mercredi 25 avril 2012 - par Emile Mourey

Le tympan de la cathédrale d’Autun est une pure merveille

A Madame Cécile Ullmann, Conservatrice régionale des monuments historiques à la Direction des Affaires Culturelles de la région Bourgogne.

Madame, je viens de parcourir votre ouvrage "Révélation, le grand portail d'Autun" récemment paru. Comme l'écrit M. le Ministre de la Culture, il s'agit d'une restauration coûteuse, certes, mais exemplaire, que vous relatez avec un maximum de détails et de précisions. En revanche, concernant "la relecture de ce jugement dernier", daté du XII ème siècle suivant les termes du ministre, je me permets d'attirer votre attention sur les points suivants.

Chapiteaux à l'entrée du grand portail.

Vous avez tout à fait raison de voir dans celui de droite une évocation du prophète Balaam http://www.romanes.com/Autun/Saint_Lazare_d_Autun_0143.html

Les enfants d'Israël partirent, et ils campèrent dans les plaines de Moab, au-delà du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho (Nbr 22,1). Balak, roi de Moab, dit aux anciens de Madian : cette multitude va dévorer tout ce qui nous entoure, comme le boeuf broute la verdure des champs (22,4). Il dit au prophète Balaam : viens, je te prie, maudis-moi ce peuple, car il est plus puissant que moi... je sais que celui que tu bénis est béni, et que celui que tu maudis est maudit (22,6). Or, comme Balaam s'était mis en route, l'ânesse vit l'ange de l'Éternel, et elle s'abattit sous Balaam (22,7).

Placé à l'entrée, à droite, ce chapiteau délivre un message très important. Il signifie que, pour les enfants d'Israël, rien ne peut leur résister car l'ange du Seigneur les protège.

Le chapiteau, à gauche de l'entrée, délivre le même message. Une étoile sort de Jacob, Un sceptre surgit d'Israël. Il fracasse les tempes de Moab et le crâne des fils de Seth (Nbr 24.17).

La question qu'il faut se poser est la suivante : dans l'héritage de cette histoire et à l'époque de la réalisation de cette sculpture, quelle est la cité qui s'est représentée symboliquement dans le cavalier chevauchant le lion guerrier ? Comme nous sommes à Autun, il ne peut s'agir que de la cité éduenne... mais en plein Moyen-âge, ce n'est pas possible. La logique veut que l'on fasse remonter la réalisation de notre monument au temps où la cité éduenne était encore guerrière.

Comme vous avez dû le constater, il n'y a, dans la cathédrale d'Autun, aucune inscription qui soit tirée des textes évangéliques. Vous auriez dû également remarquer que les chapiteaux de l'entrée évoquent des sujets très anciens, sans rapport avec les évangiles et aucun du Moyen-âge. Certes, on y voit la présentation d'un Jésus au temple, mais la scène peut très bien s'inspirer du protévangile/prophétie de Jacques de l'an - 4. Quant aux vieillards, ils ne sont pas évoqués dans l'Evangile mais dans le texte de l'Apocalypse qui, un peu avant la guerre de 70, met en scène un Jésus du ciel qui est, qui était et qui vient (Ap 1,7) mais qui n'est pas encore venu. Saint Eustache qui vit une croix entre les cornes d'un cerf (?) a vécu au IIème siècle. Enfin, la légende de l'épine retirée de la patte du lion peut très bien être attribuée à Androclès (Ier siècle) ou mieux à Mentor de Syracuse plutôt qu'à saint Jérome. http://mydas.ath.cx/bourgogneromane/edifices/autun/AUTUNporkap2.JPG

Le trumeau.

Vous consacrez de nombreuses pages à la consécration médiévale de l'église à saint Lazare et vous suivez l'interprétation faite à cette époque concernant le trumeau, à savoir qu'il représenterait le saint entouré de ses soeurs, Marie et Marthe. Certainement pas ! Il s'agit, en réalité, d'un évêque, probablement celui qui est à l'origine de la construction, à une époque où le clergé était encore tout puissant. A l'image d'autres chapiteaux de la nef, les deux femmes à la longue chevelure évoquent, à mon sens, les populations de la Saône, d'un côté, celles de la Loire, de l'autre http://www.romanes.com/Autun/Saint_Lazare_d_Autun_0052.html. Nous sommes encore dans le souvenir où les fleuves étaient divinisés (la Saône : déesse Souconna).

Extrait de mon ouvrage "Histoire de Bibracte, Dieu rayonnant", écrit dans les années 80, publié en 1995 : « La consécration de l'église en 1130 par le pape Innocent III ne signifie pas que l'édifice était en cours de construction, mais qu'étant probablement en fort mauvais état d'entretien par le fait de l'incurie des responsables, on avait décidé de la confier à un nouveau chapitre de religieux et de la consacrer à un autre saint.

Le récit du transfert des reliques de saint Lazare dans la cathédrale en 1146 nous apprend que des travaux effectués à l'entrée de l'église n'étaient pas achevés. Il ne s'agit évidemment pas des travaux de construction, mais de travaux de restauration ou de modification ; ce n'est pas la même chose. L'entrée qui aurait dû être l'ornement et la lumière de l'église, non seulement n'était pas consolidée, mais l'appareillage de pierres qu'on avait placé à côté du génie de l'artiste, n'était ni sculpté ni ajusté avec soin, comme cela aurait dû être dans une maison d'une telle renommée. Et il y avait encore une foule de choses qu'il aurait été digne d'ajouter dans la maison du Seigneur (traduction E. Mourey).

