jeudi 28 septembre 2006 - par Phosphoros

Unik d’Orange : un pas de plus vers la fin de la vie privée ?

Orange lance le 5 octobre l’Unik, solution de « quadruple-play » maison qui permettra de bénéficier des communications gratuites et illimitées jusqu’ici réservées aux personnes scotchées à leur « box ». Une étape supplémentaire sur le chemin d’un terminal capable de tout faire, nous liant avec tout Internet et, a fortiori, toute notre « vie virtuelle ».

Au fond, l’information n’est pas si capitale que ça en elle-même : on pourra à présent basculer du GSM au WiFi en cours de conversation, et bénéficier ainsi de la gratuité des communications, permise par l’arrivée des box dans nos salons. Pour une exclusivité révolutionnaire, on a fait mieux : avec un Pocket PC doté du WiFi et du logiciel Skype, on pouvait déjà avoir une certaine mobilité autour de l’îlot de gratuité que représente le hotspot. C’était simplement une question de temps pour permettre l’adaptation de la technologie aux téléphones portables, et Neuf Cegetel a dans ce domaine été plus efficace qu’Orange.

Non, l’information principale est ailleurs : au fur et à mesure, les outils et accessoires, qu’ils soient matériels ou logiciels, disparaissent peu à peu pour faire place à une technologie de plus en plus centralisée. On dispose maintenant d’Internet, d’un agenda et de mille autres raffinements sur son mobile, on peut retrouver tous ses albums photos quel que soit l’endroit via Picasa, toutes les informations arrivent directement sur notre page d’accueil via des initiatives telles que Linked Feed ou Google Ig, et encore bien d’autres exemples. Tout va dans le sens d’une plus grande commodité pour l’utilisateur qui pourra accéder à tout les contenus et services (photo. de famille, dernier film sorti en DVD, réservation d’un billet pour le prochain train) grâce à son futur mobile dont l’équipement ressemblera plus à celui d’un PDA qu’à celui de nos téléphones actuels. Tout ceci est pour demain : un smartphone avec disque dur de 1,5 Go est déjà sur le marché au Japon, la 3G (qui permet déjà le streaming) sera bientôt remplacée par le WiFi et le WiMax, et les solutions de stockage en ligne (tout comme celles de bureau virtuel et de "suite office" server-side) sont déjà disponibles (il suffit de voir la page "Plus" de Google, ainsi que le site Writely, pour s’en rendre compte).

Tout ceci est bien beau, et pourquoi s’en plaindre : c’est la liberté absolue, qui nous affranchira définitivement de notre ordinateur et permettra des déplacements, un partage et un accès à la culture tout à fait formidables, nous permettant d’envisager des expériences pronétaires poussées réellement au bout du raisonnement. Mais bien entendu, le revers de la médaille se rappelle rapidement à notre bon souvenir : tout ce qui n’est pas bien au chaud chez nous, sur nos disques durs, est forcément chez quelqu’un. Et quand ce quelqu’un s’appelle Microsoft, Google ou Yahoo, on peut se faire du souci.

Certains se diront : peu importe, je n’ai rien à cacher et je peux donc en profiter, dans le cas de données vraiment sensibles je reprendrai alors un bon vieux disque dur. D’autres refuseront catégoriquement toutes ces atteintes à la vie privée, défendant farouchement leurs parcelles d’intimité. En effet, il ne faut pas se leurrer : tout ce beau monde peut très bien fouiller dans nos "tiroirs " (pour preuve les publicités ciblées sur Gmail) en toute impunité, mais aussi espionner nos rendez-vous (Google Agenda) ou encore nos projets professionnels (Google SpreadSheets). Sans oublier non plus qu’il est relativement aisé d’usurper une identité sur le Net, et un mot de passe accompagné d’un login peut, pour une personne malintentionnée, se révéler très utile. Bien entendu, il ne faut pas plonger en pleine paranoïa : à moins que vous ne soyez un proche collaborateur de Thierry Breton, ou un ami de longue date de la famille Olmert, il y a peu de chances pour que vous soyez intéressant. Cependant, une porte ouverte constitue toujours une opportunité quand le besoin se présente.

Car l’actualité nous le montre, par exemple via EasyNeuf  : l’informatique se dirige de plus en plus vers une organisation server-side, moins lourde pour nos machines (mais pas pour la bande passante) et beaucoup plus propice au matraquage publicitaire. Le risque est que, disons dans une décennie, la bascule ait eu lieu complètement, et plus personne ne disposera alors de disque dur (ou de port USB sur la machine) pour sauvegarder ce qu’il considère comme confidentiel. Il y aura sûrement des coffres-forts online, mais là encore, même si une parfaite confidentialité était assurée, un petit malin pourra toujours forcer la serrure et s’emparer de vos "trésors".

