mardi 22 août 2017 - par olivier cabanel

Le Jass, c’est quoi ce bordel ?

Aujourd’hui, ça s’écrit Jazz… mais à sa naissance, il y a environ un siècle, cette musique s’écrivait « Jass », c’est-à-dire bordel…

On voit aujourd’hui le chemin parcouru, en constatant que le mépris dont il était l’objet à ses débuts, ne pouvait que devenir un rêve, comme si c’était toujours de la fange que naissait le meilleur.

C’est en effet de la souffrance, de la misère, du racisme, et de tous les maux dont souffre « le peuple d’en bas » qu’est née cette musique aujourd’hui respectée et respectable.

Avant d’acquérir ses lettres de noblesse, le Jazz a du se réfugier dans des lieux sombres, douteux, où se côtoyaient la pègre, le monde de la prostitution, de la drogue, et du reste…

Mais il a eu aussi comme origine l’église, lieux ou la foi était le refuge des noirs persécutés, et les Gospels en étaient la projection musicale.

N’oublions pas non plus dans ses origines les champs de coton, ou d’autres lieux d’esclavage, où chanter était un moyen d’évacuer la souffrance de ce travail épuisant…ni les prisons, les bagnes, dans lesquels les noirs emprisonnés utilisaient la musique pour s’inventer un paradis illusoire et salvateur.

Le ramassage du coton, cette plante si douce, n’était pas tâche aisée, et aujourd’hui, on met des gants, car la plante est munie de piquants qui ne rend pas la récolte facile. lien

Ainsi est né le blues…qui inspira abondamment les mordus du rock...

La légende veut que le blues soit né en 1914, avec le célèbre St Louis Blues, de WC Handy, mais lui affirme qu’il n’a rien inventé du tout, qu’il se serait inspiré d’un guitariste noir, rencontré au bord du Mississippi, et qui grattait sa guitare avec un vieux couteau rouillé en guise de bottleneck, goulot de bouteille que l’on frottait contre les cordes. lien

Dans ce domaine des instruments ancêtres, on peut citer le fameux washboard qui était à ses débuts une véritable planche à laver, sur laquelle les doigts munis de dés à coudre, marquaient le tempo.

N’oublions pas l’ancêtre de la contrebasse, la contrebassine, un manche à balais posé sur une cuvette renversée, la corde modulant le son suivant la tension de celle-ci.

Parmi les grands bluesmen, citons entre autres Lightnin’ Hopkins, John Lee Hooker, Leroy Carr, Sonny TerryBig Bill Broonzy… la liste est longue ! lien

Ici, Lightnin’ Hopkins, dans ses œuvres.

Un autre est devenu célèbre… un certain Leadbelly, un géant noir, dont la légende raconte qu’il fit libérer de son bagne d’autres prisonniers, et qui fut abondamment pillé plus tard, pour son chant à la « gloire » des champs de coton.

C’est aussi lui qui chantera « the house of the rising Sun » un bordel de la Nouvelle Orléans, détourné plus tard par un certain Hallyday qui en fera « les portes du pénitencier »… la comparaison n’est pas à la gloire du rocker...

Ici l’original.

Dans la foulée, pourquoi ne pas citer Screaming Jay Hawkins, ex boxeur, qui n’avait manifestement pas digéré tous les coups reçus, et proposera un « i put a spell on you », qui deviendra bien plus tard un tube…j’ai la chance d’avoir acheté à l’époque l’original, un 33 t 25 cm, que l’on peut écouter ici.

Son « alligator wine » mérite le détour. ici

On quitte alors le blues pour s’orienter vers le rythm and blues, qui donnera naissance au rock, version « adaptée »…mais c’est une autre histoire.