Cette entrée, c'est le porche. L'appareillage de pierres, c'est l'ensemble architectural du porche. Le génie de l'artiste, c'est la cathédrale devant laquelle les hommes du XIIème siècle restaient béats d'admiration.

Ces pierres qui n'avaient pas reçu le travail de finition signifient seulement que le porche a été construit ou restauré en 1146. Quant à la renommée de la maison, elle prouve, de toute évidence, que la cathédrale, lieu de pèlerinage en raison de sa beauté et de sa magnificence, existait déjà bien avant le XIIème siècle. Les pierres du porche qui n'étaient pas encore sculptées ni jointoyées correctement juraient à côté d'un édifice dont la réputation n'était plus à faire.

L'acte de concession passé par le duc de Bourgogne Hugues III au sujet de ce porche d'entrée en 1178, soit trente-deux ans après, ne prouve en aucune façon que la cathédrale tombait en ruines mais signifie tout simplement que les travaux de restauration du Moyen Age n'ayant probablement pas été satisfaisants, il fallut élargir le dit porche à trois entrées. Construction du porche au XIIème siècle : oui ! Construction de la cathédrale : non ! »

Le tympan.

L'élément incontournable est bien évidemment le texte inscrit : « Celui qui vit avec piété, qu'il se relève ainsi ! Pour lui, la lumière du jour brillera sans fin. Seul, je dispose de toutes choses ; seul, je couronne ceux qui le méritent. Quant à ceux qui ont fait de la scélératesse le moteur de leur vie, ils seront châtiés, et c'est moi qui les jugerai. Que la terreur qui règne en ces lieux terrifie ceux que l'illusion terrestre enchaîne ! Qu'ils regardent l'horreur de ces images, car, en vérité je vous le dis, il en sera ainsi. » 

Il n'y a dans ce texte aucune référence à un évangile, voire rien d'évangélique. Représenté dans sa mandorle céleste, trônant sur le théâtre de la Jérusalem céleste, le "non nommé" est le juge devant lequel seront jugés les morts après leur vie terrestre. Il s'agit donc bien d'une évocation du  jugement dernier par un juge suprême. Si l'on suit le tympan de Sainte-Foy de Conques, on peut se risquer à lui donner le nom de "rex judeorum", roi des Juifs et de "Christ juge", mais certainement pas de Jésus de Nazareth. D'une part, rien ne prouve qu'il faille lire Nazarenus dans les lettres ENUS plutôt que Nazorenus/le saint comme l'écrit l'évangile de Jean, mais d'autre part, et c'est le plus simple, c'est de voir dans le mot ENS un participe peu usité du verbe être (esse), ce que confirme le glossaire médiéval de Gange : ENS, pro Existens, ab Esse. Plutôt que "je suis", le sculpteur a préféré "étant... le roi des Juifs" http://www.art-roman-conques.fr/inscriptions.html#latin. Mais constatons qu'ici, à Autun, il est le "non nommé". Pas de Jésus de Nazareth, non plus, dans les chapiteaux voisins. La présentation de l'enfant au temple, comme je l'ai dit, n'est qu'une espérance pour que ce Christ du ciel descende ou se manifeste en lui ; nous sommes toujours dans les prophéties/proclamations du protévangile et de l'épître/préévangile de Jacques http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/comprendre-l-avant-de-l-evangile-108545.&nbsp ;

Constatons, par ailleurs, que lorsque le concile de Nicée, en 325, imposera par son credo la croyance évangélique en un Christ de Nazareth, homme et vrai Dieu, venu, crucifié et ressuscité, toutes les autres croyances seront condamnées... dont celle de notre Christ du ciel.

Il s'ensuit qu'il est vain de chercher dans les personnages représentés des noms en rapport avec le christianisme d'après Nicée. Nous sommes ici dans un judaïsme messianique d'avant Nicée qui s'exprime dans la représentation essénienne d'un ciel astrologique. En haut et à droite du tympan, nous avons Moïse et Elie (Moïse, auteur du Livre, qui a conduit le peuple élu à l'image d'un bon berger, Elie dont il est dit qu'il détenait la clef de la prophétie... et encore aujourd'hui dans l'éternité du ciel astrologique précité, voyez mon croquis). En haut et à gauche, nous avons Marie/population sainte du protévangile de Jacques, vierge-mère au visage rond. A l'étage en dessous, nous assistons à la pesée des âmes d'un côté ; de l'autre côté s'avance le conseil de la cité avec le magistrat suprême porteur de la clef céleste (voyez mon croquis ; rien à voir avec le saint Pierre de l'Evangile). Enfin, à l'étage inférieur, c'est le cortège des morts de la voie lactée avant qu'ils ne soient happés dans la douleur en franchissant la voûte du ciel pour passer au-dessus.

