lundi 25 mars 2019 - par Axel_Borg

Oasis versus Blur, le duel à mort de la brit pop des années 90 ...

 

Durant l’été 1995, la Perfide Albion retient son souffle non pas sur le conflit en ex-Yougoslavie, les joutes sportives de Wimbledon, de la Formule 1 ou de la Premier League, pas plus que sur le dernier film hollywoodien à la mode, en l’occurrence le troisième épisode de la saga Die Hard, Une Journée en Enfer … Non, l’Angleterre va vivre quotidiennement au rythme du bras de fer entre Oasis et Blur, par tabloïd(s) interposé(s) … En comparaison, la rivalité Beatles / Stones fait figure de querelle de collégiens … Mais grâce à ce duel au sommet des charts, l’Angleterre toujours orpheline de Freddie Mercury (décédé le 24 novembre 1991) revenait à l’épicentre du rock, ayant subi la férule du mouvement grunge porté au pinacle par Nirvana et Kurt Cobain, lui-même inspiré des Pixies. Avant que Radiohead ne mette tout le monde d’accord en 1997 avec OK Computer et n’engendre par son influence de talentueux héritiers avec Coldplay, Muse ou Travis, retour sur ce duel plein d’adrénaline et de testostérone …

Dans les années 80, Manchester était devenue la capitale du mouvement Madchester, avec la fameuse boîte de nuit de la Hacienda, avec des groupes comme les Stone Roses, New Order, Chemical Brothers et autres Inspiral Carpets.

Le roadie de ces derniers était un certain Noel Gallagher, l’homme qui allait composer Supersonic et Wonderwall quelques années plus tard …

Quand vous demandez à un Mancunien de dessiner la carte historique de Manchester, il commence par marquer d’une croix The Hacienda, le célèbre club, puis Eastern Block, magasin historique de vinyles situé dans le marché d’Affleck Palace avant de bouger sur Oldham street, et finit par un stade de football : Old Trafford, s’il est de United, ou Maine Road, s’il est de City. C’est la même chose avec les chauffeurs de taxi. Ils vous demanderont toujours si vous êtes un "Red" ou un "Blue".

Le rival musical d’Oasis était londonien : Blur, le groupe de Damon Albarn, vainqueur du fameux duel de l’été 1995 via le single Country House, mieux vendu que Roll With It outre-Manche (274 0000 ventes pour Blur contre 216 000 à Oasis). Peu après la sortie, Liam Gallagher croise Alex James, le bassiste de Blur, dans un pub. Le frontman d’Oasis se dirige vers Alex James et lui dit : Félicitations. Tu es numéro 1. Il était temps, mec.

Le bassiste, déprimé, lui répond : Ouais. De toute manière, nos deux chansons étaient merdiques.

 

Réponse de Liam : C’est justement là où tu te trompes. Et c’est pour ça que je te déteste, toi et ton putain de groupe. Je pense que notre chanson était super.

Ce qui n’empêche pas Liam Gallagher de proposer une ligne de coke à Alex James juste après cette pique verbale … Alan McGee, l’homme qui a découvert Oasis en 1993 à Glasgow, explique leur rivalité avec Blur : Blur, ce sont des gentils garçons, ils ont cru que c’était un jeu. Mais Oasis, ce sont des prolétaires de Manchester ! Ils ne font pas dans l’ironie. Ils voulaient être le plus grand groupe du pays, et ils étaient prêts à écraser n’importe qui se mettrait sur leur route. Malheureusement, ce fut Blur … […] Oasis, parce que c’est Oasis, a décidé de détester Blur. Et Blur, parce que c’est Blur, pensait que c’était un jeu. Mais Oasis les haïssait vraiment à l’époque !

Blur contre Oasis, c’est la classe moyenne contre la classe ouvrière, Fred Perry contre Adidas, Londres contre Manchester … Les membres de Blur se sont rencontrés à l’université. Féru d’échecs et d’astronomie, Alex James a sympathisé avec Damon Albarn, dont les parents sont artistes. Le tableau est aux antipodes d’une famille Gallagher dont le père était violent et alcoolique dans la banlieue minable de Manchester. D’origine irlandaise, ils passèrent plus de temps dans leur adolescence au commissariat de police qu’au lycée.

