mardi 3 décembre 2019 - par LATOUILLE

Paysan mon ami, agriculteur mon ennemi

Quel contraste entre l'agribashing et l'engouement pour le salon de l'agriculture ! Ne faut-il pas y voir le témoin d'une évolution du monde agrcole qui l'a éloigné du public ? Celui-ci ne considère-t-il pas l'agriculture comme une entreprise comme une autre, sans plus ?

« Ce matin Philippe fauche. Il a posé dans un coin son gilet, et, vêtu de sa chemise déboutonnée et de sa culotte, qui tient toute seule, coiffé d’un vieux chapeau, il coupe aujourd’hui l’herbe de son pré, qu’il trouve assez fleurie. […] Philippe est un Faucheur expérimenté. Il n’attaque pas le pré avec une ardeur imprudente. Il donne le premier coup de faux sans précipitations, comme il donnera le dernier. Il s’efforce d’abattre l’herbe par coutelées régulières, de raser net le tapis, ‑ car le meilleur du foin c’est le pied de la tige‑, de faire des andains de la même longueur et non de finir son ouvrage avant de l’avoir commencé. Il ne laisse pas un seul gendarme, c’est à dire un seul brin d’herbe debout, échappé à la faux[1]. »

« Si nous voulons connaître la pensée intime, la passion du paysan de France, cela est fort aisé. Promenons-nous le dimanche dans la campagne, suivons‑le. Il est deux heures ; il est endimanché ; où va-t-il ? Il va voir sa terre. Je ne dis pas qu’il aille tout droit. Non, il est libre ce jour-là, il est maître d’y aller ou de n’y pas aller. N’y a-t-il pas assez tous les jours de la semaine ?…. Aussi, il se détourne, il va ailleurs, il a affaire ailleurs… Et pourtant il y va. Il est vrai qu’il passait bien près ; c’était une occasion. Il la regarde, mais il n’y entrera pas ; qu’y ferait‑il ? […] Alors, il croise ses bras et s’arrête regarde, sérieux, soucieux. Il regarde longtemps, et semble s’oublier. À la fin, il s’éloigne à pas lents. À trente pas encore, il s’arrête se retourne et jette sur sa terre en dernier regard, regard profond et sombre ; mais pour qui sait bien voir, il est tout passionné ce regard, trop de cœur, plein de dévotion. […] Oui, l’homme fait la terre ; on peut le dire, même des pays moins pauvres. Ne l’oublions jamais, si nous voulons comprendre combien il l’aime et de quelle passion. Songeons que, des siècles durant, les générations ont mis là la sueur des vivants, les os des morts, leur épargne, leur nourriture… Cette terre, où l’homme a si longtemps déposé le meilleur de l’homme, son suc et sa substance, son effort, sa vertu, il sent bien que c’est une terre humaine, et il l’aime comme une personne[2]. »

Voilà ce que nous lisions dans notre livre de lecture en classe de CM2, une image de paysans qui ne faisaient qu’un avec leur terre et qui nous donnaient à en partager les fruits. Quand j’étais enfant, dans la décennie 1950 à 1960, dans la campagne de cette plaine au pied du Vercors où l’Isère coule paisiblement, les vaches allaient au pré, l’herbe sentait l’herbe, les blés étaient moissonnés après que le foin fut rentré. À l’automne les camarades paysans venaient à l’école avec les mains noircies par la brou[3] de noix, à l’époque on ramassait encore les noix à la main. Des paysans apportaient du lait, des fromages, du gibier parfois au restaurant familial, d’ailleurs jusque vers 1965 le restaurant possédait une ferme avec un fermier chargé d’alimenter la cuisine en légumes, en volaille et en porc.

Puis vinrent les normes : interdits les produits directement transformés au restaurant, exit la ferme. À la même époque apparue dans le village la première stabulation libre où les vaches ne voyaient plus beaucoup l’herbe des prés. Dans un souci de modernisme, et sans doute de rentabilité, le paysan qui nous livrait le lait décida d’alimenter ses vaches avec de la luzerne ensilée et le lait eut alors un goût tel qu’il devenait imbuvable pour nos palais sans doute restés de monde ancien.

Paysan qu’es-tu devenu ?

Je ne me lancerai pas dans une exégèse de l’évolution de l’agriculture, ni je n’expliquerai, car chacun d’un peu âgé le sait, comment le paysan et de venu agriculteur et aujourd’hui entrepreneur ; je me limiterai à citer Louis Garavel[4] qui écrivait en 1959 : « Le noyer faisait autrefois partie du paysage rural de presque toutes les régions de France. Il est maintenant devenu rare dans la plupart de nos campagnes. […] Quelles sont les causes d’un tel déclin ? » L’auteur cite : les hivers exceptionnellement froids, « qui ne suffisent pas à justifier la décadence du noyer », les maladies, « mais il est permis de se demander si ce dépérissement n’est pas le plus souvent la conséquence de la désaffection des populations pour le noyer » ; mais « La cause profonde est d’ordre plus général. Elle résulte au premier chef du recul de l’autarcie domestique qui fut si longtemps de rigueur dans nos campagnes. Le noyer était autrefois cultivé essentiellement pour l’huile que l’on tirait de ses noix. Le noyer est maintenant concurrencé dans ce domaine par les oléagineux d’outre-mer au point que, même dans les régions où la culture du noyer est encore en honneur, les pressoirs à huile se raréfient et ne travaillent plus que quelques semaines par an. […] De plus, par suite de la motorisation et de la mécanisation la présence de noyers dans les champs devient de plus en plus gênante. […] Enfin, le remembrement, opération si souhaitable par ailleurs, a trop souvent pour conséquence des réalisations[5] massives de noyers qui ne sont pas remplacées. […] Le noyer apparaît ainsi comme la victime du progrès technique. »

L’agriculture est devenue une industrie, une « usine » à fabriquer de la nourriture avec ses impératifs de rentabilité et de productivité. Le paysan a disparu, l’agriculteur est advenu, la disparition du premier a entraîné la disparition du lien affectif qui l’unissait aux gens. Alors, pourquoi les gens aimeraient-ils mieux ou plus les entrepreneurs de l’agriculture qu’ils aiment les adhérents du MEDEF ou pire les membres du CAC40 ?

