jeudi 4 février 2010 - par remiaufrere

Retraites des cheminots : l’âge maximal d’activité fixé à 65 ans !

Par décret n° 2010-105 du 28 janvier 2010 publié au journal officiel le 30 janvier 2010, le gouvernement a fixé à 65 ans la limite d’âge à laquelle la SNCF pourra mettre les agents du cadre permanent en retraite d’office.
 
En l’absence de volonté exprimée par l’agent, celui-ci pourra donc poursuivre son activité jusqu’à son 65ème anniversaire.
 
Ce décret annule les dispositions du décret 54-24 du 9 janvier 1954.
 
L’abrogation du décret de 1954, c’est-à-dire la fin des « clauses couperet » faisait partie des évolutions prévisibles depuis la réforme des retraites à la SNCF. Précisons qu’il s’agit d’une possibilité offerte aux agents en matière de maintien en service et non d’une quelconque obligation. Le dispositif ne change rien à l’âge d’ouverture des droits (50 ou 55 ans) à l’âge pivot (52,5 ou 57,5 ans). Il permet d’améliorer des carrières incomplètes. Il ne constitue pas un alignement sur le régime général, où la limite d’âge a été fixée à 70 ans.
 
Une première réaction syndicale, celle de la CFDT cheminots qui tient à préciser qu’elle « regrette cependant qu’aucune discussion préalable n’ait été ouverte, et dénonce cette façon de bousculer le dialogue social dans un domaine aussi fondamental du droit au travail.
 
Contrairement au dispositif en vigueur dans la fonction publique, cette décision s’applique à l’ensemble des salariés. Elle impactera forcément la gestion prévisionnelle des emplois et interroge sur l’âge limite d’entrée au statut, le maintien en service des agents ayant atteint le taux plein, ainsi que sur la pénibilité des métiers et bien d’autres sujets…
 
Si cette décision est pour l’instant sans conséquence sur la constitution des droits dans le régime spécial des cheminots, la CFDT ne peut imaginer qu’elle soit neutre au moment où le gouvernement claironne sa volonté de réformer l’ensemble des régimes de retraites. »
 
Ce décret très court dans son écriture n’assure plus le « différentiel » qui existait entre sédentaires et agents de conduite (les uns pouvant partir à l’âge de 55 ans et les seconds dès leur 50ème anniversaire sous réserve de répondre à la double condition de cotisation sur 25 années et de « conduite en premier » durant un minimum de 15 ans).
 
Sur ce point précis se pose la question d’un conducteur de train (travaillant seul à son poste de conduite) jusqu’à l’âge de 65 ans …
 
Ensuite, on comprend que ce texte transforme les conditions de mise à la retraite. Et rappelle que la « réforme », pour le cas du régime cheminot, apparait très idéologique. Notamment parce que n’est pas posée la question des agents qui auront atteint le taux plein avant leur 65 ème anniversaire.
 
Nous sommes bien loin de l’idée de la solidarité intergénérationnelle portée lors de la création du régime spécial des cheminots au XIXème siècle (et confirmée en 1909). C’est l’affirmation du mot présidentiel du « travailler plus pour gagner plus ». On pourrait dire aussi du « travailler vieux et peu importe le chômage des jeunes » !
Dans ce cas, il s’agit bien d’une position très idéologique.
 
Ce décret pose aussi indirectement la question de l’embauche au statut du Cadre Permanent de la SNCF. L’âge maximal de l’activité étant fixé au 65ème anniversaire, il va devenir illogique de conserver l’âge maximal d’embauche à 30 ans puisque 60 ans deviendra progressivement mais rapidement un âge « classique » de départ (pour celles et ceux qui n’auront pas trop soufferts physiquement ou psychiquement de leur emploi). Il va devenir envisageable de retenir l’âge de 35 ans pour l’entrée au statut Cadre permanent SNCF (pour un départ à 60 ans avec une ouverture des droits après 25 années d’activité dans l’entreprise publique).
 
Même si la question de la pénibilité dans l’emploi a accouché d’une souris à la SNCF comme dans d’autres entreprises, elle est toujours indissociable d’une solution viable pour les ressources allouées aux retraites cheminotes.
 
La question des retraites demeure celle d’un choix politique encore plus que de possibilité budgétaire tant les soutiens publics financiers de l’Etat n’ont pas fait défaut lors de la récente crise financière.
 


