mercredi 5 décembre 2012 - par Pale Rider

Les Femen : Justicières antiques et en toc

Retour sur la manifestation Femen contre Civitas. Ce qui, plus exactement, constitue un retour jusqu’avant l’âge du néolithique. 

Après une manifestation parfaitement digne organisée avec succès et sans incidents par diverses associations anti-mariage gay, il a fallu, évidemment, que le groupe d’extrême-droite Civitas organise sa manifestation, ce qui était inutile, superflu et donc, clairement, destiné à semer la provocation.

 Ce sur quoi beaucoup de média ont été d’une discrétion suspecte, c’est sur l’attitude des Femen qui, d’emblée, ont tout fait pour récolter les violences dont elles ont été… disons « victimes », par commodité. Ainsi, Slate.fr rapporte ceci (22 novembre 2012) : « Vers 14h40 elles ont enlevé leurs vêtements, révélant des slogans comme ‘In gay we trust’, ‘Fuck God’, ‘Marie marions-nous’ ou ‘Occupe-toi de ton cul’ sur leur torse nu, se sont mises à scander ‘In gay we trust’. Avançant parmi les manifestants, elles ont appuyé sur des petits extincteurs peints en argent et décoré des mots ‘holy sperm’. »

 Les Femen avaient ainsi soigneusement préparé les ingrédients qui sont à l’extrême-droite ce que la muleta est au toro. Si cela ne concernait que l’extrême-droite, ce ne serait pas trop grave. Si cela ne concernait que le sexe, exhibé ici d’une manière qui n’est ni noble ni esthétique, on pourrait s’en foutre, si j’ose dire. Mais, à l’heure où l’on parle de respect des religions, ces dames ont largement forcé la dose en matière de blasphème, d’atteinte aux valeurs sacrées d’autrui, avec une connotation catho évidemment soigneusement ajustée. Ces kamikazes en jupons…. euh… en slip, plutôt, savaient donc pertinemment qu’elles s’exposaient, sous les yeux des média et de Caroline Fourest, à des violences inévitables et qu’elles ne voulaient pas éviter. Si les gros bras d’en face avaient eu l’intelligence de réagir d’une manière moins primitive, les Femen en auraient été pour leurs frais. Frais, le climat l’était ce jour-là : elles auraient remballé leurs nichons et seraient allées se faire voir ailleurs.

Ce que, sauf méconnaissance de ma part, on n’a pas vu à la télé, c’est la « tenue » des Femen : nudité quasi intégrale, et tête couverte d’une coiffe de religieuses catholiques. Je redis donc ce que je viens de dire : les Femen étaient venues à cette manif pour se faire taper dessus, pour porter plainte, pour soutenir la cause du « mariage pour tous » mais sans doute aussi pour être contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre.

Il n’y a donc aucune commisération à avoir pour ces nanas pas très bien dans leur peau, ce que certains articles publiés sur AgoraVox ont déjà bien mis en évidence.

Qu’on soit pour ou contre le « mariage pour tous », on peut en débattre en s’opposant des arguments, fût-ce avec quelque rudesse, mais à la loyale. J’ai eu de tels débats dans une manif, et dans un climat de respect mutuel. Ce n’est pas le cas des Femen, qui sont aussi néanderthaliennes que leurs adversaires du 18 novembre : Moi la femelle, je me fous à poil, je bave sur ton sacré ; et toi le mâle, tu me cognes dessus. Chacun dans son rôle.

En fait, par leur attitude, les Femen, loin de dissoudre ou de brouiller les différences entre les sexes, n’ont fait que renforcer les caricatures et les clivages entre mâles et femelles. Les Femen nous brouillent l’écoute. Pour ne plus les entendre, rien ne vaut une bonne panne de micro.



46 réactions


  • ricoxy ricoxy 5 décembre 2012 08:25

    Provocation + grossièreté + blasphème + anglo-américain – ce sont les éléments de base de leurs revendications.


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 5 décembre 2012 11:01

    La flèche dépasse Sparte, bien vu l’indien !

    Si les femme nues veulent regagner leur honneur, elles doivent impérativement s’habiller de sous tifs en petites cuiller, se cacher les intimités derrière leur batterie de cuisine inox et s’armer de fouet électrique à crème anglaise... Femen retourne à poil sous ton voile dans ta cuisine...tu seras ainsi à l’abri du manipulateur qui te fournit le manche.


    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2012 11:31

      Vous passez d’un extrème à l’autre en vous focalisant sur la semi nudité, de part et d’autre, d’ailleurs.

      Les FEMEN ont raison de manifester seins nus et je dirais même que si elles avaient plus de détermination, elles devraient même manifester entièrement nues pour
      attirer l’attention sur la vulnérabilité des femmes dans leurs luttes.

      Il y a d’ailleurs eu d’autres mouvements protestataires y compris masculins qui ont recouru à cette technique par le passé pour faire passer leur message tout en démontrant leur non violence et leur vulnérabilité par leur nudité.

      L’honneur et la vertu n’ont donc rien à voir là dedans.

      Cependant, on doit déplorer qu’elles ont décidé de perturber une manifestation ce qui n’est pas une attitude digne de tout démocrate qui se respecte.

      Et le problème est là : elles ont voulu empècher l’expression publique d’une opinion qui leur déplait et ça c’est déjà du fascisme qui les désonhore bien plus que leur nudité fort charmante au demeurant.


  • joelim joelim 5 décembre 2012 11:06

    Ces gothiques — à voir comment elles écrivent leurs slogans — sont la « révolution orange » (c-à-d le fascisme orange puisqu’évidemment elles sont rémunérées) appliquée à la France.


  • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2012 11:14

    Moi ce qui m’a le plus épaté c’est que Caroline Fourest soit parvenue à convaincre des Ukrainiennes à aller foutre le pétard dans une manifestation où elle savait pertinemment bien qu’il y aurait des gens qui sympatisent avec l’extrème droite en face tout en se gardant bien de se déguiser festivement ( selon ses propres termes ) comme les FEMEN et de se joindre à elles.

    Si ça se trouve elle ne leur avait pas expliqué à qui elles seraient confrontées.




    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2012 13:01

      D’aucuns ont d’ailleurs dit qu’on leur avait payé le voyage et l’hotel à Paris et qu’elles n’ont pas trop demandé à quoi ressemblait la manif à perturber.


  • volpa volpa 5 décembre 2012 11:37

    Caroline FOUREST à poil avec Tarik RAMADAN.


  • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 5 décembre 2012 11:45

    Vous n’êtes pas gentil pour les néanderthaliennes. 


