mercredi 12 février 2020 - par nemo3637

Qu’est-ce que le prolétariat ?

Il est des mots qui vieillissent. Pour des raisons souvent très différentes. Vouloir utiliser un phaeton pour se déplacer, c'est vouloirvivre à une autre époque. Et la TSF ? Mais d'autres termes relatifs aux phénomènes sociaux, aux formes de sociétés, ont ressurgi, comme Révolution ou Capitalisme. Il y a encore quelques dizaines d'années ce dernier terme faisait encore passer pour un intello suspect de sympathie pro-soviétique.

Un terme dépassé ?

Evoquer le prolétariat en France du XXIe siècle n'est-ce pas tomber dans l'anachronisme ? Soyons moderne que diable ! Ne voilà t-il pas un terme qui fleure bon en effet le XIXe siècle et le marxisme, qui excite encore quelques adolescents boutonneux plus ou moins jeunes ?...

Il désigne, dès l'époque romaine, les plus pauvres, ceux qui n'ont que leurs enfants, qui ne peuvent donc qu'être destinés'à la procréation.

Pour Marx, à l'ère industrielle, il désignait les travailleurs qui n'ont que leur force de travail à vendre. Et comme l'auteur du Manifeste Communiste lui donnait un caractère révolutionnaire messianique, il avait été convenu pour ses adversaires, qu'il fallait le déraciner, transformer autant que possible cette nouvelle fierté en honte. Aujourd'hui encore, si l'on interroge un jeune – ou moins jeune – de Tottenham ou de La Courneuve, il ne se qualifiera jamais de prolétaire comme cela aurait pu être encore le cas au début du siècle passé.

Absorbé dans la société de consommation, le prolétaire est nié. Dans la vision marxiste, il ne peut apparaître dans le monde capitaliste, que lors de situations de rupture, dans la révolte et la dissidence. Quand la lutte de classes est inexistante, les prolétaire, qualifiés de « simple citoyen » reflète le discours dominant. La seule contradiction vient du manque de moyens pour vivre vraiment le modèle bourgeois. Le rêve de la société libérale, où il n'existerait que des citoyens égaux, ne s'est-il pas ainsi réalisé, ne serait-ce que dans les têtes ?

Le camp prolétarien qui avait encore une réalité dans la première moitié du XXe siècle, avec ses modes vestimentaires, sa culture, l'encadrement par de puissantes organisations ouvrières, se dilua avec l'apparition de ce que l'on a appelé la « société de consommation ». La crise de 1929 fut en effet porteuse avec le New Deal de Rooswelt, d'un nouveau redéploiement après-guerre, d'une politique des revenus keynésienne, intégrant, pulvérisant, le camp ouvrier.

En costume-cravate, raie sur le côté, au volant de son auto, avec sa petite famille proprette, le prolétaire était deven méconnaissable....

 

Crises et évolutions du capitalisme

La croyance en un monde immobile peut être rassurante...

Peut-on affirmer que le capitalisme soit en crise ? Les dividendes distribuées aux actionnaires n'ont jamais été aussi élevées... Tout va bien donc... pour certains !

Et la crise environnementale, fondamentalement liée à celle du système, Trump et d'autres s'en tapent ! Après eux le Déluge. Comme à Paris, ces derniers jours, où, suite à la grève des transports, l'air est devenu irrespirable. De cela personne n'en parle ; on ne l'apprend directement que par la bouche même des Parisiens !

Comme hier quand le haut clergé, gagné par l'athéisme, trouvait la Religion encore utile pour maintenir le bon peuple en soumission, la clairvoyance sur cette fin du système existe avant tout parmi les capitalistes eux-mêmes. La mort fait partie du programme car ils savent que plus rien, aucun « politique » bourgeois n'arrêtera la machine lancée jusqu'à la catastrophe ultime..

Pour nos braves clampins, conditionnés depuis toujours à la « Rome éternelle », c'est à dire aujourd'hui à la société capitaliste « qui-existera-toujours », on ménagera donc pour eux la croyance en de vieilles lunes, comme le souverainisme, le recroquevillement, les coups de baton que l'on s'inflige à soi-même, la résurrection de Clémenceau etc... Manger local peut-être ; penser local, par contre, égale à coup sûr penser bocal !

On a pu dire ainsi, qu'après s'être équipé lui-même au XIXe siècle (mines, chemins de fer, industries lourdes) le Capital a équipé le Travail. Les ouvriers, d'abord simples producteurs de leur force de travail, sont devenus naturellement, avec l'assentiment de la gauche (« le progrès ») , acheteurs, consommateurs.

Cette gauche était devenue, même dans son expression la plus radicale (« les communistes »), l'opposition nécessaire au fonctionnement du système libéral comme avait pu l'être les Tories et les Whigs – supplanté par la suite par le Labour Party – en Grand-Bretagne un siècle auparavant. Staline était devenu la parfaite marotte d'une représentation falsifiée et rébarbative du communisme .

Mais aujourdhui le système capitaliste ne remplit plus ses promesses comme on pouvait le croire dans le passé, jusque dans les années 1960. Cette évolution est insuffisamment prise en compte. Elle dépasse la volonté des « politiques ».

