jeudi 19 janvier 2012 - par Nick

SOPA/PIPA : le contrôle d’Internet, dernier rempart à l’avènement de la propriété collective de la culture et du savoir

Aujourd’hui est un jour de lutte pour le web. Ce mercredi 18 janvier 2012, Wikipedia, sixième site le plus visité dans le monde, a fermé ses sections anglaise et italienne en guise de protestation contre les projet de loi SOPA et PIPA. Discutée à la Chambre des représentants américaine depuis la fin du mois d’octobre, après la proposition de Lamar Smith, représentant républicain du Texas, le projet de loi SOPA signifie littéralement « Stop Online Piracy Act » (« Loi contre le piratage informatique »). Son alter-ego, le projet PIPA, qui a été déposé devant le Sénat en mai par le démocrate Patrick Leahy, originaire du Vermont, signifie lui « Protect Intellectual Property Act » (« Loi pour la protection de la propriété intellectuelle »). On retrouve ici le schéma d’une opposition simplement relative entre les deux camps qui se partagent l’exercice du pouvoir. Républicains et démocrates ne s’opposent pas, ils se complètent. L’un est contre, l’autre est pour. Comme si ils composaient les deux faces d’une même pièce.

Chacun de ces dispositifs permettraient, si ils étaient mis en place, de demander la fermeture de n’importe quel site internet violant les droits d’auteurs, et cela grâce au blocage DNS, qui empêche un navigateur de trouver une page internet. De tels propositions ont rapidement déclenchées de vives réactions de la part des « géants d’Internet ». Google, Facebook, Twitter, Yahoo et eBay se sont associés pour demander aux parlementaires américains de ne pas voter le projet de loi SOPA, les conditions à remplir pour obtenir le blocage d’un site seraient trop simples. De plus, cela pousserait chaque administrateur de site web à se transformer en policier pour ne pas que quelque chose de potentiellement illégale entraîne la fermeture du site sans aucun procès.


Un contrôle d’Internet incompatible avec la liberté d’expression

Les « géants d’Internet » n’ont pas non plus hésités à comparer ces lois à de la censure de type chinoise. Et si on en croit les propos du sénateur républicain Joe Lieberman, ils ne sont pas tombés loin. En effet, ce dernier a déclaré sur CNN que le véritable objectif était « d’imiter la Chine » dans sa capacité à couper une part de son Internet en cas de guerre. Mais les dirigeants américains sont-ils réellement plus vertueux que leurs homologues chinois ? Ces derniers font largement usage de ce dispositif contre leur peuple en limitant la liberté d’expression, car si la justification d’un tel contrôle sur Internet demeure ambigüe et vascille entre cybersécurité et lutte contre le piratage, l’objectif n’en reste pas moins univoque, à savoir le contrôle d’internet et la possibilité de censurer des sites.

Que Barack Obama soit opposé à ces lois qu’il considère comme « une législation qui réduit la liberté d'expression, augmente les risques pour la sécurité cybernétique et sape le dynamisme et le caractère innovant de l'Internet mondial" devrait être rassurant, cependant rien ne garantit de l’usage que pourront en faire ses successeurs. Le simple fait d’en aménager la possibilité pour un futur président américain constitue un risque en soi. Après tout, personne ne rechigne à critiquer actuellement « la dérive totalitaire de la Hongrie », pourquoi regarder ailleurs lorsqu’il s’agit des Etats-Unis ?


Un rapport de force entre industries sous couvert de droits fondamentaux

Au delà d’une simple opposition entre cybersécurité et propriété intellectuelle contre liberté d’expression, l’enjeu en l’espèce est également économique, et il oppose deux industries. La nouvelle industrie dominante des nouvelles technologies et de l’internet, contre l’ancienne industrie des grandes maisons de disques et studios hollywoodiens. D’un coté, les « géants d’Internet » refuse l’ingérence du politique dans leur espace de domination, en défendant l’autonomie d’Internet, il défende aussi leur propre capacité à influer sur le modelage de cet espace de liberté. Il bénéficie en retour de cette même liberté qui constitue le composant essentiel de l’attractivité d’Internet. Plus de liberté signifie plus de flux, donc plus action dans leur sphère de domination, autrement dit plus de pouvoir entre leur main pour renforcer davantage leur position.

De l’autre coté, l’industrie du cinéma et de la musique exerce un lobbying intensif sur l’administration américaine pour qu’elle l’aide dans la défense de ses intérêts, qui se résume à une lutte contre le téléchargement illégal. Le quotidien espagnol El Pais a publié, le 4 janvier 2012, une lettre adressée à l’ancien Premier ministre espagnol José Luis Zapatero par l’ambassadeur américain à Madrid, menaçant l’Espagne de sanction économique si le gouvernement ne s’empressait pas d’adopter une législation anti-piratage, et cela en plaçant le pays sur la liste « Priority Watch List » (Liste de Surveillance Prioritaire) des « pires violateurs des droits de la propriété intellectuelle » où se trouve déjà la Chine ou la Russie. Si Zapatero a ignoré les exigences américaines, son successeur, Mariano Rajoy, s’y est plié rapidement suite à la réitération de menace par la chambre de Commerce américaine en Espagne. Les pressions américaines avaient déjà été révélées par les télégrammes de Wikileaks en 2010.

L’industrie du divertissement est donc dans une logique identique de celle de l’industrie d’Internet, à savoir faire usage d’un droit fondamental pour défendre des intérêts économiques. D’un coté, on invoque le droit à la propriété privé, intellectuelle en l’espèce, de l’autre le droit à la liberté d’expression. 


