vendredi 2 novembre 2007 - par Kepler69

Le déclassement de Pluton comme nouveau marqueur des carences de l’astrologie

Le 26 août 2006, un congrès d’astronomes votait l’exclusion de Pluton des planètes « traditionnelles ». Qu’en est-il un an après pour... l’astrologie ? A peu près rien. Pluton reste une planète à part entière, comme le sont déjà le Soleil et la Lune depuis ses origines.

La raison première de cette inertie ? La difficulté pour bien des astrologues à penser leur discipline en différant la question du sens comme nous allons le faire ci-après : le pourquoi et le comment ne se conjuguent pas de la même manière ; le comment d’ailleurs ne se réfère pas forcément à des causes physiques.

La raison seconde ? Appelée à constituer une nouvelle famille d’astres entre les astéroïdes et les planètes, la catégorie astronomique des planètes naines (dont Pluton est devenu l’emblème) est inapplicable à l’astrologie. Pour celle-ci, les planètes sont encore des « astres errants » au sens littéral du terme, leurs qualités astrologiques ne sont pas déduites de lois physiques mais induites sans modèle causal comme garde-fous. Comme dans la vieille astronomie en effet, ni la composition ni la taille des astres n’interviennent dans les calculs astrologiques, seuls les déplacements apparents comptent (proportionnellement à leurs durées de révolution zodiacale). Sachant que Pluton et les autres planètes naines de la ceinture de Kuiper le font entre 248 et 557 ans, on comprendra que l’ex plus gros astéroïde Cérès (4,6 années pour parcourir son orbite) et la nouvelle Sedna (plus de 11 000 ans) empêchent cette jeune catégorie de faire sens en astrologie.

Pour les astronomes le déclassement de Pluton est une sorte de dégât collatéral résultant de la question du statut à accorder à ces nouveaux planétoïdes. Pour penser les conséquences éventuelles de ce déclassement sur l’astrologie il faut en fait, comme pour les astronomes, que la question du statut de Pluton devienne secondaire. Puisqu’elle a perdu son statut d’exception, la question la plus pertinente pour l’astrologie ne doit pas être Pluton est-elle une planète ? mais Les planètes naines de la ceinture de Kuiper sont-elles intégrables ou non au système astrologique  ? Ce qui devra décider du sort de Pluton. Car les critères permettant de définir a priori si un corps est intégrable ou non à l’astrologie n’existent pas. Les astrologues sont donc en droit de demander pour quelle(s) raison(s) a priori il leur faudrait intégrer autant de nouveaux corps alors que l’astrologie est déjà pour eux, complexe et opérationnelle. Or le hasard fait bien les choses puisque l’une des planètes naines (Orcus) est le quasi jumeau de Pluton : taille non négligeable (2/3 de Pluton), durée de révolution identique (248 ans), et inclinaison orbitale voisine (21° contre 17). Permettant de contourner l’aporie, l’interrogation est renversée : si Pluton est astrologiquement signifiant, pourquoi Orcus ne le serait-il pas aussi, relançant la question de l’intégration générale ? Mieux, il n’est pas possible d’étendre aux planètes naines de la ceinture de Kuiper le traditionnel statut d’exception de Pluton. Leurs paramètres cinématiques et physiques sont si variés qu’ils empêchent tout classement arbitraire « sauvant » Pluton (et Orcus).

Par anticipation la question du futur statut astrologique de ces nouveaux corps constitue une application concrète, même une mise à jour, de quelques arguments traditionnels de la critique. Enjeu qui n’est pas encore admis par les acteurs de la critique.

1- L’astrologie n’est pas armée pour définir objectivement ses outils : Orcus et d’autres planétoïdes sortent des limites officielles du zodiaque (17° de part et d’autre de la course apparente du Soleil).

2- L’astrologie peut rendre opérantes des données erronées : les interprétations astrologiques n’ont pas permis de déceler que Pluton n’est ni un corps isolé ni le dernier corps du système solaire... Le symbolisme astrologique plutonien s’est d’ailleurs constitué en même temps que ceux de deux astres purement imaginaires : Vulcain et la planète X. Coïncidence ?

3- L’astrologie est prisonnière des limites inhérentes à la notion d’empirisme : seule « la pratique » permet à l’astrologue de décider a posteriori si un corps peut ou non intégrer le système astrologique.

4- L’astrologue trie subjectivement parmi les nombreuses configurations astrales celles qui lui permettent d’interpréter le contenu d’une situation : l’intégration des planètes naines générerait en effet pour chaque carte du ciel des dizaines de nouvelles configurations astrales dans lesquelles l’astrologue finirait par se noyer, victime de la complexité de son propre système.

5- Le symbolisme astrologiques de Pluton (mort, violence, maladie, remises en question, secret...) est presque trop fécond appliqué à des individus en situation de détresse.

