samedi 2 avril 2016 - par Robert GIL

Le travail libère-t-il ?

 Le travail pénètre et détermine toute notre existence. Le temps coule impitoyablement à son rythme alors que nous faisons la navette entre d’identiques environnements déprimants à une allure toujours croissante. Le temps de travail… Le temps productif… Le temps libre… La moindre de nos activités tombe dans son contexte : on considère l’acquisition de la connaissance comme un investissement pour une carrière future, la joie est transformée en divertissement et se vautre dans une orgie de consommation, notre créativité est écrasée dans les limites étroites de la productivité, nos relations -même nos rencontres érotiques- parlent la langue de la performance et de la rentabilité… Notre perversion a atteint un tel point que nous recherchons n’importe quelle forme de travail, même volontairement, pour remplir notre vide existentiel, pour « faire quelque chose ».

 Nous existons pour travailler, nous travaillons pour exister.

 L’identification du travail avec l’activité humaine et la créativité, la domination complète de la doctrine du travail comme destin naturel des humains a pénétré notre conscience à une telle profondeur que le refus de cette condition forcée, de cette contrainte sociale, semble être devenu un sacrilège pour le concept même d’humanité.

 Alors n’importe quel travail devient meilleur que pas de travail du tout. Ceci est le message répandu par les évangélistes de l’existant, sonnant les trompettes pour la course à la compétition toujours plus frénétique entre les exploités pour quelques miettes tombées de la table des patrons ; pour l’instrumentalisation et le nivelage complet des relations sociales en échange d’un peu de travail misérable dans les galères de la survie.

 Ce ne sont pas, cependant, seulement les conditions générales de travail qui créent l’impasse. C’est le travail comme une totalité, comme un processus de commercialisation de l’activité humaine qui réduit les humains à des composants vivants d’une machine qui consomme des images et des produits. C’est le travail comme condition universelle dans laquelle les relations et la conscience sont formées, comme la colonne vertébrale qui maintient et reproduit cette société basée sur la hiérarchie, l’exploitation et l’oppression. Et en tant que tel, le travail doit être détruit.

 Alors nous ne voulons pas simplement devenir des esclaves plus heureux ou de meilleurs managers de la misère. Nous voulons redonner son sens et son essence à l’activité humaine et à la créativité en agissant ensemble, conduits par la recherche de la joie de la vie à travers la connaissance, la conscience, la découverte, la camaraderie, la solidarité.

 Pour la libération individuelle et collective … Libérons-nous du travail

 Ce texte est la traduction d’une affiche collée dans plusieurs villes de Grèce début 2012 à la veille du procès de l’anarchiste Rami Syrianos, actuellement emprisonné en attente de son procès pour l’expropriation de l’argent d’une entreprise étatique de vente aux enchères, ainsi que le compagnon Kleomenis Savvanidis, accusé dans la même affaire. Syrianos a été condamné à 8 ans, tandis que Savvanidis a été acquitté. Traduction publiée dans Lucioles, Bulletin anarchiste de Paris et sa région, n° 6, février/mars 2012 (Paris)

« Vous avez confiance dans les politiciens et cela
se comprend car, à force de les fréquenter, vous êtes devenus comme eux et vous croyez en leurs promesses. »… Buenaventura Durruti



38 réactions


  • tf1Groupie 2 avril 2016 14:25

    La paresse et le dégout de l’effort ont-ils libéré Robert Gil ?


  • Clark Kent M de Sourcessure 2 avril 2016 14:56


    « Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture... »


    Paul Lafargue Le Droit à la paresse (1880) :


  • marmor 2 avril 2016 15:34

    Il y a des gens qui travaillent et d’autres qui ont un emploi....
    Ceux qui travaillent touchent un salaire, ceux qui ont un emploi touchent souvent un traitement....
    On peut s"épanouir en exerçant un travail, c’est plus rare en ayant un emploi, c’est pour cela que ceux qui ont un emploi, générant un traitement, indispensable pour vivre, souhaiteraient n’avoir que le traitement pour vivre, car l’emploi leur paraît totalement saugrenu et inutile à leur épanouissement...... Va comprendre !!


  • Hervé Hum Hervé Hum 2 avril 2016 16:16

    En s’en tenant à l’étymologie du mot travail, celui ci est une contrainte, une obligation, soit, un devoir et non un droit. Ce dernier, c’est de recevoir son dû !

    Difficile donc de considérer le travail comme un plaisir, sauf à être masochiste.

    Rocla confond juste travail et métier, ce dernier peut être vécu comme un travail, mais aussi comme un plaisir.

    Autrement dit, le travail est quasi exclusivement lié à la contrainte et au déplaisir que cela implique, tandis que le métier peut être soit une contrainte, soit une liberté, procurant une sensation de plaisir.