    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2012 11:51

      C’est vrai que c’est à la limite du racisme pour les Néanderthaliens qui avaient sans doute des rapports nettement moins conflictuels que ce que l’auteur imagine si on se réfère aux moeurs des populations actuelles de chasseurs cueilleurs.


    • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 5 décembre 2012 11:55

      Si ce genre de propos ABJECTS qui nous rappellent les heures les plus sombres de notre histoire venaient à se répéter il ne serait pas vain de créer une association de lutte contre le racisme visant les Néanderthaliens et indirectement les descendants des Néandethaliens aux frais de l’Etat bien entendu, comme toutes les assoces du même genre.

      Nous sommes ( presque ) tous des descendants de Néanderthaliens !


  • volt volt 5 décembre 2012 13:03

    On peut se demander, à vous lire, ce que serait une manière « noble » d’exhiber son sexe...

    Mais vous donnez tous les ingrédients : posant d’un côté le sexuel, de l’autre le religieux, puis faisant référence aux antiquités néolithiques.
    Il suffit de remonter avant la tradition judéo-chrétienne et consorts, pour tomber sur des religions où le sexe avait bien la première place ; je ne vous détaillerais pas ici les rituels si croustillants...
    Soyons plus précis : l’Exhibition par exemple.
    Peu de gens savent qu’en lieu et place de la constellation du Verseau, les Chaldéens et descendants plaçaient une constellation qu’on appelait « zébb » (dont est dérivé notre « zob » actuel). 
    Y était représentée une déesse guérisseuse, qui n’intervenait qu’une fois l’an, le jour de sa fête, pour assurer bien-être et grande guérison aux foules de pouilleux venus y mendier leur paradis. 
    Et sur quel mode ? 
    Et bien tout bonnement en se foutant à poil la déesse.
    Voilà donc la véritable ancêtre d’effet-men.

    Et quel que soit leur mauvais goût, elles gardent le mérite de toujours confronter la moindre éthique à son érotique, c’est peut-être malséant, mais cela garde quelque chose de sain.
    Attention je ne les défends pas... leur idiotie est encore profonde, mais leur mode opératoire sera éternellement imparable : 
    Un nichon sur une plage ou dans un lit, c’est banal ; 
    mais un sein soudain dans la rue, ou n’importe où « hors-contexte », et c’est le cosmos tout entier qui bascule d’un coup dans son néant...

  • katakakito 5 décembre 2012 13:12

    Les renvoyer au néolithique c’est pas mal, d’autant plus qu’il y a des rumeurs que l’une s’adonnerait au plus vieux métier du monde.


  • XanderDjiff XanderDjiff 5 décembre 2012 14:03

    C’est pas desagréable, ces nichons peinturlurés exhibés à la face du monde, ça enjolivait un peu cette manifestation un peu « austère ». Ca égaye, en l’occurence :)

    Apres d’accord avec vous l’auteur, c’est un coup de com’ et elles savaient exactement ce qu’elles faisaient (c’est leur mode de fonctionnement), et elles savaient probablement qu’elles se feraient molester (de belles images en perspective pour leur campagne), mais pas sur qu’elles s’attendaient a une reaction pareille...
    Comme vous dites, les protestataires auraient pu prendre ça avec humour, voire indifference, essayer de discuter... ou se comporter comme de gros boeufs décérébrés tout juste dignes d’une imbécile et heureuse populace moyenâgeuse... certes ça défoule peut-etre (faut quand meme etre un peu pervers pour prendre plaisir à violenter une frele jeune femme mais bon...) mais surtout, ça contribue à décrédibiliser les opposants au projet de loi, et en plus, l’opération des Femens est, paradoxalement grace à eux, un succès total.

    Beaucoup de gens, ni pour ni contre, peuvent se rendre compte (surtout s’ils s’interessent peu au sujet) que les militants contre le « mariage pour tous » (perso, je prefererai le « logement pour tous », ca repondrai a une vraie urgence, et ca ferait sans doute consensus ; mais non ! Divisons, on regnera mieux, d’autant qu’ils tombent tous à chaque fois dans le panneau !) ne paraissent pas tres fréquentables, et au vu de ces images, le dialogue à l’air compliqué avec eux.

    La sympathie va plus aisément envers leurs « opposantes ». S’ils avaient agi de manière plus civilisée, les manifestants auraient acquis beaucoup plus de respect et leur cause n’aurait pas été eclaboussée de merdouillasse.

    Au final dans cette affaire, le plus interessant et ce qui marque le plus, c’est, bien au dela du mariage, la façon dont les divers protagonistes defendent leurs positions. Je n’adhère pas spécialement à la méthode des Femens, mais entre les nichons et les tatanes, le choix est vite fait.

    Soyez des hommes, soyez civilisés !


  • DanielD2 DanielD2 5 décembre 2012 15:17

    « Si les gros bras d’en face avaient eu l’intelligence de réagir d’une manière moins primitive »


    Y’a une limite a tout. Se laisser insulter par des putes ( au sens propre, la preuve dans un lien plus haut ), se laisser gazer à l’extincteur, et puis ensuite quoi ? Se laisser cracher dessus ? Se laisser tartiner de merde ou d’urine ? Parce que si vous réagissez, les médias ont des images pour dire que vous êtes un violent ? De toute façon vous ne gagnerez jamais médiatiquement contre les médias, même en vous laissant crucifier par des travelos. Si ils ont envie de vous présenter comme un salopard, ils y arriverons. Ces putes travaillent pour des riches mondialistes, elles aurons toujours les médias avec elles. 



  • easy easy 5 décembre 2012 16:01

    Je pense comme vous que les Femen clivent mais je dirais plus précisément qu’elles démontrent le clivage qui s’est formé depuis 1945 et qu’elles l’augmentent.
    Et il s’agit ici du clivage homme-femme, pas autre chose.

    Il aura été comme une sorte de miracle que pendant des milléraires des personnes aussi différentes d’un garçon et une fille cohabitent et à un haut degré de promiscuité (ce qui ne se voit pas dans le règne animal)

    Cette hyper promiscuité entre deux êtres différemment foutus était une nécessité sans doute non pressante pour les chasseurs-ceuilleurs mais impérieuse pour les cultivateurs éleveurs puisqu’ils eurent alors, en plus de leur bébé à protéger, des réserves et trésors lourds à trimballer et qu’il fallait donc rester sur place pour protéger l’ensemble bébé+blé

    Dès qu’ils eurent des coffres contenant des trésors, les sédentaires ont été pillés et ont pillé. Plus que pendant le paléolithique, les muscles de l’homme sont devenus importants (la femme pouvait alors perdre les siens)

    Ce modus vivendi conduisant un Ulysse musclé et une Pénélope frêle à se supporter en hyper promiscuité a été valable jusqu’à Hiroshima. Après, hommes et femmes ont commencé à piger que le muscle perdait son intérêt. Garçon, filles, même boulot, même salaire.