C’est à la Nouvelle Orléans que se faisaient, et se font encore, des enterrements dans la joie, puisque, en bon lecteurs de la Bible, les croyants n’avaient pas oublié qu’il fallait se réjouir de la disparition d’un être aimé, celui-ci rejoignant le Paradis… alors les musiciens qui accompagnent le défunt, commencent par une longue mélopée triste, et finissent dans un enthousiasme quasi délirant comme on peut le constater dans cette courte vidéo.

Il serait injuste d’oublier la gent féminine, avec Billy Holiday, Ella Fitzgerald, et plus récemment Nina Simone, qui se destinait au piano classique, et qui finalement s’est orientée vers le Jazz, pour le bonheur de tous.

On peut découvrir ici avec bonheur Ella dans un duo célèbre avec Louis Armstrong.

Et puis, comme tout art, le Jazz à muri, évolué, s’est transformé, malgré les attaques de quelques critiques rétrogrades qui voulaient qu’il reste comme à ses débuts…

Parmi eux, il y avait Hugues Panassié, et quelques autres, qualifiés par Boris Vian de « critiques moisis"…

Pour Panassié, Miles Davis était le modèle de « l’anti-jazz »… et le génial Thélonious Monk n’était pas digne d’être appelé pianiste…

Ecoutez pourtant son célèbre Blue Monk.

Il n’avait pas hésité à qualifier de traitres à la cause de « la vraie musique noire » Pharoah Sanders, Archie Shepp, Ornette Coleman… dont il disait « qu’il improvisait au hasard »…

Mais la vie est plus forte, et finalement le be-bop s’imposa, sans pour autant renier ses racines…avec Charlie Parker, Dizzy Gillespie, avec sa célèbre trompette coudée…et tant d’autres…puis vint le free jazz.

L’un des visages les plus remarquables de cette transformation du Jazz est peut-être le grand Duke Ellington, lequel n’aura cessé d’évoluer, comme on aura pu le constater dans le remarquable LP qu’il enregistra avec Charlie Mingus et Max Roach en 1962 : « Money Jungle ». écoutez ce caravane !

Je fis, en 1970, une expérience inoubliable, en me baladant la nuit dans Greenwich Village et découvrant, dans un bistrot étrange, le grand Charlie Mingus, jouant avec quelques compères, dans l’indifférence générale des quelques habitués accoudés au comptoir.

Il ne s’agissait pas à proprement parler de concert, mais simplement de séances de travail publiques, les musiciens s’arrêtant de jouer lorsque Mingus décidait un changement dans l’organisation du morceau… un workshop en public, en quelque sorte.

Aujourd’hui le Jazz continue à avancer, comme toute musique vivante, et nombreux sont ceux qui ont oublié que notre rap d’aujourd’hui n’en est qu’une des projections, puisqu’il est né à New York dans la mouvance du mouvement Hip Hop pendant les années 60, même si certains affirment que le Golden Gate Quartet, dont le répertoire est surtout du Gospel, en serait à l’origine, en 1937. écoutez

Faire la liste de ceux qui continuent à faire évoluer cette musique magique impliquerait fatalement d’en oublier quelques acteurs, mais comment ne pas mentionner Ibrahim Maalouf et sa trompette qui permet les ¼ de tons, laquelle a été inventée par son père. lien

Evoquons aussi Keith Jarrett, ex pianiste de Charles Lloyd, dont l’inoubliable concert de Köln marque un tournant dans l’histoire du Jazz. écoutez

L’histoire veut que ce concert fut une sorte de miracle, car Jarrett, très déçu de ne pas avoir le piano qu’il avait réclamé, un Steinway, fut sur le point de boycotter le concert… et décida finalement d’improviser totalement. lien

On connait la suite.

J’ai eu le privilège de le découvrir lors du festival d’Antibes dont il est l’un des habitués, tout comme le grand Pharoah Sanders, digne émule de John Coltrane, dont il fut l’un des partenaires musical, et qui, en 1968, nous proposa une magnifique création. écoutez

A la fin de la soirée, il se retrouva dans une boite de nuit à strip-tease d’Antibes, le Early Bird, et par chance je pus y assister, grâce à une amie qui se trouvait avoir les mêmes sandales que le percussionniste de Sanders

Ces sandales venaient d’un coin reculé de l’Afrique, et le percussionniste était surpris que mon amie puisse en porter !

