jeudi 17 septembre 2009 - par Melting Actu

Fête de l’huma 2009 - les papys sont là !

La « fête de l’huma » a été cette année encore ce grand lieu de rassemblement, de fête et de réflexion proposé par le partie communiste français dans un paysage politique des plus mornes. A l’heure des nouvelles conquêtes et des alliances les plus imprévisibles, le journal de l’Humanité continue dans cette formule si riche en enseignements et en expériences.



Dès le vendredi 11 septembre, les habituels stands des différentes régions de France prenaient place sur l’immense terrain de la Courneuve, en bordure de l’aéroport du Bourget. Un village représentant un maximum de pays du monde s’installait tranquillement à leurs côtés, défendant leurs idées et exposant leurs problèmes, autour de spécialités culinaires régionales. Sous le soleil de cette fin d’été s’annonçait une nouvelle fois une fête de l’humanité aguerrie et toujours aussi vivante.

Là, les idéalistes côtoient les pessimistes, des factions s’affrontent quant à la privatisation de la poste, alors que tous se rassemblent autour d’une bière bienvenue. De nombreuses tables rondes, débats et échanges défilent tout au long du week-end, que ce soit à l’initiative de l’organisation ou directement des représentants départementaux fiers de montrer la vitalité de leurs communes.

Au salon du livre, de nombreux auteurs rient du capitalisme qui va bon train, n’oubliant pas de distiller de graves vérités au milieu d’un dessin ou d’une signature. Charb, pilier de Charlie Hebdo, a fait le déplacement, alors qu’en face, Siné, en compagnie de Lindingre vient fêter les 1 an du canard éponyme. Siné Hebdo a en effet fini sa première boucle, diffusant en ces douze mois plus de deux millions et demi d’exemplaires de son hebdomadaire.

Il existe encore bel et bien une France qui résiste et qui veut voir l’avenir différemment. Mais au delà des pétitions, des discussions parfois houleuses et des scandales autour de la présence de certains ministres, il ne faut pas oublier que dirigeants, partisans ou simples spectateurs, tout le monde est là avant tout pour faire la fête.

Et la fête de l’huma, c’est aussi une affiche où se bousculent une pléthore d’artistes heureux de retrouver un public de tous âges et de toutes origines.





Le vendredi commence ainsi sur la grande scène en compagnie de Cocoon, qui, semble légèrement impressioné. Ils offrent néanmoins un set drôle malgré les quelques erreurs et oublis. Rien ne les décontenance véritablement dirait-on, et le groupe assure une nouvelle fois un concert agréable du haut de leur jeune expérience.

C’est le vieux routard Keziah Jones qui s’y colle ensuite après une petite demi-heure d’attente. Aussitôt, il enflamme le parterre de fans venu l’accueillir, fêtant avec lui la sortie récente de son nouvel album et ravissant le public resté pour découvrir l’artiste. Ne comptant pas ses sourires, Keziah Jones se fait plaisir et nous fait plaisir, distillant sa musique funk dans un élan d’énergie et de joie communicatif, très bien servi par des musiciens de qualité.

Mais la star du soir est véritablement Manu Chao, venu en compagnie de sa Radio Bemba, adulé par plus de 75000 personnes, au plus fort de la nuit rouge. Dès les premières notes, le groupe, transcendé par une ambiance démente cabriole et s’envole, repoussant les frontières de la fatigue et du désespoir. Ce soir, tout le monde doit faire la fête. Personne ne s’en prive, et c’est sur cette apothéose musicale que Manu Chao fera venir sur scène un délégué du peuple Sahraouis venu parler de sa cause. Emotion et attention avant que ne se finisse en chanson cette revendication d’importance.





Le samedi, plus éclectique, est pris d’assaut dès le début d’après midi par un
public nombreux. C’est en effet à Maxime le Forestier que l’on doit cette affluence spectaculaire pour une heure aussi journalière et le bougre s’en tire bien, enchaînant les titres phares et les réussites musicales.

