samedi 13 février 2016 - par Monolecte

Les naufrageurs et leur peine

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Charité bien ordonnée
Il n’y a vraiment aucun détail qui vous choque ?

 C’est un crime encore plus grand que celui de tuer que de se détourner de ceux qui appellent à l’aide. Il nous tue aussi surement qu’il tue ceux que nous méprisons assez pour ne pas les juger dignes de notre propre humanité.
Nous avons beau nous tricoter des excuses mal ajustées, notre lâcheté est assassine, notre indifférence meurtrière et notre société dont nous sommes tellement fiers, putride.

Selon de nombreuses ONG, la stratégie de l’UE est de créer l’effroi, espérant que moins de gens viendront. Comment peut-on laisser mourir des enfants pour espérer réduire le nombre de réfugiés, laisser les fascistes hongrois et slovaques monter des murs de barbelés, couper la route de la fuite, empêcher les demandes d’asile ? Le plus grand nombre de réfugiés se trouvent hors de l’Europe, en Turquie, au Liban, au Kenya, au Darfour. Ce que l’Europe a accepté est très peu par rapport au nombre global.Ce qui est urgent pour les forces progressistes, c’est sauver les gens qui meurent en mer, les gens qui sont refoulés devant les barbelés. L’UE perd sa crédibilité et le peu d’autorité morale qui lui reste

Source : Jean Ziegler : « La tragédie des réfugiés doit provoquer un sursaut mondial » | L’Humanité

À ma fille qui me demandait qui sont les réfugiés, je lui ai répondu que c’était nous. Non pas des semblables, des autres, des presque pareils ou très ressemblants. Non, ils sont nous.
Nous vivons dans un monde global où jamais les modes de vie ou les habitudes n’ont été aussi convergents tout autour de la planète, mais voilà qu’à l’heure de la solidarité humaine, nous reconstruisons un autre, un étranger, un différent : celui qui n’est pas comme nous et qui ne peut donc prétendre à la même vie que nous.

Des gens comme nous

J’ai juste dit à ma fille qu’il y a encore quelque temps encore, la plupart des réfugiés que nous laissons mourir atrocement sous nos yeux de froid, de faim, de noyade, de peur, de désespoir, que la plupart de ces réfugiés étaient juste des gens. Des gens comme nous. Des gens qui prennent la voiture le matin pour aller au boulot ou à l’école, des gens qui discutent de la marche du monde, des impôts, des devoirs, du voisin et de son chien, des courses, du repas du soir, de l’anniversaire du petit dernier, des vacances qu’on ne pourra pas se payer, de la banalité du quotidien qui remplit pourtant tant de nos vies. Des gens qui pensent comme nous que leur vie est parfois un peu ennuyeuse, qu’ils aimeraient bien avoir plus d’argent et moins de soucis, qui se regardent vieillir en se demandant si les gosses s’en sortiront mieux qu’eux. Des gens qui aiment se retrouver entre amis, en famille, qui aiment rire, qui aiment discuter, qui aiment s’engueuler sur le dernier film qu’ils ont vu, le dernier livre qu’ils ont lu. Des gens qui cherchent aussi des noises au collègue, au voisin, au cousin, qui sont parfois trop fatigués pour faire ce qu’ils voulaient de leur vie, des fois désabusés, des fois émerveillés, des fois heureux de vivre, mais la plupart du temps, totalement ignorants du fait que très bientôt, toute cette vie qu’ils trouvent parfois décevante, toute cette vie avec son étrange banalité, toute cette vie, parce qu’ils n’en ont pas d’autre, toute cette vie va brutalement disparaitre à jamais et leur semblera comme un paradis lointain, presque qu’un rêve, un immense regret et probablement un oubli encore plus grand.