En définitive, quelle attitude adopter : refuser tout ce progrès et ces facilités, en crainte des dérives potentielles ? Ou profiter pleinement de toutes ces possibilités, en faisant confiance au "Don’t Be Evil" des fondateurs de Google pour nous préserver des scénarios catastrophes à la sauce Orwell ? A mon avis, la bonne attitude sera de prendre les bon côtés, tout en restant suffisamment éveillé pour pouvoir conserver un espace de liberté et d’intimité inviolable. Facile à dire, me répondrez-vous.

En tout les cas, le débat est ouvert : à vous maintenant de choisir et préparer "l’avenir technologique" qui vous inspire.

NB : l’auteur de ces lignes est un utilisateur convaincu de Gmail et de la pléiade de services de la firme Google.

Crédits de l’image : www.ipc.on.ca



25 réactions


  • jamesdu75 jamesdu75 28 septembre 2006 13:20

    Desolé de contredire le redacteur mais je vois pas le rapport entre vie privée et la convergence VoIP et GSM.

    Qu’on soit sur GSM ou Voip ont peut se faire pister trés facilement et le hack de lignes téléphonique existe depuis bien longtemps.

    D’autant plus qu’Unik est un pur produit France Télécom. c’est a dire bourré d’incovenient, cher, aucun interet publique mais juste pour montré a tout le monde qu’ils ont la technologie comme dans le privée (le vrai).

    Je comprend pas le principe d’avoir un probleme pour chez soit ou alors FT à reinventé le téléphone sans fils.


  • Cyrrus Smith (---.---.73.42) 28 septembre 2006 16:14

    Bon article quoiqu’un peu long. Il souligne bien la différence qu’il y a entre n’avoir rien à cacher, et faire confiance à ceux qui savent tout sur vous.

    La maîtrise de l’information est une forme puissante de pouvoir et l’informatique est le traitement automatisé de l’information.

    Conclusion : utilisons des logiciels libres et méfions nous des services à la big brothers. voir :

    http://www.framasoft.net/

    À propos de VOIP, si SKIPE est interdit dans de nombreux services de l’état, centre de recherche, etc. , ce n’est pas par caprice. Tout passe par des serveurs étasuniens, sans que l’on sache exactement ce qui s’y fait. Les logiciels utilisés ne sont pas libres et l’organisation en question n’est pas très transparente.

    Renseignez vous aussi au sujet du système de sniffage Echellon.


  • DuL (---.---.5.176) 28 septembre 2006 16:29

    c’est vrai asolument aucun lien entre la convergence des réseaux voix/data et la -supposée- généralisation du client/serveur...

    pour la première partie, et pour répondre au troll de jamesdu75 : la complexité était d’intéropérer des réseaux hétérogènes (WiFi et réseau mobile) en toute transparence pour l’utilisateur (ce qui n’est pas du tout le cas chez Neuf où on se contente de les faire cohabiter sur le même appareil).

    Bourré d’inconvénient : je ne vois pas en quoi ; cher : effectivement, à ce prix on peut se demander si le produit va trouver son public ; aucun intêret publique : et alors ? Orange est une société privée à ce que je sache, ils sontlà pour faire de l’argent. (même si c’est pas gagné avec Unik smiley)

    Pour la deuxième partie de l’article : ce n’est vraiment pas sur que la mode du client/serveur à outrance se généralise : aucun intêret pour le consommateur, un besoin en bande passante énorme (et sur ce point les USA notamment ne sont pas gatés). Les services sont encore bien trop simplistes pour répondre à tous les besoins.

    et puis pour tout ce qui est mash-up et nouvelles fonctionnalités, je vois encore moins le rapport : cela va dans le sens normal : celui de la simplification des produits pour l’utilisateur final.


    • jamesdu75 jamesdu75 28 septembre 2006 21:39

      Je ne vois pas en quoi critiqué de facon negative (j’ai bien dit critiquer) est du trollisme.

      Definition de wikipedia troll :

      Sur les réseaux informatiques, notamment Internet et Usenet, on utilise le terme troll pour désigner une personne, ou un groupe de personnes, participant à un espace de discussion (de type forum), qui cherche à détourner malicieusement le sujet d’une discussion pour générer des conflits en incitant à la polémique et en provoquant les autres participants.