Changement de décor et arrivée des Wampas, complètement déchaînés, emmené par un Didier Wampas survitaminé, courant, hurlant, sautant à tout va. Un concert dans le plus pur style des Wampas, tout en improbabilité, humour et orage de décibels, fini en osmose par l’invitation faite au public féminin de monter sur scène.

La soirée n’a fait qu’accroître l’affluence hallucinante face à la grande scène et The Kooks n’a pas grand chose à faire pour réveiller les ardeurs des fans, très nombreux. La prestation du groupe ne fut pas des plus spectaculaires, jouant un rock adolescent anglo-saxon basique et sans grande saveur, mais qui ravît visiblement bien les fans, jeunes pour la plupart. Qu’importe, l’heure est à la fête, et chacun s’échauffe pour LE groupe de la soirée.

C’est en effet peu avant 22h que résonne l’intro magique d’un groupe mythique que plus de 80 000 personnes attend. Et lorsque DEEP PURPLE entre enfin sur le ring, la foule vrombit et exulte, au bord du supplice. Les papys, fiers survivants de Woodstock sont bien là face à eux, et vraiment en plein forme. Arrive ensuite 1h30 de concert sans répis, dans un déluge de lumières chamarées et enivrantes, dans cette atmosphère qui va si bien à la fête de l’huma. Mélange de joie brut, d’oisiveté passive et de chaleur communicative, Deep Purple est la fête de l’huma. Rassemblant les générations, les goûts et les couleurs, la foule attend et entonne en choeur « alouette gentille alouette » ou encore quelques paroles de la marseillaise joué par Don Airey heureux de s’amuser un peu.





Mais place au riff fatale. Toute la fête de l’huma explose, hurle, se lève et acclame. Smoke On The Water. LEUR succès, les souvenirs de chacun fusent en cet instant magique. Pendant près de 6minutes, la communion est entière entre chaque personne et chaque membre du groupe, chacun à sa place, la tête dans les étoiles. Le grand plongeon de la musique, passion qui sait déchaîner les foules, faire vibrer et unir à la fois, cette langue que chacun comprend et aime partager.

Un concert d’exception donc pour une fête une nouvelle fois réussie, bien maîtrisée, diversifiée et efficace, sachant allier le goût du rire avec l’importance des réflexions et des discussions.

La seule ombre au tableau viendra de l’organisation du camping, véritable point noir de cette fête. D’abord une fouille complète et minutieuse des sacs, l’alcool étant prohibé, ce que l’on veut bien comprendre même si cette restriction servait principalement la buvette interne du camping. Suivit ensuite le placement des tentes, semblable à un camp d’infanterie, avec pour seuls interlocuteurs des semblants de muscles dépourvus de réflexion et d’intelligence. Résultat, des heures d’attentes, des concerts loupés pour beaucoup de gens, des tentes plantées sur le gravier voir même sur le bitume, quand certains n’ont pas fini sur l’espace même devant la grande scène, avant que l’organisaton ne se décide enfin à ouvrir la deuxième partie du camping. Sans compter durant les heures qui suivirent un placement complètement bordélique des tentes, avec une destruction complète des allées, couloirs de circulations, et bien sûr une quantité d’alcool et de personnes imbibées très loin du zéro absolu.




Bien heureusement, ces quelques mésaventures ne terniront pas toutes les choses positives que nous avons pu vivre lors de cette fête de l’Huma et, liberté oblige, nous souhaitons bien pouvoir la retrouver dès l’année prochaine, avec toujours dans la tête, l’idée d’agir et de se battre...

 

Article : Ugo Schimizzi

 

Plus de photos à venir dans les galeries consacrées à la fête de l’Huma très prochainement sur www.melting-actu.com !

 

Crédits Photos : Juliette Delvienne & Ugo Schimizzi



14 réactions


  • kitamissa kitamissa 17 septembre 2009 11:59

    Maxime le forestier ...

    communiste bien connu possédant un cheval de course aligné sur les départs du PMU ,pour la défense de la « race chevaline » et surtout pour pomper le fric du gogo qui s’imagine repartir les poches pleines ...

