jeudi 23 septembre 2010 - par Daniel Roux

Les origines floues de l’Homo Sapiens

L’histoire des Hommes en tant qu’espèce commence, il y a environ 6,3 millions d’années dans le ventre d’une femelle d’un animal du genre Hominini. Dans un œuf fécondé, 2 chromosomes, les numéros 2 et le 3 de nos ancêtres communs avec le chimpanzé, se sont soudés pour former le numéro 2 spécifique aux humains.
 
L’examen des ADN de la population humaine confirme que les 6,9 milliards d’hommes vivant sur la planète, sont une seule et même espèce, dernier chaînon sans doute provisoire d’une chaîne de vies ininterrompues comportant des milliers d’individus-chaînons, à 99,9% non humains.

A l’autre extrémité de cette chaîne, le premier chaînon s’est formé sous une forme et dans des conditions, qui restent à élucider. C’était, il y a 3,8 milliards d’années, soit peu de temps après le dernier grand bombardement d’astéroïdes subi par notre planète.

Le genre Homo n’est pas apparu subitement, il y a 2,5 millions d’années avec l’Homo Habilis. Contrairement à ce que l’on pensait depuis Lamarck, ce précurseur sous-estimé de Darwin, la séparation des espèces ne se fait pas brutalement, par le départ de groupes emportant un stock de gènes statistiquement différents de celui du groupe initial. Ce schéma s’applique plutôt aux espèces dans leur phase d’expansion sur des variations génétiques infimes. Variations qui permettent aux chercheurs de retracer les déplacements transcontinentaux des humains dans le temps.

Aujourd’hui, les chercheurs décrivent l’évolution des espèces par une séparation lente à partir d’une soupe chromosomique formée par un petit groupe initial mutant et leurs congénères proches. Ce n’est que lorsque les populations deviennent inter stériles, à la suite d’une longue séparation physique, que l’on peut parler d’espèces différentes.

Les causes de ces longues séparations nécessaires à la différenciation définitive peuvent être des obstacles naturels, un désert, un bras de mer, une chaîne de montagnes ou un milieu naturel différent, forêts, savanes, montagnes, ou encore être la conséquence d’une épidémie dévastatrice, ne laissant que quelques survivants.

Jusqu’à la révolution néolithique, les hominines n’ont jamais été très nombreux, quelques dizaines de milliers au plus. Ce nombre a peu progressé pendant les phases d’expansion planétaire. Cette faible population associée aux conditions exceptionnelles qui permettent aux fossiles de se conserver, expliquent la grande rareté des découvertes et leur pauvreté. Dans ces conditions on comprend la grande prudence des chercheurs à conclure définitivement sur les lieux d’apparition des espèces d’Australopithèques ou de tel ou tel Homo, y compris de l’Homo Sapiens.

L’histoire des Hommes en tant qu’espèce est d’abord une histoire de chromosomes et de goulets génétiques. Elle commence, il y a environ 6,3 millions d’années, à peu près à l’époque de la différenciation entre les Gorillini et les Hominini, dans le ventre d’une femelle d’un animal du genre Hominini. Dans un œuf fécondé, 2 chromosomes, les numéros 2 et le 3 restés intacts chez le gorille et le chimpanzé, se sont soudés pour former le numéro 2 spécifique aux humains. C’est un phénomène extrêmement rare d’autant que ce(tte) mutant(e) a survécu et a fait souche. Il (elle) a transmis sa mutation à plusieurs de ses descendants par des croisements nécessairement consanguins, seule façon de permettre la multiplication de porteurs de cette mutation. Ces individus, mâles et femelles, par leur apparence et leur comportement restaient tout à fait acceptables sexuellement par le groupe auquel ils appartenaient. Dans le cas contraire, ils n’auraient pas prospéré.

Des ré hybridations impliquant de nouvelles modifications chromosomiques se sont produites pendant le temps de la divergence de 2,2 millions d’années (Entre 8,4 et 6,2 millions d’années) entre Homininés avant la séparation des Gorillini, puis encore 1,8 millions d’années entre Hominini (6,2 et 4,6 millions d’années) avant la séparation des Panines et des Hominines.

Des re hybridations sporadiques se sont probablement produites entre certaines espèces d’Australopithèques fréquentant les mêmes zones géographiques aux mêmes époques. Les premiers individus sont apparus il y a 4,6 millions d’années. Les échanges génétiques se seraient prolongés jusqu’à l’apparition de l’Homo Habilis, il y a seulement 2,5 millions d’années.

Les accidents chromosomiques sont rares et leurs conséquences varient. Les chercheurs ont pu repérer 10 accidents chromosomiques différents s’étalant sur les 4 millions d’années qui on vu nos ancêtres évoluer de l’Hominidé à l’Hominine.

A la séparation définitive des 2 espèces Hominini, les différences chromosomiques étaient certainement moindres qu’aujourd’hui étant donné la tendance des gènes non fonctionnels à disparaître. Par exemple, nous avons perdu 36 gènes correspondant à des récepteurs olfactifs. La perte du gène de la Kératine, produisant un amincissement des poils et cheveux, s'est produite, il y a moins de 240 000 ans.

Quelques 4,6 millions d’années d’évolution plus tard, nous gardons avec le chimpanzé, 13 paires de chromosomes pratiquement identiques, 6 restées très proches et 98,77 % de gènes en commun. Avec le gorille, resté au pied de l’arbre Hominini, nous avons la paire de chromosomes numéro 15 et plus de 98% de gènes communs. 