Le chapiteau de l'entrée délivre un message très important. Il signifie que, pour les descendants/héritiers des enfants d'Israël, rien ne peut leur résister car l'ange du Seigneur les protège.

Nous sommes autour de l'an 294. Comme je l'ai expliqué dans un article précédent, tout s'explique à partir de l'intervention militaire en Gaule des tétrarques romains, Dioclétien, Maximien, Gallien et Constance-Chlore (représenté à gauche). La médaille qu'ils ont frappée en commun les montre devant la forteresse de Gergovie que je situe au Crest http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/canaan-gergovie-et-l-enigme-de-110755. Cette intervention avait été demandée avec insistance par la cité éduenne qui se plaignait, et des incursions des Gaulois rebelles de Trèves, et de l'anarchie qui régnait en Gaule du fait des brigandages des Bagaudes (voyez les discours du rhéteur Eumène, Eutrope et Aurelius Victor). L'histoire qui suit montre que le pays éduen a joué par la suite un rôle guerrier déterminant dans un empire retrouvé, d'abord sous Constance-Chlore, ensuite sous Constantin. Or, comme je l'ai expliqué dans mon article précité, si le tympan de Sainte-Foy de Conques ne peut s'expliquer qu'avant l'intervention des tétrarques, celui d'Autun ne peut avoir été réalisé qu'après. Il s'ensuit que l'iconographie de ses chapiteaux n'a pu être pensée que dans le sens romain d'une naissance à l'empire, autrement dit en présentant le fils de Constance-Chlore, Constantin, comme le sauveur espéré dans lequel devait descendre l'esprit du Jésus du ciel.

Voilà pourquoi la tête du "non nommé" du tympan d'Autun a peut-être été sculptée en "spiritualisant" celle de Constance-Chlore. Voilà pourquoi, dans les chapiteaux de la nef, la vierge qui se déplace dans le ciel portant l'enfant sauveur espéré a le beau visage rond de l'impératrice Hélène. Voilà pourquoi les nouveaux rois mages de l'empire viennent reconnaître dans l'enfant le nouveau maître du monde voulu par les Eduens, Constantin le Grand. Tout cela, je l'ai expliqué dans mes ouvrages en me référant à l'Ancien testament, au protévangile de Jacques et à l'histoire de Constance-Chlore et de son entourage.

Certes, il existe encore des interrogations. Pourquoi Eumène dit-il à Constantin lors de sa visite dans la cathédrale de Chalon-sur-Saône (III ème siècle suivant ma traduction/interprétation) : « Car je le crois, ô Constantin, tu as vu ton Apollon » (panégyrique de l'empereur Constantin) ? Serait-ce parce que ce nouveau nom du "non nommé" aurait été plus diplomatique, de même que d'appeler les temples existants "temples d'Apollon" ?

Les preuves irréfutables, les voici et vous pouvez les toucher du doigt !

L'église de Mont-Saint-Vincent, en réalité temple de Bibracte construit à l'époque du roi Salomon à l'image de son temple de Jérusalem, est toujours là. Ses chapiteaux cananéens et son oppidum aux pierres cyclopéennes témoignent en faveur de mes écrits.

Les fresques judaïques de Gourdon, au pied de Bibracte, interpellent les hésitants et condamnent mes détracteurs.

Les reprises de ces fresques dans les sculptures, nous confirment la permanence de ces croyances et leur évolution au cours de l'Histoire, jusqu'à l'instauration du christianisme nazaréen. Nous avons sous les yeux une bible de pierre qui peut se lire comme un livre ; en haut, Gourdon, à droite, Autun.

 A cela s'ajoutent de multiples détails, tels que l'étole que l'on retrouve depuis les fresques judaïques de Gourdon autour du cou d'un druide, jusqu'au trumeau du tympan d'Autun. Étonnant !

Mieux expliquer notre patrimoine, n'est-ce pas le valoriser ?

Revenons au tympan d'Autun. Que voyons-nous dans l'architecture, à gauche ? Mais oui, et c'est logique ; il s'agit de la cathédrale de Chalon construite au III ème siècle, le plus beau temple de l'univers selon le rhéteur Eumène, mais disséquée et inversée. Le clocher est resté à sa place ; la crypte du sous-sol et son entrée sont montées à son niveau et l'encadrent ; le transept et la nef se sont élevés d'un étage avec les fidèles, et le triforium s'est retrouvé au niveau du sol. Comme de juste, la porte de la crypte est devenue la porte du ciel.

Ceci étant dit, à droite, l'identification des bâtiments représentés coule de source. Nous avons là le temple antique de Bibracte que j'ai localisé au Mont-Saint-Vincent. C'est dans ce temple que se déroulaient les cérémonies funèbres qui permettaient aux morts de passer de la terre au ciel. Le léviathan des anciens juifs y symbolise la mort effrayante, subite et redoutable. Quant à la tour qui accompagne les défunts dans le sac de la nuit qui va les conduire au ciel, il s'agit du premier symbole patriotique de la cité éduenne, la tour de Taisey, toujours existante, sur laquelle j'ai beaucoup écrit.