Après cinq années de conflit, quelques chiffres publiés en exclusivité par le Guardian donnent la mesure de l’ampleur du désastre syrien. D’après un rapport du Centre syrien de recherche politiques, 470.000 personnes sont mortes directement ou indirectement à cause de la guerre. Au total, 11,5% de la population ont été tués ou blessés (1,9 million de personnes). De fait, l’espérance de vie a elle aussi fortement chuté. Elle est passée de 70 ans, en 2010, à 55,4 en 2015.

Source : Après cinq ans de conflit, 11,5% des Syriens sont morts ou blessés | Slate.fr

Parce que c’est ainsi que viennent les guerres et la peur et la misère et la haine et le désespoir. De nulle part et jusqu’au bout, on n’y croit pas.
D’un seul coup, tu n’as plus rien et tu n’es plus rien.
Tout ce que tu as bâti patiemment, tout ce que tu as voulu, rêvé, pensé, aimé, dévoré, tout cela est parti à jamais.
Tu n’as plus rien, tu n’es plus rien, tu n’es nulle part.

Il ne te reste que toi, ta peur, ta faim, ceux que tu aimes et que tu tentes de protéger malgré tout, tes enfants dont la souffrance t’écorche à chaque instant et ton impuissance, immense et implacable.

La route de l’effroi

Tout ce qu’il te reste, ce sont souvent tes jambes pour fuir aussi loin qu’elles peuvent te porter. Tout ce qui te reste, c’est la vie, aussi moche soit-elle devenue et l’espoir, vain et insignifiant, que faute de ne jamais revivre les heures perdues de ce que tu sais désormais avoir été ton bonheur, tu puisses encore survivre juste un peu plus longtemps, que tu puisses peut-être arriver à sauver ce qui finalement est devenu le plus précieux au monde : la chair de ta chair, la vie de ceux que tu aimes.

Depuis 1951, presque tous les États du monde, dont les pays européens, ont signé la convention des Nations unies sur les réfugiés. Elle crée un droit de l’homme universel : le droit d’asile pour quiconque est persécuté dans son pays pour des raisons religieuses, raciales ou politiques. Ce droit, qui prime sur toutes les législations nationales, est aujourd’hui piétiné, notamment par certains pays de l’Union européenne (UE). C’est inadmissible.

Source : Jean Ziegler : « La tragédie des réfugiés doit provoquer un sursaut mondial » | L’Humanité

Tout ce qui te reste, c’est la fuite et le droit inaliénable de ne pas rester là où ta vie n’est plus possible, le droit inaliénable de tous les êtres humains d’essayer de vivre ta vie coute que coute. Un droit sur le chemin duquel tu vas découvrir encore pire que la grimace hideuse de la guerre qui déchire ton pays : la cupidité, la haine, le racisme, la peur, l’égoïsme. Un droit qui va te faire dépouiller jusqu’à la dernière de tes maigres possessions, de tous tes droits humains, précisément, et de toutes tes illusions. Un droit pour un voyage au bout de l’enfer, sur des kilomètres sans fin, dans la boue, dans la peur, dans la faim, dans la douleur, dans la perte. Tu devras emmitoufler tes enfants dans des bâches, des hardes, des guenilles, leur faire bouffer les restes des poubelles, les embarquer sur des coquilles de noix au cœur de la mer froide, immense, sombre et sans merci. Tu devras leur faire endurer mille morts, mille souffrances parce que tu n’as pas d’autres choix, pas qu’il ne te reste pas d’autres issues.

Et si tu survis à toutes ces ignominies, il te faudra encore affronter les barbelés, le mépris, la haine, de ceux qui se prétendent civilisés et qui, à ce titre, se gobergent dans leur posture pathétique de donneurs de leçon d’humanité.

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Barbelés-rasoir : un équipement de guerre

 Car tu les verras peut-être, les nouveaux barbelés de l’Europe, les barbelés-rasoirs, si tu survis à tout le reste. Tu verras ce que des pays opulents et monstrueusement arrogants ont pu inventer pour briser le flot intangible des damnés de la terre dont tu fais à présent partie. Tu les verras, ces petites lames affutées te barrer le chemin de l’asile, tu verras qu’elles ont été pensées non pas pour t’arrêter, t’entraver ou te ralentir. Non, elles ont été pensées pour te lacérer, te déchirer, te taillader, te blesser et blesser la chair tendre de tes enfants. Elles énoncent aussi leur insoutenable petit message implacable : non, tu ne mérites nul refuge, nulle place sur terre pour vivre tranquille ta vie d’être humain !