6- Le lent déplacement apparent de Pluton joue le rôle de filet de pêche aux événements : sur des périodes astrologiquement signifiantes durant des années, il y a toujours un événement ou une série d’événements correspondant à son symbolisme astrologique. Or la plupart des planètes naines présentent les mêmes paramètres que Pluton, mais hypertrophiés : des dizaines d’années pour Eris, des centaines pour Sedna.

L’astrologie semble donc prise entre 2 feux :

  • Soit intégrer les planètes naines de la ceinture de Kuiper, à commencer par Orcus 1- en rejetant une partie du symbolisme de Pluton 2- en faisant de la complexité du nouveau système la preuve d’une pratique arbitraire ;
  • Soit rejeter les planètes naines, dont Pluton, avec comme conséquence de remettre en question l’ensemble des outils astrologiques ayant permis la construction du symbolisme plutonien.

La place grandissante de Pluton dans l’astrologie contemporaine permet de penser que les astrologues vont s’engouffrer dans la 1ère voie, mais dans les deux cas il faut considérer que le symbolisme astrologique de Pluton est partiellement erroné (la faute « seulement » aux astrologues) ou totalement (la faute aux astrologues et au système astrologique).

La déclaration d’un état de crise, c’est peut-être bien l’avenir proche d’une astrologie... qui n’a jamais prévu une telle remise en question.

Serge Bret-Morel



37 réactions


  • Manuel Atreide Manuel Atreide 2 novembre 2007 09:39

    @ l’auteur ...

    euh .... j’avoue ne pas avoir vraiment saisi votre propos. Où voulez vous en venir ?

    Si il s’agit de dire que l’astrologie est un truc de charlatans, suivi par des foules crédules, vous avez raison. Et sans aller chercher le statut de Pluton, il suffit de montrer la représentation spatiale des « constellations » pour se rendre compte que ces étoiles n’ont en fait rien à voir les unes avec les autres.

    Mais bon, j’ai du louper une station. Destination Cosmos ?

    Manuel « lapocomprit » Atréide


    • Kepler69 2 novembre 2007 10:28

      Salut, non il ne s’agit pas de dénoncer une fois de plus les abus de l’astrologie, d’autres s’en chargent déjà. J’essaye simplement de montrer que la raison ne devrait pas baisser les bras devant ce sujet, qu’il y a encore des choses à faire et que la critique militante, voire méprisante, n’est pas le meilleur moyen pour en terminer avec les horreurs liées à l’astrologie. Pourquoi la critique est-elle si inefficace ? Pourquoi l’astrologie médiatique pullule-t-elle tant alors que comme vous le rappelez, tant d’évidences existent à son sujet ? L’irrationalité et la crédulité expliquent-elles tout ? Je ne le crois pas... A mon sens l’analyse critique peut être poussée bien plus loin, même si cela donne l’impression de « faire de la pub à l’astrologie ». En ce qui concerne le mauvais argument de la précession des équinoxes et les nombreux contresens qui y sont liés tant sur le plan technique que sur le plan historique, je vous laisse voir ici : http://forum.sceptiques.qc.ca/viewtopic.php?f=7&t=2256 où nous en débattons longuement. Un tel argument est facilement réfutable par les astrologues (comme le rappellent 2 astrophysiciens ici : http://www.obspm.fr/savoirs/contrib/astrologie.fr.shtml#22 en demandant d’éviter cet argument).

      Cet article n’est qu’une illustration de ce que pourrait être une analyse critique de l’astrologie plus profonde et plus efficace que ce qui se fait actuellement...

      Cordialement, Kepler69


  • Asp Explorer Asp Explorer 2 novembre 2007 10:33

    Autant je pourrais considérer comme scientifiquement légitime la question de savoir si le caractère d’un individu peut être influencé par le mois de sa naissance, autant il est clair pour toute personne un peu raisonnable et instruite que l’influence des astres sur l’homme est inexistante, à l’exception bien sûr de la Terre, du Soleil et peut-être de la Lune. Il y a longtemps que l’astrologie a quitté le monde de la science pour entrer dans celui de la faribole.

    Pour la petite histoire, l’influence gravitationnelle de Pluton sur nous est environ 250 000 milliards de fois moins élevée que celle de la Terre. Elle est indétectable, même avec les instruments les plus précis.


    • Kepler69 2 novembre 2007 10:57

      Mais mon article ne traite absolument pas de la question de la validité de l’astrologie !?? Mieux, il se veut être une nouvelle application de quelques arguments de la critique sceptique visant à illustrer les carences de l’astrologie ! Je ne comprends donc pas votre commentaire et espère qu’il n’a pas mené à un vote négatif seulement à cause d’un procès d’intention sans lien avec le contenu de l’article... Cordialement


    • Asp Explorer Asp Explorer 2 novembre 2007 12:17

      Je ne comprends pas votre réponse, notre incompréhension est donc mutuelle (et accessoirement je en vote jamais aux articles, je trouve ça puéril).