Nuit inoubliable dont je garde une cassette, puisque j’avais eu la bonne idée d’emporter un petit enregistreur…

Dans un bœuf époustouflant, Cat Anderson, ce trompettiste ellingtonien spécialiste des suraigus, mêla ses impros à celles de Sanders… s’écriant, « ça y est j’ai fait du free !!!  ».

Jacques Chesnel, un critique spécialiste du genre, et peintre, raconte cette soirée dans son Jazz divagations. lien

Parmi les pianistes remarquables, on ne peut passer sous silence le grand Ahmad Jamal, un magnifique minimaliste du Jazz, surnommé par ses confrères « le monstre aux deux mains droites  », qui épure d’époustouflantes improvisations. écoutez

Pour s’imposer finalement, il aura dû se faire balayeur, voire livreur, et attendre près de 30 ans pour être enfin reconnu.

Ainsi va la vie, car comme dit mon vieil ami africain : « seul celui qui ploie sous le fardeau en connait le poids ».

L’image illustrant l’article vient de : « http://www.auxcopains.com&raquo ;

Merci aux internautes de leur aide précieuse.

Olivier Cabanel



44 réactions


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 22 août 2017 10:46

    “L’orage rajeunit les fleurs.”

    Baudelaire - les fleurs du mal


  • chantecler chantecler 22 août 2017 12:04

    Bonjour O. Cabanel ,
    Sympa ton article !
    Je cherche dans ma mémoire ce qui a supplanté le be bop et mis en difficulté Charlie Parker
    https://www.youtube.com/watch?v=__OSyznVDOY&list=RDKYQCwoas3rk&index=2
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlie_Parker


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 août 2017 12:59

      @chantecler
      peut être ne faut-il pas s’orienter vers la notion de « supplanté » ?

      il s’agit d’une musique vivante qui évolue, s’enrichi de son passé, et tisse son avenir, et c’est, à mon humble avis, loin d’être fini.
      merci de ton commentaire.

    • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 22 août 2017 13:52

      @chantecler

      Quand même, John Coltrane a rendu hommage à Parker et a pris appui sur son acquis pour donner un nouveau souffle à un genre qui était en train de partir en spirale avec le free-jazz.

  • Habana Habana 22 août 2017 13:52

    Liste à la Prévert très incomplète forcément mais comment peut-on parler de la naissance du Jazz en ne mentionnant ni Jelly Roll Morton ni Buddy Bolden ? En ne parlant pas de dixieland et de Scott Joplin ?


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 août 2017 16:53

      @Habana
      oui, on peut... la preuve, je l’ai fait...

      il y en a tant qui ont été oubliés, comme je l’avais annoncé, que j’ai proposé une histoire forcément subjective.
      ceci dit, je respecte Morton, Bolden, Joplin, le dixieland... mais aussi Basie, Garner, Bill Evans, et tant d’autres...