31 réactions


    • remiaufrere remiaufrere 4 février 2010 15:37

      ce qui me parait scandaleux c’est d’envisager des salariés dans des emplois « de sécurité » comme des conducteurs de trains ou des pilotes d’avions à 63 ou 64 ans d’âge !
      vous trouvez ça ...« normal » et bien vous ???
      et le détournement (par effet de substitution) de budget entre celui consacré à l’assurance maladie-accidents du travail-maladies professionnelles et le régime de retraite ?
      c’est pas des questions auxquelles vous avez pensé semble-t-il ...


    • Yohan Yohan 4 février 2010 19:21

      Que je sache personne ne trouve scandaleux qu’il conduise sa bagnole bien au delà....Alors n’essayez pas de nous faire croire qu’un conducteur de train n’est pas capable de conduire jusqu’à 65 ans, surtout s’il en a envie et s’il en a besoin pour avoir une retraite complète...


    • Yannick Yannick 5 février 2010 12:46

      Waou ! On ne se prend pas pour n’importe qui a la SNCF !
      Conduire un train n’a rien a voir avec piloter un avion....


    • Fergus Fergus 5 février 2010 13:27

      @ Remiaufrère.

      Cette disposition existe déjà à la RATP depuis de très nombreuses années, et elle ne vise absolument pas à maintenir les gens en poste jusqu’à 65 ans, mais à sortir de l’entreprise les gens qui s’accrochent à leur emploi au détriment de tous ceux qui attendent dehors. Je précise que, par dérogation, cette mesure peut être portée à... 67 ans pour les cadres supérieurs ayant encore des enfants à charge.

      Bonne journée.


  • LE CHAT LE CHAT 4 février 2010 14:37

    Tu veux vraiment bosser après 65 ans ? à part les cadres dirigeants , qui est encore en activité après 60 ans , voire 55 ans chez Hassan Céhéf ?


    • remiaufrere remiaufrere 4 février 2010 16:36

      Je veux travailler moins et gagner plus !
      c’est ela le sens du progrès non ??

      et je considère que ce n’est pas parce que mon « espérance de vie » est censée augmenter que je doive travailler jusqu’à 58, 60 ou 63-65ans .... !!!


    • King Al Batar Albatar 5 février 2010 13:10

      @ l’auteur,

      et je considère que ce n’est pas parce que mon « espérance de vie » est censée augmenter que je doive travailler jusqu’à 58, 60 ou 63-65ans .... !!!"

      A bon et qui c’est qui va les payer tes années de vie en plus (donc de retraites), tu comptes sur les gens du privé ca doit être ca. Si tout le onde travaille plus, il n’y pas de raison que les employés de la SNCF soient exonérés.

      Si on déduisait le nombre de jour de greve dans une carriere vous auriez déjà gagné une année !


    • Romain Desbois 5 février 2010 13:17

      Actias

      en quoi réduire les avantages des uns va améliorer les désavantages des autres ?

      en 70 ans les effectifs de la SNCF sont passés de 450 000 à Près de 120 000.

      Ca fait combien de chômeurs en plus que le privé doit indemniser !
      C’est autant de cotisants en moins qui auraient permis de ne pas déséquilibrer les caisses.

      a vouloir niveler pas la bas.....


    • Romain Desbois 5 février 2010 13:20

      réduire le nombre d’années de travail, augmenter les salaires et baisser le nombre d’heures travailler, ce n’est pas baisser la valeur du travail comme veut nous le faire croire la droite libérale.

      C’est tout le contraire !

      Lorsqu’un boulot est mal payé, qu’il faille faire de plus en plus d’heure pour s’en sortir, etc... c’est ca qui dévalorise le travail !


    • Romain Desbois 5 février 2010 19:01

      Slt Actias

      Sauf qui si le privé doit payer les retraites du public, c’est aussi parce que les effectifs ont fondu !

      Ca se répercute doublement pour le privé, il faut compenser les cotisations manquantes et payer les indemnités des chômeurs supplémentaires.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 4 février 2010 16:52

    Rémi .

    Prends ta retraite . Et basta .


  • remiaufrere remiaufrere 4 février 2010 22:05

    Oui je veux travailler moins et gagner plus à partir du moment où je suis encore plus productif qu’il y a 26 ou 27 ans !!!