On a fini par admettre que les crises, qui affectent le système capitaliste, surviennent régulièrement et sont de plus en plus fortes. Jusqu'à présent elles n'avaient jamais été symptome mortel. Tout au contraire ; chaque crise se trouvait surmontée par une nouvelle extension, de nouveaux champs d'exploitation. En France, la politique sociale du Front Populaire représente le même jalon que le New Deal pour que se développent après-guerre des infrastructures (routes, bâtiments...) préparant la prédominance de l'industrie automobile et de l'équipement, de ce que l'on a appelé la société de consommation.

 

L'impossible valorisation du capital

La crise du capitalisme, devenue aujourd'hui mortifère, ne survient pas subitement, comme une crise financière qui, elle, n'est qu'épiphénomène, mais progressivement comme une dégradation inéluctable. C'est l'impossibilité à trouver de nouveaux champs d'exploitation permettant une valorisation du capital (1) qui montre la faillite du système. Celui-ci vacille au gré des spéculations boursières favorisées par l'argent facile. Pas un sou de la planche à billet de Mario Draghi ne va ainsi à « l'économie réelle » contrairement à l'objectif régulièrement affiché. Et aucun « politique » comme Macron le sait déjà, ne pourra endiguer ce flux à sens unique. Pour gagner de l'argent surement et rapidement (si l'on en a déjà un peu ,bien sûr...) il vaut mieux acheter des actions en vendre, spéculer, plutôt que mettre sur pied une industrie dont on n'est pas sûr d'écouler la production sur un marché vite saturé et insolvable.

Productivité, chômage et exension du prolétariat.

Dans la première moitié du XIXe siècle, aux prémisses d'un captalisme industriel triomphant, certains saint-simoniens préconisaient l'indemnisation à vie du travailleur prolétaire victime du licenciement du à un progrès technique, à la mécanisation. Le raisonnement se fondait sur le fait qu'avec celle-ci, les profits prévus étaient les mêmes, voire supérieurs à ce qu'ils étaient auparavant, que le travailleur n'étant en rien responsable de son licenciement, il n'avait donc pas à pâtir de cette augmentation des profits par la suppression de son salaire, tout au contraire !

Ce genre de réflexion paraît évidemment absurde aujourd'hui puisque nous avons tous intégré cette loi du capitalisme qui nous dit que la rentabilité d'une entreprise va de pair avec une économie sur le coût du travail. La Bourse salue régulièrement, par une salve d'augmentation du prix des actions, toutes les réductions de main d'oeuvre, tous les licenciements effectués par les entreprises.

Plus les travailleurs sont productifs, plus grandes sont les opportunités pour « dégraisser », à se passer d'une partie des employés devenus inutiles. Contrairement à ce quI a été longtemps affIrmé, la fermeture des postes de travail n'est pas compensée par la « création de nouveaux métiers » du numérique ou induits par le numérique. Et une réflexion se construit autour de cette productivité quand on sait, par exemple, que celle d'un travailleur agricole américain est 640 fois supérieure à celle d'un travailleur agricole vietnamien ! De même 35 heures de travail en moyenne effectuées par un travailleur français dans un même domaine, n'ont pas la même valeur ni le même résultat que 35 heures effectuées par un travailleurs grec. Précisons, si c'était nécessaire, que ces comparaisons n'ont rien à voir avec la valeur des individus, que ce sont simplement les moyens mis en jeu qui font la différence.

 

L'absence de perspectives économiques rend inutile des millions de travailleurs

Le résultat est partout globalement le même. Des millions de travailleurs potentiels ne sont pas employés car on n'a pas besoin d'eux pour assurer une production donnée. Aux Etats-Unis ce potentiel inutilisé est estimé à 100 millions de personnes (2). En Chine il n'est pas difficile de considérer, du fait des progrès techniques inévitables, la mise à l'écart du cycle de la production, de centaines de millions d'individus , condamnés à vivoter en cherchant un quelconque « petit boulot ».

Ce sont par ailleurs, dans les pays occidentaux, ces « petits boulots », la plupart du temps de quelques heures par jour, qui permettent de jongler avec les chiffres du chômage. Mais ce qui est difficilement niable, au bout du compte, c'est une inégalité des revenus qui ne pourra être que grandissante. Comment en France, avec une croissance morose estimée à 1,2%, peut-on espérer inverser la tendance et donc une baisse du chômage, alors qu'il n'y a pas si longtemps une telle perspective ne pouvait être entrevue qu'avec une croissance supérieures à 2% ? La pensée libérale sombre dans l'irrationnel et le ridicule.

934 000 personnes sont au chômage depuis plus de 3 ans en France et on estime à 3600 celles et ceux qui dorment chaque jour dans la rue à Paris. Remarquons en marge qu'au nom du combat contre « l'invasion étrangère » des milliers d'immigrés clandestins sont amenés à vivre en plein dans la capitale française, dans des camps volants, traqués de façon aveugle sans trouver, pour ce genre de problème, de solutions globales. L'Allemagne a accueilli récemment près d'un million de ces immigrés. Que sont-ils devenus ? Vivent-ils dans des bidonvilles ou des tentes aux alentours de Berlin ou de Franfort ?

