Commentaire de Emile Mourey
sur Les druides attendaient-ils un messie ?


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Emile Mourey Emile Mourey 16 juillet 2009 21:17

@ Antenor

Au XIe siècle, le moine bourguignon Raoul Glaber, dans sa Chronique, a parlé, dans une formule devenue célèbre, de « la terre qui se couvre d’un blanc manteau d’églises » Et c’est à partir d’une simple déclaration de moine qui ne veut pas dire grand chose qu’on a échafaudé la thèse absurde de tout un peuple se lançant avec ferveur dans la construction de nos églises romanes. Pour ma part, je ne comprends qu’une chose dans cette déclaration : que, dans cette époque de misère et de grand froid, la neige avait tout uniformisé sous sa blancheur.

Il y a une grande différence entre Carthage et Bibracte. Carthage n’a que peu rayonné dans son arrière-pays alors que Bibracte, si. C’est une grave erreur que les historiens ont commise en minimisant l’importance de Bibracte par rapport à Carthage. D’où venaient les mercenaires qui combattirent pour cette dernière ? De Gaule et donc de Bibracte.

Ce n’est pas des rivages de la Méditerranée que part le rayonnement des églises romanes mais d’un centre qui est le Mont-Saint-Vincent. Les historiens ont bien vu que ce centre de rayonnement se trouvait dans la région, mais ils ont fait deux erreurs : une erreur de lieu en le mettant à Cluny et une erreur de temps en le situant au temps des grands abbés de Cluny. Allez voir les chapiteaux de Cluny et vous vous rendrez compte qu’entre ceux de Mont-Saint-Vincent et ceux de Cluny, il y a des siècles de distance et durant tous ces siècles tout un foisonnement de temples aux chapiteaux archaïques.

Vous parlez d’une influence essénienne. Tout à fait d’accord. A condition de comprendre que cette influence est celle de l’ancien judaïsme revenu de l’exil de Babylone. Le Maitre de justice étant en fait Dieu lui-même comme je l’ai expliqué.


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