samedi 25 décembre 2021 - par Fergus

Trois petits lits

Quiconque a travaillé dans une entreprise a forcément été témoin – le plus souvent à la cantine ou à la machine à café – d’échanges machistes dont la trivialité passait naguère inaperçue. Les mouvements féministes de ces dernières années ont fortement limité cette propension masculine à tenir sur le lieu de travail des propos de ce genre, et nul ne s’en plaindra. Petit retour en arrière, au temps du machisme ordinaire sous la forme d’une nouvelle rédigée il y a plus de 12 ans...

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─ Salut Tony ! Bon week-end ?

Antoine Hagopian, un grand brun athlétique d'une trentaine d'années, serra la main de Daniel Bastide, alias Danny, d'un geste machinal avant de répondre :

─ Bof ! pas terrible : entre le petit dernier qui fait ses dents et le tournoi de Créteil, c'était pas la joie. Passe encore pour le gamin, mais le judo... Éliminé dès le deuxième tour ! Et par un gringalet de 60 kilos sur un o-soto-gari d'école. Je n’te dis pas la honte !... Et toi, qu'est-ce que tu as fait ? Des folies de ton corps, comme d'hab’ ?

Danny esquissa un sourire satisfait puis se rejeta en arrière, le dos confortablement appuyé sur son siège ergonomique tandis que son économiseur d'écran faisait défiler des filles sans tête ni jambes en sous-vêtements Aubade.

─ Tu connais Rachel, l'assistante de cet abruti de Ménard ?

─ Qui ne connaît pas Rachel ? Trop canon, la fille !... Attends... ne me dis pas que tu...

─ Si, mon vieux ! Cela dit, pour être franc, j'avais déjà essayé de la brancher deux ou trois fois ces derniers temps, mais je m'étais pris des râteaux. Et voilà que je la croise vendredi soir devant l'ascenseur au moment où je partais. Elle sortait de se prendre une soufflante dans le bureau de Ménard. Au bord des larmes, la petite Rachel...

─ Je vois le tableau : tu t'es empressé de la consoler en lui jouant un air de mandoline...

─ Certainement pas : vu mes échecs précédents dans ce registre, j'ai radicalement changé de tactique en tentant de provoquer chez elle un sentiment de révolte, avec un discours du genre : « Ce mec n'a aucun respect pour vous. Écoutez, il est près de 18 h 30, rentrez chez vous et laissez mijoter ce connard dans son jus tout le week-end. » Je m'attendais à me faire jeter une fois de plus, et avec fracas, vu les circonstances et le caractère de la fille. Eh bien, pas du tout : la belle Rachel a suivi mon conseil, sorti ses griffes, et envoyé paître Ménard par le biais de l’interphone. Ce fumier en est resté sans voix. Résultat : moins d'un quart d'heure plus tard, nous trinquions au mojito à la terrasse du Narval...

Au même instant, Jean Tardivel, la quarantaine grisonnante, pénétra dans le bureau et salua ses collègues d'une main distraite.

─ Le café est prêt ?

─ Il est en train de passer, l'informa Bastide.

─ Nous parlions de Rachel, ajouta Hagopian.

─ Quelle Rachel ? demanda Tardivel. La brune ou la rouquine ? Celle de l'Audit ou l'assistante de Ménard-le-connard ?

─ La rouquine, l'inaccessible Rachel Goethals. Enfin, inaccessible, c'est ce qu'on croyait tous. Figure-toi que Danny a réussi à l'épingler à son tableau de chasse.

Tardivel esquissa une moue en lançant un regard sincèrement admiratif vers Bastide.

─ Toutes mes félicitations, Danny ! Pour un peu, j'en serais jaloux, malgré ma fidélité légendaire à Valérie. Et toi, Tony, elle ne te fait pas fantasmer, la môme Rachel, avec sa crinière fauve, ses airbags de compète et son balancement des hanches ?

─ Ma foi, faut reconnaître qu'elle en jette...

─ Et comment, qu'elle en jette ! Rien que ses jambes, des pures merveilles...

Jean Tardivel laissa échapper un soupir de dépit avant de poursuivre :

─ Et dire que cette beauté va bientôt rejoindre le troupeau des victimes de notre étalon maison dans son célèbre carnet d'évaluation. À moins que ce ne soit déjà fait...

─ Ça l'est depuis vingt minutes, précisa Bastide, sourire en coin.