  • Jean-Marc B 22 août 2017 15:31

    Merci Monsieur Cabanel pour cet article .
    L’histoire de toutes les musiques est passionnante .... La musique est souvent accaparée, censurée, au profit de tous les groupes qui veulent régner sur les corps et les esprits
    Il est bien difficile de situer les origines du jazz. Le Blues a dû exister bien avant la fin de l’esclavage. Auparavant, on ne prêtait pas attention aux esclaves noirs qui n’étaient pas considérés comme des hommes. On ne notait doncpas leurs productions...
    Le Jazz est en partie le produit de la rencontre de la musique de l’Europe et de celle de l’Afrique , en Amérique.
    Les chants de la liturgie grégorienne (à un moment donné les esclaves ont été obligés d’assister aux offices religieux) ont inspiré les noirs (ils trouvaient sûrement une communauté de destin entre le sort des juifs emmenés en esclavage en Egypte) qui ont interprété les chants à leur façon . Le « go down Moses » est né ainsi tout comme d’autres « Negro spirituals » basés sur l’Ancien Testament (la Bible). Le gospel , plus tard fera référence au Nouveau Testament (les Evangiles).
    Les noirs ont dû remarquer que les blancs ne se privaient pas non plus pour interpréter les chants grégoriens. Pour en faire des musiques à danser. Le ’dies irae’ était devenu dans l’est de la France , une sorte de polka, un branle, en rythme binaire : « j’ai vu le loup le r’nard le lièvre ... cheuler » . La langue auvergnate avec ses accents différents a donné une musique au rythme ternaire , une bourrée : « I vist lou lou loulérré ... » . toutes ces musiques, les noirs ont pu les entendre....
    Pas étonnant que les noirs fassent de ce même chant grégorien cette adaptation ternaire : le « go down moses » , repris plus tard par Nougaro sous le titre « Armstrong ».
    Evidemment l’église n’admettait pas que le chant grégorien soit ainsi détourné . le chant grégorien était sous tendu par une pulsation constante semblable à ce dieu ; moteur du monde (Aristote dixit)Il ne fallait pas détourner le peuple des fidèles du sens des paroles par un rythme sensuel . Mais l’église a fini par admettre que le rythme ternaire marque certains chants liturgiques. Parce que la pulsation divisée par trois correspondait bien à cette idée d’un dieu en trois personnes : le père , le fils et le saint esprit .
    Le chant grégorien conduisait les fidèles à se tourner vers le ciel, les adaptations dansées conduisaient le peuple à serrer les coudes, ici et maintenant. Déjà là, on avait affaire à deux visions du monde !

    La musique instrumentale syncopée qui a été joué dans les bordels a été celles des premiers orchestres de musiciens noirs qui avaient pu acquérir des instruments bradés lors du démantèlement des armées et des musiques militaires de la guerre de Sécession. Les thèmes joués au début étaient les Blues, les adaptations des chants religieux , les musiques militaires adaptées en rythme syncopé .... Puis des compositeurs enrichirent le répertoire ... de ce qui est devenu le jazz, dès lors ,depuis qu’il était une musique instrumentale.


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 août 2017 16:56

      @Jean-Marc B
      merci pour cette vision du jazz que je partage bien évidemment.


    • bob de lyon 23 août 2017 07:59

      @Jea

      Bonjour,

      Chouettes vos addendas sur la musique !

      À propos du chant grégorien, ils me font me souvenir d’un texte de Monsieur DUBY qui soulignait que cette pratique du chant, organisée au fil des prières, dans la journée et la nuit, était un exercice physique – une espèce de gymnastique donc.

      Fatigués, ils échappaient ainsi aux tentations de la chair.


    • Jean-Marc B 23 août 2017 09:23

      @bob de lyon
      Je suis heureux que mes ajouts (addendas) aient fait écho chez vous. Je suis musicien et j’ai dirigé un orchestre de jazz. Quelquefois , nous étions sollicités par l’office du tourisme local pour donner écho (bis répétita) aux visites commentées de certaines architectures classées monuments historiques. Je me faisais un plaisir de retracer l’histoire de la musique grâce à l’interprétation par l’orchestre de fragments d’œuvres anciennes (médiévales, renaissances, baroques et contemporaines ...) dont le jazz s’est nourri et se nourrit encore. Le « dies irae » et ses interprétations étaient un pilier de notre répertoire . Ainsi le monument médiéval retrouvait l’ambiance sonore de sa création. Bien d’autres remarques, sur le chant grégorien, émaillaient la présentation que je faisais . Le risque d’une certaine sensualité dans la musique était considéré comme diabolique par l’église. J’ai été conduit à développer cette réflexion dans le site de notre orchestre. Peut-être que cela vous intéressera. Voici un lien vers le site en question.

      https://sites.google.com/site/buxband/le-jazz/ici-les-elements-cles-pour-la-decouverte-du-jazz/regards-theoriques-sur-le-jazz-traditionnel-l-harmonie-les-accords-et-les-gammes-le-rythme-la-melodie/le-rythme

      Reprenez la guitare le plus vite possible !....


