Commentaire de Emile Mourey
sur Le tympan de la cathédrale d'Autun est une pure merveille


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Emile Mourey Emile Mourey 1er mai 2012 22:36

@ Antenor

Remarque toujours très pertinente.
Nous nous trouvons en effet face à un vrai sac de noeuds ; et comme il y a noeuds, il s’agit de les dénouer pour y voir clair et ce n’est pas toujours évident.

Concernant Vindex, en 68 après J.C.. D’abord, il faut comprendre que Bibracte, alias Augustodunum, était toujours la cité capitale à Mont-Saint-Vincent et que rien ne permet de dire que l’occupant romain l’ai destituée. Comme je l’ai expliqué, Autun/Augustodunum n’a été vraiment fondée qu’au IVème siècle par Constance-Chore avec son théâtre ; si on traduit bien les textes, que c’est lui le gouverneur de la Lyonnaise ; qu’il y a tout lieu de penser qu’il siège toujours à Mont-Saint-Vincent et non à Lyon ; que Vindex, le justicier, est un nom qui s’apparente aux « Juste de Tibériade etc », que cela signifie que Vindex est d’origine gauloise, certes, mais juif, au moins de conversion ; que lorsqu’il lance sa proclamation contre Néron, depuis, donc, Bibracte, c’est en entente avec Jean de Gischala dont je dis qu’il est celui qui a proclamé l"Apocalypse, en même temps, en Palestine. Tout le monde juif ou judaïsé se soulève, Gaule et Palestine. Jérusalem est prise par les insurgés.

Tous ces gens-là, Vindex, Jean de Gischala, sont dans l’attente de la venue d’un Jésus du ciel qui va apparaître dans les nuées en plein combat. Tous ces gens-là pensent que Dieu ne peut pas laisser profaner et détruire son temple et qu’Il ne peut qu’intervenir.

C’est une erreur d’avoir inclus le texte de l’Apocalypse dans le canon du Nouveau Testament. Il ne s’y trouve que du Jésus du ciel et rien du Jésus de Nazareth dont les évangiles disent qu’il est venu.
Le texte cite, certes, le crucifié mais pour condamner cette croyance, de même qu’il condamne ses adeptes dont les Nicolaïtes, chrétiens d’Antioche ainsi que les disciples de Paul qui ne respectent pas les règles du judaïsme, notamment concernant l’abattage rituel.

Les évangiles ont certes été proclamés mais dans un courant essénien qui a été persécuté. En 70, Flavius Josèphe n’évoque qu’une petite communauté conduite par Jacques qui quitte Jérusalem avant le grand affrontement. 

Donc, je résume. Bibracte/Mt-St-Vincent, judaïsée au Ier siècle avant J.C. dans l’espérance de la naissance d’un sauveur - fresques de Gourdon-, est toujours judaïsée au IIIème siècle dans la cathédrale de Chalon, mais vivant toujours dans l’espérance de la venue d’un Jésus du ciel - chapiteau essénien + chapiteau montrant un Jésus du ciel dans le ciel. Au IVème siècle, les tympans de Sainte Foy de Conques et d’Autun nous montrent une Gaule toujours judaïsée mais toujours croyant et espérant dans un Jésus du ciel. Et elle ne se ralliera aux évangiles de Jésus de Nazareth qu’après le concile de Nicée de 325, lorsque les empereurs romains les imposera.

Vindex et l’Apocalypse s’inscrivent dans la croyance en un Jésus du ciel.

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