─ Attends, ne dis rien, laisse-nous deviner. Carrossée comme elle est, t'as dû prendre un pied d'enfer, affirma Tardivel. C'est bien simple, rien que d'en parler, ça m'excite. Je ne sais pas comment elle est au plumard, la petite Rachel, mais j'imagine que ça doit valoir le détour. Pour ma part, je serais tenté de lui donner le maximum. Qu'est-ce que tu en penses, Tony ?

─ J'en pense qu'il y a des foutus moments dans l'existence et d'autres qui valent sacrément le coup d'être vécus. J'imagine que l'expérience a dû être des plus jouissives. Cela dit, il ne faut pas s'emballer sur les apparences, mon cher Jeannot : la plus avenante des bouteilles peut ne contenir qu'une infâme piquette, les hommes de marketing comme nous sont bien placés pour le savoir ! C'est pourquoi je me garderai bien d'émettre le moindre pronostic. Je m'en remets au jugement de Danny.

─ Soit ! admit Tardivel en se tournant vers le Casanova du département Commercial. Alors, Danny ?

Daniel Bastide laissa s'écouler quelques secondes avant d'énoncer le verdict :

─ Trois petits lits !... Pour être franc, j'ai bien été tenté de lui en attribuer quatre pour son physique irréprochable et la douceur exceptionnelle de sa peau. Mais la belle Rachel a montré quelques lacunes techniques. Dommage, elle a raté de peu le sans-faute qui lui aurait permis de rejoindre Anne-Sophie Messager, une DRH du Groupe Accor, au firmament des quatre petits lits. Mais bon, trois petits lits, c'est quand même une excellente appréciation, non ?

Les deux autres, rêveurs, hochèrent silencieusement la tête en signe d'approbation...

*****

L'histoire étant souvent marquée par d'imprévisibles évènements, un orage fit de Rachel la dernière inscrite au palmarès des conquêtes féminines de Daniel Bastide : le chef de marché passa brutalement de vie à trépas le mardi soir, tué net par la chute d'un échafaudage fragilisé par les violentes bourrasques d'un vent homicide. Comble d'ironie du destin, le drame eut lieu près de son domicile des Batignolles, dans une voie dénommée... la rue des Dames !

La nouvelle de sa disparition eut, on s'en doute, un fort retentissement dans l'entreprise et suscita, ici et là, les larmes furtives d'une comptable, les sanglots contenus d'une secrétaire ou la peine visible d'une chef de produit, bref de quelques dames et demoiselles ayant succombé un jour au charme indéniable et à l'opiniâtreté conquérante du défunt. Quant à Rachel, personne ne la vit ce jour-là.

L'affliction fut en revanche nettement moins marquée du côté de la gent masculine, certes éprouvée par ce décès inattendu d’un collègue, mais pas fâchée au fond de voir le même jour se libérer un poste envié de tous et disparaître un faune lubrique dont les succès féminins sans cesse renouvelés et triomphalement relatés finissaient par devenir agaçants pour l'orgueil des mâles.

*****

Ils n'en dépêchèrent pas moins deux des leurs le surlendemain aux obsèques : Jean Tardivel, au titre de doyen des chefs de marché, et Christian Cazenave, momentanément sous-employé, et par conséquent disponible pour une escapade au cimetière du Montparnasse où se dressait le caveau familial des Bastide-Lapouge.

De retour au siège social après la cérémonie, le duo se rendit tout droit dans le bureau d'Antoine Hagopian où le café – tantôt du Sidamo d'Éthiopie, tantôt du Maragogype mexicain – était d'assez loin le meilleur de l'étage.

─ Alors, comment ça s'est passé ? demanda Hagopian aux chargés de mission funéraire.

─ Plutôt bien, répondit Tardivel en ôtant son imperméable. Beaucoup de fleurs, quelques couronnes et de nombreux membres de la famille, tous très dignes. Au final, un bel enterrement, n'est-ce pas, Christian ?

─ En effet, confirma Cazenave, ce fut une belle cérémonie, malgré un temps de chien et un discours quelque peu convenu du frère de notre défunt collègue. Rien à dire en revanche sur la prestation des croque-morts : ils ont été impeccables de bout en bout. S'il n'avait participé à cet enterrement de manière aussi passive, je crois pouvoir affirmer que Danny lui aurait attribué sans la moindre hésitation une très bonne note. Disons... trois petits cercueils !