La fin de la propriété intellectuelle privé

Que va-t-il advenir de ce rapport de force ? On voit à travers la multiplication des législations relatives à internet que les gouvernements ont clairement choisi de privilégier le camp de l’industrie du divertissement, alors que celui de l’industrie Internet satisfait un désir de libre accès aux biens culturels de plus en plus répandu dans la population, qui en fait désormais un droit acquis. Nous assistons à une sorte de réappropriation généralisée, voire anarchiste sans être anarchique, de la connaissance, où la propriété est du vol et le partage est légitime.

Internet est à l’image du monde. Un espace dans lequel transite des flux, parmis lesquels des flux d’informations, de biens culturels, de communications qui nuisent au commerce de la culture et du savoir. Désormais, une fois créé, tout ce qui relève de la culture et du savoir tombe dans le domaine public, il devient « chose commune » comme l’air ou l’eau de la mer. Les films sont téléchargeables quelques semaines après leur sortie au cinéma, la musique le jour même de sa sortie, les livres sont pour la plupart numérisés, et le seront bientôt absolument tous, et les journaux, quotidiens ou hebdomadaires, s’échangent sur les plateformes de partage de fichiers. L’accès est possible à qui veut bien se donner la peine de chercher.

La propriété privée de la culture et du savoir est devenu insignifiante, et surtout anachronique. La preuve en est que l’initiateur de cette loi lui-même, Lamar Smith, a été pris en flagrant délit de violation du droit d’auteur sur son site de campagne. Comme si trop ancré dans son époque, il était lui-même incapable de respecter ce qu’il est pourtant prêt à défendre, comme une sorte de prosélytisme hypocrite.



37 réactions


  • Raphaël Zacharie de Izarra Raphaël Zacharie de Izarra 19 janvier 2012 10:00

     L’iniquité du COPYRIGHT


    L’argent a engendré bien des phénomènes iniques, pervers, infâmes parmi lesquels le COPYRIGHT, véritable religion d’État de notre société matérialiste obsédée par le droit jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne, et qui a fini par sacraliser au plus haut point les rapports économiques entre les hommes.

    Afin de « protéger » les auteurs contre l’exploitation de leurs textes, Beaumarchais qui fut à l’origine de cette aberration morale aux allures faussement philanthropiques a initié une révolution intellectuelle qui s’est érigée de plus en plus comme une tyrannie, soutenue par des textes de loi intransigeants. Le mensonge est devenu norme, à tel point que nul ne conteste aujourd’hui la folie intrinsèque du COPYRIGHT.

    Précisément, le rôle de l’écrivain n’est-il pas d’émettre ses textes afin qu’ils soient « exploités », autrement dit lus, joués, pensés, appréciés ou détestés sans aucune restriction par ses frères humains et indépendamment des contingences matérielles réglant sa vie personnelle ? De quel droit l’auteur imposerait-il au monde ses oeuvres telles qu’ils les a conçues ? Chacun a la liberté inaliénable d’interpréter, d’auto-censurer partiellement ou entièrement, de réécrire mentalement, de reformuler, de corriger, de lire en diagonale et même de lire une ligne sur deux si cela lui chante les écrits d’un auteur. La loi sur les droits d’auteur n’est ni plus ni moins qu’un chantage exercé sur le lectorat par l’auteur, chantage dans lequel il fait intervenir des considérations financières indignes des hauteurs où en général il prétend élever son lectorat à travers sa plume...

    Le rapport entre la protection des écrits d’un auteur et les nécessités domestiques ou même vitales comme le droit de manger à sa faim ne devrait jamais être fait. Cela peut certes sembler cruel et injuste mais la maladie qui frappe n’importe qui sur terre, n’est-elle pas injuste, cruelle ? Pour soigner un seul individu, a-t-on le droit de refuser les soins à des milliers d’autres ? De même un seul individu a-t-il le droit de céder son oeuvre à des milliers de gens socialement privilégiés sous la stricte condition qu’ils le payent pour les idées, les réflexions ou les charmes littéraires contenus dans cette oeuvre, et de la refuser catégoriquement à ceux qui n’ont pas les moyens de l’acheter ? Les droits d’auteur sont une atteinte profonde aux droits du lecteur.

    Que l’auteur exige de pouvoir vivre de sa plume est son choix et sa stricte liberté, mais en aucun cas il ne devrait pour cela interdire aux plus pauvres de ne pas accéder à ses oeuvres.

    « Propriété intellectuelle » : termes parfaitement antinomiques, inconciliables par définition, exprimant des principes complètement opposés... Tout ce qui appartient au domaine intellectuel bien au contraire est entièrement, définitivement, infiniment libre. Libre comme le sont la pensée, l’émotion, l’imaginaire, la poésie, l’amour et le vent. Par quelle incroyable corruption mentale l’esprit humain a-t-il pu se résoudre à mettre la pensée, l’imagination, l’Art, les battements du coeur en cage ?

    L’homme s’est mis dans la tête des barreaux mentaux. La cause ? L’argent. Tout n’est qu’affaire d’argent, rien que d’argent. Où est l’équité dans le fait qu’un auteur soit rétribué selon la quantité d’ouvrages vendus et non pas, plus justement, selon la qualité de ses écrits ? Le critère même de rétribution de l’écrivain porte atteinte à l’esprit de justice. Pour une somme de travail équivalente, tel auteur sera payé cent fois plus qu’un autre. Son mérite ? Il aura su flatter les vils instincts d’un certain lectorat en lui proposant des histoires de fesses, tandis que tel autre auteur inspiré mais plus naïf aura chanté chastement les étoiles. Nulle part ailleurs que dans le domaine des droits d’auteur règne l’arbitraire.