    • Fanfan la tulipe 2 novembre 2007 14:29

      ASP tu ment tu vote dans les articles et parfois tu ramene même tes copains pour faire plus de poid


    • Fanfan la tulipe 2 novembre 2007 14:36

      Un article fin , c’est pas tous les jours que l’on trouve ce genre d’article sur agora, un article qui parait floue ou qui fait croire ce que l’on veut y lire, mais quand on suis le raisonnement, on observe beaucoup de finesse et le jeu des idées qui pose un trouble au lecteur non familié du raisonnement. donc merci à l’auteur pour ce jeu de texte


    • Asp Explorer Asp Explorer 2 novembre 2007 14:54

      Fanfan la tulipe, je suppose que tu as des preuves de ce que tu dis ? Ou même des éléments de preuve ? Des indices ?

      Non ? Ben... TG alors...


    • Fanfan la tulipe 2 novembre 2007 15:09

      Quelle vulgarité de ta part papi, et oui j’ai autant de preuves que toi


    • Kepler69 2 novembre 2007 21:21

      Merci pour votre commentaire... smiley


    • Fanfan la tulipe 2 novembre 2007 22:31

      hooo de rien ca me change des articles pseudo journaliste citoyen, dans agora j’ai trouver trois types d’articles, articles bien documentés et dont les commentaires ne peuvent pas refuter, assez rare je trouve ;des articles dont le commentaire peut être refuté et malgré un article bidon, par les commentaires on peut apprendre pas mal de chose (en resumé l’article idiot utile) ; et la derniere catégorie les articles ou ni l’article et ni les comentaires ne permettent d’apprendre quoi que ce soit des defouloir en fait


  • Thierry Thierry 2 novembre 2007 10:52

    Cette critique purement taxonomique de l’astrologie est superfétatoire. Car l’astrologie n’a pas besoin de Pluton pour être fausse : elle l’était déjà dans l’antiquité, qui ne connaissait pas Pluton, découverte en 1930. Mais l’antiquité avait l’excuse que la science expérimentale n’existait pas encore. La seule excuse que peut avoir aujourd’hui un zélateur de l’astrologie, sous n’importe quelle forme, est celle de l’ignorance scientifique.

    Ceci dit, tout le monde a le droit d’être ignorant et astrologue (sauf pratique illégale de la médecine, etc.)


    • Kepler69 2 novembre 2007 11:06

      Et oui, dans le monde actuel il y a même des chercheurs spécialisés dans la poésie du 15ème siècle... alors pourquoi ne pas disserter sur l’astrologie ? smiley Le but de cet article n’est pas de démontrer que l’astrologie est fausse (il serait alors peut-être superfétatoire)... mais de reposer la question : la raison a-t-elle définitivement baissé les bras devant l’astrologie ? Faut-il se résigner à l’omniprésence des horoscopes et autres voyances astrales ou peut-on encore agir ?


    • Thierry Thierry 2 novembre 2007 11:26

      @ Kepler69

      Le but de votre article n’est pas vraiment clair. On peut évidemment disserter sur l’astrologie comme sur la poésie du XVeme siècle, mais celle-ci a des qualités. Alors que l’astrologie... Disons que votre article n’a pas réussi à éveiller en moi un intéret pour celle-là.

      Et puis, vous exagérez : les horoscopes ne sont pas omniprésents. Et ensuite, si vous voulez combattre l’astrologie, vous pourriez utiliser des arguments plus efficaces.

      Vous semblez hésiter entre fascination et critique.


    • Kepler69 2 novembre 2007 11:39

      Le but de cet article n’est pas de « susciter l’intérêt pour l’astrologie », mais d’ILLUSTRER sur une exemple précis (les conséquences éventuelles du déclassement de Pluton) la possibilté d’une analyse critique plus efficace que ce que l’on entend ici et là... Un autre article, peut-être, abordera la question des modalités d’une rénovation de la critique de l’astrologie. Cordialement.