Quelque chose s’est cassée : les agriculteurs ne sont pas les paysans[6], ils le sont d’autant moins que leur mode de travail les a conduits à détruire la campagne comme l’écrit Louis Garavel, et à utiliser des produits dont on sait aujourd’hui qu’ils sont hautement toxiques. Je veux bien reconnaître que ce « modernisme » a plus été imposé qu’il n’est le résultat d’une volonté forte des agriculteurs sauf que la FNSEA qui a adhéré très tôt, facilement, et avec enthousiasme à ce « modernisme » continue à en faire la promotion et exerce un fort lobby auprès des gouvernements et des parlementaires. Les propos du vice-président de la FNSEA, Monsieur Smessaert, interviewé par le journal le Monde[7] : « Les zones de non-traitement [ZNT] [par les pesticides], c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase » et d’ajouter « Les céréaliers sont mis en cause dans leur emploi des pesticides. Leur expertise est niée. Et des mouvements végans s’attaquent à des élevages. Le sentiment sur le terrain est extrêmement négatif. On pensait que la question économique réglerait le problème. Mais il y a des endroits où l’économie fonctionne et où le ressenti reste négatif. Les agriculteurs s’interrogent sur leur place dans la société. » L’expertise des céréaliers peut et doit être mise en cause au regard des études scientifiques et épidémiologiques, on ne peut pas s’ériger en expert quand le seul objectif que l’on a est de gagner toujours plus d’argent quitte à empoisonner la terre entière. Si je ne suis pas végan et trouve ce mouvement un peu immature et déraisonnable pour ne pas dire franchement con, je soutiens leurs actions de force parce qu’elle rejoint celle de tous les défenseurs de la cause animale, même si je n’aime pas la violence ; parfois la violence, et c’est le cas ici, est la seule façon de se faire entendre. Le porc qui souvent courrait dans la cour ou dans un pré nous donnait une viande bien meilleure que celle de ces pauvres porcs élevés sur des caillebotis, serrés les uns contre les autres sans espace. Comment peut-on, aujourd’hui, répondre autrement que par la violence à cet éleveur qu’un reportage à la télévision nous a montré pour qu’il nous explique qu’il fallait qu’il apprenne aux veaux à devenir des ruminants : bien sûr puisqu’il les sépare de leur mère alors qu’ils ne sont pas sevrés. L’agriculture marche sur la tête, comme diraient les enfants.

Oui, Monsieur le vice-président « le ressenti est négatif », il l’est parce que 45 500 agriculteurs nous montrent qu’une exploitation est viable lorsqu’on fait du « bio », que la permaculture permet sans risque de faillite économique de supprimer la totalité des herbicides et la majeure partie des pesticides. Oui, le ressenti est négatif face à ces élevages monstrueux, par la taille des installations et par les conditions de vie des animaux, alors qu’on sait qu’il faut réduire la consommation de viande, et pour ce qui est du lait parlons des surplus. Parlons des surplus de lait transformés en poudre de lait exportée vers l’Afrique ce qui a ruiné l’économie locale de l’élevage comme vos exportations de poulets ont tué l’élevage de bien des pays d’Afrique.

Oui, Monsieur le vice-président la place de ces agriculteurs-là se pose dans le monde que nous voulons : propre où nos enfants et petits-enfants devraient pouvoir grandir sans être empoisonnés, parfois alors qu’ils ne sont encore qu’un fœtus.

Nous voudrions entendre des agriculteurs nous dire que les pratiques n’étaient pas bonnes, qu’ils sont prêts à changer de modalités de production. Loin de nous dire cela, Monsieur le vice-président, alors que la France sera en grève contre la réforme du système de retraite vous déclarez dans l’interview : « Pas question, donc, de s’associer au mouvement social du 5 décembre, d’autant que, comme le souligne M. Smessaert, les agriculteurs sont "favorables à la réforme des retraites et à la suppression des régimes spéciaux"  ». Il est temps que l’agriculture revoie son modèle économique et qu’elle cesse, elle-même, de s’isoler du reste de la société en ne vivant que dans une sorte d’autarcie intellectuelle. Le monde change et l’agriculture doit s’adapter à ce monde nouveau comme elle l’a fait après la deuxième guerre mondiale bien qu’en se trompant de chemin mais elle ne fut pas seule à se tromper et à se soumettre aux sirènes d’un capitalisme en folie et à la financiarisation du monde. Aujourd’hui, il faut, sans revenir au Moyen-Âge changer de pratique et sans doute de paradigme !

Mon ami paysan qu’es-tu devenu pour qu’aujourd’hui je te vois comme mon ennemi ? Quand redeviendras-tu celui qui produit une nourriture saine, celui qui entretient la nature, celui qui respecte et fait respecter les animaux, les cours d’eau, les forêts, les arbres, les fleurs, les papillons, les abeilles… Quand redeviendras-tu celui dont le pays et ses citoyens pouvaient être tellement fiers ? Quand nous dirons-nous à nouveau : « AMIS » ?

