Issu d’une famille de nomades, Jean-Baptiste Reinhart, plus connu sous le nom de Django Reinhart est né le 23 janvier 1910 dans une roulotte en Belgique.Il avait choisi de mélanger Jazz et Musique traditionelle nomade. Jean-Baptiste Reinhart a créé le Jazz manouche. Il aurait eu 100 ans aujourd’hui.
Ses parents étaint Roms et avaient traversé l’Europe pour fuire la 1ère Guerre Mondiale.
Jean Baptiste Reinhart, analphabète, enregistre son premier disque à 13 ans et le signe sous le nom de "Jiango Renard"
Alors qu’il n’avait que 18 ans, Django perd trois doigt lors de l’incendie de sa roulotte. Il est donc contraint de s’adapter. Peu de temps après, il intègre l’orchestre de Toulon et commence à être remarqué.
Dans les années 30, il rencontre Stéphane Grappelli. Ils fondent ensemble "la Quintette du Hot Club de France". lls enregistrent de nouveux disques et font leur place aux cotés de virtuose comme Louis Armstrong, Duke Ellington, ou même Eddie Lang.
En 1939, lorsque la seconde Guerre Mondiale éclate, la Quintette est séparée alors qu’elle jouait en Angleterre. Django retourne en France car il risque d’être mobilisé dans la Marine. Il est exempté à cause de ses brûlures et part jouer dans des cabarets à Paris. Il rencontre Hubert Rostaing et ils enregistrent ensemble "Nuages", en 1940.
Après la guerre et "l’américanisation" de la musique, la jazz manouche est relégué derrière la guitare éléctrique, et , cette fois, Django ne peut s’adapter. Ils continue tout de même à jouer avec les be-boppers.
Django meurt le 16 mai 1953 d’une hémorragie cérébrale.
Parmi plus de 200 titres , il restera célèbre pour des titres comme "Minor Swing", "Nuages", "My Serenade", ou encore "I’ll see you in my dream".
les Gypsy Kings n’ont qu’un lointain rapport avec la musique de Django, très lointain... Et Thomas Dutronc sait très bien ce qui le sépare de ses maîtres... Il a joué plusieurs années avec Biréli Lagrène, à la seconde guitare d’accompagnement, avec beaucoup de modestie et d’application, et avec l’estime et l’affection des musiciens, ce qui n’est pas acquis d’avance quand on a un nom connu.
Django REINHARDT s’il vous plait, tant qu’à faire, même si les noms manouches ont subi pas mal de variations...
S’il y a un héritier aujourd« hui, c’est vers Biréli Lagrène qu’il faut aller voir, autant par son talent de musicien que par l’éclectisme de ses choix, ce que Django aurait aimé. Il y a aussi les frères Ferré, Boulou Ferré et Elios Ferré, les fils d’un autre grand guitariste »Matlo« Ferret, comme ça s’écrivait à l’époque, (et »Matlo« et non Matelo ou matelot, s’appelait Pierre Ferret) et Angelo Debarre dans les très bons instrumentistes. mais selon pas mal d’avis, Biréli Lagrène est au dessus.
Pour précision, je ne crois pas avoir vu nulle part qu’il ait joué »avec l’orchestre de Toulon" il était en tournée à Toulon, avec son frère Joseph, où ils ont rencontré Emile Savitry, qui leur a fait découvrir le vrai jazz, celui de Louis Armstrong, ce fut la révélation. Et pour la période après-guerre, dire qu’il ne peut s’adapter est inexact, le jazz a changé, mais lors d’une jam session d’anthologie avec des boppers, en 1951, au Club St Germain, qui était plus un combat qu’un concert, tous les musiciens ont calé devant les harmonies complexes, et la virtuosité de Django, un seul est resté au niveau .
Ensuite on peut aussi rappeler que Jean Sablon a beaucoup concouru à la célébrité du Q HCF, en imposant des solos de Django dans ses chansons.
Et que l’on ne peut dissocier la musique de Django de la guitare Selmer Maccaferri qui a été un élément primordial dans la création du Q HCF (Quintette du Hot Club de France)
L’histoire de ces guitares ici même le 11 Août 2009
Si vous avez envie d’en savoir plus, les deux auteurs de référence absolue pour ce jazz, Patrick Williams, et Alain Antonietto, les plus documentés, les plus fiables.
Merci, Norbert de compléter l’article un peu court du jeune homme (qui devra apprendre que quintet, c’est masculin )
Effectivement, personne n’a remplacé Django, mais Birelli Lagrene en est le plus proche héritier.
Il reste que Django a inventé une forme de jazz, de son génie i, et que, au delà de ses enregistrements avec le Hot Club de France, il est à noter la présence et la complémentarité de son jeu inimitable avec la virtuosité et le talent de Stephane Grappelli .
Hommage à un manouche, dont la contribution à la culture musicale française fut déterminant.
Pour démontrer l’immense talent de django, il suffit de lire la chronique que Boris Vian publia à sa mort, et retrouvable dans « chronique de jazz ». Un résumé du livre ? 99 % de rire...sauf l’article sur django. Concernant les héritiers, Bien d’accord avec vous norbert, Biréli, en plus d’avoir la technique, au aussi « the style » !