A l’époque, je détestais Blur, explique Liam Gallagher. Je trouvais que c’était des petites poules mouillées de Londres, et nous étions totalement différents.

Début 1995, aux Brit Awards, Blur est récompensé meilleur album britannique de l’année 1994 pour son disque Parklife. Le groupe londonien est également meilleur single et meilleur clip. Oasis, avec son premier opus Definitely Maybe, est sacré meilleur premier album. Alan McGee se souvient de la soirée : Pendant toute la cérémonie, ils ont passé leur temps à huer Blur. Bon prince, Damon Albarn déclare ceci en recevant son trophée : Celui-ci devrait être partagé avec Oasis. Sauf que les frères Gallagher n’ont aucune envie de partager le trône avec Blur, pas plus qu’avec Suede ou Pulp. Oasis, qui se réclame des Beatles et des Sex Pistols, veut régner de façon hégémonique sur la brit pop …

Leur premier album est sept fois disque de platine grâce aux tubes Rock n Roll Star, Live Forever, Supersonic et Cigarettes and Alcohol. La face B Whatever est un pur chef d’œuvre … Les deux groupes se croisent dans un bar de Covent Garden en mai 1995. Oasis fête sa place de numéro 1 aux charts. Ce soir là au Mars Bar, Liam déterre la hache de guerre, comme l’explique Damon Albarn, invité par Alan McGee qu’il croise parfois dans les travées de Stamford Bridge, le stade du Chelsea Football Club : J’y allais juste pour les féliciter et Liam s’est dirigé vers moi en me hurlant au visage « Number fuckin’ One ». Donc me je suis dit, OK on verra bien …

Cette confrontation avec Blur va galvaniser Oasis : Ils nous ont fait entrer dans leur sphère en changeant leur date de sortie. A cette époque-là, nous étions au top de la seconde division et ils étaient en première ligne, tout là-haut avec Eric Clapton. Ils étaient les champions, nous voulions êtres les champions, et Damon nous a fait entrer sur le ring.

Mais Oasis fera bien mieux par la suite. Rien qu’avec (What’s The Story) Morning Glory ?, le groupe de Manchester écoule 21 millions de disques … Pour remettre ce chiffre incroyable en perspective, rappelons que l’album le mieux vendu de U2 reste The Joshua Tree (1987) avec 15 millions de disques. Blur, lui, plafonne à 15 millions sur l’ensemble de tous ses albums.

40 % des foyers du Royaume-Uni possèdent un exemplaire de l’album culte qu’est devenu (What’s The Story) Morning Glory ? depuis sa sortie le 1er octobre 1995. En avril suivant, Oasis joue devant 250 000 personnes à Knebworth, sachant que dix fois plus de personnes voulaient acheter un billet : 2.5 millions de personnes !

A l’époque, dès que Damon Albarn entrait dans un pub, les gens se mettaient à fredonner Wonderwall. Le bassiste Alex James se souvient de cette douleur pour le chanteur de Blur : Il souffrait vraiment. Partout om il allait, la musique d’Oasis le hantait. L’équilibre des pouvoirs avait basculé. Leur album se vendait mieux que le nôtre.

Globalement, cette période fut difficile pour le quartet londonien comme l’explique Alex James : Je crois que nous étions tous perdus. Damon était coincé dans le corps du mec le plus connu du pays, et il ne pouvait plus acheter une bouteille de jus de betterave sans que cela devienne un évènement. Graham sentait qu’il avait conquis le monde mais vendu son âme. Et moi, j’avais perdu ce que j’aimais le plus au monde. Sa petite amie vient en effet de le plaquer, lasse de ses infidélités avec des top models arrosées de champagne grand cru.