    Et comme j’ai commencé à bosser très jeune, je n’ai aucun problème à le dire et le revendiquer et j’espère bien que d’autres le revendiquent aussi !

    « braquage ? » ça c’est du « foutage de gueule » de 1ère catégorie !
    De « l’enfumage » comme dirait un leader syndical cheminot (sourire)...

    De l’argent, du profit, la France et l’Europe n’en as jamais autant dégagé qu’en ce moment.
    Quelques dizaines de milliards d’euros (public) pour soutenir les banques et rien pour les retraites, l’assurance maladie ?

    Savez-vous que si l’Etat (le nôtre en France ici !) avait pris il y a un peu plus d’un an des participations dans les principales banques françaises, aujourd’hui il aurait obtenu en revendant ses parts près de 30 MILLIARDS D’EUROS (différenciel entre achat et vente tout simplement) ???

    Me concernant, j’aurais plus de 40 ans d’activité quand j’aurais à peine plus de 55 ans !! Et avec les formidables propositions de vos amis réalistes néo-libéraux et néo-cons, on voudra me faire bosser 5, 10, 15 ans de plus pour que les grands capitaines financiers dégagent du 15% de marge et que leurs petits collabos traders touchent une (encore) plus grosse commission !

    Vous vous trompez de cible ... Le cheminot, le fonctionnaire, c’est un tout tout petit (comme vous peut-être)...

    Personne ne vous empêche de travailler dans une entreprise publique...C’est bien connu, la SNCF ce sont des fainéants, des trop-payés, des pensions de retraite de rêve, des grèves de confort (payés bien sûr !), et les cheminots quand ils font grève sont des preneurs d’otages !

    Arrêter TF1 et certaines presses ainsi que le lavage de cerveau...

    Les pensions de retraite à la SNCF sont toujours légèrement inférieures au régime du privé (le vôtre peut-être si vous bossez !) alors le « braquage » est plutôt dans l’autre sens !

    Ce genre de propos est réellement le produit d’une ignorance crasse.

    Je ne suis pas pressé de prendre ma retraite mais contre la bétise , je l’a prendrais pas !

    Et puis, je défend la retraite pour tous et toutes.
    Et à chaque fois qu’un salarié gueule, j’essaye de comprendre pourquoi.


    • Romain Desbois 5 février 2010 13:23

      La limite de 30 ans pour être embauché pourrait être enlevé si enfin on tenait compte du fait que l’on peut avoir cotisé dans plusieurs caisses sous plusieurs régimes.

      Actuellement ce n’est pas le cas et l’on peut avoir bossé très jeune dans le privé puis dans le public, avoir cotisé 40 ans à 55 ans et ne as avoir droit à une retraite calculée sur le totalité.


    • Romain Desbois 6 février 2010 03:23

      « Le cheminot, le fonctionnaire, c’est un tout tout petit »
      Actias :
      "Oui, c’est juste le premier poste de dépense publique"

      .Actias, je t’ai connu plus inspiré. C’est comme si on te disait les chinois gagnent pas grand chose et que tu répondes : oui mais ils sont 1 milliard et demi.

      Le premier poste de dépense public, faudrait un peu creuser le truc.

      c’est quoi le problème ? supprimer plus de postes d’infirmières dans le public ? Pour quoi engraisser le privé sur le dos de la sécu ?
      Les pompiers sont trop nombreux ? Trop payés ?

      Evitons de généraliser.

      Des huissiers à l’Elysée, des conseillers de Président (plus de 1500 parait-il), des cafetières à 25 000 euros, Des sondages à plusieurs millions d’euros, des sauteries culturelles du ministère de la culture, etc... Il ya déjà bien du ménage à faire dans les comptes de l’Etat avant d’accuser le cheminot, le petit fonctionnaire de ruiner le peuple.