En France, avec 6,4 millions de chômeurs, on trompette la victoire à la moindre baisse fluctuante de leur nombre. Mais seules des mesures inquiétantes permettent cette éclaircie :

  •  la réforme de l'indemisation du chômage oblige beaucoup à accepter n'importe quel emploi, n'importe où, pour n'importe quelle durée. Les libéraux, un certain nombre de godillots et d'ânes batés, s'en réjouissent sans voir néanmoins la carastrophe annoncée par la marée prochaine de centaines de milliers de chômeurs qui ne seront plus indemnisés, condamnés au mieux au RSA, ne pouvant plus payer leur logement, ne parvenant même plus à se nourrir convenablement.
  • La faiblesse des salaires français qui fait qu'on ne trouve plus de personnel dans nombre de secteurs, même dans l'enseignement.
  •  L'allègement des charges patronales sans cesse réclamé par les employeurs, ne percevant leur survie qu'à travers de telles mesures et la baisse des salaires précédemment évoquée. Le « stagiaire » est devenu pour certains le modèle de l'employé rêvé...

 

L'irruption des Gilets Jaunes

La révolte des Gilets Jaunes en France a ébranlé maintes certitudes quand à la sociologie de notre société. Ah il y avait donc des pauvres ! Cela on pouvait encore s'en douter au vu, par exemple, du nombre de sans logis croisés dans les rues. Mais voulait-on vraiment les voir ? N'y avait-il pas surtout des « fainéants de chômeurs » ? Notre Président l'affirmait : il suffisait, n'est-ce pas, de franchir la rue pour se faire embaucher ! Des enfants sans rien à bouffer ? Ben oui, la voisine est trop fainéante et préfère balancer le midi une poignée de bonbons à ses gosses... La misère, il est vrai aussi, a pris des allures protéiformes.

Mais que ces pauvres puissent se grouper, écrire sur des banderoles, occuper des ronds-points, et la ramener avec outrecuidance, sans enlever humblement leur petit béret, en ne faisant même plus confiance à leurs bergers attitrés dits de gauche...

  • Nous sommes en train de crever !

  • Mais articulez, mon brave, on ne vous comprend pas !

Existait-il donc une nouvelle classe sociale, sans pouvoir, démunie ? Ah ben, n'est-ce pas, caché sous le tapis, ne serait-ce pas ce que l'on appelait jadis, le prolétariat ?

Voilà le terme oublié, honni qui ressort !

Marx remarquait aussi un lumpen prolétariat (sous prolétariat) que l'on pouvait corrompre avec un peu de monnaie. Des similitudes avec aujourd'hui ?

Ces « nouveaux » prolétaires, révoltés, n'étaient même pas amadoués par les 17 milliards lâchés dans la panique par l'Exécutif. Où était-elle la dignité demandée, la démocratie-méritant-le-respect ? Du côté de ceux qui se faisaient éborgner ou du côté de nos godillots parlementaires, rampant sans intelligence aux ordres de ce même Exécutif ? Sérieusement, qui peut encore s'étonner aujourd'hui, après tous ces mois de révolte, du sentiment d'injustice qui traverse toute la société française ? Leurs permanences sont régulièrement et de plus en plus souvent saccagés. Vous avez dit bizarre ? S'ils avaient un minimum de lucidité et d'honnêteté ils comprendraient que leur personne physique elle-même, à terme, devient logiquement menacée. Qui les soutient ? Qu'est-elle devenue cette ridicule tentative macroniste des « Foulards Rouges » qui se voulait un raz de marée ?

Un parti de l'Ordre, un marais de pêteux qui commence à comprendre que Macron risque de ne pas leur assurer « la sécurité » pour eux et leur pognon...

Des pans entiers de cette société basculent dans la paupérisation. Nous n'avancerons aucun chiffre ici, nous contentant d'oser certaines comparaisons : combien gagnait un ingénieur bac + 5 en 1980 et combien gagne-t-il aujourdhui en 2020 ? Quel est l'écart entre un salaire d'ouvrier d'hier avec un patron de la même époque, comparé avec celui séparant aujourdhui le même ouvrier et le même cadre dirigeant ?

Naturellement en haut lieu on aimerait faire oublier ce mouvement des Gilets Jaunes qui, parti de France s'est diffusé dans 22 pays. Certains états, comme le Liban, en sont même arrivés à interdire la vente de gilets jaunes !

 

Un prolétariat en extension

Il y a une réalité ressentie derrière les chiffres et les statistiques que nous distillent régulièrement l'Insee. Les pauvres, de plus en plus nombreux, existent. Et l'on ne peut se contenter du même argument que dans le passé, les culpabilisant parce qu'ils ne voudraient pas travailler. Bien sûr, vous aurez toujours un brave exploiteur prêt à vous faire travailler pour quelques centaines d'euros par mois...ou pour rien ! Cette masse de pauvres a donc tendance à s'accroitre, alimentée par des nouveaux chômeurs et des précaires, en même temps qu'augmente le nombre des riches, même s'il est d'un très faible pourcentage par rapport au reste de la population.

Il y a cependant une différence entre le prolétariat d'hier, producteur, et celui d'aujourd'hui , sans travail. Nombre de marxistes expliquent que cette masse de travailleurs potentiels non utilisée serait un outil, une marge de manœuvre nécessaire au fonctionnement du système capitaliste. Nous expliquons quant à nous cette sous utilisation du potentiel de travail humain par l'évolution morbide du système, par l'absence de nouvelles perspectives d'exploitation et de profit (1).