« »Ses parents étaint Roms et avaient traversé l’Europe pour fuire la 1ère Guerre Mondiale.« »
désolé de faire l’enquiquineur de service, mais ce n’est pas tout-à-fait ça, les manouches sont depuis longtemps en Europe Allemagne- Belgique-Hollande... bien avant la première guerre mondiale, en 1914-1920, ils ont continué à voyager, pour éviter la guerre, en effet, mais ils n’ont pas traversé l’Europe pour ça, ils y étaient déjà.. En Hollande, par exemple, les Rosenberg sont très nombreux, et l’un d’eux, Stochelo Rosenberg, est un guitariste remarquable, et par sa stature, son élégance et son maintien, c’est le plus « ressemblant » avec Django (je tiens ce témoignage d’Emmanuel Soudieux, qui a été le bassiste préféré de Django, le premier contrebassiste européen à jouer les 4 temps, la walking bass)
Dernier détail, pour les bios de référence, les livres de Patrick Williams, musicologue expert « Django » éditions Parenthèses pour la première édition, réédité plusieurs fois et Alain Antonietto qui a travaillé avec François Billard pour « Django Reinhardt, un géant sur son nuage » éditions Gitanes/jazz productions
Ces deux auteurs sont des spécialistes de la culture et de la musique tzigane, et Antonietto un ami personnel de la famille Reinhartd, ((qui lui a donné une guitare de Django)
Thomas Dutronc cité plus haut est l’ homme idéal pour faire connaître cette musique aux non-initiés , sa façon de jouer qui est pas mal , n’ est à comparer aux grands comme Moréno et beaucoup d’ autres qui eux sont gitans .
Pour jouer comme eux faut être né dans une verdine .
Biréli a une technique incroyable , c ’est le Louis Jouvet du Jazz manouche .
Ne pas oublier Grapelli avec lequel Django a joué magistralement .
Venir á 15 ans saluer la mémoire de Django,je ne peux que vous en remercier. je ne vous reprocherai pas le condensé votre article,mais vous remercie de l’illustration jointe. quel en est l’auteur ?
Un autre grand guitariste disparu devrait vous plaire par sa « filiation » avec Django, c’est Elek Bacsik.
Tiens, Einstein, les grands esprits se rencontrent... J’ai passé mon dimanche matin à réécouter Django Le ciel était gris, mais il a éclairé ma journée
j’aurais bien aimé mettre une photo de Django avec SA guitare favorite, la Selmer-Maccaferri, mais je ne sais pas faire. Je n’ai rien contre la Gibson qui illustre l’article, mais c’est très anecdotique dans la vie de Django, donc voici des images plus conformes à la réalité
Stochelo joue sur une Selmer de 1938-40 ; naturelle, sans aucune amplification, dans les n°400, la meilleure série, celle que Django a toujours gardée est de 1940, et une autre parmi les exceptionnelles est celle que Crolla a achetée en 1938 (ou plus exactement celle que Prévert et Grimault ont achetée , en partie pour lui) la 453, sans doute la seule qui n’a jamais été restaurée ni revernie, et qui a gardé sa « voix » reconnaissable ; et une puissance hors du commun. Biréli est équipé entre autres, par un luthier allemand Stahl, ou un nom comme ça.. et celle de Debarre , je crois que c’est une sorte de prototype fabriqué pour lui, mais je n’en sais pas plus.
Normal, Rocla La guitare, le violon, l’accordéon... faciles à emporter, et les voyageurs sont réceptifs à toutes les influences Tu te vois en roulotte avec un Steinway ou une harpe de concert ?
tous les ans en Juin à Samois sur Seine près de Fontainebleau ,nous avons le festival Jango Reinhart ,là ou il résidait ,d’ailleurs sa maison se trouve à deux pas de l’ile de Samois là où a lieu ce festival ,un grand nombre de Jazzmans du monde entier arrivent pour y participer ...
ce qui est dommage c’est maintenant entrée payante ,alors qu’il y a une trentaine d’année,c’était gratos et bien plus bon enfant ,mais le plaisir est toujours présent .
Pour les gens de la région parisienne, ou les passants qui viennent y faire un tour et qui ont envie d’un bol d’airs manouches, il faut aller à La Chope des Puces, Rue des Rosiers, dans les puces de Clignancourt, le lieu est historique, et récemment,en 2008, il a été repris par Marcel Campion (dont le fils est un bon musicien) il a gardé le bar tel qu’à l’époque de Django, et il a acheté un local qui jouxte dans lequel il a installé un luthier.. Tous les week end il y a des guitaristes, les permanents et les passants qui viennent taper le boeuf.. c’est un lieu chargé d’histoire et de musique... et la chope de bière est à un prix très démocratique..
Le profane qui entend pour la première fois les grappes de notes « grattées » par Django tombent sur le cul, la technique en elle même vous en fout plein les oreilles : comment est-ce possible ? Ensuite (de nos jours) des « heritiers » jouent du Django et l’on retrouve toute cette virtuosité et ces « dégoulinades » de notes toujours pincées avec brio mais... à force d’écoute, on y décèle des « trucs », certes pas aisés à reproduire, mais des trucs tout de même alors... alors on réécoute l’original...Django, et l’on s’aperçoit alors de SA différence avec tous ses « survivants » (fussent-ils très talentueux) : lui, l’inventeur mutilé, est UN MUSICIEN qui joue comme il parle, il répond, il improvise, ses savantes contre-mélodies tournent autour du thème,il fait des clins d’oeil inventifs et retombe "sur ses pieds, bref : il fait avec harmonie toujours ce qu’il veut... sur toutes les mélodies. Dans un autre monde artistique, par exemple chez les peintres impressionnistes le ROI est Claude Monnet, chez les anglo-saxons - en quantité et qualité - les Beatles sont encore ROIS, Rue de Lappe, au club ST Germain ou près des roulottes, il est encore le ROI... ! Mais bienvenue à tous ceux qui le copient... par amour ! Amitiés.
très bien vu, et très juste.. C’est pourquoi les vrais disciples de ne sont pas tellement nombreux, et parmi ceux ci la famille Reinhardt aimait beaucoup Henri Crolla, parce que lui n’a jamais copié Django, mais a cherché une autre voie, une sorte de fusion entre le jazz et la musique classique contemporaine