Madame la Conservatrice des monuments historiques de la région Bourgogne, pourquoi ce mépris et cette haine à mon égard ? http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-ministere-de-la-culture-m-a-tue-85734 Pourquoi ce dénigrement au sujet de mes "savantes interprétations" de la part des archéologues partisans du mont Beuvray ? Pourquoi ne protégez-vous pas l'environnement de mon site historique, de son château pourtant classé que j'ai sauvé de la destruction et de la ruine par mes efforts solitaires http://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2011/08/03/le-chateau-de-taisey-comme-au-temps-de-louis-xiv ? Pourquoi m'avez-vous refusé de classer cette tour que j'ai également préservée ? Pourquoi avez-vous autorisé un bâtiment moderne à s'élever à son pied, et cela ce jour même où je vous écris ?

Note : L'Israël que je cite dans mes articles est celui des textes de l'Ancien testament. Je n'y mets aucun message caché. Seul me guide, mon désir de comprendre cette histoire.

Emile Mourey (texte inédit). 

Photos :

http://www.romanes.com/Autun/

http://vogage-roman-art.blogspot.fr/2011/05/les-fresques-de-gourdon.html

http://mydas.ath.cx/bourgogneromane/EDIFICES/gourdon.htm..



23 réactions


  • Soi Même 25 avril 2012 14:18

    @ Emile Mourey, il serait peut être bon que vous relisez la Légende Doré de Jacques Voragine, cela vous éviterais peut être, d’être dans des inventions trop personnelles !
    Avec vos obsessions bourguignonne de la cité éduenne vous nous reracontés la légende de la ville d’Ys !


  • alberto alberto 25 avril 2012 14:35

    Salut Mourey,

    S’il m’est arrivé dans le passé de te taquiner, je suis toujours intéressé par la lecture de tes articles sur des sujets (localisation des sites celtes, héritage biblique, etc...) qui ne me sont pas familiers, mais ta détermination devant les oukases de la science dite officielle m’interpelle : je me garderais bien, cependant de prendre ta défense sur le plan technique n’ayant que peu d’arguments à opposer ou faire valoir !

    Mais si mon message pouvait t’encourager moralement à poursuivre tes recherches, ça serait déjà pas mal...

    Bon mais ne change pas de sujet et à bientôt de te lire.


  • Antenor Antenor 25 avril 2012 16:23

    Il me semble qu’il y a à Autun et contrairement à Blesle par exemple, suffisamment de chapiteaux faisant penser aux Evangiles pour qu’il n’y ait pas de doutes.

    Pierre refuse que Jésus lui lave les pieds :

    http://www.romanes.com/Autun/Saint_Lazare_d_Autun_0075.html

    La tentation dans le désert :

    http://www.romanes.com/Autun/Saint_Lazare_d_Autun_0044.html

    http://www.romanes.com/Autun/Saint_Lazare_d_Autun_0057.html

    La lapidation d’Etienne :

    http://www.romanes.com/Autun/Saint_Lazare_d_Autun_0069.html

    Simon le Magicien :

    http://www.romanes.com/Autun/Saint_Lazare_d_Autun_0071.html


    • Emile Mourey Emile Mourey 25 avril 2012 18:54

      @ Antenor

      Bonjour,
      Comme d’habitude, vos commentaires sont très pertinents.
      Le lavement de pieds est une coutume très ancienne, présente chez les Grecs et dans l’Ancien testament. Laver les pieds de l’invité était un geste honorifique, presque obligé. Dans le contexte de mon interprétation, je suppose que dans le ciel de ce chapiteau, le christ éduen lave les pieds de Constance-Chlore assis sur un siège de sénateur à Autun (à moins que cela soit le nouveau sénat présidé par Constance). Mais comme Bibracte, assis dans une position plus élevée, demande également qu’on lui lave les pieds, je me demande s’il ne faut pas rapprocher la scène d’un passage du texte d’Eumène, où il (Eumène et le christ éduen) remercie l’empereur d’avoir reconstruit la ville d’Autun, tout en laissant entendre que Bibracte/Mt-St-Vincent demande le même effort.

    • Emile Mourey Emile Mourey 25 avril 2012 19:26

      @ Antenor,

      La tentation dans le désert..

      Dans le premier chapiteau, le monument est le colisée de Rome où se pratiquaient les jeux païens et les mises à mort des martyrs juifs. Le demon est celui de la religion paënne des deux dieux séparés, Jupiter et Neptune. Le Christ éduen, assis dans le ciel de ce chapiteau, l’exorcise (?) faisant le signe du Dieu unique tandis que l’ange serviteur se prepare à essuyer (?) le reste, c’est-à dire à finir l’ouvrage..

      Dans le deuxième chapiteau,, le démon est l’adversaire , probablement Galère, le concurrent de l’empire d’Orient qui veut se saisir du pouvoir, mais Flavie/Autun et Bibracte (?) s’y opposent.


    • Emile Mourey Emile Mourey 25 avril 2012 19:46
      @Antenor
      La lapidation d’Etienne. Scène de lapidation classique d’un croyant en un Jésus du ciel. L’ange lui apporte la couronne des martyrs.
      Simon le magicien. Icare s’approcha si près du soleil que la cire fondit. Galère, le persécuteur des croyants en un Jésus du ciel et autres Jésus s’est fait élever Auguste en 305. Cette scène prédit sa chute ce qui laissera le champ libre à l’ambition éduenne et à Constantin. Le mauvais ange de Galère s’en mord la langue.