Quel rôle pourrait jouer alors cet immense prolétariat mondial si son travail n'est pas utilisé ? Quel pourrait être son pouvoir ? Les Gilets Jaunes, qui sont souvent précaires ou sans emploi, ne peuvent faire grève par secteurs ou de façon généralisée comme hier. Les mouvements de chômeurs, comme dans la fin des années 1990, éphémères, ont eu peu d'impact et ont vite été oubliés.

 

Un prolétariat combattant

Ce prolétariat ne peut être reconnu que s'il se forge à travers de fortes alliances avec les secteurs utilisant encore une main d'oeuvre centralisée, nécessitant une maintenance régulière, dans les teansports, le commerce de la grande distribution .... Il est constitué, en fait par tous ceux qui ont compris qu'ils n'ont pas d'avenir dans la société actuelle. Un petit patron peut donc se ranger dans le camp du prolétariat, comme nous l'avons vu lors de la révolte antillaise. C'est peut-être cette union qui se produit à travers les grands mouvements sociaux comme ces manifestations contre le projet de réforme des retraites.

On remarque la qualité des échanges qui se sont ainsi produits depuis ces derniers mois (3). Disons le : c'est une critique radicale du système capitaliste qui en résulte. Les discours gauchistes que les bourgeois tournaient en dérision quand ils sortaient jadis de la bouche d'intellos, paraissent beaucoup moins amusant quand ils sont émis par des ouvrtiers, des conducteurs de trains, au rictus menaçant, au signe de la main passant brusquement sous la gorge... A bon, vous ne riez plus ?

Le Parti prolétarien moderne est donc plus pragmatique, moins idéologique que jadis. Ses membres en font partie « malgré » eux, se reconnaissant rapidement au gré des échanges. One dévoile jamais trop à l'avance ses batteries. Mais, s'il est des temps de stratégies, l'heure n'est pas au complot et les grandes lignes apparaissent au grand jour., deviennent évidentes comme la découverte de la « Lettre volée » d'Edgar Poe...(4) . La haine de classes grandissante, inextinguible, en est son moteur passionnelle inévitable.

 

Notes

 

  1. Je renvoie toujours ici vers mon dernier petit ouvrage « Krachs, spasmes et crise finale » disponible intégralement sur l'excellent site anarchiste La Chayotte Noire : https://lachayotenoire.jimdo.com/nemo/

     

  1. Un tel chiffre, allant à l'encontre des déclarations des autorités américaines, est fortement contesté par un certain nombre d'observateurs qui, comme Philippe Lacoude (Contrepoints, 26/04/2018) évoque une « fake news ». Ce dernier, apologiste du libéralisme, vitupère contre les « Madame Michu » mais sans apporter réellement d'élément contradictoire. Ou plutôt il en énumère trop en citant une multitude de sources prétendument indépendantes. Pour qui connait les Etats-Unis, la représentation chiffrée du chômage est extremment difficile à exposer compte tenu de l'absence de centralisation pertinente dans le recueil des données.

    Nous conterons de répondre ici par un passage de la revue de l'OCDE Études économiques de l’OCDE - États-UnisJuin 018 www.oecd.org › Etats-Unis-2018-OECD-etude-economique-synthese :

    54. Par rapport à de nombreux autres pays de l'OCDE, une grande partie de la population reste en marge du marché du travail. Le taux d’activité de certaines catégories de population est particulièrement bas, notamment celui des personnes peu qualifiées. On observe aussi des variations sur le plan démographique, les hommes afro-américains et les femmes d'origine latino-américaine ayant un taux d’activité inférieur aux autres. De la même manière, l’inactivité varie considérablement d’une région à l’autre. Une tendance est plus particulièrement inquiétante, à savoir la contraction du taux d’activité des travailleurs d’âge très actif, particulièrement des hommes. Le taux d’activité des femmes s’est quelque peu redressé dernièrement, alors que les hommes blancs inactifs tendent à rester en dehors du marché du travail (Varghese et Sutherland, 2018[28]).

  1. « CR complet de la première Assemblée des assemblées des gilets jaunes à Commercy le 26-27 janvier 2019 » www.assembleedesassemblées.org. Prochaine réunion : 7-8mars 2020 à Toulouse.

  2. La Lettre volée (The Purloined Letter dans l'édition originale) L'objet, une lettre en l'occurence, est invisible car non reconnu... La voir et comprendre ce qu'ele est suppose une intelligence nouvelle...

 



15 réactions


  • CN46400 CN46400 12 février 2020 09:31

    Très bon article, le prolétariat moderne ne peut pas, contrairement à la période du capitalisme triomphant de la révolution industrielle du 19°siècle, être réduit aux travailleurs manuels. Ce qui conduit parfois Marx et Engels à mal distinguer, dans des textes pourtant réputés pour leurs précisions, le prolétariat de la classe ouvrière.

     Ainsi quand ils disent :« Prolétaires de tous les pays unissez-vous », ils ne pensent manifestement pas qu’à la classe ouvrière, mais en fait, à tous ceux qui sont obligés de travailler, et pas seulement à ceux qui doivent vendre leur force de travail, pour vivre.