    Au paléolithique, je vois donc garçons et filles pareillement gros musclés.
    Du néolithique à 1945, je vois garçons très gros musclés et filles frêles.
    Et depuis 1945, je vois que nous allons vers garçons et filles frêles.

    (et il est probable que nos considérations intellectuelles ou stratégiques nous font muter en ce sens. Amoindrissement des spermatozoïdes compris)



    Désormais qu’on soit garçon ou fille, on peut s’en sortir pareillement dans la vie, chacun entrevoit qu’il peut se passer de l’autre genre. Ou n’en avoir plus besoin que pour tirer un coup.
     
    Là-dessus des inventeurs pigent ce contexte et proposent des sextoys qui ne font que contribuer à l’idée que chacun peut désormais se suffire à lui-même, quel que soit son sexe.



    Or, il subsiste tout de même deux inégalités : une biologique qui fait que seules les filles ont une matrice où peut grandir un foetus. L’autre psychanalytique et sentimentale où le garçon a un attachement très fort envers la fille qui l’a allaité, bichonné pendant quelques mois.

    Une fille peut donc recouvrer auprès d’une autre fille une situation à deux matrices et à deux mamans.

    Les garçons ont aussi des tentations homos mais se voient perdre bien plus à ne se retrouver qu’entre hommes.


    Il y a donc dans les deux genres une même idée d’aller vers l’homosexualité mais elle est freinée ou ambivalente chez le garçon.

    Du coup seules les femmes se retrouvent hyper agressives en termes de schisme.

    Là je l’explique par Hiroshima et le joy stick mais bien avant ces deux éléments, il avait déjà eu sur Terre, ici et là, une tendances des filles à virer amazones alors qu’il n’y a jamais eu de tendance équivalente chez les garçons ou alors seulement par le biais moniste auquel ont adhéré aussi des filles.


    La tendance des filles à l’amazonisme semble être une vieille histoire mais elle aurait été freinée par les nécessités sédentaristes où l’on se protège mieux en se répartissant les tâches dans un couple garçon musclé-fille frêle.

    Oui les Femen clivent. En dansant l’amazonisme elles le rendent moins tabou, mais elles n’ont pas inventé cette tendance. Je leur vois même le mérite de nous mettre le nez dans notre situation. Il nous est désormais impossible de dénier l’amazonisme rampant des filles tant il leur apparaît de plus en plus intéressant. Et il l’est indéniablement.

    Si nous, les garçons, n’étions pas aussi aliénés à nos mères, nous formerions nous aussi un groupe gay spectaculairement clivant.

    Il existe probablement une arrière-pensée des garçons pour essayer de se passer des filles mais cette tendance n’est pas aussi puissante que l’amazonisme et on ne voit donc que lui.



    Ce qui me paraît inéluctable c’est que plus les garçons frapperont les amazones, plus elles seront convaincues de l’amazonisme.
    Fourest, qui est particulièrement amazoniste, trouve donc intéressant que se produisent des situations où des garçons frapperaient des filles.

    Il reste que pour l’instant, les amazones de Femen demandent tout de même à des garçons d’essayer de les protéger des plus sales coups.



    La question qu’on peut se poser serait « M’enfin, puisque le contexte est déjà au chacun pour soi de manière homo, puisque toute amazone peut déjà vivre son amazonisme, pourquoi les femen font-elles un tel tapage ? ».

    Si un chrétien est empéché de bâtir une église, il a de bonnes raisons de manifester et de tout casser. Si l’on ne peut plus retirer de l’argent à sa banque on a de bonnes raisons de brailler. Mais pourquoi une fille qui peut déjà vivre son ampazonisme sans le moindre empêchement va-t-elle jusqu’à risquer sa vie en manifestant ?

    La réponse ne se trouve plus du tout dans le désir du clivage, dans l’objet de l’amazonisme ; il ne tient même pas en un fantasme utopique (Où il s’agirait de rendre tout le monde heureux en convertissant tout le monde).
    Il tient seulement au fait de nos jours, chacun veut faire son théâtre en se mettant en scène sur la place publique. Fourest à sa manière via les livres et la télé, les Femen à leur manière plus exhibitionniste et physique.


    • volt volt 5 décembre 2012 17:22

      oui elles clivent... clivage et clitovage en fait. 

      mais on ne saura jamais si les premiers humains vivaient déjà en couples fidèles comme tant d’espèces animales ou plutôt selon le schéma horde avec mâle dominant et toute la saga.

      là où à mon avis vous faites fausse route, c’est sur l’homosexualité féminine ; d’abord de mémoire de psy on sait désormais qu’il y en a toujours une des deux qui est nettement plus fragile, la moins phallique justement ; ensuite lire le phénomène des femen selon cette grille-là est un égarement. 
      Aucune homosexualité dans les parages, cette exhibition aussi, loin d’être une perversion n’est que pure application hystérique, rien de plus phallique que tout ça... 
      voilà pourquoi, malgré le fond(s) fortement hystérique de l’affaire, y reconnaissant une vieille source dionysiaque, on peut quand même parler de « santé », même si le mauvais goût domine la scène.

      enfin si un nichon exhibé ouvre bien de la puissance (phallique toujours), que nul ne leur chuchote que dès qu’elles sont plus d’une, ce n’est plus qu’un étal sans intérêt.

      on trouve dans libé un témoignage de l’ukrainienne en chef sur sa réception soignée par la flicaille bielo-russe - toute une méthode...

    • easy easy 5 décembre 2012 18:54

      Au paléolithique, s’il est vrai qu’on en sait peu de choses, comptons quand même qu’ils donnaient dans le genre gorille, vivant donc en bande filles & garçons mais un seul garçon ayant le droit de niquer le harem. En ce cas, ils n’étaient pas en clivage intergenre mais plutôt intragenre (peut-être qu’il y avait aussi une cheffe dans le harem) 

      Au néolithique comme celui qui plantait voulait profiter seul de ses fruits, il y a obligatoirement eu la formule actuelle. Plein de couples travailleurs, homme musclé, femme frêle, et chaque couple livrant un impôt à un couple chef. Là, il n’y avait plus aucun clivage sur base sexuelle mais plutôt un clivage sur base de caste, de sang. 