À lire également sur un thème proche : Les funérailles d’un chaud lapin



107 réactions


  • charlyposte charlyposte 25 décembre 2021 15:30

    LOL  smiley


  • charlyposte charlyposte 25 décembre 2021 15:32

    La vie... tout simplement smiley


    • Fergus Fergus 25 décembre 2021 16:07

      Bonjour, charlyposte

      C’est vrai, mais dans son aspect un tantinet lourdaud.


    • charlyposte charlyposte 25 décembre 2021 16:11

      @Fergus
      J’ai de l’avance... étant vacciné du matin au soir avec 6 doses de pastaga, j’ai mes entrées partout sur le territoire sans modération smiley j’en profite à donf smiley


  • Lynwec 25 décembre 2021 15:38

    Les trois photos qui illustrent votre propos,c’est pour gagner des étoiles ou en allumer dans les yeux des lecteurs ?

    Sinon, l’article reflète bien l’état d’esprit qui règne assez souvent quand une moitié uniquement de l’espèce humaine compose intégralement un petit groupe de discussion.


    • charlyposte charlyposte 25 décembre 2021 15:48

      @Lynwec
      En cette période de fausse pandémie * restons ouvert * smiley la vie sociale n’a pas de prix et pour cette raison, je déclare ouvert les clubs échangistes toutes queues de races confondues !!! hum... smiley


    • Sergio Sergio 25 décembre 2021 15:59

      @charlyposte

       « toutes queues de races confondues !!! hum…  »

      Charly, tu veux nous attirer dans des calembours foireux ?


    • charlyposte charlyposte 25 décembre 2021 16:02

      @Sergio
      Rien ne vaut une bonne petite partouze entre amis ... peut importe la couleur ! smiley


    • Fergus Fergus 25 décembre 2021 16:15

      Bonjour, Lynwec

      « Les trois photos qui illustrent votre propos, c’est pour gagner des étoiles ou en allumer dans les yeux des lecteurs ? »
      Même pas, c’est seulement en lien avec le fond d’écran d’un des protagonistes, à défaut d’une illustration pertinente.

      « l’article reflète bien l’état d’esprit qui règne assez souvent quand une moitié uniquement de l’espèce humaine compose intégralement un petit groupe de discussion »
      Oui, en l’occurrence, lorsqu’il s’agit de mecs, la conversation porte le plus souvent sur les filles, le sport ou les bagnoles.
      Personnellement, je n’ai jamais été intégré de manière permanente dans un tel groupe* ; j’ai toujours préféré les (rares) groupes mixtes, précisément pour échapper à ce type de figures imposées.

      * D’autant moins que j’ai toujours fui les restaurants d’entreprise, préférant ne pas déjeuner pour aller me balader ou passer du temps à la BPI de Beaubourg.


    • charlyposte charlyposte 25 décembre 2021 16:19

      @Fergus
      Si la machine à café pouvait parler ! smiley


    • Fergus Fergus 25 décembre 2021 16:21

      @ charlyposte

      Sûr qu’elle en aurait à raconter dans le genre égrillard, pour ne pas dire salace.


    • charlyposte charlyposte 25 décembre 2021 16:27

      @Fergus
      Comme quoi, chauffer la salle n’est pas un acte anodin smiley


  • Xenozoid Xenozoid 25 décembre 2021 15:50

    allez un verre de covidchok a tous, tournée général


    • Fergus Fergus 25 décembre 2021 16:17

      Bonjour, Sergio

       smiley


    • Sergio Sergio 25 décembre 2021 16:30

      @Fergus

      Salut, Fergus, tu sais que je ne regrette pas les conneries que j’ai pu faire et dire, je ne pouvais rien y faire car j’étais trop con et je me pardonne, mais il me reste la HONTE et là : trop tard, ça me restera toute la vie.
      Après tout ça on murit et on dit qu’on grandit, malheureusement c’est toujours sur le dos des autres. Franchement ton article remet les pendules à l’heure, d’autant plus qu’il est réalisé par un homme, on a fait des progrès.


    • charlyposte charlyposte 25 décembre 2021 16:38

      @Sergio
      Un méa culpa de trop smiley encore et toujours ! va falloir éradiquer le masculin de cette terre et autant via tous les dicos ! hum smiley


    • Fergus Fergus 25 décembre 2021 17:26

      @ Sergio

      « je ne regrette pas les conneries que j’ai pu faire et dire »
      Dès lors qu’elles n’ont pas porté d’important préjudice à autrui, ce n’est pas grave. Nous sommes tous peu ou prou sorti des clous à un moment ou un autre. L’assumer et s’en servir comme expérience de la vie me semble être la bonne attitude. 