     En fait le distinguo s’opère entre ceux qui doivent travailler pour vivre, même en possédant l’outil de travail, et ceux qui ne sont pas obligés de travailler même si parfois ils travaillent aussi, mais toujours pour le plaisir, jamais pour le « chagrin ».

     Les uns sont « l’infime minorité » bourgeoise qui décroît, et les autres « l’énorme majorité » prolétarienne qui croît, sans toujours s’en rendre compte... Un bourgeois peut travailler avec ses mains, c’est rare et un prolos peut être un travailleur intellectuel, c’est courant !


    • Clark Kent Séraphin Lampion 12 février 2020 09:45

      @CN46400

      un bourgeois qui travaille avec ses mins, ça s’appelle un artiste
      un prolo intellectuel, ça s’appelle un contrôleur du fisc


    • nemo3637 nemo3637 12 février 2020 10:23

      @CN46400
      Il est essentiel, effectivement, de déceler ce qu’il reste de travail humain (« le travail manuel ») car c’est lui qui donne la Valeur. Et c’est pourquoi la production de « services » est aléatoire, ne permettant qu’une spéculation risquée (faillite de la net-économie en 2001).
      En tirant ce fil, on parvient à avoir la clé c’est à dire une vision claire de la baisse tendancielle du taux de profit....


    • CN46400 CN46400 12 février 2020 13:18

      @Séraphin Lampion
      Les contrôleurs du fisc ne sont pas les seul prolos intellectuels. Tous ceux qui sont menacé par le surmenage, le burnout, et quelques autres, sont aussi des prolos qui, parfois, ne le savent pas....


  • Loatse Loatse 12 février 2020 09:55

    Maximiser les profits, minimiser les coûts de production, c’est à dire transformer le travailleur en variable d’ajustement, ce n’est pas d’aujourd’hui...

    enfin, c’est une logique comptable qui revient cher mais en terme de santé, et donc au contribuable..

    La prolétaire que j’étais, jeune et sans diplomes ni formation à l’époque, a vécu ces situations... La première dans une entreprise de restauration... Nous étions 3 en plonge... L’une débarrassait la vaisselle sale et l’amenait en poste, l’autre la mettait dans la machine à laver, l’autre la récupérait et la ,mettait à disposition de la salle. Il était courant aussi de servir de commis de cuisine (préparation des légumes, des entremets) suivant les besoins.

    or, voici qu’un jour, il fut décidé de réduire le personnel. De trois à ce poste, je me retrouvais seule... Visualisez charlot dans les temps modernes, c’est à peu près cela...

    Il ne restait qu’une solution pour gérer les besoins en salle... réduire la phase rinçage de l’engin de moitié, voir de 3/4 quand ca braillait « vite vite, on n’a plus d’assiettes » !

    Aussitôt je levai le couvercle de l’engin et l’eau bouillante du rincage chargée de restes de soude caustique me dégoulinait le long du bras dont la peau devint au fil du temps rouge brique, boursouflée... et je n’imagine pas aujourd’hui ce que prenait l’estomac du prolétaire client..

    Puis vint un nouveau chef, tout frais émoulu d’une école de ges...euh d’optimisation du profit... celui ci me convoqua alors que j’étais fort occupée pour exiger que, de surcroit, je balaie la salle...(ce qui lui aurait permis de se débarrasser au passage d’une employée de ce que l’on appelait « le devant »)

    Vous vous doutez bien quelle fut ma réponse... evidemment celle ci me valut un retour à l’anpe...

    Plus tard, je trouvai un emploi à l’usine du coin... technicienne de surface ils appelent cela maintenant... idem, ma collègue épuisée (elle avait la cinquantaine) partit, ne fut pas remplacée et je dus me farcir sans machine, le nettoyage des ateliers, des bureaux, de la cantine, des vestiaires et sanitaires...

    Une optimisation du profit qui me mena direct au bout d’un an à l’épuisement total, puis sans surprise de nouveau à la case anpe.

    Puis le système (pourquoi se gêner puisqu’il y a tant de « crève la faim » à disposition dorénavant) se généralisa dans les administrations... celles ci faute d’embauche de personnel suffisant pour gérer l’afflux croissant de dossiers, limitèrent donc l’accueil au public ou/et fermèrent des permanences, des bureaux de poste et mirent en place le service téléphonique... payant. Quand au personnel celui ci contribua de fait à la fortune des labos pharmaceutiques (benzo, anti depresseurs, sommnifères).

    Je vous passe les maisons de retraite ou justement du fait de l’absentéisme courant, on vous appele chez vous à 7 h du matin le rare dimanche obtenu de haute lutte avec les collègues, pour exiger votre présence... (euh, et qui me gardera mon môme ? débrouillez vous ou vous venez ou c’est la porte !)

    La boucle était bouclée...


    • nemo3637 nemo3637 12 février 2020 10:11

      @Loatse
      Emu par votre témoignage...
      Ayant travaillé dans la restauration, je me retrouve dans toutes ces vies, faites souvent de souffrances. Mais je dois dire que j’avais la santé et le moral ; en tant que Charlot dans les Temps Modernes, j’ai quand même eu, dans mon malheur, de bonnes tranches de rigolade. « Pain et chocolat »....