Et tu te demanderas, pendant que leur peuple obscène te jugera, toi et les tiens, comme surnuméraires et négligeables, comme hautement dispensables, tu te demanderas ce que tu as bien faire pour mériter pareil traitement.

Rien d’autre que d’avoir été au mauvais endroit et au mauvais moment. Et surtout d’avoir croisé la route d’une bien méprisable prétendue civilisation qui a une conception bien étroite et autocentrée de l’humanité et de ses obligations.



19 réactions


  • leypanou 13 février 2016 09:40

    La tragédie des réfugiés doit provoquer un sursaut mondial, d’accord, mais le sursaut mondial est-ce aider les réfugiés ou empêcher les États-Unis et ses laquais de semer le chaos sur la surface de la terre ?

    35 000 enfants non accompagnés ont été répertoriés en Suède je crois : c’est plus facile d’abuser du système social généreux suédois au lieu de se bagarrer dans son pays pour changer les choses !!!
    Et les ploucs européens ne se rendent pas compte que leur sentimentalisme naïf est exploité par des profiteurs de tous horizons, dont les mafias de passeurs !


    • Monolecte Monolecte 13 février 2016 19:26

      @leypanou
      Les ploucs syriens ne se rendent pas bien compte non plus ! Faut dire qu’ils sont pris par des considérations nettement plus urgentes et terre-à-terre.
      D’ailleurs, ce ne sont pas non plus les ploucs européens que nous sommes qui ont décidé de faire de la fuite de ces gens un enfer, mais bien ceux qui prétendent nous représenter.

      Ploucs de tous pays, unissez-vous !


  • Le p’tit Charles 13 février 2016 09:44

    Merkel à la barre de l’immigration dans l’UE...avec la disparition de plus de 10 mille enfants... ?

    Décidément il n’y a rien à faire avec ce pays de dégénérés que notre simplet courtise..Même que Zéro (fraichement revenu) va mettre au pied de son sapin en cultivant la langue de Goethe à genoux devant la teutonne de service...Ce n’est plus de la collaboration, c’est de la débilité... !


    • Le p’tit Charles 13 février 2016 10:37

      @Le p’tit Charles...Elle devra être jugée pour crimes contre l’humanité c’est un minimum..(elle apporte même son soutien aux nazillons en Ukraine..)


    • Croa Croa 13 février 2016 15:18

      À Le p’tit Charles,
      Tout à fait P’tit !
      Trop facile de verser de larmes de crocodiles sur les victimes DE SES PROPRES CRIMES ! Et ce faisant de retourner les responsabilités sur ceux qui n’y sont pour rien, c’est à dire le bas peuple supposé rétif à recevoir les réfugiés Syriens, c’est à dire aussi sur l’armée Syrienne (composée essentiellement du contingent ) et son soit-disant-dictateur-assassin-de-son-propre-peuple (tu parles !).

      (Ceci-dit Madame Merkel n’est que le complice de Obama, lui même complice du Roi Saoudien fouteur de merde pour une histoire de pipe-line, mais ça n’est pas moins grave.)
      -
      Même l’auteure du présent article s’y laisse prendre...
       smiley ÉCŒURANT !  smiley


    • Monolecte Monolecte 13 février 2016 19:22

      @Croa
      Le petit peuple de Syrie qui vient gratter à nos portes pour ne pas crever dans cette guerre qu’il subit sans jamais l’avoir voulu se laisse aussi avoir par des considérations géopolitiques qui lui passe largement au-dessus de la tête. Faut dire qu’il a d’autres chats à fouetter, présentement.
      Entre victimes d’un système qu’on nous impose, on serait bien bêtes de se laisser monter les uns contre les autres, non ?