  • Clark Kent Schrek 25 décembre 2021 16:39

    Ce texte présente la même ambigüité que « Le lâcher de salopes  » de Bigard : contrairement à ce qui se passe avec le sketch des inconnus « Les chasseurs  » dans lequel le rire des spectateurs est bien déclenché par la caricature de personnages ridiculisés dans leurs propos « arriérés », on ne sait pas si les spectateurs de Bigard s’amusent de la dénonciation des gros cons ou s’ils ne savourent pas des plaisanteries auxquels ils sont d’autant plus habitués qu’ils les distillent eux-mêmes régulièrement.

    Et puis, ce texte soulève une autre question : celle des lauréates. De même que, dans les propos moralisateurs sur l’adultère, c’est toujours le mari infidèle qui est montré du doigt, on ne se pose pas souvent la question de savoir si sa partenaire n’est pas elle-même une femme mariée ou si sa propre épouse ne se livre pas aux mêmes « turpitudes ». Rien, dans ce texte, n’indique le positionnement des compétitrices ! Machin Truc le méchant ne les a pas assomées pour les troncher dans sa caverne ? Si ?

    Qui qu’il en soit, de toute façon, si le style du dialogue de la machine à café rapporté ici est un peu ampoulé par rapport à ce qu’on peut entendre dans la réalité, le contenu des propos n’a rien d’anachronique et les précautions prises par l’auteur en introduction sont superfétatoires : rien de changé. Pas plus chez les chasseurs que chez les dragueurs, malgré les satires des humoristes.


    • Xenozoid Xenozoid 25 décembre 2021 16:45

      @Schrek

      si cela avait été posté par nabum, personne n’aurait approfondi...


    • Sergio Sergio 25 décembre 2021 16:49

      @Xenozoid

      Là c’est insondable, ça sent le jeu de mots foireux, j’te suivrai pas !


    • Xenozoid Xenozoid 25 décembre 2021 17:09

      @sergio

      qu’est-ce qu’on se marc


    • Fergus Fergus 25 décembre 2021 17:19

      Bonjour, Schrek

      La différence, c’est que je n’ai pas cherché à brosser des « personnages ridiculisés dans leurs propos « arriérés » ».
      Ces types sont des machos ordinaires d’entreprise tels que la plupart d’entre nous a dû en connaître.
      Ils ne sont ni des salauds ni des phallocrates, mais simplement des goujats inconscients de l’être.

      « Rien, dans ce texte, n’indique le positionnement des compétitrices ! »
      En effet, mais ce n’était pas l’objet de ce texte qui visait, non à livrer une analyse sociologique, mais à faire sourire en s’appuyant sur un travers masculin bien identifié.

      « Machin Truc le méchant ne les a pas assomées pour les troncher dans sa caverne ? »
      Il n’y a pas de « méchant » là, mais un dragueur invétéré  non violent — doublé d’une espèce de butor comme on en rencontre parfois.

      « si le style du dialogue de la machine à café rapporté ici est un peu ampoulé par rapport à ce qu’on peut entendre dans la réalité »
      Mais pourtant presque mot pour mot ce qu’il m’est arrivé d’entendre, notamment pour le personnage de Danny qui m’a été directement inspiré par un ex-collègue qui tenait un palmarès de ses conquêtes notées en... petits lits !


  • cevennevive cevennevive 25 décembre 2021 17:56

    Bonjour Fergus,

    Moi j’appellerais ce texte : « trois petits culs »... Très beaux en plus !

    Vous n’avez pas honte, dites, de nous raconter de telles histoires un jour de Noël ?

    (Rire)

    J’ai voté pour vous ... Cela nous change un peu des mines compassées de nos VERAN et compagnie, avec leurs tronches à se suicider tout de suite !!!


    • cevennevive cevennevive 25 décembre 2021 18:01

      En plus, j’ose l’avouer, j’ai lu votre texte en écoutant le Requiem de Mozart !!!

      La vie est belle, dans tous les cas, dans toutes les situations. Il faut seulement l’aimer...