    • Antenor Antenor 27 avril 2012 12:04

      @ Emile

      Les thèmes représentés sur les chapiteaux ont en effet certainement été choisis en fonction de l’actualité politique de leur époque. Cependant, je persiste à penser que ce sont dans les Evangiles que les sculpteurs sont allés chercher leur inspiration. Il y a trop de coïncidences pour que cela soit le fruit du hasard.

      Si le Christianisme s’est imposé tout autour de la Méditerranée, c’est bien parce que le Judaïsme a échoué du fait sans doute de son caractère trop national. Si certains Gaulois se sont sans doute convertis au Judaïsme plusieurs siècles avant Jésus-Christ, ce n’est qu’avec le christianisation évangélique que la Gaule toute entière est devenue une « fille d’Abraham ».


    • Emile Mourey Emile Mourey 27 avril 2012 14:28

      @ Antenor

      Votre réaction est tout à fait compréhensible. Moi-même, dans mon ouvrage écrit dans les années 80, j’ai fait l’hypothèse que certains chapiteaux d’Autun pouvaient être interprétés dans les deux sens, un sens évangélique et un sens uniquement politique d’actualité ; par exemple, pour la scène du lavement de pieds. Dans cette hypothèse, je pensais que s’il n’y avait pas d’inscriptions pour expliquer leur sens, c’était pour satisfaire, et les croyants dans un christ toujours dans le ciel et les croyants dans un christ venu dans les évangiles. Aujourd’hui, je ne crois plus à cette hypothèse. Il existe trop de détails dans les chapiteaux litigieux que vous m’avez indiqués pour que le message qui s’y trouve donne lieu à ambigüité... Dans le lavement de pieds, le signe de la main n’est pas forcément un signe de refus et comment expliquez-vous le personnage assis sur le siège haut ? Tout cela a un sens. Dans la tentation évangélique dans le désert, c’est le Christ qui est porté sur une haute montagne et pas sur le Colisée ; le signe les deux dieux séparés est opposé aux Dieu unique des Juifs. Rien ne permet de voir dans mon chapiteau d’Icare le Simon des Actes des Apôtres qui faisait des tours de magie. Il n’y a que des textes apocryphes qui brodent sur le sujet.

      Certes, je ne dis pas que les évangiles étaient ignorés en Gaule à cette époque du IV ème siècle, mais je n’oublie pas que la tentative de saint Marcel du IIème siècle a été un échec. Par ailleurs, vu que les tympans, notamment de Conques, prouvent une présence judaïque dominante politiquement, je la vois mal accepter un christ déjà venu alors qu’elle était toujours dans l’attente de sa venue, vivant dans cet espoir.
      Tout cela est assez compliqué mais il y a une logique contre laquelle on ne peut aller. La soi disant conversion de Constantin doit être revue dans ce contexte (noter la polémique sur les interprétations contradictoires de sa vision). A revoir également la crucifixion des chrétiens, les uns crucifiés parce qu’ils croyaient dans un christ venu, les autres dans un christ à venir.

      Voilà, il y a encore beaucoup à dire.

    • Antenor Antenor 28 avril 2012 18:43

      @ Emile

      Sur le chapiteau du lavement des pieds, je ne vois pas où est le problème. De droite à gauche : Simon Pierre, Jésus, un apôtre s’apprêtant à essuyer les pieds de Pierre et un autre apôtre qui se déchausse.

      Un chapiteau de « la tentation du désert » évoque les pierres changées en pain et sur l’autre chapiteau le « diable » et Jésus sont sur le toit du temple de Jérusalem.

      http://www.info-bible.org/lsg/40.Matthieu.html#4

      Sur le chapiteau de « Simon le Magicien », un des personnages porte une clé, symbole de Pierre. Les Actes de Pierre sont apocryphes aujourd’hui mais le canon a évolué au cours du temps.

      Je ne comprends pas bien ce que vous entendez par « judaïsme dominant politiquement ». Pour cela il faudrait que la majorité de la population y adhère. Quand on voit de quel degré de paganisme est imprégné le catholicisme, il n’y aucune chance pour que les populations gauloises aient été juives avant d’être chrétiennes. De petites communautés juives dans les grandes villes gauloises, c’est très probable mais on ne peut certainement pas dominer politiquement un pays avec cela.

      Je pense même que Jésus a d’abord dû être présenté aux populations « païennes » comme le fils du Dis Pater gaulois et non comme celui du YHW hébreu. Vous donnez l’impression de considérer le panthéon gaulois comme quelquechose de négligeable. La pléiade de saints du catholicisme nous montre à quel point les peuples christianisés étaient attachés à leurs multiples dieux.


    • Antenor Antenor 28 avril 2012 19:00

      Je ne vois à Conques rien de spécifiquement juif ou chrétien.