Le penchant pour les paléontologues de considérer l’Homme comme le sommet de l’évolution et de ne voir dans les fossiles hominidés qu’ils découvrent que des ancêtres de l’homme plutôt que d’autres grands singes entraîne de nombreuses polémiques, des batailles d’ego et des rancunes. Cela s’explique par la différence de traitement et de couverture médiatiques. Personne n’est devenu célèbre en découvrant l’ancêtre du gorille ou du chimpanzé. Le minimum est d’entretenir le doute et donc la polémique.

On ne peut exclure que certains des australopithèques découverts soient les ancêtres des gorilles ou des chimpanzés, que d’autres n’aient pas eu de descendance et que nos ancêtres directs n’aient laissé aucune trace.

Par exemple, Toumaï, daté d’environ 7 millions d’années, est trop vieux pour avoir hérité de la paire numéro 2 du chromosome humain. Comme il est tout de même assez proche de la divergence, ses découvreurs se consolent en évoquant l’hypothèse du chaînon manquant.

Quant à Lucie, la célèbre Australopithèque Afarensis, elle vivait il y a 3,2 millions d’année dans la vallée de l’Omo. Son squelette presque complet est plus proche de celui des Panines que des Hominines, et il est fort probable qu’elle ait eu un pelage. Certains n’hésitent cependant pas à lui donner une apparence humaine presque sexy, ici. Vanité, vanité...

Comme on peut en juger sur le schéma en fin d’article, les fossiles Pan, ancêtres possibles des chimpanzés, ne sont rattachés à aucune espèce d’Australopithèques. Il semble surgir du néant.

La génétique est, hélas, impuissante à fournir le moindre argument dans le débat puisque le plus vieil ADN séquencé est l’ADN mitochondrial d'un Homo Néandertalis de 100 000 ans.

Les renseignements obtenus sur le terrain au moyen de divers systèmes de datation, ont permis d’affiner les outils de datation biologique et d’élaborer la chronologie des espèces sans que les chercheurs prétendent à leur stricte exactitude. Les datations des découvertes sont souvent remises en cause et quelquefois rectifiées par d’autres techniques.

Hominini, Hominine, Homininé, Hominidé, la similitude des noms de familles utilisées par les spécialistes utilisant le français embrouille le profane et cela se complique avec l’utilisation du latin et plus encore, de l’anglais, certaines désignations d’espèces étant inversées.

Dernière découverte récente en Afrique du Sud, signalée en Avril 2010, celle de 2 squelettes partiels fossilisés, nommés Australopithecus Sediba, datés à 2 millions d’années, donc contemporains d’Homo habilis.

L’Homo Ergaster, ou Homo Erectus, selon des chercheurs, est apparu il y a 1,8 millions d’années en Afrique orientale et a côtoyé les derniers Homo Habilis. D’une taille identique à la notre, bon marcheur, plus sûr de lui parce que mieux armé, il sera le premier à migrer à travers la planète. En commençant logiquement par le Moyen Orient, il atteindra assez rapidement l’Extrême Orient et l’Europe.

Il n'y a aucun doute sur le fait que l'ensemble des hommes actuels soient issus d'une seule souche peu nombreuse d'Homo Ergaster. Notre espèce Homo Sapiens est la seule survivante de la quinzaine d’espèces du genre Homo depuis la disparition des Homo Néandertalis, il y a 28 000 ans. L’Homme moderne est relativement jeune. Il s’est définitivement dissocié des espèces voisines, il y a seulement 200 000 ans.

Il n’existe que peu d’ossements des premiers Hommes : 2 crânes Omo 1 et Omo 2, découverts en Éthiopie, 3 crânes à Herto, également en Ethiopie ainsi que des ossements Qafzeh en Palestine.

Homo Sapiens n’a pas tardé à migrer en suivant les mêmes voies que Homo Ergaster dont il a rencontré les descendants plus anciens comme l’Homo Néandertalis, mais c’est une autre histoire.
 


76 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 23 septembre 2010 11:38

    plus récemment , il y aurait une théorie qui conclut qu’il y a eu un goulot d’étranglement suite à l’eruption du volcan Toba


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 13:15

      L’Histoire des espèces n’est qu’une suite de goulots d’étranglement génétiques.

      A chaque accident chromosomique conséquent, l’espèce qui se différenciera dans quelques millions d’années, prospère à partir d’un seul individu. C’est à chaque fois 2 hasards (la survie et le reproduction du mutant) qui succède à un autre hasard (l’accident chromosomique).


    • samir 23 septembre 2010 13:25

      Si vous attribuez ces evolutions par le Hasard alors a quoi sert la recherche scientifique visant a expliquer ces phenomenes ???

      scientifiquement, il nous est impossible d’etablir un systeme mathematique nous donnant a coup sur les chiffres de l’Euromillions...

      Donc si ce que vous dites etait vrai alors la recherche scientifique devient obsolete

      « Dieu ne joue pas aux dés » disait l’autre


    • LE CHAT LE CHAT 23 septembre 2010 13:32

      @daniel roux

      oui , c’est un peu ça , à chaque grande catastrophe et extinctions qui s’en suivent , ceux qui restent repartent avec ce qui reste de patrimoine génétique , ça fait une sélection naturelle accélérée ...


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 13:42

      Les spécialistes peuvent analyser finement les causes d’un accident et même la probabilité statistique de leur survenance. Ils peuvent parfois même reconstituer l’accident en laboratoire. C’est le domaine scientifique. La connaissance des relations de causes à effets répondent à notre curiosité et permettent le développement technique.

      Les scientifiques ne peuvent toujours pas prévoir ni quand, ni où, ni les causes, ni les conséquences d’un accident à venir. C’est le domaine du hasard.

      Beaucoup de phénomènes restent inexpliqués et même inconnus, soit parce que nous n’avons pas développé les outils ou des concepts nécessaires, soit parce que nous ne les avons pas observé ou que nous ne disposons pas de suffisamment de données par exemple.