 

[1] Jules Renard, Le vigneron dans sa vigne.

[2] Jules Michelet, Le peuple.

[3] Enveloppe verte qui entoure la noix.

[4] Louis Garavel La culture du noyer, JB Baillière et Fils, Paris, 1959.

[5] Transformation en bois pour l’ébénisterie, la menuiserie ou autre usages domestiques. La première guerre mondiale fut une cause importante de destruction du noyer dont le bois servit à la fabrication de crosse de fusil ; j’en parle plus longuement dans mon livre publié sous pseudonyme Jean-Jacques de Corcelles « la noix et le noyer  » chez Edisud.

[6] Même s’il en reste quelques‑uns.

[7] Le Monde, « “Macron, entends-nous !” : Les agriculteurs de la FNSEA accentuent la pression sur le gouvernement », le 26 novembre 2019.



56 réactions


  • Clark Kent Séraphin Lampion 3 décembre 2019 17:58

    le paysan cultivait la terre : c’était une culture

    l’agriculteur l’exploite, c’est une exploitation

    le passage de l’un à l’autre s’est opéré progressivement avec l’exode rural, la transformation des journaliers saisonniers en intérimaires de l’industrie, la désertification des campagnes laissées aux rurbains et la densification des mégapoles

    ça fait partie d’un tout

    les mécaniciens agricoles qui font fonctionner des moissonneuses batteuses téléguidées par des GPS, travaillent en blouse blanche et ne peuvent pas dépanner les robots sans leur attaché-case connecté n’ont plus grand chose à voir avec les romans de Giono

    un monde est mort sous nos yeux alors que le mode de vie de ces paysans avait moins évolué entre le néolithique et 1945 que depuis 1945


  • eau-mission eau-pression 3 décembre 2019 18:26

    Les larmoiements de ce monsieur doivent être la seule chose qu’il a de paysan : par superstition, il vaut mieux se plaindre.

    L’expertise des céréaliers ? C’est d’abord d’écouter le bon conseilleur. Car la connaissance agronomique est maintenant au labo.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 décembre 2019 20:40

    C’est la conséquence de la PAC contenue dans le Traité de Rome de 1957. La PAC a été mise en place à partir de 1962. L’agriculture doit être productiviste, industrielle, avec beaucoup d’intrants et machinisme agricole, et avec le moins de salariés possible.

    .

    Le but non avoué, dans un système ouvert et faussement concurrentiel, était de favoriser les gros au détriment des petits agriculteurs familiaux. La preuve, c’est que 80% des subventions vont à 20% des plus grosses exploitations, qui n’en n’ont pas besoin, comme les céréaliers, LVMH et son cognac, le Prince de Monaco ou la Reine d’Angleterre.

    .

    Il n’y a pas de solutions satisfaisantes pour l’agriculture familiale en restant dans l’ UE. Il faudrait que 100% des pays européens soient d’accord sur un autre projet agricole. Si c’était le cas, ils auraient remis à plat la PAC depuis longtemps.

    .

    En sortant de l’ UE, on peut, non seulement continuer à verser la même somme aux agriculteurs, sans passer par le budget de Bruxelles, mais aussi, réorienter la PAC en fonction d’objectifs de santé, santé des citoyens, des agriculteurs et de la santé des sols. Imposer aux centrales d’achat de la grande distribution des prix planchers etc. Cf le programme de l’ UPR propositions pour l’agriculture.


  • Spartacus Lequidam Spartacus 4 décembre 2019 02:07

    Dans son monde urbain, ou l’éducation est devenue la risée du monde aux résultats minables, les transports collectifs pris en otages pour n’importe quoi, les services publics ou le bobo travaille sont de plus en plus merdiques vient faire un article pour critiquer que la campagne change en mal....

    Il ne voit pas que la ville est devenue moche avec ses poubelles écolos fluo devant chaque maison, ces HLM hideux et ses populations subventionnées et perdus névrosées.

    L’urbain décalé en passant commande de sa pizza 5 fromages avec son portable, en profite pour regarder sa tondeuse robot autonome vient expliquer comment la campagne doit être parce qu’il voudrait qu’elle soit un lieu fantasmé ou il pourrait passer sans compter et sentir l’herbe en oubliant que c’est pas chez lui.


    Ces décalés de la réalité qui se croient supérieurs et qui veulent que les autres soient un spectacle de clichés absurdes comme l’éducation nationale les a conditionné dans leurs souvenirs des bouquins de CM2....

    Ces castes urbaines qui se sont multiplié à millions et que l’agriculture moderne fait bouffer imagine que la farce ecolo-bobos surjouée médiatique et les 4 paysans sur le marché du dimanche qui produisent du très cher pour bobos, serait capable de créer une production conséquente pour donner à bouffer a ces millions de personnes urbaines des immeubles...

    Les plus à plaindre ne sont pas forcément dans les champs....  smiley


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 4 décembre 2019 07:15

      @Spartacus
      Je crois que vous vous trompez de sujet, il ne s’agit pas bobos des villes, mais de la survie de l’agriculture familiale en France.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 4 décembre 2019 08:54

      @Fifi Brind_acier
      L’agriculture familiale est un cliché de bobos ....
      C’est du marché marginal, et vivre de productivité faible n’a jamais fait vivre correctement les familles hier comme aujourd’hui...
      On se demande pourquoi si c’etait si beau que les bobos des villes ne s’y précipitent pas et qu’ils font l’amour est dans le près pour trouver une femme.
      Ils sont tous parti en ville parce qu’on ne vit pas d’un cliché utopique. 
      Si ce cliché était réaliste, ils en se seraient pas barrés et devenus une population croupion....