  • Charles Martel Charles Martel 5 février 2010 08:50

    Et avec les formidables propositions de vos amis réalistes néo-libéraux et néo-cons, on voudra me faire bosser 5, 10, 15 ans de plus pour que les grands capitaines financiers dégagent du 15% de marge et que leurs petits collabos traders touchent une (encore) plus grosse commission !

    ca sera le cas de tout le monde. Il y a même de fortes chances que les gens arrivant sur le travail actuellement n’aient le droit à aucune retraite. T’es simplement en train de demander aux mecs qui bossent actuellement de te payer à plus rien foutre plus tôt parce que t’estimes que t’as plus trimé que les autres et que vraissemblablement ces mêmes cons eux ; devront partir à 67 ans . Tu aura gagné 12 ans de vie hors travail. 12 ans d’années payées par les mecs que tu conspues et qui bossent actuellement, en pleine crise, la peur au ventre de se retrouver au chômage du jour au lendemain et qui se battent aussi pour essayer de trouver un avenir à leur gamins, qui n’auront pas tes droits ? La solidarité c’est juste tout par ta gueule en fait.

    Tu crois que les mecs qui bossent et doivent financer l’intégralité des papys et mamiboomers qui ont envie de se la couler douce peuvent comprendre tes jérémiades ?


    • remiaufrere remiaufrere 5 février 2010 18:54

      Le principe de la retraite par répartition est pourtant d’une clarté évidente :
      les actifs payent aujourd’hui pour les pensionnés.
      Je paye pour les pensionnés et comme je vois qu’il y a problême il faut le résoudre !
      et donc je réfléchis (j’essaye) en évitant de dire n’importe quoi sur ce que je ne connais pas sans dire que les autres ont plus que moi et que ce sont des feignants, etc....

      La retraite est calculé bien entendu proportionellement par rapport aux années de cotisations lorque vous avez été actifs (ça marche pas pour les rentiers !!)

      Donc une large partie du manque vient pour l’essentiel du chomage, et aussi des exonérations de cotisations patronales qui existent depuis environ 1978 et qui ne sont presque d’aucune utilité sinon de braquer l’argent des cotisants (le mien aussi ! et le vôtre).

      La solidarité avec la retraite par répartition c’est d’abord une exigence de TRANSPARENCE :

      1/ qui paye ?
      2/ qui reçoit ?
      3/ qui se permet d’exonérer (de faire des « ristournes ») et pourquoi ?

      Je ne vois pas de propos méprisants dans mon écrit et ne comprend pas le « tout pour ta gueule », insulte gratuite (comme les exonérations pour les entreprises ! sourires) qui témoignent soit d’une ignorance, soit d’une volonté de nuire ce qui s’additionne souvent ...

      Bien à vous quand même...


    • Romain Desbois 5 février 2010 19:12

      entendu sur BFM par des libéraux bon cru genre Madelin que si l’Etat envoyait une bonne partie de ses fonctionnaires en retraite anticipée , il ferait de grosses économies du fait qu’il y aurait moins de primes à payer etc.....


  • Yannick Yannick 5 février 2010 12:57

    Info interessante :
    Hier soir, je regardais un reportage sur le probleme du Fret a la SNCF.
    J’ai appris que les conducteurs de train travaillent 160 jours par an.
    A titre indicatif, on travail : (52*5) - 13 (jours feries) - (5*5) (5 semaines de conges payes) = 222.
    Ces messieurs de la SNCF ont 17 semaines de conges par an !
    PATHETIQUE...


    • Romain Desbois 6 février 2010 17:00

      @Yannick

      Moi je ne suis pas conducteur, je suis aiguilleur en 3X8.

      Je veux bien que l’on dise que nous sommes des privilégiés mais encore faut -il ne pas abuser comme dire que les conducteurs de la RAPT travaillent 2h30 par jour.

      Perso j’ai droit à 118 repos par an (+ les fériés récupérables ou payables en heures supp) et 28 congés payés annuels.
      Je suis au 35h annualisées, c’est à dire que des fois je peux faire 48h et des fois 32H (toujours 8 heures max par jour travaillé).

      Pas de quoi se plaindre certes mais faut pas pousser le bouchon du poujadisme trop loin non plus.

      Lorsque j’entends que les 3X8 raccourcissent l’espérance de vie, que je vois que je touche bien moins que le double en travaillant les dimanches et fériés (Sarko ne déparerait pas sur Avox pour l’intox), que les 3X8 font que l’on est toujours en décalage horaire (pas besoin d’être pilote de ligne pour ça), je me dis qu’il n’y a pas scandale d’avoir des contreparties.

      Et encore je me trouve bien loti par rapport à des collègues conducteurs , contrôleurs qui ont une vie de cinglés par rapport à leurs horaires de boulot. (un facteur jamais pris en compte c’est que le sommeil ne se commande pas et c’est ce qu’on demande aux cheminots de terrain).