    Prendre en otage l’humanité entière juste pour protéger un auteur sous prétexte de défendre ses « droits » égoïstes est un authentique viol moral contre l’Homme. Ainsi seuls les lecteurs socialement privilégiés auraient le droit moral et légal de jouir des trésors culturels ? L’argent ne devrait jamais intervenir dans ces affaires-là. Au lieu de cela il est le principal facteur autour duquel toutes ces choses sordides et mesquines s’élaborent ! Il est même très souvent la seule justification, l’unique motivation, la première raison... La preuve : des auteurs n’écrivent que pour faire fonctionner le moulin à bénéfices, sans aucune exigence artistique. En admettant que la loi sur les droits d’auteur eût un fondement moral réel, qu’elle fût recevable que le plan intellectuel, alors elle perdrait dans ce contexte-ci tout son sens. Ces droits sont utilisés en ce cas comme un filon à exploiter, non comme une « protection » réelle de l’auteur.

    Autoriser l’accès à l’oeuvre en échange d’argent (correspondant aux droits d’auteur) est une injustice fondamentale qui lèse d’abord et surtout l’humanité avant l’auteur lui-même. L’auteur, lien entre le ciel et la terre, entre les muses et les hommes, entre le sacré et le profane, et parfois plus simplement entre les communautés, devrait s’effacer avec une naturelle humilité qui le grandirait, au lieu de vendre son âme au prix du marché de l’édition. L’écrivain n’a aucun droit sur ses écrits à partir du moment où il accepte de les diffuser. Il ne pourra jamais interdire au lecteur d’interpréter ses écrits comme il l’entend. Le lecteur peut à sa guise déformer dans sa tête, son coeur et son âme les écrits d’un auteur sans que ce dernier ne puisse le lui interdire. Alors de quel droit l’auteur exigerait-il de n’être pas plagié, déformé, copié matériellement puisqu’il est possible de le faire mentalement ?

    Attendons-nous à voir un jour une loi interdisant au lecteur de répéter oralement des phrases lues dans un livre... Aujourd’hui perspective aussi aberrante que de faire payer un droit de respirer l’air qui nous entoure, demain cette absurdité sera peut-être universellement admise au même titre que de nos jours est admise sans contestation la loi sur la « propriété intellectuelle ».

    Rappelons-nous toujours que l’esprit est d’essence divine, que la pensée comme l’air n’est la propriété de personne, pas plus que la Lune n’appartient aux astronautes ou que le pape n’a le monopole du soleil qui brille pour tous.

    • Cocasse Cocasse 19 janvier 2012 11:05

      Bien que je partage certains de vos idéaux, je ne puis être d’accord sur tout.
      L’artiste dispose de deux facettes dans sa création :
      - l’inspiration (d’origine transcendantale) qui ne peut appartenir à qui que ce soit, pas même à l’artiste. On dit bien « touché par la grâce ».
      - le travail qu’il fournit pour développer sa création, prenant donc du temps et de l’effort, qu’il ne peut consacrer à un travail dans le but de survivre.

      Donc il se pose toujours la question de la rémunération.

      J’avais déjà évoqué une idée simple, mais remettant en cause le système actuel : la disparition majoritaire des artistes professionnels. Dans de nombreux cas, un artiste n’a pas besoin de l’être à plein temps. Et cela n’est guère équitable pour tous les autres humains, qui doivent travailler, sans avoir le temps d’exploiter eux-même leur fibre artistique.

      J’avais envisagé une société, ou le temps de travail est moindre, et ou chacun à le temps d’être artiste. Et dans ces conditions, la notion de propriété de ses créations devient totalement dénuée de sens.
      Chacun à son travail pour survivre, mais chacun dispose de suffisamment de temps, pour pouvoir donner le meilleur de lui même en qualité d’artiste.


    • abelard 19 janvier 2012 16:08

      Hum...

      En lisant cette réaction de monsieur Raphaël Zacharie j’ai été partagé, je l’avoue, entre deux réactions. L’une suggérée par mon esprit badin me poussait à exploser de rire : il faut dire que voir Beaumarchais à l’origine du copyright est assez rigolo. L’autre avancée par mon sens de la justice m’incitait à souhaiter à ce monsieur RZ des tourments dignes du troisième cercle de l’enfer.
      En effet dire que l’auteur, tel un vautour haineux, serait à l’origine du prix abusif des biens culturels est une idiotie sans nom. Que ce soit en littérature, cinéma ou musique, la part payée par le consommateur qui est redistribuée à l’auteur ne représente qu’un infime pourcentage du prix de vente. Affirmer donc que l’auteur égoïste veut « priver les pauvres de tout accès à la culture » est un pur sarkozisme (ndt : sarkozisme, se dit de tout mensonge éhonté ne méritant que le mépris).
      Ce n’est pas parce qu’une oeuvre est tombée dans le domaine public (sans rémunération due à l’auteur) qu’elle est gratuite. Allez donc exiger la remise gracieuse des romans de Balzac à la FNAC...

      Mais tout bien considéré, cet article et les réactions qu’il suscite ont un intérêt certain : ouvrir la discussion.
      Même si, contrairement à RZ, mon esprit n’est pas d’essence divine il ne me parait pas importun d’essayer de poser les termes d’un débat démocratique nécessaire.