      A gauche de ce chapiteau, il y a même un personnage (à mon avis un géant ) dans une attitude semblable à ceux du chaudron de Gundestrup.

      http://www.romanes.com/Conques/Sainte_Foy_de_Conques_0236.html


    • Emile Mourey Emile Mourey 28 avril 2012 21:05

      @ Antenor

      Lavement de pieds. Comme je vous l’ai dit, c’était une ancienne coutume d’hospitalité et de déférence ; l’hôte, maître de maison, s’incline et lave les pieds du visiteur pour le purifier de la poussière du chemin. Rien d’étonnant que l’évangéliste ait repris la scène pour lui donner un sens évangélique. Rien d’étonnant à ce que les Eduens (leur christ du ciel) l’aient également reprise comme un geste d"accueil à l’égard de Constance Chlore, leur libérateur. Dans l’évangile, c’est Jésus qui porte le linge. A Autun , c’est un ange. Dans l’évangile, c’est au cours d’un repas alors que sur le chapiteau, nous avons des sièges. Le siège de droite est un siège de sénateur. Si celui de gauche est plus haut, c’est qu’il évoque Bibracte sur sa hauteur. Si celui de droite est plus bas, c’est qu’il désigne Autun, siège de sénateur vu que le sénat éduen siège dorénavant dans le nouveau théâtre. Chaque détail compte.

    • Emile Mourey Emile Mourey 28 avril 2012 21:35

      @ Antenor

      La tentation. Dans le premier chapiteau, il s’agit manifestement d’un fruit que le diable veut prendre sur l’arbre représenté, pas de pain. Sur le deuxième, on sait à peu près comment se présentait le temple de Jérusalem d’apprès la description de Flavius Josèphe ; cela ne correspond pas. En revanche, il s’agit bien du Colisée, mais le sculpteur l’a allongé en hauteur.
      La clef du paradis. « On plaçait entre les mains de Janus à droite un sceptre, à gauche une clef [5] : cette clef lui appartenait en qualité de portier du ciel [6] . C’était aussi un symbole » ..(wikipedia). Il s’agit d’un symbole courant. En fait dans l’évangile, le Christ dit seulement à Pierre qu’il lui donne les clefs du royaume. L’évangéliste n’a rien inventé, il ne fait que reprendre une image.

    • Emile Mourey Emile Mourey 28 avril 2012 22:35

      @ Antenor

      Je parle de judaïsme en Gaule quand j’évoque la fresque judaïque de Gourdon du Ier siècle avant J.C. Je parle ensuite de judaïsme messianique quand j’évoque le Jésus du ciel, essénien, qui évolue dans le ciel des chapiteaux de la cathédrale de Chalon-sur-Saône. Je parle encore d’un judaïsme messianique, croyant en un Jésus du ciel, quand je lis sur le tympan de Sainte-Foy-de Conques « l’Étant, roi des Juifs », mais je pourrais également dire « christianisme d’un Christ du ciel » puisque Christ il y a. Je parle de judaïsme quand dans le tympan d’Autun, je vois dans les deux chapiteaux de l’entrée une affirmation du peuple élu que le Seigneur protège, mais je pourrais également utiliser le terme de christianisme d’un Christ du ciel quand je le vois se promener dans le ciel des chapiteaux d’Autun pour répandre la bonne parole.

      Mais tout cela se comprend et s’explique avant le concile de Nicée de 325, car à partir de cette date, c’est le Christ des évangiles qui s’imposera avec l’approbation de Constantin.

      Le fait que l’impératrice Hélène se soit rendu en Palestine pour rechercher la trace de la croix montre qu’elle s’est convertie au Christ des évangiles au dépens du christ gaulois du ciel. Cela explique probablement, en partie, le départ de Constantin d’Autun et son établissement à Constantinople.

      Il y a une logique dans cette histoire et dans son évolution. S’il est vrai que le druidisme originel et dans son évolution, a toutes les caractéristiques d’un panthéon gaulois qui perdure au sein des populations, la fresque de Gourdon, et non seulement la fresque de Gourdon, mais beaucoup d’autres qu’on attribue au moyen-âge, prouvent qu’il y a eu une pénétration du judaïsme en Gaule, en même temps que la diaspora, et cela à partir des centres politiques, capitales et villes.

      L’implantation du christianisme évangélique en Gaule ne peut s’expliquer que dans une évolution. Le christianisme d’un Christ du ciel a eu ses martyrs. Mais ils ont été récupérés par l’Eglise aujourd’hui officielle de même que le culte païen l’a été.

      Quant au témoignage de César sur le Dis pater, il faut le situer avant 52 avant J.C.. Si la fresque de Gourdon date de cette époque, il faudrait ne faire démarrer cette extension du judaïsme messianique religieux qu’après, et son explosion dans les fresques qu’après la proclamation de l’apocalypse.

      Cela ne change rien à l’origine cananéenne, païenne, des fondations de Bibracte et de Gergovie.



    • Antenor Antenor 1er mai 2012 18:11

      @ Emile

      D’un côté, vous décrivez la présence d’une influente diaspora juive en Gaule au 1er siècle. Parallèlement, vous expliquez que le mouvement évangélique en Canaan est un évènement majeur mettant en scène les plus hautes autorités. Jusqu’ici je vous suis sans problème. Mais là où je ne comprends plus votre raisonnement, c’est lorsque vous ne faites arriver l’influence évangélique en Gaule que trois siècles plus tard. Alors même que vous n’hésitez pas à attribuer à Vindex la diffusion de l’Apocalypse à travers tout l’empire.