      Je me trouve aussi bien mieux loti à comparer aux collègues qui bossent dans les voies par quasiment tous les temps (en été au niveau de la voie il peut faire jusqu’à 75° !).

      nous n’avons pas à avoir honte du métier que nous faisons et j’aimerais que ceux qui nous crachent dessus nous disent un peu ce qu’il font d’utile dans dans la société que l’on compare !

      Les cheminots comme les fonctionnaires ont toujours été solidaires des gens qui galèrent, des exclus et des mal payés, des exploités.

      Je ne compte plus les grèves faites contre le chômage et la précarité des autres, du privé. Je me souviens même avoir fait grève pour soutenir les conducteurs routiers exploités.

      Ne pleurons pas sur ce que devient ce monde, c’est nous qui le faisons aussi laid.


    • Yannick Yannick 10 février 2010 11:26

      @ Romain,

      Pouvez vous parler un language commun, comprensible par tous ?
      Ca veut dire quoi cela :
      => « 118 repos par an (+ les fériés récupérables ou payables en heures supp) et 28 congés payés annuels. »
      => « 35h annualisées, c’est à dire que des fois je peux faire 48h et des fois 32H (toujours 8 heures max par jour travaillé). »

      La reference c’est :
      40 heures par semaines
      5 jours par semaines => 52 * 5 = 260 Jours travaillable par an.
      5 semaines de coges par an = 25 jours
      13 jours feries par an

      Ce qui fait un total de 222 Jours de travail par an a 8 heures par jour.

      Si vous avez 118 jours de repos par an, ca vous fait travailler 142 jours par an. Compare aux 222 jours d’une personne normale, on ne va pas vous plaindre. (Je n’ose pas comparer le nombre d’heures travailles...et les heures de greve !)

      Avez vous lu le rapport de la cour des comptes aujourd’hui a propos des cheminots ? C pas joli joli !


       


  • Yannick Yannick 5 février 2010 12:59

    Et maintenant j’apprend qu’ils peuvent prendre leur retraite a 50 ans ! (A condition d’avoir travaille 25 ans et 15 ans de conduite)
    Ils sont delirant ces conduterurs de la SNCF !


  • Yannick Yannick 5 février 2010 13:00

    Un conducteur de train est un pilote d’avion maintenant....
    N’importe quoi !


  • Yannick Yannick 5 février 2010 13:05

    Et maintenant le penibilite du travail ....
    Elle est ou la penibilite ? Rester assis a appuyer sur des boutons.
    Arretez de lire Zola. Vous n’etes pas dans « la bete humaine ». Les locos au charbon c’est fini...
    Lee deeellliiirrreee.....


    • Romain Desbois 5 février 2010 23:19

      Yannick

      Tu devrais postuler si tu es aussi envieux de leurs conditions de travail.

      C’est bizarre mais la SNCF et la RATP ont du mal à recruter.

      C’est fou les gens préfèrent aller faire des boulots beaucoup plus durs !


    • Yannick Yannick 10 février 2010 11:32

      Interessant. Personne ne veut devenir cheminot ! Ca me reconforte.
      Qui veut d’un travail a temps partiel, mal paye et mal considere ? Le pire c’est, probablement, de s’en rendre compte et de ne pas changer de travail.


  • King Al Batar Albatar 5 février 2010 13:17

    Je suis totalement d’accord avec la pluspart des post, j’ai absolument aucune envie de chialer sur les cheminots parce qu’on leur demande de faire comme les autres.

    Aujoourd’hui tous ceux qui ont un emploi doivent cotiser le même nombre d’année, puisque l’espérance de vie s’est ralongée, ca fait des années en plus à payer.

    Seuls ceux qui ont une pénibilité du travail avérée et reduisant ainsi leur espérance de vie, je pense notament aux ouvriers dans le BTP, meriteraient d’avoior un regime spécial.

    Les cheminots ont fini de nous faire chialer.

    voici comment sont établis les salaires des conducteurs de trains :

    => Salaire : de 2 200 euros net en début de carrière (2 smics) a 3 200 € (4 880 € net conducteur TGV) en fin de carrière. => Plus :
    - prime de fin d’année,
    - prime de travail (restons calme),
    - prime de parcours,
    - prime de TGV,
    - prime de charbon
    - gratification de vacances
    - gratification annuelle d’exploitation,
    - indemnités pour heures supplémentaires,
    - allocation de déplacements (non imposable) etc.