      Etant le premier comment j’aurait pus savoir que j’allait detourner la conversation. Sinon d’un point de vu technique je reste sur ma position. Unik est un faux produit qui ne merite pas ce genre d’article. D’autant plus qu’on mele la Voip et le flicage. Donc si vous pensez Damoiselle et Damoiseau que ca commence a peine, il serait temps d’arrêter d’être con comme disait le vieux Robert.

      Quand ect-ce que les bon français arrêtrons de dire qu’Orange est un vraie FAI, il fait son boulot de service publique (c’est a dire pas grand chose). Et si on me dit qu’il est plus de 50% par du privée, c’est vraie certes mais 40 ans de publique à arnaquer un pays ca laisse de traces.


    • Jean-Pierre An Alré (---.---.88.124) 28 septembre 2006 23:33

      On a trouvé l’anti Damien West !


    • jamesdu75 jamesdu75 29 septembre 2006 00:03

      Mouais je sais pas comment je dois le prendre.

      Ce qui est vraiement, c’est que j’espére absolument pas ressembler à cet etrange personnage.


  • lt2ab (---.---.89.75) 28 septembre 2006 16:36

    @jamesdu75

    C’est un commentaire chipoteux. Phosphoros souligne que la concentration des services facilite le contrôle potentiel de nos données privées et qu’il convient d’être vigilant.

    Ce n’est pas nouveau mais c’est bien de le rappeler.

    lt2ab


  • (---.---.141.71) 28 septembre 2006 17:10

    Merci, Cyrrus, de nous rappeler, qu ’il n’y a pas de sécurité sur le Web.

    Les sniffeurs n’en sont hélas qu’un tout petit exemple.

    Merci, l’auteur de nous rappeler sans relâche sur une manipulation de masse, insouciante, qui tombe dans le panneau de la facilité absolu.

    Une comparaison des réglementations juridiques entre le filaire, VoIP et GSM aurait été de bon ton. Les pratiques aussi.

    AOL racheté par neuf, neuf racheté à 47% par Vivendi !

    Par ici la bonne soupe.

    Hélas, nous ne sommes pas assez nombreux, et les infos si nombreuses ne circulent pas encore assez vite en dehors du Web !

    Les multiples dangers sont biens réels, et les intentions clairement affichées. Il n’est plus question de paranoïa mais d’indépendance !

    philgri


  • Anansi (---.---.33.189) 28 septembre 2006 17:34

    Article intéressant mais le titre ne correspond pas vraiment, effectivement il n’y a pas trop de rapport avec la convergence au niveau de la téléphonie. Néanmoins si l’on reste dans ce domaine concernant la voix le plus ’inquiétant’ serait la réponse de SFR qui annonce une offre se basant sur la géolocalisation (on profiterait alors de tarifs ’proches de ceux du fixe’ en appellant à partir d’un portable dans un rayon de 2Kms autour de chez soi). Mais encore une fois on est déjà tellement fliqué... Par rapport à l’évolution de l’informatique je crains que le pire reste à venir, Microsoft et consors poussent de plsu en plus à l’utilisation d’applications qui ne seront plsu installées sur nos machines mais que l’on utilisera via le Web, on passera à un modèle purement locatif en louant les applications (Windows Live), le problème qui emerge là c’est la complète dépendance, MS nous avait déjà habitué à la course en avant avec des formats fermés que l’on ne peut plus utiliser avec la dernière version de l’application, à l’avenir on louera un traitement de texte ou un tableur en ligne, et bien sûr si à un moment on ne peut plus payer la location on pourra encore pleurer avec nos fichiers qui seront accessibles car déportés sur les serveurs de l’opérateur...


  • anonyme (---.---.34.251) 28 septembre 2006 22:10

    Definition du troll il y a quelque années ; A mes enfants parce que nous étions en Norvège (en camping car !) : l’horrible monstre pas beau mais pas si méchant que ça qui vient, la nuit, chatouiller les doigts de pieds aux petits enfants pas sages qui défont les monticules de cailloux qui servent à montrer la route suivie par les chemins de grande randonnée. Véridique ! Je reste anonyme, si vous le voulez bien.