      Jusqu’en 1965, c’était encore le cas, sauf que les castes étaient devenues déterminées non par le lignage mais par le fric d’où mille castes ou aucune selon comment on veut voir ce dégradé très progressif des revenus pécuniaires.

      Ce n’est qu’après 1965 qu’on a vu, par ici, des déchirures très inédites, jamais observées dans le monde (sauf rares cas d’amazonisme) où l’on a de plus en plus l’impression que chaque genre désire se passer de l’autre en tous domaines. Et surtout les filles. Ce qui est très logique puisque c’est devenu vraiment possible. En bricolant les chromosomes, les filles peuvent, sur le papier, se passer définitivement des garçons. 

      Autrefois une bagnole ne pouvait se démarrer qu’à la manivelle et il fallait du muscle, un chauffeur (qui chauffait la chaudière).
      Dès que les constructeurs ont pigé que les gens allaient conduire eux-mêmes leur Ford T et que les femmes aussi allaient la conduire, ils ont ajouté batterie et démarreur.

      Et bien de nos jours, ils cherchent des solutions pour qu’une amazone puisse changer sa roue toute seule. Ils font en sorte qu’une réparation de voiture se passe de la force masculine.

      (Chaque individu devenu cliveur n’a plus rien à cirer de l’avenir du genre humain)


      On dit lesbiennes et gays par commodité de langage et comme si le sexe était tout, mais en réalité c’est toute leur vie, en toutes ses dimensions, que les garçons un peu et les filles beaucoup, cherchent à rendre genrée. 


      Il suffit d’imaginer qu’on démarre un quartier tout fille et un quartier tout garçon et on verra que chaque groupe ne voudra plus sortir de son ghetto. (J’ai idée qu’il surgira, en plus de la caste par le fric, une nouvelle caste par le charisme. Dans chaque groupe il y aura des chefs très hauts en couleurs et la vie pourrait y être très réglementée, bourrée de tabous du genre « Chez les amazones, il est interdit d’utiliser la lettre l parce que ça ressemble à un phallus »)

      C’est la raison pour laquelle, j’insiste non sur les mots lesbienne et gay mais sur le mot amazonisme. 
       


    • foufouille foufouille 5 décembre 2012 19:31

      « vivant donc en bande filles & garçons mais un seul garçon ayant le droit de niquer le harem. »

      si c’etait le cas, il y aurait eut degenerescence
      une analyse genetique le montrerait
      mais il faudrait tout un groupe qui ne representerait que lui meme


    • easy easy 5 décembre 2012 20:31

      «  »«  »«  » « vivant donc en bande filles & garçons mais un seul garçon ayant le droit de niquer le harem. »

      si c’etait le cas, il y aurait eut degenerescence «  »«  »«  »


      Pourquoi ?
       


    • foufouille foufouille 5 décembre 2012 22:19

      simplement car un male se tapes ses filles
      voire ses petites filles


    • easy easy 6 décembre 2012 21:40

      Et vous tirez ce savoir de quelle expérience ?


  • Pierre Régnier Pierre Régnier 5 décembre 2012 16:20


    @ l’auteur

     

    Vous dites : "Si cela ne concernait que l’extrême-droite, ce ne serait pas trop grave". Belle mentalité !

     

    Devant le crétinisme, la violence et la malhonnêteté de Caroline Fourest et des Femen, moi qui suis de gauche depuis toujours je me sens « d’extrême-droite ».

     

    Ça fait des années maintenant qu’on entend ce « raisonnement ». Déjà lorsque je voulus aller au picnic « saucisson-pinard » pour protester contre l’occupation des rues par des musulmans à l’heure de la prière du vendredi, le NPA (Nouveau Parti Antidémocratique dit « Anticapitaliste ») fit savoir qu’il risquait d’y avoir des affrontements car il irait contre-manifester « contre l’extrême-droite ».

     

    Et c’est la préfecture qui se coucha devant ces authentiques fachos "de gauche" au lieu de protéger la manif pacifique pour la défense de la laïcité républicaine ! Et celle-ci fut interdite.

     

    Y en a marre de cette inversion des réalités par une presse aux ordres des démissionnaires, des lâches, des collabos de la prétendue Gauche gouvernementale qui succède à l’authentique Droite sarkozienne devenue son modèle de comportement !

     

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ceux-de-la-gauche-qui-ne-veulent-77346

     

    Pâle Rider, s’il vous plaît, la prochaine fois faites avec un peu plus de dignité le même article pour dénoncer l’hypocrisie des Femen et de Caroline Fourest !



    • Pale Rider Pale Rider 5 décembre 2012 19:02

      Cher Pierre Régnier,

      Aurais-je l’art de mal me faire comprendre ? En quoi avez-vous perçu dans mon article une quelconque complaisance envers Caroline Fourest, qui est de plus en plus insupportable (et omniprésente) et envers les Femen, que je trouve nulles et carrément perverses ?
      Cela dit, le saucisson-pinard est davantage de l’identitaire d’un goût douteux (même si je prise l’un et l’autre) plutôt que la défense de la laïcité, qui devrait se faire notamment au niveau de l’école.

    • Pierre Régnier Pierre Régnier 5 décembre 2012 20:27


      Cher Pale Rider

       

      J’ai été rude, j’en conviens, et c’est donc moi qui me suis mal fait comprendre, j’en conviens aussi. Je ne vous ai pas soupçonné de complaisance envers les Femen et Caroline Fourest. Nous étions, nous sommes, à peu près sur la même longueur d’onde sur ce point.

       

      Mais nous divergeons sérieusement sur l’attitude à avoir envers ceux qui croient pouvoir pratiquer la violence contre ceux qu’ils désignent comme étant l’« extrême-droite ». Celle-ci se définit justement par sa volonté d’imposer son point de vue par la violence, par le racisme, la xénophobie, la judéophobie.

       

      Je maintiens que, lors de l’apéro saucisson-pinard les plus proches de cette définition étaient ceux de la prétendue « extrême-gauche » qui voulaient la violence pour appuyer les gouvernants, sarkoziens et PS, trahissant la laïcité républicaine en tolérant l’occupation de rues par la religion la plus violente, la plus conquérante, la plus fermement opposée aux droits humains, à l’égalité des hommes et des femmes, à la liberté d’avoir ou pas une religion et d’en changer sans être menacé le moins du monde…

       

      La pseudo-Gauche qui, n’ayant plus de programme pour établir l’égalité dans la liberté, « prouve » désormais son appartenance au « camp du bien », d’une part dans des initiatives qui emmerdent les cathos, désignés a priori comme les « fachos », d’autre part en s’attribuant un "droit à la violence" dans ces initiatives.