      Prenons « la Gravité ». Nous voyons la pomme tombée, nous mettons le phénomène en équation, nous pouvons reproduire l’expérience en prévoyant les résultats mais nous ne savons toujours pas pourquoi, ni comment, la terre attire la pomme et réciproquement.


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 13:47

      @ le chat

      Imaginer que de LUCA (première vie théorique) à Le Chat (premier chat jouant de la guitare), la chaîne soit continue à travers des milliards d’années, est proprement stupéfiant.


    • samir 23 septembre 2010 14:17

      "

      Les spécialistes peuvent analyser finement les causes d’un accident et même la probabilité statistique de leur survenance. Ils peuvent parfois même reconstituer l’accident en laboratoire. C’est le domaine scientifique. La connaissance des relations de causes à effets répondent à notre curiosité et permettent le développement technique.

      « 

      a l’aune de nos connaissances je vous rejoins sur l’appellation  »accident" : jusqu’a ce que nos connaissances evoluent nous devons prendre cela comme des pehnomenes ponctuels

      mais y meler le hasard est un non-sens

      "Beaucoup de phénomènes restent inexpliqués et même inconnus, soit parce que nous n’avons pas développé les outils ou des concepts nécessaires, soit parce que nous ne les avons pas observé ou que nous ne disposons pas de suffisamment de données par exemple."

      cela n’a rien a voir avec le hasard encore moins la gravité


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 15:21

      @ Samir

      Il me semble que la difficulté que nous rencontrons provient de la définition du hasard.

      Le hasard en sciences : Si on tient compte du point de vue « déterministe » des sciences, tout phénomène a nécessairement une cause (connue ou pas). Donc on peut qualifier de hasardeux que les systèmes dynamiques dont le niveau de complexité est tel que l’esprit humain ne peut en déterminer le devenir (Sortie de boule du loto). On peut écrire que le hasard s’applique aux systèmes obéissants la théorie du chaos.

      Votre définition du hasard est-elle différente ?


    • galien 23 septembre 2010 16:10

      "Donc on peut qualifier de hasardeux que les systèmes dynamiques dont le niveau de complexité est tel que l’esprit humain ne peut en déterminer le devenir (Sortie de boule du loto). On peut écrire que le hasard s’applique aux systèmes obéissants la théorie du chaos."

      C’est la vision pré mécanique quantique du hasard, pas besoin de système complet ou incalculable pour le ’hasard’ dans l’équation de Schrodinger.

      Il faut plutôt parler en terme déterministe ou non, de système proche ou loin de l’équilibre, de l’émergence de structure dissipatives, là on touche à la thermo.

      La question statistique est d’ailleurs ce qui accroche le plus la théorie Darwinienne classique.


    • Rounga Roungalashinga 23 septembre 2010 16:22

      On peut écrire que le hasard s’applique aux systèmes obéissants la théorie du chaos.

      Il ne faut pas confondre chaos et hasard. Les phénomènes chaotiques sont déterministes, pas les phénomènes aléatoires.


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 16:35

      @ Galien et Roungalashinga

      Quelle est votre définition du hasard ?


    • galien 23 septembre 2010 16:39

      Il n’y a pas de système à proprement parlé déterministes, ce que l’on croit être mécaniquement déterministe est seulement l’expression du très forte probabilité.
      Un pomme tombe au sol car il n’y a qu’une probabilité infime qu’elle se dégrade en rayonnement dans le laps de temps de sa chute.
      Le concept fondamental derrière tout cela est le temps et sa flèche.


    • galien 23 septembre 2010 16:41

      Définition du hasard, n’étant pas un grand penseur, ni un technicien, je dirais la propension d’un système à ne pas suivre son évolution la plus probable.


    • samir 23 septembre 2010 16:42

      « Pour un cerveau emprisonné dans le piège de la religion, le hasard n’existe pas puisque c’est Dieu qui décide de tout.
      Dieu est le nom que les hommes ont toujours donné à leur ignorance. »

      Pour un cerveau a peu pres evolué (pas le votre) le hasard ’nexiste pas et cela que l’on croit en Dieu ou non

      reconnaitre la force du hasard serait admettre la defait de l’esprit humain et sa faiblesse quoique dans votre cas je me pose la question...

      je ne sais prédire les numeros de l’euromillions uniquement parce que je n’ai pas la science permettant de le faire


    • galien 23 septembre 2010 16:51

      Samir, vous tombez dans les travers Lorentzien, savez vous que incalculabilité de certains système n’est pas une limite technique, mais fondamentale, intrinsèque.
      En thermodynamique on parle d’horizons, d’attracteurs, ...
      Je vous conseille de lire Prigogine à cet égard.

      Vous êtes comme Einstein, probablement pour cause culturelle, le monde ne peut être réduit à une équation, il n’y a pas de tout.
      Ce pauvre Albert regrettera toute sa vie cette constante qu’il rajouta, dogmatiquement pieds et poings liés à sa culture.


    • galien 23 septembre 2010 16:52

      Pour calculer la suite de boules du loto, déjà prendre en compte la probabilité que la machine tombe en panne.


    • Rounga Roungalashinga 23 septembre 2010 16:58

      Quelle est votre définition du hasard ?

      Ce qui n’est pas déductible des conditions initiales, même connues avec une précision infinie.
      Les phénomènes chaotiques, qu’on assimile communément au hasard, sont des phénomènes extrêmement sensibles aux conditions initiales. Mais ils sont déterministes dans le sens où l’on pourrait prévoir parfaitement l’évolution future d’un système donné si l’on connaissait avec une précision inifinie les conditions initiales de ce système.


    • Rounga Roungalashinga 23 septembre 2010 17:06

      Ce qui n’est pas déductible des conditions initiales, même connues avec une précision infinie.

