Commentaire de Octave Lebel
sur Sommet international sur l'IA à Paris : entre promesses exaltées, contre-voix critiques et inquiétudes existentielles
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@Eric F
L’avenir n’est ni écrit, ni le prolongement du passé et du présent et de ses rapports de force tels que nous les connaissons en étant d’ailleurs tous assez spontanément influencés par les discours médiatiques et la puissance de leur présence dans le monde dans lequel nous vivons. De par leurs effets directs et indirects et ce d’autant plus quand il s’agit de sujets dont nous ne sommes pas des spécialistes. Les spécialistes eux-mêmes étant pour la plupart quoiqu’ils en disent ni neutres ni indépendants. À ce compte, la Chine ne serait pas la Chine, les Brics, les Brics ni l’IA une technologie en mutation rapide dans une compétition qui ne vise pas le meilleur mais la puissance concentrée dans les mains de minorités. Et une puissance toujours plus redoutable si nous croyons toujours aux droits de l’être humain censés nous rassembler moralement en tant qu’espèce. Des droits affirmés à l’issue d’un holocauste sorti d’une nation parmi les plus avancées avec l’aveuglement plus ou moins volontaire de celles se revendiquant de la démocratie. C’est pour cela que j’ai rappelé la dimension politique qui est notre capacité collective partagée si nous pensons que la démocratie est toujours l’enjeu et l’outil de notre capacité à arbitrer ce que doit être, notre avenir. Afin de réguler les usages des technologies entre autres. Pour ne pas en subir les usages et effets non seulement décidés par d’autres mais dont la réalité et tout une partie des contraintes, conséquences et enjeux nous sont cachées pour mieux nous les imposer.En créant des situations présentées comme irréversibles. C’est ce qui s’est passé avec Internet sous nos yeux déjà. La démocratie est à construire en réalité et bien sûr ce n’est pas l’intérêt des plus puissants qui ne renonceront pas spontanément à leur puissance sur nous. Et qui songent sérieusement à se détruire et nous avec afin de la préserver. Cela demande un effort collectif de formation et d’information pour toute la population mais c’est banalement les conditions de base pour faire fonctionner une démocratie. Nous explorons l’univers entier comme jamais avec des moyens relativement peu coûteux au regard d’autres dépenses aussi vite perdues que consommées ou thésaurisées par un petit nombre d’entre nous en réalité et nous en serions incapables ? Qu’est-ce qu’on attend ?
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