    Dans son petit bréviaire, il ne cite pas éboueur, plongeur, tourneur, tacherons. Par contre il cite les fonctionnaires comme faineant planqué dans une usine à gaz. C’est bien mal connaître ce milieu !

    Planqué, faineant, ils peuvent l’être sans aucun doute, mais rare sont ceux qui le vivent comme un plaisir, sinon comme une contrainte. Cela dit, je suis bien d’accord que ces emplois à vie n’ont aucun sens. Quand on collectivise l’environnement économique, il va sans dire que ce n’est pas pour garder l’emploi privé dans l’environnement public.

    Bref, la sécurité de l’emploi doit concerner tout le monde ou personne en particulier. Aujourd’hui, elle concerne une minorité particulière, dont les personnes administrant l’appareil d’état que sont les fonctionnaires, mais pas la majorité.

    Sauf que cette minorité commence avec la ploutocratie, autour desquels les fonctionnaires gravitent, plutôt que de la majorité, faisant que la démocratie est un leurre.

    Etrangement, ils vomissent les serviteurs et vénèrent les maîtres !!!


    • marmor 2 avril 2016 18:58

      @Hervé Hum
      Aujourd’hui, elle concerne une minorité particulière
      5.6 MILLIONS TOUT DE MEME et plus de 278 milliards d’euros, soit près de 42% du budget de l’etat !!!!!


    • Hervé Hum Hervé Hum 3 avril 2016 00:06

      @rocla+

      Incontinent verbal ? je ne sais pas ce que cela veut dire, mais vous allez me l’expliquer !

      j’écris qu’un métier peut être vécu comme un travail, mais ce n’est pas forcément un travail quand on aime son métier, bien que cela puisse exiger une partie travaillé.

      Prenons l’exemple du saxo, quand je fais des gammes, c’est du travail, répéter x fois un morceau ou passage difficile, c’est une partie travaillée, quand je joue, c’est du plaisir. Voyez la subtilité et son étendue ?


    • Hervé Hum Hervé Hum 3 avril 2016 09:38

      @rocla+

      Vous êtes plus vieux que moi et donc avez connu la télé dite en noir et blanc, or, sans les nuances de gris, vous n’auriez pas vu les subtilités des images !

      Que cela soit en couleur ou en noir et blanc, ce sont les nuances qui font la richesse d’un paysage.

      Prenez le pain, sans la nuance qu’apporte chaque artisan à son pain, ne croyez vous pas que cela enlèverait beaucoup à sa richesse et à la votre ?

      Le problème de gens comme vous, c’est qu’ils sont comme un consommateur n’ayant jamais fait de pain, ni de pâtisserie, mais viens vous expliquer comment faire du bon pain parce qu’il sait que c’est du mélange d’eau, de farine, de sel et de levure. Vous lui expliquerez qu’il y a des subtilités qui font que cela demande un apprentissage et de l’expérience et là, le consommateur de répondre « bof, c’est juste des nuances de gris »  smiley

      Bref, quel que soit le domaine, cela demande un certain apprentissage et expérience, que cela soit en autodidacte ou non, car tout art, métier ou maîtrise, demande l’acquisition d’un savoir faire... Sauf le travail ! Parce que ce dernier n’est pas un métier ou un art, c’est une action contrainte, qui ne demande donc aucune compétence, mais simplement l’obéissance à l’ordre reçu. Bon, je m’arrête là, au delà, il y a des subtilités qui vous dépassent, surtout parce que vous ne voulez pas apprendre, mais juste prétendre savoir de manière infuse.


  • Loatse Loatse 2 avril 2016 17:34
    Tant que la technologie ne nous libérera pas totalement des taches les plus pénibles ou les plus ennuyeuses en satisfaisant nos besoins élémentaires,, nos activités seront percues comme des contraintes (sauf bien entendu, exceptions bien que celles ci sont aussi soumises aux dictats de la productivité, à la concurrence, aux exigences basées sur le profit, aux taxes et redevances diverses, à la quête d’une clientèle « qu’il faudra non seulement fidèliser » mais aussi « retenir »)...

    Seule l’expression de notre créativité (nous sommes tous des créatifs) libérée des contraintes matérielles (qui mènent au consumérisme compensatoire), pourra nous rendre vraiment libre....

  •  C BARRATIER C BARRATIER 2 avril 2016 18:31

    Certes, le travail ne doit pas devenir une obsession, mais quand on n’en trouve pas, on devient dépendant de la production de richesse des autres, si on est en association, on demande des subventions qui sont de l’argent qui vient du travail de quelqu’un...