    • merthin 4 décembre 2019 09:29

      @Spartacus

      "L’agriculture familiale est un cliché de bobos ....C’est du marché marginal, et vivre de productivité faible n’a jamais fait vivre

      "

      Parce que avoir une énorme dette pour construire des bâtiments, acheter un tracteur de 300CV, le remplir de mazout et acheter les phyto sanitaire c’est être indépendant ? Tous les suicides d’agriculteurs vous donnent tord !


    • eau-mission eau-pression 4 décembre 2019 10:07

      @Spartacus
      que l’agriculture moderne fait bouffer

      Bouffez dans votre coin, face au mur de préférence, d’autres gardent l’ambition de bien manger.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 4 décembre 2019 11:39

      @eau-pression 

      On mange très très bien avec l’agriculture moderne, comme on se déplace très bien avec une Clio.

      On peut acheter du Bio ou local, comme on peut s’acheter une Ferrari, mais dans ces 2 cas on s’abstient de montrer sa condescendance suffisante à ceux qui ne font pas les mêmes choix.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 4 décembre 2019 12:12

      @merthin
      Renseignez vous.

      Les suicides démontrent au contraire que les paysans crèvent de ne pas pouvoir s’agrandir.

      Les suicides touchent en premier les éleveurs en invalidité, les personnes bénéficiaires de la CMU et le monde de l’élevage et les indépendants individuels. 

      Dans les autres pays Européens, moins soviétisés de clichés à la Française et étatisés, on autorise les grandes exploitations et on est donc plus productif.

      Et le lait étranger est donc moins cher. Et les derniers éleveurs traditionnels, clichés adorés des bobos se suicident plus...


    • merthin 4 décembre 2019 12:57

      @Spartacus

      Les suicides démontrent au contraire que les paysans crèvent de ne pas pouvoir s’agrandir.

      Pour pouvoir rembourser le beau tracteur à la banque... pourquoi pas. C’est juste que votre modèle (gros emprunt, grosse surface, gros tracteur) met les agriculteurs dans un « corner » où ils sont obligés de s’en remettre à l’agrochimie et de toujours devoir s’agrandir sans fin pour payer les traites. Bref, vous transformez des indépendants qui devrait être souverains sur leurs terres en esclaves du complexe bancaire-agro industrie.

      Je suis renseigné puisque j’ai un ami qui produit des fromages chèvres bio en Bretagne. Il s’en sort car il n’a pas de dette énorme et qu’il ne vend pas son lait à une coop mais le transforme sur place et en tire un meilleur bénéfice !

      C’est bien beau de « s’agrandir ». ça fait augmenter la productivié par paysan... mais qu’en est-il de la productivité à l’Ha ? Elle est misérable comparé a des méthodes de production paysannes !

      Les suicides touchent en premier les éleveurs en invalidité, les personnes bénéficiaires de la CMU et le monde de l’élevage et les indépendants individuels. 


      C’est vrai que ce sont souvent les éleveurs qui se foutent en l’air en buvant leur litron de round-up !

      Votre modèle est beau sur le papier. Dans les faits il est mortifères pour les agriculteurs (qui sont transformés en « exploitant ») et pour la terre !


    • merthin 4 décembre 2019 13:03

      @kimonovert

      C’est drôle de devoir comparer une agriculture mécanisée dite « conventionnelle » (on devrait l’appeler industrielle) avec un modèle dépassé totalement manuel.

      En France on a fait de grosse connerie sur le plan agronomique à cause d’une idéologie d’industrieux ! Séparer l’élevage de la culture (les porcs en Bretagne, le Blé en beauce).

      Résutats : des nappes phréatiques polluées en Bretagne, et des engrais azotés en Beauce pour maintenir des rendements qui ne chercher qu’à s’éffondrer tellement les sols sont à bout !

      Vous l’avez dit vous même, 70% de la production alimentaire mondiale est basée sur une agriculture de type familiale. DOnc demain vous donnez une tracteur à toutes ces braves personnes et vous mettez x milliards de personnes au chômage pendant que les autres détruisent leurs terroirs en labourant !!! 


    • merthin 4 décembre 2019 13:07

      @Spartacus

      « On mange très très bien avec l’agriculture moderne »

      Tellement bien qu’on rajoute du gluten de syntèse dans les farines de blé pour avoir un pain qui tient la route. Beau résultat !

      Tellement bien que des chercheurs de l’INRA qui montraient la baisse qualitative des légumes en terme de micronutriment ont été censurés !!!


    • eau-mission eau-pression 4 décembre 2019 14:30

      @Spartacus
      Vous nous sortez le cliché de l’agriculture industrielle seule capable de nourrir une planète à N milliards d’habitants, et c’est moi qui serais condescendant ?
      Avez-vous répondu à celui qui vous dit que l’agriculture familiale nourrit 80% des humains ? Non ! Vous êtes claquemuré dans votre idéologie.


    • eau-mission eau-pression 4 décembre 2019 14:48

      @merthin
      Votre modèle est beau sur le papier.

      Disons que le modèle séduit ... ceux qui n’y connaissent rien. Ainsi @Spartacus peut-il nous affirmer que c’est une question de choix individuel, alors que pour le consommateur comme pour le producteur, le modèle industriel a essentiellement la qualité de faire rêver, et s’avère un mirage pour le paysan quand il se retrouve devant son conseiller du crédit agricole ou son comptable, et pour l’addict du MacDo quand il monte sur la balance.