  • radamanthe 2 novembre 2007 16:21

    cet article de Kepler69 est en effet très fin voire deroutant par son absence de (pour ou contre) sur un sujet qui dechaine les passions de toute part. Si j’osais, je dirais que cet article est très plutonien (pardon aux inquisiteurs scientistes !) par la profondeur du raisonnement, la pertinence du propos et l’ambiguité par son absence de parti pris ! Pour essayer, non d’y repondre, car il n’y a pas de réponse possible mais d’y réagir. L’idée de pouvoir expliciter une « discipline trancendentale » par la science « moderne » est un leurre et voué à l’échec. La science ne peut que nier tout ce qui est hors de son cadre c’est a dire ce qui n’est pas quantifiable, mesurable. Les tentatives, même les plus honnêtes de mettre en contradiction, histoire et recits bibilique, medecine et homépathie, medecine et kinésiologie, astronomie et astrologie, ...ne peuvent qu’exacerber les croyances de chaque coté ! Quid de pluton ? l’astrologie traditionnelle n’a pas intégrée les 3 planetes nouvelles uranus, neptune et pluton. Mars qui gouverne le belier et le scorpion porte deux influences une diurne (belier) et nocturne (scorpion) qui est devenu pour l’astrologie moderne les valeurs plutonienne. Pour Orcus, une planete est une zone d’influence ou l’archetype d’une force caractérisée, qu’elle soit en « réalité » un amas de planete ne dérange en rien le postulat de l’astrologie sur 7 ou 10 planetes (traditionnelle ou moderne) !

    Pour enerver les cerbères du materialisme scientiste, sachez que la precession des equinoxes avait été dejà corrigées par les egyptiens, que le critère d’influence lié à la distance (pluton est loin) n’est valable que pour la science qui pèse et mesure et en aucun cas par la science de demain qui sera energétique (tout comme la medecine à venir), de decreter que les astres n’ont pas d’influences sur nous et la nature est un raisonnement un tantinet superficiel !

    Mon pauvre Galilé, les pretres inquisiteurs scientistes d’aujourd’hui sont aussi expiditifs que ceux de jadis et pourtant, elle est ronde et elle tourne !


    • Kepler69 2 novembre 2007 21:37

      Merci d’avoir saisi le soucis premier de cet article : tenter l’application de la raison à une problématique astrologique sans chercher à porter un jugement de valeur... Quelques remarques toutefois : mon approche n’est pas particulièrement scientifique, elle est seulement technique, il n’y a pas lieu d’opposer ici science et astrologie, mais à la rigueur raison et astrologie, ce qui est un autre problème. Ensuite, si les Egyptiens avaient « corrigé » la précession des équinoxes, alors les Mésopotamiens et les Grecs l’avaient oublié jusqu’à Hipparque, n’est-ce pas bizzarre ? Cordialement.


  • Rayves 2 novembre 2007 17:05

    Brassage de vent pseudo-scientifique aussi vain que prétentieux.

    Pour ceux qui seraient tentés par une « remise à niveau » après être passés par ce lieu de perdition scientifique, une visite à « http://www.charlatans.info/ » s’impose !


    • Kepler69 2 novembre 2007 21:16

      Si je peux me permettre, il n’y a absolument rien de scientifique dans mon article... il y a seulement qq chiffres et une tentative d’examen rationnel d’une problématique. Cordialement. Décidément, les étiquettes ont la vie dure...


  • Imhotep Imhotep 3 novembre 2007 08:38

    Comme d’autres ici, je ne comprends rien au brumeux développement de cet article. Il permet à d’autres par la soi-disante subtilité de raisonnement et la vue en brouillard de faire un article profond. Pour moi il est insondable et les arguments développés par l’auteur dans ses commentaires pour nous prouver qu’il veut démonter l’astrologie me paraissent aussi fumeux que l’article lui-même.

    Les astrologues se réservent des planètes et ignorent les autres. Quelques morceaux de matières pris sur un total de milliards de milliards d’objets célestes, rien que cela est la foutaise la plus absolue. Le seul argument qu’ils opposent au bon sens est que peu importe les astres et leur position en fait ce qui compte c’est qu’il y ait un effet et que ces positions d’astres ne sont qu’un instrument de lecture. Quant aux scientifiques ils sont pour eux des rationalistes imbus et se trompant par leurs certitudes. Les lois de l’astrologie ne sont pas celles qui régissent l’univers. L’astrologie c’est mettre Dieu en équation et accessoirement s’enrichir.


    • Kepler69 3 novembre 2007 15:35

      Je suis à peu près d’accord avec les généralités de votre deuxième paragraphe, si cela peut vous rassurer. Pour le reste, il faut bien un début à tout, et la démarche qui est la mienne ne se résume pas en qq lignes. Mais les commentaires s’éloignant bien souvent du contenu de l’article, c’était nécessaire. Le choix de la question du déclassement de Pluton me paraissait plus accessible et d’actualité que la question du dogmatisme des symboles astrologiques ou d’autres questions bien plus théoriques... De là à qualifier de fumeux et de brouillard mes commentaires et le contenu de mon article, c’est d’une grande facilité. Une critique pertinente et limitée au contenu de l’article ou des commentaires en question serait plus productive.