    • Emile Mourey Emile Mourey 1er mai 2012 22:36

      @ Antenor

      Remarque toujours très pertinente.
      Nous nous trouvons en effet face à un vrai sac de noeuds ; et comme il y a noeuds, il s’agit de les dénouer pour y voir clair et ce n’est pas toujours évident.

      Concernant Vindex, en 68 après J.C.. D’abord, il faut comprendre que Bibracte, alias Augustodunum, était toujours la cité capitale à Mont-Saint-Vincent et que rien ne permet de dire que l’occupant romain l’ai destituée. Comme je l’ai expliqué, Autun/Augustodunum n’a été vraiment fondée qu’au IVème siècle par Constance-Chore avec son théâtre ; si on traduit bien les textes, que c’est lui le gouverneur de la Lyonnaise ; qu’il y a tout lieu de penser qu’il siège toujours à Mont-Saint-Vincent et non à Lyon ; que Vindex, le justicier, est un nom qui s’apparente aux « Juste de Tibériade etc », que cela signifie que Vindex est d’origine gauloise, certes, mais juif, au moins de conversion ; que lorsqu’il lance sa proclamation contre Néron, depuis, donc, Bibracte, c’est en entente avec Jean de Gischala dont je dis qu’il est celui qui a proclamé l"Apocalypse, en même temps, en Palestine. Tout le monde juif ou judaïsé se soulève, Gaule et Palestine. Jérusalem est prise par les insurgés.

      Tous ces gens-là, Vindex, Jean de Gischala, sont dans l’attente de la venue d’un Jésus du ciel qui va apparaître dans les nuées en plein combat. Tous ces gens-là pensent que Dieu ne peut pas laisser profaner et détruire son temple et qu’Il ne peut qu’intervenir.

      C’est une erreur d’avoir inclus le texte de l’Apocalypse dans le canon du Nouveau Testament. Il ne s’y trouve que du Jésus du ciel et rien du Jésus de Nazareth dont les évangiles disent qu’il est venu.
      Le texte cite, certes, le crucifié mais pour condamner cette croyance, de même qu’il condamne ses adeptes dont les Nicolaïtes, chrétiens d’Antioche ainsi que les disciples de Paul qui ne respectent pas les règles du judaïsme, notamment concernant l’abattage rituel.

      Les évangiles ont certes été proclamés mais dans un courant essénien qui a été persécuté. En 70, Flavius Josèphe n’évoque qu’une petite communauté conduite par Jacques qui quitte Jérusalem avant le grand affrontement. 

      Donc, je résume. Bibracte/Mt-St-Vincent, judaïsée au Ier siècle avant J.C. dans l’espérance de la naissance d’un sauveur - fresques de Gourdon-, est toujours judaïsée au IIIème siècle dans la cathédrale de Chalon, mais vivant toujours dans l’espérance de la venue d’un Jésus du ciel - chapiteau essénien + chapiteau montrant un Jésus du ciel dans le ciel. Au IVème siècle, les tympans de Sainte Foy de Conques et d’Autun nous montrent une Gaule toujours judaïsée mais toujours croyant et espérant dans un Jésus du ciel. Et elle ne se ralliera aux évangiles de Jésus de Nazareth qu’après le concile de Nicée de 325, lorsque les empereurs romains les imposera.

      Vindex et l’Apocalypse s’inscrivent dans la croyance en un Jésus du ciel.

    • Antenor Antenor 2 mai 2012 17:13

      Jésus de Nazareth est également un « Jésus du Ciel ». L’originalité de ce Christ/Messie est de lancer dans les Evangiles un premier avertissement à ses ouailles avant son retour définitif.

      La seconde Epître de Pierre montre que certains commençaient même à s’impatienter.

      Pour reprendre votre image d’une cocotte minute prête à péter, on pourrait voir dans les évangiles une sorte de soupape de sécurité qui a permis de libérer un peu de pression en remettant à plus tard la fin des temps. « Le messie est venu, il reviendra : Dieu seul sait quand. »

      Avec Bar KoKhba en 135, on a l’exemple contraire. On continue inlassablement les mêmes erreurs.

      L’absence de révolte en Gaule après 70 pourrait être l’indicateur de la fin de l’espoir de la venue d’un messie guerrier. Le christianisme des Evangiles a pu commencer à intéresser beaucoup de monde à partir de ce moment là.


    • Antenor Antenor 2 mai 2012 17:15

      La seconde Epître de Pierre montre que certains commençaient même à s’impatienter quelques années seulement après la parution des Evangiles.


    • Emile Mourey Emile Mourey 3 mai 2012 08:06

      @ Antenor

      Jésus de Nazareth est également un « Jésus du Ciel »

      Oui, le texte dit « épître de Jacques », qui annonce les évangiles, comme je l’ai expliqué, parle d’un Jésus, Christ, qui est dans le ciel et son protévangile, écrit en l’an - 4, de même, puisqu’il termine en le citant après avoir prophétisé sa venue sur terre. Enfin, le texte dit « épître aux Hébreux » essaie, assez laborieusement, de donner une explication théologique raisonnable en disant d’une façon assez claire qu’Il est descendu pour « goûter » la mort avant de remonter au ciel... (descendu dans le corps des communautés et notamment de ses chefs).