    « la pléthore d’artistes heureux » d’empocher leur cachet ?

    se sont produits à la fête de l’Huma durant les année le camarade syndiqué Sacha Distel ,Johnny Hallyday ..autre« chanteur rouge engagé » .....et puis toute une bande d’artistes allèchés par le cachet qu’on leur offrait ,vu que leur nom allait allait génerer des entrées ...

    au fait ,il parait que des mecs ont fracturé le coffre et se sont tirés avec la recette ?

    il va falloir en vendre du muguet de 1er Mai pour combler le déficit smiley


  • LE CHAT LE CHAT 17 septembre 2009 12:53

    je ne pense pas que Deep Purple ait été à Woodstock , ou alors incognito .

    Quoi qu’il en soit , je vais essayer d’aller voir ces excellents papys au dome à Marseille en Décembre


  • taktak 17 septembre 2009 12:54

    Réaction peu intéressante.

    La fete de l’huma reste un grand événement populaire, même si à l’aune de la société, et du PCF en général elle est de plus en plus dépolitisé.

    Reste des concerts de grandes qualité.
    Il faut toutefois noter, comme l’auteur le fait remarquer sur le camping, que l’organisation est vraiment défaillante :
    -parking hors de prix avec paiement et sortie merdique. Le passage d’une organisation militante à des professionnels qui doivent faire leur beurre est catastrophique.
    -taille de la fete trop petite pour le monde qui vient : la sécurité du public de la grande scène est à mon avis très mal assuré (accès trop peu nombreux)
    -très peu de force de police pour assurer la circulation et la sécurité aux abords de la fete.

    par ailleurs, cette espace d’expression politique devrait être prioritairement dédié aux communistes et sympatisant, sans avoir besoin d’aller inviter l’UMP ou le PS qui ont déjà suffisament l’occasion de s’exprimer dans les médias toutes l’année.

    Le pc, l’Huma ont perdu leurs tripes, et ça se ressent sur la fete...


  • Alain-Goethe 17 septembre 2009 16:25

    Etant allé à la Fête vers 1974 (avec ma future épouse), j’en garde un bon souvenir !
    - achat de livres
    -discussions politik à propos du Cambodge (où il y avait des pbs) etc
    - Musique : ensemble de percussions de Strasbourg etc..


  • Michel DROUET Michel DROUET 17 septembre 2009 18:44

    Merci pour ce regard sur cette fête populaire. Jusqu’à présent, je n’avais retenu de cette manifestation que les sifflets qui ont accueilli le Ministre de la culture (ce qui est déjà bien). Cela en dit long sur le travail des « médias nationaux ».


  • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 17 septembre 2009 18:46

    Surement une belle fête populaire !

    Mais entachée par le négationnisme qui entoure les monstrueux crimes du communisme.

    Quand aura enfin lieu le procès de « Nuremberg » pour dénoncer enfin l’abjection de l’idéologie communiste, sa négation de l’Homme, ces grands criminels contre l’humanité que sont Trotsky, Lénine, Castro ... et tout les dirigeants des différents régimes se réclamant du communisme ?

    Que tant de gens puissent, sans honte, continuer à se dire, ne serait-ce que sympathisant du communisme, prouve toute la perversité de l’endoctrinement, et que le combat pour la liberté et l’humanisme est loin d’être gagné.


  • Michel DROUET Michel DROUET 17 septembre 2009 19:02

    Vous n’avez pas tort, encore que le communisme d’aujourd’hui n’ait plus grand chose à voir avec celui dont vous dénoncez les dérives, mais tant qu’ à réouvrir les poubelles de l’histoire, ne nous limitons pas à cette idéologie.
    Dans trente ans, les contributeurs d’Agoravox réclameront un « Nuremberg » pour dénoncer les méfaits du libéralisme et traiteront de criminels les banquiers et les traders... 