      Ajout : Et qui nécessite donc l’emploi de probabilités. Par exemple : la désintégration d’un noyau atomique.


    • galien 23 septembre 2010 17:07

      @ Roungalashinga

      Désolé pour vous mais cette question, du début du siècle, qui est le point de départ de ce que sera le mécanique quantique, à déjà été tranchée par Schrodinger et Heisenberg.
      Je vous invite donc à en prendre connaissance.


    • galien 23 septembre 2010 17:40

      « Ce pauvre Albert regrettera toute sa vie cette constante qu’il rajouta, dogmatiquement pieds et poings liés à sa culture. » euuuh je parlais de la constante cosmologique.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 septembre 2010 20:34

      Au Chat,
      oui, j’en ai même fait un article sur av :
      http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/etonnant/article/l-enigme-sur-l-origine-du-froid-53496
      les experts disent qu’il ne devait rester sur la planète que 2000 humains environ...


    • Pascain Pascain 23 septembre 2010 21:01

      Origine du mot « hasard » :   smiley

      Vient d’un jeu de dés Arabe, dont l’un de ces dés s’appelle hasard...

      ... et veut dire : le doigt de Dieu ...   smiley


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 22:46

      Comme l’écrit Le Chat, un cataclysme comme une éruption volcanique peut avoir des conséquences immenses pour tous les être vivants.

      De même, la chute d’un météorite et ses conséquences comme les trappes volcaniques, ont probablement causé la disparition des dinosaures et d’autres espèces, et permis le développement des mammifères.

      Ces événements peut être considérés comme un hasard même si on expliquait en détail le mécanisme de leur origine.

      Le hasard, dans ce cas, est la rencontre dans le même espace-temps de 2 évènements indépendants l’un de l’autre : Une espèce / Un cataclysme. Ils pourraient aussi bien avoir lieu sans incidence l’un sur l’autre, pour peu qu’ils occupent 2 espaces-temps suffisamment éloigné.


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 24 septembre 2010 01:08

      "“…des [versets] étonnamment exacts. Et personnellement, je ne vois pas comment cela pourrait relever du simple hasard. Il y a trop d’exactitudes et, comme le docteur Moore, je n’ai pas de difficulté à accepter l’idée que c’est une inspiration divine, ou une révélation, qui l’a amené à faire ces déclarations.« 

      Tes intervenants sont assez mal renseignés. En ce qui concerne les versets du Coran, rien de ce qui est écrit ne pouvait échapper aux hommes car tous les phénomènes décrits sont accessibles à l’oeil nu. Pas besoin d’un quelconque »intervention divine" pour savoir cela.


    • Rounga Roungalashinga 24 septembre 2010 07:51

      Désolé pour vous mais cette question, du début du siècle, qui est le point de départ de ce que sera le mécanique quantique, à déjà été tranchée par Schrodinger et Heisenberg.

      Et ils ont défini des densités de probabilités. Et c’est justement ce que je dis.


    • samir 24 septembre 2010 10:09

      "Tes intervenants sont assez mal renseignés. En ce qui concerne les versets du Coran, rien de ce qui est écrit ne pouvait échapper aux hommes car tous les phénomènes décrits sont accessibles à l’oeil nu. Pas besoin d’un quelconque « intervention divine » pour savoir cela.
      "

      les etapes initiales du developpement du futur foetus ne sont pas visibles a l’oeil nu


    • galien 24 septembre 2010 10:25

      Pourquoi quand on parle de science il faut toujours que les histoires de Coran reviennent sur le tapis, ça vous arrive de décrocher ?
      Je suis désolé, mais un tel tropisme m’effraie mais surtout me fatigue.


    • galien 24 septembre 2010 10:30

      @Samir
      « les etapes initiales du developpement du futur foetus ne sont pas visibles a l’oeil nu »

      Je te conseille de taper dans ton moteur de recherche favori Galien + embryologie, rassures toi ce n’est pas pour me faire mousser smiley


    • galien 24 septembre 2010 10:45

      Et pis je commence à vous connaitre à toujours pinaller avec ce satané Coran donc voici un fil de discussion qui remet les choses au clair
      http://www.forumreligion.com/coran-et-foi-f1/le-plagiat-de-galien-sur-muhammad-t324.htm


    • samir 24 septembre 2010 10:49

      Je te conseille de lire les abondantes conneries qu’a pu écrire ce brillant anatomiste de l’antiquité histoire de te couper l’herbe sous le pied

      Si tu cherches a etablir que le Coran s’inspire de Galien alors explique moi pourquoi ses fumeuse theorie sur la gemellité ou sur le moyen d’avoir un enfant « beau » ne figurent pas dans le Coran ?

      je persiste et signe : les etapes initiales du developpement humain ne se voient pas a l’oeil nu


    • galien 24 septembre 2010 11:21

      J’ai pas envi d’entamer un débat ou quelconque discussion sans fin sur le sujet, quand on parle de science, je vois pas trop ce qu’ont à faire les religions dans le débat.
      J’ai fait l’erreur de répondre au message sur l’embryologie, principalement eut égard à mon pseudo, j’y voyais quelque chose d’amusant.

      Si un article parle effectivement du sujet, peut être en reparleront nous.


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 24 septembre 2010 11:59

      « je persiste et signe : les etapes initiales du developpement humain ne se voient pas a l’oeil nu » : c’est bien pour cela que le coran ne commence à en parler que du moment ou l’observation est possible.