  • Phosphoros Phosphoros 28 septembre 2006 23:30

    @ Anansi => en effet, le titre n’a pas « énormément » de rapport : en fait, la sortie de l’Unik a été en quelque sorte un prétexte pour cet article. Mon intérêt était surtout focalisé sur les « services tentaculaires » :)

    @ philgri => j’aurais pu développer un peu plus sur les points que vous signalez, mais j’avais peur de faire long (apparemment mon article était déjà un peu trop long). Mais si vous le souhaitez, je veux bien tenter de m’atteler à un article de fond sur ce sujet ;)

    @ jamesdu75 => comme je l’ai dit plus haut, l’Unik était plutôt une accroche, plus que le sujet de fond. Je vous accorde qu’en ce sens, mon titre était plutôt mal choisi. Je suis d’accord avec vous sur le fait que l’Unik est une arnaque, pour ma part il ne me viendrait jamais à l’esprit de l’acheter, mais il faut bien débuter par quelque chose (les premiers APN sur les téléphones étaient de vastes blagues, on peut voir le résultat aujourd’hui) :)

    @ DuL => votre avis sur la généralisation du client-serveur n’engage que vous : on voit bien que c’est en ce moment la course à celui qui développera le plus de service de ce type (notamment Microsoft VS Google), et le nombre d’abonnés à ces services semblent vous contredire (je peux vous dégoter les chiffres si vous le souhaitez).

    Cordialement.


  • NORMAND (---.---.221.253) 29 septembre 2006 03:15

    Quand j’étais petit, à la campagne, nous avions un service téléphonique commun. Une sonnerie pour nous, deux pour le voisin et ainsi de suite. Je parlais de cela avec mon père qui me disait qu’il s’était abonné à une revue un peu osée et le ma^tre de poste en avait avisé le curé. Mon grand-père, lui s’était amouraché d’une jeune fille des environs et tous les vendredi, il partait la voir à cheval. Eh bien, tout le village l’avait su. Aujourd’hui, pas besoin de services de pointe pour savoir ce qui se communique. Il n’y a qu’à prendre le bus à l’heure de pointe et vous saurez la vie de votre voisin juste en subissant sa discussion sur son portable !


  • Bertrand Damien Bertrand Damien 29 septembre 2006 11:21

    Mouai, bof. Pour commencer, Skype n’est en rien différent des solutions de commutation centralisées. Il repose sur une architecture largement centralisée de contrôle d’appel. Comme toutes les solutions de messagerie instantanées d’ailleurs. Mais Skype sur un PDA ne résoud pas la problématique de convergence fixe-mobile, il ne vous donne qu’un semblant de mobilité, mais pas de vraie convergence. La proposition de valeur de Unik et autres solutions de convergence du même genre jouent sur plusieurs facettes de la convergence : terminal unique, facturation unique, handover transparent entre réseaux hétérogènes, etc.

    Mais peu importe. L’auteur semble nous dire que nous voyageons irrémédiablement vers un univers où tout sera dans le réseau, non sécurisé, avec l’avènement définitif de big brother.

    Le tout-centralisé dans le réseau et rien dans le terminal, cela n’arrivera pas. L’évolution des télécoms a en réalité consacré un ré-équilibrage entre le tout-réseau (le téléphone RTC) et le moitié-réseau / moitié terminal (internet, la VoIP etc). Le rêve du réseau intelligent des années 70 à 90, supporté par l’architecture SS7, voyait un univers télécom basé sur des clients « stateless » (sans intelligence propre, des machines à états) et une intelligence centralisée dans le réseau. Les années 90 et 2000 ont consacré un modèle mixte.

    A l’inverse, certains ont professé une hiérarchie de réseau « plate », où tout l’intelligence est dans le client, le réseau ne faisant qu’offrir une couche de transport et des méchanismes de qualité de service. Dans le genre, on trouve la spécification originelle de SIP pour la VoIP, façon prof de fac déconnecté des réalités et ne connaissant rien à la téléphonie (université Columbia / Henning G. Schulzrinne). Cette implémentation n’a pas résisté à la dure réalité des call flows de téléphonie. Depuis, SIP est redevenu, dans les spécifications 3GPP, un modèle centralisé seul à même d’offrir de façon homogène et efficace un service de communication quasi temps-réel.

    En fait, le réseau intelligent et le terminal intelligent ont besoin l’un de l’autre. Tous les développements récents tentent de tirer le meilleur parti d’une combinaison équilibrée entre les deux.

    Il ne fait aucun doute qu’à long terme absolument tout sera interconnecté ou interconnectable au moment où l’usager le décidera, comme dans les livres de SF. Mais simultannément, les équipements interconnectés offriront des fonctions extrêmement sophistiquées et autonomes. On commence à mettre des gigaoctets dans des pièces de monnaies, les mémoires portables accompagnées de CPU et de micro-logiciel seront incroyablement miniaturisés, et il y en aura partout. Ces équipements sauront se connecter lorsqu’ils auront besoin des fonctions de communication et d’ubiquité du réseau.

    La question de la sécurité et de la confidentialité est une autre question, qui est beaucoup plus une question de contrôle juridique qu’une question technique. Il appartient aux usagers et à ceux qui votent d’influencer le monde politique pour mettre en place les gardes-fous et les méchanismes de contrôle des acteurs du réseau.