       

      Exactement comme les islamistes qui s’attribuent un « droit à la violence » quand est montrée quelque part, dans des dessins danois ou dans un mauvais film américain, la réalité historique de leur prophète et de leur religion.

       

      La « Gauche » complice ou carrément semblable à ces violents obscurantistes est écoeurante. Je supporte mal le temps qui passe avant qu’une authentique Gauche se réveille et le dise en clair. C’est là et là seulement toute la vivacité de ma réaction.



    • Pale Rider Pale Rider 6 décembre 2012 10:24

      Oui, tout à fait d’accord. Et il faudrait notamment instaurer entre Etats un principe de réciprocité : pas d’églises en Arabie saoudite, etc. —> pas de mosquées en France. Certains commencent à le dire. Quand il n’y aura plus de pétrole, peut-être ?...


  • Morpheus Morpheus 5 décembre 2012 17:36

    Cher Pale Rider,

    Je ne suis guère étonné de vous voir brandir votre indignation toute religieuse devant les actions excentriques de ces féministes nouvelle mode que sont les Femen. Mais tout de même : « Si cela ne concernait que le sexe, exhibé ici d’une manière qui n’est ni noble ni esthétique » : autant que je sache, aucun sexe (aucun vagin, aucun pénis) n’a été exhibé durant l’action des Femen ; vêtues certes en tout et pour tout de culottes noires (donc dissimulant leurs parties génitales), les Femen n’étaient pas entièrement nues, et c’est donc seulement face à des corps presque nu que les braves catho intégristes ont été confronté : pas pire que sur la plage de Torremolinos ou ils vont passer leurs vacances en sommes. Un défaut d’observation largement dû aux obsessions dogmatiques des religions monothéistes pudibondes aurait-il perturbé votre sens de la vue ?

    Tout le problème de votre religion vient qu’elle transfère ses pathologies et ses frustrations sur le monde entier, comme le fit notamment un Paul de Tarse en névrosant le monde, faute de pouvoir s’adapter à la normalité. Ne pouvant pas s’y adapter, quel meilleur moyen que d’imposer aux autres ses propres interdits, et ériger son propre mal (et mal être) en règle de vie pour tous ?

    Toutefois, cela s’appelle d’un non : la perversion. Car le monde naturel, lui, n’a pas de problème d’ordre sexuel, et considère la sexualité, les corps nus, le sexe exhibé, le désir charnel, comme des choses normales et naturelles. N’étaient la prégnance des interdits religieux emportant le monde entier dans ses injonctions contradictoires, il n’y aurait sans doute pas à déplorer les dérives perverses, la pornographie, les viols, et toutes ces souffrances qui alimentent le discours auto-réalisateur des inquisiteurs de la vie.

    Vous en appelez ensuite au respect des religions. Cher ami, il serait peut-être de bon ton de commencer par balayer devant votre porte : charité bien ordonnée commence par soi-même. Avant que d’imposer à autrui (croyants, non croyants, athées, agnostiques, ...) le respect de la religion, vous feriez mieux de commencer par respecter vous-mêmes les merveilleux enseignements de paix, d’amour et de pardon que vous ne cessez de revendiquer comme pour justifier toutes les horreurs faites au nom de votre Dieu si bon et si miséricordieux. Alors, peut-être pourrions-nous, croyants ou pas, commencer à respecter les religions.

    Mais non. C’est trop pour vous, visiblement, qui ne condamnez pas les violences physiques faites à l’encontre de ces femmes - certes là pour provoquer - mis qui n’ont jamais utilisé de violence. Vous ne dénoncez pas non plus - parce que vous ne le voyez pas - qu’en agissant de la sorte, ces extrémistes religieux donnent raison au combat de ces nanas (presque) à poil. Elles ont pris des gnons dans la figure, le ventre, les côtes, pris du gaz et du poivre dans les yeux, elles ont été rossées, et ont montré par leur sacrifice la violence endémique de ces >bons croyants<, toujours près à en découdre.

    Ai-je besoin de souligner la lâcheté et la vilenie de ces actes commis en bande par ces petites bites catholiques, ces petits minus frustrés emplis de haine ? L’image même que l’on a de la religion monothéiste (toute tendance confondue) au regard de l’Histoire. Une dizaines de femmes (presque) à poil revendiquant la liberté sexuelle et la horde de fanatique qui s’empresse de se jeter sur elles pour les rosser, voilà donc ce que nous devrions respecter...

    Pas étonnant, finalement, que vous ayez pris comme avatar et pseudonyme ce personnage tout droit issu de la mythologie WASP : le héros solitaire qui règle les choses à coups de flingue dans la main droite, tout en brandissant de la gauche son Livre Saint. Tout un programme.

    Ne vous attendez pas, jamais, à ce que tous respectent une religion de la Mort, comme le sont tous les monothéismes. Attendez-vous plutôt à plus de rébellion contre vos >enseignements< pervers, et vos mythes mortifères. Le monde n’a pas, n’a plus à s’adapter à la folie de quelques-uns. Jamais.

    Sexuellement vôtre,
    Morpheus


    • Pale Rider Pale Rider 5 décembre 2012 19:17

      @ Morpheus : ça y est : le judéo-christianisme est de nouveau accusé de tous les maux, et de la haine de la sexualité. Dans La Tyrannie du plaisir, Jean-Claude Guillebaud a très bien démonté cette légende. Moi, j’aime beaucoup la sexualité, peut-être pas n’importe comment mais, croyez-moi, avec joie, inventivité, fidélité et amour.

      Je ne vais pas Paul et Mickey : il me faudrait un bouquin pour répondre à tout. Je voudrais juste citer un philosophe athée, André Comte-Sponville, qui a fait remarquer que les monothéismes ne sont pas les champions de la mort donnée. Staline et Pol Pot (sans parler d’Hitler qui n’avait rien de chrétien, et encore moins de judéo...) sont difficiles à surpasser.
      Quant aux Femen, en matière d’attirance sexuelle, je ne voudrais pas paraître goujat, mais franchement, je préfère Monica Bellucci. Ces nanas, de même que les mannequins anorexiques, ne représentent pas une tentation.
      NB : Je rappelle qu’un slip n’est autre qu’un dessous connu aujourd’hui pour les dames sous le vocable de petite culotte. J’en parlais, vous ne l’avez pas vu ?