    Je fais beaucoup de bénévolat, le musée des pierres folles qui doit son nom à un lieu dit à saint jean des vignes (69) est la merveilleuse et utile production de bénévoles, j’’y assure des permanences gratuites, comme élu bénévole je sais donner gratis 20 heures par semaine, pour l’intérêt général, j’ai chaque fois l’impression de travailler (je suis retraité), même à la cellule emploi où j’ai vu renaitre des dizaines de personnes en déprime car honteuses de ne rien trouver et au bout du rouleau financier, seul le travail apporte une indépendance
    Voir en table des news :

    Cellule emploi : le pied à l’étrier

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=218


    • Clark Kent M de Sourcessure 3 avril 2016 09:58

      @C BARRATIER

      Eh oui, c’est comme ça !
      Ma femme dit que la fête des mères c’est une connerie, et quand les enfants oublient de lui souhaiter, elle fait la gueule !

  • Abou Antoun Abou Antoun 2 avril 2016 20:41

    Du point de vue nazi aucun doute ...
    Arbeit macht frei !


  • tf1Groupie 2 avril 2016 22:38

    Je ne sais plus qui a dit : « il faut cultiver notre jardin », mais c’était certainement un salopard de négrier infeodé au banquiers.

    C’est comme ces gens qui osent « aimer le travail bien fait ».
    Des sado-masos à n’en pas douter..


  • aimable 3 avril 2016 07:57

    le travail m’ennuie , j’ai tellement d’autre choses a faire !  smiley


    • Francis, agnotologue JL 3 avril 2016 10:38

      @meslier,

       
       vous mélangez les grandeurs physiques en comparant une puissance (les 380 watts du cycliste) avec une énergie (les 100 000 watts d’un litre de pétrole).
       
      Le watt est une unité de puissance. 
      Le wattheure qui s’abrège 1 wh = 1 watt pendant une heure et non pas par heure, est l’unité d’énergie. 



    • Baron de Risitas meslier 3 avril 2016 11:33

      @JL

      Je ne mélange rien du tout et je maintiens , un humain produit normalement 80 à 100 wh de quoi alimenter une seule ampoule électrique .

      1l de pétrole c’est 100 kwh = 100 000 wh de quoi alimenter dans le même temps 1000 ampoules électriques théoriquement , mais le moteur à pétrole qui alimente l’alternateur a un rendement de 33% , donc 330 ampoules vont s’allumer pendant une heure .


    • Francis, agnotologue JL 3 avril 2016 11:49

      @meslier
       

      ’’un humain produit normalement 80 à 100 wh ...1l de pétrole c’est 100 000 wh ’’
       
      Ah ! Vous avez troqué les watts contre des wattheures ? Mais vous mélangez toujours.
       
      La bonne formule c’est : un humain développe normalement 80 à 100 watts...1l de pétrole c’est un potentiel énergétique de 100 000 wattheures.
       
      Ou bien , ce qui revient au même : durant une heure un humain produit normalement 80 à 100 wattheures...1l de pétrole c’est 100 000 wattheures.


    • Baron de Risitas meslier 3 avril 2016 11:52

      @JL

      C’est ce que je viens de dire ...


    • Francis, agnotologue JL 3 avril 2016 11:55

      @meslier
       

      bof, vous ne devez pas être très fort au jeu des 7 erreurs.
       
      Bonne continuation.

    • Francis, agnotologue JL 3 avril 2016 12:02

      @meslier, 


       
      un dernier mot : j’ai réagi, non pas pour votre manque de rigueur mais parce que quand on est hors sujet, il faut quand même être pertinent.
       
      Hors sujet, vous l’étiez en disant après ma réponse à rocla que ’’le travail ne veut rien dire’’. 
       
      C’est votre votre post qui ne signifie rien, auquel j’ai répondu de la façon qui vous laisse dans votre obstination.
       
      J’en resterai là : j’aurais trop de boulot à vous expliquer.

    • Baron de Risitas meslier 3 avril 2016 12:24

      @JL

      Je ne veux pas pas vous donner trop de boulot ( travail) à m’expliquer .

      Et je ne veux surtout pas froisser un esprit supérieur tel que vous ...


    • Francis, agnotologue JL 3 avril 2016 12:48

      @meslier,

       
       pas supérieur : plus vieux, donc plus cultivé.

    • Baron de Risitas meslier 3 avril 2016 13:05

      @JL

      Et en plus vous savez mon âge , vraiment vous êtes très fort  !!


    • Francis, agnotologue JL 3 avril 2016 13:15

      @meslier
       

      la jeunesse c’est le moindre défaut que je me permettrais de vous attribuer.
       
       A bon entendeur, salut.