    En attendant, si vous ne voulez pas trop pâtir de la situation, un conseil : mettez votre PC au rancard, achetez un Mac, et installez LittleSnitch. Rien ne sortira de votre machine sans votre accord. Et ne stockez dans des serveurs des réseaux étendus que des choses qui ne sont pas confidentielles smiley


    • (---.---.140.192) 30 septembre 2006 12:48

      À Bertrand Damien,

      Ton expérience est intéressante. Mais, il y aurait beaucoup à éclaircir. Je ne relèverais que cette citation :

      "En attendant, si vous ne voulez pas trop pâtir de la situation, un conseil : mettez votre PC au rancard, achetez un Mac, et installez LittleSnitch. Rien ne sortira de votre machine sans votre accord. Et ne stockez dans des serveurs des réseaux étendus que des choses qui ne sont pas confidentielles smiley“

      Apple a effectivement préservés ces clients depuis un certain temps.

      Mais hélas, sa stratégie semble emboîter le pas des google, microsoft et consorts !

      Si le client n’est pas obligé d’utiliser un compte .mac en revanche, le Dasboard, et même l’OSX transmet des infos sans consentement !

      Pour la sécu ? j’en doute puisque ses informations sont interceptables !

      J’ai pu réaliser quelques expériences, et big brother s’est vite réveillé !

      Le simple fait d’aller sur agora, et la machine s’emballe ! Pas de dégâts, mais les petits curieux sont bien là et de plus en plus nombreux !

      Conclusion ! Aujourd’hui, sourions-nous sommes repérés, aux moindres faits et gestes !

      Je testerai ton petit logiciel à l’occasion, mais je confirme le firewall mac ne ferme pas tout !

      Passer en Open Source avec une distrib Linux, mais là encore la configuration devra être rondement menée !

      Philgri


    • Bertrand Damien Bertrand Damien 7 octobre 2006 14:32

      Un firewall est très compliqué à paramétrer. Little snitch est très simple : absolument toute tentative de communication d’un programme de votre ordinateur vers l’extérieur fait apparaitre Little Snitch, qui vous demande alors si vous voulez autoriser ou non cette application X à communiquer sur le port Y via le protocole Z. Autorisez ou pas, de façon provisoire ou permanente, le truc, c’est que vous savez quel est exactement l’exécutable qui cherche à communiquer sur l’internet, et vers quelle destination.

      Le contrôle se fait vraiment par vous et du point de vue applicatif. Vous décidez si vous faites confiance ou pas aux applications, même un widget du Dashboard. Vous ne contrôlez pas quoi transite si vous acceptez, mais vous faites un choix de confiance. C’est à mon avis la seule logique véritablement raisonnable, le compromis acceptable.


  • Jean-Pierre An Alre (---.---.28.60) 30 septembre 2006 10:08

    Je doute très fort que Skype soit basé sur une architecture centralisée.

    Par ailleurs je ne vois pas le rapport entre la convergence (fixe-mobile) et la centralisation sur le réseau.

    Je ne suis pas sûr que la centralisation sur le réseau atteigne au respect de la vie privée, pourvu que l’on prenne un minimum de précautions et que l’on ne soit pas naïf. A moins de mettre toutes ses informations chez le même fournisseur (gare à Google).

    Je crois que la convergence fixe-mobile, c’est uniquement du marqueting. C’est amusant d’ailleurs car à l’étranger les commentateurs parlent de l’offre « Unique » de FT. Tout en rappelant que que c’est le quatrième opérateur historique à proposer cela sans que les 3 autres aient réusssi à convaincre leurs clients.

    Cela me rappelle aussi deux anecdotes :
    - L’une, une étude sur la convergence fixe mobile où la capacité à commuter du mobile vers le fixe était testée à 50km/H !!! C’est un peu rapide pour rentrer dans son garage tout en téléphonant !!!
    - L’autre sur le fait que les études marqueting sont een général basées sur des « focus group » où les testeurs sont des habitués qui sont payés. Les études utilisant des « focus group » montrent toujours un intérêt extrèmee des clients potentiels, intérêt qui n’est jamais démontré dans la vie réelle et pour cause.

    Les dirigeants de ces sociétés sont devenus complètement dépassés par l’ampleur des problèmes de cette industrie...

    Ce qui me semble sûr, c’est ce que disait un commentateur sur Slashdot : « L’industrie des télécoms a reçu un coup mortel il y a quelques années, mais il faudra 50 ans avant que le corps ne disparaisse complètement ».