Alex James explique son comportement d’alors, bien loin du sacerdoce : Si je rationalisais ma décadence, je dirais que c’est le devoir des rock stars de s’autoriser à dépasser les limites du raisonnable. Si je n’étais pas imprudent et extrême, je ne ferais pas bien mon travail. Je ne prenais pas de l’alcool et des drogues pour m’échapper, elles m’attachaient au monde, me faisaient me sentir plus vivant, me donnaient la même sensation de vertige et d’excitation que lorsque je me jetais du haut des falaises de Bournemouth […] Je pensais qu’en tant que rock star, je devais aux autres de m’amuser jusqu’à la limite absolue. Car si je ne le faisais pas, qui l’aurait fait ? La turpitude, l’extrême immoralité, est le privilège de la rock star. Personne d’autre ne peut se le permettre. Même les stars de cinéma et les footballeurs doivent faire preuve d’un minimum de décence. Ils doivent tous rendre des comptes à quelqu’un. La musique est un business de jouisseurs et le succès ne fait que jeter de l’huile sur le feu.

La provocation est inhérente au microcosme du rock. Nourris par les fées du destin au nectar et à l’ambroisie, ces talentueux virtuoses de la guitare et du chant se permettent tous les excès. C’est d’abord John Lennon qui fume de la marijuana dans les toilettes de Buckingham Palace alors que la reine s’apprête à décorer les Beatles pour services rendus au Royaume (1965).

C’est ensuite Pete Townshend des Who (1965) qui, devenu propriétaire d’un appartement dans le quartier ultra-chic de Belgravia à Londres, gare un corbillard Packard de 1936 devant sa résidence. Le véhicule choqua le voisinage très conservateur du quartier, et la légende dit que l’ordre d’enlever la voiture aurait été donné par la reine mère en personne, au motif qu’il lui rappelait les funérailles de son propre père … En représailles, Townshend compose My Generation pour crier son désir d’émancipation, loin des canons de l’Angleterre victorienne ...

Dans le Daily Express, le président du syndicat des coiffeurs britanniques s’en était pris aux Rolling Stones : D’où sortent ces sauvages ? Réponse cinglante des Who : J’espère bien mourir avant de devenir vieux.

Ce sont enfin les Sex Pistols qui jouent leur contre-hymne God Save the Queen sur un bateau pirate sur la Tamise en juin 1977 pendant le jubilé d’argent de la reine Elizabeth II. La liste est interminable …

En 1995, l’Angleterre torie de John Major voit Pete Sampras s’imposer à Wimbledon et la Benetton Renault de Johnny Herbert l’emporter à Silverstone après l’accrochage entre Damon Hill et Michael Schumacher. L’ancien recordman de l’heure Chris Boardman a chuté dans le prologue du Tour de France, sous la pluie de Saint-Brieuc. Son compatriote Max Sciandri s’impose à Saint-Etienne ainsi que dans la Leeds Classic.

Sur le marché des transferts, Dennis Bergkamp (Inter Milan) rejoint Arsenal tandis que Chelsea fait venir Ruud Gullit (Sampdoria Gênes). David Ginola, lui, a rejoint Newcastle, faute de pouvoir suivre George Weah de Paris vers l’AC Milan.

Dans les salles obscures de cinéma, Hollywood offre aux spectateurs européens et donc britannique le troisième volet des aventures de John McClane, alias Bruce Willis. Sept ans après Piège de Cristal (1988), le frère d’Hans Gruber vient se venger à New York.

Enfin, Danny Boyle tourne Trainspotting, son film culte sur les junkies écossais de Glasgow, où Mark Renton (alias Ewan McGregor) évoque le but d’Archie Gemmill lors de la Coupe du Monde argentine de 1978 face aux Pays-Bas. Le film ne sortira cependant qu’en février 1996 sur les écrans britanniques, peu après le retour de James Bond 007, sous les traits de l’Irlandais Pierce Brosnan.

Malgré tout cela, le duel Blur / Oasis va éclipser médiatiquement beaucoup de ces évènements outre-Manche …

Le journal New Musical Express avait orchestré cette joute musicale d’anthologie dès le samedi 12 août 1995 : Championnat poids lourds de la brit-pop : Blur contre Oasis. En couverture, NME détourne un poster de Muhammad Ali. On y voit Damon Albarn et Liam Gallagher qui s’affrontent sur un ring de boxe. Pour le numéro suivant, deux unes sont prêtes en fonction de celui qui gagnera cette guerre des ventes. C’est dingue, mais à un moment, on a fini par croire qu’on allait gagner, admet Alan McGee dans le clan Oasis.

