Commentaire de Krokodilo
sur Avec l'EPO, la langue française n'est plus nécessaire !


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Krokodilo Krokodilo 3 juin 2008 10:44

"Heureusement, la France a finalement ratifié l’accord de Londres (on imagine aisément que la ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, Christine Lagarde, ancienne patronne du plus grand cabinet d’avocats américains, y est pour quelque chose !)"

 

Vous auriez dû rédiger votre article en anglais !
"heureusement", c’est uniquement votre avis, pas forcément la réalité.

"Faux, estiment les opposants à l’accord. Le ratifier serait au contraire encore plus coûteux pour les PME. " Seuls 7 % des brevets européens délivrés sont rédigés en français", note Pascal Clément, député UMP de la Loire (Le Monde du 18 septembre), plaidant que, si l’accord de Londres était ratifié, il reviendrait "aux tiers (c’est-à-dire aux entreprises françaises qui voudraient comprendre ce que font leurs concurrents) de décrypter les 93 % restants". Faute de s’y conformer, les entreprises françaises se retrouveraient dans " une insécurité juridique qui se révélerait à terme dramatique", ajoutent Jacques Myard (UMP, Yvelines) et Christian Derambure, président de la Compagnie nationale des conseils en propriété industrielle (CNCPI)."

""Le seul effet concret de ce protocole sera d’instaurer l’anglais comme langue de la propriété intellectuelle dans notre pays", a fait valoir le divers droite Nicolas Dupont-Aignan. "Ce protocole est une fausse bonne idée", a affirmé l’UMP Pascal Clément. "La ratification de ce texte est singulièrement inopportune", a ajouté l’ancien ministre de la Justice.
Ce texte est vivement dénoncé par le comité contre la ratification du protocole de Londres dont font partie plusieurs personnalités comme Jacques Attali, Pierre Bergé, Alain Decaux ou bien encore Erik Orsenna et que préside Claude Hagège, professeur au collège de France.
Le comité affirme que la suppression de traduire les brevets rédigés en anglais et en allemand, "soit 93% des brevets", va conduire à "une marginalisation de la langue française dans le domaine de la propriété industrielle puisque seulement 7% des brevets seraient disponibles en français au lieu de 100% actuellement"."

 

http://www.languefrancaise.net/news/index.php?id_news=425

Le fait même que ce projet ait été défendu par Mme Lagarde et Mme Pecresse, chantres de l’anglais qui veulent l’imposer à tout étudiant universitaire, démontre clairement que ce n’est qu’un des nombreux coups bas portés au français, une des nombreuses actions pour affirmer l’anglais comme lingua franca de l’UE et du monde. Le reste, c’est du bla-bla technique pour faire passer la pilule.
Pour faire baisser le coût du brevet, il suffisait de faire un brevet européen avec beaucoup moins de taxes, ou un brevet de la francophonie si les pays s’étaient mis d’accord et s’il y avait au gouvernement une volonté de défendre la francophonie au lieu de l’anglais..

Le site dont vous donnez le lien, l’Office européen des brevets est éclairant sur le sujet : tous les articles sont en anglais !
 


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