    • samir 24 septembre 2010 12:04

      Parce que tu sais que les arguments Claude Galien, academie de Jundashipur et tout le tralala c’est du copié/collé d’athée un peu instruit

      mais cela ne répondra jamais a ma question


    • samir 24 septembre 2010 12:10

      «  »je persiste et signe : les etapes initiales du developpement humain ne se voient pas a l’oeil nu«  : c’est bien pour cela que le coran ne commence à en parler que du moment ou l’observation est possible. »

      FAUX ERREUR

      le Coran evoque les trois tenebres les trois cavités de developpement foetale renseigne toi

      mais il est facile de dire « le Coran dit que » quand on se refere a des « on dit que » ou des sites copié collé et que l’on renonce a le lire soi meme

      a moins que tu ne sois un specialiste du Coran et de l’embryologie (a ce moment la il faudrait que tu sois plus compétent qu’un brillant savant comme keith Moore pour ne citer que lui)


    • samir 24 septembre 2010 12:47

      @Galien

      je parlerais volontiers avec toi de « concordisme » et d’interpretation c’est toujours un plaisir d’echanger avec des gens comme toi

      Salam


    • galien 24 septembre 2010 12:59

      Au plaisir Samir, dans un contexte adéquat.


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 24 septembre 2010 16:55

       "L’homme pense-t-il qu’on le laissera sans obligation à observer (et qu’il ne sera pas puni pour ses mauvais actes) ? N’était-il pas une goutte de sperme éjaculé ? (Coran, 75 : 36-37)« 

       »Il a créé le couple, le mâle et la femelle, à partir d’une goutte de semence éjaculée. (Coran, 53 : 45-46)« 


       »Ensuite Nous en avons fait une goutte de semence dans un réceptacle sûr, puis Nous avons créé de la goutte de semence une adhérence, puis Nous avons créé de l’adhérence un morceau mâché, puis Nous avons créé du morceau mâché des os puis Nous avons revêtu les os de chair ; ensuite Nous en avons produit un autre être : béni soit Dieu, le Meilleur des créateurs !« 

      Tous ces extraits sont issus du coran lui-même, et non d’un quelconque site islamophobe.

      Il est intéressant de voir que le coran ne dit pas un mot de l’ovule. Rien. Pas une allusion. Il faut dire que l’ovule, contrairement à l’éjaculat, n’est pas visible à l’oeil nu. Le dernier extrait fait naître l’embryon uniquement de »l’adhérence« qui procède uniquement de la »goutte de semence".

      Notons également que c’est l’ensemble de l’éjaculat qui est censé produire un nouvel enfant, et non le spermatozoide qui lui aussi est invisible à l’oeil nu.


    • samir 27 septembre 2010 13:33

      Merci MmarvinBear de copier/coller les meme critiques que l’on retrouve n fois sur internet sur les meme sites avec les meme extraits et les meme commentaires

      le verset du Coran parle de la création de l’homme

      or quand tu dis que l’ovule ne figure pas comment intreprete tu l’idée de receptacle sur ?

      parce qu’un receptacle c’est quelque chose qui recoit non ?


  • juluch 23 septembre 2010 12:04

    intéressant cet article !!!


    ça change de se qu’on lit d’habitude !!

    Il est clair que l’homme est très ancien , plus qu’on ne le croit....

    Et c’est vrai que l’homme moderne l’homo sapien sapien est jeune et qu’il a pas finis de se développer...

    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 13:18

      La recherche sur la génétique des populations et le séquençage des génomes des grands singes ont permis une meilleur compréhension de l’évolution des espèces.

      Il reste beaucoup à découvrir.

      Merci pour le compliment.


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 15:59

      @ Astus

      La définition que vous donnez au mot « langage » est primordiale.

      Pour certains, le langage sera la parole organisée par une grammaire, un ensemble de mots (Onomatopée comprise ?) faisant sens, compréhensibles par le récepteur (par tout le groupe en fait), et transmissible.

      Si la parole est le propre de l’Homme, il est logique qu’elle apparaisse en même temps que lui. Reste à dater « l’apparition » de l’Homme sachant que les spécialistes discutent encore sur la définition « ’Homme ».

      Comme je l’écris dans l’article, on est dans le flou.


    • ZEN ZEN 23 septembre 2010 21:03

      Bonjour Astus
      L’humanité et la parole sont contemporaines disait Lévi-Strauss
      C’est certain, mais sous quelle forme ?
      Cette question, je la crois insoluble
      C’est frustrant, mais c’est logique.
      Leroi-Gourhan , dans le geste et la parole a écrit sur ces hypothèses des choses éclairantes


  • ZEN ZEN 23 septembre 2010 13:51

    Intéressant, Daniel
    Mais comme je ne suis pas généticien, je m’abstiendrai
    Sur un point , je ne suis pas d’accord, si j’en crois Gordon Childe :
    Jusqu’à la révolution néolithique, les hominines n’ont jamais été très nombreux, quelques dizaines de milliers au plus.
    Le néolithique, c’était hier...quelque -10000 ans en Anatolie-Palestine. Il y avait sans doute une population plus importante
    Quelles sont vos sources ?
    Cordialement


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 14:42

      @ Zen

      J’envisage de faire un 2ème article portant sur les vagues successives de migrations de l’Homo Sapiens en m’appuyant également sur les résultats publiés par les chercheurs généticiens.

      Pour répondre à votre question : Voici un extrait d’une intervention d’André Laganey que vous pouvez retrouvez dans son intégralité par le lien ci dessous.