  • eric 12 février 2020 20:10

    Vous m’excuserez, je n’ai pas dépassé le premier paragraphe. Le prolétariat, à Rome, ce n’est pas ceux qui ne possèdent que leurs enfants, C’est la dernière des castes des citoyens. Ceux qui ont droit à être entretenu par la république. Panem et circenses. Des allocs et des intermittents du spectacle si vous voulez.

    Le bas de la classe moyenne sup. La clientèle de base de tous les partis de gauche.

    Ce qui serait en réalité les catégories qui devraient s’appeler prolétariat si on s’en tenait à la définition des fifie’s par exemple, c’est les esclaves et les affranchis. Une bonne moitié de la population au doigt mouillé et de mémoire.

    Les prolétaires sont donc un peu au dessus de la moyenne par construction. ce sont des moyens.

    Ce n’est pas une erreur. Vous imaginez bien que tous les pères de l’église marxistes, qui étaient tous plus ou moins lettré, étudiaient les humanités classiques, et savaient très bien ce qu’est en réalité un prolo.

    Mais leur idéologie s’adresse à des gens comme eux. Ils ne font pas partie des 1%, ni même du premier décile ( économiquement, car, intellectuellement, ils sont bien sur « très au dessus de tous cela ») c’est même pour cela qu’ils sont socialistes : 1) C’est vraiment trop injuste, ils sont plus intelligent que tous le monde, mais pas plus riche. 2) c’est pas leur faute, donc, C’est donc la faute de la société. 3) Il faut la changer.

    Dans l’ensemble, ce ne sont pas non plus des ouvriers ou paysans exploités ( pensez à toute ces bandes de petits et moyens bourgeois, et petits aristo genre Lénine, De Robespierre, Marx, etc...De toute façon il sont trop malins pour se laisser exploiter.

    Mais ce qui est absolument fascinant, c’’est que dans leur théorie marxiste, il y a des prolo, au sens ou vous l’entendez, exploité par des bourgeois, mais eux, ne sont nul part dans la théorie. Le problème du marxisme n’est même pas tellement qu’ils ignorent les classes moyennes dans leur diversité alors que c’est la classe qui se développe et , de facto, prend le pouvoir politique d’une manière ou d’une autre en leur temps, mais qu’ils s’ignorent eux même dans leur propre théorie. Plus particulièrement ceux d’entre aux qui sont des profs, des bureaucrates et fonctionnaires.

    Bref, ils admettent ne pas diriger la société. Ils ne voudraient pas qu’on les confondent avec des prolos ( à votre sens) esclaves ou affranchit, à la rigeur avec le bas des citoyens. Mais même cela , c’est un peu hardcore pour leur ego. Alors, ils trouvent ! Ils seront l’avant garde du prolétariat ! Et comme par hasard, cela colle avec le réel, puisque lettrés, ils ne sont effectivement pas ce que l’on trouve de plus bas dans la classe moyenne...

    Marx est typique, c’est un BOBO, un avant garde du prolétariat, qui voudrait vivre comme un bourgeois, mais sans que cela se voit trop, et sans réellement en avoir les moyens...du coup, c’est un peu la bohème, alors, faisons mine de l’avoir choisit. Aujourd’hui, on croise des frugaux et des simples volontaires...Comme hier, ils sont l’avant garde du prolétariat, mais le peuple, les exploités, les vrais damnés de la terre si vous voulez, ils votent Marine...et comme ils sont tous au moins au niveau bac, cela ne plait pas à l’avant garde. C’ est comme ça...


    • nemo3637 nemo3637 12 février 2020 21:15

      @eric
      Je ne me suis pas étendu sur la conception du prolétariat à l’époque romaine. Etant historien, spécialiste du Bas-Empire, j’aurai pu engager la discussion mais ce n’était pas le sujet de l’article.
      J’ai essayé de montrer la place du prolétariat AUJOURD’HUI.
      C’est un sujet brulant pour certains qui, comme vous, tombe vite dans l’idéologie, et le réglement de comptes, usant de comparaisons anachroniques infantiles. Ainsi Marx serait un « bobo » , « les exploités votent Le Pen »etc.
      L’article ne parle pas de cela.
      Et il vous faut d’abord tenter de déconsidérer l’interlocuteur en le qualifiant de « prof », de « fonctionnaire », d’« intellectuel »... sans jamais entrer honnêtement dans le débat
      Vous êtes donc plus dans la croyance que dans le savoir.


    • eric 13 février 2020 11:24

      @nemo3637

      Que dalle ! Vous commencez par « il désigne à l’époque Romaine, ceux qui ne possèdent que leurs enfants » 
      Plus personne n’en parlait avant les marxistes. C’est un concept de marxiste. Comme tous les autres que vous évoquez. Elevés à une époque ou l’histoire grecquo romaine était la base de l’enseignement, ils savaient de quoi ils parlaient.
      La fausse conscience des petits bourgeois « progressistes » ( entre guillemet car leur réalité et leur finalité sont le conservatisme) reste la même. Du reste, posséder ses enfants, c’est bien une idée à la Karl Marx, bine 19 ème, qui oserait dire cela aujourd’hui...