      En partant du principe, que j’approuve des deux mains et deux pieds, que la culture doit être libre et accessible à tous et que l’auteur exerce une affreuse dictature élitiste sur son oeuvre il n’en reste pas moins que la question de la rémunération des auteurs doit trouver une solution. Car artiste n’est ni une velléité (demain j’écrirai un roman) ni un état d’esprit (« Oh moi je me sens tellement artisssse... ») mais un métier au sens plein et entier du terme. (à ce sujet je suis stupéfait de constater qu’on ne parle jamais de la tyrannie exercée par le paysan sur ses salades qu’il refuse avec égoïsme de donner).

      N’en déplaise aux bons esprits, aux Hauteurs grandioses qui, enfermés dans leur tour d’ivoire trempent leur plume d’oie dans l’encre de la transcendance en se nourrissant de grandes lampée d’oxygène, les artistes ressemblent bizarrement à leurs frères humains. Ils ont besoin de manger.

      Devraient ils pour autant, comme le suggère un autre Turlupin, passer 8 heures par jour sur une chaîne de montage afin de maigre pitance gagner pour passer leurs nuits à peaufiner leurs oeuvres ?
      Ils en sortiraient certes grandis, mais aussi fatigués et amaigris... Et surtout incapables, dans ces conditions de créer une oeuvre véritable.
      Car je le redis : écrire, composer, peindre etc... sont des métiers qui nécessitent apprentissage, essais, réflexions au même titre que n’importe quelle profession.

      Il est vrai que rémunérer un écrivain à la quantité de livres vendus peut sembler inique. Mais comment faire pour récompenser la qualité ? Devrait-on instituer des comités théodule qui décideraient du bien, du bon et de son prix ?
      Dans ce cas j’aurais tendance à me méfier de monsieur RZ qui honnit les fesses et adore les étoiles. Je suis personnellement dans le camp adverse, les fesses m’inspirent...
      Je n’ai pas de réponse à la question, je la pose simplement. Peut être qu’un internaute citoyen éclairé trouvera la solution idéale...

      En tout cas je crois que nous pourront nous retrouver sur un point. Je suis absolument outré par le battage des éditeurs, producteurs, diffuseurs et autres industriels qui font semblant de défendre les auteurs et leurs droits pour mieux faire gonfler leurs bénéfices... Je suis certains que les mesures d’interdictions sur internet sont absolument néfastes et antidémocratiques.
      ... Mais j’aimerais bien pouvoir continuer à vivre de mon métier que j’ai mis si longtemps à apprendre...


    • Don Touchmyjunk 20 janvier 2012 01:00

      @EKAT...

      Votre comparaison entre le salarié et l’artiste n’est pas correcte. On peut être salarié et artiste à la fois, comme n’être ni l’un ni l’autre. Le fait de devoir se sortir les pouces du cul pour réussir ce qu’on fait ou de ne faire que le service minimum n’a rien à voir avec la dimension artistique.

      D’ailleurs, dans la perspective d’une abolition de la propriété intellectuelle, les artistes professionnels actuels peuvent très bien gagner leur vie avec les spectacles, les concerts, etc.

      Et puis concernant les « petits malins stériles à tous points de vue », s’ils sont vraiment si stériles, pourquoi l’artiste en question l’engage-t-il ? Je ne sais plus qui disait ça mais c’était sûrement un Chinois : « La plus petite tâche, si ingrate soit-elle, fait-la toi-même. Comme ça tu seras jamais déçu. » smiley


    • dom y loulou dom y loulou 20 janvier 2012 01:44

      merci pour cette longue réponse bien réfléchie abelard


      je n’en dirai pas tant de votre haineuse diatribe contre les auteurs, si méchants de vous livrer leurs travaux comme ils peuvent, Raphael

      en résumé vous pensez que n’importe qui est l’auteur puisqu’on peut disposer d’une oeuvre comme on veut et que l’esprit ne peut être privatisé puisqu’il est divin... 

      vous avez une entreprise d’import-export ou vous êtes agent de croisière ? vous voyez, on peut tous faire des suppositions, mais cela ne vient pas au même que de dire la vérité.

      vous avez le droit légalement de faire ce que vous voulez d’un texte

      mais pas de prétendre l’avoir écrit et franchement n’importe qui de sain d’esprit n’aurait pas envie de vouloir se faire passer pour un autre

      mais comme certains se font rémunérer grassement pour quelques lignes et d’autres peuvent crever pour une vie de travail il y a un copyright pour empêcher les petits malins qui aiment plagier POUR TRANSFORMER les propos des auteurs

      vous comprenez ? sinon bien sûr s’il n’y avait rien autour de nous, je veux dire si nous étions des aborigènes nus dans la forêt nous entendrions tellement bien nos pensées que nous serions tous dans le silence

      cela non plus n’est pas le cas à ce qu’on sache ou alors vous me dites où que je m’y précipite

      voyez, je publie un livre où j’ai tout dû faire moi-même, je n’y gagne sur chaque ouvrage même pas un quart d’euro, mais c’est MA VIE qui est dedans, e récit ne serait pas dans votre esprit si JE NE L’AVAIS PAS MARCHé ok ? alors vous prétendez vous aproprier ainsi la vie des gens hum ?

      intéressant comme cas

      et puis les matériaux et la main d’oeuvre coûtent... 

      vous allez surement même m’accuser maintenant de rendre les autres esclaves de travailler dans des imprimeries qui sans mon livre n’auraient de raison d’être dans ces usines !!!

