Commentaire de Emile Mourey
sur Mont Beuvray, fausse Bibracte ! Autopsie d'une affaire bien embarrassante


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Emile Mourey Emile Mourey 26 novembre 2011 15:14

@ Antenor

Oui, c’est le problème des technostructures que Chirac évoquait et qui imposent leurs points de vue, leurs idées ou leurs fantasmes, et pas seulement en archéologie mais aussi dans d’autres domaines. C’est le règne des experts, ou des soi disant experts, que les responsables politiques sont bien contents de trouver pour ouvrir le parapluie.

Les générations qui nous ont précédés avaient leurs sociétés savantes. Cela coûtait beaucoup moins cher à la nation et elles étaient ouvertes à tous les citoyens sans distinction de grade ou de fortune. Aujourd’hui, l’archéologie est devenue une chasse gardée où tout étranger qui oserait s’y introduire est très mal vu. Cette technostructure a ses penseurs, ses découvreurs et ses guides reconnus. Pas toujours d’accord entre eux mais qui font bloc quand il le faut pour faire face au danger commun qui vient de l’extérieur.

Comme vous le dites, il faut faire une différence entre la pratique des fouilles et l’interprétation de ce qui est mis au jour. La pratique des fouilles est une technique, une technique qui s’apprend et qui se pratique suivant des règles et des principes. On ne s’invente pas, comme cela, technicien de fouilles. L’interprétation, c’est autre chose. Il est bien entendu que l’archéologue est le premier intéréssé mais il n’est pas le seul. Il a donc le devoir d’expliquer, de justifier son interprétation et d’accepter le débat. C’est ce que nous demandons. Force est de constater que nous sommes devant un mur.

Cet exemple est très grave. Cela signifie que le citoyen, autrement dit le peuple, aura perdu une liberté qu’il avait jusqu’à maintenant. Cela signifie que, dans d’autres domaines, il perdra d’autres libertés et que notre société risquera d’évoluer dans un sens de type mafieux où les représentants de la nation n’ayant plus aucun pouvoir ou autorité sur des oligarchies partisanes, le citoyen électeur n’aura, lui aussi, plus aucun pouvoir par son vote.

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