La sortie du single Country House, initialement prévu le lundi 28 août, est avancée de deux semaines pour affronter le quintet de Burnage. Afin de défier les deux frères arrogants à l’accent impossible et de les mettre KO pour de bon, Albarn a donc décider d’avancer la sortie de son single, comme le rappelle Alan McGee … Je crois que Damon en a eu marre de Liam, et qu’il a bougé la date pour lui clouer le bec. J’ai trouvé ça bête, mais c’est une bêtise qui a marché, et qui a fait entrer Oasis sur le terrain de foot.

De son côté, le New Musical Express tire ensuite la conclusion de ce bras de fer entre les deux groupes : Cette histoire a atteint des proportions ridicules. En une semaine au cours de laquelle deux négociateurs américains ont été tués en Bosnie, les troupes se sont concentrées à la frontière de l’Irak et une nouvelle saison de football s’est ouverte, l’Histoire qui a fait le plus de bruit dans la classe ouvrière est la bagarre qui opposait Blur à Oasis.

En réalité, je n’arrive encore pas à y croire. Cette semaine a été une vraie folie. Chaque fois que j’ouvre un journal, nous sommes dedans. Pour être honnête, je ne pensais pas que nous gagnerions, explique le leader de Blur, Damon Albarn, en août 1995.

Du côté de Creation Records, le label d’Oasis, Alan McGee, lui explique la victoire de Blur à sa manière : Ils ont gagné parce qu’ils avaient la grosse machine marketing de EMI derrière eux, et nous n’avions qu’un petit mec qui distribuait des putains de cartes.

Ce même jour de défaite, McGee va visiter la Tate Modern sur la rive sud de la Tamise … Et Oasis ? Connaissant Liam et Noel, il se sont probablement bien bourré la gueule. En même temps, ils se seraient aussi bourré la gueule s’ils avaient gagné.

Le 17 septembre 1995, Noel Gallagher franchit le Rubicon dans une interview au journal The Observer, à propos de Damon Albarn ainsi que d’Alex James, bassiste de Blur : Je souhaite que le bassiste et le chanteur chopent le sida et crèvent parce que je les hais tous les deux.

Ces deux tubes, Country House et Roll With It, furent d’ailleurs repris par les fans du Celtic Glasgow lors du déplacement du club catholique et écossais au Parc des Princes, face au PSG de Rai et Djorkaeff. Là où la tribune Auteuil avait détourné le célèbre We will rock you de Queen en We will fuck you, les fans du Celtic entonnaient les deux singles de Blur et Oasis, Country House et Roll With It

Durant ce même été 1995, la Football Association propose aux deux groupes d’enregistrer un single pour l’Euro 96 organisée par l’Angleterre, onze ans après le drame bruxellois du Heysel. Blur accepte mais Oasis préfère attendre avant de donner une réponse définitive : C’est très rapide. Ils nous l’ont proposé mais pour le moment c’est juste une option. C’est à Blur de le faire, eux ils sont anglais. D’origine irlandaise, les frères Gallagher ne seront pas du disque officiel The Beautiful Game, avec Pulp, Blur ou New Order.

Dans les tabloïds, la guerre Oasis / Blur masqua même le lancement de la saison 1995-1996 de Premier League, le vice-champion d’Angleterre Manchester United s’inclinant lourdement à Birmingham 3-1 contre Aston Villa pour le compte de la première journée de championnat, le samedi 19 août 1995. Les Magpies de Newcastle, entraînés par Kevin Keegan, prenaient la tête de la ligue anglaise, après avoir battu 3-0 Coventry à Saint-James Park. Le champion en titre, les Blackburn Rovers, battait Queens Park Rangers à domicile, à Ewood Park, sur un but de son attaquant fétiche Alan Shearer. Quant à Manchester City, club de cœur des frères Gallagher, il est tenu en échec 1-1 à Maine Road par Tottenham …

Ce match Aston Villa / Manchester United fut historique à double titre : MU, toujours orphelin de son numéro 7 fétiche Eric Cantona, ne porta plus jamais le maillot gris Sharp considéré comme véhiculant la scoumoune pour les diables rouges …

Quant aux journalistes anglais de la presse caniveau, ils jetèrent l’opprobre à Ferguson, reprochant au coach écossais d’avoir brûlé les ailes de la génération 1992, celle des Beckham, Scholes, Giggs, Butt et autres frères Neville, perdus au milieu des cadres du club mancunien (Peter Schmeichel, Paul Ince, Roy Keane et Andy Cole). Le troisième but d’Aston Villa avait été inscrit par Dwight Yorke, qui jouerait ensuite pour MU entre 1998 et 2002.