      Ces trois textes gênent les exégètes. C’est ainsi qu’ils placent le premier après les évangiles alors que j’ai expliqué qu’il ne pouvait être qu’avant. C’est ainsi qu’ils écartent le deuxième en le classant comme un apocryphe, alors que l’auteur commence son texte en disant qu’il l’a écrit à la mort d’Hérode. C’est ainsi que dans le troisième, ils se contentent de dire au sujet du « goûter la mort » (He 2,9) que la deuxième partie du verset est célèbre pour ses difficultés d’ordre philologique et exégétique (Bible d’Osty).

      L’originalité des évangiles est d’expliquer que ce Jésus du ciel est déjà descendu (en esprit dans ceux qui ont bien voulu le recevoir) d’où les quatre textes évangéliques et que maintenant, on attend son retour en gloire. En revanche, les tympans de Sainte-Foy de Conques et d’Autun ne le situe que dans le ciel.

      La meilleure façon de comprendre cette histoire est de raisonner en se mettant à la place du grand conseil essénien qui a dû gérer au mieux la situation, et cela sous la pression populaire (d’où la synthèse assez laborieuse de l’évangile de Mathieu et de l’épître aux Hébreux qui l’accompagne).

      Qu’on relise Flavius Josèphe quand il évoque la foule et les foules qui étaient prêtes à suivre n’importe quel agitateur. Il a bien fallu trouver une solution qui la calme et qui la satisfasse.

    • Emile Mourey Emile Mourey 3 mai 2012 08:26

      @ Antenor

      Le problème, c’est que, même si les quatre évangiles ont libéré un peu la pression, comme vous le suggérez, il n’empêche qu’ils ont aussi contribué à renforcer dans l’opinion la croyance qu’Il allait enfin venir (pour les uns) ou revenir (en gloire pour les autres) et qu’il suffisait pour cela de préparer sa venue en se rassemblant à Jérusalem pour le recevoir, d’où la guerre de 70.

      En revanche, je suis d’accord avec vous pour dire qu’avec le temps, les quatre évangiles ont été un facteur d’apaisement, et j’ajoute de civilisation, alors que la révolte de Bar Kokhba est une répétition de l’illusion de 70.

  • COVADONGA722 COVADONGA722 26 avril 2012 07:18

    bonjour Mr Mourey , encore un rezzou contre le dogme !!!
    de la constance encore et toujours compliments , bien trop ignare pour dire le « vrai »
    je n’en soutien pas moins le combattant.
    Boileau le disait déja

     hatez vous lentement et sans perdre courage
     vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage
     polissez le sans cesse........

     Vale ! Asinus


    • Emile Mourey Emile Mourey 26 avril 2012 07:54

      @ COVADONGA722

      Bonjour,
      Merci de votre soutien. L’absence de contre-arguments suite à mes explications n’est-il pas la meilleure preuve de la justesse de mes propositions ? Et que dire de ceux qui sont rémunérés de par leurs fonctions pour dire, enseigner et informer sur la vérité historique ? Leur silence est aussi impressionnant que coupable.


  • Emile Mourey Emile Mourey 26 avril 2012 12:54

    Je viens de regarder un agrandissement du tympan de Sainte-Foy de Conques http://www.art-roman-conques.fr/ensemble.htm.&nbsp ;

    Contrairement à ce qui est dit, rien ne permet d’affirmer qu’il y ait eu un U dans ENUS à l’emplacement où la pierre semble ébréchée. Il est vrai qu’on a pu logiquement le penser en devinant la barre de droite du V qui aurait pu correspondre à une cassure apparente. Il est vrai qu’on a pu imaginer au-dessus l’expression IESUS NAZARENUS ou NAZORENUS ou plutôt NAZORENOS dans la partie supérieure de la pierre apparemment entamée ; mais voyez déjà la difficulté que pose ce nom http://etudes.unitariennes.over-blog.com/article-35519304.html. Tout cela me semble beaucoup trop aléatoire. La vraisemblance est que la pierre était ainsi au moment où le sculpteur a sculpté son inscription. Il faudrait tout de même vérifier que le N de ENS est bien apparent, ce qu’on ne distingue pas très bien sur la photo. En effet, si l’on a seulement ES, la traduction serait « TU ES (LE) ROI DES JUIFS. Je pense que ENS est le plus probable, ce qui donne : L’ÉTANT ROI DES JUIFS ou L’ÉTANT et en dessous : (il est notre roi, le ROI DES JUIFS) ; dans ce cas, il faudrait comprendre que l’ÉTANT est synonyme de la révélation du buisson ardent, le “Je suis qui je suis”, “Je suis celui qui m’a envoyé vers vous”, “Je suis parce que je suis” et quelques autres nuances. Les scribes hésitèrent longtemps, écrivant tantôt Yah, Yô, Yahô, Yahû et Yahwé (Exode 3,13-15) ; ou mieux  »Il était, il est, Il vient«  de l’Apocalypse (Ap1,7), ou mieux  »Il était, Il est, et il sera«   ou mieux  »Il est de tous temps" du christianisme naissant. 

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