       ((parce que ils seraient tout à coup de pauvres victimes d’avoir choisi de travailler dans ces usines, après tout ils ne demandaient que de « l’emploi » les pauvres) en oubliant bien sûr quelques secondes les armada de gazettes en papier gacé hyper polluants mais si chics 

      quand à ceux qui voient l’art uniquement comme un divertissement de fin de soirée, parce que c’est tout le temps qu’ils y ont consacré jamais, et bien ils se trompent lourdement car une oeuvre est le résultat d’un choix de métier et d’une vie entière de travail et l’un des seuls qui est entièrement basé sur l’apprentissage constant, c’est ce qu’un artiste appellera « explortion », pas juste le fait d’un amusement consommé comme les oeuvres se font consommer de nos jours pour des techno-projections

      comme chacun fait le choix de son métier, l’artiste ne prétend pas savoir imiter toutes les formes d’art, ainsi aucun art ne serait jamais apparu nulle part, l’artiste explore comme l’artisan dessine et s’il peut y exceller c’est un don pour les autres qu’ils devraient avoir envie de remercier avant de vouloir vomir et cracher et livrer sur sa nuque toutes les opprobres qu’ils trouvent à la vie ni réduire ainsi l’existence d’autrui à néant

      qu’ils choisissent donc de dédier leurs vies à une oeuvre et ils comprendront très vite que c’est plus difficile qu’ils supposaient

      et de nos jours c’est plutôt la censure qui fait rage que la liberté d’expression soyez-en certains, car la vérité est ennemie au pays de tous les mensonges

      d’ailleurs quand internet sera propriété du gvt des USA vous ne trouverez plus mon oeuvre probablement

      car comment qu’elle soit jugée ou commentée ou dénigrée ou apréciée n’est pas du ressort de l’auteur

      c’est un don pour ceux qui en usent dignement, une punition pour ceux qui en abusent

      vous verrez


      c’est le temps de travail, qui sont ses larmes et son sang, que certains ravissent ainsi aux auteurs en ne daignant leur accorder que quelques secondes d’attention afin de se remplir le cerveau comme on remplit l’estomac d’une bière, voilà l’honneur que vous réservez sur ebbok à des travaux qui parfois ont nécessité quarante ans de combats pour se trouver sous vos yeux magnifiques 

      le non-respect absolu des artistes voilà ce que vous prônez pour défendre VOTRE choix de ne PAS avoir voulu faire un tel cheminement qui est loin d’être aussi aisé que de faire la lessive, peut-être ne vous rendez-vous pas compte de la portée de vos propos

      coltinez-vous un peu l’irrationel d’un système qui numérote ses enfants pour les taxer qusqu’à la mort et vous verrez que vos pensées perdront vite pied

      afin que vous ne tombiez pas dans un abysse à ce moment-clef il y a encore certains auteurs qui veillent et tentent de vous donner des perspectives qui pourraient éclairer le néant que laisse un agenda de dépopulation en seule oeuvre systémique du sportif « ensemble contre tous »

      vous pourriez avoir plus de respect pour ceux qui débroussaillent les chemins que vous trouvez si faciles à suivre, ils n’ont pas été faciles à ouvrir.... les perles ne sont pas faciles à dénicher au milieu de tempêtes d’insultes

      les condamnations hypercompliquées semblent plus abordables à certains qu’un simple merci dont certains auteurs savent se contenter.pourtant

      avancez un peu vers vous-même vraiment

      vous comprendrez l’étendue de votre esprit

      et si vous en trouvez une perle ou deux de cet océan des dangers vous verrez si vous avez envie qu’on vous crache dessus de les livrer gratuitement justement et se faire banaliser et recracher ensuite dessus parce que l’on doit protéger une oeuvre afin que des malfaisants ne la détruisent pas complètement, ne la réduisent pas à néant en la réécrivant sans cesse (comme cela fut fait avec les textes sumériens) en lui donnant mille formes fantaisistes et dénaturées pour être certains que les perles que vous aurez suées avec votre vie et vos efforts et vos souffrances soient re-enfouies profondément dans les abysses de la mémoire


      et on en recause ok ?






    • Ruut Ruut 20 janvier 2012 07:11

      Pourquoi ne pas payer l’artiste au nombre de visite de son œuvre en ligne ?
      Personne n’y vas, peut de rémunération, beaucoup d’affluence, grosse rémunération, le tout payer par une licence globale lors de l’abonnement a internet.
      Ce serais juste équitable et fair.
      Mais il est vrais que les navets ne seraient pas vraiment rémunérés. C’est ce que craignent les grandes firmes qui nous vendent des navets a tour de bras.
      Il suffit de voir les artistes qui ne durent pas plus d’1 ans, le temps du buzz.


    • roro46 20 janvier 2012 16:09

      "Votre comparaison entre le salarié et l’artiste n’est pas correcte. On peut être salarié et artiste à la fois, comme n’être ni l’un ni l’autre."

      Pour la musique, qui est le domaine qui me concerne, le législateur est clair  :

      ... »les artistes musiciens étant des salariés, aux termes de la loi N° 69-1186 du 26 décembre 1969..."