Durant l’été 1995, Alex Ferguson avait vendu trois cadres, en l’occurrence Paul Ince à l’Inter Milan, Andreï Kanchelskis à Everton et Mark Hughes à Chelsea. Orphelin de Cantona avant son retour de suspension et pendant que les journalistes étaient occuper à analyser la célèbre phrase du King (When the seagulls follow the trawler, it is because they think sardins will be thrown into the sea / Quand les mouettes suivent un chalutier, c’est qu’elles pensent qu’on va leur jeter des sardines), Fergie avait fait jouer sur la pelouse de Birmingham des jeunes du centre de formation mancunien. La pique la plus terrible fut celle d’Alan Hansen, l’ancien défenseur écossais de Liverpool, sur la BBC lors de l’émission culte Match of the Day : You can’t win anything with kids.

Vingt-deux ans plus tard, Manchester United a perdu Alex Ferguson (depuis 2013) mais gagne la Ligue Europa contre l’Ajax à Stockholm en l’honneur des victimes de l’attentat du 22 mai. En ce printemps 2017, une explosion kamikaze fait 23 morts à la Manchester Arena lors d’un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande. L’empreinte d’Oasis est encore présente dans la ville au point que Don’t look back in anger devient l’hymne de la cité mancunienne (et hymne de communion post-attentat au détriment d’Imagine de John Lennon), et peu importe que Liam et Noel soient fans de City. Ne rumine pas ta colère …



13 réactions


  • Axel_Borg Axel_Borg 25 mars 2019 14:01

    Malgré la puissance de certains hymnes de Blur, j’ai toujours préféré les bad boys d’Oasis, venus de Manchester, aux gentils garçons londoniens habillés en Fred Perry.

    Malgré le duel avec Blur, le seul groupe britannique qui pour moi pouvait regarder (et même plus que cela) Oasis dans le blanc des yeux dans les années 90s était Radiohead, qui explosa en 1995 avec The Bends et plus encore en 1997 avec OK Computer.

    Au point d’inspirer Travis, Coldplay ou encore Muse, là où Oasis a laissé une filiation moins forte : Kasabian en tête, Sergio Pizzorno se revendiquant de Noel Gallagher.


  • FabriceBaro 25 mars 2019 14:36

    Salut Axel, très bon article. 

    Personnellement j’ai toujours détesté Oasis. Premièrement parce que la façon dont Gallagher (lequel est-ce, je m’en fous) chante m’énerve royalement. 

    Deuxièmement leur attitude et leur prétention, via la célèbre déclaration qu’ils étaient plus populaires que les Beatles (qui eux-même avaient prétendu être plus populaires que Jésus). 

    Cela dit il y a une chanson que j’aime bien, Supersonic, malgré le début de la chanson où le chant m’énerve (cette façon de dire « mysooeeeellff » et « no one ooeellsse »).

    Cela dit j’avoue que je n’ai pas creusé leur discographie. J’assume. 

    Blur, j’aime bien, sans plus, mais là encore je n’ai pas particulièrement écouté non plus. 

    J’avoue que j’ignorais complètement la rivalité entre ces deux groupes. De toute façon, comme tu dis, Radiohead a mis tout le monde d’accord en changeant de dimension en 1997 avec OK Computer, qui est mon préféré de leur part, et un de mes albums préférés tout court. 


    • Axel_Borg Axel_Borg 25 mars 2019 17:39

      @Fabrice,

      Pour les Beatles, la fameuse déclaration sur Jésus Christ est l’apanage du seul John Lennon, pas des autres membres du quatuor de Liverpool.

      Tu parles de la voix nasillarde Liam Gallagher et/ou du tambourin qu’il tenait dans son dos lorsqu’il chantait ? 
      L’attitude j’aimais bien c’étaient de sales gosses assumés, tel Noel en 1998 qui claironne publiquement la sortie de The Masterplan, album de faces B (sauf Whatever !) pour faire face à un retour de bâton fiscal : Nous avons besoin de ce putain de fric.

