@ Moderatus

Merci pour cet article intelligent. Lieutenant, commandant d’une compagnie plus une harka — une des rares harkas rapatriées — dans une région du bled relativement populeuse, quelques détails amusants au moment des accords d’Evian.

 L’inquiétude des femmes — mon sous-quartier vivait principalement de l’argent envoyé par les hommes travaillant en France.

 La course que mon adjudant a dû faire auprès des bureaux d’état civil pour constituer un dossier d’identité pour chaque famille de harkis... et les backchich et super backchich en bon argent trébuchant (que j’avançais de ma poche) pour payer les employés autochtones en voie d’indépendance.

Les visites que me faisaient encore discrètement des notables musulmans pour me faire part de leurs inquiétudes.

La nouvelle société à la chinoise que ma cellule FLN essayait de mettre en place, en imposant « militairement » des règles d’hygiène (feuillées à distance) ; oui, j« ai vu les femmes préparer les »revues de village" balayant le sol des gourbis en faisant des ronds sur le sol de terre battue... puis l’arrivée des troupes pro-russes de Boumédienne et le retour des premiers dans la montagne. 

J’ai vu la foule manifester pour l’indépendance et derrière elle, la stimulant, des militants dont un, apparement de haut rang, venu probablement de Paris.