  • Fanfan la tulipe 3 novembre 2007 09:20

    pour ceux qui sont dans le brouillard la reponse est simple

    "L’astrologie semble donc prise entre 2 feux :

    Soit intégrer les planètes naines de la ceinture de Kuiper, à commencer par Orcus 1- en rejetant une partie du symbolisme de Pluton 2- en faisant de la complexité du nouveau système la preuve d’une pratique arbitraire ;

    Soit rejeter les planètes naines, dont Pluton, avec comme conséquence de remettre en question l’ensemble des outils astrologiques ayant permis la construction du symbolisme plutonien."

    conclusion dans tous les cas l’astrologie est encore plus dans la merde qu’avant

    c’est un article qui montre l’absurdité de l’astrologie par un evenement recent sans avoir besoin d’un quelquonce scientifique sous la main mais juste par le raisonement pur. c’est un article qui montre un etat de fait sans mettre en place l’esprit de jujement de son auteur. Son auteur qu’il croit ou non en l’astrologie, dit simplement qu’avec la nouvelle donnée que l’astrologie est dans les sables mouvants


    • Imhotep Imhotep 3 novembre 2007 15:05

      Excusez-moi, mais j’avais bien compris que Pluton posait un problème, et qu’il mettait les astrologues dans une impasse à double sortie négative. Cependant ceci n’est qu’un minuscule détail par rapport à l’hérésie de l’astrologie. Faire un si long article, qui finalement ne prend pas position sous prétexte de subtilité et d’attaque fine de l’astrologie me paraît du plus fumeux. Que Pluton soit une citrouille le jour d’halloween ou que ce soit une planète naine, les astrologues s’en moquent éperdument. Les planètes ne sont que des appareils de lecture d’avenir pour eux (et de cartes bancaires à l’occasion). Que l’homme de Neandertal puisse y croire (et encore ce n’est pas sûr) mais ensuite avec la découverte de Galilée, ce n’est plus que de la superstition rémunératrice, la peur du futur, la croyance en une destinée et un gros tiroir caisse.


  • Rapetout 3 novembre 2007 12:11

    Fanfan la Tulipe : « avec la nouvelle donnée l’astrologie est dans les sables mouvants »

    Pas d’accord ! L’astrologie ne craint rien car l’astrologie ne s’embarrasse pas de données.

    J’ai, par exemple, un bouquin d’un astrologue, Alan Oken, intitulé « As Above, So Below ». Il y tire l’horoscope de Sade, et l’y analyse. Et en effet, ben... oui, évidemment, avec un horoscope pareil, Sade ne pouvait être autre que ce qu’il était. La preuve est faite. Je m’étais amusé à recalculer son horoscope. A part la position du Soleil et de la Lune, tout était faux, archi-faux. Alors vraiment, que Pluton soit une planète ou une théière (clin d’oeil à Bertrand Russell) l’astrologie s’en bat l’oeil (re-clin).

    D’autant plus que, quand ça lui chante, elle ne se gêne pas pour faire appel à des machins qui n’existent pas : les « parts ». De quoi bidouiller des dizaines, que dis-je, des centaines de nouvelles configurations.

    Je vous les énumère, et allons-y gaiement !

    Part de la Fortune.

    Part d’Esprit.

    Part d’Eros.

    Part de Nécessité.

    Part de Némésis.

    Part du Père.

    Part de la Mère.

    Part des Frères.... oh et puis zut ! Allez y voir vous-même, c’est là : http://www.astrotheme.fr/bases_parts.php?lang=fr

    Ça en fait dix-neuf si j’ai bien compté.

    Et ça n’est pas tout !

    Il y a l’astrologie uranienne, une invention allemande. En étudiant les horoscopes qui « collaient » mal, Alfred Witte, un savant astrologue allemand, s’est dit que, logiquement, c’est qu’il manquait des planètes à l’appel. Les astronomes ayant mal fait leur boulot, c’était aux astrologues d’intervenir. C’est ainsi qu’Alfred Witte a découvert quatre planètes, qu’il a baptisées Cupidon, Hadès, Zeus et Kronos. Ses disciples en ont découvert huit de plus. Ça nous fait DOUZE planètes, DOUZE ! C’est là, puisque vous ne me croyez pas. Ce système est populaire en Thaïlande, paraît-il.

    http://en.wikipedia.org/wiki/Uranian_astrology

    Comme vous le voyez, voilà douze planètes supplémentaires qui tournicotent au Diable-Vauvert et au-delà (41 unités astronomiques, c’est pas la porte à côté). Alors quand l’auteur nous assure que « l’intégration des planètes naines générerait en effet pour chaque carte du ciel des dizaines de nouvelles configurations astrales dans lesquelles l’astrologue finirait par se noyer » je me marre doucement : les astrologues thaïlandais s’en accommodent très bien.