      Appartenir au prolétariat, dans ce sens, aujourd’hui, dans nos sociétés, est essentiellement un choix individuel.

      Dans les déciles de revenus les pus bas, les différences de patrimoine sont très élevées. A revenu égal, il y a des gens qui ne « possèdent » même pas d’enfants, d’autre qui possèdent plusieurs logement.

      Sans entrer dans les détails, par exemple, les migrants sont beaucoup plus propriétaires à revenus bas semblables. Ils n’ont pas le réflexe de compter sur les allocs et HLM, ils avaient l’habitude de la propriété au pays, ils n’aiment pas dépenser un loyer « pour rien » chaque mois, et en général, ils achètent ici et au pays.
      Jacques Marseille en parlait très bien. Il y a des stats, notamment sur les marocains, grâce aux statistiques marocaines.

      Les classes laborieuses votantes aujourd’hui, en France sont divisée en 2 parties. Ceux qui ne votent pas car ils n’ont jamais voté. La caractéristique historique du vote ouvrier était l’abstention massive. Les seules exceptions étaient les ouvriers de l’administrations et des quelques grandes boites plus ou moins nationalisées.
      C’est pour cela qu’il y a toujours une une corrélation catastrophique entre nombre d’ouvriers dans une région et vote communiste. En réalité, le phénomène est plutôt renforcé par le fait que parmi les plus modestes, il y a les migrants, qui n’ont pas toujours le droit de vote.
      Ceux qui se sont mis à voter, en même temps que leur niveau montait. A 80% d’une classe d’âge au bac ; cela veut dire que les 20% restant, font mieux ( enseignement technique) ou sont gosses de migrant ou quart monde, et cela ne fait pas beaucoup de monde. pour faire très vite).

      Ce que « l’avant garde du prolétariat » appelait prolétariat, c’est à dire les gens qu’ils ressentent comme en dessous d’eux sociologiquement, se porte mieux que jamais, a une niveau de formation suffisant pour tout comprendre, vote Le Pen et portait des gilets jaune avant que les petits bourgeois marxistes viennent bruler les abribus. Ses luttes font vraiment peur aux progressistes marconistes qui ont lâché du fric pour tous le monde dans la panique, là ou les petits bourgeois de gauche manifestent en dans le vide, parce que tous le monde sait qu’à la fin, ce pouvoir qui est proche d’eux, leur permettra de continuer leur racket sur le reste de la société.

      Nous savons tous déjà que nos retraites seront baissée, mais qu’en plus, nous payerons plus pour les profs, les cheminots, etc...


  • nemo3637 nemo3637 13 février 2020 12:46

    Vous cherchez à dépeindre un prolétariat qui vous convient. Et vous tentez à toutes forces de faire entrer ce prolétariat dans la grille du Rassemblement National. Ainsi vous relevez l’importance des propriétaires immigrés marocains, en l’occurence. N’est-ce pas la preuve de l’« invasion étrangère » ? Quant aux « profs gauchistes » ce seraient eux qui manipuleraient et porteraient atteinte notre belle société française.Comme les Juifs hier. On connait la chanson Enlevez vos moustaches...

    Quelques os quand même...

    Si les Gilets Jaunes ont pu effectivement, pour certains, se réclamer du RN ou des souverainistes, dans un premier temps, un tri naturel s’est rapidement fait et aujourd’hui peu d’entre eux se disent de votre camp.

    C’est la raison pour laquelle j’ai cité l’AG des AG de Commercy qui est aujourd’hui représentative de ce que sont vraiment les GJ.

    Le vote ne représente qu’une indication à un moment donné, essentiellement protestataire pour ce qui est du RN..

    Si le RN a beaucoup d’électeurs, il est néanmoins incapable de rassembler à lui seul, suffisamment de monde pour organiser un défilé, un cortège au grand jour. Encore aujourd’hui il risque en effet la contre-manifestation. Il a même du mal à trouver suffisamment de noms pour établir ses listes électorales.

    Ce qui signifie une faible formation politique à la base.

    Le Discours du FN/RN a la particularité de suivre ses électeurs issus de ces couches populaires. Et d’ultra libéral sous JM Le Pen, défendant alors une France du passé, il est devenu « étatiste », adoptant des revendications « de gauche ».

    Dans la pratique, dans les luttes sociales par exemple, les votants du RN font grève avec leurs camarades immigrés (!).

    Voilà qui mériterait un développement, non ?