      EKART :
      on sait tous très bien que, pour la majorité d’entre nous, il devient de plus en plus difficile de vivre de ses concerts... quand à vivre de la vente de sa musique enregistrée (sous quelque forme que ce soit : CD, fichiers divers, etc...) je ne vous fait pas un dessin ! smiley


    • roro46 20 janvier 2012 16:12

      « Pourquoi ne pas payer l’artiste au nombre de visite de son œuvre en ligne ? »

      pourquoi pas...
      Mais comment mettez vous ça en place ? ...qui paye ?
      et surtout : qui veut encore payer pour écouter de la zic ??


    • Don Touchmyjunk 21 janvier 2012 13:20

      roro : je ne connais pas assez la loi française pour être formel mais je pense qu’il doit quand-même être possible en France d’être musicien et d’être à son compte, par exemple auto-entrepreneur.

      Ekat : je suis bien évidemment d’accord qu’il y a plein de petits malins dans la com, il n’y a qu’à voir ces grosses maisons de disque qui bouffent la majorité des revenus de la musique. Mais c’est la faute aux artistes qui leur confient ce boulot. Un artiste peut décider de ne pas passer par eux, et s’il le fait, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même d’avoir fait ce choix, sauf évidemment à regretter que le système

      Et finalement je pense que la licence globale est un concept qui a de l’avenir. Bien-sûr ça dépend de la façon de redistribuer l’argent. Si c’est pour déboucher sur un système qui donne presque tout aux majors et rien aux petits artisans, c’est nul. Mais une autre répartition est possible. Les artistes, comme les autres, n’ont pas besoin de gagner des millions par année. Ceux qui rêvent toucher le jackpot et de devenir millionnaires grâce à leur musique comme Metallica ou Johnny ont pu le faire ne seraient pas content. Mais la culture est par essence un bien commun. Partant de là, il n’est pas choquant qu’il soit géré comme tel et dé-privatisé.


  • Ruut Ruut 19 janvier 2012 10:57

    Que pouvons nous faire.
    A part trouver un pays intègre et libre (pas la France, ni les USA, ni la Chine)
    Pour y mettre des DNS et des moteurs de recherches non censurés.


  • Cocasse Cocasse 19 janvier 2012 10:57

    Votre article est édifiant.
    Vous relatez certaines idées en lesquelles je crois depuis longtemps.

    La révolution de l’information est encore plus flagrante que l’invention de l’imprimerie.
    Qu’importe les problèmes engendrés, comme la rémunération des auteurs, et qu’il faudra résoudre, nous avons changé de paradigme.

    Ce qui est légitime, le don, le partage, l’accès libre, a proliféré comme il se devait. Les soubresauts égoïstes et les tentatives de bridage artificiels vont à contre courant du sens historique. Il est nécessaire que la société s’adapte à ce que vous décrivez fort bien : la fin de la propriété intellectuelle.

    Mais bien sur, cela engendre une remise en question complète du reste, à savoir la propriété des moyens de production par exemple, le système capitaliste en général.
    Le libre échange culturel est impossible à arrêter, et il faudra pour s’y essayer, construire une véritable dictature.

    Maintenant, on peut aussi envisager que certaines personnes ont la volonté ferme de construire cette dictature, et ne se servent de la propriété intellectuelle comme d’un alibi.


    • dom y loulou dom y loulou 20 janvier 2012 02:44
      abolir la propriété intelectiuelle maintenant... 

      vous voulez vous gommer de l’existence ? car le seul changement de paradigme possible est la générosité, sinon allez bosser à ouah le street, ils sont les spécialistes du pillage organisé


      Sans l’auteur pas d’oeuvre, malgré les sept milliards de potentiels lecteurs.

      il vous est donc si difficile de leur dire « merci » ? Vous nous dîtes que vous savez en faire autant que tous les auteurs et tous les artistes dans tous les domaines... et donc qu’il est bien inutile de les rémunérer pour vous NOURRIR L’ESPRIT ...

      je me mets d’accord ...

      et bien puisque c’est si facile et parce que l’esprit est divin on le jette dans une mangeoire... 

      et bien faites mon cher !!

      faites-le dorénavant ce travail de vous nourrir l’esprit



    • morice morice 19 janvier 2012 23:44

       Donc la loi américaine est la volonté du peuple US


      ah ah ah : il n’y a donc pas d’indignés aux USA...

    • roro46 20 janvier 2012 16:15

      je suis d’accord, morice et ekate...

      mais quand même, bon sang de bonsoir, pourquoi élisent-ils toujours les mêmes alors ??? !!! ...si les lois ne leurs plaisent pas, faudrait peut-être songer à regarder ailleurs

      (idem en france et ailleurs)


  • kéké02360 19 janvier 2012 13:00

    Normal que les politiques privilégient l’industrie des divertissements au détriment de l’industrie du net !!!!

    Le divertissement endort les peuples, les lobotomise en les maintenant dans une euphorie récréative ...

    Le net outil d’information, de reflexion et d’émancipation ouvre sur le monde et permet surtout de dénoncer les exactions et magouilles des politiques en question !!!!! smiley


  • colza 19 janvier 2012 13:25

    De la censure culturelle et intellectuelle à la censure tout court, il n’y a qu’un tout petit pas que les états auront vite franchi si nous les laissons faire.


    • fredleborgne fredleborgne 20 janvier 2012 13:30

      C’est déjà franchi, par la peur des représailles judiciaires.
      Les modos modèrent n’importe quoi .

      On demande aux internautes de laisser un avis, mais seuls les avis positifs restent présents en grand nombre. Les négatifs qui restent sont basique. Dès qu’un commentaire est assez long, renseigné et saignant pour l’article, le produit, l’entreprise ou la personne concernée, il est pas mis en ligne.