    Au fait, vous remarquerez qu’ils sont infoutus de calculer la distance orbitale (AU) d’Apollon, Admetos, Vulcanos et Poseidon connaissant leur période (OP). Alors vous pensez, distinguer les planètes naines des planètes géantes, ou les théières des biglotrons à pédaler dans la choucroute ! (Pour les curieux, la formule magique c’est OP = AU^(3/2) )

    Douze planètes de rabiot, dix-neuf parts, le Soleil, la Lune, et les huit planètes qui restent hors la Terre, ça nous fait 41 machins qui se baladent dans votre horoscope et donc 820 configurations (et je ne fais pas entrer les « maisons » en ligne de compte !). Alors c’est pas trois ou quatre planètes naines ou pas naines en plus ou en moins qui vont changer grand’chose.

    Non, moi ce qui m’interpelle (ben oui, moi aussi j’sais causer moderne) c’est que l’article ne nous parle pas du sexe des quatre éléphants qui portent le monde, juchés sur la carapace de la tortue qui nage dans l’océan universel. C’est vachement important ça, car comment savoir s’ils sont régis par Vénus ou par Mars ? Et le sexe de la tortue, hein ? Passé sous silence, le sexe de la tortue !

    Je vais encore me coucher dans l’inquiétude ce soir.


    • Kepler69 3 novembre 2007 16:14

      Et oui nous sommes en France, et si vous faites la somme des paramètres astrologiques occidentaux, chinois, indoux, thaïlandais et autres on en arrive au cafouillage habituel : on peut tout dire sur tout par l’astrologie, mais la critique elle-même se perd, car il n’y a même plus d’astrologie dans ce brouhaha ! Alors on met à la poubelle et on ne cherche même plus à comprendre : mais pas comprendre l’astrologie pour la prouver, chercher à comprendre les procédures de pensée qui sous-tendent le discours astrologique. Or, dire que chaque astrologue utilise tous les paramètres dont vous parlez est parfaitement absurde. Faire référence aux différents courants de l’astrologie permet déjà d’y voir plus clair. Tous n’utilisent pas les mêmes paramètres, et bien des astrologues utilisent les leurs ou en créent de nouveaux comme vous le remarquez avec justesse. C’est pourquoi commencer par analyser l’astrologie traditionnelle occidentale avec ses paramètres encore simples, cela permet déjà pas mal de choses. Ensuite, dire que les astrologues se foutent des nouvelles données pour se faire un avis objectif c’est vrai en général, mais quelle est l’importance de la part d’invective dans leur rejet de la critique ? Et quel palliatif on leur offre mis à part un suicide collectif ? Je crois encore qu’une critique respectueuse mais en béton, permettrait de faire avancer les choses. Or je ne crois pas que l’on puisse faire disparaître ces horoscopes de presse quotidiens ou ces prévisions saisonières ou annuelles ou ces services SMS où les ados (les adultes à la rigueur font bien ce qu’ils veulent) vont aller comparer leurs signes pour juger de leurs compatibilités amoureuses (! !!), sans commencer une critique globale de l’astrologie. Ce que l’on trouve jusqu’à présent ne suffit pas. Par contre, que cela n’intéresse que moi, ça je veux bien le reconnaître. Mais dans l’autre sens, svp, ne mélangez pas tout : il n’est pas interdit de renouveler la critique de l’astrologie tout de même ! smiley


    • Rapetout 4 novembre 2007 05:34

      « chercher à comprendre les procédures de pensée qui sous-tendent le discours astrologique »

      Je vais vous aider. Attachez vos ceintures tout le monde !

      Les découvertes astronomiques récentes sonnent le triomphe de l’astrologie

      Durant la Grande Guerre, l’astrologue allemand Alfred Witte (1878-1941) fut envoyé sur le front russe, où il essaya de prédire le moment exact des bombardements de l’artillerie ennemie par la méthode astrologique, sans le moindre succès.

      Cela l’amena à jeter sur l’astrologie un regard critique strictement scientifique.

      Avec son collègue Frieddrich Sieggrün (1877-1951) il parvint à la conclusion qu’il devait exister au-delà de Neptune d’autres planètes que Pluton, qui, trop lointaines pour les télescopes de l’époque, restaient à découvrir. C’est à cette tâche que Witte et Siegrün s’attelèrent. Recourant à la seule analyse astrologique ils établirent l’existence probable de huit planètes trans-neptuniennes, dont les périodes de révolution autour du Soleil s’échelonnaient de 262 ans pour la plus proche, Cupidon, à 740 ans pour la plus éloignée, Poséïdon.

      Plus tard, dans les années 1970, l’astrologue allemande Ruth Brummund (1921- ?) fut amenée à postuler l’existence de quatre autres planètes avec des périodes de révolution allant de 589 à 765 ans.