    • easy easy 5 décembre 2012 20:11

      Un concept, quel qu’il soit, quand on le découvre d’un autre, on y est sensible et on peut venir à se fonder dessus.

      Dans l’Histoire, je n’ai jamais vu le concept de massacre pour refus de conversion avant l’abrahamisme. (Pas de forçage chez les Perses, pas non plus chez Alexandre, pas non plus chez les grecs ni les romains d’avant le christianisme).

      Les Saxons que Charlemagne a forcé de choisir entre conversion et décapitation avaient visiblement découvert ce concept. Ils n’y ont tellement pas cru, ça leur semblait si incroyable qu’ils sont tous refusé : 4500 décapitations.
      Après que les femmes et enfants déportés ont raconté ça à d’autres et que chacun a médité dessus, les Saxons ayant échappé au massacre ont commencé à y croire à intégrer cette diablerie. Et quelques années plus tard, sans pour autant concevoir d’imposer le même genre de choix, ils ont fait des descentes vers le Sud pour y saccager tout ce qui était chrétien.

      Une fois que les chrétiens ont initié le monde entier au principe de « La conversion ou la mort », le monde entier a pigé le concept et beaucoup l’ont à leur tour utilisé.

      Sauf donc à ce qu’il soit démontré que ce genre de forçage fanatique a existé avant Abraham, ses zélateurs ont enfanté du diable. 



      Sur Monica

      Au cinéma comme dans la vie, la belle c’est une chose, le contexte autre chose et ce n’est que quand ce contexte a des couleurs de crac-crac qu’on est fondé à trouver la belle appétissante, dans la mesure où elle sait et veut ce contexte. 

      Si la belle choisit le contexte, le décor, la musique, l’éclairage et qu’il est crac-crac, ya pas photo, on peut y aller, elle sera contente. Si le contexte n’est pas crac-crac et qu’on la trouve désirable, c’est qu’on se passe de son avis.

      Dans un film sur l’après guerre en Sicile, Monica est lynchée par des villageois jaloux. Si vous la trouvez appétissante quand elle est rouée de coups, c’est que vous n’avez cure de ce qu’elle ressent.

      Les Femens.
      Lorsqu’elles sont sur quelque terrasse avec des couronnes de fleurs sur la tête, sans slogan noir sur le corps, on a le droit d’y voir une installation buccolique et de les trouver alors croquantes. 
      Quand elles font du bazar dans l’église, scient une croix ou s’enfilent un poulet, ça n’a plus rien de glamour et elles le savent.
      Et quand le décor qu’elles veulent est une manif qu’elles attaquent, elles invitent encore moins à l’hédonisme. 
      Elles jouent donc parfois du glamour pour attirer mais le plus souvent elles jouent du trash. 
      Elles sont donc le plus souvent à trasher le glamour potentiel et nous prouvent que tout glamour peut se trasher d’un rien.

      Il peut y avoir des moments où on les trouve légitiment appétissantes mais le plus souvent on ne peut que ressentir du dégoût ainsi qu’elles l’ont souhaité. Elle téléguident de très près nos pensées en nous infligeant essentiellement le sentiment du gâchis.

      Pourquoi ?
      Je ne le sais pas.
      Peut-être parce qu’elles veulent qu’on ressente ce qu’elles ressentent.


    • gaijin gaijin 5 décembre 2012 20:53

      morphéus
      pas d’accord !
      " : autant que je sache, aucun sexe (aucun vagin, aucun pénis) n’a été exhibé durant l’action des Femen ; vêtues certes en tout et pour tout de culottes noires (donc dissimulant leurs parties génitales), les Femen n’étaient pas entièrement nues, " 

      les nichons a l’air font partie des parties sexuelles ( chez les femelles ) c’est d’ailleurs pour ça qu’on en voit plus ( hélas ) le moindre bout dans les films politiquement corrects .......
      ça n’est pas de la sémantique c’est une réalité sociale ....
      je peut toucher l’épaule d’une femme sans que ça prête a polémique ses seins c’est autre chose ...
      et d’ailleurs si ce n’était pas le cas les femen ne se baladeraient pas torse nu ailleurs que l’été sur les plages


    • Morpheus Morpheus 5 décembre 2012 21:27

      Pale Rider, puisque vous évoquez un philosophe athée pour dédouaner le monothéisme (et la chrétienté) de leurs crimes, je vous en cite un autre pour illustrer mon propos (devinez lequel smiley ) :

      « Les hommes, quand ils se mettent en tête de donner le jour à un Dieu unique, le font à leur image : violent, jaloux, vengeur, misogyne, agressif, tyrannique, intolérant. Pour tout dire, ils sculptent leur pulsion de mort, leur part sombre, et en font une machine lancée à pleine vitesse contre eux-mêmes... »

      « Une série de haines violemment imposées dans l’histoire par des hommes qui se prétendent dépositaires et interprètes de la parole de Dieu - les Clergés : haine de l’intelligence à laquelle les monothéistes préfèrent l’obéissance et la soumission ; haine de la vie doublée d’une indéfectible passion thanatophilique* ; haine de l’ici-bas sans cesse dévalorisé en regard d’un au-delà, seul réservoir de sens, de vérité, de certitude et de béatitude possibles ; haine du corps corruptible déprécié dans le moindre détail quand l’âme éternelle, immortelle et divine est parée de toutes les qualités et de toutes les vertus ; haine des femmes enfin, du sexe libre et libéré au nom de l’Ange, cet anticorps archétypal commun aux trois religions. »

      (* du dieu grec Thanatos, dieu de la mort)

      « Paul (de Tarse) crée le monde à son image. Et cette image est déplorable : fanatique, changeant d’objet - les chrétiens, puis les païens, un autre signe d’hystérie... - malade, misogyne, masochiste... Comment ne pas voir dans notre monde un reflet de ce portrait d’un individu dominé par la pulsion de mort ? Car le monde chrétien expérimente à ravir ces façons d’être et de faire. »

      « Incapable de mener à bien une vie sexuelle digne de ce nom, Paul de Tarse décrète nulle et non avenue toute forme de sexualité pour lui, certes, mais aussi pour le reste du monde. Désir d’être comme tout le monde en exigeant du monde qu’il l’imite, d’où cette énergie à vouloir plier la totalité de l’humanité à la règle de ses propres déterminismes. »

      « Paul le masochiste expose les idées avec lesquelles le christianisme triomphe un jour. A savoir l’éloge de la jouissance d’être soumis, obéissant, passif, esclave des puissants sous le prétexte fallacieux que tout pouvoir vient de Dieu et que toute situation sociale de pauvre, de modeste et d’humble procède d’un vouloir céleste et d’une décision divine. »

      Je m’empresse d’ajouter que ce dernier principe paulinien est au cœur de la doctrine protestante, ce qui explique bien l’idéologie WASP des étasuniens : la soumission du peuple à Dieu et donc à la hiérarchie ploutocratique dominante, puisque c’est Dieu qui l’a voulu ainsi. Soumets-toi, prie et remercie Dieu...

