Commentaire de Octave Lebel
sur De l'apartheid au génocide : l'honneur perdu de l'état d'Israël


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Octave Lebel Octave Lebel 21 mai 11:25

@La Bête du Gévaudan

À propos de ceux qui ont aidé les nazis à envahir l’Europe smiley

Un rappel tiré du livre d’Hervé Le Tellier publié en 2024 « Le nom sur le mur » faisant revivre à travers un nom le quotidien et, donc une époque, d’un jeune résistant oublié, mort au combat à 20 ans en août 1944.Un très très beau livre plein de vie et de mémoire (160 pages).

« Cet automne de 1972 ,alors que je lisais le livre de Primo Levi, un parti était fondé, le 5 octobre exactement, « le « Front national ».On parle du « nouveau », pas du vrai, celui de la Résistance, l’extrême-droite ayant toujours aimé brouillé les repères, défaire le sens des mots, et les salir au passage.

On y découvre, libres depuis longtemps, bien, des rescapés du réseau nazi :celui qui dépose les statuts, accompagné par un ancien député poujadiste plus présentable que lui et dénommé Jean-Marie Le Pen, s’appelle Pierre Bousquet.Bousquet est l’un de ces trois cents Waffen-SS de la division Charlemagne protégeant jusqu’au bout le bunker de Hitler à Berlin en avril 1945, des soldats de l’Armée Rouge.

Le premier secrétaire du FN s’appelle, lui, Victor Barthélémy :c’est le numéro deux du PPF, le parti de Doriot, et l’un des fondateurs de la Légion des volontaires français contre le bolchévisme, cette fameuse LVF portant uniforme allemand, et qui fusionnera avec les Waffen-SS Charlemagne. Barthélémy, milicien, auxiliaire zélé de la police pendant la rafle du Vél’d’Hiv, se réfugiera en 1944 dans l’éphémère et sanglante République de Salò de Mussolini, tentera de fonder début 45 un « maquis blanc » en France. Fait prisonnier, il obtient de passer devant un tribunal militaire, lui, le civil :un bon choix, il fait quelques mois de prison.

N’omettons pas André Dufraisse, cofondateur du FN, lui aussi engagé dans la LVF, puis dans une division blindée allemande sur le front de l’Est.Ce qui lui valait chez ses amis du Front National le surnom affectueux de « Tonton Panzer ».

On pourrait étirer longtemps la liste de ces anciens nazis français présents à la fondation de l’ancêtre du Rassemblement National : Léon Gauthier, cofondateur du FN, quelques années plus tôt, « saint des saints de la Wafen-SS » selon l’expression de Jean Mabire, hagiographe de ce corps d’armée. Roland Gaucher, membre de son comité directeur, qui écrivait en mai 1944 dans le National populaire, sous son vrai nom de Roland Goguillot, que  « la législation antisémite pèche par de grands défauts.Elle n’est pas suffisante, elle n’est pas appliquée ».François Brigneau , premier vice-président du FN, propagandiste raciste et antisémite dans la Fronde, dont le « manifeste » refuse que des « nomades » plus ou moins francisée par le Journal Officiel ne fassent la loi chez nous. Pierre Gérard , secrétaire général du FN en 1980, et sous Vichy numéro deux de la Direction générale de l’aryanisation économique et directeur de la propagande du Commissariat général à la question juive.

J’en oublie mais j’en ai fini.

C’est décidément non, la mansuétude n’est pas de mise. S’il est écrit sur les monuments aux morts qu’André et Célestin sont « morts pour la France », alors ces gens-là ont vécu contre elle, et ceux qui leur succèdent et perpétuent leurs obsessions aussi. »

 

 


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