      Or, ce n’est que tout récemment, avec les progrès de la technique, le télescope Hubble entre autres, que les astronomes ont découvert et photographié de nombreuses planètes au-delà de l’orbite de Neptune, confirmant ainsi les observations de ces astrologues. On peut se poser la question de la sagesse de dépenser des milliards dans des joujoux dispendieux tels le télescope Hubble quand, armés seulement de papier et d’un crayon, des praticiens de l’astrologie, cette science multi-millénaire, avaient devancé de soixante ans nos « découvreurs » modernes.

      Mais là ne réside pas le vrai triomphe de l’astrologie.

      Ces planètes trans-neptuniennes sont minuscules. Déjà le diamètre de Pluton n’est que la moitié de celui de Mercure et sa masse le vingt-cinquième. Comment, raillaient les esprits forts, Pluton pourrait-il influencer notre vie ? Car outre cela, il est en moyenne 40 fois plus éloigné de nous que Mercure. Or, l’attraction varie avec l’inverse du carré des distances et en raison directe de la masse. Elle est donc 40.000 fois plus faible entre Pluton et la Terre qu’entre Mercure et la Terre (25x40x40 = 40.000). L’influence de Pluton, si jamais elle existait, ne pourrait être qu’infinitésimale. Fort bien.

      Comment Witte, Sieggrün et Brummund ont-ils découvert ces douze planètes trans-neptuniennes ? Non pas en observant les cieux, mais en observant leurs effets sur Terre. Ces effets, loins d’être infinitésimaux, sont donc parfaitement observables, puisqu’ils les ont menés à postuler l’existence de planètes très éloignées, existence prouvée maintenant. Or, on le sait aussi maintenant, ces planètes sont beaucoup plus petites que Pluton ! C’est donc que la masse des corps célestes n’entre pas en ligne de compte dans leurs effets astrologiques. Ces planètes sont en outre encore plus éloignées de nous que ne l’est Pluton. C’est donc que ces effets se font sentir quelle que soit la distance.

      Cela les astrologues le savaient depuis toujours car jamais ils n’ont fait entrer dans leurs calculs ni la distance des corps célestes à la Terre, ni leur masse.

      Les « découvertes » les plus récentes des astronomes prouvent ainsi la justesse immémoriale de l’astrologie.

      Pas mal envoyé, hein ? Je finirais peut-être par y croire moi-même si je prenais la peine d’en tartiner plus smiley


    • Kepler69 4 novembre 2007 09:51

      Bravo ! smiley Et vous pouvez nous dire en quoi vous avez fait avancer le schmilblick ??? Qu’avons-nous appris de plus qu’on ne savait déjà ??? C’est comme ça que vous pensez convaincre une personne en détresse de ne pas aller consulter un astrologue ou une voyante ? Et vous comptez arrêter toutes les conneries médiatiques dont je parlais plus haut de la même façon ??? Vous ne comprenez pas que ces démonstrations ne mènent à rien, que le constat d’échec est total puisqu’il ne fait que relever les imbécilités et les incohérences des uns et des autres ??? Vous ne prêchez qu’en terrain conquis. Or, je pense qu’il faut justement compléter ce genre de critique pour faire avancer les choses : vous semblez oublier qu’avec l’astrologie nous ne sommes pas dans le domaine de la science. Autrement dit, énumérer ses incohérences n’empêchera jamais une personne au fond du trou de penser qu’elle peut trouver du réconfort chez l’astrologue ou dans l’astrologie. Ni comment l’astrologue la réconforte ou la manipule. Pire, l’intérêt de votre démonstration semble presque contredit par le succès de l’astrologie... D’autant plus qu’elle ne s’applique qu’à Pluton. Alors finalement à quoi sert-elle ??? A cacher un sujet trop gênant parce qu’on n’y comprend rien ??? C’est votre choix, ce n’est pas le mien, car c’est pour cette raison que l’astrologie continue d’exister en dehors du champ de la critique : vous ne l’atteignez pas parce que vous ne rentrez pas dans le détail. De plus, comme le dit le texte que vous citez, il suffit à l’astrologue de dire que l’astrologie n’est pas liée à la gravitation pour se défiler ! Il y a pourtant d’autres moyens de piquer là où ça fait mal... Mais bon, mon article ne traite pas de ces pb là, merci de revenir au sujet ou si vous préférez, de discuter par mails. Cordialement.


    • Halman Halman 4 novembre 2007 19:31

      « la formule magique c’est OP = AU^(3/2) »

      Non, la période de révolution c’est racine du cube du demi grand axe. Et seulement pour les orbites circulaires.

      Hors tous ces planétoïdes ont des orbites plus ou moins fortement elliptiques qui demandent des années d’observations très précises. Impossible encore d’avoir des détails précis sur leurs orbites.