    • Fergus Fergus 25 décembre 2021 19:04

      Bonsoir, cevennevive

      Aucune « honte », j’assume. smiley

      « VERAN et compagnie, avec leurs tronches à se suicider tout de suite »
      C’est bien pourquoi j’évite au maximum de les regarder en ne branchant pas les journaux télévisés ni les chaines d’info en continu.*

      « La vie est belle », certes, mais hélas ! pas « dans toutes les situations », à mon avis, encore qu’à titre personnel je n’aie jamais eu à m’en plaindre.

      Merci d’avoir associé cette modeste lecture à l’écoute de Mozart, et tout particulièrement de ce magnifique Requiem. C’est un grand honneur. Pour moi, pas pour lui ! smiley


  • charlyposte charlyposte 25 décembre 2021 18:41

    Ya pas photo... les trois mères Noêl, ça vaut 100 pères Noêl barbus ( même avec la hotte pleine ) smiley


  • gruni gruni 25 décembre 2021 18:58

    Bonsoir Fergus

    Selon une étude qui vaut ce qu’elle vaut :

     41 % des personnes sondées ont déjà fantasmé sexuellement sur un collègue tout en travaillant.

     Et 14% des couples se rencontre au travail.

    Le patron doit mettre quelque chose dans le café smiley


    • Fergus Fergus 25 décembre 2021 19:12

      Bonjour, gruni

      « 41 % des personnes sondées ont déjà fantasmé sexuellement sur un collègue tout en travaillant »
      Je l’ignorais. Mais cela ne m’étonne pas. Moi-même je reconnais que cela m’est arrivé. smiley

      « 14% des couples se rencontre au travail »
      Cela a été notre cas, à mon épouse et moi.

      « Le patron doit mettre quelque chose dans le café »
      Si tu penses à un extrait de ginseng ou à de la poudre de cantharide, c’est peu probable. Certains patrons auraient même plutôt intérêt à mettre du bromure comme dans le pinard des bidasses autrefois. smiley
      A ce propos, as-tu vu que la marine nationale va accepter les femmes dans les sous-marins ? Au grand dam, paraît-il, des épouses de sous-mariniers. smiley 


    • Iris Iris 25 décembre 2021 19:14

      @gruni
      41% seulement !!!! C’est du bromure que le patron met dans le café ?


    • charlyposte charlyposte 25 décembre 2021 19:17

      @Iris
      Exact smiley


    • gruni gruni 26 décembre 2021 07:09

      @Iris

      Euh, toutes les femmes ne font pas fantasmer smiley


    • gruni gruni 26 décembre 2021 07:13

      @Fergus

      Bonjour Fergus

      « A ce propos, as-tu vu que la marine nationale va accepter les femmes dans les sous-marins ? Au grand dam, paraît-il, des épouses de sous-mariniers. »

      Je ne savais pas, mais après une mission de six mois je redoute des passagers clandestins smiley


    • Fergus Fergus 26 décembre 2021 09:02

      Bonjour, gruni

      « je redoute des passagers clandestins » 
       smiley


    • pierrequiroule 26 décembre 2021 10:08

      @Fergus
      Le problème avec le bromure c’est qu’il donne son effet 50 ans après ....pour les bidasses !


    • charlyposte charlyposte 26 décembre 2021 12:09

      @gruni
      Tu préfères les grosses bien dodues ou les anorexiques sans chaires !!! hum et si c’était une question de feeling smiley


    • Samson Samson 26 décembre 2021 16:23

      @gruni
      « Selon une étude qui vaut ce qu’elle vaut ... »

      Hi, hi, ...
      J’ai un an 1/2 durant travaillé dans un home pour personnes handicapées dont le directeur très peu respectueux de son personnel, du droit du travail et en délicatesse toute particulière avec les syndicats -, tenait le record provincial d’une moyenne, calculée sur une durée de plus de 10 ans, de trois préavis/mois (pour un personnel d’un peu plus de 50 équivalents temps-plein).
      Autant dire que c’était un vrai moulin, et sinon un endroit où s’attarder, un extraordinaire lieu de passage et de rencontres pour les professionnels du secteur ! smiley

      Des dizaines de couples s’y sont formés, et c’est là que j’ai pour ne pas faire exception à la règle — rencontré la femme qui m’a plus tard fait l’honneur d’accepter ma main et partager 17 ans d’existence commune.

      Tous ses anciens employés conviennent que ce fort détestable personnage eut pu faire fortune, pour peu qu’il ait ouvert une agence matrimoniale plutôt qu’un home.

