce que j’avais estimé.

      "on se demande bien ce que ce Mr D.Blair compare ! attendu que Al Quaida n’a jamais ete autre chose qu’une vaste operation d’intox lancee par les services secrets US relayes par les medias, il n’y a en fait jamais eu de crainte a avoir du cote d’Al Quaida vu que celui-ci n’est qu’un ectoplasme "

      C’est aussi mon avis, mais que voulez-vous, la politique est un jeu de rôle, et il faut bien qu’il perpétue son personnage.











    • Artius 24 février 2009 18:33

      Le mot "crise" est dans toutes les bouches depuis de très nombreuses années, associé notamment au mot chômage : pour ceux et celles de ma génération, c’est une litanie.
      A l’échelle de la France, ce vocable a servi à conditionner le peuple afin qu’il accepte de se serrer de plus en plus la ceinture.
      Ce vocable a servi à conditionner le peuple afin qu’il accepte le chômage et les délocalisations comme étant inéluctables.
      Ce vocable a servi à conditionner le peuple afin qu’il accepte de se sacrifier un peu plus chaque année pour que les entreprises du CAC40 battent des records de profit, chaque année.

      Les humains sont d’un cynisme et d’une cupidité sans borne.


    • herve33 24 février 2009 19:01

      Cette crise est vraiment différente de celle qu’on a connu jusqu’alors , car c’est le système lui - même qui entrain de s’effondrer . Même les riches et les entreprises du CAC40 perdent de l’argent . C’est cela la grosse différence par rapport aux crises cycliques du capitalisme . Les pauvres et les classes moyennes ne peuvent plus consommer car ils n’en ont plus les moyens , les carnets de commande des entreprises ne se remplissent plus , les entreprises perdent de l’argent , ils licencient , d’où encore moins de consommateurs , tout cela s’appelle le cycle infernal de la déflation . 

      Sur le blog de Paul jorion , on peut trouver un article décrivant ceci :

      					

      Jean Maxence Granier de Think-Out Research & Consulting me fait parvenir un texte très intéressant intitulé Sémiotique de la crise qu’il m’autorise à diffuser.

      Il distingue quatre conceptions - qu’il appelle « postures » - de sortie d’une crise appelées A, B, C et D, s’étageant du bénin A où le système autorégulé oscille de manière cyclique, au catastrophique D, où il est irréparable, en passant par B où le système survit, bien que difficilement, pour retrouver sa forme originelle, et C où le système survit mais uniquement parce qu’il subit une authentique métamorphose et se retrouve à l’arrivée très différent de son point de départ.

      Pour A, Granier ne trouve aucun auteur qui défende cette interprétation de la crise et ceci dit-il, à juste titre, parce qu’elle dépasse d’ores et déjà en gravité le stade où une telle lecture pourrait encore se justifier. Parmi les auteurs défendant une conception de type B, il retient Patrick Artus, Michel Aglietta et Jacques Attali. Pour la « posture » C, les trois noms retenus par lui sont Joseph Stiglitz, Paul Krugman et moi-même. Et pour le type D, Alain Badiou, Jean-Claude Michéa et Immanuel Wallerstein.

      Ce qui est très intéressant, et qui rejoint le propos de mon billet précédent, est le fait que les mesures qui sont prises actuellement au plus haut niveau, aussi bien en Europe qu’aux États–Unis, correspondent à une interprétation de la crise comme relevant du type A, celle qu’aucun analyste digne d’être mentionné par Granier, ne défend plus.

      Bref , les gouvernements et les élites vont largement échouer à relancer ou faire survivre un système moribond , que se passera t-il au niveau social lorsque les gens se rendront compte qu’on les a largement trompé , tout est possible

      									


    • Artius 24 février 2009 20:03

      De toute évidence cette crise est différente car comme vous le soulignez à juste titre, cette fois elle touche les riches jusqu’alors épargnés. Cependant, n’est-ce pas un juste retour des choses ? A trop tirer sur une corde, elle casse. C’est bien la preuve que ce système économique en plus d’être amoral et totalement inique est insensé : notre monde marche sur la tête depuis bien longtemps, il serait temps que les idées humanistes soient dûment appliquées.