  • nono le simplet 22 août 2017 16:26

    la musique adoucit les mœurs ? 

    alors que c’est entendant du Wagner qu’Hitler a eu envie d’envahir la Pologne ... 
    il faut supprimer la musique ... au moins celle qu’on entend quand on est en attente de réponse chez EDF, Pôle Emploi ...
    et qu’ils aillent pas remplacer leur mélodies épouvantables par du Cabrel, du Obispo ou du Muvrini sinon je quitte la France ...
    et ce Armstrong qui,non content de jouer de la trompette, était dans la lune ou se dopait dans le tour de France ...
    a bas les petites fleurs, bétonnez moi cette musique, vive le silence libre !

    • nono le simplet 22 août 2017 16:48

      @nono le simplet

      Erratum : un bon petit morceau d’accordéon de ma Corrèze natale, encore à la rigueur par Robert Monédière ou Jean Segurel ... ça c’est de la musique ... on ne pleure plus jamais après même dans les moments de grande souffrance ...


    • pemile pemile 22 août 2017 17:04

      @nono le simplet « Erratum »

      Et le doux chuintement de l’air dans les pales de tes éoliennes ?


    • francois 22 août 2017 17:25

      @nono le simplet
      tu vas finir par avoir une migraine...


    • nono le simplet 22 août 2017 19:35

      @pemile ah oui mais non ! ça c’est de la musique céleste ...


    • nono le simplet 23 août 2017 08:44

      @pemile
      et puis arrête de me harceler smiley


    • pemile pemile 23 août 2017 11:42

      @nono le simplet « et puis arrête de me harceler »

      Bientôt un procès en justice pour régler la paternité de la devise : « je suis content essentiellement parce que j’aime bien être content » !


  • francois 22 août 2017 17:26

    Cabanel, bel article.


  • bob de lyon 22 août 2017 18:10

    Bel article.

    Pour ”The House of the Rising Sun” j’en suis resté à l’interprétation de Lonnie Donegan, père du Rock and Roll anglais, aujourd’hui oublié malgré sa prestation dantesque au Palladium de Londres.

    Les Beatles et les Stones doivent s’en souvenir ! C’est sûr.

    Bon sang, j’avais 17 ans !

    « Nous étions de jeunes cons et maintenant nous sommes devenus de vieux cons ! » Citation de Mick Jagger.


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 août 2017 19:16

      @bob de lyon
      Donovan, et Dylan, incontournables figures de notre musique.

      il est probable que je propose sous peu quelque chose sur le folk...
       smiley

    • nono le simplet 23 août 2017 05:36

      @olivier cabanel
      plus sérieux que mes commentaires précédents ...

      ne connaissant que les grands standards du Jazz je suis un peu inculte en la matière et pas vraiment « accroché »
      par contre, Dylan, Donovan, ne pas oublier Baez ... là, ça me parle plus ils ont bercé ma jeunesse « contestataire » 
      au plaisir de lire ton article ...

    • olivier cabanel olivier cabanel 23 août 2017 06:42

      @nono le simplet
      je viens à l’instant d’en commencer l’écriture...rendez vous peut etre à vendredi ?...


    • bob de lyon 23 août 2017 07:38

      @olivier cabanel

      À tous les deux  ! 

      Nom d’un chien affamé j’attends cela en trépignant mais de pieds fermes (oxymore)…

      M’en vais aller rechercher ma Guild au grenier !