    • Internaute Internaute 18 septembre 2009 08:31

      Avant d’écrire des bêtises lisez le livre « Ma vie en rafale » de Kalachnikoff et comparez ce qu’il a subi pendant son enfance avec le bonus de M. Bouton.


  • furio furio 17 septembre 2009 20:02

    jesuisunhommelibre mais un peu con con, et surtout bien ignorant de l’histoire. Toutes les victimes attribuées au communisme par le grand capital sont surtout due aux guerres que le capitalisme a livré au communisme. On comprend que ce régime a été une menace pour le « libéralisme » (entendez liberté à exploiter et exterminer). Si vous êtes un peu honnète faites le cacul des victimes imputables à votre régime qui est en train de faire crever le monde. N’étant pas communiste encore moins capitaliste, je peux moi, me nommer furiohommelibre ! 


    • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 18 septembre 2009 10:35

      Bonjour Furio,

      je ne me permets pas d’insulter qui que ce soit, sachant que chacun peut affirmer des énormités avec la plus parfaite bonne foi :

      50 millions de morts par famine décidés par Trotsky et Lénine afin de changer les mentalité par la terreur.
      4 millions de Cambodgiens sur une populations de 8 millions. Je ne compte pas les morts éthiopiens affamés par le régime. Et les centaine de millions de Chinois, Tibétains ...

      En revanche, grâce au libre marché, et alors que la population terrestre a augmenté, la pauvreté a globalement diminué dans le monde, et il a été créé plus de richesses ces quinze dernières années que depuis le début de l’humanité !

      Que les hommes ne soient pas parfaits, qu’il y aient des escrocs, des pourris, c’est une lapalissade. Que des personnes meurent encore de la misère, c’est encore exacte. Mais si vous voulez être honnête, vous constaterez que la carte mondiale des pays pauvres, recouvre exactement celle des pays ou règne un régime n’ayant pas accès au libre marché.

      L’humanisme a été une grande évolution dans l’esprit humain, il a mis l’individu au centre de la société. Ne revenons pas en arrière avec des systèmes collectivistes et planifiés.

      La première cible de tout régime totalitaire est le libéralisme. La liberté des individus fait toujours peur aux tyrans. Quand on dit haro sur les libéraux, la dictature n’est pas loin.


  • Internaute Internaute 18 septembre 2009 08:28

    Les idées de gauche ont conduit aux régimes les plus répressifs de la planète et aux plus grands massacres. De Staline à Mao en passant par les dictatures des démocraties de l’Europe de l’est, les exemples ne manquent pas. Dés qu’un régime s’annonce démocratique c’est qu’il ne l’est pas. République Démocratique d’Allemagne, République Démocratique de Chine, République Démocratique de Hongrie et la liste est longue.

    Tous ces gens qui luttent pour la démocratie me font un peu peur. Est-ce qu’ils veulent nous piéger pour nous envoyer au goulag ?

    Daniel Cohen-Bendit était un activiste maoïste brandissant le petit livre rouge dans les rues de Paris. On retrouve d’ancien maoïstes dans tous les partis de gauche (Jospin par exemple) et dans la presse bien entendu (le directeur Edwy Plenel du Monde). Les communistes ont tous soutenu comme un seul homme les massacres des pauvres gens.

    La gauche serait-elle remplie de tortionnaires ? Je ne le crois pas et je suppose que leur reniement des actions de leurs anciennes idoles sont sincères.

    La politique est une chose sérieuse. Peut-on amener au pouvoir des gens qui pendant 20 ans au moins se sont complètement trompés et ont fini par l’avouer ? Je crois qu’on prend le risque de mettre aux manettes des gens qui vont encore se tromper pendant 20 ans à nos dépens, et qui partiront en disant dans un charmant sourire « Excusez-moi, je me suis trompé mais je le reconnais ».

    Il y a un parallèle entre l’écologie et le maoïsme de Daniel Cohen Bendit. C’est un système totalitaire où il faut dresser les gens par la taxe. Le peuple doit être écologique même s’il n’en a pas envie. Dans son intervention d’hier chez Arlette Chabot il a déjà proposé 3 nouvelles taxes.