      Musicalement, Blur c’est énorme : Song 2, Charmless Man, Tender, Girl and Boys, She’s so high, Beetlebum, The Universal, No Distance Left to Run ...

      Mais Oasis c’est encore (selon moi) bien au-dessus car Noel Gallagher avait un incroyable talent de songwriter (mélodies pas proles) : Whatever, Supersonic, Live Forever, Cigarettes and Alcohol, Wonderwall, Don’t look back in anger, Champagne Supernova, All Around the World, Go Let it Out, Acquiesce, The Masterplan, Stop crying their heart out, Turn Up the Sun, The Importance of Being Idle, Part of the Queue, Let there Be Love, I’m Outta Time ... 

      Sans parler de leurs deux lives légendaires (There and Then en 1996 à Knebworth et celui de Wembley en 2000, dans la lignée du Live Aid du 13 juillet 1985 magnifié par Queen et surtout par U2, ou du concert royal de Freddie Mercury et Queen un an plus tard le 12 juillet 1986).

      Comme Lennon et McCartney en solos, les deux frères Gallagher font beaucoup moins bien séparément que sous la bannière commune, malgré des albums sympas de chaque côté. Mais rien de légendaire ...

      Quant à Radiohead, ils avaient un rival sur le continent, l’excellent groupe belge dEUS, malheureusement trop rare dans ses parutions d’album ... Six ans entre The Ideal Crash (1999) et Pocket Revolution (2005), déjà sept ans depuis Following Sea (2012) qui pourtant suivait comme son ombre Keep you Close (2011).

      Heureusement qu’il reste Arcade Fire que tu dois forcément connaître en vivant au Canada !


    • FabriceBaro 26 mars 2019 17:11

      Salut Axel, pour les Gallagher, le côté assumé est sympa effectivement. 
      Justement j’ai découvert dEUS grâce à toi. Ils sont tout à fait excellents ! Je crois que tu m’avais aussi recommandé Ghinzu.
      D’ailleurs un peu dans la même veine mais encore plus « expérimental » je te recommande le groupe Swans si tu ne connais pas. Ils ont commencé dans les années 80 mais j’aime beaucoup leur album The Seer de 2012. Va sur allmusic.com pour voir leur discographie. 

      Autre groupe que j’ai découvert récemment : Slint, avec l’album Spiderland de 1991. 

      Naturellement je connais Arcade Fire qui sont de Montréal. J’aime bien mais sans plus.

      En fait depuis quelques années j’étends mes goûts aux autres genre musicaux : classique, rap, jazz, électronique. En fait, je pense que le seul genre que je n’apprécie pas est la musique country (et encore je n’ai pas creusé pour découvrir la crème). 


    • Axel_Borg Axel_Borg 27 mars 2019 09:00

      @FabriceBaro,

      Connais pas Swans et Slint, j’écouterai dès que possible ...

      Pour Arcade Fire le leader Win Butler est américain mais sa femme Régine Chassagne est canadienne. Le groupe s’est définit canadien.
      Perso je trouve ce groupe exceptionnel, pas un seul déchet depuis leurs débuts en 2004 avec Funeral. Le moins album doit être leur deuxième Neon Bible en 2007, résultat pour lequel n’importe quel groupe signerait des deux mains avec notamment les excellents Black Mirror et Intervention.

      Quant aux Gallagher, les rumeurs font régulièrement état d’une reformation d’Oasis mais perso je n’y crois pas.
      Déjà les revoir ensemble sur scène de façon occasionnelle pour un festival ou un concert caritatif (pas le genre de la maison) serait un must.

      Un peu comme Pink Floyd au Live 8 en 2005 à Hyde Park malgré la brouille historique Waters vs Gilmour.

      Mais bon sait-on jamais les Pixies s’étaient reformés 2 fois pour des histoires de fric, grand classique qui ressert les liens du passé ...


    • dr.jambon-beurre dr.jambon-beurre 28 mars 2019 04:40

      @Axel_Borg
      @FabriceBaro
      Ca continue à fond avec les monologues... C’est désespérant !