    • nono le simplet 23 août 2017 08:42

      @olivier cabanel
      merci, à la fois de me répondre aimablement malgré mes coms précédents et d’écrire cet article

      PS : un nouvel article sur le nucléaire me plairait aussi smiley

    • olivier cabanel olivier cabanel 23 août 2017 13:27

      @nono le simplet
      bah, pour le nucléaire, avec fukushima qui n’en finit pas de polluer, ça doit être possible d’ici peu.


  • AmonBra QAmonBra 22 août 2017 20:06

    Merci @ l’auteur pour le partage.


    Très intéressant !

    Bien que n’ayant jamais approfondi la question, je ne suis nullement étonné de l’origine « bordelique » du Jazz, il ne ferait que rejoindre le Tango et, plus récemment, le Raï, partageant également cette triviale et populaire naissance.

    Je suppose aussi que les textes des premières chansons, n’étaient pas a faire écouter aux enfants de cœur à l’église du coin. . . 

    • olivier cabanel olivier cabanel 22 août 2017 20:09

      @QAmonBra
      j’aime bien ce parallèle que vous faites avec le tango, que nombreux considèrent comme le « blues argentin »...

      merci de votre commentaire.
       smiley

  • Fergus Fergus 22 août 2017 20:10

    Bonjour, Olivier

    Très bel article sur un genre auquel je suis tout à la fois très attaché dans ses versions anciennes, et notamment d’entre les deux guerres, et qui m’insupporte dans ses versions modernes (post années 50 !). Car le fait est que je suis un inconditionnel du jazz antérieur à 39-45, et allergique à ce qui l’a suivi quelques années après. Les goûts et les couleurs ! smiley

    Pour ce qui est de l’origine du mot, je me souviens avoir lu que l’un des grands nom du jazz affirmait qu’il venait d’un mot africain - jasi - qui désignait un rythme de vie rapide ! Une étymologie parmi d’autres, je présume. Et cette que tu donnes en vaut une autre. smiley


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 août 2017 20:14

      @Fergus
      merci pour ton commentaire...

      au sujet de ton allergie... et quid de dave brubeck ?... de gerry mulligan ? du modern jazz quartet ?
      pour l’origine du mot, pourquoi pas, comme tu dis, une étymologie qui en vaut une autre !
       smiley

    • Fergus Fergus 22 août 2017 20:14

      Erratum : ... celle que tu donnes...


    • olivier cabanel olivier cabanel 22 août 2017 21:22

      @Fergus
      oui, j’avais rectifié !

       smiley

    • Henry Canant Henry Canant 22 août 2017 22:09

      @olivier cabanel
      Bravo, mais si tu rectifiais également pour ta centrale à patates et tant d’autres inepties sorties.

      Que tu fasses acte de contrictions et que tu demandes humblement pardon pour tes insultes lancées vers ceux qui te démontraient la bêtise de tes propos.

      Je sais que tu as problème, même les supermarchés ne te veulent plus sur leur parking donnant un « récital ».
      Ils ont tous remarqué que ta chansonnette faisait fuir même les acheteurs compulsifs.

      Quant à ton article mal fait, simple pillage de sites dédiés au jazz.

    • Fergus Fergus 23 août 2017 09:24

      Bonjour, olivier

      Brubeck, Mulligan ou d’autres ont créé des thèmes qui me parlent, mais il ne s’est agi que de gouttes d’eau dans l’ensemble de leur œuvre qui me reste très largement hermétique.

      Ce n’est pourtant pas faute d’avoir tenté de m’intéresser au jazz dans sa diversité, et non seulement limité aux productions d’avant-guerre. A la sortie de mon adolescence, je ne connaissais pratiquement rien en musique, mis à part les titres pop-rock que j’entendais sur Salut les Copains. Dès lors, je me suis mis à emprunter des dizaines, puis des centaines, et au final des milliers de disques dans les nombreuses médiathèques de la Ville de Paris. Cela m’a permis de découvrir les genres qui me plaisent, et dans ces genres, les périodes et les musiciens auxquels je suis le plus sensible. Un « travail » qui m’a demandé une vingtaine d’années d’exploration, sans compter les recherches ultérieures !