  • jaja jaja 13 février 2016 09:59

    « Ce qui est urgent pour les forces progressistes, c’est sauver les gens qui meurent en mer, les gens qui sont refoulés devant les barbelés. »

    Pour ne plus voir les réfugiés mourir en mer exigeons le droit de circulation et d’installation pour tout être humain là où il le veut... Mais ce n’est pas suffisant. Pour éviter les exodes forcés de population interdisons ces guerres impérialistes qui ravagent les pays du Sud et le Moyen-orient. Exigeons le retour sur le sol national de toutes les troupes françaises engagées à l’extérieur et l’arrêt de l’exploitation éhontée des ressources naturelles de ces pays.
    Ces buts de guerre inavoués des grandes puissances, dont l’impérialisme français,se font au bénéfice de sociétés telles Areva, Total etc...

    De voir qu’à Calais 7 ordures racistes et armées attaquaient les migrants à coups de barres de fer est une honte pour ce pays... De même que ce général venu jouer les gros bras à Calais avant que cette baudruche galonnée ne se dégonfle lamentablement est inadmissible. Il est grand temps que les progressistes réagissent contre ces nervis racistes et ceux qui les manipulent.


    • jaja jaja 13 février 2016 10:00

      @l’auteur

      Excellent article... j’ai oublié de le souligner !


    • César Castique César Castique 13 février 2016 20:41

      @jaja

      « Il est grand temps que les progressistes réagissent contre ces nervis racistes et ceux qui les manipulent. »


      Caisses-t’attends ? Ce serait tout bon pour le Front national . Vingt mille Jaja qui, eux, se sortiraient réellement les pouces d’où je pense, c’est Marine Le Pen, élue au premier tour en 2017 smiley

  • HELIOS HELIOS 13 février 2016 19:28

    ... je trouve l’humanisme de monolecte tres charmant... y compris l’histoire de sa fille.... du bisounours plein pot !


    Sa fille, qui ne saura plus faire la différence, et quand elle aura l’age, se promènera bras nu en terre d’Islam et se fera violer comme toutes ces putes occidentales.

    Alors non, nous ne sommes ni pareil et les réfugies ne sont pas « nous ». Ce sont eux, ils méritent notre respect, ils méritent d’être aidés, ils méritent de vivre chez eux en paix, mais en aucun cas ils sont nous.

    Il y a une sacre salade dans la tête de Monolecte, mais hélas, c’est courant nous sommes passés de la contrainte a la pensée unique et pire a la négation des différences. Un soudanais réfugié c’est nous, pareil idem... eh bien non, c’est pas pareil, nous n’avons pas mis 2000 ans et beaucoup plus pour construire une société, une civilisation pour qu’elle soit mesuré à l’aune des us et coutumes d’une tribu africaine.

    Mais, c’est vrai que pour certains, construire des cathédrales et des case en pisé, c’est pareil !

    • Croa Croa 13 février 2016 20:07

      À HELIOS,
      T’es très con,
      Il y eu en Afrique des bibliothèques qui valaient les nôtres. Notre « civilisation » n’est que celle des vainqueurs, ce qui n’a pas toujours été, le marin gênois ou marseillait du début XIXe pouvait très bien finir esclave à Alger à l’époque et les Algériens d’alors se pensaient très supérieurs à nous. Tout ça s’est inversé, donc tout dépend où t’es né et quand pour te croire plus « civilisé » !
      En plus de cette « civilisation », en train de tout détruire sur terre, il n’y a pas lieu d’être bien fier... Non ?


    • Clocel Clocel 13 février 2016 20:26

      @HELIOS
      Elles arrivent tard dans l’Histoire les cathédrales et elles ont fait un sacré détour pour nous parvenir...
      Ils nous manquaient juste, les mathématiques, l’algèbre, des notions plus sérieuses d’astronomies, le zéro, bref, tout ce nous ont apporté, ceux que nous n’appelions pas encore les bougnoules ...
      Quelle tristesse Helios...