    • Phosphoros Phosphoros 30 septembre 2006 10:58

      @ Jean Pierre => « Par ailleurs je ne vois pas le rapport entre la convergence (fixe-mobile) et la centralisation sur le réseau. »

      Vous semblez avoir lu les commentaires précédents, pourquoi ne prenez vous pas en compte la réponse que j’ai déjà faite à cette remarque ?

      Pour ce qui est des atteintes à la vie privée dûes à la centralisation, elles me semblent incontournables : Google ne vous propose pas un agenda en ligne pour vos beaux yeux !! Le but de Google est de savoir ce que vous faites, avec qui, comment et où pour pouvoir, à terme, vous envoyer par SMS des publicités ciblées pour la boulangerie du coin qui, ô miracle, vend en ce moment les petit beignets aux concombres dont vous aviez parlé à Machin dans votre dernier mail.

      Pour la convergence fixe-mobile, bien entendu c’est un coup de pub à l’instant t. Mais vu le nombre de personne possédant un réseau WiFi à domicile, et en penant compte du taux de renouvellement actuel des téléphones portables, cela ne m’étonnerait pas que ce service aie un certain succès, à terme.

      Cordialement


    • Jean-Pierre An Alré (---.---.28.60) 30 septembre 2006 16:17

      Bonjour Phosphoros.

      Non le commentaire ne vous était pas destiné mais plutôt à Bertrand Damien. D’ailleurs je viens de relire vos réponses, vous n’y avez pas traité du rapport entre « la convergence fixe-mobile » et les fonctions centralisées dans le réseau. Il me semble que vous avez fait une réponse au sujet du rapport entre « la convergence fixe-mobile » et la vie privée.

      Pour revenir à BD, il cite ce professeur Allemand au nom immémorisable qui à beaucoup travaillé sur SIP. Je pense qu’on ne peut reprocher au monde académique d’explorer toute sorte de possibilitées. Il est certain qu’un monde sans intelligence dans le réseau ne permet pas à un opérateur traditionnel d’exister.

      Mais il n’y a pas que des opérateurs historiques et de toute façon ç’est trop tard pour les opérateurs traditionnels, IMS ou pas IMS, R3, R4 ou R6, ils vont mourir. Et puis le 3GPP n’a aucune compétence en marketing.

      A la place on aura un monde avec de multiples possibilitées de communication, où le business model ne sera pas celui d’un opérateur centralisé, mais celui de multiples petits opérateurs locaux et spécialisés.

      C’est comme du temps de la marine à voile, il y avait peu de companies qui étaient chacune en situation de monopole. Avec la technologie du moteur à vapeur, puis au Diesel, ces monopoles ont disparus et de multiples opérateurs spécialisés sont apparus. Ca ne sera pas moins incommode que de chercher une cabine téléphonique, mais en contrepatie, ça ne coûtera quasiment rien. Cet état est appelé la commodisation des télécoms. C’est le client qui décide, et il a arbitré pour la gratuité et contre la qualité de service : http://anglero.blogspot.com/

      Il restera aux Telco historiques à se replier sur le marché professionnel et Entreprise en abandonnant complètement le marché résidentiel comme ATT, juste avant qu’elle ne soit rachetée (par SBC ?).

      A moins de changer de business model pour le transport ou l’énergie, voire la médecine smiley

      Jean-Pierre


    • Bertrand Damien Bertrand Damien 7 octobre 2006 12:24

      A Jean-Pierre An Alre « Je doute très fort que Skype soit basé sur une architecture centralisée. »

      Ne doutez pas. Le Call Control est totalement centralisé. J’ai commencé dans la voix sur IP en 96, j’étais responsable Europe de la VoIP chez Dialogic, division communications de Intel. Je connais assez bien le sujet, cela fait 10 ans que je fais des conférences un peu partout dans le monde sur ces questions-là. Quand à la convergence fixe-mobile, mes premiers slides datent de 2002.

      Si vous avez des doutes sur les protocoles, je vous recommande le livre de mon patron, Olivier Hersent : La Voix Sur IP, éditions Dunod / 01 informatique.