      « Il y a eu une grande révolution démographique dans la préhistoire parce que, pendant les
      neuf dixièmes des 100 000 ans, mille siècles, des humains modernes (une histoire très courte), ils ont été très peu nombreux. C’était une espèce rare, comme tous les autres grands primates (...) Les humains, pendant très longtemps, ont sans doute été aussi quelques dizaines de milliers, quelques centaines de milliers au plus, dont la plupart n’ont pas laissé de descendants. Et puis, ils inventent l’agriculture, produisent de la nourriture par leurs jardins et leurs champs, ainsi que par l’élevage. Ils peuvent alors être vingt, trente ou quarante fois plus nombreux sur les mêmes territoires et c’est le début d’un grand changement.(..) Depuis 8 000 à 10 000 ans au moins, un réseau génétique s’est établi à travers le monde, de proche en proche. »

      http://www.canal-u.tv/producteurs/universite_de_tous_les_savoirs/dossier_programmes/les _conferences_de_l_annee_2000/diversite_de_la_vie_evolution_et_prehisto ire/les_bases_genetiques_de_l_evolution_humaine_andre_langaney


  • croacroa 23 septembre 2010 14:07

    l origine de l homo sapiens c est la bible , le coran et la thora !
    Une autre question ?


  • ali8 23 septembre 2010 16:58

    lu dans le texte : « à l’autre extrémité de cette chaîne, le premier maillon s’est formé sous une forme et dans des conditions qui restent à élucider »

    en fait tout se résumerait dans cette phrase !!

    quelle fatuité !! on sait tout mais çà reste à élucider


  • herope herope 23 septembre 2010 18:10

    Il faut partir d’un point de vue agnostisque. Comme la création de l’univers, de la terre, de la vie, de l’homme etc..... cela dépasse nos capacités de pouvoir et vouloir tout rattacher ces événements dans une vision cartésienne donc rationnelle. La réalité personne n’a d’explication rationnelle, alors on invente : les religions, ou on suppose : les scientifiques.

    www.fa-heropelyon.fr.gd


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 19:27

      @ Herope

      Dieu et son œuvre ne sont pas les sujets de cet article de vulgarisation.

      Les scientifiques se contentent de tenter de répondre aux « comment » et non aux « pourquoi ».

      Ce n’est pas parce que les chercheurs n’ont pas d’explication aujourd’hui sur un phénomène physique, qu’elle n’existent pas et qu’elle ne soit trouvée un jour, dans la mesure des capacités humaines bien entendu.

      Concernant la paléontologie, sa ressource (les fossiles) est finie par nature. Il est possible qu’il y ait plus de théories sur les différentes étapes de l’évolution que de preuves concrètes disponibles.

       


    • galien 24 septembre 2010 03:07

      Les scientifiques se contentent de tenter de répondre aux « comment » et non aux « pourquoi ».

      Dissocier comme cela le travail scientifique et épistémologique en sciences n’aboutit pas à grand chose.


    • Daniel Roux Daniel Roux 24 septembre 2010 09:15

      @ Galien

      Le « pourquoi ? » présume un but. Parce que...

      Seuls les déterministes peuvent répondre à un « pourquoi ? »

      Pourquoi y a t-il quelque chose plutôt que rien ?

      Le « comment ? » demande la description de ce qui est. C’est le travail du scientifique.


    • galien 24 septembre 2010 10:04

      Je trouve que vous opérez une dichotomie simpliste, la science, qui plus est la physique, a toujours eu besoin de se poser la question du ’pourquoi’ pour dépasser les paradigmes de son temps.
      Le comment, ce sont les constructions théoriques, le pourquoi c’est le moteur de ces théories.

      Penser que la science ne se pose jamais la question du pourquoi c’est considérer le vrai, le monde comme une mécanique que la science dévoile progressivement, vision totalement déiste et déterministe.


  • finael finael 23 septembre 2010 19:08

    Bonjour et bravo pour ce résumé de l’état de la recherche sur ce sujet, recherche en pleine évolution ... elle aussi !

    La « vulgarisation » (quel vilain mot) est un art difficile et c’est d’autant plus méritoire.

    Il n’y a qu’un point qui me choque dans les hypothèses actuelles : c’est l’idée d’un très faible nombre d’êtres du genre « homo » , entre autres d’homo sapiens, jusqu’à la « révolution » néolithique (on ne doit d’ailleurs plus employer ce terme de « révolution »).

    Imaginez : quelques dizaines de milliers répartis sur l’ensemble du globe (au moins depuis homo erectus). Autrement dit les quelques groupes n’avaient quasiment aucune chance de se rencontrer à raison de 0,001 habitant/km2 !

    Or se développent des « cultures », des techniques en tout cas qui se répandent sur l’ensemble de la planète.

    Je pense que l’on confond rareté des restes, que vous rappelez d’ailleurs, et rareté des habitants.

    Pourtant la majeure partie de la surface du globe n’a pas été fouillée, les conditions de conservation sont draconiennes, ... nombre de facteurs qui devraient rendre plus prudents nos chercheurs, surtout quand on sait que les estimations de la population d’une ville aussi connue et fouillée que Rome varie de 250 000 à plus d’1 million d’habitants suivant que l’on examine la surface habitée, les ressources en eau et en nourriture, les écrits de l’époque, etc .... 


  • clostra 23 septembre 2010 19:39

    Bonjour
    Un très récent documentaire sur l’A5 est venu rafraîchir ma mémoire. Du coup, je crois pouvoir affirmer que ce que vous appelez « différenciation définitive » est en fait ce qu’on appelle une « spéciation ».
    La spéciation (apparition d’une nouvelle espèce) intervient lorsque la fécondation devient impossible avec l’espèce dont l’individu est issu.
    Dans le documentaire en question, il s’agit des ours polaires et des ours bruns.
    L’ours polaire n’aurait pas encore terminé sa spéciation. La fécondation entre ours polaire et ours brun reste possible.


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 19:47

      @ Clostra

      Tout à fait. La spéciation est l’évolution de populations inter fécondes, composant une même espèce, par définition, en populations non inter fécondes. Il s’agit d’un processus long.