    • placide21 14 février 2016 07:55

      @C
      A quoi sert cette croyance que c’est mieux ailleurs  ? à s’opposer a papa ? Le confort de la boue ? J’ai côtoyé les migrants musulmans dans mon travail dès 1983 (1 ère régularisation massive) leur intentions étaient déjà claires vis à vis de nous et des« putes » . Pourquoi leur trouver des excuses ? Je souhaite que vous ayez à faire à eux ,cela vous enlèvera ,entre autre, les opercules de vos yeux.


  • Monolecte Monolecte 13 février 2016 20:32

    Merci Croa et Clocel de rappeler quelques petits fondamentaux historiques.
    Nous avons totalement éradiqué pas mal de civilisations (dont le principal tort était de posséder des ressources que nous convoitions, comme de sales brigands) sans rien en laisser et donc, forcément, laissant croire qu’il n’y avait rien avant.


  • César Castique César Castique 13 février 2016 20:42

    « À ma fille qui me demandait qui sont les réfugiés, je lui ai répondu que c’était nous. Non pas des semblables, des autres, des presque pareils ou très ressemblants. Non, ils sont nous. »


    C’est complètement subjectif comme perception. Pour moi, tout aussi subjectivement, ce sont des Martiens, des *eux* à tous points de vue. Et, en plus, des salauds qui entraînent des gosses dans leurs pérégrinations, en aspirant, à la Monolecte, apitoyer plus efficacement ces caves d’Européens occidentaux. 

    • Monolecte Monolecte 14 février 2016 00:22

      @César Castique
      Devant l’avancée allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale, de huit à dix millions de Français ont fui sur les routes en direction du sud. Tous ont embarqué leurs enfants sous le bras, probablement pour apitoyer le chaland, alors qu’effectivement, c’était bien plus logique de rester à la maison et de les utiliser pour miner les Panzers.
      D’ailleurs, nous sommes connus pour nous être massivement soulevés contre l’occupant… et pour adorer donner des leçons de courage et de décence aux autres.

      Je sais que ma famille était sur les routes, je sais qu’ils ont dû de ne pas trop souffrir de la faim et de la peur à la générosité d’une famille d’ouvriers landais. Mais bon, ils ont dû se laisser attendrir… Comme ça, on a pu les égorger et les bouffer après ! Parce que c’est ce que font les réfugiés auxquels on ouvre sa porte, c’est bien connu.

      Non, en vrai, ils sont devenus amis et se sont revus régulièrement après la guerre. Les enfants ont grandi et sont aussi restés amis. Et à mon tour, je suis née et je suis allée en vacances dans la petite maison au milieu de la grande forêt des Landes.
      Je pense que je vais bientôt y amener ma fille…

      Mais bon, félicitations : vous êtes effectivement bien à l’abri de tout sentimentalisme déplacé.


    • César Castique César Castique 14 février 2016 00:56

      @Monolecte

      « Devant l’avancée allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale, de huit à dix millions de Français ont fui sur les routes en direction du sud. »



      Sans jamais quitter, en aucune manière, la terre de la mère patrie Ce qui veut dire qu’ils étaient chez eux. Parmi les leurs, unis par un même sentiment d’appartenance à la même Nation. Et, mieux encore, quelques mois plus tard, dans leur immense majorité, ils étaient de retour à leur point de départ.


      Ça fait une sacrée différence par rapport à ce que qu’on vit et, plus encore, par rapport à ce qu’on va vivre dans les années à venir, avec la convergence vers notre petite, mais ingénieuse, péninsule, des surplus de population de soixante ou soixante-dix pays bancroches de la planète.