      A votre autre interrogation : « Par ailleurs je ne vois pas le rapport entre la convergence (fixe-mobile) et la centralisation sur le réseau. » La réponse : pas de convergence fixe-mobile en terme de communication sans centralisation sur le réseau. Quand on parle de convergence fixe mobile, on parle de réseaux hétérogènes qui n’utilisent pas les mêmes protocoles et pas les mêmes méchanismes de transport. Ne serait-ce par exemple qu’entre un téléphone fixe RTC et un téléphone mobile. Outre les problématique de gateway protocoles et media entre les réseaux hétérogènes, vous devez aussi faire appel à des bases de données utilisateurs centralisées dans lesquelles sont enregistrées les informations dont a besoin le « switch » pour prendre une décision de routage. Exemple : j’ai paramétré mon téléphone fixe pour transférer automatiquement les appels vers un autre numéro. Imaginez-vous bien qu’un appel n’est jamais présenté à votre téléphone fixe avant d’avoir vérifié votre profil utilisateur... dans une base centralisée. Skype fonctionne aussi comme ça.

      Par ailleurs, la centralisation est aussi requise pour une question de facturation. Que celle-ci résulte d’un service unique, ou bien qu’elle soit le résultat de ce que l’on appelle une médiation entre deux réseaux hétérogènes.

      Et etc. Il y a des dizaines de raison qui font que les seuls réseaux de communication vocale opérationnels et fonctionnels soient tous, et sans exception, centralisés.


    • Bertrand Damien Bertrand Damien 7 octobre 2006 13:50

      Pour continuer sur ce comentaire de JP An Alre : « Pour revenir à BD, il cite ce professeur Allemand au nom immémorisable qui à beaucoup travaillé sur SIP. Je pense qu’on ne peut reprocher au monde académique d’explorer toute sorte de possibilitées. Il est certain qu’un monde sans intelligence dans le réseau ne permet pas à un opérateur traditionnel d’exister. »

      Shulzrine est américain, pas allemand. Les technologies immatures et irréalistes par défaut de compétence, ce qui est le cas de Shulzrine en matière de téléphonie, il vaut mieux que ça reste dans l’université, au lieu de faire une croisade qui a amené sur la paille un bon paquet d’entrepreneurs.

      Vous ne voyez pas le vrai problème parce que vous n’avez jamais regardé un call flow un tant soit peu complexe. Sans intelligence dans le réseau, il n’y a pas d’opérateur de service tout court. Et sans réseau, et donc sans « opérateur traditionnel », il n’y a tout simplement rien. Le fantasme de l’opérateur « asset-less », c’est à dire un opérateur de service pur, sans infrastructure, a fait long feu. Il est mort entre 2000 et 2002. Le dernier survivant de ce fantasme, Vonage, est en pleine débacle boursière.

      La France en est le plus vivant exemple : c’est ceux qui ont investi sur l’infrastructure de réseau qui s’en sortent. Free l’a compris très vite, en entrant en bourse pour lever les capitaux nécessaires au financement de son propre backbone, et surtout, de ses propres DSLAM ADSL pour dégrouper. Tous les autres font pareil, et le dernier ISP sans infra, AOL France, est moribond d’un point de vue stratégique, en perte de vitesse d’un point de vue commercial, et sur le point d’être racheté (Neuf semble le mieux placé). Je connais personnellement d’Assaro, son PDG. Il n’avait pas voulu suivre l’exemple de AOL Allemagne, pour qui j’avais développé le business model financier. D’Assaro n’avait pas les moyens. AOL Allemagne regagne du terrain, et a déployé une architecture VoIP centralisée, comme les autres, après avoir mis à la poubelle 3 ans de développement interne VoIP non centralisé... qui n’a jamais marché, parce que ça ne peut pas marcher pour les call flows complexes nécessaires à des services à vraie valeur ajoutée pour l’usager.

      Vous faites la même erreur que tous ceux qui pensent que les communications vocales quasi temps-réel, c’est comme n’importe qu’elle autre applications internet de niveau 3.

      Commencez d’abord par vous interroger sur ceci : comment résoudre la question de l’adressage (d’un répertoire téléphonique, pour faire simple) dans un terminal client, sans call control et base de données centralisée, quand vous avez potentiellement un peu plus d’un milliard de terminaux susceptibles de communiquer avec vous ? Vous les mettez dans votre client Skype, ces numéros ? Vous gérez comment les millions de numéros qui se créent, disparaissent, ou changent chaque jour ? Et ça, encore, c’est la partie la plus basique du problème.

      Voyez-vous, les communications temps réel, c’est beaucoup, beaucoup plus compliqué que le web.


    • Bertrand Damien Bertrand Damien 7 octobre 2006 14:26

      Vous sous-estimez grandement ces organisations, et les milliers de gens qui réfléchissent à ces questions chez les opérateurs et les équipementiers.

      La convergence est inéluctable, et pas pour des raisons « marketing ». La seule question est de savoir à quelle vitesse elle va s’imposer.

      Je vais vous donner 2 raisons essentielles, parmi d’autres.