      Bien à vous, en vous souhaitant un très joyeux Noël ! smiley


    • Samson Samson 26 décembre 2021 16:39

      @gruni
      « Euh, toutes les femmes ne font pas fantasmer »
      ... ne « vous » font pas fantasmer ! Nuance !
      Tous les goûts sont dans la nature, et c’est à mon sens fort heureux ! smiley


    • Iris Iris 26 décembre 2021 18:06

      @gruni
      Ça c’est vrai ça, mais il y en a toujours eu sur mes lieux de travail.
      Suis-je un clébard ? ouaf ouaf !


    • Samson Samson 26 décembre 2021 18:25

      @gruni
      « Je ne savais pas, mais après une mission de six mois je redoute des passagers clandestins  »

      Hi, hi, ...
      Vous me rappelez l’histoire de l’américain, du français et du belge (flamand, bien évidemment !) qui partent pour une mission de cinq ans sur Mars. Chacun à droit à emporter 60 kg de bagages.
      L’américain choisit d’emporter 60 kg de chewing-gum, le français préfère emmener sa femme, et le flamand opte pour 60 kg de cigarillos.
      A leur retour, l’américain sort de la fusée avec une mâchoire qui a quadruplé, le français sort avec sa femme et six bambins, et le flamand sort tout désespéré de la fusée avec un cigarillo en main en demandant : « S’il vous plaît, quelqu’un aurait du feu, quelqu’un aurait du feu, ... ??? »


  • Sergio Sergio 25 décembre 2021 19:02

    @ Fergus

    C’est une performance, sincèrement, ce soir vous serez à 150 000 followers, c’est du petit lait, rien qu’à montrer ces trois belles créatures ! Y aura pas de pages blanches ce soir !


    • Fergus Fergus 25 décembre 2021 19:13

      @ Sergio

      Je ne crois pas que cet article attire beaucoup de lecteurs. Mais peut-être un pourcentage plus élevé que d’habitude de commentaires égrillards.


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 25 décembre 2021 19:17

    Ça me fait penser qu’il y a bien longtemps que je n’ai revu « L’homme qui aimait les femmes » de Truffaut...Ah Denner et son fabuleux monologue au début... « Les jambes des femmes etc .. »


    • Fergus Fergus 25 décembre 2021 19:50

      Bonsoir, Aita Pea Pea

      Un film auquel la diction si particulière de Denner a incontestablement apporté un petit supplément d’âme.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 25 décembre 2021 21:30

      @Fergus
      Vous semblez ne pas trop apprécier ce film ...Mais bon la pensée de gauche...


    • Fergus Fergus 25 décembre 2021 23:26

      @ Aita Pea Pea

      « Vous semblez ne pas trop apprécier ce film »
      Moyennement, en effet. Mais, mis à part 2 ou 3 de ses films (dont La nuit américaine et Le dernier métro), il est vrai que je ne suis pas un grand fan de Truffaut.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 26 décembre 2021 11:20

      @Fergus
      Bonjour. J’aime beaucoup« la nuit américaine » et la très belle musique de Georges Delerue .


    • charlyposte charlyposte 26 décembre 2021 12:19

      @Aita Pea Pea
      Je préfère une nuit en bord de mer avec des tortues qui me bousculent pour allez pondre là ou c’est prévu ... pas grave car j’ai en plus des étoiles pleins les yeux en regardant le ciel smiley ça me rassure via ce monde en déclin smiley profitons pendant qu’il en est encore temps smiley


  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 25 décembre 2021 20:30

    Aubade c’est bien mais les vieux djeuns comme moi se rappellent avec les yeux qui brillent les Dim up ...Nom de Zeus rahaaa !!!


  • devphil30 devphil30 26 décembre 2021 06:07

    Histoire sympa qui reflète bien la vraie vie.

    La vraie vie des rapports humains et non une vie masquée , édulcorée dans la bien pensance.

    Il faut que chacun soit respecté

    C’est la version masculine mais je suis bien certain qu’elle pourrait avoir une version féminine


    • Fergus Fergus 26 décembre 2021 09:09

      Bonjour, devphil30

      « La vraie vie des rapports humains et non une vie masquée »
      Espérons son retour le plus rapide possible.

      « C’est la version masculine mais je suis bien certain qu’elle pourrait avoir une version féminine »
      Sans doute, mais les femmes ont cette pudeur qu’elles parlent de ces sujets entre elles, sans imposer leurs fantasmes aux collègues masculins, et probablement sans qu’il y ait de dimension de compétition conquérante.