    • clostra 24 septembre 2010 10:19

      Ceci m’a permis de replonger dans le domaine que vous avez évoqué par analogie, celui de la différenciation cellulaire. Lors de l’embyogénèse, la cellule totipotente, puis pluripotente, se multipliant, créant ainsi des interactions biochimiques entre cellules, est soumise au phénomène de « détermination » et/ou « spécification » qui, dans un temps dévolu va provoquer sa différenciation, phénomène observable.

      Ce qui nous fait revenir au hasard tel que l’emploie Jacques Monod, parlant de la téléonomie lors de la « morphogénèse autonome ». Autant dire que la cellule totipotente comporte un plan incroyablement détaillé, invisible.
      Peut-on parler de « hasard » ?
      En hommage à un éminent spécialiste des statistiques notamment appliquées à la biologie et à la médecine, nous pouvons dire avec lui que « ce qui advient est probable ». Reste à en faire la preuve...


  • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 19:43

    @ Finael

    Zen a émis la même réserve et a légitimement demandé la source. Vous pouvez vous y reporter.

    Concernant la difficulté pour des populations disséminées sur un continent, d’échanger, j’avoue n’avoir pas étudié sérieusement cette question. Je n’ai donc pas de réponse fondée sur une source autorisée.

    Ce n’est qu’une observation que j’avance : Les quelques tribus partageant la vaste jungle amazonienne ou les immensités de la Mongolie/Sibérie, échangeaient avant que leur milieu ne soit saccagé par la civilisation moderne. Ils savaient se retrouver quand c’était nécessaire. 

     


  • Aafrit Aafrit 23 septembre 2010 20:26

    Merci de ce résumé.
     L’omniscience, c’est là. Dieu face à ça n’est qu’un pauvre ignare !
    Et mieux encore, tous les dieux existant ne peuvent contenir toute cette longue hisitoire de l’humanité.


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 23:00

      @ Demian West

      Vous avez tout à fait raison.

      Pour tout vous dire, j’ai préparé l’article avec une trentaine de liens hyper textes. Mais tous ont disparu lors de la transmission à Agoravox. Il y a des techniques que je ne maîtrise pas.

      Je me tiens donc à votre disposition pour vous indiquez la ou les sources qui m’ont permis d’écrire cet article, sur le ou les points qui vous intéresse de vérifier.

      En attendant, en voici une qui m’a appris beaucoup de choses :

      http://www.worldlingo.com/ma/enwiki/fr/Human_evolutionary_genetics

      et une autre, avec une Lucie très sexy qui m’a amusé :

      http://souvenirsdutemps.xooit.com/t1025-Lucy-l-australopitheque.htm

      Ce qui précède ne prouve absolument pas que je sois sérieux quoique parfois, j’aimerais l’être un peu moins.


    • Daniel Roux Daniel Roux 23 septembre 2010 23:20

      Damian West, vous me taquinez, je le sens bien.

      Je vous remercie de vos compliments.


  • NeverMore 24 septembre 2010 01:34

    On peut sérieusement commencer à se poser la question si les prochaines évolutions de l’espèce ne pourraient pas être dirigées (dans le bon sens si possible). Ceci en concurrence (éventuellement) avec le développement de l’intelligence artificielle.

    Avec les progrès dans le domaine du séquençage (humain entre autres), votre article (très intéressant) pourrait connaître une suite.


    • Daniel Roux Daniel Roux 24 septembre 2010 09:24

      L’évolution des espèces est un processus invisible à l’échelle d’une vie. Par contre, l’évolution technologique est exponentielle. Aujourd’hui, elle est assez rapide.

      A mon avis, dans les prochains siècles, Il y a plus de surprises (bonnes et mauvaises) à attendre de la seconde que de la première.


  • MdeP MdeP 24 septembre 2010 10:45

    Merci à l’auteur pour cet excellent article qui a le mérite d’être accessible par tous et surtout de remettre les pendules à l’heure quant aux origines de l’homme moderne (nous). Le généticien Bryan Sykes les fait remonter à 150 000 ans par analyses des ADN mitochondriaux d’un large panel de la population mondiale. Il a ainsi pu établir 33 lignées maternelles remontant à l’Eve mitochondriale. Son livre, si je puis le citer Les sept filles d’Eve de vulgarisation scientifique est extrêmement intéressant. Petit détail, il a rétabli une grossière erreur : la population européenne est issue à 80 % des chasseurs-cueilleurs du paléolithique et les basques en font partie. Ce qui signifie que 20 % de notre population est issue des agriculteurs du Moyen Orient du néolithique.
    Je tiens personnellement un site « canneapioche » qui parle de l’origine de la conscience et dans lequel j’ai justement fait hier une mise à jour relative à l’évolution dans le temps. Merci encore infiniment à l’auteur de cet article. MdeP


    • Daniel Roux Daniel Roux 24 septembre 2010 12:08

      Tout ce qui participe à la connaissance est bienvenu.

      Concernant le concept de l’Eve mitochondriale, commune à toute l’humanité et datée de 150 000 ans, je pense qu’il comporte un paradoxe. Eve avait elle-même une mère qui lui a transmis ses gènes mitochondriaux. Cette mère peut donc prétendre plus légitimement au titre d’ancêtre commun de l’humanité. Mais cette dernière avait également une mère qui lui a transmis ses gènes etc..

      Symétriquement, il existe aussi un Adam Chromosome Y, Chromosome transmis de père en fils uniquement.

      Ces 2 concepts me paraissent bien fragiles.


  • Mmarvinbear Mmarvinbear 24 septembre 2010 12:11

    Cela met aussi en lumière un point que les religieux n’aiment pas que l’on souligne.