    Horaire de travail : 25 heures par semaine (vive les 35 heures)
    Soins : gratuits (sur leur temps de travail) auprès d’un des 15.900 établissements de soins agrées ou ils sont couverts à.. 100 %

    Attendez … ce n’est pas fini !!!
    Autres privilèges : gratuité des transports pour les agents et leur famille,

    Encore quelques petites dernières pour vous achever !
    Pour les sédentaires qui n’avaient droit à aucune prime, la SNCF leur a créé la « prime d’absence de prime » !!! (texto !)


    • Yannick Yannick 5 février 2010 15:35

      «  prime de charbon » ???? QU’est ce que c’est que ca ?


    • Yannick Yannick 5 février 2010 15:55

      Il semblerait que la prime de charbon n’existe pas :

      http://www.rue89.com/mon-oeil/vous-vous-rendez-compte-une-prime-de-charbon


    • King Al Batar Albatar 5 février 2010 17:29

      C’est bizarre cet article je vais verifié l’info sur internet....

      Je me seari trompé. C’est possible l’erreur est humaine. Je m’en vais de ce pas voir cela.


    • Romain Desbois 5 février 2010 23:41

      Albatar le bien nommé

      Mais on n’attend que vous à la SNCF ! Venez ils ont du mal à trouver des feignants pour faire le boulot.

      A purée le poujadisme est de retour !

      Le Sarkozisme ou le néo-pétainisme !

      PS : la caisse de prévoyance rembourse effectivement quasiment tout à 100%. Les cheminots ne sont pas soignés sur leur temps de travail (seules les visites de medecine du travail se font sur les heures de boulot).
      Et bien que les cheminots soient à 100%, la caisse de prévoyance est bénéficiaire et reverse quelques dizaines de millions d’euros tous les ans à la sécu du privé.
      De plus, bien que ne touchant pas le chômage en cas de licenciements (et oui ca arrive même si c’est plus rare que dans le privé), les cheminots sont prélevés de 1% de leur salaire mensuel pour alimenter les caisses du chômage du privé. Et ce depuis près de trente ans, c’est la contribution de solidarité.

      A force de nous cracher à la gueule, le privé risque bien un jour de le regretter.
      Perso je ne fais plus grève depuis longtemps, mais à lire ce poujadisme, ça me donne envie de recommencer.

      Mais plus pour défendre les retraites du privé comme en 95 ou j’ai mis deux ans à m’en remettre financièrement.

      Je rappelle que le dégraissage de la SNCF demander par Juppé, premier ministre, était en contrepartie que l’État compense le manque à gagner des caisses sociales des cheminots.
      Lorsque l’on ait embauché, l’âge de départ à la retraite est le premier argument d’embauche.

      La SNCF a une parole de pute.
      L’Etat a une parole de pute
      Les français ont une parole de pute (pas tous)

      (Pardon pour les prostituées que j’aurais offensées et que je respecte mais elles m’auront compris)


  • remiaufrere remiaufrere 7 février 2010 22:17

    UNE MISE AU POING DE L’AUTEUR DE L’ARTICLE

    Chers(es) lecteurs(trices) posteurs(trices),

    Je vous rappelle que mon article avait un but informatif.

    Bien entendu, je me doutais qu’il allait aller au-delà de l’information que je donne et de la (première) analyse basique que j’en fais.

    Je connais bien le sujet. Cela ne fait pas de moi quelqu’un qui détient LA vérité mais en tout cas une vérité basé sur le décret et le régime de protection sociale des cheminots que je connais ayant été (et l’honneur d’avoir été) 7 années durant administrateur titulaire puis suppléant de la Caisse de Prévoyance et de Retraite de la SNCF (« l’assurance maladie et retraite des cheminots » pour simplifier excèssivement).

    Comme j’ai aussi été (et eu le même honneur) administrateur URSAFF durant plusieurs années (sans beaucoup siéger car suppléant mais en disposant de tous les dossiers), j’ai la prétention d’avoir eu accès à une information juste et complète tout autant que budgétaire et financière.