  • FYI FYI 19 janvier 2012 15:17

    Vous n’avez encore rien vu.
    Pourquoi cette racaille utilise ce qu’elle peut pour museler internet, car leur système est basé sur le racket, et internet permet de le comprendre au plus grand nombre. Car n’oublions pas, si une population n’accepte pas une idéolgie, loi ou règlement, rien n’y fait, çà ne marchera jamais.
    C’est pourquoi ces délinquants en col blanc doivent absolumment trouver le moyen de le faire accepter au plus vite au plus grand nombre.
    Leur peur ce n’est pas seulement l’arnaque du droit d’auteurs mais aussi que le phénomène s’amplifie pour atteindre les brevets. Car dès que les populations comprendront que plus de 6000 brevets sont cachés volontairement (sous prétexe de sécurité national !!!) et qu’elles permettront en réalité de libérer les populations du joug des multinationales, le tollé serait apocalyptique. Leur digue craque de partout.


  • jordanne jordanne 19 janvier 2012 16:03

    Internet n’est pas l’affaire d’un seul pays ou continent.
    Internet nous concerne tous ;
    Ne pas être solidaire des américains, c’est accepter de facto que ce qui les menace aujourd’hui nous menacera demain.

    lire
    ici

    Л 

    jordanne


  • Argo Argo 19 janvier 2012 19:08

    Une telle loi en France et Agoravox serait fermé en deux semaines. Heureusement, il semble que la levée de boucliers ait mis du plomb dans l’aile aux projets SOPA et PIPA, après quelques « désistements » de sénateurs poids lourds  Marco Rubio,  sénateur de Floride et chantre de PIPA, John Cornyn sénateur du Texas et Jim DeMint, sénateur de Caroline du Sud.

    Rien n’est acquis, le combat continue.

  • bo bo 19 janvier 2012 19:38

    Précisons...que pour la « propriété intellectuelle et artistiques »...cela fait belle lurette que le consommateur est rançonné sur les photocopieuses, les scanneur, les bandes magnétiques, cd et dvd vierges, clé USB, disques durs amovibles....et j’en passe...plus zones de dvd...et autres cerises....ils n’en non jamais assez...de 50 ans on est passé à 75 ans...il suffit de changer une ligne pour regagner quelques années...etc...
    La réalité est que les multinationales n’en non jamais assez...et...que cela les gênent qu’il y ait des internautes irréductibles qui ne veulent pas tomber dans leur escarcelle et dans leurs usines à lavage de cerveaux....


    • roro46 20 janvier 2012 16:19

      heu, d’accord sur les multinationales, mais néanmoins vous mélangez tout : la taxe « copie privée » sur les supports (en france ça revient aux artiste via SPEDIDAM / ADAMI), le copyrigt, la durée des droits d’auteur.........etc


    • bo bo 20 janvier 2012 19:04

      Non car avant BEAUMARCHAIS....il n’y avait pas de droit à payer pour une copie.....pareil pour un auteur musical...vous pouviez rejouer la partition en public...et là les commandes étaient faites et payées une fois pour toute...sauf si c’était l’auteur qui assumait les locations des salles (tout ou en partie)..et qui avait donc tout ou partie du risque....


    • roro46 21 janvier 2012 01:52

      oui mais maintenant, on ne veux plus payer pour RIEN, ni les partos, ni les concerts, ni la musique enregistré, ni les vidéos... on fait comment là ?? y va bien faloir trouver une solution


  • BOBW BOBW 19 janvier 2012 21:31

  • Fred59 19 janvier 2012 22:20

    Les autorités américaines viennent de fermer Megaupload.
    Ca c’est passé il y a au moins 2 heures. Aucune info là-dessus sur lemonde.fr

    Voir ici


    • wesson wesson 20 janvier 2012 03:13

      Bonsoir Fred59,

      Et la meilleure : Sarkozy s’est félicité dans la nuit de cette fermeture à la légalité plus que douteuse, et en a appelé à une hadopi 3

      Ce mec est vraiment à la ramasse, et sa femme lui fait avaler n’importe quoi !


    • wesson wesson 20 janvier 2012 03:20

      le plus gros problème qui vient d’être mis en évidence, c’est que les USA ferment un site dans le monde entier. Comment les pays-bas ont ils pu se laisser faire ?

      Et pour fermer Guantanamo, ça va un peu moins vite là ...
      Et après ça vient donner des leçons de démocratie internet à la Chine.


  • morice morice 19 janvier 2012 23:42

    bien vu Fred : l’offensive a commencé...


  • Martin D 20 janvier 2012 11:22

    c’est dans une émission TV que j’ai entendu un gars de l’UMP dire qu’on ne peut pas laisser INTERNET non contrôlé car ce serait irresponsable.
    c’était lorsque sarko voulait créer hadopi.
    ce député en question qui a laissé échappé cette phrase et que personne n’a relevé avait fait tilt chez moi...
    demain ce sera pire, certaines infos disparaitront du web tout simplement.
    j’ai déjà remarquer des vidéos ou des web-séries qui avaient disparu de youtube et dailymotion (traitant de NWO notamment, mais aussi d’autres)

    sauvegardez ces vidéos avant qu’il ne soit trop tard !


  • kéké02360 20 janvier 2012 12:56

    Arrêtons de nous poser des questions sur ce qui se passera au deuxième tour, la priorité c’est de virer la racaille UMP-PS dès le premier tour !!! smiley

    C’ EST POSSIBLE !!! smiley

    Passe à ton(ta) voisin(e) smiley

    AGISSONS  !!!!!!!!!!