      « Ce qui définit aujourd’hui les régimes totalitaires correspond point par point à l’État chrétien tel que le fabrique les successeurs de Constantin (...) »

      « Le Vatican aime Adolf Hitler. Le mariage d’amour entre l’Église catholique et le nazisme ne fait aucun doute : les exemples abondent et pas des moindres. La complicité ne s’établit pas avec des silences approbateurs, des non-dits explicites ou des supputations effectuées à partir d’hypothèses partisanes. Les faits témoignent à qui aborde cette question en interrogeant l’histoire : ce ne fut pas un mariage de raison, commandé par l’intérêt de la survie de l’Église, mais une passion commune et partagée pour de mêmes ennemis irréductibles : les juifs et les communistes - assimilés la plupart du temps par le fourre-tout conceptuel du judéo-bolchevisme. »

      « Hitler aime le Vatican. Un lieu commun, qui ne résiste pas à une analyse minimale, encore moins à la lecture des textes, fait d’Adolf Hitler un athée païen fasciné par les cultes nordiques, amateur d’un Wagner de casques à cornes, de Walhalla et de Walkyries aux poitrines opulentes (ndlr : des Femen antiques ? smiley ), un antéchrist, l’antimoine très exacte du christianisme. Outre la difficulté d’être athée (sans dieu) et païen (adorateurs de dieux antiques), il faut faire fi de tous les passages dans l’œuvre écrite - Mon combat - dans l’œuvre politique - absence dans le Reich de persécutions de l’Église catholique, apostolique et romaine, au contraire des témoins de Jéhovah par exemple -, des confidences privées du Führer - les conversations publiées avec Albert Speer -, où Adolf Hitler dit sans ambiguïté et de manière constante tout le bien qu’il pense du christianisme. »

      Alors, vous avez deviné ?

      Morpheus


    • Pale Rider Pale Rider 6 décembre 2012 10:21

      @ Easy : Concernant « l’abrahamisme », j’ai lu la Bible en entier, et même plusieurs fois. Où trouvez-vous des conversions forcées au judaïsme ? La conquête de la Terre promise, c’est autre chose (ce n’est d’ailleurs pas très réjouissant). 

      Je ne sais pas si l’islam est aussi « abrahamique », mais lui a dit en toutes lettres que la conversion forcée était autorisée, voire conseillée, même s’il y a d’autres versets qui contredisent cela.
      Quant au christianisme qui est, lui aussi, « abrahamique », il a été dans son histoire d’une totale infidélité au Nouveau Testament où il n’y a pas trace de conversion forcée. Ce ne sont pas les premiers chrétiens qui ont jeté les païens aux lions, mais bien l’inverse. 
      C’est à partir de Constantin, au IVe siècle, que, hélas tout s’est inversé. Donc : aucune indulgence ni pour Charlemagne, ni pour l’Inquisition, ni pour les Conquistadores, ni pour les protestants qui, aux Amériques, ont exterminé les Indiens. Gloire et honneur à Las Casas, à Roger Williams, à Victor Schoelcher, etc.
      Donc, attention aux amalgames.

    • Pale Rider Pale Rider 6 décembre 2012 10:32

      La caricature et les poncifs antireligieux ne vous empêchent pas de dormir.

      Sur Paul qui haïrait toute forme de sexualité, voir I Corinthiens 7.1-8. 
      Les polythéismes seraient, peut-être, moins violents que les monothéismes ? Ha Ha Ha ! Et les sacrifices humains en Inde ou dans certains civilisations précolombiennes ?
      Hitler allié des cathos ? Plutôt l’inverse, d’ailleurs, et très partiellement.
      Bref, on pourrait démonter tout ce que vous dites. C’est désespérant. Si je prends la peine de dire 3 mots, c’est pour les autres lecteurs, car je crois que vous persisterez dans votre refus de voir certains faits et certaines évidences.

    • Morpheus Morpheus 6 décembre 2012 17:00

      [ vous persisterez dans votre refus de voir certains faits et certaines évidences ]

      Cher Pale Rider, j’en ai autant à votre endroit smiley

      Les croyants inventent leur créature, puis lui rendent un culte : le principe même de l’aliénation.

      Ce qui ne serait rien s’ils s’abstenaient de forcer autrui à s’aliéner avec eux ... Mais comme la religion c’est avant tout un instrument de contrôle et de domination, l’un ne va pas sans l’autre.

      Morpheus


    • Pierre Régnier Pierre Régnier 7 décembre 2012 12:28


      Merci, Pale Rider, de souligner "la totale infidélité du christianisme au Nouveau testament« . Mais cette infidélité n’a pas seulement »été dans son histoire". Elle reste selon moi très actuelle, et cette actualité de la trahison, volontairement ignorée par les croyants et par la quasi-totalité des penseurs anti-religieux, fait toujours du christianisme une cause, indirecte et partielle mais bien réelle, de la violence islamique. Il n’est nullement fatal qu’on en reste là, c’est ce que je tente d’expliquer dans de nombreuses publications depuis 12 ans, notamment dans celles-ci :

       

      http://www.centpapiers.com/la-decennie-au-profit-des-enfants-du-monde-va-finir-en-catastrophe/76309

       

      http://www.centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/38279

      ou ici :

      http://blog.sami-aldeeb.com/2011/09/18/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse/

       

      Je ne saurais trop souligner par ailleurs l’importance des cinq articles publiés par Jean-Pierre Castel afin que ne soit pas enterrée, comme l’a voulu la « grande » presse,  la démarche essentielle de Jean Soler dans « Qui est Dieu ? », démarche justement mise en valeur avant l’été par Michel Onfray :

       

      - Arrêtons de nier la violence monothéiste

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/arretons-de-nier-la-violence-120250

       

      - Le déni de la violence monothéiste à l’occasion de la polémique Onfray/Soler de cet été

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-deni-de-la-violence-monotheiste-123811

       

      - Sources de l’antisémitisme nazi : le christianisme, le paganisme, les lumières ?