  • eric 13 février 2020 13:47
    1. Je parle des marocains parce que le royaume du Maroc tient des statistiques sur les migrant propriétaires au pays, qui croisées avec les statistiques française, sont une preuve de la tendance des migrants à plus chercher à être propriétaire. Cela n’a rien a voir avec la question d’une invasion que vous fantasmez.
    2.  Oui, bien sur, je vous renvoie à mon article sur le rapport Obin. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-rapport-obin-courageux-mais-peu-15843 ce sont tous des inspecteurs de l’EN ex de cabinets ministérielle socialiste et qui parviennent à la conclusion que leur organisation, co-gérée par leurs syndicats, a organisé de façon systématique, la ghettoïsation des pauvres. Pourquoi voulez vous comparer les profs avec des juifs ? Les juifs vous posent problème 
    3. Aujourd’hui, il n’y a plus de gilets jaunes, il y a, pour l’essentiel, des gauchistes qui se mettent des gilets jaunes. Ce n’est pas difficile à prouver, les masses se battent sur leur terrain ; les vrais gilets jaunes étaient sur les ronds point, les actuels sont devant le conseil d’Etat. Le temple du droit séparé pour fonctionnaires. Les autres ne savent en général pas ce que c’est.
    4. Le vote est un vote. Si il a été protestataire c’est pour Macron. Les socialos en ayant marre d’être représentés par une brêle impuissante qui leur garantissait la défaite. Voter pour quelqu’un qu’on ne connait pas et qui n’a jamais rien fait, c’est un votre protestataire.
    5. La réponse est dans votre question : le RN rassemble de paisibles citoyens républicains, comme l’ a démontré Perrineaud dans ses ouvrages. Ils ne sont effectivement pas pressés d’aller se faire casser la gueule par les nervis fascistes d’extrême gauche, qui ont toujours été les supplétifs du pouvoir des bureaucrates, qu’on les nomme macronistes ou socialistes. C’est pareil pour les candidats. Quand tu n’es pas fonctionnaire, il faut être retraité ou rentier pour se présenter. Les français de base ont besoin de gagner leur vie au quotidien. Dans mon village, un artisan a envisagé, de se présenter, à l’école et à la mairie, on lui à dit qu’on se passerait de ses livraisons si il se présentait.
    1.  Il n’y a pas besoin de développements, la mixité, non seulement dans le luttes, mais aussi dans les lits, existe entre français et étrangers à peu prêts chez les seuls électeurs RN. C’est très bien montré dans le film de Coline Serreault, la crise). Parce qu’ils vivent ensemble quoi qu’on en dise. C’est dans la fonction publique de gauche, qu’il faut un filtre de 2 ou 3 générations. Les gens de gauche sont endogames ( voir Etudes publiées par le Nouvel Obs), ils sont dans des trucs à statut avec diplôme ou les étrangers sont par construction sous représentés. Ils ne supportent pas l’altérité. Quand tu vois un limitant fifie’s, qui se gargarise de son logo qui représente un lettre grecque, un truc ignoré par la majorité, pour happy few, et qui est incapable d’envisager de diner avec son collègue ou son beau frère si celui-ci vote RN, tu imagine comment il va pouvoir fraterniser avec une famille de pakistanais intégriste polygame et illiglote.

    Bref, les fifie’s se battent avec les marconistes pour les reliefs des prébendes étatiques et para étatiques. Ils sont les deux faces d’un même janus. Des classe moyennes up qui ne s’oublient jamais.

    Comme Jospin, Macron vient de faire des cadeaux fiscaux à ces gens. Baisse de l’IR, pour les pauvres, ont ils le culot de prétendre. Or, quand moins de la moitié de la population paye l’IR, cela veut dire qu’ils font partie de la moitié la plus riche.

    Pendant ce temps, il y a au minimum 8 à 11 millions de personnes qui ont de vrais problèmes. 

    Mais c’est toujours la même question que se posaient les démocrates US il y a de nombreuses années : pourquoi les pauvres votent à droite ? La réponse est simple, c’est par ce qu’ils sont devenus moins pauvres, que leur niveau scolaire a beaucoup monté, qu’ils savent conter lire et écrire, contrairement à ce que vous sous entendez, et savent d’où vient et ou va le fric dans notre pays.

    C’est parce qu’ils ont une bien meilleure formation politique de base qu’ils votent Marine. Du reste, ils l’ont parfois acquise à la CGT, eu PC et même chez les Fifie’s. J’ai rencontré Kotarac, Charmant garçon très bien formé et qui a tout compris


    • CN46400 CN46400 13 février 2020 16:23

      @eric
      Ok, vous êtes un rescapé de Sigmaringen, on prie pour vous....


    • eric 13 février 2020 20:38

      @CN46400
      Sigmaringen, le truc des socialos collabo genre Déat et Doriot le communiste, autour d’un vieux maréchal Rad soc ? Mais mon pauvre ami, 1) je n’était pas né ! 2) Il faut avoir été à gauche, c’est à dire anticlérical, pour devenir fasciste, c’est une loi historique, vous pensez bien que je ne peut en rien être menacé par cela !
      Cela étant, pour être complètement honnête, je dois reconnaitre que pas mal de gens de gauche ont quitté Vichy avant, Sigmaringen, ( le père de Jospin , Mitterrand, etc.. et en ce qui concerne pas mal de communistes, dés Juin 41, allez savoir pourquoi....)


    • CN46400 CN46400 14 février 2020 07:53

      @eric
      Une diarrée plumitive hors sujet pour éviter de reconnaître qu’il vaut mieux vivre du travail d’autrui que de travailler soi-même pour boucler les fins de mois...


  • Ruut Ruut 14 février 2020 09:47

    Disons qu’il y a une lutte entre ceux qui vivent dans le Réel en décroissance et ceux qui ont le luxe de vivre dans le Virtuel en expention.

    Les conflits sociaux lourd naissent toujours dans de la décroissance du Réel.


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