  • loco 24 février 2009 23:51

     L’émeute est une flambée de colère, avec ses drames, comme les jacqueries du grand siècle, qui ne résout rien, et peut, par la peur qu’elle engendre dans les groupes qui n’y participent pas, acccélérer l’avènement d’un fascisme, alors qu’elle n’a aucune capacité à lutter réellement contre le pouvoir établi.
     La révolution est la mise en oeuvre d’un projet de société par la force. Elle tire sa puissance, parfois capable de renverser le pouvoir en place, du projet d’avenir qu’elle porte, et dont les violences sont le prix à payer, véritable guerre civile où les combattants REFUSENT l’organisation sociale en place (on n’est plus dans le domaine de son amélioration) et CONSTRUISENT un monde nouveau sur des VALEURS nouvelles.
     Que ceux qui semblent prôner la violence vérifient pendant qu’il en est temps qu’ils ne se glisssent pas vers les désastres des émeutes ; Qu’ils fassent l’inventaire des valeurs nouvelles dont ils bâtiront un monde nouveau, et de leur engagement à lutter pour elles à la mort s’il le faut, "hasta la victoria, siempre" si on préfère ; Et qu’au lieu de jeter des allumettes sur la place, ils y descendent eux-mêmes, leurs flambeaux allumés à la main.


  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 25 février 2009 00:04

    Merci John Lloyds pour cet excellent petit article qui m’a permis de découvrir les Social Collapse Best Practices de Dmitry Orlov. Je recommande vivement cette lecture (en anglais) car Orlov décrit très bien ce à quoi nous serons exposés quand nous aurons touché le fond de la crise. En plus, son humour est excellent.


  • Pierre 25 février 2009 04:14

    Bah oui.

    On mange malgre tout a notre fin.
    Pas de guerre mondiale depuis 60 ans.

    Des generations entieres qui sont eduquees, mangent a leur fin, vivent en securite et en paix il y a en eu tres peu dans notre histoire.

    Nos ancetres les gaulois doivent nous jalouser.



    Et en plus des gens comme Lloyds peuvent se pleindre la bouche pleine sans problemes.

    Pour moi les complotistes sont nos meilleurs amis.


    Je les remercies sincerement.

    Pierre


  • frédéric lyon 25 février 2009 04:40

    Qu’est venu nous raconter ce John Lloyds aujourd’hui ?

    Que le terrorisme musulman est une petite question sans importance ?

    Et que des émeutes raciales en banlieue, impliquant des communautés musulmanes entrées en France sans autorisation, constitueront un petit problème "d’instabilité sociale" ?

    Peine perdue.

    Mais les efforts pathétiques de notre auteur ont au moins le mérite de nous réveler ce qui préoccupe aujourd’hui tous les collabos de France et de Navarre : Il y a des problèmes qui sont désormais au centre du débat politique et dont ils préèreraient qu’on les glisse sous le tapis pour parler d’autre chose !

    Ils n’ont pas de chance, les grèves téléguidées par l’extrème gauche en Guadeloupe posent la question de l’indépendance.

    Et les "instabilités sociales" posent la question de l’immigration !


  • ZEN ZEN 25 février 2009 07:04

    Des craintes en haut lieu aux USA :

    Zbigniew Brzezinski : il pourrait y avoir des émeutes (transcription ) (MSNBC)
    lundi 23 février
    x xxxx xx xxxx

    Jimmy Carter’s former National Security Adviser expressed his concern about the possibility of riots on Morning Joe today.

    JOE SCARBOROUGH : You also talked about the possibility of class conflict.

    ZBIGNIEW BRZEZINSKI : I was worrying about it because we’re going to have millions and millions of unemployed, people really facing dire straits. And we’re going to be having that for some period of time before things hopefully improve. And at the same time there is public awareness of this extraordinary wealth that was transferred to a few individuals at levels without historical precedent in America . . . And you sort of say to yourself : what’s going to happen in this society when these people are without jobs, when their families hurt, when they lose their homes, and so forth ?

    We have the government trying to repair : repair the banking system, to bail the housing out. But what about the rich guys ? Where is it ? [What are they] doing ?

    It sort of struck me, that in 1907, when we had a massive banking crisis, when banks were beginning to collapse, there were going to be riots in the streets. Some financiers, led by J.P. Morgan, got together. He locked them in his library at one point. He wouldn’t let them out until 4:45 AM, until they all kicked in and gave some money to stabilize the banks : there was no Federal Reserve at the time.

    Where is the monied class today ? Why aren’t they doing something : the people who made billions, millions. I’m sort of thinking of Paulson, of Rubin. Why don’t they get together, and why don’t they organize a National Solidarity Fund in which they call on all of those who made these extraordinary amounts of money to kick some back in to [a] National Solidarity Fund ?

    A bit later, Zbig made his fears explicit.

    BRZEZINSKI : And if we don’t get some sort of voluntary National Solidarity Fund, at some point there’ll be such political pressure that Congress will start getting in the act, there’s going to be growing conflict between the classes and if people are unemployed and really hurting, hell, there could be even riots !


  • grangeoisi grangeoisi 25 février 2009 11:11

    Le pire n’est pas encore écrit ? Certes John Llyods a encore des années à vivre peut-on supposer.


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