  • Baron de Risitas meslier 3 avril 2016 10:05


    Pendant l’antiquité le travail était effectué par les esclaves et les animaux de trait , ensuite par les serfs et les animaux de trait , puis le charbon et le pétrole ont décuplé la force de travail on a pu facilement abolir l’esclavage .
    Le salariat s’est alors développé , la prochaine étape c’est l’abolition du salariat ...


    • Hervé Hum Hervé Hum 3 avril 2016 13:51

      @meslier

      Vous savez, ce n’est ni le charbon, ni le pétrole qui ont abolit l’esclavage, car historiquement, l’esclavage a été abolit avant. Le vent et l’eau avait déjà décuplé la force de travail.

      Non, ce qui a permit d’abolir l’esclavage et de le remplacer par le salariat, c’est la monnaie scripturale qui a décuplé l’accès à la monnaie, autrefois réservé à l’élite et leur serviteurs zélé, parce que limité en volume.

      Quand à abolir le salariat, celui-ci ne peut l’être que par la machine remplaçant l’humain dans le processus de production. Mais pour que cela soit étendu à toute la population, il lui manque encore une condition incontournable, l’abolition de la propriété économique.

      Autrement dit, sans cette automatisation complète, impossible d’ abolir le salariat, mais pas impossible d’abolir la propriété économique, c’est même devenu indispensable !


    • Baron de Risitas meslier 3 avril 2016 16:08

      @Hervé Hum

      En 1698, Thomas Savery  en Angleterre déposa un brevet sur une pompe destinée à l’exploitation minière, fonctionnant à la vapeur .

      En 1729 Watt dépose le brevet de sa machine à vapeur .

      En Angleterre dans le dernier tiers du XVIII eme siècle (1766) , nait la révolution industrielle suivra l’Allemagne .

      Abolition de l’esclavage (colonies) au Royaume uni en 1833 XIX eme siècle ...

      Décret abolition de l’esclavage en France (colonies) 1848 XIX em siècle


    • Hervé Hum Hervé Hum 4 avril 2016 00:07

      @meslier

      J"ai écris un peu vite, disons plutôt que c’’est le moteur à vapeur qui a révolutionné le rendement de la production. Le charbon, puis le pétrole avec le moteur à explosion étant les combustibles les plus efficaces et économiques.

      Cela dit, l’abolition ne concernait pas les européens, mais essentiellement les habitants des colonies, notamment parce que la morale religieuse l’avait interdit.

      Là où nous avons tous les deux tort et raison, c’est que tous ces éléments évoluent conjointement. Le salariat étant basé sur l’échange de son temps, contre un autre temps transformé en marchandise. Bref, il faut de la monnaie pour comptabiliser cet échange.

      Or, la conquête des Amérique va permettre de répondre à ce besoin massif de monnaie via l’importation de métaux précieux et semi précieux.


    • lsga lsga 7 avril 2016 23:07

      @meslier
      si tu continues comme ça, je vais pouvoir arrêter de poster sur Agoravox. 

      N’oublis pas d’aller te battre férocement avec tous les faux communistes genre PRCF et NPA. 

  • Francis, agnotologue JL 3 avril 2016 10:53
     
    Il ne faut pas confondre travail et travail salarié ou emploi.
     
    « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin. » (Voltaire ou Alain, ou un autre)
     
    Un Revenu universel ? N’échangeons pas le risque de mourir de faim contre le risque de mourir d’ennui.
     
    « la culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié ». 
     
    Sans culture, l’oisiveté est une malédiction. L’oisiveté est un luxe qui ne doit pas devenir le lot commun.

    • Baron de Risitas meslier 3 avril 2016 12:11

      @JL

      Sans culture, l’oisiveté est une malédiction .

      l’homo sapiens (c’est nous) , il y a 100 000 ans n’avait pas de culture intellectuelle , mais il avait le luxe de l’oisiveté en dehors de son occupation (chasse et cueillette ) ...


    • Francis, agnotologue JL 3 avril 2016 12:21

      @meslier,

       
       
      homo sapiens, un oisif ? Dans vos BD, peut-être ?
       
       Ceci dit, est-ce que j’ai parlé de culture intellectuelle  ? Je suis sûr qu’homo sapiens avait une culture des choses de la vie qui fait terriblement défaut à l’homme contemporain 

  • Baron de Risitas meslier 3 avril 2016 11:50

    Le travail , l’emploi ce sont des notions et on peut leur donner le sens que l’on veut .

    Je préfère le terme d’occupation , dans une journée de 24 h que nous le voulions ou non nous sommes obliger de nous occuper de 3 choses .

    - faire quelque chose ( différent pour chaque personne )
    - ne rien faire ( différent pour chaque personne )
    - dormir ( pareil pour tout le monde )

     


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