      Chacun ayant le droit de rêver, je me dis que l’agriculture de précision (robots de petite dimension) a sa place dans les perspectives de notre modèle agricole.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 4 décembre 2019 14:49

      @merthin
      Affligeant de mauvaise foi....et de décalé des réalités.
      Je comprend même pas qu’on puisse être en déni de cette évidence sauf par esprit de contradiction TOC.
      On se demande dans quel monde vis le bobo fonctionnaire moyen...

      Lit donc les rapports de la MSA. Le profil type de celui qui se suicide est seul, très petite exploitation, plutôt dans l’élevage, au RSA, souvent en maladie longue ou en invalidité....
      Pas ce genre de personne a qui les banques prêtent, mais plutôt emmerdé parce justement elles ne lui prêtent pas.

      Quand a ta farce d’agriculteur bio qui s’en sort, elle est tellement cliché débile voire marginale que c’est pitoyable...
      Le revenu de l’agriculteur bio moyen indépendant est de 740€/mois.....Qu’est ce qu’il s’en sort.   smiley Incroyable.  smiley
      https://www.ouest-france.fr/normandie/les-maraichers-bio-pas-riches-mais-heureux-3926229
      No comments !....

      Qu’ils soient bio ou pas l’agriculture familiale de petite exploitation ne nourrit pas son homme. Tout simplement...Les charges sont trop lourdes et n’ont pas d’économie d’échelle de grande exploitation.

      Y’a que les bobos des villes mensualisés constants toute leur vie, qui lisent lemonde ayant connu que la fonction publique, habitants des villes, qui n’ont jamais lu un compte d’exploitation, qui voient le dimanche matin le maraîcher bio sur le marché, vendre à une longue queue de clients les bottes de radis au mois d’août.
      Ils s’auto-confortent du cliché que c’est rentable et que ces gens gagnent vachement bien leur vie appuyé sur des médias bienheureux de leur vendre la soupe qu’ils ont envie d’entendre...

      Mais ne voient pas le mois de janvier ou il n’a rien a vendre, ou il vit chichement des légumes achetés à bas prix qui le sauve de la famine ; agriculture issus de l’agriculture moderne sous serre chauffée à lumière artificielle...
      Lui en hiver il a pas les moyens d’acheter du bio.


    • foufouille foufouille 4 décembre 2019 14:57

      @eau-pression

      ben pour une fois, je suis de son avis à spartacus car ce n’est pas ce qui manque des crève la faim au niveau mondial.

      que ce soit de la faute à la nature ou par manque d’infrastructures, il vaut mieux manger pas bio.


    • foufouille foufouille 4 décembre 2019 15:05

      @Spartacus

      un revenu moyen ne veut pas dire grand chose car les petits « paysans » bio sont souvent en AMAP avec travailleur gratuit, ont vendu leur appart à paris après 20 de trading ou autre truc du genre.

      tout est aussi mis dans les charges ou presque.


    • merthin 4 décembre 2019 15:39

      @Spartacus

      L’agriculture possède sa souveraineté alimentaire et est généralement propriétaire de ses murs (maison familiaile).

      Donc vous pouvez ajouter à ce revenu la part alimentaire qu’il ne consomme pas et le loyer qu’il ne paye pas !

      Tous ne sont pas célibataire bien sûr. et ils peuvent aussi compter sur le complément de salaire de leur épouse.

      Avec ce type de revenu, ils sont également dispensés de certains impôts.

      Les charges sont trop lourdes

      Il faut apprendre à lire. L’agriculture bio ou ceux pratiquant le semi direct sous couvert) se dispensent justement de tout un tas de charges (phyto très couteux, cuve à fuel, etc ...). Ce qu’ils perdent en revenus, ils l’économisent en charge justement.

      agriculture issus de l’agriculture moderne sous serre chauffée à lumière artificielle...


      Parce que vous ne connaissez pas la mâche, le panais, le poireau d’hiver, la betterave, les courges... Réfléchissez 2 minutes. Comment nos ancêtres ont-ils survécu sans serre chauffés à la lumière artificielle ???
      Décalé vous même

    • merthin 4 décembre 2019 16:21

      @Spartacus

      Et le lait étranger est donc moins cher. Et les derniers éleveurs traditionnels, clichés adorés des bobos se suicident plus...

      C’est donc la concurrence qui pousse les agriculteurs à se suicider. Tout ça pour pisser du lait merdique à 0,50ct le litre... 

    • eau-mission eau-pression 4 décembre 2019 16:37

      @foufouille
      Si le couple Bourguignon a quitté l’INRA, ce n’est pas par manque de sérieux. Quand on connaît les méfaits du carriérisme dans ce genre d’institution, on cherche plutôt de leur côté la vraie science agronomique.

      Ils disent qu’il faut environ 700 m² de bonne terre pour nourrir une personne. Ils disent aussi qu’on massacre les sols. Avec ces infos, la solution pour nourrir des milliards d’humains est à notre portée, mais elle s’éloigne si on reste dans le modèle industriel.

      N.Hulot a dû recevoir quelques infos agronomiques dans le poste de ministre de l’écologie (lui qui était un écolo de salon), car il a déclaré en partant que même en France, en remettant de la main d’oeuvre aux champs, le pays serait gagnant.

      Si on me dit que c’est sale, les champs, je réponds que j’ai souvent une fourche ou un guidon de motoculteur en main, cela n’a rien de dégradant.