      En premier lieu, la convergence est inévitable pour des raisons de coûts. Quand vous avez dépensé 100 M en investissement (Capex), au bout de 5 ans vous en avez dépensé 100 M de plus en maintenance et opération du-dit investissement (Opex). Le problème pour les opérateurs, c’est que cette mathématique financière est répétée pour chaque type de réseau hétérogène (voix RTC, voix mobile, data, TV etc). Si une seule plate-forme de service peut servir à travers tous les réseaux, vous réduisez vos Capex, mais surtout vos Opex dans des proportions énormes.

      Sachez par ailleurs, du point de vue de la convergence au niveau réseau, plutot que service, que le réseau convergent qui s’appelle IP, transporte 1 mn de communication vocale pour 1 neuvième du coût d’une communication vocale circuit (RTC ou GSM). J’ai observé ce ratio chez tous les opérateurs de télécoms dans lesquels j’ai étudié ces coûts, du Mexique à la Jordanie, en passant par n’importe quel gros pays industrialisé. Un opérateur comme le géant japonais NTT a calculé qu’à terme, en ayant entièrement migré sur un réseau tout IP fixe-mobile, ils réduiraient leur Capex de 90%.

      La deuxième raison tient à l’usager lui-même. Oubliez le marketing et les focus group (qui sont rares et non déterminants dans les décisions), et raisonnez. Un client achète un service en fonction de la perception de valeur qu’il lui donne. Vous pouvez réduire la proposition de valeur pour n’importe quel client à cette phrase simple :

      « Ce qui a de la valeur pour moi, c’est ce qui me rend la vie plus facile, me fait gagner du temps, et au coût moindre ».

      Cette perception de valeur se décline en attributs de valeur ajoutée, qui sont : Contrôle, Rapidité, Facilité, Mobilité-Liberté , Plaisir.

      Quand vous avez compris ça, vous pouvez passer la convergence au crible de cette grille d’analyse. Est-ce que la convergence apporte plus de contrôle sur un environnement de plus en plus sophistiqué et difficile à maitriser (contrôle des appels entrants, transferts d’appels etc etc) ? Est-ce que la convergence rend mes communictions plus faciles ? Plus de rapidité et donc de gain de temps ? Plus de liberté par rapport à mon environnement (la mobilité par exemple est un sous-attribut de la liberté, au sens de la diminution des liens contraignants) ? Plus de Plaisir ?

      Répondez à ces questions et mettez-les en regard des inconvénients, et alors vous saurez si la convergence se substituera à terme à l’hétérogénéité.

      J’ai fais cet exercice il y a 10 ans pour la VoIP, à une époque où personne n’y croyait. J’ai fais cet exercice pour la convergence fixe-mobile il y a 4 ans. La seule chose sur laquelle je ne m’engagerai pas, c’est sur le temps qu’il faudra pour y arriver.


  • Microphage71 (---.---.59.207) 2 octobre 2006 08:25

    Le tout en ligne peut être pratique mais comme une alternative aux solutions locales.

    Exemple, posseder un client mail sur sa machine est confortables, encore plus quand l’on possede plusieurs boites email, mais quand vous partez en vacance vous êtes content de lire vos mails via des interfaces online ergonomiques ! (et encore mieux quand le service online reste juste une interface et vous permette de lire tous vos comptes mails comme à la maison). Mais dela à remplacer le bon vieux spreedsheet local par une interface online bourrée de javascripts lente et carement pas ergonomique (quoique, testez Mirosoft Office 2007 OnLine vous allez être surpris !), il ne faut pas abuser ! Avoir une fonction de partage dans une applie locale ouaip cool mais c’est tout !

    Deplus le tout online n’est pas pret ! La technologie application web laisse quand meme a desirer ! des applications qui rames, des naviguateur Internet pas concu pour bouffer des doses importantes de JS, une securite comment dire, qui fait peur, une transparence sur les mouvements des informations opaque comme une planche de bois, etc.

    Franchement, l’initiative pourrai etre interressante, mais juste en remplacement des bonnes vieilles applications locales.

    Aujourd’hui on veut tout partager, mais on vote davsi et on se chie dessus quand a la securite de nos données. Un peu le bordel tout ca !

    Enfin bon...


  • Stéfan Stéfan 13 octobre 2006 10:49

    Si tu as lu l’article tu as du voir que l’auteur indiquait que le rapport entre convergence ToIP/GSM et vie privée n’était pas immédiat. Si tu ne t’arrêtes pas à l’introduction, tu pourras suivre son raisonnement et voir où se trouve le rapport, et comment on y arrive en partant de l’exemple de la convergence ToIP/GSM.


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