    Tout gamin, on m’avait raconté l’histoire de Adam et Eve mais l’histoire s’arretait à leur sortie du Paradis et la fin était très évasive. Je me rappelle avoir demandé si, effectivement, ils étaient les deux seuls humains et qu’ils en sont les ancêtres de tous les autres, cela impliquait forcément qu’à la génération suivante, frères et soeurs avaient baisés ensemble.

    De toute ma vie, je n’ai jamais vu ou entendu un changement de sujet aussi rapide dans la suite de la conversation...

    J’ai compris dès lors qu’il y avait un gros problème avec la Religion.


  • MdeP MdeP 24 septembre 2010 12:19

    MdeP @ Daniel Roux
    Oui bien sûr que l’Eve mitochondriale avait, elle-aussi des ancêtres. C’est ce que précise bien Bryan Sykes en parlant de l’homme moderne uniquement, notre lignée qui a émergée par le principe de l’apparentement dans le temps. L’Eve mitochondriale est donc l’ancêtre commune de notre lignée précisément. Effectivement sa théorie a été vérifiée par une autre équipe avec le chromosome Y d’Adam (qui a donc trouvé les mêmes résultats).
    C’est passionnant. Votre article est super.


  • Daniel Roux Daniel Roux 24 septembre 2010 12:36

    Merci de vos commentaires encourageants.

    J’ai attendu la fin de la parution pour replier les commentaires portant sur des sujets sans lien avec l’article parce qu’ils nuisaient au suivi du débat. Que leurs auteurs en tiennent compte et me pardonnent.


  • galien 24 septembre 2010 13:10

    @L’auteur, j’ai lu quelque part, je ne sais plus où, que les études statistiques concernant les mutations génétiques ne ’collaient’ pas totalement au regard de ce que l’on connait de la généalogie des évolutions phénotypiques constatées.
    Il n’était nullement question de thèse créationnistes ou associés, mais en substance l’argument était que la distribution probabiliste des mutations constatés et leur viabilité laissait à penser qu’il manquait quelque chose à la vision darwiniste pure, en d’autres termes que les dés sont quelque part pipés.
    Voir l’apparition de la vie et l’évolution des espèces par simple hasard de combinaisons moléculaire sous conditions particulières laissent à penser que la vie est hautement improbable, j’aurais tendance à penser le contraire, c’est à dire que l’existence de matière organique est une suite logique de la complexification des structures de l’univers.
    Qu’en pensez vous ?


  • Daniel Roux Daniel Roux 24 septembre 2010 13:33

    La vision de Darwin est en continuité avec celles de ses prédécesseurs Buffon et Lamark. Ses conclusions sont argumentées par l’observation d’espèces faites avec les moyens de l’époque.

    Il a bouleversé les a priori du public mais a rencontré un vif succès auprès de la majorité des naturalistes.

    Comme je l’écris dans l’article, les accidents chromosomiques qui amènent in fine à un changement d’espèce sont rares, encore plus rares ceux qui n’entraînent pas la mort de l’individu et sa non-reproduction. A l’évidence, cette rareté n’empêchent pas leurs survenances régulières.

    Leurs causes peuvent être des radiations, la chaleur, un virus, un produit chimique comme la colchicine par exemple.

    Quant à la complexification de l’univers, j’adhère tout à fait à cette théorie dans la mesure où elle est argumentée et que je peux l’observer.

    La vie n’est pas plus mystérieuse que le Big Bang qui pour moi est une singularité dans une continuité infinie.


  • Daniel Roux Daniel Roux 24 septembre 2010 16:04

    @ Demian West

    Vous abordez là 2 sujets intéressants :

    - Quelle est la motivation du journaliste-citoyen ?
    - Quel est l’intérêt du journalisme-citoyen ?

    Lancez-vous ! Posez ces questions aux rédacteurs à travers un article.

    Vous avez déjà une piste : la passion. Je vous en indique une autre : le plaisir (celui d’écrire et celui d’être lu).


    • galien 24 septembre 2010 18:27

      @Demian West

      Vous tombez un peu dans la caricature de la rebellitude, soit.
      Sachez tout de même que les grands auteurs et penseurs ont toujours su passer outre la censure.


    • Daniel Roux Daniel Roux 26 septembre 2010 12:28

      "C’est certainement le meilleur endroit où l’on peut découvrir les idées de la dernière folie qui anime la société d’aujourd’hui."

      Ce qui n’est pas rien.

      Je vote pour que cet article paraisse sur Agoravox.


  • vinvin 24 septembre 2010 23:43

    C’ est vrai que de gueule ( sur la photo,) elle casse pas des briques, par contre elle a une charmante poitrine !.........




    VINVIN.



  • SEPTIMUS 7 février 2012 22:13

    Cet article est assez affligeant. Non seulement il est très mal rédigé mais il contient une grande quantité d’erreurs. L’auteur devrait prendre connaissance des travaux d’Anne Dambricourt-Malassé et d’Yvette Deloison, de Crubézy, de Patou-Mathis, etc. qui sont cent fois plus clairs. Nous savons désormais que le genre Homo ne descend pas d’un grand singe ni d’un australopithèque. En fait, personne ne sait d’où est sorti Homo habilis doté d’une bipédie vraie, caractère qui ne peut dériver d’une spécialisation à l’arboricolisme (cf. Yvette Deloison). Au sein du genre Homo, il est tout aussi évident aujourd’hui qu’il n’a existé qu’une seule espèce, Homo sapiens, au moins depuis Homo sapiens erectus (CF. Wolpoff et Coppens). La génétique l’a prouvé définitivement en mettant en évidence les multiples cas d’hybridation entre les diverses branches géographique du genre. L’évolution des différentes formes d’Homo sapiens depuis au moins 1,8 millions d’années a été orientée, téléologique !


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