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sources-de-l-antisemitisme-nazi-le-125455

       

      - Y a-t-il plus de violence religieuse dans le monde monothéiste que dans le monde non-monothéiste  ?

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/y-a-t-il-plus-de-violence-125741

       

      - Hors du monothéisme, pas d’ostracisme envers la science ?

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/hors-du-monotheisme-pas-d-126077

       

      Jean-Pierre Castel cherche à mettre sur pied une petite commission de réflexion visant à casser la vieille tricherie qui nie la violence du « Dieu jaloux » des monothéismes. Je vous conseille vivement de prendre contact avec lui. Il faut que ce travail se fasse.



    • Pale Rider Pale Rider 7 décembre 2012 14:13

      @Pierre Régnier : Merci pour votre appel à la réflexion tout à fait intelligent, et merci pour les références qui l’accompagnent.

      Oui, hélas, les monothéismes, y compris le christianisme dont je me réclame, se sont rendu coupables de violences au nom de leur foi, et ils continuent. Simplement, comme disait Camus, « L’honnêteté consiste à juger une doctrine par ses sommets, non par ses sous-produits. » Ce que lui-même a plutôt réussi.
      En ce qui me concerne, j’incite chacun à lire toute la Bible, et aussi le Coran (qui y a pompé ce qui l’intéressait... et remanié tout ce qui lui convenait de remanier) afin de juger sur pièces. Ce que Comte-Sponville fait très bien et Onfray nettement moins bien.

    • Pierre Régnier Pierre Régnier 7 décembre 2012 14:54


      Mais, Pale Rider, Comte-Sponville, pourtant en désaccord avec Luc Ferry sur le concept « d’homme-Dieu », cherche avec lui la sagesse (dans "La Sagesse des modernes« , éd. R. Laffont 1998) »après la religion et au-delà de la morale" en un temps où la dissociation de la politique et de la morale provoque un « non-sens » généralisé, qui désespère une bonne partie de l’humanité, dans sa composante athée comme dans sa composante théiste.

       

      Je souhaite vivement que Jean-Pierre Castel trouve, pour constituer son groupe de travail, les philosophes (professionnels ou amateurs sérieux) ouverts au ré-éxamen de leurs propres convictions pour s’attaquer au déni actuel de la violence monothéiste, laquelle, n’étant toujours pas attaquée dans ses fondements, continue très logiquement de faire des ravages.



    • Pale Rider Pale Rider 7 décembre 2012 15:03

      Vous tombez bien, car je les ai interviewés ensemble sur ce livre commun ! Très beau souvenir, d’ailleurs. 

      Mais je trouve que là où Ferry biaise avec son concept de « l’homme-Dieu », ACS affronte en face ce qu’il appelle « l’inespoir » qui caractérise forcément celui qui croit qu’un jour tout s’arrête avec la mort. ACS cherche une sagesse et une spiritualité pour cette vie, mais sans la moindre illusion sur la finalité et l’absurdité de tout cela, au bout du compte (Sponville). Il ne triche pas. 
      Pas étonnant qu’il se situe dans la ligne de Camus qui, à mon avis, est le philosophe qui a pensé le plus à fond la condition de l’homme sans Dieu. 
      A noter que, au début du Mythe de Sisyphe, Camus dit que c’est un essai provisoire. ACS de même, qui se dit en réalité agnostique, se refusant à décréter souverainement et définitivement que Dieu n’existe pas.
      ça vous étonnera, mais Camus m’a aidé à devenir chrétien, et ACS aussi qui, soit dit en passant, est un excellent théologien du christianisme. Voir ses appendices sur Augustin et Pascal dans Le sexe ni la mort. Ce n’est pas un penseur de pacotille, loin s’en faut.

    • Pierre Régnier Pierre Régnier 7 décembre 2012 15:12

      « L’inespoir » qui, me semble-t-il, est déjà chez Camus, peut être considéré, non pas comme sa philosophie mais comme la base de celle-ci. C’est en quelque sorte son « état », et c’est aussi le mien.

      Et c’est fondamentalement très différent du désespoir. « L’inespoir » de Camus (peut-être aussi celui de Comte-Sponville) est producteur d’action quand le désespoir est uniquement destructeur.

  • Pierre Régnier Pierre Régnier 7 décembre 2012 15:03

    A ce sujet j’aimerais bien savoir où en est Marcel Gauchet qui a fait, me semble-t-il, la même erreur que Comte-Sponville et Ferry. Qui, peut-être même, l’a provoquée chez eux.

    Rappel de 9 propositions personnelles de 2006 :

    Neuf propositions pour sortir de la violence religieuse

     

    1/ La violence religieuse effective est toujours à la fois épouvantable et banale puisque les religions continuent d’enseigner que Dieu la commande ou l’a commandée

     

    2/ Ce sont les institutions religieuses qui continuent de croire fondamental de maintenir intégralement sacrés leurs textes contenant les bases de la violence religieuse

     

    3/ La nécessaire désacralisation de la violence religieuse suppose une radicale révision, par les institutions religieuses, de leur propre interprétation de leurs propres textes sacrés

     

    4/ Le maintien de la conception criminogène de Dieu, jadis sacralisée, et celui de la théologie criminogène qui la dogmatise ne sont nullement fatals

     

    5/ La paix et la protection des Droits de la personne humaine sont impossibles sans le rejet de la théologie criminogène

     

    6/ Les sociétés défendant les Droits humains doivent exiger des institutions religieuses qu’elles rejettent officiellement et sans ambiguïté la théologie criminogène

     

    7/ Le combat pour la désacralisation  de la conception criminogène de Dieu n’est pas un combat contre le tout des religions

     

    8/ Le choc des conceptions (pacifiste et criminogène) au sein des religions est le plus sûr moyen d’éviter le choc des civilisations

     

    9/ C’est en exigeant d’abord la désacralisation de la violence dans leur propre religion que les croyants pourront entraîner les pacifistes des autres religions dans la même exigence.

     

    décembre 2006

    Pierre Régnier, ancien militant de la JOC

    (si j’apporte cette précision c’est parce que c’est toujours au nom des valeurs apprises à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, celles du merveilleux Jésus contenues dans les Evangiles, jamais par moi rejetées, que je milite aujourd’hui contre la théologie criminogène)



  • lili 12 décembre 2012 19:38

    la porte parole française des femen est une escort girl de luxe !!!


    ça casse le mythe des féministes qui luttent contre la prostitution.... 
    c’est du flan tout ça... 
    allez voir les photos... c’est incontestable

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