  • moderatus moderatus 26 décembre 2021 11:08

    Bonjour Fergus

    Si l’aubade est une chanson en l’ honneur de la femme, je me joins à vous.

    On disait Guitry misogyne, il a eu 5 épouses.

     


    • charlyposte charlyposte 26 décembre 2021 12:14

      @moderatus
      Dans un lot ya toujours des perles et comme la pêche il faut savoir manier le lancé sinon ça passe à un autre ( ravi comme un bar tabac ) smiley c’est bien connu smiley


  • wagos wagos 26 décembre 2021 12:50

    Les occasions ne manquent pas dans la vie ( elle est si courte ..) on a tous fantasmé sur telle ou telle femme, suivant nos critères personnels de la beauté , 

    Parfois, c’est avec une autre d’un autre genre que celui de votre idéal qui partage un ou plusieurs bon moments...

    Il en est ainsi pour les femmes, avec celle de ma vie nous en discutons parfois ..et c’est donc la même chose pour nos compagnes dans leurs vies antérieures ..

    J’avoue, bien que moi -même , plus de la première jeunesse, j’apprécie toujours une jolie môme , souple dans ses déplacements, l’oeil coquin, le sourire qui en dit long...un air malicieux , et des jambes longues et idéalement galbées, qui vous laissent deviner la suite du trésor caché un peu plus haut...


  • Samson Samson 26 décembre 2021 13:02

    Bonjour Fergus

    J’ai dans ma jeunesse personnellement assisté aux funérailles d’un pote qui sans qu’il en tire aucune vantardise était un noceur invétéré, connu d’à peu près tous les tenanciers de bistrots de la région bruxelloise pour les incroyables ardoises qu’il arrivait à leur laisser, et très incontestablement le matou et cavalier préféré des dames et demoiselles de tout son quartier et bien au delà !

    En respect à sa mémoire (c’était un bouffeur invétéré de curés), ses très nombreux amis attendaient devant l’église la fin de l’office des morts pour accompagner son corps vers le cimetière.

    J’en étais et un des temps les plus impressionnants de ces funérailles fut au moins de l’avis partagé de tous les mecs assemblés devant l’église - le moment où nous en vîmes sortir avec sa pauvre maman la foule éplorée de ses innombrables conquêtes, du très beau linge, unies et solidaires dans leur immense chagrin.

    Au cimetière, on frisât carrément l’émeute et il fallut calmer les plus choqués de ses amis, particulièrement révoltés des conditions tragiques de son trépas, pour finalement tous honorer sa mémoire en nous saoulant à mort dans les bistrots alentour et nous récolter une des pires gueules de bois dont j’aie souvenance.

    Un vrai mec, et tout le monde l’aimait !

    Paix à son âme !


    • charlyposte charlyposte 26 décembre 2021 13:12

      @Samson
      Et dire que je suis encore vivant !!! je me demande comment j’ai fait pour échapper à toutes les sentences ! j’ai vraiment du bol.... pour le moment smiley


    • Fergus Fergus 26 décembre 2021 13:23

      Bonjour, Samson

      Merci pour ce témoignage.

      Cela dit, on peut être « un noceur invétéré » sans être pour autant un goujat qui affiche ses conquêtes et rend publiquement compte de ses « bonnes fortunes » en exhibant un palmarès.


    • Samson Samson 26 décembre 2021 15:00

      @Fergus
      « Cela dit, on peut être « un noceur invétéré » sans être pour autant un goujat ... »

      Absolument !

      S’il était connu comme le loup blanc pour être un noceur invétéré et l’animateur tant la semaine que le week-end d’innombrables et fort mémorables beuveries, il savait se montrer discret sur ses multiples partenaires féminines, et en était bien trop respectueux pour s’en prévaloir en les exhibant comme un vulgaire « tableau de chasse » !

      A quoi bon d’ailleurs ! S’il savait savourer avec un panache tout particulier une large variété des joies offertes par l’existence, il n’avait rien à prouver à personne et s’avérait bien trop indépendant pour courber l’échine ou satisfaire aux exigences de quelque petit chef de service que ce soit !