    • foufouille foufouille 4 décembre 2019 16:55

      @eau-pression

      les conneries habituelles de bobo qui n’a jamais eu un jardin.

      bourguignon est un crétin fini vu que sans la chimie ou simplement des apports, genre crotte de poule, on crevait de faim ou de maladies avant.

      ça date juste de 1800 .......

      permaculture ou agro connerie, c’est juste 500€ pour 7ha .........


    • eau-mission eau-pression 4 décembre 2019 17:39

      @foufouille
      La réponse toute prête d’un gars qui ne lit que les premiers mots


    • Spartacus Lequidam Spartacus 4 décembre 2019 17:44

      @merthin1
      Il va manger ses murs le paysan... Faut pas qu’il se plaigne dit il.
      Et rendez vous compte, ils n’ont pas de loyer et mangent leurs radis.....Franchement pas à plaindre dit il...
      Et avec 740€ ils sont exonérés de certains impôts dit il.....Que sont ils heureux de le pas en payer dit il.
      Et soyez content de ne pas payer de produits phytos, sans s’occuper de rendement merdique et de la rentabilité....mais quelle chance vous avez dit il aux personnes qui gagnent 740€/mois de ne pas dépenser plus.

      Et la conclusion
      Réfléchissez 2 minutes. Comment nos ancêtres ont-ils survécu sans serre chauffés à la lumière artificielle ?
      Et bien, famines, misère et pénuries......
      http://chemindepapier.blogspot.com/2015/05/la-condition-paysanne-au-xviiie-siecle.html
      Pas dans le cliché !..... La paysannerie ça a été dans l’histoire plus de misères que de bonheur....

      Le monde complètement hors sol du bobo..... En plus sans même se rendre compte de l’aberration, la condescendance et le mépris qu’il a de ces gens...
      Décalé à l’extrême effectivement... Totalement déphasé du monde réel.  smiley


    • Spartacus Lequidam Spartacus 4 décembre 2019 17:55

      @merthin
      Le lait est plus cher en France parce que nous sommes un pays soviétisé aux charges sociales aberrantes.
      Les Allemands, les hollandais même le Luxembourg sont des pays riches, ou les revenus sont moins chargés et les paysans mieux rémunérés progressent dans les ventes de lait. La ou la France s’écroule sous la bureaucratie, les normes, les charges et les pétitions de bobos qui refusent qu’ils s’étendent.

      Ce sont les charges sociales sur les petits, pour payer les fonctionnaires en surnombre qui les tuent les éleveurs Français...


    • Spartacus Lequidam Spartacus 4 décembre 2019 17:59

      @Merthin
      J’oubliait le comble du plus cynisme....
      « Ils peuvent compter sur les revenus de leur femme »....
      Vous voyez bien dit il qu’ils sont pas à plaindre.....

      Ubuesque de décalage des réalités.  smiley 


    • foufouille foufouille 4 décembre 2019 18:03

      @eau-pression

      je suis né en campagne comme ma famille donc je connais bien le jardin et les animaux, j’en ai eu.

      j’ai aussi essayé les « nouvelles » méthodes des éco-bouffon comme bourguignon qui est nul de chez nul.

      j’ai vu son sol mort mais juste un an car ensuite l’herbe pousse.


    • eau-mission eau-pression 4 décembre 2019 18:31

      @foufouille
      Et moi, j’ai acheté une parcelle à un gars qui faisait tournesol sur tournesol (fin du siècle dernier), il a fallu pas loin de 10 ans pour que des herbes « normales » veuillent bien revenir. Avant : liserons, quelques chardons, pas grand’chose d’autre.
      Les mesures d’humus, c’est de la bouffonerie ?


    • foufouille foufouille 4 décembre 2019 19:06

      @eau-pression

      sans eau, c’est normal sinon c’est des conneries.


    • eau-mission eau-pression 4 décembre 2019 20:31

      @foufouille
      Pour ceux qui nous liraient, la parcelle de 2ha en question reçoit 700mm de pluies bien réparties sur l’année.
      Au tableau, on peut ajouter qu’elle est en pente assez forte, et que les sols ont été lessivés (entre 1 et 2 m d’épaisseur déposés sur les champs en contrebas).
      Je pense que la stérilité constatée pendant des années est surtout due à la rémanence des produits phytos. Coïncidence ou pas, c’est quand le voisin a laissé pâturer ses vaches sur les maigres touffes d’herbe que l’herbe est revenue.


    • merthin 4 décembre 2019 21:49

      @Spartacus

      Mr Spartacus ne répond pas sur le fond. Il se contente de procès d’intention. Aucun argument, décalé de la réalité des choses.

      Il vaut mieux être paysans à 800€ et propriétaire de son outils de travail (propriétaire et non inféodé aux banques) que smicard en HLM ! 

      Mon pote a fait des études à Science Po. Il a arrêté en se disant que cet avenir était vain et sans aucun sens. Il a préféré avoir la liberté d’être propriétaire terrien sans passer par une coop, sans passer par des intermédiaires. Bref, en n’étant pas soumis aux lobbies agro-indus.

      ça c’est juste un FAIT. 


    • merthin 4 décembre 2019 21:51

      @Spartacus

      Ce sont les charges sociales sur les petits, pour payer les fonctionnaires en surnombre qui les tuent les éleveurs Français...

      Ah oui, les éleveurs petits et indépendant payent des CHHHHARRGESS... lol. Dans quel monde vivez-vous ? Déjà qu’ils ont du mal à se verser un salaire. Vous avez vraiment fait des comptes d’explitation ?

      Il crèvent de centrales d’achat qui les saignent. POINT !

      Tu augmentent le prix de vente de 20% et y a plus aucun pb. Mais les centrales d’achat les saignent. point.