    • Gazi BORAT 18 septembre 2009 09:13

      @ INTERNAUTE

      Sur le recyclage des « gauchistes » des années 68, on en trouve aussi dans les cercles néo libéraux voir sarkozystes..

      Outre un ex UEC comme Bernard Kouchner, c’est le maoïsme qui a fourni à notre paysage médiatique nombre de « people » dont, pour certains, on ne peut que s’étonner qu’ils aient été un jour « révolutionnaires » :

      Philippe Sollers, Alain Finkielkraut, André Glucksmann ou Bernard-Henri Lévy entre autres, soutinrent ardemment la « Grande Révolution Culturelle et Prolétarienne »..

      gAZi bORAt


  • Gazi BORAT 18 septembre 2009 08:45

    Dans le genre « papys en folie », je conseillerai à notre auteur, en contrepoint, d’aller faire un tour à une festivité très courue du Troisième âge :

    « La fête des BBR »

    Ou même, carrément surprenant, le cortège de la Sainte Jeanne d’Arc où, même lorsque ce sont des jeunes qui sont filmés.. on dirait des vieux !

    http://www.dailymotion.com/video/x9c045_fete-de-st-jeanne-darc-mai-2009-af

    gAZi bORAt


  • adam.vsm 24 septembre 2009 15:53

    Bonjour a tous, en ayant fait une recherche rapide sur un certain moteur de recherche, bien trop célèbre pour que je puisse le citer, je suis tombé sur cet article qui me parait globalement acceptable.

    Concernant l’organisation du camping, il serait toute fois nécessaire d’apporter quelques explications quand au « manque d’organisation » et au « bordel » qui en découlait.

    Voici mon témoignage :

    Cette année la superficie du site de la fête de l’humanité a été diminué par la commune, forum des collectivités ayant lieu en même temps que l’Huma, oblige...

    La direction s’est retrouvé face a un problème au niveau de l’organisation, une estimation de la fréquentation du public pour l’année 2009, en hausse, et le besoin de préserver l’intégrité de la fête, la sécurité et l’accueil du public a poussé a la préservation de l’espace des stand au détriment de la superficie du camping.

    Camping dont l’organisation fut assuré par un sous traitant, dont l’expérience viens tout juste d’être renouvelé, étant donné qu’elle eut a gérer l’espace camping il y a un an de cela, pour la première fois.

    Des directives concernant l’alcoolémie au sein du camping, on obligé a l’interdiction d’introduire tout alcool.
    Ce qui automatiquement induit une fouille « minutieuse » des sac a l’entrée.

    Je rappel que la fete de l’humanité repose en grande partie sur le benevolat, a different niveau et different secteur (pour le medical, environ 180 benevoles, pour la securité, environ 200 et pour le chantier et soutient, les « bénévoles regie » dont je fais parti, nous ne sommes au maximum que 80).

    Notre equipe avait pour mission principale d’apporter un soutient au niveau de l’acceuil orientation du public, et au vu de l’urgence et de l’affluence « record » de cette année nous avons du l’abandonner pour soutenir les différents sous traitant, notamment au camping et aux guichet.

    Je reviens donc sur ce qui s’est déroulé au camping cette année.
    Le systeme mis en place : fouille et placement des tentes selon un schéma bien indiqué afin de permettre d’assurer la sécurité des usager avec un accès pompier en cas de problèmes grave.
    Le nombre de vigiles sous traitant : 10 en 2x 12 + 4 membres du personnel pour les guichet.
    Le nombre de bénévoles regie necessaire selon les estimations avant ouverture au publice : 6 (qui devaient tourner au fur et a mesure).

    Dès l’ouverture, un dysfonctionnement de la billetterie engendra près de deux heures de retard.
    Une queue commence a se former : 50m/100m/200m etc...
    3h après l’ouverture et ce pendant ma pause journalière, je me rend compte que les bénévoles présent sur le camping, travaillaient depuis près de 6heures sans avoir été relayé.
    De là commence une grande course pour trouver des bénévoles disponible et conciliant pour remplacer leurs camarades, n’étant pas responsable des bénévoles, j’ai tout de même eu l’idée avec d’autres camarades, de créer un système de rotation qui n’était guère prévu.