    • Fergus Fergus 26 décembre 2021 16:24

      @ Samson

      J’ai moi aussi fort heureusement connu des dragueurs qui « savai(en)se montrer discret sur (leurs) multiples partenaires féminines ». L’un de mes meilleurs amis était dans ce cas.
      En revanche, comme je l’ai écrit dans un autre commentaire, l’un de mes anciens collègues était le portrait fidèle du Danny de cette histoire.


    • raymond 26 décembre 2021 16:29

      @Samson
      vous parlez de Tall ?


    • Samson Samson 26 décembre 2021 16:48

      @raymond
      Non, désolé, il était surnommé « Le Ale ».
      L’histoire est déjà ancienne et remonte à plus de 35 ans.


    • Samson Samson 26 décembre 2021 16:56

      @Samson
      Entre autres talents, il proposait à l’occasion des concerts de rock dans des bistrots, et son cachet était essentiellement consacré à réparer sa fender, qu’il « éclatait » systématiquement en fin de concert ! smiley smiley smiley


    • Xenozoid Xenozoid 26 décembre 2021 16:59

      @Samson

      ça me fait penser a margerin et son univers impitoyable


    • Samson Samson 26 décembre 2021 18:07

      @Xenozoid
      Il y a de çà, mais en version bruxelloise ! smiley
      J’imagine que c’est commun à un peu tous lieux et époques, mais la faune que je fréquentais dans ma jeunesse était plutôt « pittoresque » et j’en garde d’excellents souvenirs ! On se marrait bien ! smiley


    • Xenozoid Xenozoid 26 décembre 2021 18:18

      @Samson

      moi aussi,était....cela c’est quand même tres uniformisé depuis 30 ans,mais il y a eu internet entre tout ça,et une genération,et un viellissement et le now future des no future,...mais oui ça part en couille et c’est tres bien, il est temps


    • Xenozoid Xenozoid 26 décembre 2021 18:22

      @Samson

      ici a la haye ils ont haagse harry


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 26 décembre 2021 18:31

      @Samson
      Par chez moi on appelle ça un coucou , celui qui va pondre dans le nid des autres. Je ne sais pourquoi mais ces bonhommes ont statistiquement plus de chance de finir d’un coup de douze que le reste de la population...


    • Fergus Fergus 26 décembre 2021 18:57

      Bonsoir, Aita Pea Pea

      Cela ne se termine heureusement pas sous les plombs des cocus. Il faut mesurer tous les aspects du problème posé. Petit extrait du texte que j’ai en lien (Les funérailles d’un chaud lapin) :

      « Naturellement, cela n’allait pas sans grincements de dents du côté des maris : apprendre par la rumeur publique que sa femme se fait ramoner par un autre n’a rien de réjouissant. Aussi les cocus étaient-ils pleinement rassurés lorsqu’ils découvraient l’identité de l’étalon. Inutile de sortir les fourches. Inutile de tourner la virole de l’Opinel pour en bloquer la lame, histoire de piquer la viande de l’outrecuidant au détour d’une ruelle par une nuit sans lune, comme cela s’était déjà vu dans des circonstances analogues. Après tout, Viala était l’un des leurs à ces jobastres, et pour tout dire un bon ami, presque un parent ou un frère. Devoir ses cornes à un proche en allégeait le poids, au point qu’elles en devenaient presque agréables à porter. D’autant plus que dans un monde agricole devenu par la force des choses très mécanisé, il eut été particulièrement mal venu de se fâcher avec le Marcel vu que c’était... le garagiste du village ! Ce qui, dans la hiérarchie des valeurs rurales, le plaçait derrière le vétérinaire mais devant le médecin. Allez donc dans ces conditions lui reprocher de réviser personnellement le carburateur des voisines ! Et tant pis s’il y allait de son propre système d’injection !... » smiley


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 26 décembre 2021 19:22

      @Fergus
      Oui c’était un texte sympa.


    • Samson Samson 26 décembre 2021 19:46

      @Fergus
      "Après tout, Viala était l’un des leurs à ces jobastres, et pour tout dire un bon ami, presque un parent ou un frère. Devoir ses cornes à un proche en allégeait le poids, au point qu’elles en devenaient presque agréables à porter."

      Un peu pareil dans les quartiers populaires, au moins celui dont j’évoque le souvenir ! Il tombe sous le sens que ces dames n’ont manifestement pas toujours les mêmes attentes quant aux qualités et performances respectives des pères et des géniteurs, et tout cela se passe comme depuis la nuit des temps et le plus généralement le mieux du monde, même au su et au vu d’à peu près toutes et tous ! smiley


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