    • merthin 4 décembre 2019 21:53

      @Spartacus

      Faut pas qu’il se plaigne dit il

      Je n’ai écrit ça nulle part sale con. Arrête avec tes procès d’intention et va prendre une bêche ça te fera du bien de voir ce qu’est le travail.

    • merthin 4 décembre 2019 21:55

      @Spartacus

      Et bien, famines, misère et pénuries......

      Ai-je soutenu que le travail de la terre c’était le paradis ? 
      Je soutiens en revanche qu’on devra y retourner tôt ou tard quand il n’y aura plus de mazout à mettre dans les tracteurs. Vous savez, le fameux pétrole dont vous vous foutez !!!

    • Spartacus Lequidam Spartacus 5 décembre 2019 02:44

      @merthin

      « Il vaut mieux être paysans à 800€ et propriétaire de son outils de travail (propriétaire et non inféodé aux banques) que smicard en HLM ! »

      Toujours cette condescendance à moquer les petites gens et l’apologie du misérabilisme.

      Non ! un smicard n’est pas « moins glorieux » qu’un propriétaire à la campagne.

      C’est un choix individuel. Des milliers de Smicard ne voudraient pour rien au monde avoir une vie de paysan à 800€...

      Quand au pote, le fait est clair qu’il ne gagne pas correctement sa vie...Et c’est pas rentable... C’est évident que le cliché ne nourrit pas son homme...


      « Ah oui, les éleveurs petits et indépendant payent des CHHHHARRGESS... lol  »

      Tu débarques de la planète fonctionnaire qui n’a jamais mis les pieds dans la vie courante ?

      Tu cotises pas en France, t’es pas assuré social....

      Et oui les « petits » payent des charges sociales.... Le RSI ou la MSA ont un ensemble de cotisations Obligatoires elles sont au minimum du minimum aux alentour de 3500€ par an même sans revenu. A cela s’ajoute les taxes foncières, et la CFE. Sans compter les taxes spécifiques et les frais annexes de bilan et autres qui ont un minimum a payer indifféremment du fait d’avoir ou pas des revenus de l’exploitation.

      Quand aux « centrales d’achat » elles sont nombreuses et n’achètent pas directement aux « petits » incapables de satisfaire les quantités, mais a des coopératives qui les regroupent et qui achètent....Le paysan n’est que marginalement en contact avec des centrales d’achat.

      On dirait que ça te plait pas d’être démystifié.  smiley

      Et rassure toi, on ne reviendra pas a l’agriculture familiale, le pétrole y’en a encore pour 150 a 200 ans qu’avec les réserves connues et il en reste plein a trouver et même des nouvelles manière et énergies seront trouvées dans le futur....


    • merthin 5 décembre 2019 09:11

      @Spartacus

      Quand au pote, le fait est clair qu’il ne gagne pas correctement sa vie...Et c’est pas rentable...

      parce que tu le connais personnellement ? Ah le déni !

      Le paysan n’est que marginalement en contact avec des centrales d’achat.


      On dirait que ça ne vous parle pas les accords sur les prix ? Au final les interlocuteurs et intermédiaires sont très peu nombreux.

      Qaund à votre histoire de choix individuel, si vous y croyez encore à ces conneries néo libérale je peux rien faire pour vous...


    • merthin 5 décembre 2019 09:15

      @Spartacus

      moins glorieux

      Il n’y a que dans votre tête qu’apparait le mot « glorieux ». Où l’ai-je utilisé ?
      Les termes et la caricature que vous faites de mon discours n’est que la projection de votre mentalité individualiste.

      Je pense plus à condition de vie qu’à « gloire » ou « profit ». L’agriculteur qui n’a pas de traite et est propriétaire de son champ a une certaine liberté. Pas le smicard qui doit obéir et subit souvent le chantage à l’emploi...


    • Spartacus Lequidam Spartacus 5 décembre 2019 10:54

      @merthin
      J’aime beaucoup le paradoxe du couplet sur l’indépendance de la part d’un étatiste qui a choisit le confort du salariat toute sa vie.  smiley ...
      Une vie fantasmée vécue par procuration faute d’avoir eu le courage de sauter soi-même dans l’indépendance ?  smiley

      Un Smicard « subit ».....
      Quand je dis que t’es complètement un décalé des réalités.. Vivant dans le monde absurde des clichés do bobo fonctionnaires mensualisé....

      Evidemment dans la bouche d’un fonctionnaire Marxiste le travail est terrible et chaque employeur prend un Smicard et le trempe dans son café chaque matin...
      Cette constante condescendance et volonté de caricaturer les petites gens, comme ici présenter les smicard comme des beaufs accablés est affligeante... 

      A part vendre du cliché, derrière une grande pauvreté de la connaissance des réalités, des gens, des vies, de la vie ....
      Quel bonheur de ne pas te ressembler en mentalité....


    • pemile pemile 5 décembre 2019 11:09

      @Spartacus « Et rassure toi, on ne reviendra pas a l’agriculture familiale »

      Super, tu vas encore pouvoir manger de la merde pendant longtemps !


    • pemile pemile 5 décembre 2019 11:16

      @Spartacus « A part vendre du cliché, derrière une grande pauvreté de la connaissance des réalités, des gens, des vies, de la vie »

      Sûr que mettre en concurrence des agriculteurs de tous pays et définir le prix de leur production en bourse, ça les aide à « avoir eu le courage de sauter soi-même dans l’indépendance ? » smiley


    • merthin 5 décembre 2019 13:09

      @pemile

      Je n’arrive pas à avoir ton niveau de recul face aux cons. C’est vraiment une qualité...