    Le décret indiqué dans mon article était (relativement) attendu et donc sans surprise. Il accompagne le mouvement engagé depuis la réforme de 2007.

    Je confirme maintenant une réalité et vous informe d’une certitude :

    REALITE :
    le nombre d’agents SNCF partant en retraite au-delà des âges « habituels » (auparavant la Direction mettait en retraite d’office = retraites dites par âges « couperet ») de 50 et 55 ans est en très forte augmentation.
    Cela signifie à la fois que la Direction de l’entreprise publique va embaucher encore moins que prévu (elle supprime en 2010 + de 3700 emplois presque un record ces vingt dernières années). 
    Je répète , ce sont - 3700 emplois perdus en chiffre NET !

    C’est pourquoi je ne comprend absolument pas le propos développé par un lecteur qui indique que c’est un résultat très différent pour la RATP !

    Cela aura aussi pour autre compétence une augmentation des accidents du travail , des maladies professionnelles, et des arrêts pour maladies lièes à l’âge.

    C’est aussi le constat qu’ont fait par exemple les pays qui ont voulu favoriser le « travail des vieux » avec l’explosion de dépenses maladies liées à l’âge. Mais cela n’est pas le même budget !!!

    La Sécu, ce sont les cotisations patronales et salariales = CE N’EST¨PAS LE BUDGET DE L’ETAT , qu’on se le dise pour mieux comprendre !!

    L’allongement de la durée de vie professionnelle sera donc compensé non pas par l’Etat actionnaire et propriétaire de la SNCF entreprise publique mais par le régime d’assurance maladie des cheminots. Et il s’agit d’une différence de taille...

    Si on en profitait aussi pour supprimer les exonérations de cotisations patronales qui ne sevent à rien et certainement pas à créer des emplois...ce serait déjà une avancée pour réduire les problêmes budgétaires.


    Et j’en viens à la CERTITUDE :

    Depuis la réforme de 2007, la Direction de la SNCF se bat pour réduire son taux de cotisation patronale pour se rapprocher du taux du secteur privé (le fameux taux T2).
    Cela aura pour conséquence directe d’effectuer une substition de la cotisation patronale SNCF actuelle qui serait alors compensée à terme par le régime général de sécurité sociale (le régime general du secteur privé !!).

    On notera que l’équilibre du régime SNCF est assuré aujourd’hui par une contribution d’équilibre prévue légalement et soutenue par le règlement européen de 1969 qui autorise le soutien étatique compte-tenu du formidable déséquilibre démographique du régime SNCF (près de 500 000 actifs en 1948, 295000 en 1981, 159 000 fin 2009 !).
    Mais le côté positif c’est que la situation la plus grave est derrière nous concernant la SNCF (car mortalité logique des pensionnés SNCF issue des années 30-40) alors que c’est l’inverse pour le régime général.

    Avant la réforme de 2007, 99% des agents SNCF étaient mis à la retraite d’office à 50 ou 55 ans. Et c’est vrai c’est jeune par rapport au régime général. Mais aujourd’hui ils sont plus de 3 sur 4 agents à continuer car les pensions des cheminots sont toujours plus faibles (à durée de cotisation égale) que pour les salariés du privé, et de plus ils étaient pénalisés gravement par la retraite « couperet » de 50 et 55 ans...

    Sans oublier que de nombreux cheminots ont travaillés avant leur entrée à la SNCF et ces annuités comptent pour presque rien dans le décompte de leur pension finale...


    Une réforme « systémique » des régimes des retraites est sans doute nécessaire...

    Mais il faut commencer à TOUT DIRE, ETRE SINCERE avec tous les éléments, sans oublier que l’Etat en profite pour poursuivre son désengagement financier autant pour les retraites que pour les collectivités locales.

    Au final, si tous les citoyens doivent payer, certains sont plus égaux que d’autres et les « privilégiés » ne sont certainement pas les cheminots pour celles et ceux qui connaissent bien les vraies questions de la protection sociale et de la fiscalité !

    Quand aux propos poujadistes, ils n’engagent que celles et ceux qui suivent le chemin du bouc émissaire et de la grande manipulation politico-médiatique.

    Je leur dit de « cultiver l’esprit du doute », cela rend assurément plus humain et plus éclairé !

    Bien à toutes et tous,

    Rémi AUFRERE

    Et toujours avec vous pour débattre dans le respect mutuel !



Réagir