    Jusque là tout commençais a fonctionner correctement, le temps d’attente étant tout de même long, nous avons créé des équipes de « communication » afin de tenir, au courant, les personnes en bout de queue, des nouvelles règles, des risques concernant l’attente et nous leurs avons même proposé de se rendre a la grande scène afin de ne pas rater les concert principaux.
    Pendant ce temps j’ai eu la « malchance » de me poster aux fouilles puis a la consigne, poste que j’ai du quitter precipitament, car fliquer les gens alors que moi meme aux editions precedentes je venais me saouler la gueule sur le camping, je ne pouvais le supporter d’avantage.
    Tout en conseillant a mes collègues de ne pas fouiller en profondeur les sacs, de faire même semblant devant les responsables et autres professionnel de la sécurité, je me suis débrouillé pour me trouver un remplaçant.
    Je suis donc retourné a un poste qui me correspondait mieux, ailleurs sur le site.

    La journée passe, et en fin d’après midi, je retourne au camping afin de remplacer un bénévole, je suis affecté a la mise en place des tentes et là, je me rend compte du stress qu’engendre un placement rapide et groupé des festivalier qui semblent un peu perdu face a ces ordres donnés alors qu’ils viennent de passer de longues heures a faire la queue.
    Heureusement que la majorité fut compréhensive et conciliant.

    Quelques minutes plus tard, un responsable du camping m’annonce qu’il se rend a l’entrée du camping car une personne venait d’avoir un malaise.
    D’un coups, il ne reste plus que des bénévoles au placement des tentes, et je dois rappeler l’état de fatigue dans lequel nous étions.
    Quelques minutes plus tard, mon talkie qui n’avait de cesse de cracher des ordres a tout vas a tel ou telle personne, se tait, je ne m’en rend pas compte dans la fièvre des placement et au bout d’un moment une autre bénévole m’annonce que je dois me rendre d’urgence a l’entrée du camping.
    A mi chemin, je m’aperçois que des gens commencent a placer leurs tentes sur les voies pompier, je commence a m’énerver et leurs gueule de bien vouloir aller au fond du camping ou le second est ouvert, accessible et bien entendus, quasiment vide !
    Submergé devant une masse qui n’a de cesse d’augmenter, je me rend compte que les lignes de sécurité avait craqué, que les guichets furent fermés, que le silence radio s’était établi et que nous étions coupé de toute directive de la part des responsables qui furent introuvable un bon bout de temps.
    N’ayant d’autre choix que d’abdiquer, j’abandonne ma gueulante, coupe ma radio et rejoins les bungalow ou sont « réfugié » les autres bénévoles.Vraiment perdu, nous décidons de fermer les consignes et « d’abandonner » le camping étant donné que nous ne pouvions rien faire.
    Pres de 400 personnes pénétrèrent de force sur le camping sans payer, et donc sans recevoir de bracelet d’accès, détail très important pour la suite des évènements.
    Le camping fut fermé et plus personnes, hormis celles qui avaient un badge d’accès ou bracelet, ne fut autorisé a rentrer.

    Une fois les bungalows fermé, nous nous sommes dispersé, et j’ai foncé a notre régie pour rendre le talkie de la société responsable du camping et ai vainement tenté de trouver un responsable de la sécurité afin de prévenir une catastrophe.
    Grâce aux autres bénévoles nous avons pu avoir l’aval des responsables de l’Huma pour laisser les festivalier qui n’avait pas eu accès au camping, de pouvoir poser leurs tentes ou il le souhaitaient dans la fête, évènement sans précédant dans la fête de l’Huma.