    • HELIOS HELIOS 14 février 2016 02:01

      @Monolecte

      je l’ai déjà ecrit, mais cela ne change rien, ma mère etait pupille de l’etat (1914-1918), mon pere et mes oncles ont été des résistants, qui guidaient les parachutages, qui s’occupaient des aviateurs abattus, qui faisaient sauter les voies ou renseignaient les anglais etc... et qui furent emprisonnés et pour l’un d’entre eux, fusillé !

      ... personne n’a fuit ses responsabilités de français, personne dans ma famille n’a pris le bateau ou le train pour aller ailleurs où la guerre était moins dure.

      Je ne dis pas qu’il n’y a aucune civilisation en dehors de la notre, je ne juge pas les qualités humaines des uns et des autres... je dis seulement que les uns ne sont pas les autres.
      Nous pouvons recueillir ceux qui sont dans la douleur, c’est même une obligation morale. 

      a l’échelle des siècles, c’est notre modèle qui montre un développement humain le plus performant, on peut dire ce que l’on veut sur la dureté, la bêtise, l’orgueil de notre système y compris qu’il doit être amélioré, il n’en reste pas moins un modèle qui n’a pas (encore) d’équivalent. 

      Vous trouverez toujours un point précis que vous jugerez inférieur aux autres, évidement c’est subjectif et discutable... les cathédrales c’était un exemple.

      Mes enfants, je les ai élevés comme des petits français, fiers de leur histoire, fiers de leur pays et un d’entre eux travaille pour une bouchée de pain dans ce qu’on appelle « l’humanitaire ». Cela n’empêche pas de constater qu’il y a une sacré différence même si d’autres sont tout aussi humain, dévoués, serviables etc....

      Il n’y a pas a avoir honte de ce que l’on est, il n’y a pas a s’excuser d’avoir été français tout au long de l’histoire, s’il y a un bilan a faire il est loin d’être négatif. Si je suis tres con, merci Croa, j’en suis fier, mais je ne me laisserai pas entrainer là ou je ne veux pas aller.

      Tout cela ne m’empêche pas d’apprécier vos positions Monolecte, Clocel, Croa...


  • hervepasgrave ! hervepasgrave ! 14 février 2016 10:38

    Bonjour,
    « réfugiés »
    Aie ! je pense qu’il faudrait avoir un regard plus clair là-dessus. Ce n’est pas le cas !
    Faut-il les accepter ? pour d’autres les subir ! Ce n’est ni la bonne approche ni la bonne question.
     Car dans les faits ils ne sont pas venus pour rester ici. Ce n’est pas de mon fait, mais dit et démontré par tous .
    Alors la question serait pourquoi les bloquer et foutre une merde sans nom, créer un chaos dans les esprits ? J’ai lu un commentaire qui était pourtant assez éclairant là-dessus disant que les réfugiés avaient fait une longue et dangereuse traversée de la Méditerranée et que les quelques kilomètres pour aller en Angleterre, lieu de leur destination n’était ou ne devrait pas être plus difficile. Je trouve que cela n’est pas faux !
    Là il y certainement une question à se poser ?
    Ils ont de plus traversé combien de pays avant d’arriver ici ? Il y a un hic au niveau de nos gouvernants, c’est à eux qu’il faudrait peut-être demander des comptes. Au lieu de créer des guerres intestines entre les gens ?
    Maintenant, il est vrai que personnellement, je ne pense pas que je serais migrant ? Car malheureusement je suis né ici, je mourrais ici quoiqu’il arrive au niveau humain, guerre/révolution/dictature. Peut-être partirais-je que s’il y avait un fléau naturel, ou cela serait invivable !
    La chose qui me désole, c’est la mentalité qui est assez générale et qui n’est pas franchement déclarée. C’est le raz le bol des étrangers depuis longtemps, personnes n’a eu le courage de l’exprimer, d’y pallier en temps et saison (en cause principalement de pomper nos ressources sociales, pour les redistribuer ailleurs et de rester communautaire entre eux, entre autres...). Alors aujourd’hui cela devient la porte ouverte à un relent de basse vengeance. D’où ne peuvent naitre que des jours sombres..
     


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