    • merthin 5 décembre 2019 13:14

      @Spartacus

      Ce qui est vraiment le comble c’est que vous faites le Gospel de ma vie sans en connaitre la moindre parcelle. Vous projetez ce que vous détestez sur moi sans me connaitre et vous prétendez pouvoir parler de la vie des gens.

      Moi je t’ai donnée un exemple que je connais personnellement et toi tu m’as fait lire des phrases toute faites pompée sur Wikibéral...

      Vous êtes ce qu’on appelle communément un cuistre.

      présenter les smicard comme des beaufs

      Mais où ai-je écrit celà encore une fois. C’est quoi cette propension à lire des choses qui ne sont pas écrites, à rapporter des choses qui ne sont pas dites ! Vous vous battez contre une image contrefaite de ce que je suis !

    • merthin 5 décembre 2019 13:16

      @Spartacus

      Tiens.

      Ex n°2. Dans mon village une femme a arrêté de travailler dans les assurances pour faire du mariachage. Son mari fait de la céréale et ils ont reconverti des anciennes parcelles. Surement une bobo comme une autre ? smiley


  • nono le simplet 4 décembre 2019 07:47

    le pas lent du paysan a été remplacé par le gros tracteur qui roule à fond les manettes ...


    • pemile pemile 4 décembre 2019 08:53

      @nono le simplet « le pas lent du paysan a été remplacé par le gros tracteur qui roule à fond les manettes »

      Le pas lent du boeuf ou du cheval de trait smiley


    • nono le simplet 4 décembre 2019 09:09

      @pemile
      pas que, pas que ... mon voisin du même âge que moi m’exaspère quelques fois au moins des foins entre autres ou des moissons ... je ne l’ai jamais vu marcher vite ... de là à dire que c’est un bœuf ...
      quand les foins ou les moissons arrivent je me fais une raison ...


    • nono le simplet 4 décembre 2019 09:13

      @nono le simplet
      au moment des foins


    • Fergus Fergus 4 décembre 2019 15:46

      Bonjour, nono le simplet

      « le pas lent du paysan a été remplacé par le gros tracteur qui roule à fond les manettes »

      A cette époque, il y avait déjà des tracteurs : des Massey-Harris, des Massey-Ferguson, des Renault, des Deutz. Mais ces engins affichaient en général une puissance de 50 à 75 CV, rarement plus. Et le diamètre des roues était d’un mètre motrices. 

      Aujourd’hui, ce sont des monstres de 250, 280 ou 300 CV équipés de roues d’un diamètre de 2 mètres qui valent des fortunes.

      Certes, le matériel tracté est plus gros et plus lourd. Mais de l’avis même de nombreux exploitants, une telle différence de puissance n’est pas justifiée. Le problème est que les agriculteurs sont, pour la plupart, devenus aussi cons que les bobos qui, pour soigner leur image, s’affichent avec des SUV pour aller faire leurs courses au Leclerc ou faire un tour à la plage !


    • nono le simplet 5 décembre 2019 13:23

      @Fergus
      de plus les nouveaux tracteurs peuvent rouler à plus de 60 km/h ce que certains n’hésitent pas à faire d’ailleurs ... j’ai essayé sur une petite route en rase campagne avec le Deutz de mon voisin à fond la caisse ... pas longtemps ... c’est hyper casse gueule ...


    • pemile pemile 5 décembre 2019 16:33

      @kimonovert « Suffit de travailler un peu les suspensions »

      Euh, à l’arrière, les suspensions c’est sous le siège pas à l’essieu


    • nono le simplet 5 décembre 2019 16:36

      @kimonovert
      doit y avoir quelques chevaux en plus aussi ...


  • Julot_Fr 4 décembre 2019 10:54

    Le depeucage de la france est bien avances, il reste les fermiers et leurs terres. Donc la machine est en marche pour leur faire faire faillote de facon a ce que les multinationales recuperent : vegan, ceta, mercosur, viande us, et maintenant fascisme verte..


  • lala rhetorique lala rhetorique 4 décembre 2019 11:08

    L’agriculture a été une grande force française, la france grâce à cela a toujours été un pays riche (de sa terre, de ses mers). Elle aurait sans doute pu se moderniser, sans en arriver à empoisonner les consommateurs, si la mondialisation n’était pas passée par là. Au lieu de se baser sur l’excellence et de faire de cette excellence un quotidien, la mondialisation a imposé le prix le plus bas, quitte à se mettre à poil pour faire rougir les tomates et à pisser dessus pour les arroser sans que ça coûte. Les agriculteurs restent les derniers producteurs de quelque chose en France. S’ils disparaissent, la france ne produit plus rien. Mais, comme disent nos économistes et politiques qui en fait ne sont que des enfants qui jouent à la marchande : il faut que les français consomment ! mais sans produire....


  • Fergus Fergus 4 décembre 2019 15:59

    Bonjour, Latouille

    « A la même époque apparue dans le village la première stabulation libre où les vaches ne voyaient plus beaucoup l’herbe des prés »

    Houlà ! Erreur !

    En Auvergne  y compris dans ma famille —, les premières étables en stabulation libre sont apparues dans les années 60. Mais elle n’avait rien à voir avec l’accès ou pas des bêtes à l’« herbe des prés » : les vaches continuaient d’être menées chaque jour au pâturage. L’avantage de la stabulation libre était alors de libérer les animaux de la chaîne individuelle qui les maintenait à leur crèche. Il s’agissait avant tout d’un élément de confort animal.


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