      Tous les commentaires de FabriceBaro ne concernent que des nartiks d’Axel_Borg !

      Etrange, non ?


    • Axel_Borg Axel_Borg 28 mars 2019 09:52

      @dr.jambon-beurre,

      Mais quel pauvre type tu fais ... Regarde toi ... Des posts de pauvre insomniaque à la misérable vie à 1h10 ou 4h40 du matin. Vraiment je te plains « Docteur » ...

      Incapable d’aligner plus de trois phrases pour en faire, non pas un article (faut pas rêver quand même) mais a minima qqch de constructif pour engager un débat respectueux.

      Réveille toi, mets toi la tête dans un eau d’eau froide et dégage de là sérieux. Ou vas sur un forum pour trolls. Tu pourras l’appeler trollvox_dot_com et inviter toutes les misérables écervelés comme toi qui n’aiment ni le sport, ni la britpop, ni l’euro scepticisme constructif ... Enfin pas grand chose à part la logorrhée et le néant intellectuel pour faire simple.

      Bref ce sera aussi insipide que tes posts mais tu pourras te satisfaire de ta propre médiocrité avec des clones aussi pitoyables que toi ... Tous mes vœux de succès.

      Et pour ta gouverne, désolé, Axel Borg et Fabrice Baro sont bien 2 personnes physiques différentes qui vivent à Paname et à Montréal ... Navré de te décevoir, mais cela fait plusieurs années que l’on débat ensemble, Sport Vox, Beinsports your zone et désormais ici.

      Mets ton « incroyable » imagination au service de qqch de plus intéressant que tes risibles pseudo, avatar et diarrhées verbales ...


    • dr.jambon-beurre dr.jambon-beurre 29 mars 2019 00:49

      @Axel_Borg
      Allons, ne soyez pas méchant ni hargneux, votre karma va en pâtir. Quand on écrit des textes publics, on s’expose à la critique ou au trollage, c’est une des règles du jeu qu’il faut accepter.

      Et puis perso, ce que les autres pensent de moi, je m’en contrefous royalement, vous devriez en faire autant... Continuez à être insultant, méprisant et médisant, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre.


    • Axel_Borg Axel_Borg 30 mars 2019 09:03

      @dr.jambon-beurre,

      Je ne suis méchant ni hargneux ... J’ai toujours accepté la critique constructive depuis 2008 sur SV, YZ ou ici, mais le trollage désolé je vois mal ce que cela apporte au débat ...

      Méprisant ? Seulement avec ceux qui se prélassent avec satisfaction dans leur propre fange, il ne tient qu’à toi de t’en extraire, c’est du pur Darwin ...

      Insultant ? Seulement quand on dépasse les bornes là aussi ...

      Libre à toi de rester un parasite sur ce site avec du troll à gogo, tu as sans doute beaucoup mieux à proposer, c’est ton choix ...


    • FabriceBaro 1er avril 2019 17:57

      @ dr jambon beurre, Axel et sommes bien deux personnes distinctes. Nous nous connaissons depuis le temps de SportVox puis YourZone et maintenant AgoraVox. Nous avons débattu en long, en large et en travers sur les sujets sportifs. Il a écrit des tonnes d’articles sur ses sports favoris (tennis, foot, cyclisme, F1). Certes, certains ont des longueurs et le formatage laisse parfois à désirer, mais je valorise le fond et j’ai beaucoup appris. 

      Je ne comprends pas pourquoi vous perdez votre temps à lire et en plus commenter de façon non constructive. Sans nécessairement être d’accord nous restons courtois et développons une amitié en ligne avec les auteurs. Par exemple Axel et moi sommes aussi amis avec Lionel Ladenburger, (je commente sur ses articles, voir lien sur mon profil : https://www.agoravox.fr/auteur/fabricebaro). Il y avait aussi Cullen et plusieurs autres, mais avec le temps ils ont disparu de ces sites. 


  • dr.jambon-beurre dr.jambon-beurre 26 mars 2019 01:20

    Des articles sur le foot qui n’intéressent personne, maintenant un sur les saltimbanques de la société du spectacle. A quand un nartik sur des pipoles intéressants ?


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