      J’ai retrouvé le nom du musicien qui parlait de « jasi » : Dizzie Gillepsie.


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 août 2017 13:25

      @Fergus
      ok... ce serait donc Dizzy ?

      je vais entamer de ce pas quelques recherches.
      merci

  • alinea alinea 23 août 2017 00:36

    À la sortie d’un de nos concerts, il y a très très longtemps, en Cévennes, une femme s’est approchée et nous a dit : mais c’est un peu comme du jass ; et pas : comme du djaz !
    je me suis dit tiens, il disent comme ça ici, et ça m’a plu !
    Sinon, un peu de nostalgie à avoir cliqué tes liens !!
    J’aime pas le rapp, ce n’est que des mots, la musique dit tellement plus !
    merci pour ce coup de blues !


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 août 2017 06:45

      @alinea
      intéressant ! ça confirmerait donc l’étymologie que j’ai proposé... donc tu donnais des concerts ? de quoi ? si c’est pas trop indiscret...


    • alinea alinea 23 août 2017 16:19

      @olivier cabanel
      On faisait un groupe de quatre, on créait notre musique et on appelait ça « folklore imaginaire » ; inspiré par les musiques de l’est, d’Afghanistan, d’Inde, d’Afrique, avec les instruments idoines ; notre scène était couverte d’instruments ! Moi je jouais de l’harmonium indien, des percus, et du bandonéon ! sur certains morceaux, du balafon d’accompagnement. On avait contrebasse, kamaycha ( faite par le copain sur le modèle de l’instrument indien, c’est le seul kamaychisten en France !!), guitare, gender Wayang (instrument balinais),flûte sakouachi ( japonaise, fabriquée par le flûtiste) saxo, etc... toutes sortes d’instruments à cordes d’Europe de l’est...
      On faisait ( pas toujours !!) des alaps, sur le modèle de la musique indienne, c’est lent, à peine rythmé et ça « met dans l’ambiance » du mode dans lequel on joue, puis rythmes, « riffs » et impros, comme dans le jass !!
      C’était une belle époque ! La musique a continué bien après que j’eus arrêté !


    • olivier cabanel olivier cabanel 23 août 2017 17:08

      @alinea
      dommage que tu aies arrêté...on aurait pu se rencontrer quand nous courrions les festivals aux 4 coins du pays avec mon groupe aristide padygros...

      on faisait du fok « décalé » un peu monty python...beaucoup d’impros...de déconnage aussi...
      en tout cas, si tu as un enregistrement, j’aimerais bien écouter ça...
       smiley

  • bob de lyon 23 août 2017 09:13

    J’affine.

    Le mot jass serait un mot de vieux Français qui désignerait une grosse lessiveuse en bois ou en métal.

    Que les cajuns l’ait détourné pour parler de bordel : « j’vais m’faire lessiver ! » ou « j’vais me faire une petite lessive ! » paraît plausible.


  • Agafia Agafia 23 août 2017 12:17

    Une 3e éthymologie du mot Jazz, entendu sur France Cul, il y a quelques années lors d’une série d’émissions consacrées à cette musique, lue par ailleurs, je ne sais plus dans quel ouvrage :


    Le mot Jazz ou Jass, viendrait de jasmin, car les premiers musicos, jouant effectivement dans des espèces de bar interlopes,enterrés, fumants et chauds, s’arrosaient de parfum au jasmin pour lutter contre les odeurs de sueur....

    Cette explication en vaut une autre....

  • Henry Canant Henry Canant 24 août 2017 02:47

    Exact, toi même n’utilises le jasmin encore moins le savon.


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