  • Pelletier Jean Pelletier Jean 20 janvier 2012 14:02

    .François Hollande vient enfin de prendre une position un peu plus claire sur le sujet internet à l’occasion des Bis de Nantes.
    Il a tranché ce sera l’abrogation d’Hadopi et la mise en place d’une large consultation pour mettre en œuvre une contribution financière des acteurs de l’Internet.

    On en saura guère plus pour le moment, mais on connait le  prises de positions de Christian Paul qui suggère de reprendre la proposition de licence globale à 1 ou 2 euros par abonnement haut débit.
    http://www.over-blog.com/profil/blogueur-984719.html

     


  • aliante 20 janvier 2012 21:40

    est il logique que des artistes roupillent pendant 5 ans et ramassent des droits sans rien foutre
    alors que grâce à internet ils sont obligés d’aller à la rencontre du publique moi je trouve que ce n’est pas un mal ,au moins ils sont obliger de bouger pour gagner leur vie


  • roro46 21 janvier 2012 09:27

    Non, ce n’est pas logique que « des artistes roupillent pendant 5 ans » ; si ils fonctionnent comme ça, ce ne sont pas des artistes.

    Mais, partant du constat que c’est une très large minorité « d’artistes » qui fonctionnent comme ça, je pose la question :

    Est-il logique de se servir de cet état de fait pour légitimer la distribution gratuite et totalement déréglementée de toute la production des autres, la majorité, qui elle est passionnée et se donne les moyens temporels et matériels de créer des choses et de les emmener vers le public ?
    On oublie toujours que c’est un vrai travail de monter des spectacle, de composer de la musique, d’écrire et réaliser des films, concevoir des pièces de théatre..........
    C’est aussi un vrai travail que d’emmener ses créations vers le public ; ça ne ce fait pas d’un claquement de doigt.

    J’ai lu dans un commentaire plus haut (ou sur un autre fil, je ne sais plus) que « être artiste ne nécessitait pas forcément un plein temps »..... (sous entendu : on fait en s’amusant, ça laisse le temps pour faire un vrai travail en parrallèle")

    En effet ce commentaire est juste ; ça nécessite bien plus qu’un temps plein !


  • catken catken 21 janvier 2012 11:04

    Je suis attrister de voir la bêtise de nos dirigeants, mais aussi de ceux qui les conseillent, car bien évidement qu’il serait bien plus néfaste pour le pouvoir en place de nous retirer le droit de s’exprimer sur internet qui peut être vu pas tous, donc mieux contrôler, que de nous l’interdire, car bien évidemment que nous chercherons et trouverons le moyens d’échanger nos idées, nos projets d’une autre manière, alors que d’autres, dans un temps bien plus reculé, ont tout fait, pour pour que nous restions bien chez nous, on nous offrant la possibilité d’avoir la télévision, le téléphone et tout le confort qui va avec, afin que nous nous isolions toujours un peu plus, mais aussi pour que ce manque de communication entre nous puisse nuire à notre pouvoir de réaction, nous le peuple, face à des dirigeants toujours plus avides d’argent et de pouvoir, au point que plus personne n’ose s’interposer de peur de perdre son petit confort.

    Toutefois en supprimant le droit de s’exprimer, c’est-à-dire d’échanger nos idées, de partager notre vison, de montrer nos travaux, à d’autres sur la toile numérique qu’est internet, les états nous obligent de plus en plus à battre le pavé, car ce droit à l’expression est, que pour l’homme, une nécessité, si l’homme n’avait plus du tout le moyen de s’exprimer avec l’un des sien, il deviendrait à coup sûre, malade mentale, car l’homme à un besoin vitale de s’exprimer, certains plus que d’autres, c’est d’ailleurs dans ce sens que cela est devenu un droit.

    Aujourd’hui en nous le retirant, encore un peu plus, on plonge à coup sûr l’humanité dans la folie.

    Pourquoi en temps de guerre, un pays à tendance à élire un générale ? Si ce n’est pour amener le pays à la victoire, car bien évidemment qu’en temps de guerre seul un militaire à les compétences requises pour mener son peuple à la victoire ou du moins, prendre les bonnes décisions.

    Alors aujourd’hui, à notre époque, où l’internet bat son plein, où l’intellect prime sur la force physique, nous avons autant de crétins au pouvoir ? Surtout lorsque je vois que pour les élections de 2012, il n’y aura aucuns candidats capable de comprendre la détresse du peuple, aucun qui ne sera capable de nous donner un remède pour notre planète qui va mal, aucun qui ne sera capable de s’opposer au monde pour dire que nous ne pouvons plus accepter le dictat de l’argent à n’importe quel prix, surtout pas au détriment du peuple et encore moins sur sa santé pour lui et son environnement.

    Si aujourd’hui les américains souhaitent interdire, de façon totalitaire leur moyen d’expression, ceci doit rester leur problème, interne aux Etats-Unis, toutefois que notre chef de l’état prenne faites et cause pour leur décision, cela devient plus grave, car sous le couvert de son approbation, se cache la mainmise des américains sur notre autonomie à prendre nos propres décisions, en tant que pays souverains.

    Certes ma réponse fut longue, mais j’en profite, avant que les dirigeants de Agoravox soient arrêtés par les policiers d’interpole, pour je ne sais qu’elle raison, mais je ne doute pas que certains, déjà cherchent les bonnes raisons.



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