    Quelques heures plus tard, de retour au camping pour apprécier l’évolution de la situation, nous nous rendons comptes que rien n’avait changé et qu’un problème qui paraissait mineur au départ, pris une ampleur alarmante : des festivalier qui forcèrent les lignes de sécurité pour s’installer dans le camping, tentaient de rentrer sans bracelet après avoir assisté aux concerts...
    Les vigiles étaient débordés, a bout de nerf, et nous avions encore une fois, pris l’initiative de jouer le rôle de médiateur.
    Cette journée fut la plus longue de ma semaine de travail et je peux avouer que je fus dégouté du manque de compréhension de ces personnes qui ne respectaient pas les règles, avaient forcé les lignes de sécurité, s’étaient installé illégalement et par la même occasion mirent en danger la sécurité de tout le camping.
    Au bout d’une heure d’information, nous étions a bout de force et nous avons lâché l’affaire pour nous retrancher dans notre espace afin de se relaxer et de vaquer a nos occupations.

    Prenant la situation par le coté humoristique, nous n’avions de cesse d’annoncer la mort de l’Huma, de sa fête, de la victoire de l’individualisme qui nous éclatât a la figure durant cet après midi...la pire des choses qui aurait pu arriver sur le camping fut un incendie...idée qui nous fut inspiré par le tir de fusée qui furent introduite sur le camping.

    Plus tard dans la nuit, apres de nombreux verres avec quelques collegues, nous nous dirigeames vers le camping histoire d’aller recueillir quelques avis sur ce debut de fete et a notre grand etonnement, une fois arrivé sur le camping, nous sommes bousculé par une dizaine de personnes qui pour la plupart portaient des extincteurs et se dirigeaient vers le fond du camping coté droit....
    Rapidement, nous pouvions distinguer un début d’incendie sur le terrain qui jouxtait le camping et qui ne faisait pas parti de la fête de l’Huma...
    Un temps sec, un gazon abondant, un vent favorable tout fut propice a l’extension de ce feu de broussailles.
    Heureusement que le vent n’était pas en direction du camping, et comme nous l’avions prévu le feu fut déclenche par une fusée.
    Une fois les pompiers arrivé sur place, les personnes qui avaient récupérés des extincteur, les rapportèrent, hormis un plaisantins qui s’amusa a le vider sur la tente de ses copains...

    Cet après midi là, le manque de civilité de la part de certains festivalier et une sous estimation du personnel nécessaire au fonctionnement du camping furent les facteurs principaux de ce rattage au niveau du camping.

    Toute fois, je tiens a preciser que grace au dispositif instauré cette année et qui fut l’aboutissement de conclusion tirées de l’edition precedante, la société sous traitante a fait un travail remarquable étant donné que le nombre d’agression physique a considérablement diminué, que les 40% de volume total d’alcool qui ne fut pas introduits sur le camping permis en partie, qu’aucun drame n’eut lieu sur le camping et qu’il ne fallut organiser qu’une seule évacuation sanitaire cette année, que le nombre de « plaintes » pour vols a diminué de près de 30% par rapport a l’édition précédente et qu’une cellule objet trouvé, nouvellement créé sur le camping, fut assez efficace.

    Je tiens a rappeler que sur tout les bénévoles régie, il n’y a qu’un seul adhèrent au parti, et très peu de sympathisant, que nous nous sommes engagé a « aider » l’organisation de cette fête, qui reste un monstre d’organisation ( 1 mois de montage, et a l’heure actuelle, le démontage n’est pas finis) et que ce manque d’organisation que beaucoup désignent du doigts est une insulte a tout les organisateurs et acteurs de cette fête.
    Sans me vanter, pour ma part, je trouve que notre travail fut remarquable, que lorsque vous vous engager pour être bénévoles, vous n’avez pas plus de 5h de travail journalier de prévu et que vous pouvez refuser de travailler d’avantage, chose qui eu lieu l’année dernière et qui cette année ne se renouvela pas car beaucoup prirent conscience que le sacrifice d’une édition vaut bien mieux que tout les Manu Chao, Keziah Jones, Le Forestier etc...

    Cordialement votre,
    Adam.


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