      Pour avoir la trajectoire il faut connaitre l’apogée et le périgée et calculer l’excentricité. Plus les périodes de révolutions sont longues, plus il faut d’observations sur des périodes les plus longues précices pour avoir une bonne idée de l’orbite.


    • Rapetout 4 novembre 2007 23:04

      Scripsit Halman :

      « [Rapetout] « la formule magique c’est OP = AU^(3/2) »

      Non, la période de révolution c’est racine du cube du demi grand axe. »

      Ah. La puissance 3 n’est pas le cube, et la puissance 1/2 n’est pas la racine carrée. Je me coucherai moins bête ce soir.

      « Et seulement pour les orbites circulaires. »

      Bon sang ! Et Képler (Johannes, pas 69) qui a oublié de préciser ça ! Et personne ne s’en était jamais aperçu jusqu’ici ! Si bien qu’on voit partout sa troisième loi (« Pour toutes les orbites planétaires le rapport du carré des périodes de révolution (p) au cube du demi-grand-axe de l’orbite (a) est constant ») illustrée avec des croquis montrant des orbites elliptiques.

      Quatre cents ans qu’on nage ainsi dans l’erreur et l’ignorance, c’est affligeant !

      Dieu merci, grâce à Agorapox, on sait maintenant la vérité. Décidément, je vais me coucher vachement moins bête ce soir et me réveiller incroyablement savant demain matin.


    • Rapetout 7 novembre 2007 06:03

      Repassant sur le sujet (comme un revenant en mal de repos éternel) je vois que j’ai induit Képler (69, pas Johannes) en erreur.

      « De plus, comme le dit le texte que vous citez, il suffit à l’astrologue de dire que l’astrologie n’est pas liée à la gravitation pour se défiler ! » écrit-il.

      Ben non, 69, le texte en question, je ne l’ai pas cité ; je l’ai clavioté tout entier moi-même tout seul comme un grand avec mes petits doigts de fée euh... de lutin, de lutin !

      Comme maintenant je ne risque plus rien vu que personne ne va venir voir ce que j’écris, le sujet étant mort et enterré, la curiosité aiguillonnant, j’ai cherché qui pouvait bien être Halman. On observe plein de choses bizarres chez Agorapox. Et, en effet, voici comment il se décrit lui-même :

      J’ai formé les gens depuis l’époque du ms.dos, du Basic, du Fortran et du Pascal, et sur les premiers tableurs Multiplan et Lotus.

      (Dans : Xavier Darcos en Laurent Fabius bis ?)

      et :

      J’ai beau être pilote et astronome amateur

      (Dans : Newton et le 11 septembre )

      Ne pas reconnaître ce que peut signifier OP = AU^(3/2) pour quelqu’un qui parle de Basic, Fortran et Pascal c’est comme qui dirait....

      Et tenir que la 3e loi de Képler ne vaut que pour des orbites circulaires, pour quelqu’un qui est astronome, ne serait-ce qu’amateur, c’est comme qui dirait... pareil.

      Ça me confirme en la sagesse d’avoir surnommé, il y a déjà longtemps, Agorapox ce digne et citoyen forum.


  • Ryan 19 novembre 2007 15:16

    Toute la lumiere sur Pluton et l’astrologie :

    http://www.astroariana.com/La-deplanetisation-de-Pluton.html


  • Nouvel auteur Lunesoleil 15 mars 2009 12:47

    Il faut admettre que le déclassement de Pluton est la résultante d’une mauvaise pratique de l’astrologique lorsque le symbolisme de Pluton dans une analyse est en cause .

    Il a fallut subir une condannation astronomique pour que les astrologues prennent consciences d’habitudes enracinés dans la psyché collective dangereuse au quotidien chez les pratiquants .

    Pluton a été découvert en 1930 entre deux guerres qui indique un climat ensuite une orientation dans la pratique astrologique qui associe la destruction malgré la transformation supposés présente dans tous les manuels d’astrologies .

    Malgré le déclassement de Pluton , un astrologue qui utilise un logiciel comme référent dans l’étude de la carte du ciel ne peut pas choisir son programme . Comme de ne pas sélectionner Pluton , l’astrologue y est rattaché comme un boulet . Et les conséquences psychologiques qui en découlent .

    Depuis 2ans1/2 , j’ai choisi de prendre du recul avec cet astre déchu et force est de constater qu’il y a beaucoup de résistance dans le corpus astrologique , ce qui montre l’urgence de réagir ...


  • Nouvel auteur Lunesoleil 16 mars 2009 12:50

    Depuis 10 semaines , j’ai écouté une centaine de Vidéos sans exception avec celle vous concernant que je n’ai pas trouvé très convainquante .
    Jacques Halbronn à l’avantage d’être très pertinent dans ses idées qui peuvent déranger un ordre établit smiley


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